ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

Samedi dernier, au ministère de la santé, la représentante de l’Unicef aux Comores a remis à la ministre de la santé Loub Yakouti Zaidou,  un lot de matériels pour la lutte contre le choléra en présence d’autres partenaires de santé telles que la croix rouge et l’OMS. Plus d’une centaine de familles bénéficieront de ce lot.

Bien que la prise en charge des malades et la progression du choléra semble maîtrisée, les efforts des autorités sanitaires continuent de s’accentuer. Samedi dernier, la représentante de l’Unicef aux Comores à remis un lot de matériels pour la lutte contre le choléra à la ministre de la santé Loub Yakouti Zaidou en présence d’autres partenaires de santé aux Comores.

Il s’agit d’une aide destinée premièrement aux familles des personnes atteintes du choléra et des voisins aux alentours, mais également aux  mosquées et aux  écoles. Dans ce lot d’équipements, on trouve, entre autres, un sceau avec des médicaments préventifs, des gels et de désinfectants pour chaque famille.

Cette initiative consacrée aux familles des victimes de cette maladie est encouragée par le fait qu’elles sont les premières qui  risquent d’être touchées, contaminées par cette épidémie.

« Le choléra est une maladie des mains sales qui nécessite d’agir très rapidement pour son contrôle. Le ministère voulant agir rapidement en envoyant des équipes de désinfectant, ce que nous allons apporter c’est que cette équipe soit accompagnée par un chargé de communication qui va sensibiliser  les familles, engager  les familles sur les mesures préventives », a déclaré la représentante de l’Unicef aux Comores

« Et pour se faire, il faut que les familles aient les moyens d’où ces kits : seaux avec couvercle et robinet, comprimés pour purifier l’eau à domicile, des savons pour se laver les mains et expliquer aux familles comment préparer une solution de réhydratation orale pour les personnes atteintes afin de calmer sa situation avant de se rendre à l’hôpital le plus proche », a-t-elle ajouté.

Ces dispositions entrent dans la campagne du ministère de la santé qui est de contenir et mobiliser cette maladie le plus vite possible. Pour Loub Yakouti Zaidou,  les choses se présentent bien car malgré quelques cas positifs de plus, ils répondent tous favorables au traitement.

« Comme vous le savez des sensibilisations sont faites dès les premiers cas déclarés. Aujourd’hui, l’Unicef nous remet ce lot surtout pour les familles touchées et les endroits où il y a le plus de cas. C’est une première aujourd’hui mais d’autres équipements vont arriver si besoin. Les choses s’améliorent très bien. Malgré de nouveau cas, tout le monde se présente mieux que ce soit à Samba ou à Mohéli », a fait savoir la ministre de la santé.

Inmadoudine Bacar

En présence de la ministre de la santé, le projet Compass a remis officiellement des équipements et matériels médicaux, équipements anthropométriques et matériels de stimulation de la petite enfance aux autorités sanitaires de Ndzuani.

Plusieurs autorités sanitaires, insulaires et communautaires ont répondu présents à la cérémonie de remise de matériels sanitaires à la direction régionale de la santé à Anjouan.

Trois types de lots de matériels ont été remis à la direction régionale de la santé de Ndzuani. Il s’agit des équipements et matériels médicaux visant à améliorer la qualité des prestations de soins de santé dans les formations sanitaires de base : centre de santé de district et poste de santé, des équipements et matériels anthropométriques pour renforcer le suivi de la croissance et du développement des enfants au niveau communautaire, et des équipements et matériels de stimulation de la petite enfance pour supporter l’opérationnalisation des espaces physiques de bien-être en cours de construction. 

« L’utilisation judicieuse et entretenue de ces équipements et matériels permettra au personnel de santé d’offrir des soins de qualité aux malades. L’épanouissement cognitif, social, émotionnel et créatif des enfants sera également accompagné grâce à ces équipements et matériels dans les communautés bénéficiaires », explique le projet Compass.

A noter que le projet Compass a comme objectif d’améliorer l’utilisation de soins de santé primaires de qualité aux Comores. Les consultations des femmes enceintes et les accouchements assistés par du personnel de santé qualifié ont augmenté depuis le début du projet.

Zena Nailane

Le ministère de la santé bénéficie d’un projet de construction de centre de dialyse à Fomboni-Mohéli. Un don offert par le Croissant-Rouge des Emirats Arabes Unis pour faciliter les patients de l’île de Mohéli. Hier jeudi, le gouvernement comorien avec les autorités émiraties ont inauguré ce centre de dialyse au centre hospitalier régional de Mohéli.

Dans le cadre de la coopération des Comores et des Emirats Arabes Unis, un centre de dialyse a été construit à Mohéli. Un don offert par le croissant-rouge des Emirats Arabes Unis, à travers la présidente d’honneur Fatuma Binti Moubarak.

En effet, ce centre est composé d’une grande salle de 8 lits complets de dialyse et une autre salle de soins pour les malades vivant avec les pathologies telle que l’hépatite. Cependant, le gouvernement comorien avec les autorités émiraties ont, hier jeudi, inauguré officiellement, ce centre de dialyse au centre hospitalier régional de Mohéli. Et Oubeid Albalouchy, président de la délégation du croissant-rouge émirati de souligner que « ce centre de dialyse permet de faciliter les habitants de Mohéli qui n’auront pas les moyens de se déplacer à l’étranger pour aller se soigner ».

Une déclaration soutenue par le secrétaire général du ministère de la santé, Aboubacar Said Anli, soulignant que ce centre facilite les patients ayant une insuffisance rénale et qui ne peuvent pas se rendre à Moroni. « Ce centre de dialyse possède 6 salles avec une capacité d’accueil de huit lits. Une salle de soins, de dialyse et un personnel qualifié. Il contient un équipement moderne pour occuper les malades ayant une insuffisance rénale. L’ouverture de ce centre est un soulagement pour les patients qui ne peuvent pas aller à Moroni », a déclaré le secrétaire général du ministère de la santé.

Pour le chef de l’Etat, Azali Assoumani, ce centre entre dans le cadre de la coopération entre les Comores et les EAU pour renforcer le système de santé des Comores. « L’inauguration de ce centre entre dans le cadre de nos relations avec les EAU. Et espérons inaugurer un autre centre de dialyse à Anjouan », a promis le président Azali. 

Abdoulandhum Ahamada

Le ministère de la santé, avec ses partenaires techniques et financiers, a lancé officiellement, vendredi dernier, le tableau de bord du programme élargi pour la vaccination (PEV) aux  Comores. Ce tableau de bord (vida) permet de collecter, stocker et visualiser les données relatives à la vaccination, en temps réel, de tous les 17 districts sanitaires des Comores.

Depuis 2021, le ministère de la santé travaille pour adopter un tableau de bord des données sur les activités de la vaccination. Un logiciel qui identifie toutes les activités exercées par tous les districts sanitaires des Comores. Vendredi dernier, ce tableau de bord (vida) est officiellement lancé, à l’hôtel Golden Tulip.

Vida permet de collecter, stocker et visualiser les données sur les activités de vaccination des 17 districts sanitaires des Comores. Le secrétaire général du ministère de la santé, Aboubacar Saïd Anli fait un rapprochement, de ce tableau de bord à celui d’une voiture. Pour lui, le chauffeur doit consulter le tableau de bord pour chaque minute et chaque seconde.

« Ce tableau de bord vient de renforcer le système sanitaire déjà établi par le ministère de la santé et du PEV. Ce tableau de bord effectue la vue générale, le suivi programmatique et le suivi des recommandations, et autres. Toutes les activités de vaccination effectuées dans quel district sanitaire seront envoyées automatiquement au siège du PEV, à travers ce VIDA. C’est comme un tableau de bord d’une voiture, le chauffeur doit le consulter pour chaque minute et chaque seconde », a expliqué le secrétaire général, Aboubacar Saïd Anli.

« Vida donne une fiabilité des données sur les activités vaccinales, à temps réel. C’est une réponse aux problématiques de la santé et un contrôle des activités sanitaires chez les enfants », a-t-il précisé.

Abdoulandhum Ahamada

Alors que les hôpitaux sont pris d’assaut, notamment par des cas de grippe, fièvre et toux, les autorités sanitaires indiquent qu’aucune nouvelle maladie n’est encore détectée.  Le ministère de la santé recommande donc à la population d’observer les gestes barrières pour éviter le maximum de contamination.

Les centres hospitaliers et districts sanitaires sont débordés par des patients atteints par une forte grippe. Des files d’attente interminables dans les services d’urgences, des patients obligés d’écumer les hôpitaux pour être pris en charge.

Selon les autorités sanitaires, les patients présentent une grippe tantôt avec fièvre et de la toux, tantôt avec une gastro-entérite fébrile avec des gouttes épaisses positives. Le ministère de la santé souligne, par ailleurs, que la nature de cette maladie n’est pas officiellement connue.

Des analyses et des prélèvements d’échantillons sont en cours. La population est recommandée par les acteurs de la santé, à prendre en considération toutes les mesures barrières pour éviter la contamination.

« Pour se protéger et protéger les familles, nous recommandons impérativement d’observer les gestes barrières (lavage des mains, port de masque, etc) pour éviter au maximum la contamination », a-t-on préconisé.

Et de préciser : « nous tenons à rassurer la population que des dispositions sont prises pour identifier via des prélèvements, l‘origine de ce phénomène inhabituel ». Contacté au téléphone par Al fajr pour recueillir son avis, Dr Halidi, un des responsables du programme Palu, a affirmé qu’il ne s’agit pas du « paludisme » bien que les signes soient similaires.

« Ce n’est pas du paludisme. Sur 100 patients atteints de cette maladie, 3 personnes ont été dépistées positives au paludisme. Mais, s’il s’agit réellement du palu, seul le ministère de la santé est habilité à faire la déclaration officielle. Or, les signes de cette maladie sont similaires au palu », a confirmé Dr Halidi.

Le ministère conseille à la population de concourir uniquement à un traitement symptomatique à base de fortifiants et des antalgiques, en attente de confirmation.

Abdoulandhum Ahamada

À l’occasion de la journée mondiale de Lutte contre le Sida prévue le 1er décembre prochain, une semaine de campagne de sensibilisation et de dépistage est lancée  vendredi dernier  au siège de  la fédération des clubs Anti-sida (FCAS) en présence des ONG et différents partenaires.

Comme chaque année, la journée mondiale contre le Sida est organisée chaque 1er décembre dans le monde entier. Elle s’inscrit dans le cadre de manifestations, de soutien aux personnes vivant avec le VIH et elle commémore les victimes de maladies liées au Sida.

Elle s’inscrit  aussi dans la stratégie mondiale de l’Onusida 2021-2026 qui a pour objectif de réduire les inégalités qui sont à l’origine de l’épidémie de Sida et à donner la priorité aux personnes qui n’ont pas encore accès aux services vitaux de lutte contre le VIH.

Pour Allaoui Saïd, le Sida est bien là. Bien que ces dernières années, on ne voit plus les stands de dépistage ni de sensibilisation, c’est peut-être dû aux manques de moyens ou de personnel mais la maladie est bien aux Comores. « Nous espérons des Comores d’ici 2030 avec aucun cas de SIDA, vu les efforts de la société civile et du gouvernement. Et donc nous rappelons à la jeunesse comorienne qu’être en bonne santé c’est important, et que le Sida est une maladie comme d’autres. De ce fait tous les comoriens doivent profiter de cette semaine pour dépister afin d’avoir les précautions nécessaires pour éradiquer cette maladie », a-t-il appelé.

Cette année, à l’occasion de cette journée de lutte contre le Sida, aux Comores plusieurs activités sont prévues pour une durée d’une  semaine à compter du 25 novembre, notamment la cérémonie de lancement des opérations à la place de l’indépendance, des stands de dépistage à la plage d’Itsandra pour le 26, une caravane de sensibilisation dans les marchés de Moroni, enfin des séances de dépistage et de sensibilisation au sein des Universités du pays prévus pour le 30 de ce mois.

Quant au président de la fédération des clubs Anti-sida, Houssami Allaoui, c’est un privilège de pouvoir compter sur des partenaires et la société civile afin de mener à bien ce combat de lutte. « On lance officiellement la semaine de dépistage contre le sida à compter de ce jour du 24 novembre. Nous remercions nos partenaires AFRIYAN, ASCOBEF ainsi que tous les autres, d’être présents avec nous et de nous accompagner dans cette lutte », a-t-il exprimé.

Inmadoudine Bacar (stagiaire)

Après un mois de travaux, l’association comorienne contre le cancer chez la femme (ACCF) a organisé samedi dernier une marche à Moroni pour la clôture de la campagne « Octobre rose ». L’objectif de l’Accf, est de sensibiliser la femme comorienne au dépistage précoce surtout qu’il y a beaucoup de carences de matériaux requises pour les soins nécessaires à la chimiothérapie aux Comores.

Comme dans de nombreux pays, Octobre est synonyme de campagne de sensibilisation au cancer du sein. Aux Comores depuis 2019 l’Accf demeure le porte-drapeau de ce combat. Il s’agit d’une campagne de communication née en France et qui a pour but de sensibiliser les femmes au dépistage du cancer de sein et la collecte de fonds pour les recherches sur la prise en charge des malades.

Pendant tout le mois d’Octobre, nombreuses activités ont été organisées dans  différentes villes dans l’ensemble du pays, notamment des déplacements dans les localités pour la sensibilisation au dépistage, une conférence liée à la prise en charge des malades ainsi que des consultations à prix réduits…

L’objectif de l’Accf, est de sensibiliser la femme comorienne au dépistage précoce surtout qu’il y a beaucoup de carences de matériaux requises pour les soins nécessaires à la chimiothérapie aux Comores.

À commencer par les établissements hospitaliers et le personnel qualifié pour ces cas de maladies. « Vu la situation difficile que traverse le pays, le citoyen lambda ne disposant pas des moyens pour se rendre dans l’île voisine n’en parlons plus d’aller ailleurs pour un traitement pourtant nous ne sommes pas un pays pauvre, on doit juste se prendre en charge nous-même », a indiqué Mme Zahara Abdallah, présidente et cofondatrice de l’Accf.

Par la même occasion, elle lance un appel d’aide au ministre de la santé qui milite pour cette cause. « Nous demandons à ce qu’un service de lutte contre le cancer de seins soit intégré dans le centre hospitalier d’El-maarouf, que des jeunes infirmiers et  médecins spécialistes soient formés pour la prise en charge de ces cas, l’ouverture d’un centre d’Oncologie, un siège de bureau de  l’Accf  au sein même de l’hôpital, nous sollicitons aussi l’aide des psychologues et de  sociologues pour accompagner la femme comorienne à lutter contre le  cancer de seins », appelle la présidente de l’Accf.

Cette dernière n’a pas manqué de souligner l’implication du gouvernement plus particulièrement le ministre des affaires étrangères pour ses promesses en vue d’accompagner cette lutte. « Nous ne voulons pas des paroles uniquement, mais que les actions s’en suivent », a-t-elle conclu. 

Inmadoudine Bacar (stagiaire)

La stérilité du couple comorien pose un réel problème sanitaire public et conjugal. Face à cela, Dr Saïd Ali Abdoulkader, gynécologue obstétrique s’installe à Anjouan pour porter des solutions au couple stérile. Il s’agit de la fécondation in vitro (FIV), à l’hôpital polyclinique spécialisée médicale, à Mutsamudu Anjouan, dont 10 couples ont déjà commencé leur premier test.

Dr Saïd Ali Abdoulkader, gynécologue obstétrique, diplômé de la faculté de médecine à Dakar s’installe à Ndzuani pour sauver les couples qui n’arrivent pas à donner des enfants. Soit à cause de la femme qui peut avoir des trompes bouchées, de problème d’ovulation, entre autres.

Soit à cause de l’homme qui peut lui aussi avoir des spermatozoïdes en faible quantité ou peu mobile. A noter que la fécondation in vitro (FIV) est une technique de procréation médicale permettant la fécondation de l’ovocyte par le spermatozoïde en laboratoire. L’opération de fécondation in vitro se déroule à l’hôpital polyclinique, spécialisée médicale, chirurgicale et FIV, Mutsamudu-Anjouan.

Lors d’un entretien téléphonique hier, le gynécologue obstétrique a démontré tout le processus de fécondation jusqu’à son terme d’accouchement. Selon lui, même si le mécanisme est coûteux (avec 3.500.000 kmf) mais, la femme aura 30 à 90% de chance de réussite en fonctions de plusieurs critères.

« Le spermatozoïde est injecté dans l’ovocyte et l’embryon est formé. Après 3 jours, l’embryon est transféré dans l’utérus de la femme. Ainsi, le coût est de 3.500.000 kmf pour l’analyse, médicaments, transfert de ou des embryons. Et la suite est réservée à Dieu, qui décide tout. Le suivi est assuré par sage-femme ou par le gynécologue en personne », a-t-il expliqué.

Pour confirmer le processus de la fécondation in vitro, dix femmes ont déjà débuté le mécanisme, selon Dr Saïd Ali Abdoulkader. « On vient de commencer le processus avec un test de 10 couples, le mois d’octobre 2023. La grossesse dure, en effet, 9 mois. Le nouveau-né répondra aux critères physiques et mentaux d’un être humain, né naturellement. Il ressemblera donc à ses parents. J’ai une équipe de 15 personnes : sages-femmes, anesthésistes, infirmiers, kinésithérapeutes, pédiatres, techniciens de laboratoire », a-t-il confirmé. 

Abdoulandhum Ahamada

Les Comores font partie des pays à risque accru de l’infection à VIH parmi les populations clés par des pratiques à risque. Toutefois, avec une prévalence de 0.025%, selon l’enquête VIH 2003, les Comores figurent parmi les pays faiblement touché par le VIH/SIDA corroboré par les données Spectrum 2021 donnant une prévalence de 0,03% chez les 15-45 ans. Sur ce, la direction de lutte contre le Sida (DLS) annonce 15 nouveaux cas du VIH entre janvier à octobre 2023 contre 18 en 2022.

Au cours de deux dernières années et demies, la coexistence entre le Sida et la Covid ont accru la menace sur la riposte mondiale du VIH et ont perturbé les services de santé dans une grande partie du monde. Les Comores font partie des pays où l’on constate un risque accru de l’infection du VIH parmi les populations clés par des pratiques à risque. Cependant, la direction de lutte contre le Sida (DLS) annonce les données statistiques des cas du VIH de 2022 et de 2023. En 2022, le nombre de personnes vivant avec le VIH sous ARV était de 96 avec 44 hommes et 52 femmes. Le nombre de TS et HSH connus sous AVR était respectivement de 0 et 3. Et du janvier au 24 octobre 2023, les Comores enregistrent 15 nouveaux cas positifs du VIH contre 18 en 2022.

Pour rappel, de janvier à août 2023, 9 nouveaux cas positifs du VIH ont été enregistrés dans la direction de lutte contre le sida. Et du mois d’août à octobre, six nouveaux cas sont enregistrés.

Selon les estimations Spectrum, le nombre de PVVIH (adultes et enfants) est estimé à 143 personnes en 2022. Sur une estimation de 143 PVVIH attendues, 96 étaient diagnostiquées, soit 67%. En 2022, 2 577 cas d’IST dans l’ensemble des trois îles dont 34,34% contre 3334 cas en 2011. Et 10312 personnes dépistées en 2011 contre 43894 en 2022. Selon l’Issu, sur un total de 18 nouveaux patients du VIH recensés en 2022, un nouveau décès a été enregistré. Alors, le pays est donc caractérisé par une épidémie de type faible dans la population générale, mais les résultats des enquêtes ont montré une prévalence élevée du VIH dans les groupes vulnérables qui sont aussi exposés aux IST.

Abdoulandhum Ahamada

Créée en novembre 2022, Diaspora Santé Comores est une association composée de professionnels de santé, intervenant auprès des comoriens résidant en France et aux Comores dans le cadre de la promotion de la santé. Du 20 octobre au 5 novembre 2023, l’association fait un planning d’actions de sensibilisation, de dépistage du diabète et des missions écoles dans plusieurs localités du pays.

Aux Comores, le diabète est en constante progression, ces dernières années, touchant en 2021, 12,3% de la population. Face à cela, l’association Diaspora Santé Comores mène des actions pour lutter contre cette maladie.

Établissant un planning d’actions, une délégation des professionnels de santé de l’association, Dr Carvalho, endocrinologue et Dr Saïd, médecin généraliste, séjournent aux Comores du 20 octobre au 5 novembre 2023 pour mener des actions de sensibilisation, de dépistage du diabète et des missions dans les écoles.

A noter que du 22 au 23 octobre, 194 personnes dont 116 à Salimani Itsandra et 78 à Babadjani Hamahame ont d’ores et déjà été dépistées. Selon la présidente de l’association, Sitty Ahamada, l’association envisage de dépister trois localités, dont Duniani Mbudé, Malé Badjini et Mdé Bambao. Et une mission école : sensibilisation hygiène alimentaire et dentaire, et activité physique sera organisée à Ikoni.

Selon le sénégalais, Dr Carvalho, endocrinologue, Diabète Santé Comores favorise le partage d’expériences et va dans les zones où l’accès aux soins est difficile. « Face à la progression du diabète aux Comores, nous organisons des descentes sur terrain pour visiter les villes et villages comoriens. Nous organisons des consultations médicales, des dépistages du diabète. Nous voyons l’état de santé des patients comoriens. Nous collaborons avec le CHN El-Maarouf, des associations concernées (ACLD et associations comoriennes du diabète et de nutrition). Le but est d’aller dans les zones où l’accès aux soins est difficile », a-t-il expliqué.

Le diabète est une maladie chronique qui touche, aujourd’hui, plus de 537 millions de personnes dans le monde (une personne sur 11). En 2021, le diabète a tué 6,7 millions de personnes, soit 1 mort toutes les 48 secondes. 

Abdoulandhum Ahamada