ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

Campagnard affirme sa présidence au conseil national de transition

Jeudi dernier, le candidat malheureux à la course présidentielle du 24 mars dernier, Mohamed Soilihi Campagnard a fait une déclaration au peuple Comorien à travers la presse. Selon lui, un nouveau Conseil National de Transition est mis  en place dont il est  lui-même le président.

Le colonel Campagnard

Un climat politique et social d’instabilité s’intensifie depuis la publication des résultats provisoires des  élections présidentielles et des gouverneurs anticipées le 24 mars dernier. La situation s’enfonce toujours vers une résistance sur le camp des douze candidats de l’opposition. Soilihi Mohamed alias Campagnard un des candidats aux élections présidentielles du 24 mars dernier affirme à travers une déclaration livrée par lui-même qu’il est investi en tant que président du Conseil Nationale de Transition.

« Il est temps de faire face à la terreur par la terreur »

Pour lui, le nouveau conseil mis en place a pour vocation de régler la crise post-électorale, d’assurer également une transition pacifique afin de préserver la paix et la stabilité ainsi que la cohésion nationale. « Un Conseil  Nationale de transition vient d’être mis en place dont je suis nommé le président », déclare le colonel Soilihi Mohamed alias Campagnard.

Seul à prendre la parole, ce dernier  attire l’attention du  peuple comorien que depuis le 24 mars denier, la démocratie, la dignité  de la  nation Comorienne a été piétinée par des individus sans conscience, sans cœur, sans foi ni loi. Continu avec contrôle de  ses émotions, Soilihi Mohamed Campagnard tacle l’attitude du colonel Azali et ses proches qui font l’usage de la dictature au point de priver la souveraineté du peuple comorien. « Peuple comorien, un clan tyrannique s’est emparé de notre jeune Nation et décide de nous pilier et de nous saigner sans aucun état d’âme, mais nous ne pouvons en aucun cas rester sans réagir. Il est temps de faire face à la terreur par la terreur », a lancé Soilihi Mohamed.

« Nous vous sommons de préserver vos vies face à ces tyrans »

Il appelle également la population Comorienne à garder toujours l’espoir de faire comprendre au monde, que l’heure est si grave et que, « seul le peuple qui détient le pouvoir, mais plus une classe politique tyrannique. »

Tenant compte de l’importance capitale de la paix, l’ancien chef d’Etat-major, Soilihi Mohamed Campagnard appelle tout le monde à  contester et à protester dans la voix pacifique de n’ayez pas recours à la violence. « Nous vous sommons de préserver vos vies face à ces tyrans », lance-t-il.

Choqué par les multiples irrégularités et incidents  qui ont surgi lors des dernières élections, le soi-disant président du Conseil National de Transition, insiste qu’il restera persévérant et résistible pour montrer à l’humanité toute entière, le refus du peuple comorien à subir à nouveau le chao.

La sonnette d’alarme

« Le 24 mars dernier a été marqué par la tromperie, une mascarade et la honte à l’ensemble du territoire tels que  le bourrage d’urnes, la non délivrance des accréditations pour les assesseurs des candidats de l’opposition, l’utilisation des procurations frauduleuses et illégales, le déplacement des urnes par les forces de l’ordre, et le saccage des urnes par le peuple, et la fermeture des bureaux avant la mise journée. Tous justifient les principes démocratiques bafoués par la dictature », a-t-il souligné.

Déterminé pour renverser la situation, le colonel Campagnard exige que « si le scrutin du 24 mars n’est pas invalidé avant le 03 avril prochain, nous demandons dès le 04 avril de vous désobéir civilement, de cesser toutes activités économique et professionnelle », prévient l’ancien chef-d’état major Campagnard.

Et la lettre adressée à l’AND

A retenir qu’avant de se déclarer officiellement entant qu’un président du conseil national de transition, Campagnard a dressé un courrier à la gendarmerie nationale. Une lettre datant du mardi 26 mars dernier. « L’armée nationale, vous le savez mieux que quiconque, que, à chaque fois que j’ai eu la conviction que la nation était en danger, je me suis toujours dévoué en qualité d’officier supérieur de l’armée, mais aussi que citoyen de notre nation, aujourd’hui encore une fois, je ne peux pas fuir mes responsabilités », lit-on dans son courrier. Selon lui, l’armée nationale de développement reste le témoin oculaire au même titre que la population de la mascarade électorale. « C’est ainsi que j’appelle à l’armée nationale de rester au côté de la légalité à défendre le droit du peuple », conclut-t-il.

Nassuf. M. Abdou (stagiaire)

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