ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

Une épidémie au virus Marburg a été déclarée, le 21 mars dernier à Tanzanie dont 8 cas, il y a 5 décès. Et l’Union des Comores échange beaucoup avec la Tanzanie sur plusieurs secteurs, notamment commercial et sanitaire. Pour lutter contre les conséquences de ce fléau social, la direction générale de la santé (DRS) de Ngazidja a convoqué, hier lundi, les médecins-chefs et les personnes ressources pour une réunion d’information et de sensibilisation sur les enjeux liés à la maladie.

Après la Covid-19, le virus Marburg fait rage à Tanzanie, en ce début de l’année 2023. Sur 8 cas de contamination, 5 décès sont enregistrés auprès des autorités sanitaires. Face à ce fléau, les Comores sont en alerte, et est dans l’obligation de se  préparer à une éventuelle importation des cas. C’est puisque le pays fait des échanges, notamment commerciaux et sanitaires avec la Tanzanie.

À cet effet, en délimitant les conséquences à une telle maladie à l’intérieur du pays, la direction générale de la santé (DRS) travaille en arrache-pied avec les autorités compétentes du secteur de la santé. Ce fut, une réunion d’information et de sensibilisation a eu lieu, hier lundi, dans les locaux de la DRS de Ngazidja. La rencontre s’est déroulée entre les responsables de la DRS et les médecins-chefs ainsi que les districts sanitaires. Les discussions ont été axées sur « la pathogène du virus », « son mode de transmission », et « sa symptomatologie clinique ».

Selon les autorités sanitaires, cette nouvelle épidémie connait sa contamination rapide causée par « un contact direct » avec les individus atteints du virus. « Le virus Marburg est contagieux comme la Covid-19. C’est en entrant en contact (par voie de rapport sexuel, en serrant les mains, les salives, entre autres) avec les personnes atteintes de la maladie. En général, sur 88% de contagion, le patient ne peut pas survivre », ont souligné les spécialistes en épidémiologie.

Abdoulandhum Ahamada

 

 

Les Comores, à l’instar des autres pays du monde, ont célébré, vendredi dernier, la journée mondiale de lutte contre la tuberculose. Une journée de prise de conscience du grand public aux conséquences sanitaires, sociales et économiques dévastatrices de cette maladie évitable. Le thème retenu cette année :  » Oui ! Nous pouvons mettre fin à la tuberculose « . Selon le rapport de 2022, le pays a atteint un taux de 60% en matière de dépistage de la maladie, or que le taux doit être inférieur à 70%.

Vendredi 24 mars dernier, les Comores ont célébré la journée mondiale de lutte contre la tuberculose. Les acteurs de la santé ont pris part à cet événement pour attirer l’attention du public sur les problèmes liés à la santé, à la vie sociale et à l’économie dévastatrice de la tuberculose. Sous le thème : « Oui ! Nous pouvons mettre fin à la tuberculose  » qui vise selon, la ministre de la santé, Loub Yakouti Zaidou, à aspirer l’espoir et à encourager un leadership de haut niveau avec les investissements accrus, une adoption plus rapide de nouvelles recommandations de l’Oms. Pour l’heure, la ministre de la santé appelle à tous les acteurs sanitaires à sensibiliser et informer la population pour une adoption des comportements sûrs pour lutter contre la maladie. « Notre ministère et nos techniciens s’accordent à intensifier et à renforcer les activités de sensibilisation et de plaidoyer pour amener d’une part, la population à adopter des comportements sûrs, permettant d’éviter la tuberculose, et d’autre part, les autorités nationales, à s’engager davantage dans la lutte contre cette maladie », a lancé la ministre.

En mettant fin à la tuberculose, selon la ministre Loub Yakouti Zaidou, il faut s’adapter à la stratégie DOTS (cela veut dire que la maladie doit être suivie par un agent de santé dans la prise de médicaments antituberculeux). « Pour renforcer l’idée de mettre fin à la tuberculose, la stratégie DOTS est le pilier fondamental pour atteindre nos objectifs en matière de lutte contre cette maladie. Le DOTS est une stratégie recommandée par l’Oms et dont notre pays y adhère. Elle repose sur la volonté politique des gouvernants concernant le financement et l’organisation, le dépistage, le traitement normalisé avec surveillance et soutien des parents, une logistique pharmacologique efficace et l’évaluation constante de la situation. Le but est d’éviter le développement de bactéries Multi résistantes aux antibiotiques dû à des traitements anarchiques », a-t-elle préconisé.

En matière de dépistage, le rapport 2022 indique un taux de 60% dans notre pays, or que le taux doit être inférieur à 70%. La raison pour laquelle, la ministre de la santé interpelle le PNLT doit multiplier leurs efforts en dépistage. « Le PNLT doit doubler d’efforts pour que notre pays reste dans les normes internationales en matière de dépistage de la tuberculose. Quant à la prise en charge de nos malades, le taux de guérison est de 92% sur un objectif mondial préconisé à plus de 85%. Pour prévenir la tuberculose grave chez l’enfant, la vaccination par BCG dès la naissance doit être obligatoire pour baisser le nombre des cas, briser la chaîne de contamination et diminuer le risque de propagation du bacille de koch », a-t-elle recommandé.

Pour Dr Nassuri Hamada, délégué par la représentante de l’Oms, a souligné les progrès réalisés par l’Oms dans la région africaine pour réduire le taux de décès dus à la tuberculose. « L’Oms dans la région africaine est désormais en passe de parvenir à une réduction de 35% des décès dus à la tuberculose : le nombre de décès dus à la tuberculose a diminué de 26% entre 2015 à 2021. Sept pays ont réduit de 35% le nombre de décès depuis 2015 », a-t-il noté. 

Abdoulandhum Ahamada

La 3ème réunion du comité de pilotage du projet d’appui à la mise en place et à l’opérationnalisation de l’assurance maladie généralisée a eu lieu en fin de la semaine. Cette rencontre a réuni les ministères de la santé, de l’intérieur, de l’emploi, des finances et de l’ambassade de France, la CNSPS. C’était pour valider la programmation des activités prévues pour l’année 2023, surtout dans le cadre du lancement du test pilote des prestations de l’assurance maladie.

Il s’agit d’un projet devant permettre au pays de maintenir ou d’élargir l’accès au service de santé essentiel, à la protection financière et à promouvoir la couverture sanitaire universelle en tant que concept unificateur de l’action sanitaire mondiale.

Cette troisième réunion du comité de pilotage est axée sur les activités à lancer en 2023. Selon le ministre de l’emploi, la CNSPS aura besoin de moyens de transport dans ses 3 directions pour mener à bien tout le travail de terrain qui l’attend. « L’idée de lancer une phase de test sur des zones géographiques, avant la généralisation de la prise en charge des soins à toute la population, est primordiale. C’est un bon moyen de voir les lacunes et les améliorations à prendre en compte pour assurer un démarrage effectif de l’assurance maladie généralisée », a déclaré Djanffar Salim Allaoui ministre de l’emploi de la jeunesse et sports.

Et de rappeler que « le rôle du ministère du travail est d’assurer la protection sociale de l’employé, notamment en cas d’accident du travail ou d’arrêt maladie. C’est une mission qui lui est sans équivoque dévolue. Autrement dit et pour être clair, la tutelle du programme de l’assurance maladie généralisée revient au ministère du Travail ».

Dans son allocution, le ministre de l’emploi a fait savoir qu’en vertu des principes de solidarité et d’équité, un système de pourcentage s’impose donc pour fixer la part de cotisation de chacun de ces 2 assurés. « Il me semble par conséquent plus judicieux de prélever, par exemple, 2% des ressources mensuelles, de sorte que le premier assuré aura l’obligation, et non la faculté, de payer 4 000 francs, et le second 1 000 francs. Une meilleure conformité à la loi suppose, à mon sens, que les cotisations soient proportionnelles aux ressources des assurés », a-t-il expliqué. 

Abdoulandhum Ahamada

Le ministère de la santé avec le Croissant-rouge comorien et le Dar al iftah ont, hier jeudi, à Moroni, rencontré certains prêcheurs (hatub) de différentes régions de Ngazidja. Le but de cette rencontre est d’exhorter les chefs religieux à sensibiliser la population sur la prise des doses de vaccin contre la Covid-19. Les prêcheurs ont promis de transmettre le message à la population afin de lutter contre la propagation du virus.

À travers le programme CDC Africa sauvé des vies et moyens d’existence, une rencontre entre le ministère de la santé, le Croissant-rouge comorien et les chefs religieux a eu lieu, hier, aux locaux du Dar Al iftah. La réunion s’est axée sur les méthodes de sensibilisation pour la vaccination contre la Covid-19. En effet, certains chefs religieux sont appelés à convaincre les citoyens dans les lieux de cultes, les cérémonies religieuses, et autres.

« La vaccination de routine est toujours en cours de réalisation. 48 sites sanitaires sont réservés à la vaccination de la population. À travers ce programme CDC Africa sauvé des vies et moyens d’existence (SLL, en anglais), nous devons intensifier la campagne de sensibilisation de citoyens. Raison pour laquelle nous exhortons les chefs religieux à soutenir cette initiative afin de mettre en sécurité la vie de la population », indique Ahamada Sabouanta, cheffe du projet SLL/Crec Africa CDC et Mastercard.

Selon elle, les prêcheurs sont les mieux écoutés dans le pays, ils ont la facilité de transmettre le message. Ils peuvent sensibiliser la population dans les mosquées, les cérémonies religieuses, sur la prise des doses de vaccin contre la Covid-19. 

Et le secrétaire général du Muftorat, Ismael Aliamana de promettre l’organisation des cours pédagogiques liés à la santé, plus précisément, à la vaccination contre la Covid. « Nous avons le devoir de sensibiliser la population sur une telle maladie. Alors, interpeller les gens à se faire vacciner est un acte de bienfaisance. Nous allons organiser des prêches spécifiques sur le vaccin contre le Coronavirus » a-t-il annoncé. 

Abdoulandhum Ahamada

La semaine dernière, l’Ong Santé Diabète a organisé, à Mutsamudu (Anjouan), quatre jours d’atelier de formation basé sur « la prévention, diagnostic et la prise en charge du diabète non compliqué ». Le thème abordé était « formation décentralisée du personnel-soignant des postes de santé ». Selon le constat fait par les médecins aux centres hospitaliers, plusieurs patients diabétiques prennent des médicaments traditionnels avec les conséquences qui peuvent en découler.

Face à la menace des problèmes et complications causés par le diabète, l’Ong Santé diabète multiplie sa campagne de sensibilisation de la population comorienne. La semaine dernière, un atelier de formation de quatre jours, a eu lieu à Mutsamudu (Anjouan) sur la formation décentralisée du personnel-soignant des postes de santé. La formation est axée sur la prévention, diagnostic et la prise en charge du diabète non compliqué.

« Quatre jours de formation sur les techniques d’accueil des patients diabétiques et la sensibilisation des patients qui prennent des médicaments traditionnels. Selon un constat fait dans les centres hospitaliers, plusieurs patients préfèrent les médicaments traditionnels or qu’ils ne sont ni analysés ni diagnostiqués », a expliqué Dr Nousrati Ben Ali.

Et elle de poursuivre : « on ne connaît pas les bénéfices de ces médicaments. Les antidiabétiques sont connus par ses dosages appropriés. Et les femmes enceintes possèdent des complications causées par le diabète gestationnel. C’est pourquoi on organise le dépistage massif de la population (par les infirmiers et les médecins)».

De son côté, Dr Ansuffdine précise que l’objectif de cette campagne de sensibilisation est de réduire « le taux de sucre entre 3% sur 1000 patients diabétiques d’ici 2026 ». « Nous devons combattre le diabète dans toutes ses formes. Les médecins pourront sensibiliser les enfants et les enseignants dans les milieux scolaires. Chacun doit contribuer à sa part de responsabilité pour que le pays soit épargné par la gravité de cette maladie », a-t-il dit. 

Abdoulandhum Ahamada

Du mardi 7 au vendredi 10 février 2023, la direction générale contre la maladie avec l’Ong santé diabète organisent, à Moroni, une formation destinée aux professionnels de santé. C’est à travers le projet intitulé, « consolider la place et le rôle de la société civile dans un réseau multi-acteurs afin d’améliorer la prévention, la prise en charge et l’accompagnement des personnes atteintes du diabète aux Comores », mis en œuvre pour 2020-2023.

À Ngazidja, 24 professionnels de santé participent à un atelier de formation de diabétologie. Suivant la stratégie nationale de lutte contre le diabète, la direction générale de la lutte contre la maladie en collaboration avec l’Ong santé diabète organisent un atelier de formation des professionnels de santé en Union des Comores. Sur l’ensemble des 3 îles, 16 sages-femmes, 30 infirmiers, 24 PPE et 4 représentants du ministère de la santé ont été répertoriés pour bénéficier de cette formation.

À Ngazidja, du mardi 7 au 10 février 2023, 24 professionnels de santé participent à une formation de diabétologie. L’objectif est que les professionnels de santé, notamment les sages-femmes et infirmiers des structures de première référence de Ngazidja, de Ndzuani et de Mwali, aient des connaissances sur la prévention, le diagnostic précoce et la prévention de complications.

Selon les responsables de l’Ong santé diabète, cette initiative permet de renforcer les activités de sensibilisation (alimentation, activités physiques, facteurs de risques) pour la prévention du diabète, à travers l’action conjointe des PPE et des infirmiers et sages-femmes de poste. Elle permet également, selon eux, de renforcer les capacités des postes de santé en matière de dépistage précoce du diabète. Et aussi renforcer les capacités des infirmiers et PPE en matière d’animation des ateliers thématiques en rapport avec l’ETP (prévention du pied, gestion des hypoglycémies…). 

Abdoulandhum Ahamada

La fondation Axian, la société Telma Comores, l’UNFPA, et la BIC-Comores ont officialisé hier mardi la mise en service d’une première clinique mobile à Ngazidja dans la santé mère-enfant, les prestations de planification familiale et la sensibilisation des violences basées sur le genre. Cette clinique mobile améliorera le suivi et les soins des femmes enceintes en leur offrant des meilleurs services de qualité à proximité.

C’est la foule ce mardi après-midi à Mitsudje Hambu où une cérémonie a eu lieu dans le cadre de l’officialisation d’une clinique mobile devant assurer la santé mère-enfant,  les prestations de planification familiale et la sensibilisation des violences basées sur le genre. Plusieurs autorité y ont répondu présents dont M. Koffi Kouame, directeur pays de l’UNFPA pour les Comores, la première dame des Comores. La mise en service de cette clinique mobile est une solution aux multiples enjeux de la santé mère-enfant.

« Cette clinique mobile facilitera et améliorera la vie de plusieurs comoriens à travers l’offre de services de santé de base gratuits et de proximité. La clinique mobile sillonnera une centaine de villages sur l’île de la Grande Comore dont certains sont encore dépourvus d’infrastructures de santé de base. Ce service permettra d’offrir 5 000 consultations médicales par an et d’atteindre sur la même période 22 000 bénéficiaires », lit-on dans le communiqué de presse.

Le rôle de la clinique mobile est de contribuer à la réduction de la mortalité maternelle, d’améliorer le suivi et les soins des femmes enceintes en leur offrant des meilleurs services de qualité à proximité mais aussi de lutter contre les violences basées sur le genre et d’assurer les besoins non satisfaits en matière de planification familiale.

« Notre mission est de créer un monde dans lequel chaque grossesse est désirée et chaque accouchement sans danger. Un monde dans lequel chaque jeune réalise pleinement son potentiel », Koffi Kouame, directeur pays de l’UNFPA pour les Comores.

Pour rappel, en 2018, l’UNFPA a engagé de nouvelles actions pour atteindre trois résultats transformationnels, des objectifs portant la promesse d’un chargement du monde pour chaque homme, femme ou jeune personne d’ici 2030 : mettre fin au besoin non satisfait de planification familiale, mettre un terme au la mortalité maternelle évitable et mettre fin aux violences basées sur le genre et aux pratiques néfastes.

KDBA

L’instance de coordination nationale des projets financés par le Fonds mondial sur la lutte contre le SIDA/VIH, la tuberculose et le paludisme « Country Coordinating Mechanism-CCM-Comores » a tenu son assemblée générale, hier mardi, à Moroni. L’ordre du jour portait sur les procédures de renouvellement et de validation des nouveaux membres du CCM, élection des nouveaux membres du bureau exécutif, élections des présidents de deux comités techniques.

L’assemblée générale de l’instance de coordination nationale des projets financés par le Fonds mondial « Country Coordinating Mechanism-CCM-Comores » a eu lieu, hier mardi, à l’hôtel Le Retaj. Il était question des procédures de renouvellement, validation des nouveaux membres du CCM, élection des nouveaux membres du bureau exécutif et les élections des présidents de deux comités techniques du CCM.

Cette instance de coordination nationale est consacrée à la lutte contre le VIH/Sida, la tuberculose et le paludisme. La ministre de la santé et présidente du CCM-Comores, Loub Yakouti Attoumane s’est exprimé sur le montant total alloué par le Fonds mondial contre ces trois maladies. « Le Fonds mondial propose une répartition indicative des financements entre les composantes de maladie admissibles: à savoir 4 985 417 kmf pour la lutte contre le Paludisme, 503 250 kmf pour la Tuberculose et 987 992 kmf pour le VIH », a précisé la présidente du CCM-Comores.

En effet, l’élection des nouveaux membres du bureau exécutif a été organisée. Il s’agit, de la ministre de la santé, Loub Yakouti Attoumane  qui a obtenue 22 voix sur 23 inscrits et un nul. Elle est reconduite à la présidence de l’instance pour un mandat de deux ans et madame Sylla qui n’a obtenu  que 23 voix, est élue première vice-présidente et Nadhuf Ibrahim  qui a eu 22 voix occupe la deuxième vice-présidente.

Pour rappel, le CCM a été créé en 2002 puis restructuré en 2007. Il s’agit d’une organisation multisectorielle associant l’ensemble des parties prenantes représentant chacune une entité active, impliquée dans la lutte contre une ou trois maladies (sida, tuberculose et paludisme). 

Abdoulandhum Ahamada

Face à la résurgence du Coronavirus, le ministère de la santé a lancé, le 14 novembre 2022, la vaccination de la Covid-19 de routine. Les volontaires du croissant-rouge comorien mènent une campagne de sensibilisation de la population. Alors, la vaccination est en cours de réalisation dans les 9 districts sanitaires de l’île de Ngazidja.

Le 14 novembre 2022, le ministère de la santé a lancé la vaccination de Covid-19 en mode routine pour les personnes âgées de 18 ans et plus et qui n’ont jamais été vaccinées. Mais aussi à ceux qui veulent prendre une 3e dose. À cet effet, les agents de santé se mobilisent pour sensibiliser la population sur l’importance de la prise de la dose de Sinopharm et de Pfizer.

Les 9 districts sanitaires de Ngazidja accueillent les personnes non vaccinées. Le croissant-rouge comorien affirme son engagement pour la campagne de sensibilisation de la population et la prise en charge du personnel-soignant.

« L’Etat comorien a déclaré la vaccination de la Covid-19 en mode routinisation. Les agents sanitaires se mobilisent pour la sensibilisation de la population. Le croissant-rouge comorien établit un projet de cette vaccination qui se divise en deux parties: d’une part, la prise en charge des infirmiers, les sages-femmes, les responsables de saisie de données et les incinérateurs. Et d’autre part, les personnes qui mènent la campagne de sensibilisation de la population », a expliqué un volontaire du croissant rouge.

Selon lui, toutes les structures sanitaires ont ouvert leurs portes pour l’accueil des personnes âgées de 18 ans et plus et qui n’ont jamais pris de dose.

Il faut rappeler que le 16 janvier dernier, le schéma complet de la vaccination contre la Covid-19 (situation épidémiologique) était de 45% à Ngazidja, 52% à Anjouan et 60% à Mohéli (49% au total). Et les Comores n’ont pas encore atteint la cible d’une immunité collective de 60% ou plus.

Abdoulandhum  Ahamada

La campagne de la vaccination anti-rougeole pour les enfants de  moins de 24 mois est lancée le 7 décembre dernier et se poursuivra jusqu’au 11 février à Ngazidja, a annoncé vendredi dernier au cours d’un point de presse au Pnlp, Nouroulhoudat Youssouf, coordinatrice du projet Pev.

L’objectif, d’après la coordinatrice, est de vacciner 90%  d’enfants. Et pourtant la tendance actuelle de ceux qui sont vaccinés varie entre 70 à 80%. Ce qui ne correspond pas à l’objectif visé par le projet. « Nous avons constaté à Ngazidja, des enfants qui présentent des boutons dans la peau et cela signifie qu’il s’agit de la rougeole. C’est la raison pour laquelle nous allons sillonner dans l’ensemble des villes et villages pour vacciner les enfants », indique la coordinatrice.

La vaccination porte non seulement sur le cas de rougeole mais encore sur la nutrition. « Nos équipes distribueront les  médicaments contre la cécité et les vitamines A », poursuit-elle. La coordinatrice appelle la population à se mobiliser. Selon elle, 61 200 est le nombre total d’enfants qui doivent être vaccinés à Ngazidja. « Nous voulons vacciner tous les enfants de 0 mois jusqu’à 24 mois mais on peut aller au-delà de cette tranche d’âge », précise-t-elle.

S’agissant de la vaccination contre la covid-19, la coordinatrice a fait savoir que la campagne est bouclée. Toutefois, des équipes médicales se trouvent dans les centres hospitaliers pour une vaccination de routine. « Toute personne de 18 ans de plus peut se rendre dans les centres hospitaliers pour se faire vacciner gratuitement », avance la coordinatrice du projet Pev avant d’affirmer que le rougeole est une maladie très dangereuse chez les enfants. « Des symptômes de cette maladie sont déjà observées aux Comores », a-t-elle conclu.

Kamal Said Abdou