ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

Au lendemain de la libération du Dr Chakour, le village de Hasendjé dans la région de Oichili a tenu une cérémonie conviviale, dimanche dernier afin de manifester la joie. Après 8 mois à la maison d’arrêt de Moroni, le fils de Hasendjé est enfin libre. A travers la cérémonie Dr Chakour a fait connaissance des prisonniers « politiques. »

Plusieurs personnes se sont déplacées pour manifester avec Dr Chakour la joie au cours d’une cérémonie, dimanche dernier à Hasendjé. Cette cérémonie est marquée par la présence du candidat malheureux du parti Juwa, Me Mahamoudou, du commissaire à la fonction publique de l’île autonome de Ngazidja, Issihaka Mdohoma, entre autres. L’avocat au barreau de Moroni, Me Mahamoudou a montré dans son discours que « Dr Chakour a été incarcéré illégalement et condamné à 12 mois de prison par une institution juridique illégale. Heureusement, il a purgé sa peine et est libéré. Nous sommes heureux de se retrouver ensemble et espérons que les autres prisonniers vont être libérés dans un court délai. »

Pour le commissaire à la fonction publique et porte-parole de l’exécutif de Ngazidja, Issihaka Mdohoma, il ne craignait pas de critiquer le pouvoir en place de sa politique « dictatoriale. » A commencer par les arrestations et le non-respect des droits fondamentaux.  « Nous savons tous que nous traversons une situation trop absurde depuis un bon moment. La condamnation de notre frère Dr Chakour n’est pas loyale. Les faits ne sont pas constitués comme d’autres qui, aujourd’hui, sont à la maison d’arrêt de Moroni », dixit Issihaka Mdohoma.

Quant à Dr Chakour, celui-ci a tout d’abord fait connaissance de ses amis détenus « illégalement » avant de déclarer, « Je suis toujours un membre du parti Juwa et je me combattrai pour le Juwa. » Ce médecin politique n’a pas manqué de saluer les efforts de ceux qui se sont déplacés pour partager ensemble la joie de sa libération.

KDBA

Accusé de faux, usage de faux et forfaiture au sujet de l’enquête sur la citoyenneté économique, l’ancien député de la région de Badjini et membre du parti Juwa est libéré samedi dernier. Mais aussi Dr Chakour, dont son accusation est liée à l’agression du gendarme bénéficie lui aussi, une liberté.

Député Sidi et Dr Chakour

L’ancien député de la région de Badjini et Dr Chakour, tous deux, membres du parti Juwa sont enfin libres. La nouvelle est tombée dans la matinée du samedi dernier. Presque 8 mois depuis que le député de la région de Badjini, membre du parti Juwa et ancien vice-président de l’assemblée nationale est accusé de faux, usage de faux et forfaiture au sujet de l’enquête sur la citoyenneté économique.

Agé de 64 ans, l’état de santé du député de Badjini n’était pas stable. Dans nos éditions précédentes, Djamalidine Soiliha, avocat de Sidi a souligné que des recours ont été exercés devant la chambre d’accusation demandant la libération de son client. Parmi les motifs évoqués, l’âge, la santé et les conditions de détention de son client. Sidi est libéré par la chambre d’accusation.

Autant que cette décision ait tombé dans la matinée, Plusieurs questions tournent autour de cette décision judicaire ayant mis en liberté le député Sidi, pendant que d’autres personnes citées dans cette affaire sont en prison. Quant à Dr Chakour, accusé sur l’affaire d’agression du gendarme le 30 juillet 2018, est libre. Celui-ci a purgé sa peine. Il a été condamné à 12 mois dont 8 mois ferme et 3 mois de prison avec sursis. Mais d’autres détenus sur le même chef d’accusation se trouvent derrière les bagnes. Al-Fajr a essayé de joindre leurs avocats, en vain. Précision dans nos prochaines éditions.

Kamal Saïd Abdou