ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

Des magistrats, policiers et gendarmes sont en formation d’une semaine sur les violences faites aux femmes depuis hier au quartier  général de la gendarmerie nationale. Dans son discours d’ouverture, Tachfine Ahmed, commandant de la gendarmerie a rappelé la nécessité d’appréhender ce fléau mentionnant que la lutte contre ces violences constitue une cause nationale.

Après un atelier de sensibilisation sur les violences faites aux femmes, la gendarmerie nationale, la police et les magistrats sont en formation sur les méthodes de recherche de preuves, les auditions et la conduite de l’enquêtes afin de traduire les présumés auteurs de ces infractions devant les juridictions compétentes. Pour le commandant Tachfine Ahmed, il s’agit d’une formation très intéressante que « je demande aux bénéficiaires d’être à l’écoute pour mieux appréhender ce fléau dans notre pays ».

A en croire le commandant de la gendarmerie, « le président de la République a fait de la lutte contre ce fléau une cause nationale ». Selon les statistiques de la gendarmerie, la courbe des violences est décroissante. « Mais il faut toujours augmenter la vigilance », dixit le patron de la gendarmerie. Cette formation est cofinancée par l’Union européenne à travers le projet Shawiri et l’ambassade de France.

 « Dans le volet qui concerne la protection sociale des femmes, il y a une composante qui est menée par ECES en partenariat avec l’ambassade  de  France consistant à appuyer la gendarmerie et les acteurs de la chaîne pénale pour renforcer la lutte contre la violence basée sur le genre », rappelle de son côté Hamza Fassi-Fihri, coordinateur du projet Shawiri.

Pour mettre fin à ces violences, la chaîne pénale demeure un maillon important. Il s’agit d’un atout. La  justice est l’aboutissement des efforts déployés en commun, selon Éric Panloup, attaché de sécurité à l’ambassade de France qui précisera que « cette formation est une nouvelle étape d’un processus de spécification des acteurs de la lutte contre ce fléau et elle sera suivie d’autres formations sur les risques psychologiques et le stress post-traumatique des victimes et sur l’accompagnement et le suivi des personnes. »

Kamal Saïd Abdou

La Comred, une plateforme politique affiliée à l’opposition a recensé 39 décès dans des circonstances troubles depuis 2019 jusqu’à nos jours. Devant les médias, samedi dernier, au Retaj, la Comred déplore le fait qu’aujourd’hui la paix et la stabilité soient menacées ces derniers temps et que le régime en place en est le principal responsable.

Les Comores connaissent actuellement une série d’assassinats suspects et une impunité ainsi qu’une crise politico-institutionnelle et économique sans précédent. Pour la Comred, ce constat résulte de l’illégitimité et de mauvaise gouvernance du régime en place.  Un régime qui, selon les leaders de cette plateforme politique a instauré un climat de terreur, d’oppression et d’instabilité menaçant la paix et la stabilité du pays.

« A un moment donné, il faut interroger l’histoire pourquoi cela », s’interroge Ali Youssouf Chioni, président de la Comred. Ce dernier a comparé le régime dirigé par les mercenaires à celui qui est dirigé aujourd’hui par des comoriens. De 2019 jusqu’à nos jours, la liste des assassinats suspects n’est pas exhaustive mais la Comred n’a retenu que 39 décès dans des circonstances troubles et sans aucune justice. Le président a cité le cas de Major Bapalé, Moutu, Nasser, le commandant Fayçal, Gazon, Aymane, Mouslim et récemment le cas de Fanou, le jeune militaire, présumé auteur de l’attaque contre le président Azali Assoumani.

« Nous demandons où est la justice ? L’opinion publique aussi se demande cette question », dixit le président de la Comred. Les comoriens ont la peur au ventre. Les représentants de la Comred haussent le ton rappelant que le silence de la justice renforce davantage la méfiance au pays. Un tel climat ne laisse personne au silence. Les notables et Ulémas, chacun fait appel à la paix et la stabilité. Mais le président de la Comred a fait savoir que la paix n’est pas une chanson. A l’en croire, la paix est un comportement. Il a accusé le gouvernement d’être le premier responsable de la menace qui pèse sur la paix et la stabilité au pays.

Kamal Said Abdou

Le conseil national de la presse et de l’audiovisuel (CNPA) a lancé la première campagne de sensibilisation et de régularisation de la carte professionnelle des journalistes. La commission nationale d’attribution de la carte a convié les journalistes, samedi dernier, pour présenter les résultats obtenus pendant cette première période d’examen et évaluation des demandes de dossiers. Selon cette commission, sur 143 demandes déposées, 134 ont été examinés dont 86 acceptés, 3 refusés et 47 à réexaminer. La deuxième campagne s’ouvre aujourd’hui au 6 décembre prochain.

La commission d’attribution de la carte de presse a tenu une rencontre avec les journalistes, samedi dernier, pour présenter  les résultats obtenus lors de la première session. Selon les premiers résultats obtenus, sur 143 dossiers déjà déposés, 134 dossiers sont examinés dont 86 sont validés, 3 dossiers refusés et 47 (26 à réexaminer et 21 recalés pour la deuxième session) ».

« La commission d’attribution de la carte professionnelle de la presse a démarré la période d’évaluation des dossiers de demandeurs de la carte. Des experts des radios, télévisions et presse écrite sont appelés pour mieux évaluer les compétences journalistiques des candidats à la carte. Des professionnels de medias appuient ainsi la commission pour notamment, mesurer le niveau des demandeurs en termes de capacités à exercer la profession.

Cependant, sur 143 dossiers enregistrés, la commission a examiné 134 dont 86 sont déjà validés, 3 refusés, 26 à réexaminer et 21 à renvoyer pour la deuxième session », a fait le président du CNPA, Aboubacar Boina.

La commission lance un appel à tous les journalistes et responsables des medias à faire les demandes de régularisation des medias et attribution de la carte de presse pendant cette deuxième session. « Les medias et les journalistes doivent se conformer aux exigences du métier de journalisme. Certains journalistes défient cette procédure d’évaluation et attribution de la carte professionnelle. Le manque des dossiers de demande de la carte pour les medias en ligne en témoigne. Alors, il est temps de régulariser la situation pour cette deuxième session », a interpellé Abdillah Saandi Kemba, secrétaire de la commission.

Abdoulandhum Ahamada

La date du 27 septembre marque la journée mondiale du tourisme. Les Comores ont célébré cette journée, hier mercredi 2 octobre, à Chindini Badjini. Le thème retenu cette année est : « le tourisme est la paix ». Une manière de souligner le rôle vital de ce secteur dans la promotion de la paix et de la compréhension entre les nations et les cultures et à l’appui des processus de réconciliation. Le gouverneur de l’île de Ngazidja, Ibrahim Mzé Mohamed a indiqué que le tourisme constitue le socle du développement socio-économique du pays.    

Le gouverneur de l’île de Ngazidja, Ibrahim Mzé Mohamed a pris part, hier mercredi, à Chindini, à la célébration de la journée mondiale du tourisme. Sous le thème : « le tourisme et la paix », Ibrahim Mzé annonce que le thème retenu s’aligne avec le contexte national et international par la recrudescence des cas de violences et agressions sexuelles. « Ce thème est à point nommé dans le contexte national et international dans le domaine politique, économique et social. Aujourd’hui, les violences et les agressions sexuelles constituent, malheureusement, une préoccupation nationale pour garantir la stabilité et la sécurité sociale de ce pays. Dans ce contexte, le tourisme joue un rôle important dans les propositions de paix. Nous pouvons faire du tourisme pour instaurer la paix et la prospérité de toutes et tous dans notre pays et dans la région », a expliqué le gouverneur de Ngazidja.

Tout au long de son discours, le gouverneur Ibrahim Mzé Mohamed a souligné les avantages du tourisme comme moteur de développement socio-économique du pays. Le tourisme constitue le socle de l’émergence des Comores en 2023 et définit le PCE, prôné par le président Azali.  Il génère des emplois, crée des activités socio-économiques et favorise la cohésion sociale et renforce l’économie locale. « Le tourisme rapproche à la résolution des problèmes des peuples, crée des emplois des entreprises et l’inclusion financière », a-t-il conclu. 

Abdoulandhum Ahamada

Le marché de Volo volo, l’un des centres névralgiques du commerce de la capitale comorienne, a été jugé en état de danger par la commune de Moroni. Pour répondre à cette situation urgente, le gouvernement comorien, en collaboration avec la mairie de Moroni, a dépêché une mission d’experts émiratis le mardi 24 septembre, afin de mener un relevé topographique pour des travaux de réhabilitation.

Le marché de Volo volo est l’un des infrastructures anciennes du pays et hautement fréquent par la population Comorienne. La mairie de Moroni, instance en charge de ce marché ne cesse depuis longtemps de chercher des moyens pour le bien-être des marchands. Cela dit après un constat fait par les agents de la mairie sur l’état de cet édifice commercial, une grande anomalie a été observée au niveau des toitures.

 En effet, la commune a fait appel au gouvernement pour une collaboration commune en vue de réhabiliter l’édifice. Cette démarche fait partie d’une série de mesures visant à améliorer les conditions du marché.

 « Après que nous ayons constaté cette anomalie au niveau des digues et toitures du marché et l’urgence qu’il en est, nous avons fait appel au gouvernement et, à leur tour ont constaté le problème en question d’où cette mission qui a été dépêchée depuis les Emirats Arabes Unis », a précisé Nadjim Kalfane, chargé de communication de la commune.

Pour permettre aux experts d’accomplir leur mission sans entrave, les commerçants du marché ont vu leurs activités suspendues pendant une journée entière. Après leur travail initial sur le terrain, les experts se sont retirés pour évaluer les données et étudiés la faisabilité des travaux de réhabilitation. Ils devraient revenir une fois cette étape achevée afin de lancer les travaux nécessaires.

« Nous attendons le rapport de ces experts qui, nous espérons les avoir d’ici 3 mois et à partir de là nous aurons une date du début des travaux que nous vous communiquerons bien évidemment », a-t-il indiqué.

Rappelons que cette initiative s’inscrit dans la volonté affichée du maire de Moroni, Abdoulfatah Saïd, de moderniser les infrastructures de la ville et d’offrir aux commerçants des conditions de travail optimales. Le projet vise non seulement à assurer la sécurité des marchands et des clients, mais aussi à créer un environnement plus propice aux activités commerciales grâce à des installations modernes et adaptées aux besoins du marché.

L’ensemble des agents de la commune est  déterminé à travailler d’arrache-pied pour améliorer le cadre de vie des habitants de la capitale. Ce projet de réhabilitation du marché de Volovolo, fruit d’une collaboration entre le gouvernement et la commune de la capitale est une preuve concrète de l’engagement des autorités pour améliorer les conditions de vies de la population.

Inmadoudine Bacar

Face à l’augmentation inquiétante de la délinquance juvénile à Ngazidja ces derniers temps, les notables de l’île et les ulémas se sont réunis, samedi dernier, au Retaj pour lancer un appel à l’action. Ces deux structures ont indiqué que ce phénomène, qui touche actuellement les villes et villages nécessite une mobilisation collective et des stratégies adaptées pour la mettre à terme.

L’heure est à la mobilisation et à la responsabilité. « Face à la montée en puissance de la violence dans les villes et villages, personne n’est à l’abri », crie la notabilité. L’appel de cette dernière représente un pas important vers une prise de conscience collective et une action concertée pour mettre fin ce phénomène. « Le chef de l’État qui a des gardes corps à coté et est agressé n’en parle plus des gens simples comme nous », a précisé Ahamada Soilihi, un des notables de Ngazidja. 

Sans étiquette ni couleur politique, ce notable a fait savoir qu’il s’agit d’un devoir de tout un chacun de s’engager dans ce combat pour préserver la paix, la stabilité et l’unité du pays : « Des pays plus riches et plus puissants que nous sont actuellement en guerre. L’on peut citer la Libye, l’Irak ou encore le Yémen. A quoi ces pays ressemblent-ils aujourd’hui ? Alors, nous avons une seule richesse, la paix et la stabilité, il faut les préserver et les garantir », précise le notable.

La lutte contre la violence dans nos localités ne peut réussir que par l’engagement de tous, selon Ibrahim Ahamada. « Elle concerne tout le monde : pouvoir, opposition, notabilité et ulémas », indique-t-il. La justice est pointée du doigt par le notable Mohamed Ahamada, notable de la région d’Itsandra. Selon lui, la justice doit faire son travail si l’on veut mettre fin ce phénomène. Pour le notable, l’heure de revenir sur le bannissement (Gungu) a sonné. A l’entendre, cette forme de peine était efficace.

Kamal Said Abdou

Dans un pays où l’initiative de rédiger des journaux scolaires n’est pas une habitude, l’école communautaire de Singani (ECS) a décidé de lancer une première édition en 2024. Sous le nom « ECHOS de la Coulée », les élèves du collège de Singani ont sorti la première édition de leur journal, une démarche inédite qui mêle découverte et culture, informations et apprentissage de compétences modernes.

Ce journal, fruit du travail collectif des collégiens, se distingue par sa diversité de contenu. Des articles d’interviews, des publicités et des reportages sur le développement local, ainsi que sur des sites historiques des Comores, notamment le palais « Gérézani » d’Itsandra en constituent les fondations. Cette initiative permet aux jeunes élèves de plonger dans l’histoire de leur pays tout en s’initiant au métier de journalisme. La rédaction du journal est non seulement une source de savoir, mais aussi un moyen de développer des compétences pratiques telles que la maîtrise des outils informatiques, indispensables à toute carrière dans les médias aujourd’hui.

La naissance de cette pratique pédagogique représente une bouffée d’air frais dans le système éducatif comorien, où les jeunes sont souvent confrontés à des lacunes en matière d’expression écrite et de créativité. Le journal « ECHOS de la Coulée » joue un rôle essentiel dans l’apprentissage de l’écriture journalistique et du travail en équipe. Ces jeunes reporters en herbe sont désormais animés par une soif de savoir, un désir d’informer et, pour certains, l’envie de se projeter dans une carrière dans les médias.

« J’ai plus connaissance des différents départements de l’ORTC et comment ils sont organisés. De la salle de rédaction à celle d’enregistrement. Le personnel a été bien accueillant. On s’est cru en cours de journalisme. C’était très instructif et je serais même ravis de travailler dans la boite après mes études », s’est confiée Faouria Mohamed, une des jeunes collégiens.

Le projet de journal scolaire semble, par ailleurs, bénéficier d’un accueil enthousiaste de la part de la communauté éducative. Les enseignants et parents saluent cette initiative qui non seulement encourage l’amour de la lecture et de l’écriture chez les élèves, mais les aide également à développer un esprit critique. La rédaction de ce journal a permis aux jeunes de Singani de s’impliquer plus activement dans leur communauté en racontant des histoires et en posant des questions essentielles sur l’évolution de leur environnement local.

La résurrection des journaux scolaires pourrait très bien marquer le début d’une nouvelle ère pour l’éducation et la jeunesse comorienne, une époque où l’expression et l’information seront au cœur de l’apprentissage.

Pour ces jeunes, ce n’est qu’un début, et le journal « ECHOS de la Coulée » pourrait devenir une véritable référence dans le paysage éducatif local, encourageant la relève journalistique du pays. 

Inmadoudine Bacar

Suite à la grève déclenchée par les employés de l’aéroport, la semaine dernière, le gouvernement a, hier jeudi, rencontré tous les employés pour discuter sur la modalité de travail et du paiement de leurs arriérés salariales. Le gouvernement promet de tout mettre en œuvre pour éponger les arriérés de rémunération dans une période de trois mois. Quant aux tests d’évaluation, les autorités restent inflexibles.  

Suite aux échauffourées entre les employés de l’aéroport de Moroni et les forces de l’ordre, vendredi dernier, le gouvernement a tenu, hier jeudi, une réunion avec les employés. Dans cette rencontre interactive, le gouvernement rassure les employés, sur le paiement des arriérés et droits salariaux revendiqués. Pour rappel, les agents des Aéroports des Comores accusent plusieurs mois d’arriérés de salaire. Une situation inédite pour une société qui jadis était parmi les fleurons des entreprises publiques de la place. 

« Nous sommes conscients de la situation que vous traversez dans cet aéroport des Comores. Maintenant, le gouvernement a pris un engagement personnel en promettant d’éponger les arriérés de salaires des employés », a annoncé Youssoufa Mohamed Ali alias Belou directeur de cabinet du président de la République qui avec le ministre de l’intérieur jouent la médiation pour désamorcer la crise opposant la direction des ADC et les employés.

 Si sur la régularisation des arriérés de salaire, le gouvernement promet de mettre la main dans la poche, sur les tests d’évaluation qui était également à l’origine de la grogne de la semaine dernière et qui avait provoqué des perturbations du trafic aérien, les autorités restent inflexibles.  « Le test d’évaluation permet d’identifier l’effectif réelle et les aptitudes professionnelles de chacun. Ce n’est pas pour licencier des gens  », rassure le premier collaborateur du chef de l’Etat.

Du côté des agents, l’inquiétude règne sur cette fameuse évaluation. « Nous sommes inquiets de cette évaluation. Il serait judicieux de payer nos salaires et droits pour assurer le bon déroulement de ce test. Nous avons donc travaillé pendant six mois sans solde. Cela suffit à montrer notre engagement pour le développement de notre cher pays », s’est justifié un des employés sur place.

Abdoulandhum Ahamada

Le ministre de l’éducation nationale, Bacar Mvoulana a participé, samedi dernier, à la cérémonie d’instauration du conseil d’administration de l’école nationale de pêche et de la marine marchande. Une occasion pour le ministre, d’exprimer son engagement pour la promotion de l’éducation nationale liée aux secteurs de la pêche et du transport maritime. Le ministre appelle les membres du conseil d’administration à jouer un rôle crucial en termes de gouvernance de l’établissement. 

Le conseil d’administration de l’école nationale de pêche et de la marine marchande est mise en place. Il est composé de représentants des secteurs public et privé, d’experts en pêche, en transport maritime et en éducation.

L’occasion pour le ministre, d’exprimer ses ambitions face à cette initiative permettant de former des futurs acteurs des métiers maritimes. « Cette école n’est pas seulement un lieu d’apprentissage, elle est le reflet de notre engagement à promouvoir une éducation de qualité adaptée aux exigences des secteurs de la pêche et du transport maritime », a déclaré le ministre de l’éducation nationale.

Le conseil d’administration joue le rôle de garant de la bonne gouvernance de cet établissement, selon le ministre Mvoulana. « Le conseil d’administration que nous instaurons aujourd’hui (samedi, ndlr) aura pour mission de veiller à ce que l’école réponde aux défis contemporains. Nous devons préparer nos jeunes à maîtriser des technologies de pointe, à gérer durablement les ressources halieutiques et à s’adapter à un environnement maritime en constante évolution. Cette école forme des professionnels compétents, responsables et engagés », a-t-il expliqué.

Et de poursuivre que « le rôle du conseil d’administration sera crucial pour orienter l’école dans cette voie. Le Conseil d’administration aura la responsabilité d’assurer la gouvernance de l’établissement, de définir ses grandes orientations stratégiques et de veiller à ce que les programmes soient en adéquation avec les besoins réels du marché ». 

Abdoulandhum Ahamada

500 employés de l’aéroport risquent d’être renvoyés. La gestion de cette société d’État passe aux mains d’une société Émiratie. En conférence de presse hier, la Confédération des travailleurs et travailleuses comoriens exige le respect du code de travail et appelle à un dialogue social.

Les employés de l’aéroport des Comores comptent déjà 4 mois d’impayés. Une situation qui inquiète le syndicat du personnel de l’aéroport qui a saisi la confédération des travailleurs et travailleuses comoriens. Cette institution, au-delà de cette situation, la direction générale de cet établissement public envisage un licenciement de 500 employés.

La confédération des travailleurs et travailleuses comoriens s’indigne contre cette décision qui, selon elle, n’a aucun fondement juridique. « Un employé peut être licencié par motif. En cas de licenciement, il doit bénéficier de ses droits liés à l’ancienneté et autres. Ce qui est en train de se passer à l’aéroport est un licenciement abusif », rappelle le secrétaire général de la Ctc.

La gestion de l’aéroport est confiée à une société Émiratie. « On n’a jamais vu ce contrat de concession. De plus, cette société ne se trouve pas aux Émirats mais plutôt en Guinée Conakry », précise le secrétaire général.

La Ctc s’oppose à un tel contrat qui mettra au chômage 500 employés et ces derniers n’auront pas leurs droits. « Imaginez 500 personnes, c’est beaucoup de personnes. Imaginez aussi quelqu’un qui a déjà fait plus de 15 ans de travail et il va se trouver aujourd’hui dans la rue, ce n’est pas de l’humanisme », déplore6t-il.

Selon le secrétaire général de la Ctc, les employés sont contraints à s’inscrire à nouveau via un lien envoyé par la direction sur WhatsApp pour avoir un travail. « C’est du jamais-vu. Comment est ce possible qu’un employé déjà recruté puisse demander à nouveau, un nouveau recrutement ? », s’interroge-t-il. Pour la ctc, la seule solution reste la négociation. Elle appelle à un dialogue social entre les parties prenantes. 

Kamal Said Abdou