ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

L’Hôpital de pôle de Mitsamihuli est passé de 5 médecins en 2021 à huit aujourd’hui, avec une projection à dix d’ici la fin de l’année 2023, selon le site de cet hôpital. Rien qu’en 2023, l’établissement hospitalier a bénéficié de l’affectation par le ministère de la santé, de cinq fonctionnaires dont un médecin interniste et cinq infirmiers diplômés d’Etat.

« Amélioration de la gouvernance, dialogue social et motivation du personnel, renforcement du personnel médical, amélioration du plateau technique, suivi du processus de mise en œuvre des projets portés par le gouvernement comorien et par l’association RASMI France », tels sont les cinq axes prioritaires de l’hôpital de Mitsamihuli dont l’objectif principal reste l’amélioration de la prise en charge des patients.

« Grâce à un assainissement des ressources financières à travers une sécurisation des recettes et une bonne maîtrise des dépenses, l’hôpital est sorti de la zone de turbulences héritée en juillet 2021: Ce qui a permis de régulariser en moins de 12 mois, 27 millions de francs comoriens d’impayés (salaires et factures). Aujourd’hui, l’hôpital est passé de débiteur à créancier », a-t-on précisé.

« L’Hôpital de pôle de Mitsamihuli est passé de 5 médecins en 2021 à 8 aujourd’hui, avec une projection à 10 d’ici la fin de l’année 2023. Rien qu’en 2023, l’hôpital a bénéficié de l’affectation par le ministère de la santé, de 5 fonctionnaires dont un médecin interniste et 5 infirmiers diplômés d’Etat. Ainsi, pour la première depuis plus de 30 ans, l’hôpital a mis en place un système de garde avec médecin en semaine, et d’astreinte en weekend », a-t-on ajouté.

L’hôpital prend en charge en CDI, une chirurgienne dentiste, et en vacation, un gynécologue, un chirurgien général et une radiologue. En matière d’investissements, l’hôpital a acquis en une année et sur fonds propres, des équipements neufs dont : un analyseur de Biochimie, deux lits médicalisés pour les Urgences, deux chariots médicalisés de transport pour la Maternité et la chirurgie, quatre tables d’examination, deux chariots pour le transport des grandes bonbonnes d’oxygène, mille blouses stériles à usage unique, un lave-linge de grande capacité, deux sondes d’échographie.

« L’hôpital est aujourd’hui doté de 3 ambulances médicalisées dont 2 sont le fruit d’un partenariat entre l’association RASMI France et le Centre Hospitalier Métropole Savoie de Chambéry en France », indique-t-on.

Parmi les perspectives de ce centre hospitalier, l’hôpital de pôle de Mitsamihuli fait partie des 5 hôpitaux publics bénéficiaires du projet Offre de Soins, porté par le gouvernement comorien et financé par l’agence française de développement (AFD), et dont les appels d’offres ont déjà commencé à être publiés. Le projet porte sur la réhabilitation de l’hôpital ainsi que sur la construction de nouveaux services, la dotation en équipements, et la formation du personnel، y compris en maintenance biomédicale.

Il est également bénéficiaire d’un projet sur l’assainissement, porté par l’association RASMI France, financé par l’AFD et la Région Seine-Saint-Denis en France.

« En matière de mobilisation des partenaires non institutionnel, l’hôpital est en train de finaliser avec la Fondation Mohamed Hazi, un projet d’implantation d’un nouveau cabinet dentaire. La Meck Mitsamihuli a offert une subvention de 2 millions de KMF pour participer à l’acquisition d’un reprographe (imprimante pour clichés) destiné au Service de Radiologie. La commande est attendue dans les semaines à venir », confirme l’hôpital de Mitsamihuli.

La direction de l’hôpital de pôle de Mitsamihuli est résolument engagée dans une dynamique irréversible de rehaussement de l’établissement.

 Abdoulandhum Ahamada

En février 2022, la région de Mboinku a été envahie par des chenilles légionnaires d’Afrique, dévastant complètement les champs de maïs, de canne à sucre, colonisant, les espaces verts présents dans les cours des maisons. Cependant, la FAO et le gouvernement, à travers l’INRAPE ont organisé, depuis lundi jusqu’aujourd’hui, à Moroni, une formation destinée aux chercheurs de l’INRAPE, de la DNSAE, de l’UDC, du CNH et des techniciens agricoles des CRDEs sur les techniques de prévention et de lutte contre les chenilles légionnaires.

La FAO et l’Inrape instaurent un plan de riposte contre les invasions des chenilles légionnaires en Union des Comores. Cette initiative provient suite à la récente invasion (en 2022) des chenilles légionnaires d’Afrique à Mboinkou. Cette invasion a été constatée dans un premier temps, dans les huit localités de Mboinku et se propageait ensuite dans les régions limitrophes.

Dans ces régions, la chenille avait dévasté complètement les champs de maïs, de canne à sucre et envahissait aussi tous les espaces verts présents dans les cours des maisons et aux abords des routes. C’est une espèce très polyphage, qui s’attaque principalement aux Poaceae et aux Cyperaceae. Parmi ses plantes-hôtes, on note le riz, la canne à sucre, le maïs et le gingembre.

Pour permettre aux institutions nationales de disposer suffisamment des connaissances et des technologies de contrôle et de lutte contre les ravageurs des plantes aux Comores, la FAO et le gouvernement, à travers l’INRAPE ont organisé une formation du 19 au 21 juin, à Moroni, qui rentre dans le cadre du renforcement institutionnel et de collaboration technique pour asseoir un système de contrôle efficace et efficient pour les années à venir. Les activités de renforcement des capacités des 35 chercheurs et techniciens permettront, à leur tour, d’assurer la diffusion durablement, d’où l’objet de cet atelier de cette formation.

Pascal Ndatiragije, consultant international entomologiste FAO a précisé les dangers d’une telle invasion des chenilles. « Parmi les dangers  provoqués par une telle invasion, on peut citer la ponte des œufs des papillons qui reproduisent les chenilles, la polyphagie et la résistance des chenilles face aux insecticides. Les CRDEs sont formés pour qu’ils informent à leur tour les agriculteurs en cas d’un tel phénomène », a-t-il dit.

Abdoulandhum Ahamada

Face aux maladies contagieuses (cholera, covid-19,…), les Comores, à travers son partenaire financière, la COI, organisent, au Retaj, un atelier de renforcement des capacités aux membres de districts sanitaires, des zones frontières du pays, entre autres. Cette formation de trois jours est l’occasion de mettre en place un plan de surveillance épidémiologique du pays. Des mesures et dispositions adéquates seront prises pour que le pays soit épargné face à la recrudescence des cas de contamination.

Les Comores, comme les autres pays du monde, mettent en place un plan de riposte contre les maladies infectieuses. Le cas du Covid-19, a permis aux grandes et petites nations du monde, de tirer des leçons et protéger leur citoyen face à de telles maladies dangereuses.

De ce fait, le gouvernement comorien, à travers la COI, organise, à Moroni, une formation dédiée aux membres des districts sanitaires, des zones frontières du pays, entre autres.

Une manière de préparer un plan stratégique de prévention, de diagnostic et de surveillance épidémiologique face aux maladies contagieuses. Devant les journalistes, Ibrahim Houmadi, responsable national de la surveillance épidémiologique annonce que des mesures préventives et de ripostes seront prises lors de cette formation.

Selon lui, le contrôle des zones proches du pays, les diagnostics sanitaires, les analyses des échantillons sont des solutions efficaces pour réduire les dégâts causés par les maladies contagieuses.

« Plusieurs maladies contagieuses menacent les pays africains. Des cas de décès sont enregistrés. Pour y faire face, des mesures préventives et sécuritaires seront prises pour mettre à l’abri la population. Des dispositions sanitaires des zones frontières du pays, des analyses des échantillons, des contrôles des suspects, entre autres, permettront de sauver des vies », a expliqué Ibrahim Houmadi.

Le responsable national de la surveillance épidémiologique souligne que les Comores subissent des vagues de maladies en partance de l’étranger. « En réalité, plusieurs maladies contagieuses s’introduisent dans le pays, à travers les échanges commerciaux, les voyages, et autres. Ces actions provoquent la transmission rapide des maladies à l’intérieur du pays », a-t-il fait savoir.

Abdoulandhum Ahamada

Le diabète est un fléau qui s’étend en Afrique. Les personnes atteintes de comorbidités, comme le VIH et la tuberculose y sont vulnérables. Pour le diabète et le VIH, les spécialistes soulignent le lien étroit entre lipodystrophie et insulino-résistance ou diabète. Pour cela, Dr Youssouf Saïd Ali, chef du projet comorbidités VIH/TB/diabète à l’Ong Santé Diabète, dans un entretien accordé à Al-fajr, s’est exprimé sur les complications, la mode de vie et la prise en charge du patient diabétique et séropositif. Selon lui, six patients séropositifs sont atteints du diabète.

Les personnes vivant avec le VIH sont davantage susceptibles de développer un diabète, y compris en l’absence de facteurs de risques comme l’obésité. Une étude américaine dont les résultats ont été publiés, fin janvier, dans la revue médicale britannique « BMJ Open diabtetes research and care » indique que 8 600 personnes traitées aux Etats-Unis pour le VIH en 2009 et 2010, dont 10,3% étaient atteintes de diabète. Un constat alarmant. En Afrique ce phénomène commence à prendre de l’ampleur, notamment aux Comores.

Selon Dr Youssouf Saïd Ali, chef du projet comorbidités VIH/TB/diabète, les Comores ont enregistré « six cas de comorbidités VIH/diabète » et 14 personnes vivent avec des facteurs de risques du diabète. « Selon les récents résultats, 6 patients sont en comorbidités VIH/diabète et ils sont sous traitement adapté. Et 14 vivent avec des facteurs de risques du diabète », a fait savoir Dr Youssouf Saïd Ali.

En ce qui concerne le mode de vie du patient diabétique et séropositif, Dr Youssouf précise que le patient doit avoir un double traitement adapté. D’une part, le traitement du VIH et d’autre part, le diabète. « La personne séropositive doit s’adapter à un traitement lié à la prise des médicaments régulièrement. Les patients séropositifs sont majoritairement des jeunes. D’autre côté, le diabétique est soumis à un traitement adapté. Des contrôles réguliers de la glycémie. Il doit éviter certains aliments et doit pratiquer régulièrement des activités sportives, entre autres. Ce patient doit suivre les conditions requises pour que les Comores ne soient pas en mesure d’assumer leurs responsabilités et les mesures adaptatives », a-t-il expliqué, tout en mentionnant que « le porteur du VIH a toujours honte de se déclarer publiquement, aux Comores ».

Quant à l’espérance de vie du patient diabetico-séropositif, avec un traitement adapté, la personne peut survivre longtemps sans beaucoup de complications majeures. « Certes, le patient diabétique et séropositif a un double travail à faire, mais, il faut comprendre qu’en ayant un traitement adapté pour qu’il soit longtemps en vie. La prise des médicaments pour le traitement du VIH et le respect des mesures prescrites pour le diabète sont des solutions palliatives. Sachant qu’il s’agit de maladies incurables. Une association pour les personnes vivant avec le VIH afin de sensibiliser la population comorienne », a dit le chef du projet comorbidités VIH/diabète.

L’ONG Santé Diabète assure la prise en charge des patients diabétiques de type 1 mais pour le type 2, les traitements ne sont pas gratuits. Qu’en est-il pour le patient diabétique et séropositif ? À cette question, Dr Youssouf affirme que les six patients en comorbidités VIH/diabète sont sous surveillance médicale. « Actuellement, les six patients porteurs du VIH et diabétique sont sous traitement adapté. Puisque l’Ong Santé Diabète prend en charge les patients diabétiques de type 1. On ne peut pas tout faire. Et on peut maîtriser le virus en suivant les consignes médicales pour pouvoir survivre longtemps », a précisé Dr Youssouf Said Ali. 
Abdoulandhum Ahamada

Contrairement aux autres îles où presque le paludisme est éradiqué, l’île de Ngazidja connaît toujours le paludisme. Durant une séance d’échange avec les médias hier à la direction régionale de la santé, les responsables ont fait appel aux médias à assurer le rôle qui est le sien pour  sensibiliser la population. La direction vise le zéro cas d’ici 2025.

Le premier trimestre de cette année, le nombre des personnes atteint du paludisme passe de 2070 à 1577 à Ngazidja. Une régression de plus en plus satisfaisante bien que les autorités sanitaires appellent toujours à ne pas baisser la garde. Pour les responsables de la direction régionale de la santé (DRS), l’objectif de la sensibilisation est d’arriver à atteindre zéro cas d’ici 2025.

Selon Sitti Foutoum Sagaf, directrice régionale de la santé de Ngazidja, elle a tenu à rappeler que le nombre des cas du paludisme ne cesse d’augmenter à Ngazidja malgré les efforts engagés par les responsables sanitaires pour éradiquer cette maladie. A l’en croire, cette augmentation des cas est due à plusieurs raisons, notamment le relâchement des mesures de précaution, la non utilisation des moustiquaires imprégnés, non-respect de protocole PEC, mauvaise prise des médicaments pour certains patients et refus de la PID.

Ce qui explique un relâchement de toutes les mesures de lutte contre le paludisme au niveau notamment de communication, selon les responsables de la DRS.

Et pourtant, avance la directrice régionale de la santé, dans les autres îles, cette pandémie est presque vaincue. « Ils ont respecté les mesures de lutte et aujourd’hui, on ne parle pas du paludisme dans les autres îles », souligne-t-elle. Plusieurs solutions ont été dégagées durant cette séance d’échange. La sensibilisation dans les localités via les médias, les Caravanes et autres formes de sensibilisation sont entre autres les actions à mettre en œuvre.

Selon les responsables de la DRS, il ne s’agit pas d’un combat de lutte contre le paludisme mais éliminer de façon définitive cette maladie dans l’ensemble du territoire national.

Kamal Said Abdou

Au cours d’un atelier de deux jours jeudi dernier au Retaj, Zainaba Youssouf, responsable planification au DRS a déploré le fait que les structures sanitaires de Ngazidja enregistrent ces derniers temps un faible taux de fréquentation. Selon elle, l’accueil est la première mission d’un hôpital.

Dans le cadre de l’amélioration de la santé de la population, plusieurs responsables des structures sanitaires de Ngazidja ont bénéficié d’une formation sur l’accueil en milieu hospitalier. Cela est dû au fait que plusieurs structures sanitaires enregistrent, ces derniers temps, des faibles taux de fréquentation des patients.

Pour pallier le manque constaté,  la DRS Ngazidja a organisé l’atelier pour renforcer ses différents personnels afin de rehausser le niveau de compréhension du maintien d’une fréquentation en milieu hospitalier. Il s’agit d’une stratégie d’accueil des patients dans les domaines de la santé productive, la vaccination et la consultation curative, selon Zainaba Youssouf, responsable planification familiale.

La responsable regrette le manque de professionnalisme pendant l’accueil des patients. A l’en croire, l’accueil des patients à l’hôpital est considéré comme le premier contact qui détermine souvent le bon déroulement de la consultation du patient. « Il est important de garder à l’esprit que l’accueil est la première mission d’un hôpital. Le mauvais accueil occupe une place importante. Ces structures sanitaires nécessitent donc un renforcement malgré le manque des moyens », a déploré Zainaba Youssouf.

 En réalité, dit-elle, cette formation est une modalité de changement de comportement et de stratégie pour améliorer la qualité de la prise en charge des patients. « Grace à vos contributions respectives pour que cette nouvelle stratégie atteint l’objectif pour l’amélioration de la qualité de pris en charge des patients », a-t-elle conclu.

 Abdoulandhum Ahamada

Dans une conférence de presse, NEMA Saïd Adam, sage-femme et major de la maternité CMU/PMI de Moroni s’est confiée aux journalistes sur la sensibilisation de la vaccination des enfants de 0 à 5 ans mais aussi, sur la vaccination des adolescents de 10 à 17 ans et les personnes âgées contre le Covid-19.

Du 16 au 17 mai 2023 se déroulera au centre hospitalier de Mboueni, la journée promotionnelle de la vaccination pour les enfants de 0 à 5 ans ainsi que celle des adolescents de 12 à 17 ans et les personnes âgées contre le Covid-19. L’objectif de cette journée, selon la sage-femme, est de renforcer la couverture vaccinale de l’enfant depuis sa première vaccination jusqu’à sa cinquième année. «  Nous voulons sensibiliser l’importance de l’enfant de bien terminé sa vaccination et la femme enceinte qui doit être vaccinée du tétanos ainsi que la jeune fille de 12 à l’âge de 45 ans », a-t-elle expliqué. 

Selon elle, plusieurs activités sont prévues dans cette journée pour animer l’ambiance et donner une importance spéciale à cette journée. « D’abord, nous allons procéder à des remises des cadeaux pour les enfants qui ont terminé leur calendrier vaccinal, les parents qui ont pu amener leurs enfants à terminer la vaccination. En plus, il y’aura des questions-réponses pour les enfants et leurs parents qui seront basées seulement sur le sujet de la vaccination et du Covid-19. Ensuite, une consultation des femmes enceinte ainsi que toutes maladies qui attrapent une femme par un gynécologue. Il aura enfin, des dépistages nutritionnels permettant à connaître la croissance de l’enfant depuis sa naissance jusqu’à la fin de sa vaccination », affirme NEMA Saïd Adam, sage-femme et major de la maternité CMU/PMI de Moroni

Au cours de cette journée, d’autres activités seront mises en place au profit de la jeune maman de tous savoir les questions basées sur la santé de reproduction comme la sensibilisation sur le planning familiale et d’autres.

Ali Abdallah Kassim

Plusieurs patients diabétiques rencontrent des graves complications s’ils ne consultent pas un médecin avant de jeûner. Le Docteur Mvoulana Hassane, endocrinologue, diabétologue et nutritionniste recommande vivement aux patients diabétiques de consulter leurs médecins traitants avant le jeûne.

Mvoulana Hassane, endocrinologue, diabétologue et nutritionniste est catégorique sur les personnes souffrants de diabète. Selon lui, des savants musulmans font des études scientifiques sur 12 914 patients diabétiques qui jeûnent sans avis de leurs médecins traitants.

Or que des recommandations certifiées annoncent que les « patients à très haut risque » et à « haut risque » sont interdits de jeûner. Raison pour laquelle, Dr Mvoulana Hassane organise des ateliers de sensibilisations à ses patients diabétiques sur les précautions à prendre en cette période de ramadan.

« Plusieurs patients diabétiques font le Ramadan sans avis de leurs médecins traitants. Des études scientifiques ont été élaborées par des savants musulmans (des sociétés savantes) qui recommandent certains diabétiques à observer le jeûne et d’autres non. En fait, le patient diabétique doit faire des consultations et analyses de la glycémie trois mois avant le Ramadan. C’est pourquoi, je consulte régulièrement mes patients. Alors, selon les recommandations faites, le sujet à très haut risque, notamment, les hospitalisations à cause de l’hypoglycémie, la glycémie à répétition, l’hypoglycémie hypothérapeutique, le diabète de type 1 non contrôlé, la baisse de glycémie, des diabétiques ayant des problèmes cardiaques ne sont pas autorisés à jeûner. Or, le patient à risque modéré ou faible de type 1 bien contrôlé peut jeûner », a expliqué Dr Mvoulana Hassane qui a ajouté que « le diabétique est contraint à des problèmes d’hyperglycémie, d’hypoglycémie et de déshydratation ».

Dr Mvoulana recommande également aux diabétiques qui jeûnent de faire des contrôles journaliers de la glycémie. « Le patient diabétique qui jeûne doit régulièrement faire des contrôles de la glycémie. Après 8 heures de temps, il doit se contrôler. Toutefois, il n’y a pas de repas interdits aux diabétiques qui jeûnent sauf le sucre pur et les boissons », a-t-il recommandé. 

Abdoulandhum Ahamada

 

 

 

Une épidémie au virus Marburg a été déclarée, le 21 mars dernier à Tanzanie dont 8 cas, il y a 5 décès. Et l’Union des Comores échange beaucoup avec la Tanzanie sur plusieurs secteurs, notamment commercial et sanitaire. Pour lutter contre les conséquences de ce fléau social, la direction générale de la santé (DRS) de Ngazidja a convoqué, hier lundi, les médecins-chefs et les personnes ressources pour une réunion d’information et de sensibilisation sur les enjeux liés à la maladie.

Après la Covid-19, le virus Marburg fait rage à Tanzanie, en ce début de l’année 2023. Sur 8 cas de contamination, 5 décès sont enregistrés auprès des autorités sanitaires. Face à ce fléau, les Comores sont en alerte, et est dans l’obligation de se  préparer à une éventuelle importation des cas. C’est puisque le pays fait des échanges, notamment commerciaux et sanitaires avec la Tanzanie.

À cet effet, en délimitant les conséquences à une telle maladie à l’intérieur du pays, la direction générale de la santé (DRS) travaille en arrache-pied avec les autorités compétentes du secteur de la santé. Ce fut, une réunion d’information et de sensibilisation a eu lieu, hier lundi, dans les locaux de la DRS de Ngazidja. La rencontre s’est déroulée entre les responsables de la DRS et les médecins-chefs ainsi que les districts sanitaires. Les discussions ont été axées sur « la pathogène du virus », « son mode de transmission », et « sa symptomatologie clinique ».

Selon les autorités sanitaires, cette nouvelle épidémie connait sa contamination rapide causée par « un contact direct » avec les individus atteints du virus. « Le virus Marburg est contagieux comme la Covid-19. C’est en entrant en contact (par voie de rapport sexuel, en serrant les mains, les salives, entre autres) avec les personnes atteintes de la maladie. En général, sur 88% de contagion, le patient ne peut pas survivre », ont souligné les spécialistes en épidémiologie.

Abdoulandhum Ahamada

 

 

Les Comores, à l’instar des autres pays du monde, ont célébré, vendredi dernier, la journée mondiale de lutte contre la tuberculose. Une journée de prise de conscience du grand public aux conséquences sanitaires, sociales et économiques dévastatrices de cette maladie évitable. Le thème retenu cette année :  » Oui ! Nous pouvons mettre fin à la tuberculose « . Selon le rapport de 2022, le pays a atteint un taux de 60% en matière de dépistage de la maladie, or que le taux doit être inférieur à 70%.

Vendredi 24 mars dernier, les Comores ont célébré la journée mondiale de lutte contre la tuberculose. Les acteurs de la santé ont pris part à cet événement pour attirer l’attention du public sur les problèmes liés à la santé, à la vie sociale et à l’économie dévastatrice de la tuberculose. Sous le thème : « Oui ! Nous pouvons mettre fin à la tuberculose  » qui vise selon, la ministre de la santé, Loub Yakouti Zaidou, à aspirer l’espoir et à encourager un leadership de haut niveau avec les investissements accrus, une adoption plus rapide de nouvelles recommandations de l’Oms. Pour l’heure, la ministre de la santé appelle à tous les acteurs sanitaires à sensibiliser et informer la population pour une adoption des comportements sûrs pour lutter contre la maladie. « Notre ministère et nos techniciens s’accordent à intensifier et à renforcer les activités de sensibilisation et de plaidoyer pour amener d’une part, la population à adopter des comportements sûrs, permettant d’éviter la tuberculose, et d’autre part, les autorités nationales, à s’engager davantage dans la lutte contre cette maladie », a lancé la ministre.

En mettant fin à la tuberculose, selon la ministre Loub Yakouti Zaidou, il faut s’adapter à la stratégie DOTS (cela veut dire que la maladie doit être suivie par un agent de santé dans la prise de médicaments antituberculeux). « Pour renforcer l’idée de mettre fin à la tuberculose, la stratégie DOTS est le pilier fondamental pour atteindre nos objectifs en matière de lutte contre cette maladie. Le DOTS est une stratégie recommandée par l’Oms et dont notre pays y adhère. Elle repose sur la volonté politique des gouvernants concernant le financement et l’organisation, le dépistage, le traitement normalisé avec surveillance et soutien des parents, une logistique pharmacologique efficace et l’évaluation constante de la situation. Le but est d’éviter le développement de bactéries Multi résistantes aux antibiotiques dû à des traitements anarchiques », a-t-elle préconisé.

En matière de dépistage, le rapport 2022 indique un taux de 60% dans notre pays, or que le taux doit être inférieur à 70%. La raison pour laquelle, la ministre de la santé interpelle le PNLT doit multiplier leurs efforts en dépistage. « Le PNLT doit doubler d’efforts pour que notre pays reste dans les normes internationales en matière de dépistage de la tuberculose. Quant à la prise en charge de nos malades, le taux de guérison est de 92% sur un objectif mondial préconisé à plus de 85%. Pour prévenir la tuberculose grave chez l’enfant, la vaccination par BCG dès la naissance doit être obligatoire pour baisser le nombre des cas, briser la chaîne de contamination et diminuer le risque de propagation du bacille de koch », a-t-elle recommandé.

Pour Dr Nassuri Hamada, délégué par la représentante de l’Oms, a souligné les progrès réalisés par l’Oms dans la région africaine pour réduire le taux de décès dus à la tuberculose. « L’Oms dans la région africaine est désormais en passe de parvenir à une réduction de 35% des décès dus à la tuberculose : le nombre de décès dus à la tuberculose a diminué de 26% entre 2015 à 2021. Sept pays ont réduit de 35% le nombre de décès depuis 2015 », a-t-il noté. 

Abdoulandhum Ahamada