ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

Sous un soleil de plomb et des rafales de vent, des mamans de la région d’Itsandra sont assises sur des cailloux et vendent leurs produits vivriers, à Itsundzu. Ils vendent aux passagers et chauffeurs des régions Oichili, Dimani et Hamahamet.

C’est entre Bahani Itsandra et la région de Oichili où se situent les marchés des produits vivriers. Quatre marchés. Mais on y trouve quelques marchés ne rassemblant plus de monde. C’est leur quotidien. Ce sont des mamans de la région d’Itsandra. Certaines étaient des vendeuses à volo volo. Elles viennent de Dzahadju Itsandra, Bangani Hamanvu et d’autres localités d’Itsandra. Elles vendent des bananes, maniocs, taros, patates douces…

Les chauffeurs et passagers des régions Oichili, Dimani et Hamahamed s’arrêtent pour acheter de quoi de se nourrir ou rompre le jeûne. Les vendeuses se sentent à l’aise, des activités rassurantes. Malgré les prix, les acheteurs se ruent et préfèrent les prix de ces produits à Itsundzu que les prix de volo volo.

Un pari réussi

Ces mamans ne s’affaiblissent pas dans leurs activités depuis des années. Elles ne travaillent pas durant le mois de Ramadan seulement. Elles travaillent tous les jours depuis la création des marchés. « Nous avons préféré de venir dans cette zone pour nos activités quotidiennes. Nous réussissons notre pari. On ne paye pas les taxes de la mairie, les forces de l’ordre ne nous bousculent pas comme c’était le cas à volo volo. Nos activités se tiennent bon. Nous nous connaissons toutes et nous sommes d’une même région », a expliqué maman Chaher.

Malgré que les acheteurs critiquent les prix de ces produits, les vendeuses affirment que les prix sont moins chers qu’aux marchés de Maroni. Des clients comptent les maniocs ou taros achetés à 1000 francs comoriens. « Ces mamans vendent à des prix exorbitants. Dans ce mois du Ramadan surtout, elles vendent les produits à leur gré et ça ne nous facilite pas. Je vous avoue que des mamans viennent d’ouvrir un marché en tôle avant le camp militaire d’Itsundzu et leurs prix sont abordables. Au plus tard 14 heures, on y trouve personne parce qu’elles vendent à bas prix. Tu peux acheter du manioc avec 5000 francs comoriens et remplir un sac de ciment. Pourtant les autres marchés à Itsundzu, avec 5000, tu remplis un sachet de 50 kmf », témoignage Ousseine Ali, un chauffeur de la cellule de Oichili.

Le nouveau marché tire son épingle du jeu

La concurrence des prix se joue. « Les vendeuses de ce nouveau marché refusent d’accueillir les vendeuses des autres marchés », avance Ousseine Ali. « Nous avons construit ce marché pour vendre nos produits vivriers sachant que nous sommes des agricultrices. Nous vendons à bas prix. Nous ne refusons personne dans notre lieu d’activité mais celle qui souhaite nous rejoindre va vendre en conformité à nos prix et règles », soutient Fatima Ahamada, une vendeuse. La guerre des prix part de plus belle entre les marchés situés à Itsundzu.

A en croire Mdjomba M’madi, un acheteur et passager de Hamahamaet, « les mamans de ce nouveau marché vendent leurs produits à des prix de 1000 francs. On n’y trouve pas des prix de 2000 francs. Ces vendeuses concurrencent les vendeuses des autres marchés », avance. Ce marché a trouvé sa part de leader et a d’ailleurs tiré son épingle du jeu puisqu’il augmente la clientèle.

Seul le marché situé entre le camp militaire et la route allant du site de décharges des déchets et ordures ménagers a des produits alimentaires locaux à bas prix. Pendant que les autres marchés, leurs produits vivriers sont se vendent à des prix élevés. « Certes nous vendons des produits locaux mais sachez bien que nous nous achetons les produits puis revendre. Si certaines vendent à des bas prix c’est peut-être elles sont les cultivatrices et leurs maris sont des cultivateurs », se défend Maman Noura. 

La transparence des prix

Cette guerre des prix se fait sur le dos des acheteurs. Et ces prix tournent au psychodrame. Cette guerre des prix menace-t-elle le secteur agricole ? Des agriculteurs estiment que tous les vendeuses des produits vivriers doivent fixer des prix au profit de la population en adoptant une démarche consensuelle qui sécurise le revenu des agriculteurs et vendeuses. Par ailleurs la transparence sur le prix versé aux agriculteurs et vendeuses montre que le consommateur trouve abordable en termes de prix.

KDBA

Après l’annonce officielle du prix de la vanille, la brigade de recherche en collaboration avec l’office national de la vanille enregistre 6 cas de vols. Quatre présumés sont placés  en garde à vue et deux  suspects  sont condamnés. Deux cas à Irohé Oichili, deux à Mandza dans la région de Mbudé, un à  Toiyfa Mitsamiouli et  un à Memboidju dans le Mitsamihouli, la semaine dernière.

Les cas de larcin n’ont jamais manqué en période de campagne  de la vanille. Mais cette année, la situation n’en demeure pas  trop inquiétante,  selon Mohamed Youssouf Adam,  majore de l’armée, rattaché au service national de la vanille pour la sécurité des acteurs et appréhender  les voleurs de ce produit de rente. « Cette année, nous avons déjà enregistré 6 cas de vols dont deux personnes arrêtées et placées aux barreaux. Au point que nous sommes cette année par rapport aux années précédentes, ce n’est pas trop inquiétant. Mais cela ne sous-entend pas que nous allons baisser la garde, au contraire, nous veillerons pour la sécurisation des biens des acteurs de la vanille », a indiqué majore Mohamed Youssouf Adam.

Une politique de sécurisation des acteurs est déjà mise en place par la brigade et l’office national de la vanille, selon lui. Cette politique exige que chaque acteur  soit  muni d’une carte professionnelle afin de maitriser toutes les périmètres que la vanille sera vendue  et de quel acheteur. « Si on arrive à ce stade dans lequel chaque acteur a une  carte professionnelle, elle nous aidera à mieux savoir  combien de kilos, l’agriculteur a produit.  De qui s’agit-il et  où aura  lieu la vente », a expliqué  Mohamed Youssouf Adam.

Les actes de vols ont été enregistrés dans différentes  régions. Deux cas à Irohé Oichili, deux à Mandza dans la région de Mbudé, un à  Toiyfa Mitsamiouli et  un à Memboidju dans le Mitsamihouli, la semaine dernière.

Nassuf. M. Abdou

 

Quelques jours après la suspension du trafic maritime entre Comores et Madagascar, des produits alimentaires se vendent à des prix exorbitants. Les oignons et autres produits connaissent une hausse, la population crie. La population en est la victime.

Quelques produits alimentaires notamment les oignons, pomme de terre, salade et autres connaissent une hausse dans les marchés du pays. La note de suspension de trafic entre Comores et Madagascar en est la cause. Les marchands appellent le gouvernement à suspendre cette mesure. Un vendeur des produits alimentaires auprès du marché Volo-volo explique les conséquences liées à cette mesure. « Des produits alimentaires proviennent de la grande île. Les oignons, les pommes de terre, et autres sont importés à Madagascar. Nous ne produisons rien », dixit-il.

De cette mesure, la population en est la victime. « Cette mesure va encore durcir la crise. Le mois de ramadan s’approche, le gouvernement doit en tenir compte de ce mois sacré ou tout comorien a besoin de se nourrir », a souligné notre interlocuteur. A entendre notre interlocuteur, le kilo d’oignon coutait 1,800 fc avant. Ce qui n’est plus le cas maintenant. Depuis que cette mesure est prise, certains produits demeurent très rares aux marchés, ce qui a augmenté en effet leurs prix. « Les vendeurs sont obligés de vendre les produits en hausse vue qu’il y a une pénurie à travers le pays tout entier. Ils profitent cette occasion de doubler les prix, la population n’a pas le choix », a-t-il annoncé. Selon lui, il va falloir prendre en considération la vie des comoriennes de chaque jour. Une vie qui dépend de l’extérieur. « La quantité des denrées alimentaires produit dans notre pays est insuffisante. Alors j’estime que nos dirigeants vont mettre en place un plan d’urgence vis-à-vis de cette mesure », a-t-il indiqué.

Kamal Saïd Abdou

La BDC inaugure une agence à Mitsamihoui

La BDC inaugure une agence à Mitsamihoui

Une cérémonie d’inauguration de l’agence de la banque de développement des Comores après sa rénovation et de passation de service d’un nouveau chef de service s’est déroulée le samedi dernier à Mitsmiouli. La BDC créée en 1981 compte, actuellement, 4 agences dans le territoire comorien.

La nouvelle agence de la BDC à Mitsamihouli  

L’heure est à la modernisation pour la banque de développement des Comores et elle sera une banque de référence d’ici 2021. La BDC s’apprête à pousser la banque vers le TOP (Transformation Optimisation profitable) pour le développement durable de l’économie. Pour eux, il est grand temps de moderniser cette banque.  Mohamed Moussa Moudjahid, directeur général adjoint a félicité les habitants de cette région et les travaux menés par l’équipe dirigée par le chef sortant Youssouf Ibouroi. Ce dernier se rejouit de son travail durant ses 3 ans de service au sein de cette agence. 

De sa part, le directeur général de la BDC, Gervais Atta a montré que pour renforcer leur banque, il était nécessaire de recruter plus d’une trentaine de stagiaires pour optimiser les résultats. La BDC relance les carnets dès le mois de mars prochain pour la demande de leurs clients. Cela leur permettra de suivre et gérer leurs opérations en toute simplicité, selon le directeur. Les agences seront multipliées en commençant par Volo-Volo dans les mois à venir pour renforcer leur proximité. « Notre transformation digitale est en cours. Nous avons investi sur les infrastructures performantes et évolutives afin d’améliorer nos services. Nous lançons notre site Web car nous savons que la banque de demain sera digitale. La prochaine étape sera le lancement du mobile money et nos équipes travaillent déjà sur ce projet. Nous voulons mettre la technologie au service des finances et aux comoriens », a souligné Gervais Atta.

 Des négociations avec leur banque correspondante, la MBCE Madrid touchent à sa fin et le Swift devant permettra à leurs clients de réaliser des opérations internationales rapidement et à moindre cout, sera bientôt opérationnel. Un moyen de satisfaire la diaspora comorienne, selon le directeur général.

Pour le chef de la nouvelle agence, Idriss Salim Maécha « cette nouvelle agence s’activera pour la réalisation du projet lancé », dit-il.

H.H

L’office national de la vanille (ONAV) a tenu hier à Gulden Tulip une cérémonie de lancement de l’observatoire des prix de la vanille et du girofle a eu lieu hier au Golden Tulip. L’occasion pour cette institution de valoriser les produits de rente dans le marché international, de la production à l’exploitation.

L’ONAV lance l’observatoire des prix des produits de rente
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La vanille et le girofle connaissent une baisse au niveau du marché international. Une baisse caractérisée par plusieurs facteurs. L’ONAV s’active de valoriser les produits de rente aussi bien au niveau national qu’au niveau international. Le directeur général de l’Onav, s’est réjoui  aux résultats qui seront observés par la création de la plateforme en ligne de l’observatoire des prix de la vanille et du girofle. « L’observatoire en ligne des prix de la vanille et du girofle pourra informer en permanence l’état évolutif du prix des produits de la vanille et du girofle dans le marché international, enlever les obstacles et éclairer les acteurs de la filière », a indiqué Aboubacar Abdoulwahabi, directeur général de l’Onav. Pour lui, cela  permettra d’explorer d’autres marchés pour « nos produits de rente dans le monde en ciblant des nouveaux pays et offrir les mêmes intérêts et avantages à tous les acteurs. »

Booster l’exploitation des produits de rente comoriens

 Dans l’optique de la politique d’émergence, Aboubacar Abdoulwahabi a précisé que tous les acteurs ont à « promouvoir l’agriculture autant que les autres, pour atteindre une autosuffisance alimentaire et booster l’exploitation de nos produits de rente. » « Nous devons œuvrer ensemble et chacun dans son domaine respectif afin d’asseoir les bases nécessaires pour la relance des filières de nos produits de rente », lance-t-il.  

Les produits de rente ont besoin d’un nouveau souffle qui va de leur réorganisation, à la sécurisation des opérations et de zones d’exploitation. « Des projets sont initiés par l’office comme le projet de mise en place des champs communaux pour la multiplication de lianes et autres », annonce le directeur général de l’ONAV.

Où en est avec le projet de mise en place d’une force mécanique ?

Les Comores font partie des pays de l’Afrique, de l’océan indien, producteurs et exportateurs de la vanille. Cette culture de rente passe à la vitesse supérieure ces dernières années, malgré l’insécurité dans les champs et aux divers dégâts constituant un handicap à l’épanouissement de la production de la vanille aux Comores. Les agriculteurs avaient exhorté le soutien inlassable du gouvernement au niveau sécuritaire et commercial afin de préserver l’économie nationale.

Le gouvernement de l’Union des Comores se disait prêt à travailler en commun accord avec les producteurs de la vanille pour promouvoir cette activité économique, et d’assurer la sécurité et la technique des équipements devant remplacer l’énergie humaine. Le ministre chargé de l’agriculture Moustadroine Abdou avait verbalement partagé l’inquiétude des agriculteurs face aux conséquences néfastes auxquels ils traversent habituellement. « Nous sommes prêts par tous les moyens de sauver notre richesse et de protéger les agriculteurs. Nous allons mettre en place des mesures de surveillance de toutes les boites d’achat de la vanille et nous souhaitons dans un cours délai, mettre fin le châtiment physique que subissent les agriculteurs en le remplaçant par une force mécanique des machines, qui seront à la portée d’une production en masse et à longue surface aux champs cultivables », avait lancé le ministre en charge de l’agriculture.

 

Kamal Saïd Abdou