Des magistrats, policiers et gendarmes sont en formation d’une semaine sur les violences faites aux femmes depuis hier au quartier général de la gendarmerie nationale. Dans son discours d’ouverture, Tachfine Ahmed, commandant de la gendarmerie a rappelé la nécessité d’appréhender ce fléau mentionnant que la lutte contre ces violences constitue une cause nationale.
Après un atelier de sensibilisation sur les violences faites aux femmes, la gendarmerie nationale, la police et les magistrats sont en formation sur les méthodes de recherche de preuves, les auditions et la conduite de l’enquêtes afin de traduire les présumés auteurs de ces infractions devant les juridictions compétentes. Pour le commandant Tachfine Ahmed, il s’agit d’une formation très intéressante que « je demande aux bénéficiaires d’être à l’écoute pour mieux appréhender ce fléau dans notre pays ».
A en croire le commandant de la gendarmerie, « le président de la République a fait de la lutte contre ce fléau une cause nationale ». Selon les statistiques de la gendarmerie, la courbe des violences est décroissante. « Mais il faut toujours augmenter la vigilance », dixit le patron de la gendarmerie. Cette formation est cofinancée par l’Union européenne à travers le projet Shawiri et l’ambassade de France.
« Dans le volet qui concerne la protection sociale des femmes, il y a une composante qui est menée par ECES en partenariat avec l’ambassade de France consistant à appuyer la gendarmerie et les acteurs de la chaîne pénale pour renforcer la lutte contre la violence basée sur le genre », rappelle de son côté Hamza Fassi-Fihri, coordinateur du projet Shawiri.
Pour mettre fin à ces violences, la chaîne pénale demeure un maillon important. Il s’agit d’un atout. La justice est l’aboutissement des efforts déployés en commun, selon Éric Panloup, attaché de sécurité à l’ambassade de France qui précisera que « cette formation est une nouvelle étape d’un processus de spécification des acteurs de la lutte contre ce fléau et elle sera suivie d’autres formations sur les risques psychologiques et le stress post-traumatique des victimes et sur l’accompagnement et le suivi des personnes. »
Kamal Saïd Abdou