ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

La caisse de retraite avec l’appui du gouvernement et ses partenaires sociaux ont lancé, hier lundi, un atelier axé sur la « présentation des résultats préliminaires du diagnostic des régimes gérés par la caisse de retraite ». Cet atelier permet donc de dialoguer ouvertement, de partager les perspectives et de travailler ensemble à l’élaboration de conclusions, de recommandations et de solutions durables et pérennes pour la caisse de retraite des Comores.

Le mois d’octobre 2024 marque le début d’un travail approfondi d’évaluation et d’analyse de la durabilité du système national des pensions. Cependant, faisant suite à cette mission, la caisse de retraite appuyée par le gouvernement et ses partenaires sociaux se sont réunis, hier lundi, au Retaj pour examiner les résultats préliminaires de cette étude actuarielle. Cette dernière met en lumière les défis structurels et financiers auxquels est confrontée la caisse de retraite. À cet effet, le secrétaire général du ministère de l’emploi, Ibrahim Mahamoud souligne que la situation de la caisse de retraite exige une attention particulière et urgente et des actions concertées.

Selon lui, plusieurs résultats sont attendus, notamment la validation préliminaire du diagnostic, l’identification des pistes de réformes potentielles, entre autres « pour assurer la traçabilité financière et la pérennité du système de retraite, échanges et discussions sur les enjeux et les défis liés à la protection sociale aux Comores, renforcement du dialogue social et de la concertation entre les différentes parties prenantes et l’élaboration d’une feuille de route», a-t-il évoqué.

De son côté, la directrice générale de la caisse de retraite, Fatoumia Mouigni reconnait les difficultés de fonctionnement de la caisse en termes de pensions des retraités. Raison pour laquelle, la caisse de retraite a fait appel aux responsables de l’OIT pour trouver une solution efficace. « Depuis l’année dernière, une étude approfondie a été menée sur plusieurs paramétrages. Le code national sécurité sociale, les statuts de la caisse, législation technique, et autres sont les points prioritaires à l’avenir », a-t-elle fait savoir.

Abdoulandhum Ahamada

À l’occasion des dix-neuf ans d’existence de la télévision nationale des Comores, le directeur général, Hablani Assoumani s’est entretenu avec la presse locale hier lundi. Une occasion d’aborder plusieurs thématiques portant sur les « reformes de l’office et les projections pour les années à venir ». Hablani Assoumani a loué les différents efforts fournis et les chantiers mis en place pour le développement de l’office depuis le 7 avril 2006, date du lancement officiel de la TNC.

La télévision nationale des Comores (TNC) a commencé à émettre le 7 avril 2006 à 17 heures sur le réseau analogique hertzien grâce à une aide matérielle et financière de la Chine. Cela fait déjà 19 ans, jour pour jour. À cette occasion, le directeur général de l’ORTC, Hablani Assoumani a, hier lundi, abordé plusieurs sujets axés: sur l’historique de l’office, chantiers mis en place par ses prédécesseurs, actions mises en vigueur  et surtout ses projections pour les années à venir. Face aux questions des journalistes, Hablani Assoumani a indiqué que la création de la chaine de télévision nationale n’avait d’objectif que le maintien d’un climat d’ « amitié solidaire » et de « cohésion sociale » entre les citoyens. Il est au fil du temps devenu, selon lui, une vitrine nationale en matière de diffusion des informations, d’apprentissages et de divertissements. « Le fondement de l’office a fait naître un climat de cohésion sociale, de rapprochement entre les uns aux autres, de transmission de nos valeurs culturelles, de notre mode de vie, entre autres. La télévision et la radio deviennent des outils de transmission des informations, d’apprentissage et de divertissements », a souligné le directeur général de l’Ortc.

Une couverture de 80% du TNT

Dans la foulée,  le premier responsable de l’Ortc a abordé la question des projets de réformes mis en place dès sa prise de fonctions à la tête de l’office (le 13 août 2024). Selon lui, à l’espace de sept mois, plusieurs actions ont été réalisées et des défis à relever. Il a cité, entre autres, des reformes sur les conditions de travail du personnel, le renforcement de la convention de la mutuelle de santé, des aides sociales du personnel, de la valorisation salariale. « Durant mes sept premiers mois à la tête de cette institution, j’ai pu réaliser plusieurs actions, notamment la valorisation des conditions de travail des employés, la continuité sur la mutuelle de santé, le paiement des salaires selon les mérites (expérience, ancienneté, diplômes…), et autres. J’ai hérité une situation de désordre salarial dont les recrutements ont été majoritairement effectués par ordre amical. Actuellement, nous avons une grille salariale adaptée à tout le monde dont le salaire mensuel dépassant 75 000 kmf. Nous avons instauré un conseil de discipline, une valorisation de l’employé du mois à titre de reconnaissance et des indemnités payées à temps. Nous avons renforcé nos coopérations avec nos partenaires, notamment l’ambassade de Chine, la Tanzanie, le Maroc, le Pnud et bien d’autres autres », a-t-il cité. Et de poursuivre avec insistance : « la couverture médiatique de la TNT passe de 30 à 80 % et de la radio de 20 à 50%. La TNT possède 12 chaînes au lieu de 8 auparavant. Des équipements techniques ont été achetés sous l’appui du gouvernement. 100 millions de francs comoriens sont réservés à la diffusion de la CAN 2025. Des formations sont en gestation ».

Vers la digitalisation du service d’archives

Sur la projection de ses actions à réaliser à l’avenir, Hablani Assoumani envisage de digitaliser les archives de l’office, de diversifier les programmes, de mettre en place un parc automobile et surtout du statut du personnel.

Abdoulandhum Ahamada

À La Réunion, la justice voudrait bien interroger Dhoihir Dhoulkamal, désormais ex-ministre comorien des Affaires étrangères, soupçonné, avec son épouse, de fraude aux prestations sociales aux dépens de la CGSS et de la CAF. Couvert par une immunité diplomatique, la poursuite était compliquée. Mais le limogeage de son poste de ministre a encore facilité la procédure. Dhoihir Dhoulkamal est désormais wanted par la justice Réunionnaise.

Longtemps couvert par une immunité diplomatique, Dhoihir Dhoulkamal a maintenant le visage nu. Le parquet de la Réunion évoque l’existence d’une convention d’entraide judiciaire en matière pénale avec les Comores. Cette convention date de 2018. Longtemps ministre des affaires étrangères, la poursuite de Dhoihir Dhoulkamal était quasi impossible du fait qu’il était couvert d’une immunité diplomatique. Limogé de son poste de ministre des affaires étrangères, la justice Réunionnaise retrousse les manches. Dhoihir Dhoulkamal désormais fait l’objet d’une recherche.

 Pour l’instant, l’ancien ministre comorien aussi citoyen français par l’acquisition de la nationalité française en 2000 n’a aucune échappatoire. Il est visé d’un mandat d’arrêt international émis par la justice Réunionnaise.  Le dossier a été suivi depuis fin 2020 par le parquet de Saint Denis, ce qui n’a pas incité le ministre à démissionner, ni le président Azali à le limoger. Dhoulkamal aux Comores ou à l’étranger? « Nous ne savons pas où il se trouve, ni comment le contacter malgré nos recherches », observe Véronique Denizot, procureure de Saint Denis. Néanmoins, ce mandat d’arrêt est valable de six mois. Alors recherché par la justice, il reste à savoir si le président Azali Assoumani sauvera encore la peau de son colistier dans le prochain gouvernement. Selon les informations, Dhoihir Dhoulkamal est dans sa ville natale à Anjouan. Cette affaire de détournement présumé par l’ancien ministre des affaires étrangères n’est pas un simple fait politique. Elle se manifeste dans un contexte de rapport de force entre les Comores et la France au sujet de l’installation d’une base militaire navale à Mayotte et l’ouverture de la représentation diplomatique Russe à Moroni. Le gouvernement Comorien n’a jusqu’à présent réagi dans cette affaire dite « affaire Dhoulkamal »

Kamal Said Abdou

Les trois bateaux ont finalement reçu une autorisation spéciale d’accoster au port de Moroni. Mais cette liaison n’est toujours pas opérationnelle et l’Anam juge nécessaire la tenue d’une réunion technique pour la régulation du trafic maritime entre les deux pays.

Le fleuve qui semble calme en surface agite en profondeur. La réouverture des  frontières annoncée par les deux gouvernements, comorien et Malgache après la restitution des lingots d’or à l’Etat Malgache n’est qu’une simple formalité faisant croire que tout est dans l’ordre. Mais la réalité est tout autre chose. La crise Comores-Madagascar continue de creuser le trou entre les deux voisins. Les demandes d’allègement de mesures sanitaires pour tout navire en provenance des Comores formulées restent lettre morte. Moroni durcit le ton.  La semaine dernière, les trois navires Malgaches ont vu refuser d’accoster au port de Moroni. Dans sa note, l’Anam, autorité compétente a expliqué les réticences comoriennes à laisser les liaisons reprendre normalement par « la publication par les autorités maritimes régionales de Mahajanga des mesures restrictives rendant impossible la reprise du trafic maritime ».

L’anam conditionne la reprise du trafic entre les deux pays par « la tenue d’une réunion technique pour la régulation du trafic maritime entre les deux pays ». En pleine tension avec Madagascar, la raison d’accoster ces bateaux malgaches a provoqué des vives réactions aux Comores. Mais l’Anacm évoque des raisons « humanitaires » pour laisser exceptionnellement entrer ces bateaux. Une décision saluée par Antananarivo qui, jusqu’à présent, ignore les demandes faites par le gouvernement comorien. Selon une source portuaire, d’autres bateaux malgaches sont attendus à Moroni la semaine prochaine. « Je pense qu’il n’y aura pas une réunion technique comme l’a souhaité l’Anam. Madagascar n’allégera pas ses mesures sanitaires pour les bateaux en provenance de Moroni et il continuera à venir ci. Dans cette situation, notre pays est le grand perdant », indique cette source portuaire.

Kamal Saïd Abdou

Malgré des engagements internationaux contre les violences faites aux femmes, nombres d’entre elles continuent de subir des violences au quotidien. Il est essentiel de transformer les discours en actions concrètes. Aux Comores, les femmes sont le cœur de la société. Pourtant, elles continuent de faire face à des inégalités et à des obstacles dans l’accès à leurs droits.

« Le 8 mars n’est pas une célébration, mais une lutte pour les droits des femmes à travers le monde », a déclaré le collectif Hima. En ce début d’année 2025, les membres du collectif, sont profondément choqués par les nombreux cas de violences faites aux femmes et aux filles. « La situation est alarmante dans notre petit pays », déplore-t-il.

« Ces violences ne sont que le reflet de l’absence de sécurité pour les femmes et les filles de notre pays. Il est grand temps que la société, ainsi que les autorités, prennent pleinement conscience du danger auquel les femmes et les filles comoriennes sont exposées. Pendant trop longtemps, on nous a fait croire que les femmes comoriennes étaient « chanceuses » d’être protégées par toute la société. Mais où est passée cette prétendue protection aujourd’hui ? », a ajouté le collectif Hima.

En effet, des engagements internationaux contre les violences faites aux femmes, nombres d’entre elles continuent de subir des violences au quotidien. Il est essentiel de transformer les discours en actions concrètes. Aux Comores, les femmes sont le cœur de la société. Pourtant, elles continuent de faire face à des inégalités et à des obstacles dans l’accès à leurs droits. Ce 8 mars, le personnel du système des Nations Unies aux Comores appelle à changer les mentalités, à briser les barrières et à ouvrir la voie à un avenir plus juste et équitable pour toutes et tous.

Faible participation des femmes

En politique, les femmes peinent encore à se tailler une place.  Bien qu’elles prennent le devant sur l’entreprenariat. Les femmes continuent de se heurter à des plafonds et murs de verre qui les empêchent d’accéder aux postes aux plus hauts niveaux de pouvoir et d’influence. Bien que la représentation des femmes dans l’administration publique ait progressé dans le pays pays, les femmes restent largement minoritaires par rapport aux hommes aux postes de direction et de décision. L’égalité des sexes est essentielle pour une administration publique inclusive et responsable.

La conférence de Beijing en 1995

Le 8 mars 2025, l’ECES a organisé une conférence à l’hôtel les arcades de Moroni dans le cadre du projet Shawiri, commémorant les 30 ans de la Déclaration et du Programme d’action de Beijing. La présidente de la Commission Nationale des Droits de l’Homme et des Libertés(CNDHL), Madame Sittou Raghadat Mohamed qui a rappelé la participation des Comores à la conférence de Beijing en 1995. Elle a également souligné les avancées obtenues depuis, telles que la réduction de la mortalité maternelle, l’adoption d’une loi sur l’égalité entre hommes et femmes, et le renforcement de l’autonomisation des femmes grâce à des projets d’entrepreneuriat féminin.

Cependant, la présidente a rappelé que « Malgré ces progrès, des défis persistent. Le rapport national 2024, élaboré par le gouvernement comorien pour évaluer l’application du Plan d’action de Beijing, a révélé que des obstacles restent à surmonter, notamment la formalisation des entreprises dirigées par des femmes, la lutte contre les violences basées sur le genre, et la promotion de la participation des femmes dans les instances décisionnelles. »

Madame Sittou Raghadat Mohamed a encouragé la société civile à jouer un rôle actif en formulant des recommandations pour renforcer les actions vers l’égalité des genres. Ces recommandations devraient contribuer à préparer la société comorienne aux objectifs de 2030, notamment l’atteinte de l’Objectif de Développement Durable (ODD) 5, qui vise à garantir l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes.

KDBA

Les avocats de Hikima, assassinée le 1er février dernier estiment que des pistes devraient être explorés pour lever le mystère qui entoure la mort de cette jeune fille de 24 ans. Au cours d’une conférence de presse jeudi dernier à Mbeni, les avocats ne sont pas satisfaits des propos tenus par le procureur de la république et attendent que la justice approfondie l’enquête.

La version du procureur sur l’assassinat de Hikima est loin de satisfaire les avocats de Hikima. Pour comprendre ce qui s’est passé, les avocats de la victime estiment qu’il reste des pistes à explorer. Nasserdine Ahamada alias Mikiro bien qu’il ait reconnu les faits, est la seule personne actuellement arrêtée dans cette affaire. «  L’enquête menée par les forces de l’ordre nous permet de dire que Mikiro est le commanditaire de cet acte », ont précisé les avocats. Mais cela n’est pas suffisant car il reste encore à savoir si cette personne présumée auteur a accompli seul l’acte ou avec complicité des autres personnes. « En tout cas, chacun se pose la question et interprète à sa façon », a indiqué un des avocats de la victime. Le dossier est déjà  aux mains du juge d’instruction. Celui-ci a recommandé que l’enquête soit approfondie. Il a exigé beaucoup d’informations et plus de clarté. Selon la version du procureur de la République, Mikiro a utilisé du gaz lacrymogènes pour neutraliser la victime avant de l’étrangler et ne présente aucun signe dans son corps. Une thèse qui ne tient pas la route et qui laisse planer le doute. Me Fahardine a  souligné que jusqu’à présent les téléphones de la victime sont introuvables, ce qui permettrait de trouver des indices. Outre ces péripéties qui entourent le dossier, les avocats ont ajouté qu’il y a des personnes à entendre et des endroits autres que ceux qui ont été examinés lors de l’enquête devraient être explorés pour dénicher le mystère dans cet assassinat.

Kamal Saïd Abdou

Une série de rencontres pour présenter le système MIX-ID s’est tenue récemment à travers les îles de l’Union des Comores, visant à révolutionner la gestion des ressources humaines au sein de la fonction publique.

Dans un effort significatif de modernisation de l’administration publique, le Directeur du Système d’Information et de Communication, M. Mohamed Athoumani, a effectué une tournée de sensibilisation dans le pays, accompagné par Omar Chehani, directeur de la Fonction Publique (FOP).

Cette initiative a pour but d’informer divers acteurs locaux sur le déploiement du nouveau système MIX-ID, un outil prometteur destiné à améliorer la gestion des fonctionnaires de l’État. Cette démarche se veut un véritable levier pour une administration plus efficace et transparente. »Le système MIX-ID remplace l’ancien dispositif GISE avec l’objectif de créer une base de données fiable et sécurisée pour les fonctionnaires de l’État », a-t-on déclaré. L’un des principaux enjeux de ce projet, soutenu par le Président Azali Assoumani, est d’éliminer les doublons et de lutter contre l’existence d’agents fictifs dans le système. Un autre aspect crucial de cette initiative est l’émission d’une carte professionnelle biométrique pour tous les fonctionnaires, garantissant ainsi l’identité et l’authenticité des agents de l’État.

Durant sa tournée, M. Athoumani a engagé des discussions avec les Gouverneurs et responsables administratifs des différentes îles. « Ces échanges ont été fructueux, aboutissant à des décisions concernant les sites d’enrôlement, le choix des agents à former et la nomination des administrateurs chargés de la gestion du nouveau système », a-t-on fait avoir.

Par ailleurs, la première phase de mise en œuvre, nommée « phase Alpha », a débuté le 3 mars et se prolongera jusqu’au 8 mars, avec un objectif ambitieux d’enrôler 1 000 agents durant cette période initiale. Cette initiative marque le début d’une réforme majeure dans la gestion de la fonction publique, visant à renforcer la transparence et à rationaliser les ressources humaines de l’État. Elle illustre la détermination du gouvernement à moderniser les services publics et à améliorer la gouvernance administrative, avec des bénéfices attendus tant pour les fonctionnaires que pour les administrations. La tournée de sensibilisation dédiée au système MIX-ID représente une étape cruciale vers une administration publique modernisée au sein de l’Union des Comores. En mettant en place des outils efficaces tels que ce système de gestion, l’État démontre sa volonté de promouvoir la transparence, de garantir l’authenticité des agents et de répondre aux défis contemporains de la fonction publique.

Djanamali Saïd Abdou

Le lundi 17 février 2025 à l’école de santé, une conférence-débat sur les violences basées sur le genre a eu lieu. Honorée par la participation du gouverneur de l’île de la Grande Comore, cette conférence a traité un sujet important qui fait horreur dans notre pays ces derniers temps et qui plonge la population dans la peur et l’angoisse. 

Cet événement, axé sur les violences basées sur le genre, a mis en lumière l’urgence de lutter contre ce fléau social qui touche particulièrement les femmes et les enfants aux Comores. Cette rencontre intervient dans un contexte alarmant, marqué par des tragédies récentes, dont le meurtre de Hikima et celui de la fillette Asmaida Mourdane. Ces événements tragiques soulignent la montée inquiétante des violences dans l’archipel. 

Dans un discours poignant et engagé, le gouverneur de Ngazidja, Ibrahim Mze a souligné l’urgence d’agir face à la recrudescence des violences basées sur le genre, illustrée par les récents crimes qui ont ému la population comorienne tout en montrant quelques données. « Les chiffres que nous avons enregistrés en 2023 à Ngazidja sont alarmants, même si des efforts ont été fournis. On a eu 247 cas de victimes recensés, dont 207 cas de violences sexuelles et 30 cas de violences économiques. Il est clair que nous faisons face à une situation critique qui exige une réponse immédiate », a-t-il déclaré.

Le gouverneur a insisté sur la nécessité de mettre en place des mesures concrètes pour protéger les victimes et prévenir ces actes de violence. Plusieurs axes d’intervention ont été présentés lors de cette conférence dont le renforcement du cadre juridique pour mieux protéger les femmes. Un appel à toutes les couches sociales pour mener ce combat. Des campagnes de sensibilisation accrue pour éduquer la population sur les conséquences des violences basées sur le genre.

Les récents événements tragiques ont servi de catalyseur pour cette conférence, rappelant à tous l’urgence de la situation. Cette conférence-débat marque un tournant décisif dans la lutte contre les violences basées sur le genre aux Comores. L’implication personnelle du gouverneur et les engagements pris témoignent d’une volonté politique forte de s’attaquer à ce problème sociétal majeur.

Cependant, les crimes récents contre Hikima Ahamada et Asmaida Mourdane rappellent cruellement que le chemin vers une société plus sûre et plus juste reste long. Les participants ont salué cette initiative, qui pourrait ouvrir la voie à des actions concrètes dans les prochains mois, tout en appelant à une mobilisation collective pour enrayer cette vague de violences. 

Djanamali Saïd Abdou

Dans le cadre du projet « renforcement de la résilience des systèmes agricoles et chaînes de valeur intelligentes face au climat en Union des Comores, Younoussa Ahamada a, lundi dernier, accompagné une équipe technique à Anjouan. Ce dernier a profité de l’occasion pour informer le gouverneur de l’île de Ndzuani les objectifs de la visite dans l’île et du plan de travail.

Le ministère de l’agriculture a initié le projet « renforcement des systèmes agricoles et chaînes de valeur intelligentes face au climat aux Comores », et financé par le gouvernement comorien, le GEF et le PNUD Comores à hauteur de 10 millions de dollars pour une durée de 5 ans.

Ce projet vise les secteurs agricoles et de l’élevage. Sur l’agriculture, ce projet interviendra sur 10 chaînes de valeur, notamment de la production, à la transformation, l’exploitation, à la consommation locale, … Sur l’élevage, ce projet intervient sur l’élevage de volailles et autres.

Le coordinateur du projet, Younoussa Ahamada a conduit une équipe pédagogique pour des visites sur terrains des CRDE bénéficiaires du projet à Anjouan. Sur ce, le coordinateur de ce projet, Younoussa Ahamada a entamé des visites des terrains aux différents CRDE bénéficiaires. Le coordinateur et son équipe technique ont rencontré les responsables des CRDE à Anjouan. Il a profité cette occasion d’informer le gouverneur de l’île, Dr Zaidou Youssouf, les objectifs du projet et le plan de travail à Anjouan.

« On ne peut sensibiliser et informer les bénéficiaires de ce projet sans avoir rencontré le gouverneur de l’île d’Anjouan. Le gouverneur a insisté sur l’implication et la promotion des femmes et des jeunes comoriens. Nous avons la chaîne des valeurs au profit de la population. Les jeunes sont mieux placés pour bénéficier du projet. Le gouverneur est prêt à accompagner l’initiative de ce projet bénéfique à la population. 

Abdoulandhum Ahamada

En cette période de délestages récurrents, l’union des Sanduk de Ngazidja a annoncé lundi dernier dans ses locaux à Moroni, le lancement de la campagne “Uniha”.  Il s’agit d’une initiative permettant aux ménages et aux entreprises d’accéder plus facilement à l’énergie solaire.

Ménages et entreprises sont fortement impactés par les délestages qui prévalent ces derniers temps au pays. L’union des Sanduk présente dans 53 localités de Ngazidja, souhaite apporter des solutions à la population à coût moins cher. Elle a annoncé le lancement de la campagne « Uniha », littéralement éclairage, sur laquelle les ménages et entreprises auront des services efficaces et moins coûteux. « Notre souci est de faciliter la population à accéder à l’énergie solaire partout où elle se trouve », a précisé Taoufik Mhadjou, président de l’union des Sanduk de Ngazidja qui a rappelé les missions de l’institution notamment être proche de la population. « Au-delà de l’aspect financier de notre institution, notre souhait est d’être proche de la population », a-t-il souligné. Taoufik Mhadjou a ajouté que le Sanduk mise beaucoup sur le social, un engagement qui reste jusqu’à lors un des priorités.

L’union des Sanduk de Ngazidja travaille en étroite collaboration avec la société AFT qui assure l’installation et l’entretien des équipements. Chakira Moegni, directeur général de l’union des Sanduk de Ngazidja, a fait savoir que la société dispose déjà de kits qui varient selon le besoin du demandeur. « Des kits éclairages à 270.000 kmf payables à plusieurs tranches, des kits télévision à 705.000 kmf et des kits TV et Frigo à 163.000 kmf », a-t-il détaillé.

Selon le communiqué, des kits plus puissants sont disponibles pour ceux ayant des besoins énergétiques plus élevés. Sans doute, pour Chakira Moegni, ces équipements solaires sont fiables et accessibles à tous sans supporter un paiement immédiat. 

Kamal Said Abdou