ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

Assemblée nationale: Le député Ali Mhadji réintégré

Quelques mois après la levée d’immunité des parlementaires dont Ali Mhadji, le président de l’assemblée a signé le remplacement du député par son suppléant. Une décision contestée par les proches d’Ali Mhadji. Une requête a été déposée par le député pour sa réintégration. Sur ce, le président de l’assemblée Abdou Oussein a répondu favorablement à la requête.

Aussitôt que la cour suprême valide sa candidature, le député Ali Mhadji est enfin réintégré à l’assemblée nationale suite à sa requête. « Suite à l’examen de votre requête citée en objet, le bureau de l’assemblée de l’Union s’est prononcé en faveur de votre réintégration dans les rangs de l’institution parlementaire, entrainant de facto, l’arrêt des activités de votre député-suppléant au sein de l’institution », lit-on dans la lettre du président de l’assemblée nationale au député Ali Mhadji. La requête du député date du mois de décembre prochain.

Ali Mhadji victime d’injustice ?

L’acte barbare survenu le jour du scrutin référendaire a laissé des soupçons et des accusations sur le député de la région de Hambu. Par conséquent, il a été privé de ses pouvoirs parlementaires, d’où, la levée de son immunité. Un sujet qui a fait écho partout. Pourtant, il est sorti idem à la justice. Il s’est vu aussi privé de ses privilèges. La société Comores Télécom avait reçu une lettre de mettre fin aux privilèges de communication du député Ali Mhadji ainsi que les autres députés levés de leurs immunités parlementaires. Les parlementaires du camp de l’opposition avaient réagi et selon eux, « c’était une stratégie du gouvernement d’empêcher Ali Mhadji de réintégrer et reprendre ses travaux parlementaires. »

Des jeunes de la région de Hambu avaient lancé l’alarme puisque « les procédures n’ont pas suivi les principes juridiques. »  Les jeunes défenseurs d’Ali Mhadji insistaient que dans un Etat de droit, il y a des principes juridiques à respecter. Le remplacement du député Ali Mhadji par son député-suppléant n’avait pas du tout convaincu les jeunes de Hambu.

Et la requête du député Dossar ?

Levé de son immunité parlementaire et privé des privilèges, le député Mohamed Bacar Dossar a déposé une requête pour se défendre et demander des explications. Mais la cour suprême a jugé « irrecevable » la requête de Dossar. La requête d’Ali Mhadji est « approuvée » et jugée « recevable » pendant que celle du député Dossar est « inapprouvée » et « irrecevable. » Y-a-t-il anguille sous roche ?

L’irrecevabilité de la requête de Mohamed Bacar Dossar a suscité des réactions de ses collègues. Ils ont dénoncé les manœuvres du bureau de l’assemblée nationale qui ne veut qu’ « enterrer vivant » les députés de l’opposition. Le député Mohamed Bacar Dossar vit comme un citoyen lambda. Il est victime d’ « injustice », selon un parlementaire. Il ne bénéficie aucun privilège parlementaire depuis la levée de son immunité parlementaire, tout comme le député Tocha Djohar condamné à 20 ans de prison et privé également de ses droits civiques.

Tocha, dossar et Ali Mhadi, trois députés mal-aimés ?

Depuis le divorce de Juwa et Azali ou la Crc et le divorce du député Ali Mhadji et Azali, le régime en place traverse des frondes parlementaires. Les trois députés Ali Mhadji, Mohamed Bacar Dossar et Tocha Djohar ont constitué avec les autres députés de l’opposition, un barrage. Les projets du gouvernement sont tombés à l’eau. Ils se sont devenus, dit-on, les parlementaires indésirables du régime Azali. Des mal-aimés ?

Kamal dine B.A

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