ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

Ami : « Je ne compte pas abandonner la musique »

Ami : « Je ne compte pas abandonner la musique »

De son vrai nom, Kiara kwezi Amina, native de Ouani Anjouan et âgée de 20 ans. Cette jeune femme c’est Ami. Elle portait le numéro 10 de la deuxième session du concours Nyora. Éliminée du premier tour avec 38,63%, elle reste à l’avant-dernière place. Cette passionnée de musique et candidate malheureuse dans Nyora dit vouloir continuer sa carrière musicale et ne compte pas abandonner ses rêves. Elle accepte de répondre à nos questions. Interview.

Pouvez-vous vous présenter brièvement ?

Je m’appelle Kwezi Amina, mais tout le monde me connaît sous le nom d’Ami. J’ai 20 ans. Je suis métisse Burundaise et Anjouanaise. J’ai un Bac plus trois en Lettres Modernes Françaises. J’ai étudié à l’université Patsy à Anjouan.

Vous étiez sélectionnées pour la deuxième session du concours Nyora, quelles étaient vos premières impressions ?

J’ai été très contente d’être sélectionnée à ce concours musical national. C’est une fierté pour moi. Et après avoir été sélectionné, je me préparais à sortir gagnante. J’ai tout donné mais je suis éliminée dans la première phase sinon les quarts de finale.

Justement comment avez-vous pris votre élimination ? Et quelle expérience avez-vous tirée de ce concours ?

J’étais déçue forcément parce que je voulais aller jusqu’à la finale. Mais après réflexion, j’ai compris que ce n’était pas un échec bien au contraire, j’ai tout gagné. J’ai gagné une famille parce que Nyora est une famille, j’ai gagné en visibilité, j’ai eu la chance de côtoyer des icônes de la musique comorienne et d’être conseillée par eux. Et juste avec ça pour moi, j’ai tout gagné. Et je n’ai aucun regret. Ce concours m’a ouvert l’esprit et j’ai tiré beaucoup de leçons.

Quels sont vos projets d’après Nyora ? Est-ce que vous continuerez toujours dans la musique ?

Après Nyora, je ne compte pas abandonner la musique bien au contraire. J’ai toujours aimé chanter et ce n’est pas maintenant que je vais flancher, au contraire, je vais persévérer pour réaliser ce rêve qui, grâce à Nyora commence déjà à se réaliser petit à petit.

Votre maman a parlé d’une Amina, petite qui aime la musique. Qu’est-ce que la musique représente dans votre vie ?

La musique pour moi n’est pas une passion, elle fait partie de moi. Elle m’accompagne dans tout, dans la joie, dans la tristesse. Elle est un moyen pour moi de m’exprimer librement. C’est ma fierté.

Propos recueillis par Ahmed Zaidou

En partenariat avec Comores télécom, l’agence tartib a lancé la deuxième édition nyora. 12 candidats sont en lice dont 2 venant de Mayotte, 2 de Mohéli, 3 d’Anjouan et 5 de la Grande Comore. 5 millions de francs comoriens est le prix du premier lauréat du concours nyora, 1. 500 000 kmf pour le deuxième et 750 000 kmf pour le troisième.

Si la première édition avait exclut les jeunes artistes de l’île sœur  de Mayotte, la deuxième édition présente deux artistes mahorais. Lors d’une conférence de presse hier, le directeur général de la société Comores télécom, Said Ali Said Chayhane a laissé entendre que la société n’est pas là pour profiter la population, mais plutôt de donner une meilleure opportunité à la jeunesse comorienne à intégrer le rang des célébrités internationales à travers cette émission nyora. « Comme l’indique le terme nyora a pour but de mettre en lumière les étoiles montantes des îles Comores qui aspirent à s’engager dans le monde de la musique », a-t-il déclaré.

Alors que la première édition a  reçu une vague des critiques  pour le non-respect des heures prévues  pour les émissions, Mohamed Bacar, de l’agence tartib, a rassuré que « toutes les dispositions sont prises pour un passage d’une excellente édition de 2021. Nous avons tiré les leçons de la première édition, il est un devoir pour nous de rassurer la population que,  tous les éléments devant permettre le succès de cette édition sont  déjà mis en place ».

La première session de l’émission est prévue le 27 novembre prochain et les candidats auront à présenter une chanson étrangère et une chanson locale. La finale de cette deuxième édition aura lieu le 31 décembre. Et pour le vote de cette deuxième édition, 70% de vote pour le jury et 30% pour le public.

Nassuf. M. Abdou

 

 

Après avoir remporté le premier prix du concours Nyora, Fahid le Beld’art ne s’affaiblit pas et promet des surprises à ses fans. Son nouveau single et son premier clip n’a surpris plus d’un vu son talent. Dans cet entretien à Al-fajr, le jeune artiste du label Twamaya house rêve grand.

Le lauréat du concours musical Nyora a sorti son nouveau single et son premier clip la semaine dernière. Très vu, les critiques n’en manquent pas. Le jeune artiste s’est inspiré de son amour avec sa femme pour composer « Mpenzi » qui signifie « mon amour. » « J’étais au studio avec Dadiposlim, il composait une chanson et pendant que j’écoutais composer, une mélodie a traversé mon esprit, j’ai eu un feeling directement. Puis avec l’aide de Momo boss, les paroles ont été écrites tout en nous inspirant de mon histoire d’amour avec ma femme », a expliqué Fahid le Bled’art. « Mpenzi est le premier extrait du EP que je suis entrain de préparer, et après ça, j’enchainerai avec un album », ajoute-t-il.

Et le jeune artiste d’annoncer, « je vais surement faire des titres un peu du même style, mais ce que je veux vraiment, c’est de rester dans la musique comorienne (toirab) et mettre ma petite touche en la modernisant. »

Nommé ambassadeur de Comores télécom, Fahid le Bled’art manifeste sa joie car pour lui, c’est un honneur. « C’est déjà pour moi un honneur d’être l’ambassadeur de Comores télécom, une très belle collaboration qui promet beaucoup de surprises que vous verrez dans les jours à venir », conclut-il.

Touma Maoulida

L’Alliance française de Moroni a lancé vendredi aux environs de 20 heures un Concours des orchestres de Twarab. Trois orchestres ont fait l’entrée en scène dont Amin d’Irohé Oichili, Udzima des Comores de Fumbuni et Les Atomes de Ntsudjini.   

L’orchestre Les Atomes en scène à l’alliance française de Moroni

« Le twarab, vous savez, est un événement d’ambiance lors des grandes fêtes de mariages, de festivités etc. Aujourd’hui, on lance notre concours avec 12 orchestres qui vont concourir sur la scène de l’Alliance durant quatre jours successifs dont ce soir, on a trois orchestres qui auront chacun un quart d’heure pour nous montrer leurs performances …», a montré la directrice adjointe de l’alliance française de Moroni, dans son allocution d’ouverture du concours.  

Une affluence  qui s’est déroulée avec l’œil observateur de troix membres de jury dont la directrice adjointe nous cite le directeur de l’Alliance de Moroni,  Monsieur Jean Reny  Guedon , le président du jury dont le chanteur-compositeur Bourguiba , le chargé de la  communication de l’Alliance de Moroni  et un jury de masse et de goût dont le public présent constitué de femmes, d’enfants et d’hommes venus partager , supporter et voter à l’aide d’un bulletin de vote remis à l’entrée par  leurs tickets  pour voter l’orchestre qui les aurait séduit.

Le concours s’est déroulé dans une forte ambiance de performance, d’ambiance et d’amusement dans l’espace culturel de l’Alliance française de Moroni par l’explosion artistique des orchestres qui ont produit un travail magnifique et productif qui a emporté le public. Un travail qui n’est pas encore fini car le concours continue encore à l’Alliance française de Moroni pour la semaine prochaine.

Intissam Dahilou

Les amateurs du twarab comorien appellent à redonner une vie de la chanson traditionnelle, le twarab. La semaine dernière, une conférence de presse a été tenue à Al-Camar et les conférenciers insistent à la valorisation de cette culture : le twarab.

Se battre, redonner une vie et s’sensibiliser les jeunes sur la chanson traditionnelle telles sont les cries du compositeur de la musique traditionnelle, Salim Abdallah. Lors de sa déclaration devant la presse mercredi soir, le jeune organisateur et compositeur de la musique comorienne, se voue à faire  revivre le twarab. Pour Salim Abdallah, la chanson comorienne est entrain de disparaitre. Ainsi, cet « assassinat » de la chanson traditionnelle a réveillé l’esprit de Salim Abdallah et d’autres chanteurs de la chanson comorienne à s’sensibiliser les jeunes artistes à s’investir dans la chanson traditionnelle. « La protection de la culture et tradition sur la chanson comorienne doit revivre à nouveau. Sans culture, sans tradition, il n’y a plus de pays. C’est par la tradition que l’on reconnait et on arrive à définir un pays. Laisser notre chanson traditionnelle à disparaitre, c’est tuer notre pays », a expliqué Salim Abdallah.

Un des conférenciers surnommé Gadja a montré la grande différence entre les chansons traditionnelles comoriennes d’avant et celles d’aujourd’hui. « Avant, la chanson traditionnelle comorienne se positionnait avant toute chose sur le respect et la dignité de la femme ainsi que le nom de la femme. Au rythme, aux textes et langages, la chanson respectait toute notre tradition. Cette dernière est notre combat. Hélas, cette plume à la fois traditionnelle et digne perd sa valeur petit à petit », se plaint-il.  

Un groupe de twarab a animé la scène de l’Al-Camar la semaine dernière dans le but de redonner la chanson comorienne ou le twarab son image. Le public a apprécié le talent de l’orchestre Tiyari El-hayatte de Ntsorale Dimani et du jeune chanteur, compositeur et arrangeur, Costy.

El-Aniou

Musique : Mbosso promet un show inoubliable

Musique  :   Mbosso promet un show inoubliable

Arrivée hier en pleine journée, la star tanzanienne, Mbosso a tenu une conférence de presse au siège de la société de télécommunication, Telma.  Le jeune brillant sur la scène Musicale de l’Afrique affirme que faire plaisir à ses amateurs comoriens est parmi de ses rêves et il promet un show case demain samedi à l’NJS de Moroni.

Mbosso en pleine conférence de presse

Accueilli depuis l’aéroport des Comores le king du bongo fleva de la Tanzanie, Mbosso n’a pas tardé a convié la presse pour exprimer sa joie d’avoir été bien accueilli aux Comores, et il promet un moment de divertissement au stade de l’INJS, demain samedi. La voix de Mbosso passe quotidiennement dans les oreilles de la jeunesse Comorienne, dès la sortie dans les bacs de son dernier album intitulé « NIMEkUZOEA » qui signifie qu’il maitrise le nouveau style musical  d’une nouvelle génération de l’Afrique de l’est. Il se réjouit d’être présent cette fois si aux Comores et ça été pour lui un rêve. 

Ses rêves semblent être réalisés, dont ses intentions, de vouloir évoluer et conquérir le premier rang de la nouvelle génération de l’Afrique. Il est à savoir que, le jeune artiste de la Tanzanie, Mbosso rebondit quelques prix : Tanzanie Music Awards cette année. Après avoir signé avec le label WCB Wassafi, l’un des plus gros de la cote, Mbosso est de retour avec des nombreux titres très séduisants comme la douce complainte « watakubali » « m’accepteront-ils ? »

Séparé avec le label l’année dernière, mais cette fin de l’aventure collective, ne signifie pas pour autant la fin de sa carrière. Etant donné que son premier titre a déjà franchi six millions de vues, un cap qui affirme, que son séjour à Moroni offrira une meilleure condition de passer une nuit impérissable aux spectateurs. Les dispositions pour assurer une  nuit de show-biz sont d’ores et déjà rassurées.

Nassuf.M. Abdou

Mbosso attendu aux Comores le 11 avril

Mbosso attendu aux Comores le 11 avril

Un des grands artistes de l’Afrique de l’Est, Mbosso est attendu aux Comores pour un show case le samedi 13 avril prochain à l’INJS. Un concert qui devrait avoir lieu le 30 mars dernier. Les organisateurs assurent un concert exceptionnel, à travers une conférence de presse.

Les organisateurs en conférence de presse

Après Diamond, le tour revient à Mbosso. Cette star tanzanienne est attendue dans un show case le 13 avril prochain. Les organisateurs de ce concert s’apprêtent à investir dans des projets au profit des membres du mouvement mais ils estiment que les projets seront au service de la population « C’est la première activité que nous organisons. Certains parmi vous, ont des projets et c’est une manière de les soutenir », a souligné un des conférenciers.

Ils sont trois et les deux, résident à l’étranger. Leur frère qui habite aux Comores possède sa propre entreprise. « C’est un coup de pouce à notre frère. Et c’est grâce à Telma que nous allons réussir car cette société de télécommunication est notre partenaire », dit-il. « Nous avons un magasin de vente des chaussures et notre vision est de recruter des comoriens à travailler dans la société. Nous avons notre frère Allaoui qui réside à Tanzanie et il est chargé à tout acheter et envoyer aux Comores pour la vente. Et avec ce concert, nous allons atteindre notre objectif tout en sachant que le nom du magasin est Allaoui the best », a-t-il expliqué. Les organisateurs appellent les comoriens à prendre part à ce show case le 13 avril.

La rédaction

AST, le rappeur qui dénonce les politiques

AST, le rappeur qui dénonce les politiques

AST est un rappeur engagé d’origine comorienne. Il met souvent l’accent sur ses sons, pour dénigrer les malfaisances des hommes politiques qui anéantissent le pays. Les barbus, les guides spirituels corrompus  par les  politiques, AST les stigmatise sans complexe.

Aboubacar Saïd Tourki (AST) de son vrai nom, est parmi les meilleurs artistes de la nouvelle génération du rap comorien. Après ses formations académiques en matière  de communication multimédia en  France, il a jugé nécessaire de retourner dans son propre pays, où il devient lui-même le créateur du label « Interface-prod. » Convaincu que le rap est « le style qui donne à l’artiste un long champ libre d’exprimer beaucoup plus », AST s’engage à attirer beaucoup plus de publics. « La musique est une passion d’enfance depuis 1996 », déclare-t-il. Le jeune artiste s’est lancé dans le rap après son retour aux Comores en 2010 et il devient parmi les meilleurs artistes du Rap de la nouvelle génération.

Une de ses plus influant extrait satirique est Wuga-wuga où Ast crache l’attitude mensongère  des hommes politiques dont la tromperie et l’arrogance sont leurs points forts pour amadouer la jeunesse comorienne. Wuga, « les pires mensonges qui sont un cheval de bataille pour les politique qui tentent quotidiennement à duper le  peuple comorien. Tout est politisé même la religion, les guides spirituels, les chefs locaux religieux, sont pris au  piège de ladite politique », explique Ast.

Cet artiste est reconnu comme le rappeur qui lutte contre les vieux corrompus par la politique. En 2018, il a sorti son disque intitulé, « Raison et folie » sorti le 15 novembre 2018 composé de 28 chansons. AST est devenu le jeune artiste le plus suivi dans les réseaux sociaux ces derniers temps grâce à son idéalisme neutralité sur la scène politique nationale. Le rappeur se décrit lui-même comme ayant un double nom. AST dans la vérité du pop-rap et Aboubacar Saïd Tourki, son nom reconnu dans ses  dossiers administratifs.

Nassuf .M. Abdou (stagiaire)