ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

Du mercredi dernier jusqu’à hier, le projet d’accès à l’énergie solaire PAESC a tenu un atelier de formation des membres des comités de gestion des plaintes du projet Paesc. Cette formation permet aux membres, de connaître toutes les procédures administratives et juridiques des plaintes déclarées par les victimes d’incidents.

Le projet d’accès à l’énergie solaire aux Comores Paesc se fixe comme objectif de construire des installations de production photovoltaïques avec stockage sous forme de batteries et d’injecter cette production dans le réseau électrique. Plusieurs incidents peuvent surgir lors des activités d’installation de la production photovoltaïque dans les zones, les lieux de travail.

Face à ces difficultés suscitées, le projet Paesc a tenu un atelier de formation des membres des comités de gestion de plaintes de ce projet. Cette formation permet aux victimes d’incidents causés par les activités liées au projet de connaître toutes les procédures administratives et juridiques des plaintes.

Mohamed Allaoui, spécialiste sauvegarde sociale du Paesc a souligné que les comités de gestion des plaintes enregistrent les doléances de la partie des « victimes » pour indemnisation. « Les personnes qui ont subi des dommages liés au projet Paesc vont transférer leurs doléances aux comités de gestion des plaintes. Ils adresseront leurs plaintes aux comités de gestion. Et ce comité va transférer à, leur tour, les doléances aux responsables du projet et ensuite, les documents seront traités à la Banque mondiale pour l’indemnisation », a expliqué Mohammed Allaoui.

Selon lui, la nature des dommages pouvant être indemnisée par le projet varie selon l’ampleur du dégât. « Lors des activités, certains incidents peuvent avoir lieu : des arbres peuvent être tombés, des parcelles de terrains peuvent enfoncées et des documents mal traités. En ce sens, le projet Paesc à travers la Banque mondiale doit indemniser ces dommages », a-t-il précisé.

Abdoulandhum Ahamada

Aux Comores, les pénuries d’aux s’intensifie  malgré les efforts d’approvisionnement. Depuis plus d’un an la capitale des Comores connaît un dénuement d’eaux considérable. Pour subvenir aux besoins quotidiens, la population doit se contenter d’acheter de  l’eau auprès des vendeurs ambulants. Pour la Sonede, il s’agirait d’un problème lié à la station de pompage situé à Vuvuni. Cependant, la société attend installer des citernes dans les quartiers pour secourir les citoyens surtout en cette période. 

Contrairement aux autres îles qui peuvent compter sur l’eau des fleuves en abondance, dans la capitale  et ses environs, l’eau n’est pas fournie  régulièrement.

Une situation préoccupante pour des milliers de foyers qui ne comptent que sur le réseau d’approvisionnement de la société nationale d’exploitation et de distribution d’eau (SONEDE) pour avoir ce liquide précieux.

La société est  confrontée au problème d’infrastructures, notamment  un réseau obsolète. « Ces approvisionnement irréguliers sont dûs à la station de pompage vu son ancienneté », a fait savoir un cadre de la Sonede.

« Nous travaillons sur un projet de mise en place de nouveaux châteaux d’eaux à Mkazi et Bahani. Ces châteaux faciliteront la distribution d’eau sur Moroni nord mais surtout à l’hôpital El-Maarouf. Et c’est un projet qui sera lancé prochainement », a-t-il annoncé. Et d’ajouter que « pour secourir les citoyens surtout qui habitent sur Moroni nord, nous installons des citernes qui ne manqueront pas d’eau surtout en ce mois sacré de ramadan mais aussi en période d’épidémie de choléra. Tous les habitants auront accès mais il faut un bon usage. »

Pour les habitants, cela ne date pas d’aujourd’hui, espérant alors que les  citernes seront approvisionnées régulièrement. « Bon j’espère que cette fois-ci, ces citernes ne seront pas vide comme on l’a déjà vu. Et pour ce qui est de l’eau de robinet, c’est triste surtout quand on sait que l’eau est vitale depuis plus d’un an ou deux que ces problèmes ont commencé et jusqu’à maintenant, aucune solution n’est trouvée », regrette Papa Malha, un jeune citoyen lambda.

Pour d’autres, les pénuries sont désormais monnaie courante dans le pays. Tantôt pénurie de riz, tantôt d’aliment et maintenant d’eau rien de tout cela n’est étonnant.

Inmadoudine Bacar

Les vendeuses de poissons ont encore une fois manifesté hier mardi, à Moroni pour protester contre la décision des autorités gouvernementales. En dépit des ordres formels du ministère de l’intérieur et celui de l’économie en coordination avec la marie de Moroni, les vendeuses de poissons refusent de se soumettre aux ordres des autorités. 

Deuxième jour de grève. C’est une bataille dont l’issue est encore incertaine entre les autorités gouvernementales et les vendeuses de poissons des marchés de la capitale.

Depuis lundi dernier,  premier jour de la  mise en vigueur de la note  interdisant  la vente des poissons dans les deux marchés de Moroni ainsi que dans la zone port, la grève des vendeuses ne faiblit pas et les protestataires ont bloqué les activités.

Des poissons sur leurs têtes, les manifestantes dénoncent la brutalité du maire. «  On n’ira plus à Kalaweni, c’est à volo-volo que nous sommes habituées. Nous ne partirons pas d’ici », manifestent les vendeuses de poissons.

Elles pensent tout de même que   les mesures entreprises par les autorités à leur encontre constituent une forme de rejet, puisque les autres occupants des places  au marché sont autorisés d’y rester. Ils accusent le maire de la capitale de les expulser afin d’installer des étrangers dans leurs lieux de travail habituels.

« Je suis surpris de l’attitude du  maire de  Moroni, un jeune qui se donne le mérite d’un intellectuel alors qu’il  n’est pas en mesure de  gérer  une capitale. Il devrait savoir que  la vente de poissons peut se  coordonner avec les ailes de poulet et la viande. Je suis de même avis avec les mamans qui refusent  de quitter les lieux  », dénonce  Mze Soulé Youssouf.

Nassuf. M. Abdou

Le Crde de Diboini Hamalengo a ouvert depuis lundi la foire commerciale, spéciale Ramadan, à Moroni. Un rendez-vous annuel permettant à ce centre rural de vendre les produits agricoles et halieutiques à bas prix. L’idée est de faciliter la vie quotidienne des citoyens comoriens durant ce mois sacré. 200 tonnes de produits vivriers devront être écoulées durant cette période.

Un marché solidaire est ouvert par le Crde de Diboini Hamalengo avec 4 autres Crde de Ngazidja. Sous l’appui du ministère de l’agriculture et de ses partenaires PNUD, FAO, FIDA, AFD, le Crde Diboini Hamalengo envisage de vendre 200 tonnes de produits vivriers, ce mois de Ramadan.

En effet, le directeur général du Crde Simbusa, Ibrahim Moumini a annoncé que son Crde contribue journalièrement sa part en tonnes de produits vivriers.

« 200 tonnes de produits vivriers sont envisagés d’être exposés dans les foires Ramadan. À Moroni, 6 tonnes de produits par jour seront vendus. Nous envisageons allimenter de produits, tels que du  manioc, de la banane, du tarot blanc et rouge et de la patate douce. Dimanche prochain, le Crde Simbusa organisera une foire Ramadan à Mitsudjé », a indiqué Ibrahim Moumini.

À son tour, le directeur de cabinet, chargé de la défense, Youssoufa Mohamed Ali a fait savoir que la foire Ramadan a pour but de faciliter la vie des citoyens. Pour lui, les prix doivent être à la portée de tout le monde. « Durant ce mois de Ramadan, les citoyens doivent consommer des produits locaux à bas prix. Le gouvernement vient d’de homologuer les prix du marché public. Or que certaines personnes achètent des produits à bas prix pour les revendre à la hausse. On est prêts à accompagner les Crde », a-t-il souligné.

Et d’ajouter que « nous avons discuté avec les opérateurs économiques et les pêcheurs pour alléger les prix de vente au public. La Sonelec assurera régulièrement la fourniture de l’électricité durant ce Ramadan ».

Abdoulandhum Ahamada

Depuis le marché de volo-volo jusqu’aux abords de Beit-salam, les vendeuses de poissons ont manifesté  contre leur expulsion des deux marchés de Moroni. Elles sont sommées de s’installer à la place Kalaweni par les ministres de l’intérieur et celui de l’économie. Et c’est seulement en ce mois de ramadhwani.

De la grogne sociale. Alors que la vente des poissons sur le territoire de la commune notamment le marché de volo volo, Hankunu, petit marché, zone café du port est interdite en ce mois sacré, les vendeuses sont appelées à s’installer à Kalaweni.

Il s’agit d’une mesure prise à travers un communiqué conjoint signé par les ministres de l’intérieur ainsi que celui de l’économie. Une décision très contestée par les vendeuses qui l’ont vigoureusement dénoncé.

« Quelqu’un peut m’expliquer pourquoi nous sommes chassées de nos points de vente. Ils veulent nous forcer à aller s’installer dans des conteneurs mis en place à Kalaweni,  un lieu très chaud et ensoleillé », dénonce Maman Iraham, une mère vendeuse de poissons au marché de volo-volo.

Les femmes, en colère, ont dénoncé la volonté des autorités de les déloger dans leurs lieux de travail habituels. Elles disent ne pas être d’accord avec cette décision des autorités. Arrivées à volo volo et dans d’autres points de vente des poissons, avec l’espoir de chercher de quoi vivre, elles ont appris que l’autorité leur demande de quitter les lieux.

Elles sont très remontées  contre l’idée d’aller s’installer à Kalaweni. Selon Maman Bouchrati, une des femmes protestataires « nos vies seront en danger à Kalaweni puisque certaines d’entre nous sont diabétiques. Nous serons exposés à des risques graves et immédiats pour notre santé. » 

Nassuf. M. Abdou

Le 8 mars marquant la journée mondiale des droits de la femme, les agricultrices ont reçu les honneurs. Celles que leur travail acharné est crucial pour la sécurité alimentaire du pays.

Convaincues des difficultés qu’elles traversent, les femmes agricultrices se battent pour tous ceux qui souffrent, pour leurs enfants, pour leurs convictions.

« Le 8 mars, journée internationale de la femme, est l’occasion de rendre hommage aux femmes agricultrices des CRDE des Comores, notamment celles de Diboini. Leur travail acharné est crucial pour la sécurité alimentaire du pays, fournissant des produits de qualité à des prix abordables. Pendant le Ramadan, elles jouent un rôle essentiel en fournissant des denrées alimentaires pour les festivités religieuses. Leur contribution mérite une reconnaissance spéciale en ce jour », a déclaré Snehal V Soneji, représentant résident du Pnud aux Comores.

A l’occasion de cette journée, une femme agricultrice dédie cette journée à toutes les laboureuses et les appelle à défendre leur métier. « La défense de notre métier n’appartient pas aux hommes, mais à nous-mêmes », a-t-elle déclaré. « La crise agricole est réelle et ne rien faire serait accepter et baisser les bras. Nous sommes résignés à ne pas le faire, à se battre pour tous ceux qui souffrent, pour nos enfants, pour nos convictions. Nous sommes agricultrices et fières de l’être », a-t-elle ajouté.

Pour rappel, dans son allocution lors de la célébration de la journée de la femme à Anjouan, le président Azali a souligné le renforcement de l’investissement en faveur des femmes afin de les orienter vers des secteurs à plus forte croissance et à plus forte valeur ajoutée. Selon le chef de l’Etat, l’objectif est de leur garantir le droit à la santé et à l’éducation, mais également de renforcer la lutte quotidienne contre les violences à leur encontre et promouvoir davantage la parité dans la gouvernance et dans la prise des décisions politiques et économiques du pays.

« Je salue les femmes comoriennes qui investissent avec souvent des maigres moyens et dans des conditions difficiles, dans les secteurs liés à l’agriculture, la pêche, le commerce de détail, l’artisanat et les services tels que la restauration et l’hébergement », a-t-il exprimé. 

KDBA

La foire de Ramadan de l’association Mawatwania wa Badjini a débuté, dimanche dernier, à Dembeni Badjini, pour une durée de 3 jours. Ce rendez-vous commercial des jeunes de Badjini se clôture aujourd’hui.

Selon les organisateurs de cet évènement, cette édition 2024 a pour intérêt de montrer, à travers des expositions des produits alimentaires, ce que les jeunes sont capables de produire. Mais aussi, de conscientiser les habitants de Badjini sur leur rôle dans le développement de la région.

Les produits exposés sont composés par 15 sacs de bananes 750 fc/ kg, 20 sacs de maniocs 750 fc/kg, 15 sacs de patates 900 fc/kg, des dizaines de litre de lait 2500 fc le litre, du poisson 200 fc/kg et des noix de coco. Le président de l’association Mawatwania wa Badjini, Ousseine Djoumoi a souligné que la foire organisée dans ce mois de Ramadan est une occasion de montrer les travaux réalisés par les jeunes de l’association.

Cette foire est le fruit des efforts déployés par les initiateurs durant une période donnée avec courage et détermination. « Cette foire commerciale du mois de Ramadan est une occasion pour exposer nos produits agricoles dans la région. Nous avons fourni des efforts pour assurer une autosuffisance alimentaire et créer un climat de solidarité et d’amitié entre les jeunes de la région », a expliqué le président de l’association.

On constate que les prix de ces produits vendus dans cette foire commerciale sont moins chers en comparaison aux produits vendus dans les marchés publics de Moroni. « En réalité, cette association est apolitique. Elle est au service de la population. Notre combat est de lutter contre la famine et assurer l’autosuffisance en aliments », a-t-il confié.

Et de préciser que « les produits alimentaires exposés au public sont moins chers par rapport aux prix fixés à Volo volo et au petit marché de Moroni. Certains points de vente à Badjini sont vendus plus chers par rapport à nous. Nous voulons faciliter la vie des habitants de la région à l’entame du mois de Ramadan ».

Abdoulandhum Ahamada

Dimanche dernier, s’est déroulé à Moroni, l’assemblée générale ordinaire de la fédération de football des Comores en présence  des délégués étrangers. Le président Saïd Ali Saïd Athoumani, s’est réjoui que la fédération ait réalisé d’autres missions en dehors de ses priorités. Les deux prochains duels amicaux restent la  priorité de la Ffc.

C’est un événement des acteurs du football accrédités. L’assemblée générale ordinaire de la fédération de football des Comores s’est déroulée,  dimanche à Moroni, dans une ambiance conviviale.

Un moment de partages sur les perspectives du football comorien mais aussi l’occasion de dresser un bilan financier et moral sur les activités sportives réalisées tout au long  de l’année écoulée et le budget de l’année 2024.

« Cette assemblée générale est  un lieu de rencontre, d’échanges entre les acteurs du football comorien avec la présence des délégués internationaux. Cela nous donne l’opportunité de dresser le bilan des activités sportives réalisées au cours de l’année passée et ce qu’on prévoit pour l’avenir », explique Saïd Ali Saïd Athoumani, président de la fédération de football des Comores.

Si certains acteurs du football continuent  toujours d’ignorer les rôles et  missions    de la fédération pour le développement du football comorien,  le patron de la haute instance du football comorien affirme que « les missions principales de la fédération,  ce  sont les compétitions et les formations. Je pense que ces défis qui vont dans ce sens ont été  relevés. Aujourd’hui, je me réjouis que la fédération ait pu accompagner certaines communautés dans la perspective de développement des infrastructures sportives,  même si cela  ne relève pas de notre ressort ».

Le président de la Ffc rappelle que les deux prochains duels amicaux prévus au Maroc, le 23 et le 25 mars demeurent une priorité pour une préparation de la campagne éliminatoire de la prochaine Can.   Rappelons qu’au cours des échanges, plusieurs points essentiels ont été discutés, notamment l’élection de la commission d’audit et de conformité, les propositions d’amendements des articles, 26,30.al 4 des statuts de la Ffc, les propositions d’amendements des articles 65, 66, 96, 97, 98, 99, 133, 188 des règlements généraux, l’élection de la commission nationale de recours, entre autres. 

Nassuf. M. Abdou

Alors que le candidat Bourhane Hamidou, souhaitait adresser ses remerciements à ses militants et sympathisants à la place Ajao par un rassemblement, la préfecture du centre l’a interdit à travers un courrier adressé à lui.

La mouvance présidentielle continue à fêter leur victoire sans aucune contrainte malgré la loi qui existe au pays. Des toirab et autres cérémonies sont organisées chaque jour dans les places publiques à Ngazidja comme à Anjouan et Mohéli par la mouvance présidentielle pour manifester la joie suite à l’élection de leur candidat,  Azali Assoumani.

Ces cérémonies bien qu’elles soient de la mouvance présidentielle ne demandent pas forcément une autorisation auprès des autorités compétentes.

Par cette même occasion, le candidat Bourhane Hamidou, demandeur d’une autorisation en vue de remercier ses  partisans à la place Ajao, se voit refuser cette demande par le préfet du centre.

Dans le courrier accusé de réception, le préfet du centre s’est référé à la note circulaire en date du 25 mai 2020, « interdisant toute manifestation ou rassemblement sur les places publiques, devant les bâtiments administratifs à Moroni et sur l’ensemble du territoire de la préfecture du centre ».

« Votre rassemblement ne peut avoir lieu comme prévu », a signé le préfet du centre. Dans ce même courrier, le préfet du centre a précisé d’organiser cette cérémonie dans un lieu privé.

Une atteinte grave aux libertés de réunion, d’expression et de manifestation, garanties par la constitution et les chartes internationaux notamment celle de l’UA.

Kamal Said Abdou

En marge du sommet Afrique-Italie, Azali Assoumani, président des Comores et président en exercice de l’Union Africaine est revenu sur les relations entre l’Afrique et l’Italie. Il a fait appel au soutien actif de l’Italie au plaidoyer de l’Afrique en faveur de la réforme de l’architecture financière internationale et d’une gouvernance économique mondiale, plus juste et plus inclusive reflétant les réalités politiques, économiques et sociales actuelles.

Suite à l’arrestation de Dr Achmet, le lundi 09 janvier dernier, sa famille et ses proches ignoraient l’endroit de sa détention. Son père a manifesté ses  inquiétudes quant aux conditions de détention de son fils. Mais, dans l’après-midi du lundi 29 janvier, ce leader du mouvement Hury est déféré au parquet de Moroni et il est placé en détention provisoire pour des faits présumés « d’attentat et complot contre l’autorité de l’Etat et tentative de commission d’actes terroristes ».

Alors qu’il rentrait après avoir déposé ses enfants à l’école, Dr Achmet est arrêté par les forces de l’ordre. Depuis son arrestation, sa famille et ses proches  ignoraient jusqu’à ce jour l’endroit exacte de sa détention. Lundi dernier,  ses  proches inquiets quant à la situation précaire que traverse Achmet, ils  ont décidé de dénoncer une détention illégale puisque la date limite de détention provisoire a expiré  depuis le 23 janvier dernier et qu’aucun procès n’a eu lieu.

Rappelons qu’après son arrestation, le commissaire du gouvernement auprès de la Cour de sûreté de l’Etat avait déclaré que vu les charges retenues contre Dr Achmet soupçonné de terrorisme sa durée de garde à vue pourrait aller au-delà des 48h. « Selon la loi 21-072 de l’article 33 du code pénal, en matière de terrorisme, la durée de garde à vue peut aller jusqu’à  15 jours, avait ’il fait savoir.

Pour Asmata Ibrahim sœur du prévenu et membre du mouvement Hury, une preuve de vie du Dr Achmet de la part des autorités serait d’un grand soulagement. « Nous avons parcouru partout de la gendarmerie à la police  nationale, partout où il pouvait être détenu mais on n’a jamais pu le voir. On ign ignore tous de sa vie de prisonnier aujourd’hui », a-t-elle regretté.

Quelques heures plus tard, Dr Archimet est déféré au parquet et le juge d’instruction saisi par le commissaire du gouvernement auprès de la Cour de sûreté de l’Etat l’a placé en détention provisoire. Les faits reprochés au leader du mouvement Hury sont réprimés par les articles 44, 45, 255 et 246 du code pénal et la loi numéro 21-004/AU du 29 juin 2021. D’autres personnes sont recherchées.

Inmadoudine Bacar