ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

Les élèves risquent d’être victimes d’une grève

A moins de trois semaines avant les examens du deuxième trimestre, l’intersyndical des enseignants confirme qu’il n’est pas possible de finir l’année scolaire sans tirer satisfaction de leur revendication. Une rencontre entre l’intersyndical et le ministre de la fonction publique est tenue hier.

L’enseignement public n’est pas encore sorti de son calvaire. Les revendications notamment les avancements des enseignants ne sont pas régularisés. Pour l’intersyndical, il n’y a rien à négocier. « Nous ne réclamons que nos droits quel que soit le prix à payer. Il s’agit d’une guerre de nerf qui a laissé ses mauvais souvenirs l’année dernière », indique Moussa Mfoungouliyé, secrétaire général de l’intersyndical. Les élèves seront-ils confrontés à une nouvelle grève? Une question embarrassante mais légitime. Personne ne semble savoir à quand cette situation sera classée définitivement. L’intersyndical des agents de l’éducation ne peut en aucun cas faire marche arrière. Malgré les différentes rencontres effectuées, hier encore l’intersyndical a rencontré le ministre de la fonction publiques. Seulement, le secrétaire de l’intersyndical refuse de donner des informations avant de rendre compte rendu à ses collègues.

Un dialogue de sourd

Avant la rencontre, le secrétaire général de l’intersyndicale, Moussa Mfoungouliyé a montré que jusqu’à présent le gouvernement est resté muet. Il refuse toujours de répondre favorablement aux revendications légale et légitime des enseignants, selon M. Mfoungouliyé. « Les enseignants ont beaucoup attendu sur cette affaire et qu’actuellement, le ministère de l’éducation n’a pas pris cette question en toute considération. Quand  un ministère n’accepte pas qu’il y ait de dialogue social, pour nous c’est un ministère qui est mort. Le ministère de la fonction publique aussi n’a pas voulu répondre à nos exigences. Ce que nous vous confirmons, nous n’avons pas beaucoup de choses à dire, seulement si on ne nous éclaire pas sur la réalisation de nos avancements, nous vous confirmons que nous allons frapper très fort. Nous serons obligés de descendre dans la rue pour revendiquer nos droits », souligne Moussa Mfoungouliyé.

Le Secrétaire général de l’intersyndical a été ferme sur son intervention qu’ils sont prêts à aller jusqu’au bout pour leurs revendications. « On en a marre d’attendre sans une réponse favorable. C’est le moment où ne jamais de mettre fin cette énième crise dans l’enseignement public. Le ministre de la fonction publique n’a jamais manqué de rappeler qu’il y’a un contrôle physique des agents de l’Etat », ajoute-t-il avec une voix élevée.

Une grève illimitée ?

Pour Mfoungouliyé, ils ne veulent que l’essor de leurs avancements et rien de plus. Il s’agit selon lui, tout simplement d’un contrôle physique qui s’est réalisé seulement à la Grande-Comores mais pas dans les deux autres iles. « C’est un contrôle qui sert à tirer d’autres intérêts. Ce n’est pas une mission pour les avancements. Nous organiserons des manifestations pacifiques dans les prochains jours après un préavis de grève illimitée. »

A noter qu’après plusieurs courriers et des rencontres déjà effectuées, aucune solution n’est obtenue. Après la rencontre entre le ministère de l’éducation et l’intersyndical, ce dernier n’a pas eu satisfaction. C’est une crise qui dure depuis l’année dernière. Une situation inquiétante de la part des élèves et leurs parents. Des parents se demandent actuellement le sort de leurs enfants durant les perturbations qui ne cessent à se répéter au milieu de l’année scolaire.

H.H

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