ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

Démolition des biens: La victime menace l’avocat de la prévenue

Athoumani, victime d’une démolition des biens à Ngazidja, a porté des menaces à l’avocat de la prévenue, hier jeudi au palais de justice, en pleine audience. Fatouma Binti Moussa, la prévenue rejette les faits qui lui sont reprochés. L’audience a été suspendue suite aux menaces de la victime contre la partie de la défense et a été ensuite reprise.

L’audience s’est déroulée dans une ambiance torride.  Agressif, hargneux,  Athoumani, victime d’une démolition des biens était sur le point de « frapper » l’avocat de la prévenue. L’avocat de la prévenue a sollicité une mesure de sécurité pour lui et sa cliente. Alors que la salle était remplie de monde, la victime Athoumani M’madi M’zé alias Deschamps n’arrivait pas à contrôler ses sentiments. Devant le juge la prévenue a nié les faits qui lui sont reprochés. Se disculpant, Mme Fatouma a expliqué « la maison a été démolie, suite à une décision de la justice. La maison démolie était construite dans un terrain qui m’appartient. J’avais loué une place à Athoumani. Des accords ont été signés. Il avait le statut du locataire. Au fil du temps, il s’est permis de construire une maison sur mon terrain. J’ai porté plainte. Des huissiers de justice et des gendarmes sont venus démolir la maison sous l’ordre de la justice. »

De son côté, Athoumani M’madi Mzé alias Deschamps déclare que « les paroles de la prévenue sont fausses. Ce terrain ne l’appartient pas. C’est un chemin de piéton auquel j’ai construit la maison en brique de quatre chambres. Elle a fait des faux papiers comme étant la propriétaire. Et elle s’est permis de démolir ma maison. Je veux qu’elle paie sinon je veux la tuer ou la brûler », a rétorqué agressivement devant le juge, Deschamps.  La victime a strictement interdit l’avocat de la prevenue de prendre la parole pour plaider.

L’avocat a hésité son plaidoyer. « Je demande la relaxe pure et simple à ma cliente. Car elle n’a rien fait. Ce sont les huissiers de justice et les gendarmes qui ont démolie la maison d’Athoumani. Ils étaient soumis à la décision du procureur », sollicite-t-il, avant d’ajouter,  « vue la tension de la victime dans ce dossier, je demande une protection à ma cliente et à moi-même. »

El-Aniou

Palais de justice de Moroni

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