ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

La société nationale d’exploitation et de distribution des eaux (Sonede) a déploré un acte de vol de l’eau, la nuit de ce mercredi, à Vouvouni Bambao. Il s’agit d’un groupe de personnes transportant 7 bus appréhendés en train de puiser de l’eau sans l’autorisation des responsables de la société. La direction régionale Ngazidja a annoncé hier jeudi, qu’elle a convoqué les présumés coupables pour une éventuelle enquête interne, avec une possibilité de poursuite judiciaire. 

La nuit du mercredi dernier, le service antifraude de la Sonede a intercepté, un groupement de personnes transportant au maximum 7 bus dans la station de pompage de Vouvouni. Ces personnes ont tenté de subtiliser de l’eau.

La direction régionale de la Sonede Ngazidja a signifié, hier, qu’elle a interpellé les personnes arrêtées pour association de malfaiteurs en vue de vol des biens publics. Et ces présumés coupables sont majoritairement des clients de la Sonede. « C’est une bande de personnes qui a voulu voler de l’eau à Vouvouni. La majorité d’eux, ce sont nos clients potentiels. Nous avons convoqué ces personnes à l’intérieur de la société. Si les voleurs ne sont pas présentés dans l’enceinte de l’institution pour une enquête, la possibilité de poursuite judiciaire est envisagée. Ces actes de vol et de vandalisme sont interdits par la loi et le règlement intérieur de notre institution », a signifié le directeur régional Ngazidja, Chakira Maliki. Des amendes sont envisagées, en cas d’infraction, selon lui.  « Si l’infraction est acquise et justifiée, il y aura des amendes de 300.000 fc chacune pour les dommages intérêts. Nous avons constaté notre déclin de notre chiffre d’affaires pourtant les bus circulent à Moroni pour la vente de l’eau », a-t-il regretté. 

Abdoulandhum Ahamada

Certains agents de Comores Telecom ont tenté de manifester, lundi dernier, pour exprimer leur mécontentement suite à des ponctions de leurs salaires. Les raisons de cette retenue sur salaire sont liées à l’incapacité de certains agents de ramener au moins trois clients pour l’achat du produit triple-Play. À cet effet, la direction générale de la société a, hier jeudi, convié la presse pour porter des clarifications sur ce sujet qui a fait les choux gras de la presse nationale.

La société Comores Telecom s’apprête à acheter, en 2024, le produit triple-Play. Une offre combinée de téléphone, data et bouquet satellite. À moins que la société projette un chiffre d’affaires de 21 milliards en 2024, le triple-Play (la fibre optique FTTH) coûtera une somme estimée à 32 milliards de francs comoriens (estimation de la société). Pour ce faire, Comores Telecom a exigé ses 24 000 agents de ramener chacun, au moins, trois clients pour l’achat du produit. Une décision qui ne fait pas l’unanimité. Puisque, lundi dernier, une majorité du personnel a tenté de manifester leur mécontentement face à la ponction de leurs salaires mensuels.

En conférence de presse d’hier, la direction générale a tenté de clarifier le sujet et regrette le manque de volonté des agents à la contribution du développement de la société. « Suite à un atelier du 21 au 22 décembre dernier, la société décide de miser sur le produit Triple-Play, en 2024. On devrait payer, en 2024, 4 milliards de francs en 2 tranches. Pour y parvenir, nous sommes parvenus à l’idée que chaque agent doit ramener au moins trois clients qui vont acheter cette offre FTTH», a annoncé Moustoifa Saïd Hassani, chef du département suivi des agences.

Selon les conférenciers, il ne s’agit pas de « ponction de salaire », mais plutôt d’une compétition pour que le marché soit effectif et concret en 2024. « Les agents ayant trouvé leurs clients ont reçu des primes valant de 20.000 kmf ou plus. Au contraire, l’agent est payé selon l’ancien point indiciaire de 125 kmf au lieu de 135 actuellement ; 12 000 kmf pour le transport au lieu de 25000 actuel », ont expliqué les conférenciers. 

Abdoulandhum Ahamada

Sonelec et Telma Comores ont signé hier une convention de partenariat pour faciliter les recharges des compteurs STS via Mvola. Selon Soilihi Mohamed Djounaid, directeur général de la Sonelec, cet accord va réduire le temps et faciliter les recharges sans faire le déplacement et économisera le temps. Le service est déjà disponible selon les déclarations de deux directeurs.

La Sonelec poursuit ses actions au profit de ses clients. La convention signée entre Sonelec et Telma a plusieurs avantages. D’abord, elle permet de réduire le temps et éviter les vas et viens des clients de la société, selon Soilihi Mohamed Djounaid, directeur général de la Sonelec. Ensuite, cette convention permettra aux clients de la Sonelec d’effectuer leurs recharges à partir de leurs localités.

Le patron de la société nationale de l’électricité a précisé que la convention a une durée de deux ans renouvelables.

Le communiqué de presse publié par Telma a insisté sur la gestion du temps et la rapidité de l’opération. « Ce partenariat permettra aux clients de la Sonelec d’utiliser le service Mvola pour effectuer des paiements rapides, sécurisés et pratiques de leurs recharges d’énergie électrique. Les clients pourront ainsi éviter les déplacements, les paiements en espèces ou les longues files d’attente dans les bureaux de la Sonelec », lit-on dans le communiqué.

Celui-ci ajoute que grâce à la technologie avancée de Mvola, les utilisateurs pourront effectuer des paiements en quelques clics depuis leur téléphone mobile à tout moment. D’autres avantages sont aussi réservés aux clients dans toute opération de recharge effectuée. Christophe Olivier, directeur général de la société Telma a cité l’octroi de ses clients d’un bonus data. A l’en croire, ceci pour faciliter de plus le paiement de la recharge.

« C’est une étape importante dans notre engagement de continuer à offrir aux Comores une expérience client exceptionnelle. Nous sommes ravis de travailler avec la Sonelec pour faciliter le paiement des factures et améliorer l’accessibilité à nos services », a précisé le directeur général de Telma. Christophe Olivier, a rassuré que le service répond favorablement sans aucune crainte après des essais réussis. Les deux sociétés continueront à travailler en étroite collaboration pour développer des nouvelles fonctionnalités et offrir des solutions encore plus avancées à leurs clients, indique la société Telma dans son communiqué.

Kamal Said Abdou

Deux semaines après la reprise des rotations et la démolition des bidonvilles, les comoriens résidents à Mayotte ont la peur au ventre. Ils ne se sentent pas en sécurité même ceux qui sont en règles vis-à-vis de la loi. Certains Mahorais profèrent des insultes à l’encontre des comoriens vivants à Mayotte, selon Mohamed Moussa, comoriens résidents à Petit terre.

Après le bras de fer manifesté par le gouvernement comorien contre la reconduite aux frontières des comoriens résidents à Mayotte et la démolition de leurs habitations, les Comoriens résidents dans cette île ne se sentent pas en sécurité. Les insultes fusent de partout et chaque comorien se sent menacé. « On nous dit de rentrer chez nous car les Mahorais ont déjà fait leurs choix de rester français et les autres îles ont choisi l’indépendance. Si on avait maintenu notre position, si notre ligne de défense était la souveraineté et l’intégrité de notre territoire, toutes ces menaces ne seront pas proférées contre nous », explique Mohamed Moussa.

Selon lui, le gouvernement comorien a trahi son peuple. « Les Mahorais ont peut-être raison de nous traiter de cette façon pendant que le gouvernement a trahi son peuple. Il a négocié avec le gouvernement français pour que les expulsions y reprennent  », regrette-t-il. « Cette opération de démolition des habitats a des conséquences. Des enfants et des personnes âgées sont actuellement sans abri. C’est une grave erreur qu’à commise notre gouvernement qui a négocié la reprise des reconduites aux frontières sans réfléchir aux conséquences qui en suivront. On nous traite des clochards par certains Mahorais parce que certaines personnes après la démolition de leurs maisons, elles n’ont nulle part pour y aller », dit-il.

Sur les conséquences lointaines, Mohamed Moussa a cité le risque de la montée de la criminalité dans les autres îles et la formation des clans des gangs. Une situation qui risquera, selon lui, de pousser le pays vers la guérilla urbaine entre gangs si les expulsions vers les autres îles continuent son chemin.

Kamal Said Abdou

Le Bureau de représentation l’Agence africaine de coopération économique internationale (Acei) a célébré, hier jeudi, la journée mondiale de l’Afrique. « Mon Afrique, Mon avenir : La jeunesse africaine des petits Etats insulaires en développement et de la diaspora face aux enjeux économiques de la Zlecaf », est le thème de la conférence animée à son siège. L’ACEI se positionne comme catalyseur de la diaspora et de la jeunesse pour impulser l’économie du continent sur la scène internationale.

«Rappelons-le, l’Afrique est considérée à juste titre comme le berceau de l’humanité, à l’origine d’un grand nombre de peuples, de langue, de religion et de tradition. La jeunesse africaine et la diaspora restent les acteurs incontournables, donc le fer de lance pour un réel décollage économique du continent et joueront le rôle de hisser l’Afrique au sommet de la scène internationale », a déclaré le Représentant Résident du Bureau de Représentation de l’Agence africaine de coopération économique internationale (ACEI) auprès du Gouvernement de l’Union des Comores, Ben Rahim Attoumane.

Lors de la cérémonie de célébration de la journée de l’Afrique, le diplomate Ben Rahim Attoumane a rappelé l’engagement de l’ACEI notamment d’accompagner les Comores dans les efforts de promotion et de réalisation du Plan Comores Emergence (PCE) à l’horizon 2030 à travers six projets phares. Il a souligné que la principale mission du Bureau de Représentation de l’Agence africaine de coopération économique internationale en Union des Comores, est d’assister de manière directe ou indirecte à la réalisation des six projets phares du plan Comores Émergent, conformément à l’accord de siège signé en août 2021 avec le Gouvernement à travers son ministère des affaires étrangères.

Le Représentant résident de l’ACEI a cité 6 programmes ambitieux qui guident son action dans le territoire comorien. Il s’agit du programme d’Assistance Direct et Indirect aux Projets Phares du Plan Comores Emergent (PAPID), du Programme d’Appui à la Formation de l’Entreprenariat de la Diaspora (Zlekaf)(PAFED), le Programme d’Appui à la Diplomatie et aux Institutions Africaines( PADIA), le Programme  d’Appui à la Coopération Académique, Culturelle, Artistique et Touristique(PACAT), le Programme d’Appui aux Communautés et d’Assistance Humanitaire(PACAH) ainsi que le programme Jeunesse, Paix et Sécurité(PJPS).

Nassuf.M.Abdou      

                

 

 

 

 

La construction des casernes à Anjouan et Ngazidja et l’élaboration de statuts régissant le personnel sont entre autres les réformes entreprises par Tachfine Ahmed, ancien directeur général de la sécurité civile. Lors de la cérémonie de passation de service hier au siège de la sécurité civile, Tachfine Ahmed se dit rassurant que son successeur le colonel Abdallah Rafiki réalisera les actions qu’il n’a pas pu faire pour le bien de l’institution.

Beaucoup ont été fait mais il en reste encore à faire, a annoncé Tachfine Ahmed, ancien directeur général de la sécurité civile. Celui-ci a dressé son bilan de son passage à la tête de la sécurité civile.

Il a cité, la construction des Casernes à Anjouan et la construction du bâtiment qui abritera la Cosep à Ngazidja. Toutefois, le colonel Tachfine regrette le fait que la Caserne de Mohéli de l’île n’est pas achevée mais elle est en chantier. Tout n’est pas fini mais les projets ne manquent pas. L’ancien directeur général à dévoiler quelques projets en cours dont les fonds sont déjà débloqués « 2 millions 500 dollars sont débloqués par la banque mondiale, notre partenaire dans le cadre du Projet poste-Kenneth qui va poursuivre les autres projets notamment la construction des grands citernes et des dépôts pour le stockage des matériels », a expliqué l’ancien directeur général de la Cosep.

Cette dernière ayant plusieurs missions notamment, l’intervention en cas de catastrophe naturelle, travaille beaucoup malgré le salaire minable du personnel et les conditions difficiles.

« Durant notre exercice ici, nous avons élaboré le statut régissant le personnel. Malheureusement, la question de grille indiciaire reste toujours là. Je crois que mon successeur que je connais beaucoup son expérience et son engagement continuera sur les restes », souligne-t-il. Aussi la discipline et la rigueur en milieu de travail sont des facteurs essentiels. Tachfine Ahmed ne doute pas quant à la volonté et la façon de travailler du colonel Rafiki. « Je suis confiant qu’il imposera la discipline et la rigueur dans cette institution », a conclu Tachfine Ahmed.

Kamal Said Abdou

Trois jeunes comoriens sont morts dans une fusillade dimanche dernier à Marseille. La voiture dans laquelle ils se trouvaient a été prise pour cible par des tueurs armés de kalachnikovs. Il s’agit d’un nouveau drame qui s’ajoute à la longue liste de 21 morts depuis le début de l’année sur fond de la drogue.

C’était aux environs de 5 heures du matin lorsque des tirs résonnent sur le boulevard de la Pomme dans le 11ème arrondissement de Marseille. Ils étaient cinq personnes dans la voiture. Des balles ont grièvement blessé les trois personnes restées à bord. Personne n’a survécu. Bien que la police retrouve une voiture supposée être celle des tueurs. Une action habituelle des gangs de la drogue.  

« Ces actes se reproduisent de temps à temps et ce sont les jeunes comoriens qui sont victimes. Parfois ce sont les gangs de la drogue eux-mêmes qui s’entretuent puisque certains veulent détourner les autres. C’est risqué d’être un trafiquant de drogue en France. Plusieurs jeunes comoriens sont tués par leurs collègues », a fait savoir un comorien résidant à Marseille.

« Ces activités tuent à Marseille, avec des règlements de compte, payés quelques dizaines de milliers d’euros, de l’argent qui au bout de la chaîne sort de la poche du consommateur», indique auprès du Figaro la préfète de police Frédérique Camilleri. 

Depuis le début de l’année, des familles comoriennes sont endeuillées avec près d’une vingtaine de morts liés au trafic de stupéfiants, tués par des armes de poing ou des armes de guerre comme la kalachnikov. Une situation catastrophique qui peut parfois s’enchaîner. Probablement, ils sont tous âgés d’une vingtaine d’années. En majorité dans la banlieue de Marseille, et qui seraient tous déjà connus des services de police française, selon Le Figaro.

L’année dernière, la communauté comorienne a vécu, le même fardeau et il est temps qu’elle se réveille pour chercher une solution adéquate à ce fléau. 

Ali Abdallah Kassim

L’opération « Wuambushu » était initialement prévue le 25 avril dernier, à Mayotte. Le tribunal administratif avait suspendu l’opération avant que deux nouvelles décisions de justice donnent raison à l’Etat, la dernière datant du mercredi. En effet, la destruction du Talus 2, l’un des bidonvilles les plus importants, semble finalement commencer lundi dernier, tôt le matin. Cette opération française vise à détruire un millier de logements insalubres dans les prochains mois, et expulsant des étrangers majoritairement des comoriens des trois îles sœurs.

Lundi dernier, l’opération de destruction des bidonvilles à Mayotte a débuté tôt le matin. C’est après près d’un mois que cette opération contestée « Wuambushu » était au point mort. Les pelleteuses sont entrées en action commençant à démolir les cases en tôle insalubres de Talus 2, l’un des plus importants bidonvilles de l’île occupée par la France. Près de 200 personnes dont 150 gendarmes, sont mobilisés pour passer à l’action de « destruction des maisons en tôles ».

Selon l’AFP, « ce lundi matin, des gendarmes équipés de pied de biche sont entrés dans les habitations pour vérifier que personne ne se trouvait à l’intérieur avant le début des démolitions. L’électricité et l’eau ont été coupées. Puis les pelleteuses ont commencé à détruire le bidonville, fracassant les murs en dur et écrasant la tôle dans un bruit métallique sourd ».

Les services étatiques donnent un chiffre de « 162 cases à démolir » dans ce bidonville, selon le préfet, Thierry Suquet. « On peut considérer aujourd’hui qu’il y a la moitié des familles qui vivaient dans ce quartier qui ont été relogés. L’objectif est d’en finir avec les bidonvilles à Mayotte dont la vie est en danger », a-t-il dit.

Jean-Baptiste Eyraud, porte-parole de l’association Droit au Logement (DAL) a regretté lundi dernier, que « la démolition systématique n’est pas forcément la bonne réponse. Il s’agit d’un relogement provisoire de 3 à 6 mois, donc c’est très précaire. Qu’est-ce qu’ils vont faire ensuite ? ».

Abdoulandhum Ahamada

Une délégation des différents partenaires au développement avec à sa tête Pierre Beziz, le chef du bureau de l’UE s’est rendue jeudi dernier, à Foumbouni, pour visiter la cellule d’écoute. Devant le maire de Mbadjini Itsahidi, le chef du bureau de l’UE a promis d’accroître les investissements financiers pour mettre fin à ces actes ignobles.

La résilience contre les violences faites au genre en Union des Comores constitue l’une des priorités de l’Union Européenne en Union des Comores. Accompagné par l’Unicef, la Croix-Rouge française et le commissariat du genre pour la protection sociale et la promotion du genre, la Croix-Rouge française et comorienne, le chef du bureau de l’Union Européenne, Pierre Beziz s’est rendu à Foumbouni pour une visite de la cellule d’écoute qui couvre la région d’Itsahidi.

L’objectif était entre autres, connaître les défis auxquels l’équipe du plateau technique de la région rencontre face au fléau des violences faites au genre.

L’UE promet d’accroître l’investissement financier pour lutter contre les VBG

« Ce matin, nous avons visité le centre d’écoute de Foumbouni pour les survivants des violences sur le genre, et je dois dire que beaucoup de témoignages étaient poignants.  Des enfants, des petites filles pour la plupart, sont victimes à l’intérieur même de leur famille. Donc c’est très important pour le service d’écoute très mobilisé pour la prise en charge des victimes, l’accompagnement médicale, l’accompagner judiciaire et l’accompagnement psychologique pour prendre en compte les pathologies qui sont liées au traumatisme de la victime », a fait savoir Pierre Beziz, chef du bureau de l’Union Européenne.

Selon lui, l’opérationnalité de tel centre, poursuit-il, fait que l’on casse l’impunité, les auteurs savent qu’ils vont être poursuivis en justice.  « L’Union Européenne soutient les efforts du gouvernement à travers la commissaire au genre. Nous soutenons financièrement cet engagement à Foumbouni. Lutter contre la violence basée sur le genre, c’est une priorité de l’UE dans le monde entier, et une priorité de l’UE aux Comores. Donc nous allons accroître notre investissement financier pour davantage lutter contre les violences faites au genre et je suis très content des actions mises par le gouvernement comorien », promet le chef du bureau de l’Union Européenne.  

Un plateau technique, besoin des ressources humaines et techniques

Chafika Miftahou, l’animatrice de la cellule d’écoute de Foumbouni, appelle les partenaires à renforcer les capacités dans les structures de prise en charge et des ressources humaines pour l’appui et la protection des victimes. « Ici, nous continuons de recevoir des cas de violence sur le genre, mais au-delà des violences physiques, un autre cas est aussi difficile que préoccupant : une petite fillette de 4 ans, a été victime de viole par un homme de 38 ans. Nous l’avons pu appréhender malgré nos ressources humaines et techniques très limitées », a-t-elle fait savoir. A l’en croire, le service d’écoute de Foumbouni continue toujours de recevoir des cas de victimes de violence basées sur le genre, preuve que, poursuit-elle, « ce phénomène résiste à toutes les campagnes menées et son éradication nécessite de renforcer les efforts et l’action », a-t-elle insisté.

La déléguée des VBG de la Croix-Rouge française mise sur trois stratégies

Si les violences faites au genre continuent à menacer la sécurité et le bien-être de la population, Elsa, la déléguée des VBG à la Croix-Rouge française met en évidence la mise en place d’un Protocol adapté pour la prise en charge des victimes. « Pour que ces initiatives des partenaires concourent à l’amélioration de la situation. Les personnes victimes survivantes ont besoin d’un accompagnement d’une prise en charge médicale, psychologique et juridique. Il faut également une adhésion communautaire en particulier les parents», a-t-elle avancé.

Selon Maissara Mzembaba, la commissaire nationale du genre et pour la protection sociale, éradiquer les violences basées sur le genre, c’est possible, mais dit-elle, cela exige une application effective de toutes les couches sociales pour attaquer les racines du fléau.  « Nous devons attaquer les causes profondes de l’inégalité entre le sexe : le pouvoir, le privilège et le patriarcat. Ce sont les trois obstacles qui entravent les droits des femmes si l’on veut vraiment atteindre les résultats escomptés », conclut-elle. 

Nassuf.M.Abdou

À travers le projet gouvernance, paix et stabilité (GPS), 11 journalistes comoriens ont bénéficié d’une formation de couverture journalistique parlementaire. Les conclusions de la formation ont eu lieu, vendredi dernier, suivie d’une remise des diplômes aux bénéficiaires. Les journalistes sont appelés à user leur « professionnalisme et équité » durant l’exercice de leurs fonctions.

11 journalistes comoriens ont passé 5 jours de formation axée sur l’amélioration de la couverture journalistique des travaux de l’Assemblée nationale. C’est à travers l’activité du projet « gouvernance, paix et stabilité (GPS)» de la commission de l’océan indien, financé par l’AFD. La cérémonie de clôture de la formation a eu lieu, vendredi dernier, suivie d’une séance de remise des diplômes aux bénéficiaires de la formation.

Dans son mot de clôture, Abdoulanziz Mdziani, officier permanent de liaison adjoint de l’Union des Comores, appelle les journalistes à user de leur professionnalisme dans l’exercice de leurs fonctions. Puisque selon lui, les compétences acquises dans la formation devraient servir le public vis-à-vis des travaux de l’Assemblée de l’Union des Comores.

« Les enseignements que vous en tirez devraient vous être utiles dans votre travail au quotidien et je souhaite que vous puissiez les appliquer immédiatement dans l’exercice de vos fonctions. Durant les 5 jours, l’expert médias Jean-Luc Mootoosamy a donné le maximum de lui-même pour bonifier les journalistes de notre pays en matière de maîtrise des outils conceptuels et méthodologiques nécessaires en tant que journaliste parlementaire », a-t-il indiqué.

De son intervention, l’expert Medias et formateur, Jean-Luc Mootoosamy insiste sur le fait que le journaliste est un homme d’équité et de conviction. Il a donc le devoir d’utiliser son professionnalisme, l’éthique et la déontologie pour assurer la clairvoyance des activités journalières, notamment celles du parlement comorien. « Vous avez le devoir d’être professionnels et compétents lors de l’exercice de vos fonctions. Le journaliste est un homme de droit. La couverture des activités journalistiques de l’Assemblée de l’Union des Comores est le fruit des acquis et connaissances que l’on vous inculque durant ces 5 jours de formation », a-t-il souligné. 

Abdoulandhum Ahamada