ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

Un corps à moitié nu est découvert aux environs de 5h du matin à Madjadju, quartier situé au sud de Moroni. Il s’agit d’une femme de nationalité malgache. L’hypothèse d’un crime sexuel n’est pas écartée.

La dépouille de la femme morte à Madjadju au sud de Moroni était à moitié nue. Il s’agit d’une femme Malgache,  mère d’une fille. Sa mort laisse la supposition d’un acte criminel. Selon certains témoignages, quelques indices laissent penser à l’hypothèse d’un crime sexuel organisé.

« Le fait qu’elle a été retrouvée morte à moitié nue n’est pas pour rien. Il y aurait quelques indices de spermatozoïdes dans sa partie intime. Ce qui ramène à dire qu’il s’agit d’un crime sexuel en bande organisé », témoigne un résident de ce quartier.

Ce dernier a fait savoir que la victime avait loué une maison à Madjadju où elle ne résidait pas de façon permanente.  Toutefois, elle passait souvent dans ce quartier. Après avoir été identifiée, elle été enterrée à Duniani Mbudé où se trouve sa fille.

Des personnes seraient interpellées puis relâchées après. Bien que les circonstances de sa mort suscitent des interrogations, Il reste maintenant les enquêtes de la gendarmerie qui vont éclairer cette affaire.  A noté que des morts comme celles-ci sont souvent récurrents mais aucune réponse n’a été donnée.

Kamal Said Abdou

Réunis hier au foyer des femmes de Moroni, les anciens fonctionnaires de l’Etat ont célébré la journée de solidarité des retraités. Ils réaffirment leur détermination de continuer à lutter pour la revalorisation indiciaire. Bien que certaines de leurs recommandations aient été honorées, Adibou Ali Saïd appelle ses « frères », qui sont dans l’administration de ne pas mettre du feu dans le gaz.

Les anciens fonctionnaires de l’Etat ont répondu présent, hier jeudi 30 novembre, au foyer des femmes pour la journée de solidarité des retraités.

C’était l’occasion pour ces anciens fonctionnaires d’exprimer leur mécontentement auprès du gouvernement comorien après un an de lutte pour leurs droits respectifs.

« Notre situation arrive dans une zone de turbulence. Les administrateurs actuels semblèrent avoir oublié que c’est ici qu’ils viennent tous.  Nous, on ne s’affaiblit pas, au contraire nous devons nous unir et affirmer avec détermination, notre existence pour exiger nos droits », a déclaré Anjibou Ali Saïd, ancien inspecteur général des finances.

Ce dernier reconnaît par ailleurs, des avancées majeures de ses démarches depuis un an, toutefois, dit-il, le chemin reste long à parcourir pour obtenir gain de cause sur d’autres priorités.

« Pourquoi tout le monde a eu une revalorisation indiciaire à l’exception des retraités ? Nous continuerons de lutter pour l’augmentation de notre pension alimentaire jusqu’au bout. Et, j’insiste pour appeler nos frères qui sont dans l’administration actuelle d’arrêter de mettre du feu dans le gaz », lance-t-il.

Ancien élément de l’armée nationale, devenu président de l’association des retraités de l’armée comorienne (ARMC), Ahmada Tamou a insisté sur la nécessité d’ouvrir un mutuel de santé pour les retraités.

« Autant le pouvoir d’achat est très élevé, autant nous devons solidairement réclamer une couverture sanitaire pour les retraités au même titre que celles des militaires. Cela aidera les autres à palier avec le contexte actuel auquel le monde fait face », conclut-il. 

Nassuf. M. Abdou

Fait divers : Un enterrement populaire pour Fahad

Fait divers : Un enterrement populaire pour Fahad

Les obsèques du jeune Fahad, succombé à ses blessures après avoir reçu une balle dans sa tête, ont eu lieu hier à Irohé Washili, sa ville natale. Plusieurs personnes des différentes localités du pays ont fait le déplacement pour assister à ces funérailles populaires, auxquelles le gouvernement a brillé par son absence.

Des rubans rouges sur leurs têtes, des larmes de sang dans les yeux et des Tee-shirt noires où l’on peut lire « justice pour Fahad », ont été arborés par les jeunes d’Irohé en guise de mécontentement suite à la mort par balle d’un des leurs.

Les obsèques de ce jeune de 22 ans succombant à ses blessures après avoir reçu une balle dans sa tête ont eu lieu dans son village natal. Plusieurs personnes des différentes localités du pays ont fait le déplacement pour y assister.

Mais la présence des membres du gouvernement a suscité encore de vives réactions. Le mot d’ordre lancé par les jeunes de cette localité a été suivi. Le gouvernement n’a pas pris part à ces obsèques en vue d’éviter les représailles.  Et cela n’a pas été caché par les jeunes d’Irohé attristé par la mort de Fahad Moindzé.

Ahamada Mahamoudou, natif de la région de Washili a déploré le comportement du régime envers la population comorienne. Il s’interroge sur le fait d’un militaire de porter une arme à feu dans un événement sportif au moment où il ne s’agit pas d’une opération de maintien de l’ordre.

« Il s’agit d’un assassinat », affirme-t-il qui a nié l’implication de l’opposition dans la mort du jeune Fahad. Au moment où une enquête serait ouverte, Ahamada Mahamoudou n’est pas convaincu que cela peut aboutir dans la mesure où d’autres enquêtes sur des cas similaire à celui-ci, sont jusqu’à lors sans résultat.

« Alors, nous avons un gouvernement qui tue ses concitoyens. Nous condamnons fermement cet acte et nous disons à Azali que trop c’est trop », lance-t-il.

Le décès du jeune supporter a provoqué une onde de choc sur la population.  Un jeune d’Irohé a réclamé la justice et une enquête transparente qui pourra faire la lumière dans cette affaire.

Kamal Said Abdou

L’OIT a lancé une étude sur l’évaluation de l’environnement favorable à une transition juste dans l’économie bleue aux Comores. Un atelier de deux jours a eu lieu à Moroni du 28 au 29 novembre 2023 pour analyser et identifier les principaux risques climatiques et des catastrophes naturelles, confrontées aux acteurs et aux entreprises, dans les secteurs de l’économie bleue. 

Du 28 au 29 novembre, les partenaires tripartites de Maurice, Madagascar, Comores et Seychelles ont participé, à Moroni, à un atelier de deux jours d’échanges et d’apprentissage. Les discussions et partages ont été axés sur le dialogue régional pour un environnement plus propice au renforcement de la résilience des entreprises dans l’économie verte et bleue.

Ce dialogue a permis d’identifier, d’analyser et de partager les principaux risques climatiques et risques en termes de catastrophes naturelles. Elles ont également permis de découvrir et d’approprier, entre autres les concepts clés de la finance sociale et inclusive, des assurances à impact dont, l’assurance climatique, des systèmes d’alerte précoces.

Le directeur du bureau pays de l’OIT pour Madagascar, Frederic Muia a annoncé la mise en place d’une feuille de route commune pour l’amélioration de la résilience des entreprises et acteurs de l’économie bleue.

« Pendant ces deux jours, nous n’avons fait que dialoguer. Nous avons pu aboutir à un engagement collectif commun et consensuel, qui est la feuille de route pour l’amélioration de la résilience des entreprises et des acteurs de l’économie verte et bleue à travers, le développement et la promotion de l’assurance climatique et des autres outils de la finance inclusive pour le sous-région de l’Ouest de l’océan indien et pour l’Union des Comores au niveau pays », a déclaré Frédéric Muia.

« Ces deux journées de dialogue ont été l’occasion pour certains pays ou institutions de partager des succès-stories inspirantes qui démontrent qu’il est bien possible de développer des solutions locales et adaptées pour améliorer la résilience des acteurs de l’économie bleue », a-t-il souligné. 

Abdoulandhum Ahamada

Les comités de pilotage des projets PROFI et « Komor initiative », ont présenté,  hier mardi, au Golden Tulip, les rapports annuels de 2023 et les priorités pour 2024. Deux projets financés par l’agence française de développement (AFD) à 27.500.000 d’euros. Sylvain Riquier, l’ambassadeur de France à Moroni, annonce la construction de six centres de formation en juin 2024 à Ndzuani et à Ngazidja.

C’était  au Golden Tulip, qu’a eu lieu,  hier mardi, la réunion du comité de pilotage des deux projets, notamment le projet « komri initiative » et le projet PROFI, celui de la formation professionnelle.

C’était l’occasion pour le comité de pilotage de présenter le rapport annuel d’exécution technique financier de l’année 2023 et d’annoncer les priorités de l’année 2024. Tenant compte  du rapport annuel de  2023, beaucoup de projets ont été réalisés et ont conquis les cœurs des partenaires de ces projets.

« Je commencerai par PROFI, dont la deuxième année d’exécution a été assez satisfaisante, et pourrait en quelque sorte se concrétiser comme une année de préparation intense à ce qui nous attend en 2024. Le PROFI mobilise des moyens très significatifs : plus de huit milliards  de francs comoriens, pour six établissements du secondaire et du supérieur, des équipements techniques, la mobilisation d’une expertise pour accompagner la création de 27 diplômes, organiser la formation des équipes pédagogiques », a déclaré Sylvain Riquier, l’ambassade de France à Moroni.

« Tout y est. Tout est là, à disposition du ministère et de ses équipes pour l’atteinte de nos objectifs », a-t-il ajouté. L’ambassade de France auprès de l’Union des Comores,  n’a pas cessé d’énumérer et de saluer les projets réalisés en 2023.

Le diplomate a affiché la disponibilité de  la France à travers ses institutions aux Comores pour accompagner les projets de la formation professionnelle au profit des jeunes comoriens. « La validation des plans pour la réhabilitation et la construction des bâtiments est programmée pour le 5 décembre. 2024 actera donc le début des travaux dans les établissements concernés. Le rendez-vous est donné, pour la pose de la première pierre en juin prochain sur chacun des six sites en Grande Comore et à Anjouan », promet-il.

Nassuf.M.Abdou

Consommation : Encore une pénurie de farine

Consommation : Encore une pénurie de farine

Hausse des prix, pénurie à répétition, le comorien vit un calvaire. En moins de trois mois, la farine se vide dans le marché. Une situation qui affecte plusieurs boulangeries et épiceries de la place.

Tantôt une pénurie de sucre et de farine. Tantôt une abondance de ces produits dans le marché. Toutefois, à l’heure actuelle, la quête d’un sac de farine fait grincer les dents.

Plusieurs activités de production et de distribution du pain et de la viennoiserie sont au ralenti. De même, certains épiciers qui fabriquent des produits made in Comoros (tels que sambusa, mkatra futra, et autres) sont affectés.

En effet, la boulangerie Nassib a lancé la semaine dernière, un cri d’alarme à ses clients face à cette rareté de farine dans le marché. « Nous tenons à vous informer que notre production de viennoiserie et de pain est actuellement affectée par une pénurie de farine sur le marché. Cette situation exceptionnelle entraîne des retards temporaires dans la disponibilité de certains de nos produits », a indiqué la direction générale de Nassib.

Maman Saidat, ménagère, s’inquiète de ce manque de farine dans le marché, et sollicite au gouvernement de trouver une solution rapide avant que les choses ne s’aggravent.

« La vie quotidienne devient de jour en jour difficile et les problèmes financiers s’aggravent. Pour assurer la survie quotidienne, je fabrique des pains et des produits à consommer, notamment des sambusa. Mais face à cette pénurie de farine, mes activités commerciales sont au ralenti. Je ne suis pas en mesure de trouver un financement conséquent pour satisfaire les besoins quotidiens. Le gouvernement doit réagir rapidement pour trouver une meilleure solution », a-t-elle crié. 

Abdoulandhum Ahamada

Le jeune supporter des Cœlacanthes Fahad Moindze, blessé par balle à Maluzini la nuit du 21 novembre dernier lors du match Comores vs Ghana, n’a pas survécu. Il a rendu l’âme hier dans la matinée dans un hôpital en Tanzanie alors qu’il fut évacué pour des soins.

Les faits se sont déroulés dans la nuit du 21 novembre aux environs de 19h, à quelques minutes avant le coup d’envoi du match opposant les Comores et le Ghana. Quand un membre des forces de l’ordre chargé de veiller sur la sécurité du stade a tiré pour disperser la foule. Les tirs auraient touché la tête du jeune supporter venu acclamer son équipe.

Il s’agit de Fahad Moindze de la localité d’Irohe dans la région de washili, âgé de 22 ans. Il fut un élève de terminale dans son village. Considéré comme un jeune sociable et sans histoire, un militaire vient de lui ôter la vie à fleur de l’âge. « La balle a traversé le crâne et est ressortie par derrière », avait indiqué le père du défunt.  « D’après les médecins, il s’agirait d’une blessure grave et qui nécessitait une évacuation sanitaire d’urgence », ajoutera-t-il.

Après 3 jours passés à l’hôpital El-Maarouf, ensuite évacué à Dar es Salam dans la nuit du vendredi 24 novembre, par l’Etat Comorien, Fahad Moindze a tiré sa révérence, hier mardi. Suite à cette terrible nouvelle, la tension monte incessamment du côté de la population qui, lors d’une manifestation qui s’est déroulée à Irohe vendredi dernier, réclame justice. Sur la toile, tous réclament « justice pour Fahad ».

« Le COSEC adresse ses condoléances les plus attristées à sa famille et à la ville d’Irohé. Toutefois, nous comptons saisir les autorités à travers une plainte contre x sur cette bavure », lit-on sur la page Facebook du club officiel des supporters de l’équipe Cœlacanthe.

« Nous avons tous prié de toutes nos forces pour qu’Allah le fasse revenir à la vie, lui qui n’avait pas eu le temps de donner un sens à sa vie. Dimanche, nous étions à Irohé aux côtés de sa maman, de son papa, de sa grand-mère, de toute sa famille et de toute une jeunesse d’Irohé totalement désemparée. La nouvelle vient de tomber et elle est terrible. Fahad vient de succomber à ses blessures. Une blessure par balle. Son opération à Moroni, puis son évacuation à Dar Es Salam n’y ont rien fait. Allah en a décidé autrement. Nous nous y soumettons, mais comme c’est dur, comme c’est triste! », a exprimé Mohamed Abdou Mbechezi, président de la fédération comorienne de boxe. 

Inmadoudine Bacar (stagiaire)

Les Comores et l’Afrique du Sud co-président la 3ème conférence des femmes leaders sur la masculinité positive à Pretoria en Afrique du Sud. Sous le thème de « stimuler l’engagement en faveur de l’autonomisation économique des femmes et mettre fin à la violence faite aux femmes et aux filles », la ministre comorienne de la santé, Loub Yakout Zaidou a pris part dans ce grand rendez-vous en vue de plaider pour les droits de la femme.

Co-organisée par les Comores et l’Afrique du Sud, la troisième conférence des femmes leaders sur la masculinité positive a vu la participation des organisations nationales et internationales consacrées à la défense des principes et objectifs des femmes.

« La lutte contre les violences faites aux femmes et aux filles restent une préoccupation majeure de nos États et notre institution continentale, l’Union africaine dont Azali Assoumani, président de l’Union des Comores, assure actuellement la présidence. Oui, les violences faites aux femmes et aux filles demeurent une inquiétude qu’il faut vite s’en débarrasser. Les indicateurs confirment cette préoccupation. Dans le monde, une femme sur trois a été victime de violence. Soit 736 millions de femmes et de filles. En 2021, 45 000 femmes et filles ont été victimes de féminicide, tuées par leur partenaire », a expliqué la ministre comorienne de la santé, Loub Yakout Zaidou.

« Pour nous toutes et tous réunis ici, et pour la femme ministre de la santé, en charge du genre que je suis, ces chiffres sont inacceptables, intolérables et injustes. Plus de la moitié de l’humanité ne peut être continuellement victime de violence. Trop c’est trop. Il est temps de dire haut et fort, STOP ! », a-t-elle lancé.

Et d’ajouter que « nous nous devons de renforcer la politique de tolérance zéro en toute circonstance. C’est d’ailleurs, une des recommandations phares de la 3ème consultation des femmes leaders africaines que l’Union des Comores a abrité, le 30 et 31 octobre de cette année.

En effet, les femmes leaders Africaines, se sont retrouvées à Moroni pendant deux jours afin d’explorer des pistes innovantes pour prévenir, et mettre fin à la violence à l’égard des femmes et des filles, et leur autonomisation économique et financière. »  

Zena Nailane (stagiaire)

C’était une action de charité qui a eu lieu, samedi dernier, à l’hôpital El-Maarouf, dans le service néonatal où des représentants de l’Ong Imana, ont remis 45 plats de nourritures pour 45 familles hospitalisées. Une initiative saluée avec enthousiasme par Mohamed Abdoulkarim, expert logistique de la direction générale de l’hôpital. Chaque plat revient à 3500 kmf.

Autant d’actions pour la protection de l’environnement, autant d’actions pour les personnes vulnérables. L’Ong Imana a franchi un nouveau pas dans ses actions de charité, cette fois, pour des patients. Samedi dernier, juste à 14h précise, des représentants de cette organisation de tout genre ont remis 45 plats de nourritures, à 45 patients dans le service de néonatal et pédiatrie de l’hôpital El-Maarouf.

*« Aujourd’hui, c’est juste une petite initiative pour donner le sourire aux personnes dans le besoin à l’hôpital El-Maarouf. J’estime que cela donnerait beaucoup plus l’envie aux autres organisations qui luttent pour ces causes, d’accentuer leurs actions de charité auprès des familles, des populations dans le besoin », a fait savoir Sououndi Maoulida, représentant de l’Ong Imana aux Comores.

« On ne se limite pas seulement sur dans l’île de Ngazidja, nous avons déjà accompli ces genres d’actions de charité dans les autres îles », précise-t-il. Selon lui, on ne peut changer les choses qu’en étant actif et en soufflant des idées.

Si les représentants de l’Ong Imana estiment que la remise de 45 plats de nourritures est un petit geste, pour les responsables de l’hôpital, c’est un geste à plus grande valeur que ce que l’on peut croire en humanité.

« Cette association est venue nous voir à l’hôpital en nous proposant des plats de nourritures pour des familles hospitalisées. Il est pour nous un devoir de remercier chaleureusement cette volonté manifestée par cette Ong et de promouvoir cette initiative parce que, c’est la première fois. C’est un geste qui englobe tout ce qui est relatif à l’humanité », laisse entendre Mohamed Abdoulkarim, responsable à la direction de l’hôpital El-Maarouf.

Et lui d’avancer que « c’est un début entre nous et l’association, et j’espère que cela nous permettra par la suite un pont sur d’autres initiatives en relation sur l’environnement, une propreté, tout ce qui est de stérilisation des salles dans l’hôpital ». 

Nassuf. M. Abdou

Ils étaient moins nombreux cette année à battre le pavé pour dénoncer les violences faites aux femmes et aux enfants à travers une marche pacifique samedi dernier à Moroni. Face à une courbe de violences  croissante, les Ongs ont fait appel à la mobilisation de tous pour un meilleur avenir du pays.

Les violences aux Comores sont en recrudescence ces derniers temps. Des cas graves sont enregistrés par les associations concernées.

Une situation qui inquiète non seulement les parents mais encore les Ongs qui luttent contre toutes sortes de violences. L’Ong Hifadhwi et les autres Ongs sont en guerre contre ce fléau qui menace la société comorienne.

A travers une marche pacifique,  ces ongs ont haussé le ton pour dire « non à la violence ». Un cri d’alarme qui témoigne encore une fois la colère de ces ongs face aux cas des violences dans notre pays.

Par rapport aux années précédentes, Rahamatou Goulam, membre du bureau de l’ong Hifadhwi a constaté une faible mobilisation dans cette marche pacifique. «Cette lutte nous appartient à tous. Ce n’est pas une question d’État ni des politiques. Si nous voulons une vraie lutte, il faut que nous soyons ensemble », a-t-elle déclaré.

«  Tout à réfère, la justice à réfère, non à la violence » est le slogan choisi en marge de cette journée. A cette occasion, les ongs ont pointé du doigt à la justice qui, selon eux, est censée protéger la victime.

« C’est une équation difficile à résoudre mais si la justice a fait son travail cela pourrait diminuer les cas », a souligné Rahamatou Goulam.

Pour Me Atticki Youssouf, membre du comité Maoré, la lutte contre les violences doit être au premier rang pour le développement du pays. « Partout où on se trouve, nous contribuons à cette lutte en qualité de responsable », a-t-il affirmé.

Les femmes sont les plus touchées et demeurent vulnérables. L’Ong Mwana Tsiwamdzima a rappelé  que la femme est le socle de la société et l’enfant est l’avenir de demain. « Protéger ces enfants, c’est aussi protéger l’avenir meilleur de notre pays », a martelé l’Ong Mwana Tsiwamdzima.

Kamal Said Abdou