ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

La grève illimitée déclenchée depuis le 27 janvier dernier est désormais terminée. Le ministère de l’éducation nationale et la fédération des syndicats des enseignants aux Comores ont repris les négociations hier jusqu’à parvenir à un protocole d’accord  permettant de mettre fin à cette grève.

La Fsec attendait avec impatience la signature d’un protocole d’accord (avenant) avec le gouvernement représenté par le ministère de l’éducation nationale. « Dans l’après-midi du 10 février, les négociations ont été reprises jusqu’à parvenir à un accord permettant de mettre fin à la grève illimitée déclenchée depuis le 27 janvier et pour sauver l’année scolaire 2024/2025 dans un esprit innovant, de recherche de solutions meilleures pouvant donner confiance aux enseignants du primaire ey secondaire », lit-on dans l’avenant du protocole d’accord.

En effet, les deux parties ont conclu d’intégrer au sein du système de la fonction publique les diplômes et les certificats obtenus par autorisation de l’employeur et qui répondent à la carrière professionnelle de chaque intéressé, organisation des assises nationales sur l’éducation d’ici le mois de mai 2025, afin d’apporter ensemble les recommandations nécessaires pour l’amélioration du système éducatif, définir une période moratoire sans grève pour la mise en application des recommandations issues des assises, paiement d’au moins un avancement, dont la période sera définie lors des assises nationales, réviser les termes du statut particulier des enseignants, dont la nouvelle grille, mettre en application effective l’arrêté n°20-002/MENRS portant création d’une administrative paritaire du MEN et en fin, accompagner le ministère dans le respect des mesures et reformes sur la gestion et l’organisation des établissements privés et publics.

Pour rappel, le 27 janvier dernier, la Fsec a déclenché une « grève illimitée » à la suite de leurs revendications non résolues. En début de ce mois de février, une assemblée générale des enseignants a eu lieu à Moroni, afin de trouver la meilleure formule possible d’un terrain d’entente. Une décision définitive n’a pas été prise pour que les enseignants regagnent le chemin de l’école. Toutefois, le ministère de l’éducation nationale et la fédération des syndicats des enseignants aux Comores ont repris les négociations hier jusqu’à parvenir à un protocole d’accord  permettant de mettre fin à cette grève.

Abdoulandhum Ahamada

Quatre lauréats dont une femme sont les gagnants du prix des meilleures articles scientifiques et projets scientifiques organisé hier à l’école de santé de l’université des Comores. Une initiative visant à promouvoir la recherche scientifique et l’innovation.

La 2eme édition du prix des meilleurs articles scientifiques et projets scientifiques a eu lieu à l’école de santé de l’université des Comores. Cette 2ème édition portait sur deux catégories des prix : meilleurs articles scientifiques et meilleurs projets scientifiques. Quatre lauréats dont une femme sont les gagnants de ce prestigieux prix. Il s’agit de Dr Abacar Chakira, Abdoulhafar Halassi Bacar sur les meilleurs articles scientifiques et Salim Ahmed Ali ainsi Satia Hakim Ali sur les meilleurs projets scientifiques.

Ce programme a pour objectif de motiver et d’encourager la recherche scientifique au sein des structures de recherches aux Comores et vise également à faire rayonner la recherche scientifique comorienne à l’échelle internationale, selon Dr Soulé Hamidou, doyen de la faculté des sciences et techniques. A l’en croire, il y a peu d’occasion de pouvoir valoriser et encourager ces éminents et brillants chercheurs à l’exception des prix de distinction, symbole de reconnaissance de leurs efforts.

De leurs parts, les lauréats ont tous manifesté leurs joies montrant la nécessité de prévaloir la recherche scientifique aux Comores. Selon eux, c’est une belle initiative pour encourager la jeune génération et leur pousser à embrasser le domaine de la recherche et promouvoir l’innovation, source de développement du pays.

Pour le doyen, la remise de ces prix illustre l’engagement de l’université des Comores de valoriser et promouvoir l’excellence.

Kamal Said Abdou

Depuis plus de trois ans, l’école primaire de Missiri, située à Mutsamudu, représente un réel danger pour les enfants qui la fréquentent. Les murs fissurés et le toit en ruine menacent de s’effondrer à tout moment. Malgré l’urgence de la situation, aucune mesure concrète n’a été prise par le gouvernement pour rénover cet établissement. 

Les parents d’élèves expriment leur inquiétude face à cet état de délabrement avancé. « Chaque jour, nous envoyons nos enfants à l’école avec la peur au ventre. Nous craignons qu’un mur ne s’effondre sur eux », témoigne un parent d’élève. Le bâtiment, construit il y a plusieurs décennies, n’a pas bénéficié d’entretien régulier, aggravant son état.

Le surveillant de l’établissement Youssouf Abdou Abdallah alias Ministre partage cette inquiétude. « J’ai vu des morceaux du toit tomber pendant les cours. Cela peut arriver à tout moment. C’est un miracle qu’il n’y ait pas encore eu d’accident grave », affirme-t-il, visiblement préoccupé. Pour lui, la priorité est claire : « le gouvernement doit intervenir rapidement avant qu’un drame ne se produise. Nos enfants méritent mieux », lance-t-il.

Rachika Said Omar, directrice de l’école, décrit une situation critique. « Notre établissement représente un grand danger. Les poteaux, les murs, le toit ne sont plus en bon état, surtout les murs qui ne cessent de tomber petit à petit. Il y a deux salles qui sont inutilisables. Nous sommes obligés de contrôler les élèves pendant la récréation : ceux qui sont à l’étage, on les fait descendre pour éviter des dégâts », explique-t-elle. Elle ajoute que, « malgré plus de trois ans d’attente, aucune réaction du gouvernement n’a été enregistrée. »

Certains journalistes locaux dénoncent depuis longtemps l’inaction des autorités face à ce danger évident. Dans plusieurs reportages, ils ont mis en lumière les risques pour les enfants et le personnel de l’école. « Il est incompréhensible que, malgré les alertes répétées, rien n’ait été fait », critique un journaliste. 

Pendant ce temps, l’état du bâtiment continue de se dégrader. Chaque jour qui passe expose les élèves à un risque croissant. Les murs fissurés et le toit fragile témoignent d’une négligence gouvernementale flagrante, et les habitants craignent qu’il faille attendre un accident pour que des mesures soient enfin prises. 

M’soil Said Ahmed

Anjouan : L’éducation en chute libre

Anjouan : L’éducation en chute libre

L’éducation à Anjouan traverse une crise sans précédent. Plusieurs raisons expliquent cette situation, comme le manque d’implication des parents et l’absence de bonnes actions de la part du gouvernement. Ces problèmes affectent directement les élèves et mettent en danger leur avenir.

Beaucoup de parents ne surveillent pas ce que font leurs enfants. Ils ne s’assurent pas qu’ils vont réellement à l’école ni qu’ils suivent leurs cours. Un enseignant explique : « certaines filles quittent la maison en disant qu’elles vont en classe, mais elles passent leur journée avec leurs amis. » Ce manque de contrôle pousse les élèves à se détourner de leurs études et à adopter des comportements qui nuisent à leur réussite.

Ensuite, les frais de scolarité sont très élevés pour la majorité des familles. Ces coûts importants empêchent certains parents de payer l’école pour leurs enfants. Cela oblige plusieurs d’entre eux à arrêter leurs études. Cette situation augmente les inégalités, car les familles les plus pauvres ne peuvent pas garantir une éducation à leurs enfants.

En plus de ces problèmes, le rôle du gouvernement est aussi remis en question. D’après des parents et des enseignants, le système éducatif est mal organisé. Les grèves à répétition montrent un manque de gestion et de suivi. Ces arrêts prolongés perturbent les élèves et rendent l’année scolaire très difficile à terminer correctement. En conséquence, les résultats des examens de fin d’année sont devenus catastrophiques ces dernières années, avec un taux de réussite très faible. 

« Les résultats de cette situation sont très préoccupants. Les élèves perdent leur envie d’apprendre, et le niveau général de l’éducation baisse de plus en plus. Si rien n’est fait pour améliorer les choses, l’avenir des jeunes de l’île sera compromis. Cela risque aussi d’aggraver les problèmes économiques et sociaux dans la région. L’éducation, qui est un pilier essentiel, est aujourd’hui en grand danger à Anjouan », a fait savoir un professeur de français du lycée de Mutsamudu.

M’soil Said Ahmed

Dans une lettre adressée au ministre de la fonction publique, la fédération des syndicats de l’enseignement des Comores (FSEC) annonce le déclenchement d’une grève illimitée à partir du 27 janvier 2025, face à l’inaction des autorités sur leurs revendications salariales. Un mouvement social qui risque d’avoir de lourdes conséquences pour le système éducatif comorien.

Vers une énième grève sur le système éducatif comorien. Alors que les négociations entre la fédération des syndicats de l’enseignement des Comores (FSEC) et le gouvernement semblaient dans l’impasse, la FSEC a décidé de passer à l’action en déposant un préavis de grève illimitée à partir du 27 janvier 2025. Une décision lourde de conséquences pour le système éducatif comorien, qui fait l’objet d’un bras de fer entre les syndicats et les autorités.

Dans un courrier adressé au ministre de la fonction publique, la FSEC rappelle que la principale revendication demeure « la mise en place de la nouvelle grille indiciaire, conformément au protocole d’accord signé le 4 janvier 2024. » Malgré le respect des engagements par le syndicat, le gouvernement tarde à honorer sa part du contrat, alimentant la frustration des enseignants. 

Face à cette situation, la FSEC indique avoir épuisé tous les recours possibles, notamment en menant des actions de mobilisation comme l’arrêt de cours de 72 heures en novembre 2024 et le gel du premier trimestre de l’année scolaire en cours. Mais les autorités, loin de répondre aux revendications, auraient privilégié la menace et l’intimidation, bafouant le dialogue social. Le recours à la grève est devenu incontournable. C’est le seul chemin qui reste pour arracher leurs revendications socio-économiques.

Devant l’impasse, la FSEC n’a donc d’autre choix que d’entamer une grève illimitée, une décision radicale qui risque de perturber gravement le fonctionnement du système éducatif comorien. Espérant une issue rapide à ce conflit social, le syndicat appelle le ministre à prendre les dispositions nécessaires pour résoudre cette crise qui n’arrange personne.

En effet, après avoir pris acte de la note du préavis de grève, la direction régionale de l’enseignement secondaire ordonne aux chefs d’établissements d’interdire tout enseignant réfractaire d’entrer dans l’enceinte de chaque établissement, que chaque enseignant qui ne remplit pas ses obligations professionnelles est scrupuleusement interdit d’assurer ses cours à partir de la date de signature de la présente note.

Djanamali Saïd Abdou

L’Université des Comores a participé à un atelier universitaire de l’Afrique de l’Est, tenu du 14 au 15 novembre dernier à Nairobi. Un atelier axé sur le « changement social et comportemental en faveur de l’enfant ». À cette occasion, l’Unicef Comores a, hier jeudi, réuni l’administration de l’Université et certains enseignants, au siège de l’Université, sis à Mavingouni. Le recteur de l’Université, Dr Ibouroi Ali Tabibou a évoqué plusieurs projets multiformes de l’Université.

L’Unicef a permis à l’Université des Comores de participer à l’atelier de l’académie universitaire de l’Afrique de l’Est. Cette conférence a regroupé 26 universités parmi les 70 pays de l’Afrique, du 14 au 15 novembre dernier, à Nairobi. C’était un moment de partages et d’échanges entre les Universités sur la problématique liée à la « protection de l’enfant ». Tous les pays participants ont proposé des modèles pour faire face à la protection de l’enfant.

Les représentants de l’Université des Comores ont donc présenté leur modèle de fonctionnement qu’ils jugent « identiques » par rapport à ceux des autres universités africaines. Cet atelier a été l’occasion pour l’Université des Comores de présenter son modèle de fonctionnement, par le biais de l’Unicef. Sur ce, l’Unicef Comores a rencontré l’administration de l’Université et certains enseignants, pour restituer les travaux effectués lors de cet atelier. La question du consortium des universités africaines a été évoquée.

Lors de cette rencontre, Saïd Mahamoudou a souligné que l’Université possède des potentialités et infrastructures universitaires qui nécessitent des appuis multiformes. Il a cité notamment, le laboratoire vivant, situé à Mohéli. En ce sens, le recteur de l’Université, Dr Ibouroi Ali Tabibou a annoncé plusieurs projets multiformes, des formations des enseignants, entre autres. « L’Université possède 12 000 étudiants et 300 enseignants, répartis en quatre facultés. Des défis majeurs sont à relever notamment, la capacité d’accueil et la manière de dispenser les cours. On vise des projets de haute envergure notamment, l’école doctorale, l’étude de la faculté de médecine, de digitalisation et la numérisation, la professionnalisation des domaines, un projet d’expansion des Masters, de la sociologie et de l’anthropologie », a-t-il énuméré. 

Abdoulandhum Ahamada

Hier jeudi, un atelier de validation des rapports annuels du projet Comores Initiative et le projet Profi, a eu lieu au Retaj. Ces deux projets qui appuient la formation professionnelle ont présenté leurs plans d’action pour l’année prochaine. 

Sur le plan Comores émergent, le secteur de la formation professionnelle constitue un socle important. Le projet Profi et Comores Initiative doivent établir leurs rapports annuels de l’année 2024 et présenter leurs plans d’action pour l’année prochaine. « Plusieurs établissements professionnels dans l’ensemble du territoire sont construits par ces deux projets qui répondent la volonté du gouvernement comorien en matière de formation professionnelle », a déclaré Mohamed Toihir, directeur général de l’enseignement technique et professionnel. 

Le projet Profi a pour objectif de renforcer l’offre de la formation technique, professionnelle et scientifique aux Comores pendant que Comores Initiative vise à stimuler l’accès à l’emploi des jeunes en modernisant les dispositifs de formation socio-professionnelle ainsi que les programmes d’insertion et d’accompagnement vers l’emploi. « Plus de 27 programmes professionnels seront mis en place », a-t-il rassuré.

En ligne avec les priorités nationales, le projet Profi accompagne cinq filières stratégiques notamment, agriculture, construction, technologie industrielle, numérique et environnement pour améliorer l’employabilité des jeunes et répondre aux besoins du développement économique du pays.

Selon le communiqué de presse, l’année 2025 pour ces projets et de surcroît pour le projet Profi, à mi-parcours de sa mise œuvre, sera l’année des grandes réalisations. Mais aussi, le maintien de l’engagement des acteurs impliqués et le suivi rigoureux des objectifs. Les orientations faites par les membres concourent vers la maximisation de l’impact du projet au sein de la communauté. Les deux projets sont financés par l’AFD à hauteur de 32 millions d’euros alloués à l’enseignement technique et professionnel.

Kamal Saïd Abdou

La fédération des syndicats de l’éducation aux Comores (FSEC) a observé un arrêt de cours de 72 heures comptant du mardi dernier jusqu’à hier jeudi. Suite à cette décision, le ministère de l’éducation a, hier jeudi, informé à l’ensemble du corps enseignant et le personnel éducatif que « toute interruption de service sous forme d’arrêt de cours ou de grève non autorisée est/sera considérée comme un abandon de poste ». Une décision jugée « inutile » par les syndicalistes puisque les cours reprendront normalement dès aujourd’hui.

Entre la fédération des syndicats de l’éducation aux Comores et le ministère de l’éducation nationale, le courant ne passe pas. D’une part, la Fsec a lancé un arrêt de cours de 72 heures à compter du 19 au 21 novembre 2024. D’autre part, le ministère de l’éducation reste ferme et décide de prendre des mesures strictes à ceux qui s’abstiennent dans les milieux scolaires. À cet effet, le ministère a, hier jeudi, informé à l’ensemble du corps enseignant et au personnel éducatif que « toute interruption de service sous forme d’arrêt de cours ou de grève non autorisée est/sera considérée comme un abandon de poste ».

Des mesures strictes sont également envisagées. « Les enseignants qui s’engagent dans des mouvements non conformes seront passibles de sanctions prévues par la réglementation administrative. Les absences en classes non justifiées seront considérées comme abandon de poste. Et des recrutements par remplacements seront opérés à partir de la base de données du dernier appel à candidature », lit-on dans un communiqué publié par le ministère de l’éducation.

Joint au téléphone, le secrétaire général du syndicat national des professeurs des Comores à Ngazidja, Ahamada Hassane juge que « les décisions prises par le ministère sont prises tardivement, ou plutôt inutiles ». Car selon lui, l’arrêt des cours de 72 heures est épuisé ce jeudi (hier, Ndlr.) Les cours reprendront convenablement dès aujourd’hui jusqu’à la fin du premier trimestre. « Le ministère de l’éducation a réagi tardivement puisque les cours reprendront ce vendredi jusqu’à la fin du premier trimestre. Au-delà du premier trimestre, des décisions seront également prises », a-t-il déclaré.

Abdoulandhum Ahamada

Le gouvernement à travers le ministère de l’éducation nationale, a, mercredi dernier, mis en place un conseil d’administration au centre de formation technique (CFOTEC). Un organe qui assure la supervision et le fonctionnement du centre. Mohamed Housseine Dahalani est élu par acclamation, président du conseil d’administration du Cfotec.

Dans le décret N°23-122/PR du 23 novembre 2023, le président Azali décrète à l’article premier, la création d’un centre de formation technique et professionnelle à Mkazi Bambao, dénommé CFOTEC. Selon l’article 7, le Cfotec est administré par un conseil d’administration mis en place conformément au décret N°14-056/PR du 22 avril 2014 relatif aux établissements de formation technique et professionnelle. En son article 8, le Conseil d’administration est investi des pouvoirs les plus étendus pour administrer le centre. Par ces motifs, le gouvernement, à travers le ministère de l’éducation nationale a mis en place, le mercredi 20 novembre dernier, le conseil d’administration du centre, lequel est composé de 14 membres. Mohamed Housseine Dahalane est élu par acclamation, président du conseil, suivi d’Elarif Toiha Omar, de M. Mradabi Mwepva, trésorier général et de Nasrati Said, responsable du domaine de partenariats.

Mohamed Toihir, directeur de l’enseignement technique et formation professionnelle au ministère de l’éducation nationale a autorisé le nouveau conseil d’administration de créer les textes réglementaires internes et les dispositions de fonctionnement du centre. Et le nouveau président du conseil a profité de cette occasion pour remercier le gouvernement et les acteurs qui ont milité pour que le centre appartienne désormais au gouvernement comorien. « Nous tenons à remercier les efforts déployés par le gouvernement pour sa prise en charge totale du centre de formation technique. Je suis élu président du CA pour assurer l’administration du centre. Nous allons doubler nos efforts pour répondre aux attentes prescrites dans ce centre », a exprimé Mohamed Housseine Dahalane. 

Abdoulandhum Ahamada

Le ministre de l’éducation nationale, Bacar Mvoulana a tenu, hier jeudi, une conférence de presse pour aborder les arrêts de cours, des grèves successives des syndicalistes avant d’évoquer les différentes réformes de l’éducation. Le ministre se dit engagé à normaliser l’éducation nationale : du primaire à l’université.

Quelques mois à la tête du ministère de l’éducation nationale, Bacar Mvoulana se dit engager à normaliser l’éducation nationale. Malgré cette ambition, les syndicalistes de l’éducation ne cessent d’observer des arrêts de cours et de grèves successives. En effet, le ministre de l’éducation, a annoncé, hier jeudi, lors d’une conférence de presse qu’il a hérité des obstacles causés par la partie syndicaliste malgré ses efforts déployés pour réglementer l’éducation. 

« Les syndicalistes ont violé notre charte d’accord à trois reprises. Malgré cela, en septembre dernier, les enseignants ont reçu leurs salaires impayés. Le paiement de salaire conformément à la nouvelle grille indiciaire sera concrétisé en 2025. Cet arrêt de cours de 72 heures viole notre charte d’accord. C’est un abandon de poste. Or, 80% des élèves fréquentent le secteur privé et 20% pour le public. Plus de 40% d’enseignants du secondaire n’étaient pas affectés. Le taux de réussite est de 44% pour le secteur privé est jugé efficace. J’ai hérité des arrêts de cours et des grèves successives », a déclaré Bacar Mvoulana.

Pour normaliser le secteur éducatif, le ministre de l’éducation envisage donc d’instaurer une loi sur la protection des diplômes, un projet de réhabilitation des établissements scolaires et l’organisation des assises nationales sur l’éducation. « Désormais, je ferai de mon mieux pour que chaque salle de classe obtienne un enseignant. On est obligé de décentraliser l’éducation nationale en attribuant aux gouverneurs des îles et aux maires. Je veux instaurer une loi sur la protection des diplômes, de l’organisation des assises nationales sur l’éducation et la réhabilitation des établissements scolaires. Les réformes se succèdent pas à pas en suivant un processus d’évolution pour construire un avenir prospère et remarquable », a-t-il annoncé. 

Abdoulandhum Ahamada