ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

Les autorités comoriennes sont en alerte contre la propagation du choléra qui a causé au total 58 décès cumulés. Le ministère de la santé avec des autorités gouvernementales, ont réuni, hier mercredi, à Moroni, les autorités locales, les religieux, les forces de sécurité et de défense de Ngazidja afin de sensibiliser la population, sur les moyens d’endiguer la propagation de la maladie.

L’épidémie du choléra ne cesse de sévir les Comores. Ces derniers jours, plusieurs cas ont été enregistrés dans l’ensemble des îles. En deux mois et demi, le pays enregistre un total de 2516 cas et 58 décès cumulés. Face à cette situation alarmante, le ministère de la santé avec les autorités gouvernementales ont tenu, hier mercredi, une réunion de plaidoyer avec les autorités locales, les religieux, les forces de sécurité et de défense de Ngazidja sur la réponse contre l’épidémie du choléra.

Le secrétaire général du ministère de la santé, Aboubacar Saïd Anli, a clarifié la situation globale du choléra. « L’épidémie du choléra a fait son apparition depuis le 2 février dernier. Plusieurs cas ont été enregistrés et des décès cumulés. À Ngazidja, ce 23 avril 2024, 453 cas enregistrés, 418 guéris et 15 décès cumulés. Ce même jour, 20 cas sont transférés à Samba kuni », a dévoilé Aboubacar Saïd Anli.

Les responsables de lutte contre le choléra affirment que cette situation nécessite l’implication de tous. Raison pour laquelle, cette réunion a été un plaidoyer aux hommes religieux, aux notables, aux gendarmes et police nationale pour leur engagement et implication dans le combat contre la maladie.

Et toutes les parties invitées ont exprimé leurs volontés d’accompagner les autorités sanitaires pour faire face à cette épidémie. « L’Islam n’est aucunement un blocus contre les stratégies de prévention et de lutte contre la maladie. Les autorités sanitaires doivent justement annoncer les solutions concrètes contre le choléra », a indiqué fundi Ali Hadji.

Abdoulandhum Ahamada

Le ministère de la santé a tenu, mardi dernier, une réunion du comité de coordination inter agence. Le but de cette rencontre est d’examiner et valider le plan d’introduction du vaccin contre le virus papillome humain (VPH). Puisque, selon la ministre de la santé, Loub Yakouti Athoumane, le cancer du col de l’utérus cause les taux d’incidence et de mortalité les plus élevés aux Comores.

Le cancer du col de l’utérus constitue un danger majeur dans la pluralité des femmes dans le monde. En 2020, le cancer du col de l’utérus a tué 342 000 femmes dont 90% vivaient dans les pays à revenu faible et intermédiaire. Et selon la ministre de la santé, Loub Yakouti Athoumane, le cancer du col de l’utérus constitue le cancer ayant les taux d’incidence et de mortalité les plus élevés en Union des Comores.

Cependant, le ministère de la santé a réuni, mardi dernier, le comité de coordination inter agence pour un plan d’introduction du vaccin contre le virus papillome humain (VPH). Dans son allocution, la ministre a souligné l’importance de ce vaccin comme une solution pérenne et efficace. « Face au problème de santé publique, la vaccination constitue la solution de choix. La vaccination contre le VPH a montré son efficacité incontestable dans la prévention du cancer du col de l’utérus et d’autres maladies associées », a-t-elle fait savoir.

La validation de ce plan d’introduction constitue une grande avancée dans le combat contre le VPH et ses conséquences aux Comores, selon Loub Yakouti Athoumane. « C’est pour cette raison que le ministère de la santé a pris l’initiative d’introduire le vaccin contre le VPH. La validation de ce plan d’introduction revêt une importante capitale. Un pas significatif dans la lutte contre le VPH et ses conséquences dévastatrices dans notre pays. Notre objectif commun étant de garantir que le vaccin soit efficace et largement accessible à ceux qui en ont besoin », a-t-elle conclu.

Abdoulandhum Ahamada

Lors d’un point de presse samedi dernier, la direction régionale de la santé de Ngazidja a fait un point sur la situation générale du choléra. Un plan de riposte a été mis en place par la direction régionale de la santé dans les différents districts sanitaires de l’île.

L’épidémie du choléra continue de ravager. Les cas de contamination s’accentuent. On note déjà 16 décès cumulés causés par cette épidémie. Cependant, les autorités sanitaires s’engagent à lutter contre l’épidémie. Afin de réduire la contamination rapide de la maladie, la Drs (direction régionale de la santé de Ngazidja) a mis en place un plan de riposte. Lors d’une rencontre samedi dernier, la Drs a affirmé avoir établi un document portant toutes les activités de riposte contre le choléra. Ce plan stratégique se réfère au plan de riposte contre la Covid 19.

« En se référant aux stratégies de lutte contre le coronavirus, la Drs Ngazidja a établi un document portant toutes les activités de riposte contre le choléra. Ce plan implique tous les districts sanitaires de Ngazidja en réactivant les équipes d’intervention rapide. Les agents sanitaires, les habitants, et les journalistes doivent accompagner ce plan stratégique déjà mis en place », a expliqué Hadad Mohamed, chargé de communication de la Drs Ngazidja.

Selon lui, deux causes majeures accélèrent la maladie : le refus à la désinfestation des véhicules transportant des patients atteints du choléra et la résistance des habitants.

« Les voitures qui transportent des patients atteints du choléra doivent être désinfectées pourtant certains chauffeurs y refusent. Et certains citoyens nient l’existence du choléra. Pourtant, les 16 décès dus au cholera ont eu lieu dans leurs domiciles », a-t-il confirmé.

Saïd Hassane, responsable national de prévention et contrôle des infections, a rappelé les mesures préventives contre la maladie. « Tous les districts sanitaires ont enregistré des cas de choléra. Le lavage des mains en eau et savon réduit la contamination du choléra. Certaines personnes refusent d’aller à l’hôpital. D’autres s’évadent en cas de transfert à Samba kuni », a-t-il souligné.

Abdoulandhum Ahamada

Nombreux comoriens préfèrent se soigner à l’étranger, Madagascar, Maurice ou Dar es Salam malgré les coûts élevés des soins dans ces pays. La raison est que le pays n’est toujours pas doté d’un système sanitaire efficace et un personnel de santé qualifié. Ce qui ne donne pas assez de confiance aux comoriens pour des soins sur place.

Il suffit d’une simple maladie pour partir à l’étranger. La population des Comores a longtemps souffert des services de santé insuffisants, en termes de médicaments, d’équipements, d’infrastructures, de personnel de santé qualifié et une meilleure prise en charge.

Et cela a multiplié les évacuations sanitaires des comoriens vers les pays de la région, notamment Dar  es Salam, Madagascar ou encore Maurice.

Malgré les coûts de soins élevés dans ces pays, les comoriens préfèrent aller se faire soigner à l’étranger plutôt qu’aux Comores et cela continue à baisser l’économie du pays. « C’est une honte pour notre pays. Plus de 40 ans d’indépendance, le pays n’a toujours pas un système de santé adéquat ni des médecins spécialisés. On est obligés de faire le déplacement vers l’étranger pour se soigner d’une maladie moins grave qui ne nécessite que la prise de quelques comprimés », a réagi Soilihi Abdallah qui est venu se soigner à Antananarivo.

Par rapport aux Comores, le système de santé à Madagascar est plus avancé. Aux Comores le système sanitaire est malade et cela n’inspire pas un climat de confiance pour les patients comoriens qui souhaitent bénéficier d’une meilleure couverture sanitaire adéquate et appropriée.

« Bien que les coûts des soins demeurent élevés, nous sommes obligés de venir ici pour se soigner. Au moins on est tranquille et confiants du traitement que le professeur ou le docteur nous a prescrit », dit-il.

Abdallah Soilihi ne pointe du doigt personne mais il pense que le gouvernement a une part de responsabilité. « Chaque jour il y a des décès dans nos hôpitaux à cause de mauvais traitements ou de mauvaises prises en charge et personne n’en parle, c’est inacceptable. Quand prendra fin ce laxisme dans notre pays », s’interroge-t-il.

Le pays doit se relever car l’émergence prônée par le gouvernement rime avec un système de santé adéquat et des hôpitaux de qualités. Abdallah Soilihi est revenu sur la hausse des billets d’avion et le long trajet pour aller dans ces pays. « Deux jours de trajet pour aller à Madagascar par avion pour un pays à 1h30 minutes de trajet. Mais la plupart de nous, n’ont pas d’autres choix. De plus, c’est une perte de notre économie. Les autorités ne s’en rendent pas compte », déplore-t-il.

Une autre patiente comorienne rencontrée à HJRA, un hôpital public de Madagascar remet en cause les compétences de nos médecins et les examens médicaux  faits aux Comores qui n’arrivent pas à détecter la maladie. « Ce que je ne comprends pas, si on vient ici à Madagascar avec les analyses et échographies faites aux Comores, les médecins Malgaches ne s’en tiennent pas compte. On se demande pourquoi ça. Manque de compétence ou mauvais travail  de la part de nos médecins ? Il faut une enquête approfondie pour comprendre les causes de cela », précise Madame Zainaba Aboubakar.

L’heure est grave, selon cette dame comorienne. Selon elle, le gouvernement doit se réveiller. La santé est un domaine clé et malheureusement elle est à l’abandon. A l’en croire, les hôpitaux publics sont devenus des cimetières et sont laissés au profit des cliniques privées. « Ceux qui n’ont pas les moyens de partir à l’étranger ou aller se soigner dans une clinique privée ici au pays meurent dans leurs domiciles », regrette Zainaba Aboubakar.

Bientôt un hôpital universitaire aux Comores. Mais cela ne résoudra pas toujours le problème, selon cette dame. Il faut du personnel qualifié pour mettre à terme ces évaluations sanitaires. 

Kamal Said Abdou

Samedi dernier, au ministère de la santé, la représentante de l’Unicef aux Comores a remis à la ministre de la santé Loub Yakouti Zaidou,  un lot de matériels pour la lutte contre le choléra en présence d’autres partenaires de santé telles que la croix rouge et l’OMS. Plus d’une centaine de familles bénéficieront de ce lot.

Bien que la prise en charge des malades et la progression du choléra semble maîtrisée, les efforts des autorités sanitaires continuent de s’accentuer. Samedi dernier, la représentante de l’Unicef aux Comores à remis un lot de matériels pour la lutte contre le choléra à la ministre de la santé Loub Yakouti Zaidou en présence d’autres partenaires de santé aux Comores.

Il s’agit d’une aide destinée premièrement aux familles des personnes atteintes du choléra et des voisins aux alentours, mais également aux  mosquées et aux  écoles. Dans ce lot d’équipements, on trouve, entre autres, un sceau avec des médicaments préventifs, des gels et de désinfectants pour chaque famille.

Cette initiative consacrée aux familles des victimes de cette maladie est encouragée par le fait qu’elles sont les premières qui  risquent d’être touchées, contaminées par cette épidémie.

« Le choléra est une maladie des mains sales qui nécessite d’agir très rapidement pour son contrôle. Le ministère voulant agir rapidement en envoyant des équipes de désinfectant, ce que nous allons apporter c’est que cette équipe soit accompagnée par un chargé de communication qui va sensibiliser  les familles, engager  les familles sur les mesures préventives », a déclaré la représentante de l’Unicef aux Comores

« Et pour se faire, il faut que les familles aient les moyens d’où ces kits : seaux avec couvercle et robinet, comprimés pour purifier l’eau à domicile, des savons pour se laver les mains et expliquer aux familles comment préparer une solution de réhydratation orale pour les personnes atteintes afin de calmer sa situation avant de se rendre à l’hôpital le plus proche », a-t-elle ajouté.

Ces dispositions entrent dans la campagne du ministère de la santé qui est de contenir et mobiliser cette maladie le plus vite possible. Pour Loub Yakouti Zaidou,  les choses se présentent bien car malgré quelques cas positifs de plus, ils répondent tous favorables au traitement.

« Comme vous le savez des sensibilisations sont faites dès les premiers cas déclarés. Aujourd’hui, l’Unicef nous remet ce lot surtout pour les familles touchées et les endroits où il y a le plus de cas. C’est une première aujourd’hui mais d’autres équipements vont arriver si besoin. Les choses s’améliorent très bien. Malgré de nouveau cas, tout le monde se présente mieux que ce soit à Samba ou à Mohéli », a fait savoir la ministre de la santé.

Inmadoudine Bacar

En présence de la ministre de la santé, le projet Compass a remis officiellement des équipements et matériels médicaux, équipements anthropométriques et matériels de stimulation de la petite enfance aux autorités sanitaires de Ndzuani.

Plusieurs autorités sanitaires, insulaires et communautaires ont répondu présents à la cérémonie de remise de matériels sanitaires à la direction régionale de la santé à Anjouan.

Trois types de lots de matériels ont été remis à la direction régionale de la santé de Ndzuani. Il s’agit des équipements et matériels médicaux visant à améliorer la qualité des prestations de soins de santé dans les formations sanitaires de base : centre de santé de district et poste de santé, des équipements et matériels anthropométriques pour renforcer le suivi de la croissance et du développement des enfants au niveau communautaire, et des équipements et matériels de stimulation de la petite enfance pour supporter l’opérationnalisation des espaces physiques de bien-être en cours de construction. 

« L’utilisation judicieuse et entretenue de ces équipements et matériels permettra au personnel de santé d’offrir des soins de qualité aux malades. L’épanouissement cognitif, social, émotionnel et créatif des enfants sera également accompagné grâce à ces équipements et matériels dans les communautés bénéficiaires », explique le projet Compass.

A noter que le projet Compass a comme objectif d’améliorer l’utilisation de soins de santé primaires de qualité aux Comores. Les consultations des femmes enceintes et les accouchements assistés par du personnel de santé qualifié ont augmenté depuis le début du projet.

Zena Nailane

Le ministère de la santé bénéficie d’un projet de construction de centre de dialyse à Fomboni-Mohéli. Un don offert par le Croissant-Rouge des Emirats Arabes Unis pour faciliter les patients de l’île de Mohéli. Hier jeudi, le gouvernement comorien avec les autorités émiraties ont inauguré ce centre de dialyse au centre hospitalier régional de Mohéli.

Dans le cadre de la coopération des Comores et des Emirats Arabes Unis, un centre de dialyse a été construit à Mohéli. Un don offert par le croissant-rouge des Emirats Arabes Unis, à travers la présidente d’honneur Fatuma Binti Moubarak.

En effet, ce centre est composé d’une grande salle de 8 lits complets de dialyse et une autre salle de soins pour les malades vivant avec les pathologies telle que l’hépatite. Cependant, le gouvernement comorien avec les autorités émiraties ont, hier jeudi, inauguré officiellement, ce centre de dialyse au centre hospitalier régional de Mohéli. Et Oubeid Albalouchy, président de la délégation du croissant-rouge émirati de souligner que « ce centre de dialyse permet de faciliter les habitants de Mohéli qui n’auront pas les moyens de se déplacer à l’étranger pour aller se soigner ».

Une déclaration soutenue par le secrétaire général du ministère de la santé, Aboubacar Said Anli, soulignant que ce centre facilite les patients ayant une insuffisance rénale et qui ne peuvent pas se rendre à Moroni. « Ce centre de dialyse possède 6 salles avec une capacité d’accueil de huit lits. Une salle de soins, de dialyse et un personnel qualifié. Il contient un équipement moderne pour occuper les malades ayant une insuffisance rénale. L’ouverture de ce centre est un soulagement pour les patients qui ne peuvent pas aller à Moroni », a déclaré le secrétaire général du ministère de la santé.

Pour le chef de l’Etat, Azali Assoumani, ce centre entre dans le cadre de la coopération entre les Comores et les EAU pour renforcer le système de santé des Comores. « L’inauguration de ce centre entre dans le cadre de nos relations avec les EAU. Et espérons inaugurer un autre centre de dialyse à Anjouan », a promis le président Azali. 

Abdoulandhum Ahamada

Le ministère de la santé, avec ses partenaires techniques et financiers, a lancé officiellement, vendredi dernier, le tableau de bord du programme élargi pour la vaccination (PEV) aux  Comores. Ce tableau de bord (vida) permet de collecter, stocker et visualiser les données relatives à la vaccination, en temps réel, de tous les 17 districts sanitaires des Comores.

Depuis 2021, le ministère de la santé travaille pour adopter un tableau de bord des données sur les activités de la vaccination. Un logiciel qui identifie toutes les activités exercées par tous les districts sanitaires des Comores. Vendredi dernier, ce tableau de bord (vida) est officiellement lancé, à l’hôtel Golden Tulip.

Vida permet de collecter, stocker et visualiser les données sur les activités de vaccination des 17 districts sanitaires des Comores. Le secrétaire général du ministère de la santé, Aboubacar Saïd Anli fait un rapprochement, de ce tableau de bord à celui d’une voiture. Pour lui, le chauffeur doit consulter le tableau de bord pour chaque minute et chaque seconde.

« Ce tableau de bord vient de renforcer le système sanitaire déjà établi par le ministère de la santé et du PEV. Ce tableau de bord effectue la vue générale, le suivi programmatique et le suivi des recommandations, et autres. Toutes les activités de vaccination effectuées dans quel district sanitaire seront envoyées automatiquement au siège du PEV, à travers ce VIDA. C’est comme un tableau de bord d’une voiture, le chauffeur doit le consulter pour chaque minute et chaque seconde », a expliqué le secrétaire général, Aboubacar Saïd Anli.

« Vida donne une fiabilité des données sur les activités vaccinales, à temps réel. C’est une réponse aux problématiques de la santé et un contrôle des activités sanitaires chez les enfants », a-t-il précisé.

Abdoulandhum Ahamada

Alors que les hôpitaux sont pris d’assaut, notamment par des cas de grippe, fièvre et toux, les autorités sanitaires indiquent qu’aucune nouvelle maladie n’est encore détectée.  Le ministère de la santé recommande donc à la population d’observer les gestes barrières pour éviter le maximum de contamination.

Les centres hospitaliers et districts sanitaires sont débordés par des patients atteints par une forte grippe. Des files d’attente interminables dans les services d’urgences, des patients obligés d’écumer les hôpitaux pour être pris en charge.

Selon les autorités sanitaires, les patients présentent une grippe tantôt avec fièvre et de la toux, tantôt avec une gastro-entérite fébrile avec des gouttes épaisses positives. Le ministère de la santé souligne, par ailleurs, que la nature de cette maladie n’est pas officiellement connue.

Des analyses et des prélèvements d’échantillons sont en cours. La population est recommandée par les acteurs de la santé, à prendre en considération toutes les mesures barrières pour éviter la contamination.

« Pour se protéger et protéger les familles, nous recommandons impérativement d’observer les gestes barrières (lavage des mains, port de masque, etc) pour éviter au maximum la contamination », a-t-on préconisé.

Et de préciser : « nous tenons à rassurer la population que des dispositions sont prises pour identifier via des prélèvements, l‘origine de ce phénomène inhabituel ». Contacté au téléphone par Al fajr pour recueillir son avis, Dr Halidi, un des responsables du programme Palu, a affirmé qu’il ne s’agit pas du « paludisme » bien que les signes soient similaires.

« Ce n’est pas du paludisme. Sur 100 patients atteints de cette maladie, 3 personnes ont été dépistées positives au paludisme. Mais, s’il s’agit réellement du palu, seul le ministère de la santé est habilité à faire la déclaration officielle. Or, les signes de cette maladie sont similaires au palu », a confirmé Dr Halidi.

Le ministère conseille à la population de concourir uniquement à un traitement symptomatique à base de fortifiants et des antalgiques, en attente de confirmation.

Abdoulandhum Ahamada

À l’occasion de la journée mondiale de Lutte contre le Sida prévue le 1er décembre prochain, une semaine de campagne de sensibilisation et de dépistage est lancée  vendredi dernier  au siège de  la fédération des clubs Anti-sida (FCAS) en présence des ONG et différents partenaires.

Comme chaque année, la journée mondiale contre le Sida est organisée chaque 1er décembre dans le monde entier. Elle s’inscrit dans le cadre de manifestations, de soutien aux personnes vivant avec le VIH et elle commémore les victimes de maladies liées au Sida.

Elle s’inscrit  aussi dans la stratégie mondiale de l’Onusida 2021-2026 qui a pour objectif de réduire les inégalités qui sont à l’origine de l’épidémie de Sida et à donner la priorité aux personnes qui n’ont pas encore accès aux services vitaux de lutte contre le VIH.

Pour Allaoui Saïd, le Sida est bien là. Bien que ces dernières années, on ne voit plus les stands de dépistage ni de sensibilisation, c’est peut-être dû aux manques de moyens ou de personnel mais la maladie est bien aux Comores. « Nous espérons des Comores d’ici 2030 avec aucun cas de SIDA, vu les efforts de la société civile et du gouvernement. Et donc nous rappelons à la jeunesse comorienne qu’être en bonne santé c’est important, et que le Sida est une maladie comme d’autres. De ce fait tous les comoriens doivent profiter de cette semaine pour dépister afin d’avoir les précautions nécessaires pour éradiquer cette maladie », a-t-il appelé.

Cette année, à l’occasion de cette journée de lutte contre le Sida, aux Comores plusieurs activités sont prévues pour une durée d’une  semaine à compter du 25 novembre, notamment la cérémonie de lancement des opérations à la place de l’indépendance, des stands de dépistage à la plage d’Itsandra pour le 26, une caravane de sensibilisation dans les marchés de Moroni, enfin des séances de dépistage et de sensibilisation au sein des Universités du pays prévus pour le 30 de ce mois.

Quant au président de la fédération des clubs Anti-sida, Houssami Allaoui, c’est un privilège de pouvoir compter sur des partenaires et la société civile afin de mener à bien ce combat de lutte. « On lance officiellement la semaine de dépistage contre le sida à compter de ce jour du 24 novembre. Nous remercions nos partenaires AFRIYAN, ASCOBEF ainsi que tous les autres, d’être présents avec nous et de nous accompagner dans cette lutte », a-t-il exprimé.

Inmadoudine Bacar (stagiaire)