ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

Le procureur de la république a convié la presse mercredi dernier, pour faire le point sur différentes rumeurs qui circulent depuis mardi concernant l’audition de l’ancien président Sambi. Le procureur a confirmé que cette information est fausse. Selon lui aucune audience n’a été prévue hier pour Sambi.

Le procureur de la république devant la presse

Une audience pour l’ancien président Sambi ? Le procureur dément cette information. A travers un point de presse, Mohamed Abdou, procureur de la république s’est appuyé sur le code de procédure pénale comorien pour montrer la procédure légale prévue par le code afin qu’une personne soit auditionnée. Selon lui, le code de procédure prévoit qu’en cas d’audition, l’avocat doit être mis au courant 8 jours avant l’audition. Sur l’éventuelle audition de l’ancien président Sambi, le procureur de la république rejette l’information : « l’ancien président Sambi n’a pas été convoqué aujourdui (ndlr), ni par le juge d’instruction encore moins par le tribunal correctionnel de Moroni ». Le procureur de la république a poursuivi que « Ahmed Abdallah Mohamed Sambi fait l’objet d’une procédure en cours que vous connaissez, notamment sur le dossier de la citoyenneté économique. Il a été entendu régulièrement ici ».

Une surprise de la part du procureur de la république entant que magistrat du parquet. « Moi aussi j’étais étonné que l’ancien président Sambi allait être entendu. D’ailleurs, si le juge d’instruction allait convoquer un client, il notifie d’abord le client puis son avocat sur la base des indices notamment la date et l’heure », s’étonne-t-il. Devant la presse, le procureur de la république a ainsi précisé que « pire encore, dire que l’ancien président Sambi soit jugé, cela supposerait que la procédure d’enquête est finie, or c’est faux. Lorsque le juge prouve que les faits reprochés contre Sambi sont constitués, il rendra une ordonnance de renvoi devant le tribunal lequel le dossier sera transmis à mon service que je déciderai par la suite, et la date du jugement mais aussi réunir toutes les conditions pour organiser les audiences notamment les conditions de sécurité ».

Kamal Saïd Abdou

Une audition de l’ancien président Sambi a été programmée hier Mercredi à 14 heures. Dans un point de presse tenu hier par son avocat candidat, celui-ci confirme la convocation et rejette les propos du procureur de la république. Selon lui, il s’agit d’une fausse information.

L’avocat de sambi

Dans un communiqué de presse publiée par la direction du parti Juwa, une audition de Sambi a été programmée par le juge d’instruction. Mais le procureur de la république rejette cette information. Sur une vidéo postée sur les réseaux sociaux, Me Mahamoud avocat de l’ancien président Sambi réplique la déclaration du procureur. « Je viens d’écouter attentivement tout de suite une déclaration  qui a été faite par le procureur de la république parlant sur la question de la convocation de mon client Sambi devant le tribunal de première instance de Moroni. Je tiens à porter certaines remarques. Moi comme lui savons tous en tant que professionnel que, Ahmed Abdallah Mohamed Sambi n’allait pas être appelé devant le tribunal alors que la procédure n’a pas encore terminé », dit-il.

 L’avocat de l’ancien président ne joue pas le cache cache. « Ce qui est certain et que je pourrais confirmer, le juge d’instruction en charge de ce dossier avait effectivement programmé une audition de l’ancien président Sambi ce Mercredi 20 mars à 14heures. Mais hier dans l’après midi le juge m’a informé par téléphone que pour des raisons liées  à son agenda, il ne peut pas procéder l’interrogatoire du président Sambi », confirme l’avocat de Sambi et lui de poursuivre « si le procureur estime n’avoir pas été convié  Ahmed Abdallah Mohamed Sambi, c’est tout a fait normal puisque, le dossier  dont le tribunal est saisi ou dont le parquet est saisi est confié à un juge d’instruction lequel suit l’instruction à sa manière. » Et lui de conclure, « j’attends par là que seul le juge d’instruction  aurait pu  le convoquer à l’état actuel de la procédure. Dans ces conditions, en ma qualité d’avocat du président  Sambi, je confirme qu’effectivement le juge avait pris les dispositions et  m’avait convoqué pour un interrogatoire. Mais par la suite, il a fini par rapporter cet interrogatoire pour des raisons de calendrier et d’agenda. »

Kamal Saïd Abdou

Mohamed Ali Soilihi réassigné à résidence

Mohamed Ali Soilihi réassigné à résidence

Mis sous contrôle judiciaire par un juge d’instruction depuis quelques mois, Mohamed Ali Soilihi est auditionné samedi dernier par le juge chargé du dossier. Une foule immense s’est présentée devant le palais de justice de Moroni pour la suite de son interrogatoire. Les rumeurs qui planaient ne s’avèrent pas vrai. L’assignation à résidence de Mamadou est maintenue.

Tous ses partisans craignaient une mise en examen ou un mandat de dépôt suite à l’affaire de la citoyenneté économique. Victime d’un contrôle judiciaire, d’une assignation à résidence depuis des mois, Mohamed Ali Soilihi a été convoqué par le juge d’instruction le samedi dernier. Ses proches et partisans croient que l’ancien vice-président et ancien ministre des finances est sorti idem. Pendant un moment d’interrogatoire, l’avocat de Mohamed Ali Soilihi a essayé de convaincre le juge d’instruction pour une liberté, en vain. Mamadou est toujours sous contrôle judiciaire et assigné à résidence.

Ses partisans ont manifesté la joie vu que Mamadou n’est pas mis en examen judiciaire. Le candidat de l’UPDC et de l’union de l’opposition se trouve dans son domicile à Ikoni. Selon son avocat, le dossier sur la citoyenneté économique n’a aucun impact à la candidature de son client Mohamed Ali Soilihi. « Nous avons reformulés nos demandes auprès du juge d’instruction, mais il n’a pas prêté oreille. Mohamed Ali Soilhi est toujours candidat. Peut-il faire campagne ou non ? Cette question sera une suite des nos appréciations et demandes », a expliqué l’avocat de Mohamed Ali Soilihi alias Mamadou.

Pour rappel, Mamadou n’est pas assigné en résidence surveillée mais plutôt il est assigné à résidence. Un arrêt émanant de la chambre d’accusation lui a assigné à résidence. Il bénéficie jusqu’à preuve du contraire, une liberté à se présenter candidat aux présidentielles comme il a fait son dépôt de candidature et est maintenu candidat.

Dans ce même dossier dit citoyenneté économique, l’ancien député Sidi est en mandat de dépôt depuis des mois à la maison d’arrêt de Moroni et l’ancien président des Comores de 2007 à 2011, a été mis en résidence surveillée mais à présent, il se trouve en mandat de dépôt. Son domicile est attesté annexe de la maison d’arrêt de Moroni.

Kamal dine B.A