ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

Transformation et  valorisation des produits agricoles : Les entrepreneurs en apprentissage

L’association femme pilier de développement a ouvert, hier jeudi, une formation de neuf jours sur la transformation et valorisation des produits agricoles. L’objectif est de renforcer les capacités des professionnels du domaine sur les bonnes pratiques d’hygiène, la méthode de présentation de produit avant sa mise au marché jusqu’à la pratique de stérilisation et pasteurisation. Josephine Bouanga, formatrice Congolaise, a fait savoir qu’il y a urgence en Afrique de conserver, de transformer les produits agricoles et de créer les conditions  de l’autosuffisance alimentaire.

L’association femme pilier de développement en partenariat avec la société Telma Comores, la chambre de commerce et le ministère de l’agriculture a ouvert hier une formation sur l’agroalimentaire. 9 jours de formation pour les professionnels du domaine de la transformation et valorisation des produits agricoles. Les bénéficiaires sont des femmes et des hommes entrepreneurs de la place.

« Pendant la formation, il sera question de parler de transformation, ça y va de norme d’hygiène jusqu’à la norme de fabrication et de qualité », a déclaré Asna Saïd Allaoui, présidente de l’association femme pilier de développement. Selon elle, cet atelier permettra aux entrepreneurs dans l’agroalimentaire aux Comores d’avoir l’expertise qu’il faut pour faire des produits de qualité dans le marché.

Alors que le pays se dirige vers l’émergence, la présidente de l’association est consciente que cela ne peut y avoir sans une autosuffisance alimentaire notamment  à travers la transformation des produits agroalimentaires. Le déplacement de la formatrice depuis le Congo Brazaville jusqu’aux Comores n’est plus une simple mission dans la mesure où les deux pays ont presque les mêmes aspects en matière agroalimentaire et environnementale.  « Je suis ici pour former et partager mon expertise à mes frères et sœurs comoriens », a déclaré Josephine Bouanga, formatrice Congolaise.

« Je suis partie du Congo en disant qu’on a peut être les mêmes réalités. Des réalités telles sont que dans tous les pays Africains. Vous remarquerez que nous avons des produits agricoles à caractères saisonniers qui peuvent apparaître aujourd’hui et disparaître le lendemain. Ce qui fait que les produits agricoles Africains connaissent une perte énorme après la récolte », explique-t-elle. Selon la formatrice, il y a urgence dans le continent de conserver, de transformer et de créer  les conditions de l’autosuffisance alimentaire et faire en sorte qu’il y ait un équilibre de balance commerciale dans tous les pays africains.

«Alors, je suis venue aux Comores parce que je sais qu’il y a mes frères et sœurs comoriens qui ont commencé à lutter contre la malnutrition sachant qu’il y a peut-être d’autres stratégies qu’ils ne maitrisent pas », poursuit-elle. Josephine Bouanga fixe un défi : « je crois que dans 5 ans, il y aura de l’impact. Une réelle dynamique se créera aux Comores et il y aura de l’entreprenariat ou les produits comoriens seront exportés », rassure-t-elle.

A l’en croire, dans quelques années, les produits comoriens seront compétitifs car cette formation se consacre sur la manière de présenter un produit dans les bonnes conditions d’hygiène. Comment présenter un produit dont sa durée de vie est d’au moins deux ans et comment faire en sorte que le produit qui soit mis au marché puisse répondre aux normes internationales. Au niveau du marché intérieur, il sera question d’après-elle de veiller sur comment le produit ne présentera pas des intoxications.

C’est parmi les raisons que la société Telma s’engage à accompagner cette association qui, selon Christophe Olivier, directeur général Telma Comores, l’association se range aux côtés des femmes issues du marché informel à se professionnaliser et à transformer les produits agricoles. A l’entendre, il est important que ces produits alimentaires comoriens soient mis en valeur.

Kamal Saïd Abdou

Laisser un commentaire