Le ministre de la santé, Dr Nassuha Oussene Salim a reçu l’ambassadeur des Emirats Arabes Unis, Jumaa Rashed Al Remeithi dans le cadre de la mise en œuvre des stratégies sanitaires. À cette occasion, le nouveau ministre de la santé a rappelé les diverses activités lancées par les Emirats Arabes Unis en Union des Comores dans le cadre de leur coopération.
Les Comores et les Emirats Arabes unis entretiennent des relations privilégiées dans de nombreux domaines touchant la sécurité, l’éducation, l’énergie, la santé, entre autres. Parlant du domaine de la santé, l’ambassadeur des Emirats Arabes Unis Jumaa Rashed Al Remeithi a été reçu en audience au ministère de la santé.
Au cours de leur rencontre, les deux autorités ont échangé sur des questions de bases, liées à la stratégie sanitaire des Comores. Dr Nassuha Oussene Salim et Jumaa Rashed Al Remeithi se sont convenus à travailler en concert pour renforcer la coopération sanitaire entre les Comores et les Emirats Arabes Unis.
« Je ne peux manquer d’espoir que cette rencontre, monsieur l’ambassadeur, nourrissant également l’espoir du pays, aura plus d’impact que les précédents. Car je sens la grandeur de la coopération entre l’Union des Comores et les Emirats Arabes Unis. Je sens également ce que la population comorienne a besoin pour être en bonne santé », a exprimé le ministre de la santé. Les deux hommes ont réaffirmé leur engagement à renforcer la coopération bilatérale pour améliorer la santé publique aux Comores.
Aux Comores, l’aide émiratie est multiforme et couvre plusieurs secteurs, de l’éducation via le programme de partenariat mondial pour l’éducation GPE que des émiratis ont rejoint en 2018 avec une enveloppe de 100 millions de dollars, en passant par le domaine de la santé, l’appui au secteur énergétique et tant d’autres secteurs viables de l’économie comorienne.
Les grandes vacances aux Comores sont nécessairement le mois de juillet vers la fin de l’année. En vue de protéger les vacanciers notamment la diaspora et les touristes contre le paludisme, le Programme national de lutte contre le paludisme a mis en place une opération spéciale de distribution de moustiquaires imprégnés d’insecticides dans différents districts de santé en leur faveur.
Le PNLP a mis à disposition des équipes de distributions des moustiquaires dans les différents districts de santé de l’ile de Ngazidja afin de faciliter la diaspora et les touristes en vacances aux Comores de se munir des MILDs (Moustiquaires imprégnés d’insecticide) pour se protéger contre les moustiques du paludisme (anophèle). Le but est de permettre à ces populations de profiter des vacances sans paludisme.
“Cette opération vise à protéger les “Je viens” en vacances (nombreux qui sont là pour les festivités des mariages) et les touristes en visite aux Comores contre le paludisme qui sévit encore à Ngazidja”, a déclaré Dr Abdullatif Hadjira, Coordonnatrice du PNLP.
“Il s’agit d’une demande particulière que nous avons soumise au Fonds Mondial qui est notre partenaire potentiel pour justement éviter que les familles qui viennent aux Comores pour cette période de grandes vacances soient victimes du paludisme”, a précisé la Coordonnatrice.
Selon Dr Abdullatif Hadjira, les vacanciers peuvent bénéficier les moustiquaires, munis de leurs passeports, de 8H00 à 15h00, dans ces lieux : à PNLP, pour la région de Bambao et Itsandra; à l’hôpital de Mitsudje, pour Hambou et Mbadjino; à l’hôpital de Koimbani, pour la région Hamahamet, Mboinkou, Wachili et Dimani, à l’hôpital de Mitsamihuli, pour la région de Mitsamihuli; et à l’hôpital de Ntsaweni, pour la région de Mboudé.
Le Programme national de lutte contre le paludisme souhaite à la diaspora et aux touristes de passer des vacances en toute sécurité, sans paludisme.
Les contractuels du centre hospitalier El Maarouf avaient annoncé, le 12 juillet dernier, un préavis de grève de 72 heures à compter de ce jeudi 18 juillet 2024. C’est la deuxième grève en moins de deux mois. N’ayant pas obtenu de réponses satisfaisantes, les contractuels ont, hier mercredi, confirmé le maintien de leur mouvement de grogne annoncé.
grève de 72 heures, à compter dès ce jeudi 18 juillet. En conférence de presse tenue, hier mercredi, les contractuels ont confirmé le maintien de la grève puisque leurs « doléances ne sont pas encore résolues ». Ces agents ont plusieurs revendications qui demeurent insatisfaites.
Ils réclament l’augmentation des salaires, l’augmentation et la régularité de primes de garde, comptabilisant un mois de salaire et 6 mois de prime de garde et risques impayés ainsi que la titularisation des agents contractuels à la fonction publique. Ils revendiquent aussi la mutuelle de santé avec prise en chargé de 100% à El Maarouf et l’accès dans les pharmacies externes à 50% de couverture. La direction générale d’El Maarouf dit ne pas reconnaître le bureau exécutif du comité des contractuels, selon une note de service de la direction générale.
« Le bureau exécutif du comité des contractuels est déclaré sans représentativité et ne fait l’objet d’aucune reconnaissance officielle », a notifié le directeur général. Une décision qui a choqué le collectif des contractuels pensant que la direction générale veut les rouler dans la farine. « Nous revendiquons nos droits fondamentaux. On n’a pas eu l’occasion de discuter avec la direction générale. Et maintenant, le directeur affirme ne pas reconnaître le bureau du personnel. Notre objectif n’est pas la grève mais plutôt un changement de comportement et de mentalités puisque l’hôpital se converge bientôt vers un centre hospitalier universitaire », a indiqué Zainoudine Ahamada, technicien en imagerie médicale.
« Comment un salaire de 65 000 kmf peut garantir notre vie quotidienne ? Pourtant, le gouvernement a fait des efforts en adoptant les équipements hospitaliers nécessaires. En revanche, c’est une question de mauvaise gestion administrative et financière. Nous maintenons la grève telle qu’elle a été annoncée », a-t-il conclu.
C’était à Golden Tulip, où les spécialistes en santé publique, se sont réunis hier mardi, pour un atelier de coordination des actions du diabète en Union des Comores avec l’Expertise France. L’objectif des échanges est de renforcer l’information des acteurs impliqués en mettant en lumière la prévalence de cette maladie, qui passe de 4,8% à 11% à l’espace de 13 ans aux Comores.
Les Comores ont pris conscience de la nécessité de mettre en place de programmes de lutte contre le diabète. Les spécialistes en santé en Union des Comores se sont réunis, pour un atelier organisé par le ministère de la santé et l’Expertise France.
L’objectif de ces échanges est donc de renforcer l’information et la coordination des acteurs nationaux et des acteurs de CHU de la Réunion, du centre hospitalier de Mayotte, de santé de Diabète d’Expertise France /AFD autour de des actions diabètes conduites aux Comores dans le cadre du projet de coopération régionale en santé et en dehors.
« Cette maladie chronique et ses facteurs de risque, représentent aujourd’hui un problème majeur de santé publique avec un coût financier et social important, supporté en grande partie des patients eux-mêmes et leurs familles. Ainsi, dans le cadre du projet de la coopération régionale en santé, deux axes principaux ont été retenus dans la thématique de diabète de la convention entre le CHU de la Réunion et de l’Expertise France », a expliqué Laurent Chabrut, directeur pays Expertise France-Comores. Et lui d’insister qu’« il faut travailler en amont sur la prévention primaire aussi sur le traitement des malades, notamment le renforcement de l’offre de soin et structure hospitalier aux Comores ».
Il y a lieu de rappeler qu’il y a 13ans depuis 2011, la prévalence de cette maladie aux Comores a doublé, passant de 4,8 à 10 % chez les adultes. Bien que plusieurs types de diabète existent, l’origine du type 1 demeure encore à ce jour inconnue et c’est sur celui du type 2, plus rependu, que ces acteurs-là tirent la sonnette d’alarme.
Le Programme national de lutte contre le paludisme s’est investi dans la région de Badjini dans la période du mois du 22 juin au 10 juillet pour des actions de haut impact dans le but de concrétiser la volonté d’éliminer le paludisme en Union des Comores d’ici 2025. La pulvérisation intra domiciliaire (PID) est l’action en cours après une campagne de sensibilisation.
Dans le cadre de la mise en œuvre du plan d’élimination du paludisme en Union des Comores d’ici 2025, le service de communication et le service de lutte antivectorielle (LAV) du PNLP sont à pied d’œuvre pour sensibiliser et pulvériser les domiciles de la grande région de Badjini.
Il s’agit de 44 localités ciblées pour rendre effective cette action de haut impact. La campagne de sensibilisation et de mobilisation ayant démarré en début du mois de juin, en amont l’opération PID est entrée en jeu pour intensifier la riposte. Le message est clair : atteindre au moins 80% des domiciles par localité.
Le PNLP s’engage à apporter son expertise technique et scientifique pour des Comores sans paludisme. Si c’était possible à Mohéli comme à Anjouan, le PNLP croit fermement que Ngazidja emboitera le pas.
Il renouvelle son appel à l’engagement et à l’implication des autorités locales pour faciliter la mobilisation des populations et faciliter l’accès dans les ménages. Convaincu que la responsabilité est partagée pour protéger les comoriens contre la maladie.
Pour rappel, le paludisme persiste encore à Ngazidja du seul fait des refus motivés par la manipulation politique à travers la multiplication d’intoxes, des rumeurs portant sur des fausses informations, profitant de l’ignorance de la population sures les questions de santé publique. « L’élimination du paludisme en Union des Comores d’ici 2025 est possible ».
La fécondation In vitro (FIV) est déjà opérationnelle dans l’île d’Anjouan pour la première fois. Trois femmes ont passé, depuis juillet 2023, à la première phase expérimentale, consistant à l’implantation de l’embryon de ces trois femmes sur 10 sous traitement. Le Dr Kader Saïd Ali et Dr Saurabh ainsi que leurs collègues, Dr Sarabjeet Singh, deux spécialistes indiens respectivement embryologistes et gynécologue, ont lancé ce projet coûteux pour la fécondation in vitro, à Anjouan. Le premier essai d’accouchement par FIV a connu une grande réussite, mercredi dernier, dans la clinique de Dr Kader Saïd Ali, à Mutsamudu.
La fécondation in vitro oblige quatre étapes majeures pour espérer avoir un enfant. Des traitements et des bilans sont exclusivement importants pour des étapes cruciales. Cependant, la FIV est déjà opérationnelle dans l’île d’Anjouan depuis juillet 2023. Le Dr Kader Saïd Ali et Dr Saurabh et Dr Sarabje et Singh deux spécialistes indiens respectivement embryologistes et gynécologue, ont lancé ce projet coûteux estimé à, environ, 200.000 000 kmf pour la fécondation in vitro.
Trois femmes ont passé à la première expérience à la clinique de Dr Kader Saïd Ali, située à Mutsamudu. Pour la première fois dans l’histoire des Comores, le physicien et chimiste, Abdoulatuf, originaire de Bimbini, à Anjouan, a porté dans ses bras, le premier enfant né par FIV à la clinique DR Kader Saïd Ali. Un moment important d’émotion exceptionnelle pour un couple qui a réussi à gagner le premier essai marquant du développement de la science.
Le père de l’enfant a exprimé son émotion et sa joie pendant l’accueil du nouveau-né, surnommé Latuf Abdoulatuf. « Cette expérience est la première dans l’histoire des Comores. La méthode FIV initiée par Dr Kader Saïd Ali et son équipe, a connu un grand succès. Je suis très ému et je félicite ce grand homme et son équipe entière. J’ai vécu cinq années de mariage sans enfant, et nous avons donc décidé de procéder à cette technique pour avoir un enfant », se jubile le père du bébé.
Dr Kader Saïd Ali, gynécologue et obstétricien, a souligné que ce projet a passé plusieurs années pour voir le jour. Et la réussite de ce premier essai d’accouchement par FIV résulte les efforts déployés pour faciliter la vie des couples sans enfant. « Cet accouchement par FIV est la première étape des efforts déployés pour aboutir à des résultats. Ce projet est privé et très coûteux qui demande des moyens très élevés. Dans deux à trois semaines, nous attendons d’autres résultats similaires », a annoncé Dr Kader Saïd Ali.
La date du 25 juin marque chaque année « la journée mondiale du vitiligo ». En ce jour, les associations du monde entier célèbrent le vitiligo pour continuer à faire avancer la recherche et la compréhension de la maladie, dans chaque coin de la planète. L’association Vitilikom a célébré, hier mardi, à Moroni, la journée mondiale du vitiligo pour sensibiliser la population, sur la maladie de vitiligo et de promouvoir une meilleure acceptation des personnes atteintes.
La journée mondiale du vitiligo célébrée chaque année le 25 juin, est un évènement d’une importance capitale à l’échelle mondiale. Le vitiligo est une dermatose caractériseée par l’apparition de taches blanches sur la peau, le plus souvent par poussée. Cette dépigmentation progressive s’explique par la disparition des mélanocytes, les cellules de l’épiderme qui synthétisent les principaux pigments qui colorent la peau : les mélanines. Elle est instituée pour sensibiliser le public à la maladie, cette journée joue un rôle essentiel dans la lutte contre les stigmas et les préjugées associées à la maladie. Elle offre une plateforme pour l’échange d’informations et d’expériences entre les personnes atteintes du vitiligo, leurs familles, et les professionnels de santé. Elle vise, en outre, à encourager la recherche médicale et à améliorer l’accès aux traitements.
Selon certaines études, le vitiligo toucherait entre 0,5% à 2% de la population mondiale, soit entre 300 000 et 1,2 million de personnes. Les hommes et les femmes sont également affectés, et toutes les teintes et couleurs de peau peuvent être touchées. Ces plaques ne provoquent généralement pas de démangeaisons, ne sont ni douloureuses ni contagieuses. Cependant, elles font l’objet de stigmatisation dans certaines sociétés.
À cette occasion, les différentes associations autour du monde se sont regroupés et clamés haut et fort leurs engagements pour le vitiligo. Aux Comores, cette maladie reste largement méconnue et peu abordée. Aujourd’hui, les personnes atteintes du vitiligo élèvent leurs voix afin de sensibiliser le grand public. Tout combat mérite d’être soutenu, l’association Vitilikom a célébré, hier mardi, la journée mondiale du vitiligo pour sensibiliser la population, sur la maladie de vitiligo, maladie de la peau et de promouvoir une meilleure acceptation des personnes atteintes.
Chaque 25 juin, la Journée mondiale du vitiligo vise à sensibiliser et à mieux comprendre cette condition, avec pour objectif d’éduquer le public et de soutenir les personnes affectées. Le président du Vitilikom, Fouady Goulam a indiqué que la pluralité des citoyens tentent de stigmatiser les personnes atteintes du vitiligo pourtant, c’est une maladie comme les autres maladies du monde.
« Cette maladie doit être prise en charge. Ce n’est pas une maladie transmissible. Plusieurs personnes stigmatisent les personnes atteintes du vitiligo. Certains porteurs du vitiligo se cachent leurs visages et leurs peaux. Or que ce vitiligo existe partout dans le monde. Nous devons sensibiliser les gens que nous pouvons vivre ensemble. J’ai eu cette maladie il y a à peine 30 ans. C’est un partage de connaissances », a expliqué le commissaire au plan et président de vitiligo.
Selon Dr Ahamada Nadjim, les individus porteurs du vitiligo n’ont pas des « spécificités alimentaires » ni « mesures préventives ». Sauf que la personne ne doit pas manger des aliments trop salés ni sucrés. « Ce n’est pas une maladie dangereuse ni contagieuse. Si la maladie a couvert toute la peau ou le visage, il ne faut pas s’inquiéter. La personne ne devrait pas exclusivement consommer des aliments trop salés, trop sucrés et contenant trop d’huile. Pas de mesures préventives. La maladie porte plusieurs formes sans distinction de race ni âge. Les stress et la dépression peuvent être les facteurs clés du développement de la maladie », a-t-il souligné.
Et de poursuivre : « la maladie peut atteindre de génération en génération. Elle peut entraîner des dommages psychologiques tels que le non accès à la société. 58% de personnes contiennent de dépression au quotidien. La maladie peut également entraîner de conflit relationnel au sein des couples et des familles. Et aussi la discrimination sociale ».
Les pays à revenus faibles et intermédiaires subissent une recrudescence des maladies non transmissibles et des traumatismes. Les Comores ne sont pas épargnées face à cette menace mondiale car elles subissent une pression de plus en plus inquiétante de ces maladies. Face à cette menace grandissante, l’archipel des Comores en collaboration avec l’Oms et l’Ong Santé Diabète, a élaboré un plan stratégique de 2020/2029 de lutte contre les maladies non transmissibles.
Les Comores ne sont pas épargnées face à la recrudescence des maladies non transmissibles et des traumatismes. Le pays constate une émergence des pathologies jadis considérées comme des maladies des pays du nord. Il est un petit Etat à revenu intermédiaire donc soumis à un lourd fardeau des MNT et fait par ailleurs partie des Etats insulaires vulnérables subissant une pression de plus en plus inquiétante de ces maladies.
En 2011, l’enquête « Stepwise » sur les facteurs de risque des maladies non transmissibles MTN aux Comores démontre que 39,4% des adultes ont indice de masse corporelle supérieure ou égale à 25 kg/m2, 25,9% sont surcharges pondérales, 13,5% sont obèses, 4,82% sont diabétiques. Le tabac, l’alcool et la faible consommation des fruits et légumes sont les principaux facteurs de risques modifiables des MNT. Ces dernières ont des répercussions économiques et sociales sérieuses au niveau national, notamment dans les ménages.
Face à la menace grandissante de ces maladies, le pays élabore un plan stratégique 2020/2029 de politique nationale de prévention et de lutte contre les MNT. Cette politique analyse les dysfonctionnements et les freins liés au système de santé. Elle détermine l’analyse de la situation nationale, le fondement de lutte contre les principes directeurs, la vision, le but, les principes et les stratégies promotionnelles, préventives et curatives.
« L’initiative du chef de l’Etat figure la prévention des maladies cardiovasculaires et respiratoires, le diabète, la promotion d’un environnement sains et le développement d’une agriculture biologique », a indiqué la ministre de la santé, Loub Yakouti Attoumane. En effet, au vu des résultats de l’enquête « Stepwise », il a été montré une prévalence élevée des hypertensions artérielles et du diabète.
Des agents contractuels du CHN El-Maarouf se sont réunis hier mardi, dans la cour de l’hôpital, pour un mouvement de grève. Ces hommes et femmes en blouses blanches, vertes et rouges revendiquent leurs salaires impayés, leurs indemnités de garde. Bien qu’ils aient lancé un préavis de grève, la direction de l’hôpital dénonce un vice de procédure.
Les contractuels de l’hôpital El-Maarouf, spécialement constitués d’hommes et femmes de services différents, ont décidé de déclencher une grève jusqu’à ce que leurs revendications soient satisfaites. Ils réclament les salaires impayés, les indemnités et primes de garde. Cette action met en lumière les difficultés financières extrêmes auxquelles ces contractuels sont confrontés avec des répercussions directes sur leur vie quotidienne.
Six mois d’impayés d’indemnités de garde
Cette situation a poussé les agents contractuels de l’hôpital de référence de l’archipel à manifester, vêtus de tee-shirts et blouses blanches, rouges et vertes, dénonçant leur précarité. Leur présence visible dans l’enceinte de l’établissement a attiré l’attention sur leurs conditions de vie difficiles.
Les contractuels accusent six mois d’impayés d’indemnités de garde. Le mouvement de grève reflète une crise plus large dans le système de santé aux Comores, où les retards de paiement et les conditions de travail précaires sont des problèmes récurrents.
« Nous avons rencontré à plusieurs reprises la direction de l’hôpital pour le paiement de nos six mois d’indemnités de garde, de l’amélioration des conditions de travail, en vain. Nous ne sommes pas satisfaites de l’engagement de la direction. Un engagement verbal. Nous avons demandé à ce que leur engagement soit en papier et signé, mais ils ont refusé », ont dénoncé les agents contractuels. Toutefois, la direction de l’hôpital est prête à toutes négociations pour le bien être des patients et de l’établissement. « Certes, le paiement de salaire des contractuels n’est pas régulier. Une situation que la direction générale s’engage à en mettre fin avant le 1er juillet 2024. Toutefois, les contractuels ont déjà reçu leur salaire de mai dernier. Cela montre qu’ils accusent un retard d’un mois », a expliqué Nasserdine Ahamada, gestionnaire de ressources humaines à El-Maarouf.
Et d’ajouter que « si les responsables de l’hôpital refusent de payer leur salaire, ils peuvent lancer un préavis de grève. Nous avons ouvert toutes les portes de négociations. Les contractuels veulent rencontrer le directeur du CHN El-Maarouf. « Le problème des indemnités et prime de garde a commencé depuis 2016. Mais la direction fait de son mieux pour leur indemniser. »
Un vice de procédure
Bien qu’ils aient lancé un préavis de grève, la direction de l’hôpital dénonce un vice de procédure. Selon Nasserdine Ahamada, le préavis de grève a lancé le 28 mai dernier. « Le mouvement de protestation prévu le 04 juin 2024 n’entre pas dans le cadre légal d’une grève. Ainsi, l’absence volontaire de travail est assimilée à un abandon de poste. L’article 247 dispose que les travailleurs ne peuvent cesser collectivement le travail qu’après expiration d’un délai de huit jours suivant la notification à l’employeur », a souligné la direction générale.
Selon une note de la direction de l’hôpital El-Maarouf, le mouvement de protestation initié par une partie du personnel contractuel, ne correspond pas à une grève au sens de l’article 248 du code du travail qui stipule : « la grève est une cessation concertée de travail en vue d’appuyer des revendications professionnelles déjà déterminées auxquelles l’employeur refuse de donner satisfaction. »
Le gouvernement Japonais et l’Unicef ont remis lundi dernier au ministère de la santé de kits destinés au service néonatale dans le cadre du projet de soins nutritionnels pour le développement de la petite enfance. Un projet financé par le Japon à travers l’Agence Japonaise de Coopération Internationale.
Le Japon est toujours au côté de l’Union des Comores. Son soutien ne se limite pas dans le domaine de la politique. Le domaine de la santé est prioritaire. Pour renforcer ce domaine de la santé, le Japon a remis un lot de matériel au service néonatal dans le cadre du projet de soins nutritionnels pour le développement de la petite enfance, financé par le Japon à travers l’Agence Japonaise de Coopération Internationale (JICA).
Ce lot comprend des kits de sages-femmes et des kits obstétriques avec des consommables et médicaments inclus, des unités de photothérapie, moniteurs patients, thermomètres, pèses bébé, masques chirurgicaux, et tabliers.
Ainsi, 33 aspirateurs destinés aux formations sanitaires du niveau central, régional et district vont permettre de répondre aux asphyxies du nouveau-né en débouchant les voies respiratoires.
Huit moniteurs patients, destinés aux services de néonatologie du niveau central et régional, permettront le monitorage des paramètres vitaux des nouveau-nés pendant la grossesse et l’accouchement, afin de prévenir les complications lors de l’accouchement. Huit unités de photothérapie aideront à lutter contre les infections du nouveau-né, dont l’ictère (jaunisse), dans les services de néonatologie du niveau central et régional.
« Cette initiative s’inscrit dans le cadre des efforts déployés par la JICA et l’UNICEF pour soutenir les autorités sanitaires dans leurs efforts pour améliorer la santé des enfants aux Comores et réduire la malnutrition aiguë sévère des enfants de moins de 5 ans. Cela implique une approche multisectorielle prenant en compte la santé, la nutrition, l’eau, l’hygiène et l’assainissement », lit-on dans un communiqué de presse.
S’agissant de la lutte contre le Choléra, la JICA a réalloué pour la riposte contre le choléra 300 000 de dollars (137 000 000 kmf), sur le budget de 2,2 millions de dollars (1,008 milliard de kmf) du projet de soins nutritionnels pour le développement de la petite enfance.
« Le peuple du Japon exprime sa solidarité envers la population des Comores, qui a été durement touchée par l’épidémie de choléra. L’appui à la riposte au choléra va compléter les actions de renforcement des systèmes de santé, nutrition et eau, hygiène et assainissement, renforçant le néxus entre humanitaire et développement pour une plus grande résilience des communautés,» a déclaré Takaku Yoshiki, Chargé d’affaire de l’Ambassade du Japon aux Comores.