ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

Le cargo transportant les nouveaux groupes électrogènes de la Sonelec a atterri ce mardi 11 février à l’aéroport international Moroni prince Ibrahim. Un premier lot composé de six groupes de 2 MW chacun sur les 10 groupes commandés par l’État. Ils vont renforcer la capacité énergétique du pays et réduire les coupures d’électricité récurrentes. Il s’agit d’un des engagements du gouvernement comorien d’électrifier l’ensemble du pays avant le début du mois de ramadan.

Le processus d’installation des générateurs commence. L’arrivée des nouveaux groupes électrogènes à Moroni est une étape cruciale dans les efforts du gouvernement pour stabiliser l’approvisionnement en énergie et assurer une électricité sûre à la communauté comorienne. Des moteurs qui, selon le gouvernement, ont été acquis sur fonds propres pour un montant de 4 milliards de francs comoriens. Cette initiative intervient après des périodes prolongées d’indisponibilité des anciens groupes, lesquels avaient significativement réduit l’offre énergétique locale.

Le gouvernement est à pied d’œuvre pour remonter la pente. Il a annoncé la semaine dernière l’arrivée des 10 groupes électrogènes et la révision en cours de certains groupes pour mettre fin aux délestages. Sur les dix groupes électrogènes annoncés, six sont enfin arrivés et les quatre restants viendront dans les prochains jours. Une bouffée d’oxygène pour la population et les entreprises qui peinent à travailler. La réception de ces groupes traduit l’engagement des autorités comoriennes de continuer à travailler pour améliorer la situation énergétique du pays, en combinant l’acquisition de nouveaux équipements et la mise en place de programmes de maintenance pour les installations existantes. Cette initiative s’inscrit dans un contexte où les autorités comoriennes cherchent à stabiliser l’approvisionnement en électricité, évitant les black-out après la réception dans le passé de plusieurs groupes électrogènes mais sans succès.

Pour assurer une stabilité énergétique, le pays mise sur les énergies renouvelables, réputées moins coûteuses et non polluantes contrairement aux énergies fossiles, plus coûteuses et nécessitant un entretien régulier. Malgré la mise en place des centres photovoltaïques dans certaines régions de Ngazidja et Anjouan, certaines régions sont plongées dans le noir total. Cette situation décriée par la population met à plat l’économie du pays.

Autant dire que ces efforts croissants du gouvernement témoignent de son engagement à résoudre les difficultés énergétiques rencontrées. L’objectif visé étant de garantir une meilleure qualité de service pour les consommateurs. 

Kamal Said Abdou

Depuis plusieurs mois, les Comores traversent une crise énergétique sans précédent marquée par des black-out incessants qui paralysent le quotidien des citoyens et pénalisent l’activité économique. De la capitale et ses environs, l’exaspération est générale face aux coupures intempestives.

Sur les réseaux sociaux, la frustration s’exprime sur toutes les formes. La tension monte d’un cran. A Moroni et dans les autres villes et villages, les jours s’élèvent et se ressemblent. Sans électricité. Les foyers, les commerces et les entreprises subissent de plein fouet les conséquences des délestages. Un danger pour l’économie Comorienne. Comment attirer les investisseurs étrangers quand le pays n’est plus en mesure d’assurer à leurs concitoyens un accès illimité à l’électricité ?

Touchant particulièrement les petites et moyennes entreprises, cette situation affecte négativement la croissance économique en faisant chuter la production nationale tout en ayant des répercussions négatives sur le chômage. « Si cette récession perdure, elle aboutira forcément à une crise économique dont les conséquences seront dramatiques. Ce qui va naturellement augmenter le taux de chômage et conduire le pays dans une récession économique », analyse un économiste.

« Dans ce cas de figure, il est du rôle de l’État de soutenir les unités économiques les plus fragiles face à ce genre de chocs en mettant en place un fonds de soutien et mobiliser un ensemble de moyens d’accompagnement dont la réduction de la fiscalité », a-t-il préconisé. Selon lui, les autorités doivent rapidement se pencher sur la mise en place d’un fonds solidaire pour soutenir les acteurs du secteur informel victimes des délestages.

La devanture du magasin de jus naturels de Maman Walid, dans le quartier de la Coulée à Moroni, est vide. C’est la saison des ananas, des citrons, des grenadines, dont ses clients sont friands, mais la boutiquière est dans l’incapacité de satisfaire la demande. En un mois, elle a été contrainte de jeter des bouteilles à la poubelle, faute de pouvoir les conserver au frais. Le résultat de l’intense vague de délestages que subissent depuis des mois les clients de la Sonelec.

Des activités économiques à l’agonie

« Depuis trois jours, nous n’avons que quelques minutes de courant. Avant, c’étaient des coupures quotidiennes pendant environ cinq ou six heures. Je suis triste et frustrée, parce que je dois payer la facture mensuelle de la Sonelec. Je me pose des questions sur comment payer ces factures si ça continue ainsi. Je ne veux pas que l’activité soit suspendue », a expliqué Maman Walid. Le mécontentement gronde au sein de la population.

Cette crise impacte les agences de transfert d’argent : Ria, Money Gram… Leurs activités sont au ralenti. « Les opérations ne s’effectuent pas comme avant. Les délestages ont des conséquences dans nos activités financières. On passe des journées sans électricité. Parfois, on est obligé de louer un groupe électrogène afin de permettre à la clientèle d’effectuer leurs opérations de retrait et d’envoi », se plaint un agent d’une agence de Ria à Moroni.

Les délestages sont un problème récurrent aux Comores. Mais ils se sont aggravés depuis fin 2024. Le problème serait lié à un manque de révisions de groupes électrogènes. Toutefois, le gouvernement se mobilise à acheter des nouveaux groupes avant le mois sacré de ramadan.

Pour rappel, depuis 2016, le gouvernement Comorien a acheté plus de 20 groupes électrogènes. Bien que des milliards aient été investis depuis 2016, la fourniture électrique demeure irrégulière. Les Comores sont sujettes à des coupures intempestives et des délestages. Le pays connaît l’une des pires moments de délestages. Déjà faible en temps normal, l’offre énergétique de la Sonelec devient caduque pour les comoriens.

KDBA

L’Uccia, à travers son incubateur Innov’lab et ICF a clôturé, lundi dernier, la formation axée sur la « gestion d’entreprise ». Une formation ayant pour but de faire connaître aux lauréats du projet « DJI RUME », l’environnement d’une entreprise, d’être capable de définir et de mener une stratégie d’entreprise, de gérer les ressources de l’entreprise, de définir et de mener un plan d’action. 

Les lauréats du projet « DJI RUME » ont bénéficié d’une formation intensive, de six jours, axée sur la gestion d’entreprise. La cérémonie de clôture a eu lieu, le lundi 20 janvier 2025, à l’Uccia. Cette formation avait pour but d’apprendre aux participants « le climat de l’entreprise », de « la définition et des stratégies d’une entreprise », de la gestion des ressources de l’entreprise », et de la « définition et la mise en place d’un plan d’action ».  

« Après avoir bénéficié la subvention du projet DJI RUME, ces lauréats méritent de bénéficier des formations de suivi et de contrôle de leur projet. Il est donc nécessaire de faire un suivi de leur projet en cette période du démarrage de leurs activités. Cette formation de gestion d’entreprise renforce les compétences des lauréats qui ont bénéficié de la subvention du projet DJI RUME. Aujourd’hui, nous venons de clôturer ce premier cycle de formation dédiée à ces lauréats », a expliqué Fouad Saïd, coordinateur du projet DJI RUME.

En effet, les bénéficiaires ont exprimé leur satisfaction quant à cette initiative visant à renforcer leurs compétences en matière de gestion d’entreprise. « Cette formation de gestion d’entreprise est une grande opportunité pour connaître l’environnement d’une entreprise, les stratégies de gestion des ressources d’entreprise et de plus en plus de connaître la mise en place d’un plan d’action adapté à l’entreprise. Nous sommes reconnaissants aux initiateurs de cette formation et espérons continuer cette lancée pour en tirer plus de profit de ce projet DJI RUME », a-t-il dit. 

Abdoulandhum Ahamada

Les Comores, connues pour leurs ressources, leur culture, cachent un potentiel touristique capable de rivaliser avec les plus grandes destinations africaines plus particulièrement de l’océan indien. Les îles de la lune possèdent des atouts naturels que culturels, susceptibles d’attirer les touristes de tous horizons, de la beauté paradisiaque de ses plages et de ses lagons   à la diversité de sa faune marine et de ses paysages, mais aussi un patrimoine historique unique hérité des sultans.

Les Comores, un trésor inexploité ! Le pays veut développer le tourisme international avec la relance du grand hôtel de plage Galawa Beach, et ces initiatives plus modestes qui peuvent cependant représenter une source de revenus non négligeable. Les îles de la lune possèdent des atouts naturels que culturels, susceptibles d’attirer les touristes de tous horizons, de la beauté paradisiaque de ses plages et de ses lagons   à la diversité de sa faune marine et de ses paysages, mais aussi un patrimoine historique unique hérité des sultans.

Avec sa biodiversité inégale, les Comores font un paradis avec les amoureux de la nature. « Nous possédons une richesse naturelle devant attirer des touristes et rivaliser avec nos voisins de Seychelles, de Maurice et de Madagscar. Malgré notre richesse, le tourisme dans notre pays reste largement sous-développé », a déclaré Abdallah Nourdine, un jeune diplômé en tourisme et hôtellerie. « Avec la stabilité et une vision stratégique, le secteur touristique pourrait devenir un pilier majeur du PIB, créant des emplois et attirant des visiteurs du monde entier », a-t-il ajouté.

Selon lui, le pays a un potentiel touristique énorme sur lequel le gouvernement mise pour asseoir le développement économique et social. L’île de Mohéli est réputée pour ses criques et ses plages de sable préservées. Le patrimoine naturel et culturel riche et diversifié encore authentique, l’hospitalité de la population et le sentiment de sécurité, mais aussi la présence d’investisseurs clés peuvent agir comme locomotives. 

Djanamali Said Abdou

La Chine et les Comores continuent de renforcer leur lien d’amitié et de coopération de longues dates. Ce jeudi, une cérémonie de signature d’accord de coopération économique et technique entre la Chine et les Comores a eu lieu au ministère des affaires étrangères. Grâce à cet accord de coopération, la Chine annonce débourser la somme de 13 milliards de francs comoriens, soit 200.000 000 yuans pour un appui au développement des Comores.

Au lendemain de l’indépendance des Comores, la République populaire de Chine a conclu des relations bilatérales avec les Comores. Cela fait à peine 50 ans de coopération et de soutien de la Chine aux Comores. La Chine est un allié historique des Comores dans plusieurs domaines économiques et techniques. Des bâtiments, des routes et bien d’autres, restent le fruit de cette coopération historique Chine-Comores. Dans le cadre du sommet FOCAC, en septembre 2024 en Chine, le président Azali Assoumani a rencontré son homologue chinois, Xi Jinping. Ce dernier a annoncé un don d’un montant de 200.000.000 yuans, soit 13 milliards de francs comoriens en vue de réaliser les projets de développement convenus entre les deux gouvernements.

À cet effet, le gouvernement chinois, à travers son ambassadeur accrédité à Moroni a procédé à la signature d’un « protocole d’accord de coopération économique et technique » avec le gouvernement comorien, représenté par le secrétaire général du ministère des affaires étrangères. L’ambassadeur Chinois, Guo Zhijun a réaffirmé l’engagement de la Chine à soutenir le développement des Comores en débloquant la somme de 13 milliards de francs comoriens en vue de soutenir le développement des Comores.

« Nous allons soutenir les Comores en matière de développement. Grâce à notre coopération historique, nous allons construire la piscine olympique pour les jeux des îles de l’océan indien prévus en 2027. À travers la rencontre entre le président Azali et le président de la République populaire de Chine, Xi Jinping en septembre dernier, nous allons débloquer un montant de 200.000.000 yuans soit 13 milliards de francs comoriens pour le développement du pays », a annoncé Guo Zhijun. 

Abdoulandhum Ahamada

Les responsables de ces deux établissements ont annoncé officiellement au cours d’une conférence de presse samedi dernier au Retaj la scission de la Snpsf en deux sociétés, la Banque postale et Poste Comores. Pour l’heure, il ne s’agit pas d’une liquidation de la Snpsf mais plutôt d’une création nouvelle pour accompagner l’économie du pays, faciliter l’investissement et encourager l’inclusion financière.

Il ne s’agit pas d’une liquidation de la Snpsf mais plutôt la création de deux entités nouvelles. Cette idée n’est pas du tout récente. Aujourd’hui, ce changement de la Snpsf dans la mise en place de ces deux sociétés,  c’est uniquement, « une partie du personnel  qui va s’identifier désormais en tant que personnel de poste et une partie qui s’identifie entant que personnel de la Snpsf banque », selon Hayatti Hamadi Soulé, directrice générale Snpsf transition. Cette dernière a rassuré qu’au niveau de travail rien n’a changé. « Aucune fermeture actuelle de nos agences mais c’est juste que la poste prend son autonomie à partir de ce mois de janvier 2025 et le personnel de la Snpsf continue leurs travaux entant que banque en attendant l’agrément de la banque postale », a-t-elle précisé. La directrice générale Snpsf transition a tenu de rappeler que l’Etat comorien est l’unique actionnaire de ces deux entités. En ce sens que « les dettes toxiques sont pris en charge par l’Etat et les dettes sains restent sur l’actif de la nouvelle institution ».

L’innovation en perspective

En effet, pour assurer la viabilité de cette nouvelle institution bancaire, l’Etat comorien a injecté environ 9 milliards, « cela signifie que l’Etat a beaucoup d’espoir pour cette nouvelle institution, et pour les comoriens, les clients de la Snpsf, pour  l’économie du pays, l’investissement et l’inclusion financière », a-t-elle souligné. A l’entendre, pour pouvoir être à la hauteur des ambitions de l’Etat comorien, « il est important de mettre en place les procédures appropriées pour accompagner le client pour une démarche commune afin que chacun bénéficie les fruits de la banque », a-t-elle déclaré. Quant à Abdoulatuf Moustoifa, secrétaire général du ministère des télécommunications, la scission n’est pas égale à la liquidation mais juste une séparation des activités de la Snpsf par rapport à la création de ces deux entités comme était le cas de l’ancien Snpt qui a donné naissance à Comores Télécom et Snpsf. « les activités financières restent toujours pour la Banque postale et les activités postaux sont dévolues à la poste Comores. D’autres produits seront créés pour accompagner ce qui a été à la Snpsf », a-t-il mentionné. L’innovation pour la poste Comores est en perspective. La poste Comores, leurs activités ne sont pas limitées. Mohamed Abdallah Boina est revenu sur les missions de la poste. « Qund on dit poste, cela revient aux transports, aérien, maritime et urbain. D’ailleurs, ça fait partie des activités que nous allons les mettre en œuvre. Quand on dit poste, c’est l’envoie de paquets et colis. Toutes ces activités font la richesse de la poste qu’avec l’E-commerce on peut travailler dans ces domaines », a-t-il indiqué. Abdoulatuf Moustoifa ajoute que la création de ces deux entités permettra aussi le recrutement des jeunes et répond à la politique de la création d’emploi aux Comores.

Kamal Said Abdou

Le ministre de l’environnement assurant l’intérim de son homologue de l’agriculture, a officiellement lancé à Idjikundzi Dimani le projet de « Renforcement de la résilience des systèmes agricoles et des chaînes de valeur intelligents face au climat », en présence du représentant résident du Pnud aux Comores, de la ministre de la promotion du genre. Doté d’un budget de 10 millions de dollars, ce programme vise à transformer en profondeur les pratiques agricoles du pays, afin de les rendre plus durables et mieux armées contre les effets du changement climatique.

Devant un parterre de hauts responsables gouvernementaux et de représentants de la société civile, le ministre de l’environnement a sonné la mobilisation générale pour relever les défis posés par les bouleversements climatiques.

 « Les communautés rurales font face à une insécurité alimentaire croissante, une pauvreté persistante et une diminution des perspectives de développement », a-t-il déploré. Pour y remédier, le projet « « Renforcement de la résilience des systèmes agricoles et des chaînes de valeur intelligents face au climat », a été lancé.

Selon lui, plus de 108 000 bénéficiaires directs, dont une égalité parfaite entre hommes et femmes, profiteront, des activités de ce projet. En outre, 7 254 hectares de paysages seront soumis à des pratiques agricoles améliorées, et plus de 13 500 agriculteurs adopteront des stratégies de résilience climatique. Ce projet a une durée de cinq ans : 2025 à 2030.

Ce projet prévoit un arsenal de mesures ambitieuses. Parmi les principales actions envisagées : la réhabilitation et l’équipement des 8 Centres Ruraux de Développement et d’Encadrement (CRDE) en machines agricoles, serres et chambres froides, l’acquisition et la distribution de semences et d’animaux d’élevage plus résistants aux aléas climatiques font également partie des priorités. Au-delà des investissements matériels, le projet entend aussi renforcer les capacités des agriculteurs : formation à la lutte contre le changement climatique, mise en place de fonds de garantie dans les « Sanduk », la fourniture des équipements de collecte, de stockage et de distribution d’eau, un complément d’appui à l’INRAPE, pour la construction du laboratoire de santé végétale, l’acquisition et la distribution de semences résilients (manioc, patate douce et bananes plantains), gingembre, poivre, café…, l’acquisition et la distribution des outillages agricoles aux CRDE et aux producteurs privés pour appliquer les techniques innovantes appris dans les CRDE, l’importation de troupeaux de chèvres race améliorées, l’acquisition et la distribution aux éleveurs des produits vétérinaires et de matériel d’élevage de la volaille.

Selon le représentant résident du PNUD Comores, M. Snehal Soneji, ce vaste chantier « n’est pas seulement une réponse aux défis climatiques, mais un levier stratégique pour la réalisation du PCE ». En ciblant tout particulièrement l’autonomisation économique des femmes, le projet ambitionne de construire une agriculture plus inclusive et durable, au bénéfice de l’ensemble de la population comorienne. « Ce projet mettra un accent particulier sur l’autonomisation économique des femmes en facilitant leur accès à des formations, à des technologies adaptées et à des chaînes de valeur inclusives. En renforçant leur capacité à contribuer activement au développement économique et social, nous bâtirons une résilience agricole plus équitable et durable », a-t-il fait savoir.

Djanamali Saïd Abdou (stagiaire)

La chambre de commerce a tenu une cérémonie marquante, où l’Organisation pour l’Harmonisation en Afrique du Droit des Affaires (OHADA) a procédé à une remise d’attestations aux bénéficiaires de la formation Droit OHADA. Cette formation a vu le jour grâce aux échanges constructifs entre la chambre de commerce et le secrétaire général de l’OHADA.

Suite à une formation intensive de six mois, l’OHADA a eu le plaisir de remettre des attestations aux bénéficiaires. Lors de la cérémonie, le président de la Chambre de commerce, Ali Idjihad a souligné que cette formation a vu le jour grâce aux échanges constructifs entre la chambre de commerce et le secrétaire général de l’OHADA. Il a également été mentionné que l’un des objectifs principaux de l’OHADA est d’inciter tous les pays de l’océan Indien à intégrer l’organisation.

Seuls quatre pays, Madagascar, Mozambique, Seychelles et Comores sont membres de l’OHADA dans le cadre l’océan indien. Notons que les formateurs provenaient de Madagascar, où un Master en droit OHADA est déjà proposé dans une université. L’OHADA avait pour ambition d’implanter un Master en droit OHADA à l’université des Comores, mais ce projet n’a pas pu se concrétiser. Ce contexte souligne l’une des motivations essentielles derrière l’organisation de cette formation.

Le secrétaire général de l’OHADA a déclaré «on a voulu ouvrir un Master à l’université des Comores mais cela n’a pas été possible. Sachant qu’on ne demandait pas à l’université de contribuer financièrement à l’ouverture mais de nous prêter des salles de classe et de nous autoriser à utiliser son logo. Voilà pourquoi aujourd’hui nous avons organisé cette formation. »

D’autre part, Youssouf Ahamada, l’un des bénéficiaires de cette formation, a exprimé sa gratitude envers les efforts déployés par l’OHADA. « On ne regrette pas la période de 6 mois qu’on a passée pendant cette formation. Nous sommes la preuve que le club OHADA est présent aux Comores, car il a des représentants », a-t-il indiqué. La reconnaissance de leur parcours témoigne de l’importance de cette initiative pour le développement juridique et économique dans la région. Selon lui, la formation offerte par l’OHADA a non seulement renforcé les compétences des participants mais a également contribué à établir une présence solide du club aux Comores.        

Djanamali Saïd Abdou (stagiaire)

Ce lundi, la centrale solaire plantée à Mitsamihuli est inaugurée en présence du chef de l’État et des membres du gouvernement ainsi que l’ambassadeur de France à Moroni. D’un coût considérable de 1 millions d’euros, la centrale solaire est installée dans un site de 10 hectares, avec une puissance de 5MW, elle permettra de développer l’accès à l’énergie de façon durable, dans un pays où l’énergie électrique y manque pour assurer un développement économique et social.

Ce projet témoigne l’engagement du gouvernement comorien à diversifier ses sources d’énergie et  accélérer sa politique vers un avenir énergétique durable afin de lutter contre le réchauffement climatique. Le gouvernement plus particulièrement le chef de l’État s’engage à vulgariser le secteur énergétique aux Comores afin de promouvoir l’économie du pays. Ce projet contribuera à réduire considérablement la dépendance aux énergies fossiles et contribuera à la réduction des émissions de gaz à effet de serre, en alignement avec les objectifs internationaux de lutte contre le réchauffement climatique. Elle apportera des avantages économiques significatifs.

Cette inauguration symbolise la volonté du gouvernement de tenir les engagements qu’il a pris tout en sachant que les Comores montrent la voie en matière de transition énergétique dans la région, tout en contribuant activement à la lutte contre la pollution. Les centrales solaires sont sur le point de devenir un « symbole concret » de l’engagement du pays en faveur de l’énergie propre et plus durable à tous.

« La construction de centrale photovoltaïque dans notre pays est la traduction de la volonté du gouvernement de respecter les engagements internationaux qui, dans le cadre de l’accord de Paris sur le climat et de la Convention Cadre des Nations Unies  sur les changements climatiques encourage la diminution des gaz à effet de serre au niveau mondial », a déclaré le président Azali Assoumani. « Bien que les émissions de ces gaz soient limitées dans notre pays, nous nous faisons l’honneur de contribuer à l’effort international de lutte contre le réchauffement climatique », a-t-il ajouté.

Selon le chef de l’État, le gouvernement a mis en œuvre une politique tournée vers les énergies renouvelables dont le photovoltaïque et la géothermie pour la production de l’électricité. 

Djanamali Said Abdou (stagiaire)

Le coordonnateur résident du système des Nations-unies, Tsok James  Bot et Fakridine Mahamoud, ministre comorien des affaires étrangères par intérim, se sont réunis, hier mercredi, pour faire le bilan de 2024 et le plan de travail annuel 2025. Cette rencontre entre dans le cadre du renforcement de la coopération Comores et le système des Nations-unies. C’était aussi l’occasion de procéder à la signature du plan de travail annuel (PTA) 2025.

Les Comores et le système des Nations-unies continuent d’œuvrer pour renforcer leur coopération de longues dates. Le ministre intérimaire des affaires étrangères, Fakridine Mahamoud et le coordonnateur résident du système des Nations-unies, T. James Bot ont signé, mercredi dernier, le quatrième plan de travail annuel 2025 pour le plan-cadre de coopération des Nations-unies pour le développement durable 2022-2026. Ce plan de travail annuel 2025 prévoit la réalisation de 254 activités, nécessitant un financement global de 34 millions de dollars dont 26 millions sont déjà mobilisés. Toutes les activités prévues dans ce PTA 2025 contribuent à la réalisation des objectifs du PCE 2030, au plan de relance 2022-2026.

Le coordonnateur résident du SNU, T. James Bot a passé en revue le bilan des différentes réalisations clés du SNU au cours de 2024. Il s’agit, entre autres, la mise en place et renforcement des aires marines protégées, la construction d’un laboratoire national de contrôle qualité de l’eau et d’analyses hydrogéologiques des ressources en eau, construction des infrastructures ( forage et citernes) pour accroître la résilience des installations d’approvisionnement en eau, sensibilisation des opérations économiques sur les importations et les exportations dans le cadre de la Zlecaf, installation des serres pour la multiplication des semences.

Des projets de grande envergure

Les deux parties ambitionnent de lancer plusieurs chantiers, notamment la mise en réserve de 500 Ha de récifs coralliens, le travail décent dans l’économie bleue ou encore le développement de moyens de subsistance alternatifs pour les communautés mobilisées dans les aires marines protégées, la réalisation de nouvelles infrastructures résilientes d’approvisionnement en eau potable au profit d’au moins cinquante localités, la mise en place de systèmes d’alerte précoce et d’un paquet d’instruments de réduction des risques de catastrophes au profit des enfants, le renforcement de la production locale, de l’entreprenariat agricole, de l’entreprenariat des femmes et des personnes en situation d’handicap ou encore la construction d’un laboratoire in vitro de bananiers, la facilitation de l’accès des petites et moyennes entreprises comoriennes au marché de la ZLECAf, la promotion du leadership féminin et le renforcement des mécanismes de dialogue social sur les questions liées au genre, au handicap et aux soin, le soutien à une meilleure gestion des déchets médicaux et dangereux, la préparation du 5ème recensement général de la Population et de l’Habitat et la réalisation du recensement général agricole, l’appui à l’opérationnalisation de la nouvelle carte sanitaire, la réalisation de l’étude sur le recensement biométrique à vocation d’état civil, le développement de la politique migratoire.

« Le succès de nos efforts repose sur notre capacité à conjuguer nos ressources, nos compétences et notre énergie. Notre partenariat représente un levier essentiel pour relever ce défi », a déclaré le Coordonnateur résident du Système des Nations Unies aux Comores, T. James Bot. Ce dernier a rappelé la nécessité d’intensifier les échanges pour maintenir un suivi et une programmation alignés sur une approche inclusive, rendre opérationnel le Dispositif de suivi du Plan Comores Emergent pour favoriser une meilleure coordination entre les parties prenantes nationales et internationales et assurer l’intégration du PTA 2025 dans le Plan d’Action gouvernemental et les plans des départements ministériels concernés.

Abdoulandhum Ahamada