ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

Le secrétaire général du gouvernement, Nour El Fath Azali accompagné du ministre de la pêche, Dr Ali Bandar, a effectué une visite dans la société de pêche à Voidju avec une délégation sud-africaine. Une visite qui fait raviver l’espoir pour la mise en service de cette société qui peut être  l’élément catalyseur afin d’amorcer l’économie et pour une indépendance des produits halieutiques frais pour les comoriens.

Sa première visite aura été laborieuse, puisque celle-ci est faite dans une société, où tous les comoriens rêvaient et rêvent toujours la voir porter ses fruits.  Fraichement nommé secrétaire général du gouvernement, Nour El Fath Azali a effectué avec le nouveau ministre de la pêche, mardi dernier, dans l’après-midi à la société de pêche à l’abandon depuis presque 7ans.  Tout porte à croire que la mise en service de la société pourrait bien avoir lieu prochainement, pour faire ce projet un catalyseur  afin d’amorcer une croissance économique du pays.

Au terme des échanges avec ces experts sud-africains, le secrétaire général du gouvernement rassure de son côté qu’en dépit du temps passé, les matériels restent d’autant plus intactes. « Ce projet ambitieux s’inscrit pleinement dans les objectifs visés de notre gouvernement,  pour le développement durable et de l’agenda 2030 de l’Union des Comores en contribuant pour la croissance économique inclusive,  l’éradication de la pauvreté, la sécurité alimentaire et à la création de l’emploi décent », a déclaré le secrétaire général du gouvernement Nour El Fath Azali.

Selon lui, en renforçant les sociétés d’Etat pour une sécurisation, des ressources financières pourront sans doute favoriser le développement social. « Ce projet lui-même seul revêt une importance cruciale pour la transformation structurelle de la cantine de l’Etat et le bien-être de la population pour la  consommation des produits frais qui fait partie de notre feuille de route », a-t-il souligné.

Le jeune homme fort du gouvernement comorien précise que, les négociations en cours témoignent de l’engagement des parties prenantes à œuvrer ensemble pour concrétiser cette vision ambitieuse destinée pour les générations futures à vivre  harmonieuses.

Nassuf.M.Abdou

Alors que le taux de croissance économique pour l’année 2023 est de 3,3%, la Banque centrale estime atteindre 3,8% en 2024. Une hausse de 0,5 en pourcentage. Cette croissance sera soutenue par les secteurs primaire, secondaire et tertiaire.

Selon la BCC, l’activité économique devrait se consolider compte du contexte international du recul de l’inflation plus tôt que prévu par rapport au pic de 2022. L’économie sera améliorée également par un environnement interne plus favorable par rapport aux effets attendus des différentes mesures de soutien à l’activité économique par le gouvernement dans le cadre de la mise en œuvre des projets prioritaires du PCE et les appuis des partenaires bilatéraux et multilatéraux au développement.

« Les prévisions de la croissance tablent sur un taux de 3,8% en 2024. Cette croissance serait portée par l’ensemble des trois secteurs. Le secteur primaire resterait dynamique (+3,5%) avec l’appui du gouvernement dans l’agriculture et l’élevage  mais également les effets attendus des projets tels que PIDC et PREFER », explique la BCC dans son rapport.

« Au niveau du secteur secondaire, l’activité est projetée à la hausse (+3,1%) avec la poursuite des travaux de construction et travaux publics. Les activités du secteur tertiaire poursuivront leur dynamisme (3,6%) », ajoute la BCC.

Selon la Banque centrale des Comores, l’investissement devrait se consolider à 3,0% et une hausse des exportations des biens et services (+4,1%). Ce progrès sera soutenu par une meilleure offre des produits de rente, notamment la vanille. Et les importations des biens et services connaîtront un rebond de 4,1%.

« Ces perspectives de croissance pour 2024 sont tributaires de l’évolution de la situation interne notamment sanitaire, liée à l’épidémie du choléra ainsi que les conséquences liées aux récentes inondations », a conclu la BCC.

KDBA

La dette publique s’établie à 201,2 milliards de francs comoriens à fin 2023 contre 190,1 milliards kmf en 2022. Ce qui équivaut à une hausse de 5,9%. En effet, le ratio d’endettement public est à 28,4% au 31 décembre 2023 bien en deçà du seuil indicatif fixé par le FMI qui est de 55%. Une dette viable.

A la fin de l’année 2023, la dette publique a progressé de 5,9%. Elle s’établie à 201,2 milliards de francs comoriens en 2023 contre 190,1 milliards de francs comoriens en 2022. Selon la Banque centrale des Comores, la dette extérieure a crû de 5,3%  sur la période pour s’établir à 169,2 milliards de francs comoriens.

« Cette progression a été essentiellement tirée par la hausse de la dette multilatérale (+16,7%) dont le niveau  s’est établi à 80,5 milliards  kmf en 2023 contre  69 milliards kmf en 2022. Elle est majoritairement constituée de la Banque mondiale (34%), la BADEA (15,7%), le FMI (14,7%), le FAD (13,1%) et TDB Group (10,2%) », a expliqué la Banque centrale des Comores.

S’agissant de la dette bilatérale, elle s’est élevée à 44,9 milliards en 2023, en hausse de 1,3% par rapport à 2022. « Une hausse reflétée au niveau du fonds saoudien (+8,5%). En termes de structure, elle est prédominée par le fonds saoudien (46,2%) suivie d’Exim Bank Indien (27,9%) et du fonds koweïtien (23,4%) », a-t-elle précisé.

Pour ce qui est de la dette publique intérieure, elle est accélérée de 9% avec 32 milliards contre 29,3 milliards, une année au paravent sous l’effet de l’accroissement de la dette auprès du système bancaire.

« Tenant compte d’une croissance nominale de 13,2% du PIB, le ratio d’endettement public est ressorti en repli de 2 points de pourcentage à 28,4% du PIB. Cette situation est reflétée par les baisses de 1,8 point à 23,8% du PIB pour la dette extérieure et -0,2 point à 4,5% du PIB pour la dette intérieure », a indiqué la Banque centrale dans son rapport annuel de l’année 2023.

KDBA

Économie : Une croissance de 3,3% en 2023

Économie : Une croissance de 3,3% en 2023

Samedi dernier, la Banque centrale des Comores a présenté son rapport annuel de l’année précédente devant la presse. Les Comores enregistrent une croissance économique positive de 3,3% en 2023 contre 2,6% en 2022. Ce rebondissement est dû à la forte demande intérieure et à une baisse de l’inflation. Ainsi, la consommation des ménages a augmenté de 3,8% tandis que la consommation publique a rebondi de 9,5%.

Dans son rapport, la Banque centrale des Comores note une croissance économique de 3,3% en 2023. Un chiffre impressionnant, qui confirme la capacité de l’économie comorienne à se redresser et à se développer après les difficultés causées par la pandémie et les fluctuations économiques mondiales.

Ce rebondissement est dû à la forte demande intérieure et à une baisse de l’inflation. Ainsi, la consommation des ménages a augmenté de 3,8% tandis que la consommation publique a rebondi de 9,5%.

« En 2023, la reprise de l’activité économique nationale s’est poursuivie bénéficiant d’une amélioration de la conjoncture internationale mais surtout d’un environnement interne favorable en raison du recul de l’inflation et du soutien de l’activité économique par les partenaires au développement », a souligné le gouverneur de la Banque centrale des Comores, Dr Younoussa Imani. Et lui de déclarer que « globalement, l’activité économique est estimée en hausse avec 3,3% de croissance du PIB réel en 2023 après 2,6% en 2022. »

Selon le rapport de la BCC, la croissance est portée par l’accélération du secteur tertiaire (+3,6% en 2023 contre 2,4% en 2022), ramenant sa contribution à la croissance du PIB à 1,9% en 2023 après 1,3% en 2022, en lien avec la bonne performance du commerce, des transports et des services d’hébergement et de restauration.

S’agissant de l’inflation, un taux de 9,0% en 2023 contre 12,4% en 2022. L’inflation alimentaire est ressortie à 6,8% en 2023 après 12,7% en 2022. « Ce reflux s’explique principalement par le recul de l’inflation enregistrée au niveau des huiles et graisses (10,0% en 2023 contre 32,1% en 2022), du lait, fromage et œufs (4,1% en 2023 contre 12,6% en 2022) », explique la BCC.

Pour les légumes et tubercules, un taux d’inflation de 6,8% en 2023 après 18,3% en 2022. Les prix des paix et céréales ont connu une hausse de 8,9% en 2023 contre 5,6% en 2022. Et les prix des poissons et fruits de mer ont progressé en moyenne de 3,5% en 2023 avec des pics au premier trimestre. 

KDBA

Après une première édition réussie, Exim Bank lance la deuxième édition de women entrepreneurship program (WEP), en partenariat avec l’Uccia. Le programme Wep (women entrepreneurship program) vise à aider les femmes à entreprendre et à valoriser leur leadership.

Ce programme consiste à promouvoir l’entreprenariat féminin. Car souvent considéré comme un domaine masculin, l’entreprenariat s’ouvre désormais progressivement aux femmes. Ce sont des femmes qui s’investissent dans la transformation des produits finis, des fruits, des épices, entre autres. Elles incitent à la consommation locale.

Les femmes sont aiguillées pour développer leur entreprise à leur image, mettre en lumière leurs talents, prendre leur place sur la scène entrepreneuriale. Le programme Wep entend lever un frein récurrent à l’entreprenariat féminin. A noter que si les femmes mettent plus de temps à faire naître leur projet entrepreneurial, elles seront plus performantes que les hommes.

« A l’occasion de ses 25 ans d’existence, Exim Bank a signé une convention de partenariat avec l’union des chambres de commerce à travers l’incubateur InnovLab, pour la mise en place du programme Wep dont la première édition a eu lieu en 2023. C’est un programme d’une durée de 5 ans dont le but est de fournir un accompagnement technique, dispenser des formations et un financement aux femmes entrepreneures ou qui ont une idée d’entreprise », a expliqué Charafate Mohamed, directrice adjointe d’Exim Bank.

Selon Mme Charatafe, le programme Wep cible des femmes de toutes les îles. « Notre objectif est d’accompagner 50 jeunes femmes sur les 5 ans, afin qu’elles puissent développer leurs activités ou réaliser un projet d’entreprise », a-t-elle ajouté avant de rappeler que la première édition Wep s’est bien déroulée en 2023 et « nous en sommes très ravies. »

Pour rappel, lors de la première édition Wep, elles étaient au départ 20 jeunes femmes créatives, inspirantes et motivées. Elles étaient porteuses de projet, gérantes d’entreprises et ont défendu leurs projets, et ont suivi une assistance à Mwali, Ndzuani et Ngazidja. Mais 10 étaient lauréates. Sur les 10 lauréates sélectionnées, 3 projets ont eu un financement jusqu’à 5 millions de la part d’Exim Bank.

Le programme Wep est un mécanisme de financement et d’accompagnement visant à subventionner dans un premier temps un montant d’une hauteur de 10 millions de francs comoriens aux dix premiers projets en raison d’un million par projet.

KDBA

Le fonds monétaire international a publié son rapport sur la situation économique des Comores de l’année 2023. Il est ressorti que les recettes perçues sont en nette progression de 11,9%. Ce rebondissement serait dû à la hausse des taxes sur les biens et services.

Les recettes fiscales et les dépenses intérieures ont rebondi de 11,9% en 2023, d’après le rapport le rapport du Fmi publié dans le cadre de la deuxième revue de la facilité élargi de crédits dont le pays vient de la conclure avec succès. Ce rebond  a permis de maintenir le solde primaire intérieur à environ 2 % du PIB.

« Les recettes fiscales se sont accrues de 11,9 %, principalement en raison d’une hausse des taxes sur les biens et les services, due à l’amélioration des efforts d’administration des recettes et à la suppression des exonérations de taxes à la consommation sur une grande variété de biens, notamment le ciment, le fer, le contreplaqué, les planches, les conserves, l’huile de cuisson, les jus de fruits, le lait, les préparations alimentaires pour enfants, le gaz propane et le pétrole lampant, ce qui a élargi l’assiette fiscale », explique le FMI dans ce document publié au début de ce mois de juillet 2024.

Sur le plan des dépenses, les dépenses primaires courantes ont augmenté de 9,8 %, en raison des préparatifs des élections présidentielles et de gouverneurs des îles.  Ainsi que des dépenses liées à la présidence comorienne de l’Union africaine, qui s’est achevée en février 2024. Les dépenses d’investissement intérieur ont augmenté de manière significative de 87,7 %, ce qui traduit les efforts déployés pour achever l’hôpital El Maarouf, d’après toujours les services du Fmi.

« Malgré cette augmentation des dépenses, le déficit intérieur primaire (12 332,4 millions de KMF) est resté à peu près stable en 2023 en pourcentage du PIB par rapport à l’année précédente », précise l’institution de Breton Woods avant de conclure que « le déficit budgétaire global sur la base des engagements s’est considérablement amélioré en 2023, atteignant 1,8 % du PIB contre 4 % en 2022, soutenu par les décaissements de l’aide budgétaire. »

KDBA

Vendredi dernier à Fumbuni au sud de Ngazidja, en présence du président de la banque africaine de développement, le président Azali a inauguré l’axe routier Moroni-Fumbuni. L’objectif de cet ouvrage de 50 km, financé par BAD à hauteur de 13 milliards de francs comoriens financés s’inscrit dans le cadre du programme de mise à niveau du réseau routier, de renforcer la fluidité du trafic, de renforcer l’attractivité économique.

C’était dans une ambiance bon enfant que la route reliant Moroni-Fumbuni a été inaugurée, le vendredi 05 juillet. Plusieurs autorités gouvernementales, locales ont été présentées. La présence du président de la BAD, Akinwumi Adesina, de l’ambassadeur de Chine à Moroni, Guo Zhijun et de la société chinoise CGC ont été plus remarquables.

L’inauguration de cet axe routier donne un bouffé d’air aux habitants de la région du sud. L’objectif de cette réalisation d’un montant de 10 milliards de francs comoriens financés par la BAD sur 50 km s’inscrit dans le cadre du programme de mise à niveau de ce réseau routier, de renforcer la fluidité du trafic, de renforcer l’attractivité économique.

Les travaux de réhabilitation de cette route ont été exécutés en deux phases et par deux entreprises différentes. La première phase qui relie Moroni-Sud à Mitsudjé a été réalisée par la société française EIFFAGE et réceptionnée en mars 2021. La deuxième phase, qui traverse les localités de Mitsudjé, Panda, Uroveni et Fumbuni, a été attribuée à l’entreprise chinoise CGC.

« Le montant total de ces travaux s’élève à plus de 13 milliards de nos francs, ce qui témoigne de l’importance capitale que nous accordons au développement des infrastructures routières dans notre pays », a déclaré le président de la République Azali Assoumani.

En effet, le temps de parcours de la ligne Moroni-Fumbuni, sera quant à lui diminué. Un jalon important pour améliorer la fluidité et l’efficacité des déplacements. L’inauguration de la route de Badjini est une étape importante dans le développement des infrastructures de mobilités.

Les investissements dans ce domaine doivent se poursuivre afin d’améliorer la fluidité des déplacements et donc la qualité de vie de la population. « Ce type d’investissement dans les infrastructures de transport contribue à l’amélioration de la connectivité, de la mobilité et de l’accessibilité, favorisant ainsi le développement économique et social des Comores », a souligné le président de la BAD Akinwumi Adesina.

Il est à retenir que la BAD joue un rôle crucial dans le financement des projets d’infrastructures routières, notamment la route Moroni-Fumbuni, Fumbuni-Mtsangadju et Bahani-Mitsamihuli, bientôt en chantier avec un montant de 20 millions de dollars sur 47 Km. 

KDBA

Il y a un peu plus de deux ans, Miya Sarl lançait sur le marché, son produit jus des fruits, Miya. Un jus bio et saint apprécié par le consommateur. Azhar Bacar, jeune entrepreneur et gérant de l’entreprise Miya Sarl, nous parle dans cet entretien de ses motivations dans l’agroalimentaire, le lancement du projet et les difficultés que rencontre l’entreprise malgré une première année de production bien réussie. Interview. 

Qu’est-ce qui vous a motivé à investir dans l’agroalimentaire ?

Étant enfant de paysans, je suis né et nourri par l’agriculture. D’ailleurs, j’aime tout ce qui est Bio. Je suis le genre de personne qui préfère manger une banane préparée (et pourrie) que de manger un pain ou une galette encore moins les produits carnets et en boîte à conserve. Cet amour c’est tout ce que la nature peut nous offrir comme nourriture saint. C’est une passion pour moi et l’agroalimentaire un projet d’entreprise.

Comment avez-vous réussi à vous lancer dans votre projet ?

Personne ne peut prétendre arriver à quelque chose ou quelque part tout seul, il y a toujours un stimulant ou je dirais une raison d’y être. Ce fut lors de la première édition du Concours Plan d’affaires (CPA) que l’opportunité s’est présentée en moi. En effet, un ami avait déjà lancé des tests sur la transformation des fruits en jus pasteurisé. Cependant, défaut de temps et disponibilité, le projet était resté en phase test et n’avait pas vocation à se développer de sitôt. Quand il m’en avait parlé une ou deux années auparavant, je lui avais manifesté l’intérêt que je porte à ce genre de projet. C’est ainsi, étant donné que j’étais très disponible et surtout que je ne le laisse pas l’occasion de l’interpeler de mon intérêt toujours fort de ce projet, cet ami m’à proposer enfin de porter le projet au CPA. Pour moi, ce fut une révélation, un vœu exaucé en plein jour. J’ai porté le projet dans le concours, et on a été effectivement sélectionné parmi les jeunes entreprises encours de lancement. Avec un apport de 3 000 000 kmf de subvention, on s’est lancés dans un projet de moins de 15 millions de budget. Et comme on a pris l’engagement devant nos bailleurs (le PIDC à travers le projet CPA), nous nous sommes débrouillés pour mobiliser les fonds restants (12 millions) pour lancer le projet à petite échelle.

Vous vous êtes débrouillés comment ?

Après avoir reçu notre subvention de 3 millions de francs comoriens, le défi est lancé pour mobiliser les 12 millions qui restaient en court temps. Il était question de respecter le délai d’exécution d’une part mais aussi de rattraper également la saison des mangues qui ne vient qu’une fois l’année (novembre-décembre). Le défi était de taille, entre apport et prêt, on était obligés de porter des garanties à la banque pour faire un crédit, sachant que même les 3 millions acquis, étaient la facture de l’acquisition des emballages (bouteilles en verre) hors transport qui demandait à mobilier près de 2 millions supplémentaires en pleine période de Covid-19.

Quelles sont les difficultés rencontrées depuis le lancement du projet ainsi que la quantité de production au début ?

Je me rappelle que dans cette même période, malgré tous les jonglages entre transporteur et agence logistique, les bouteilles ont fait près d’une semaine au port de Mutsamudu à cause du mauvais temps et en pleine crise du départ d’un gérant de la logistique maritime aux Comores. Malgré ces difficultés, on a pu lancer la première production avec des équipements rudimentaires et un système d’approvisionnement, de collecte et de traitement de la matière première entièrement manuelle. Grâce à l’expertise d’une experte que nous avons engagée, venue de l’Afrique de l’Ouest, on a puis finir avec la production d’à peu près de 8 000 bouteilles de jus de mangue naturelle et un peu plus d’une vingtaine de jerricanes de purée de mangue pour une production totale de 8 tonnes de fruits. Entre refus et hésitation du produit dans le marché, on a pu quand même, vendre près de la moitié de notre stock la première année avec un taux de pénétration dans le marché de près de 75%. Mais ce qui nous a fait encore plaisir, c’est qu’on a constaté que ce risque que nous avons pris a permis à d’autres à se lancer dans le milieu. Et aujourd’hui, on se trouve probablement 3 entreprises déjà opérationnelles dans le domaine. Cependant, la deuxième année de production n’était pas aussi facile, entre le problème de main d’œuvre, la mauvaise saison de mangue qu’a connue le pays, et surtout la cherté de l’ananas avec nos paysans, qui n’était toujours pas disponible. Nous avons puis en tout, produire près de 16 000 bouteilles donc vous comprendrez que c’est peut-être 16 tonnes de fruits (mangues et ananas) transformés. Malgré ce progrès, le coup de la production reste encore plus cher et pénible. Manque de main d’œuvre de qualité (trop d’absence, de paresse, d’excuses familiales…) qui en veulent plus alors qu’on peine même à payer nos charges au quotidien. Je me rappelle un jour on a perdu une production d’à peu près de 300 000 kg d’ananas. C’était un weekend et il n’y avait pas de Gaz (butane) disponible (en tout cas les bouteilles moyennes) le temps de trouver des bouteilles vides et prendre les petits, puis reprendre la production, le lendemain matin, on a observé la perte de la qualité de ce que nous avons produit la veille, on était donc obligés de tout jeter. Là encore notre broyeur nous a lâchés toute la période de production, on a dû improviser avec des robots mixeur de maison pour maintenir la production.

Quelles sont vos perspectives pour pérenniser le projet ?

En effet, il existe plusieurs types de machines qui permettent une production à petite échelle qui pourrait nous aider à semi-automatiser notre production et assurer une disponibilité de nos produits tout au long de l’année comme nous le faisons encore. Ce qui nous permettrait de tripler voir quadrupler la production. Dans la mesure où ce genre de production demande une production assez conséquente pour pouvoir couvrir les charges et espérer avec des bénéfices. A moins que ce n’est pas des produits Bio ou encore moins naturel. Aujourd’hui, nous sommes à la recherche de fonds pour pérenniser notre entreprise avec autant de force et surtout à produire assez pour le marché local et régional donc on ne se prive pas d’offrir à des amis en visite dans le pays qui n’arrête pas de manifester leurs souhaits de trouver nos produits dans les rayons de leur super marché dans leur pays. Ainsi faire la promotion du made in Comoros dans le marché local et à l’international. Aujourd’hui, on se pose des questions sur comment trouver les moyens d’automatiser une partie de notre processus de production sans être obligés de vendre notre entreprise qui pourrait dénaturer notre philosophie de produits Bio et Saint.

Votre dernier mot.

Je profiterais de cette occasion pour remercier toute l’équipe qui a accepté de vivre cette aventure avec nous (la première et la deuxième production) mais également ceux qui ont apporté leur appui moral qui nous a permis de tenir. Car je pense que sans eux on aurait abandonné. Je poserais un mot de remerciement très fort à nos familles, qui malgré leur pessimisme général nous ont encouragé.

Propos recueillis par KDBA

Mercredi dernier, a eu lieu au ministère des finances, les négociations entres les experts de la banque africaine de développement et des techniciens du ministère pour le projet de connectivité Inter-îles. Un projet financé par la banque africaine de développement qui tend à relier les trois îles de l’archipel pour une enveloppe de 112 milliards de francs comoriens.

Les négociations du projet de connectivité inter-îles aux finances par la Banque Africaine de Développement (BAD): Un Investissement Stratégique pour l’Emergence des Comores Le projet de connectivité inter-îles aux Comores évalué à plus de 112 milliards kmf, financé par la Banque Africaine de Développement (BAD) et d’autres partenaires, revêt une importance stratégique pour le développement durable et l’intégration régionale de l’archipel des Comores. Ce projet ambitieux du  plan Comores émergent vise à renforcer les infrastructures de transport et de logistique, à stimuler l’industrialisation durable et la promotion du développement social en Union des Comores. Avec un financement de 60,6 milliards kmf de la BAD, complété par les financements de la BEI, de la Banque Mondiale, de la BID et de l’AFD, ce programme pluri- sectoriel s’articule autour de trois axes principaux:

D’abord le renforcement des infrastructures régionales de transport et de logistique: Il s’agit de créer un environnement propice à l’intégration des marchés et au développement des chaînes de valeur au sein de l’archipel comorien. Il comprend notamment la construction des ports (Moroni, Mutsamudu, Boingoma) et le développement des infrastructures de stockage et de distribution. En suite l’industrialisation durable de l’Union des Comores à travers la création de zone économique spéciale (près de l’aéroport de Hahaya), ce projet soutiendra l’émerge d’un tissu industriel diversifié et compétitif, générateur d’emplois et de croissance PIB industriel.

L’objectif est de stimuler l’investissement privé, local et étranger, dans des secteurs comme l’agro-industrie, les industries manufacturières, les technologies de l’information et de la communication, etc. en fin, le développement social, avec un accent sur l’égalité du genre et l’autonomisation des femmes: ce volet vise à améliorer les conditions de vie des populations, en mettant l’accent sur l’égalité des chances, l’inclusion sociale et l’autonomisation d femmes.

« Le projet prévoit également des investissements dans les domaines de l’éducation, de la santé, de l’accès à l’eau potable, ainsi que des programmes dédiés à l’entrepreneuriat féminin et à la formation professionnelle », déclare l’ex-ministre des finances, Mze Abdou Mohamed Chanfiou.

Nasuf. M. Abdou

La direction générale des routes a lancé,  hier mardi, les procédures d’évaluation des documents des sept entreprises soumis à l’appel d’offre du projet de la Route Bahani jusqu’à à l’hôtel Galawa. Les travaux de 47km financés par la BAD à 20.000.000 dollars pourront bien débuter le mois de septembre pour une durée de deux ans, selon Idaroussi Said Housseine, directeur général des routes.

Les travaux de 47 km de la route Bahani à Galawa pourront débuter en début septembre prochain. La direction générale des routes a, hier mardi, réuni dans ses locaux,  les sept sociétés qui ont manifesté l’intérêt à l’appel d’offre du projet.

« La réunion de cet-après midi apporte sur l’ouverture officielle de l’appel d’offre pour les entreprises qui ont manifesté leur volonté sur le projet de la route Bahani Mitsamiouli. Alors où je parle,  la commission d’évaluation est déjà mise sur place, elle aura la tache de proposer l’une des sociétés auprès du bailleur », a fait savoir Idaroussi Said Housseine, directeur général des routes.

Selon lui, la  réhabilitation de cette portion mesurée  de 47 km à l’espace de 24 mois,  témoignerait une fois de plus  la volonté du gouvernement comorien à travers le ministère des finances  en réponse aux attentes et le progrès des citoyens et « nous pouvons y arriver avec l’appui des populations. »

« L’impact transformateur du gouvernement comorien  sur le développement des infrastructures routières  est plus évident que jamais. Son rôle central dans l’approbation du financement pour la réhabilitation des routes nationales RN4 et RN3 est un témoignage vivant de son engagement envers les citoyens du pays en général et de Hamahamet et Mboinku, en particulier », a insisté le directeur des routes.

Idaroussi Said Housseine rappelle qu’ «  avec un financement conséquent de 20 millions de dollars, ce projet va révolutionner la mobilité et la qualité de vie dans ces régions. D’ici fin aout, le nom de l’entreprise gagnant du marché sera connu pour enclencher les travaux en septembre prochain », a-t-il insisté. Ce dernier se veut  optimiste et affiche une volonté pour relever ce défis,  en vue  de  mieux favoriser non seulement  le transport mais aussi facilité l’accès des agriculteurs dans les zones rurales.

Nassuf. M. Abdou