ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

Hier matin, les écoles publiques et privées ont ouvert les portes pour la rentrée scolaire 2020-2021. Le chef de scolarité du Groupe scolaire Brain Trust, Abdou Ahamada a balayé plusieurs sujets qui relèvent du fonctionnement de l’éducation nationale.  Pour lui, les élèves auront au total des cours 5 mois et demi pour l’année scolaire 2020-2021. 

Les établissements scolaires ont débuté leur rentrée scolaire pour la session 2020/2021, hier. Le chef de scolarité du Groupe Scolaire Brain Trust (GSBT) s’est exprimé au sujet du déroulement de l’enseignement de cette année. En se penchant sur le calendrier de l’année scolaire 2020-2021, Abdou Ahamada estime que l’année scolaire toute entière s’achèvera avec en 5 mois seulement. 

« Le ministre de l’éducation nationale a publié le calendrier de l’année scolaire du 30 novembre au 30 juillet. C’est presque 8 mois de cours. Nous avons 3 semaines de composition des examens et on comptera 7 fêtes. Alors on aura 6 mois de cours. Et un mois de vacance dans la totalité des jours entre les trimestres. En général, nous allons enseigner les élèves pour seulement 5 mois et demi. Je me demande qu’avec ces cinq mois et demi, les professeurs peuvent achever leurs programmes. Nous demandons donc à l’inspection pédagogique d’écourter le programme afin de ne pas tomber à un taux de réussite très faible des examens nationaux. Nous sollicitons aussi à l’inspection pédagogique de plaider auprès du ministère de l’éducation en vue de diminuer le programme annuel », a-t-il sollicité.

Concernant le dédoublement des salles de classes, le chef de scolarité du GSBT pense qu’il conduira à certaines écoles privées à des problèmes financiers. La division des salles des classes est mise en critique puisque des écoles privées n’auront pas les moyens d’engager aussi des professeurs pour les autres classes. « Cette décision provoquera une fermeture de certains établissements scolaires car nous payons une somme colossale pour le loyer plus les taxes », conclut-il.

Abdoulandhum Ahamada

 

Interview. Lauréate au prix Jeunes Talents Afrique subsaharienne 2020, la jeune doctorante, Haifaou Younoussa exprime ses satisfactions car ce prix lui permettra de terminer son doctorat. Convaincue que la recherche en Afrique en particulier aux Comores est pénalisée par le manque de laboratoires et d’équipements de pointe, la jeune doctorante espère faire évoluer les mentalités pour générer plus d’investissements.

Pouvez-vous vous présentez brièvement ?

Je suis HaifaouYounoussa, je suis Comorienne (Iconi), et je suis doctorante en génétique médicale. Je mène mes recherches au laboratoire du Centre National de Transfusion Sanguine de l’Université Cheikh Anta Diop à Dakar au Sénégal. 

Vous êtes parmi les lauréates du prix Jeunes Talents Afrique subsaharienne 2020 sur le programme femmes et science. Qu’est ce que cela représente pour vous ?

Le prix l’Oreal-UNESCO représente une grande opportunité dans mes travaux de recherche et dans ma carrière scientifique. Il va me permettre de terminer mon doctorat avec facilité.

Quelle recherche avez-vous mené dans ce 11ème prix Jeunes Talents Afrique subsaharienne jusqu’à ce que vous soyez retenues parmi les gagnantes de ce prix prestigieux ?

Mes travaux portent sur la recherche et l’identification des anomalies chromosomiques et moléculaires chez les enfants atteints des troubles du développement sexuel : C’est à dire Ambiguïtés sexuelles ou enfants asexués. Ces recherches consistent à faire un transfert de technologie des analyses génétiques destinées aux enfants porteurs d’anomalies chromosomiques et moléculaires au Sénégal. 

La recherche que vous avez menée relève-t-elle les défis auxquels les Comores plus précisément font face ?

Mes travaux de recherche vont répondre aux besoins de la communauté comorienne en matière de santé, notamment les maladies chromosomiques et génétiques. Aux Comores la génétique médicale est quasi inexistante et pourtant elle est primordiale dans notre système de santé.     

Alors que la recherche en Afrique en particulier aux Comores est pénalisée par le manque de laboratoires et d’équipements de pointe, Comment pensez-vous vous y mettre ?

J’espère pouvoir compter sur l’aide et l’accompagnement du gouvernement comorien et d’autres structures internationales pour initier la recherche dans mon domaine aux Comores.

Vous n’êtes pas sans savoir que 20 femmes de spécialités différentes seront récompensées pour ce 11ème prix. Quelles conseilles donneriez-vous aux femmes comoriennes qui font surtout des études scientifiques ?

Aux femmes comoriennes qui font des études scientifiques je leur dirai : les seules limites qui s’imposent à nous, ce sont les limites que nous nous fixons nous-mêmes. Le pays a besoin de la femme comorienne pour avancer. Donc nous devons croire en notre pays, croire en nos compétences et surtout croire en nos rêves et les réaliser. La science n’appartient pas seulement aux hommes, les femmes aussi doivent contribuer au développement de notre pays. 

Que diriez-vous ainsi de la faible représentation de la femme africaine plus particulièrement la femme comorienne dans les institutions scientifiques ?

La sous représentation de la femme africaine dans la science est due principalement aux idées reçues dans nos communautés et aux stéréotypes qui constituent des barrières pour les femmes. Ces stéréotypes découragent les femmes africaines et comoriennes. Donc il est temps de changer nos mentalités et de s’engager dans le monde de la recherche.

Votre dernier mot

 « Clamer que le chemin est long ne le raccourcit pas. Le raccourcir c’est de faire un pas en avant ».

Propos recueillis par KDBA

 

Le ministère de l’éducation nationale, a, hier mardi, lancé le projet « Bundo la malezi » en présence des autorités du système de l’éducation  de Ngazidja, ainsi que  des   instituteurs. Un projet financé par l’agence française de développement (AFD) à hauteur de 6.000.000 d’euros, destinés aux écoles à faible taux de réussite et des infrastructures qui ne répondent pas aux besoins des élèves et aux écoles de discipline.

En présence du délégué de l’éducation de Ngazidja, Mohamed Youssouf Ibada et quelques représentants de l’agence française de développement (AFD) en Union des Comores, le ministère de l’éducation nationale a lancé, hier mardi, le projet « Bundo la Malezi » à l’école primaire Application de Moroni. Un projet qui vise à accompagner les établissements scolaires en déclin sur le plan infrastructurel et à faible taux de réussite par rapport à leurs effectifs.

« C’est un projet sensé soutenir et accompagner les écoles publiques qui font face à ces trois défis : des écoles  dont leurs résultats obtenus dans les examens de fin d’année est plus bas par rapport à leurs effectifs. Des écoles  dans lesquelles il y a  un conseil actif avec une discipline, ainsi  aux  écoles dont les infrastructures  ne répondent pas aux besoins des élèves », a expliqué Ibrahim Hamidou, directeur de planification de l’éducation de Ngazidja. Selon lui, c’était l’agence française de développement (AFD) qui s’est chargée d’inspecter ces écoles sans prévenir  les  dirigeants des établissements.

Ibrahim Hamidou a, par ailleurs, annoncé que 17 écoles ont été retenues à Ngazidja dont  9 pour le primaire et 8 pour le  secondaire. Ces écoles, dit-il, vont bénéficier ce don  financier de l’AFD. « Il y aura dans les prochains mois des formations pour les enseignants exerçant le métier au sein des  établissements scolaires retenus en vue de renforcer leurs capacités pour  relever les défis », a ajouté le directeur de la planification des études de Ngazidja. Le délégué insulaire de l’éducation de Ngazidja, Mohamed Youssouf  a misé sur la nécessité d’encadrer l’enseignement de base comme le socle pour une meilleure éducation aux  futures générations.  

Nassuf. M. Abdou

 

L’université Senghor créée aux années 90 par les chefs d’Etat et des gouvernements de l’Afrique fête ses 30 années d’existence. Au cours d’une conférence de presse tenue hier à l’Iut, Anzaouir Ben  Ali, président de l’association des ressortissants comoriens de cette université a rappelé que l’Université Senghor dont le siège est à Alexandrie en Egypte est un opérateur  directe de la francophonie. Elle forme des cadres supérieurs capables d’affronter le monde professionnel.

L’Université Senghor forme des cadres supérieurs en management, environnement, biodiversité capables d’affronter le domaine professionnel, selon Anzaouir Ben Ali, président de l’association de ressortissant de cette université.

30 ans d’existence, 20 comoriens ont été formés par l’Université Senghor depuis sa création, selon le président de l’association des ressortissants de cette université. La santé publique internationale, la gouvernance publique, la biodiversité et l’environnement sont entre autres les domaines d’enseignement de l’Université Senghor. Parmi les missions de l’Université, « devenir un acteur majeur de formation et du renforcement de capacités des cadres en Afrique pour l’Afrique », a déclaré le président de l’association des ressortissants de l’Université Senghor.

Sans doute les résultats issus de cette université sont bons, selon Anzaouir Ben  Ali  qui souligne que « tous les ressortissants de cette université peuvent assurer sans difficulté leur travail dans leurs milieux professionnels ». L’Organisation internationale de la francophonie fête les 50 ans d’existence, le président a saisi cette occasion de rappeler que la création de l’Université est la volonté des chefs d’Etat et des gouvernements Africains. « Dans notre pays c’est le feu président Ahmed Abdallah Abderemane qui a signé la convention. Il faut savoir qu’à l’intérieur de la francophonie existe plusieurs structures lesquelles figurent l’Université Senghor»

Kamal Saïd Abdou

Le ministère de l’éducation nationale a promis de soutenir financièrement les écoles privées impactées par la Covid-19. Le trésorier de la coordination des écoles privées et directeur de l’établissement franco-arabe, Ali Ahamada annonce que 222 établissements privés sont retenus à bénéficier une somme de 655 millions de francs comoriens. Mais jusqu’à l’heure, ces écoles n’ont rien reçu.

Le calendrier de la rentrée scolaire 2020-2021 est d’ores et déjà annoncé. Les écoles privées impactées par le Coronavirus attendent toujours le soutien financier du ministère de l’éducation. Sur 250 établissements privés qui ont ramassé leurs dossiers administratifs, 222 sont retenus à bénéficier la subvention d’une somme à hauteur de 655 millions de francs comoriens. « Au début des échanges, le ministère de l’éducation avait promis un don de 1.289 000.000 fcs pour subventionner les écoles privées impactées par la crise sanitaire du Coronavirus. Cette subvention entre dans la période d’avril, mai et juin. En réalité, nous avons conclu que le ministère de l’éducation soutiendra les enseignants des écoles primaires et maternelles. 250 établissements dans l’ensemble du pays ont déposé les dossiers administratifs, et seuls 222 établissements sont retenus à bénéficier 655 millions de francs comoriens qui couvrent la durée de trois mois (avril, mai et juin). Le ministère de l’éducation a signifié le ministre de l’économie et celui des finances. Jusqu’à maintenant, on attend le ministère de l’éducation », a  expliqué le trésorier de la coordination des écoles privées, Ali Ahamada.

Plusieurs difficultés rencontrées

Sur la question de la rentrée scolaire 2020/2021 du 23 et 30 novembre prochain,  le trésorier de la coordination précise que les établissements privés sont, certes, impactés par le Coronavirus mais cela n’empêche de continuer à enseigner les enfants. « Nous avons subi des difficultés au niveau des loyers, de prêts bancaires et des salaires des enseignants. Donc, nous attendons la réponse du ministère de l’éducation nationale. Toutefois, nous allons continuer à enseigner les enfants. Puisque le travail le plus difficile, c’est de ne pas travailler. Les problèmes ne seront pas résolus sans que nous travaillons », a-t-il dit. Et lui d’ajouter : « Dans ce sens, nous demandons aux propriétaires des loyers et aux enseignants de tellement patienter. Ces enseignants ont patienté maintes fois. Dans la reprise de Juillet dernier, les enseignants ont continué à donner les cours. Ils ont aussi rempli les bulletins de notes, et finalement, ils ont organisé les conseils des classes. C’est notre métier, on attend donc le gouvernement ».

« Je pense que cette décision ne serait pas applicable pour cette année »

Interrogé sur le sujet du paiement des fonds des établissements privés, des enseignants et élèves demandés par le ministère de l’éducation, le directeur de l’école Franco-arabe pense que cette décision ne sera pas applicable cette année scolaire 2020/2021. « On nous a demandé de payer 25 000 francs pour demande l’autorisation des établissements, 5000 francs pour les enseignants et 1500 francs pour le transfert des élèves. Je pense que cette décision ne serait pas applicable pour cette année. D’ailleurs, le ministre de l’éducation a envoyé une loi d’orientation à l’Assemblée Nationale. On attend la décision des députés. C’est comme la question des écoles communautaires mises en cause. Une fois que cette loi-là est adoptée, les écoles communautaires seront transformées en écoles privées. On ne travaille pas sur ce dossier, à l’heure actuelle, sinon on doit attendre une année pour que cette loi soit en vigueur », a-t-il conclu.

Abdoulandhum Ahamada

 

La date de la rentrée scolaire vient à grand pas et le ministère de l’éducation n’a pas encore dévoilé le calendrier de l’année scolaire 2020-2021. Le ministre de l’éducation, Moindjié Mohamed Moussa affirme que les travaux de rétablissement du calendrier sont en cours.

 Jusqu’à ce mois de novembre le calendrier de la rentrée scolaire 2020-2021 n’est pas encore connu. Joint au téléphone, le ministre de l’éducation nationale, Moindjié Mohamed Moussa a rassuré que le ministère est en état de réflexion sur le rétablissement de ce calendrier. « L’année scolaire 2019-2020 s’est achevée au 31 octobre dernier. Nous sommes en cours de réflexion pour rétablir un calendrier de la rentrée scolaire 2020-2021. Toutes les dispositions sont déjà en étude pour que la rentrée soit en mesure de répondre à la situation sanitaire actuelle », a expliqué le ministre de l’éducation nationale.

Le ministre de l’éducation a rappelé que « l’année scolaire 2019/2020 a été perturbée par l’apparition de la pandémie. Les établissements scalaires étaient soumises à rattraper les cours manqués. » Toutefois, selon le ministre, le ministère s’arrange à présenter un calendrier complet pour l’année toute entière sans décaler les jours ou heures au sein des différents niveaux d’études. « Nous vivons dans un contexte exceptionnel de crise sanitaire. Les mois derniers, les étudiants et élèves ont étudié 5 semaines seulement. Ils ont perdu 4 mois de cours. Mais cette année, nous allons faire en sorte que la rentré scolaire n’ait pas de décalage des jours ou heures  selon les niveaux d’études », a-t-il dit, avant d’ajouter que « la date précise de la rentrée scolaire sera connue bientôt ». Interrogé sur les conditions de la rentrée universitaire demandées par le Sneuc, le ministre préfère ne pas faire de commentaires.

Abdoulandhum Ahamada

Scol’Action a prévu une journée de découverte préscolaire, samedi dernier, pour l’éducation et l’avenir de l’enfant comorien dès l’âge de trois ans. Mais, à la grande surprise, le ministre de l’éducation nationale l’a annulée. 

Scol’Action milite pour la promotion d’un préscolaire pour tous les enfants Comoriens. Constatant que les parents d’élèves considèrent la maternelle comme une sorte d’amusement pour les enfants, la secrétaire générale Scol’Action fait appel aux parents d’élèves d’âge de trois ans pour leur expliquer l’avantage que rencontre l’enfant dès son bas âge. « L’importance de cet événement  ce n’est pas seulement pour l’association mais c’est devenu collectif. On a constaté qu’il y a un manque pour les enfants de 3 à 5 ans. Bon nombre d’entre eux ne vont pas à l’école. On veut sensibiliser les parents et les autres pour leur convaincre que l’enfant de 3 ans et de 5 ans est nécessaire d’être inscrit au préscolaire », explique Rasmia Mohamed secrétaire générale du Scol’Action.

Toutefois, la journée de découverte préscolaire n’a pas eu lieu comme convenu. « On a commencé notre événement et on nous a interrompus. On ignore les raisons. Cet incident m’étonne car le ministre de l’éducation était au courant dès le début mais je crois qu’il y a quelque chose de louche derrière cette décision», avance-elle. 

Selon Scol’Action, le préscolaire comorien présente l’avantage et la spécificité de répondre à la fois aux besoins du développement et d’éveil de l’enfant selon les normes internationales. Le préscolaire a été évoqué pour la première fois aux Comores, en 1974 dans le cadre d’une étude menée en vue d’une réforme du système éducatif. L’étude a insisté selon Scol’Action, sur l’existence du double système composé du Palashiyo et le modèle dit « occidental ».

Touma Maoulida

 

La Meck-Moroni, en collaboration avec l’Université des Comores, a, vendredi dernier, organisé une cérémonie de remise des bourses « Twamaya ya Maudu » pour les lauréats du Bac 2019/2020. Une manière d’encourager les bacheliers ayant obtenu des mentions, et des licenciés, mais aussi un appui financier de l’enseignement universitaire pour les étudiants. 33 bacheliers et licenciés ont bénéficié les bourses Twamaya ya maudu.

Les bacheliers et les licenciés ont été honorés par la Meck-Moroni. 33 bourses sélectionnées dont 20 bourses nationales et 13 au niveau international en vue de soutenir les études universitaires. « Notre programme d’octroi de bourse a pour objectif de soutenir financièrement des enfants que nous aurons sélectionnés sur base de trois critères : seuls les enfants ayant obtenu une mention aux examens nationaux pouvant postuler au programme ; ce qui nous amène de prioriser les enfants issus des milieux les plus modestes et le potentiel de développement qui peut être évalué par la qualité du parcours scolaire et la cohérence du projet d’étude. Cette sélection est opérée en deux niveaux », a démontré la directrice exécutive de la Meck-Moroni, Laila Saïd Hassane. Et elle de poursuivre : « à l’issue de ce processus de sélection, le jury d’honneur a retenu 33 enfants qui seront les lauréats de ce millésime 2020 ».

La directrice exécutive de la Meck-Moroni a annoncé la somme que le boursier percevra lors de ses études universitaires. « Les enfants qui étudient ici à l’université des Comores percevront une allocation mensuelle de 50.000 Kmf. Alors que ceux qui partent étudier à l’étranger percevront une allocation mensuelle de 150.000 kmf », a-t-elle précisé.

Quant à Ibouroi Ali Toibibou, administrateur de l’Université des Comores (UDC), la remise de ces bourses est un premier pas vers l’avenir de l’étudiant. « Nous sommes conscients que c’est un premier jalon d’un long parcours semé d’embuches, et c’est pour cette raison que nous vous apportons par cette bourse, une première pierre à l’édifice de vos succès à venir », a fait savoir Ibouroi Ali Toibibou.

Abdoulandhum Ahamada

 

Samedi dernier, le ministre de l’éducation nationale a réuni les partenaires de l’éducation pour les féliciter du déroulement des examens nationaux en période de crise sanitaire. Le ministre de l’éducation nationale, Moindjié Mohamed Moussa a félicité les responsables chargés des examens sur les travaux accomplis dans une période où l’éducation a été perturbée par la Covid-19.

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Tous les secteurs sont impactés par la Covid-19 y compris le secteur éducatif. Mais cela n’empêche pas le ministère de l’éducation nationale de se féliciter du travail accompli durant cette période de crise sanitaire où les résultats obtenus sont jugés satisfaisants. Lors de cette rencontre, Moindjié Mohamed Moussa, ministre de l’éducation nationale a exprimé sa satisfaction sur les missions accomplies par les enseignants. « Nous remercions l’engagement des enseignants comoriens car depuis la maternelle jusqu’a l’enseignement supérieur, les cours sont assurés par des enseignants comoriens. Depuis le domaine de la santé jusqu’à l’environnement, les cours sont assurés par des enseignants comoriens. C’est le résultat de votre engagement », se réjouit-il.

2020 est l’année de l’éducation, selon Moindjié Mohamed Moussa. « Le gouvernement considère l’éducation comme le socle de l’émergence. Dans ce cas, il faut redoubler les efforts pour l’année prochaine. Il faut bien préparer l’année prochaine dès maintenant », a dit le ministre. « Dès maintenant vous pouvez commencer vos réunions de travail avec les autres responsables des îles pour qu’ils puissent être au courant de ce qui va être mis en cours », annonce t-il.

 Pour le ministre, la rencontre est significative. « C’est une rencontre de félicitation et d’encouragement car l’éducation est le vecteur de développement du pays », indique Moindjié Mohamed Moussa. Le ministre rassure au secteur privé comme au secteur public de l’éducation que les dispositions nécessaires seront prises. « Nous souhaitons ne pas vous décevoir », souhaite-t-il.

Kamal Saïd Abdou

Comme prévu, les élèves ont repris les classes hier lundi jusqu’au 23 octobre. Dans les établissements privés, c’est le casse-tête pour la maternelle. Trois jours de cours par semaine. Un parent d’élève s’indigne contre cette décision et appelle tous les parents à ne pas envoyer les enfants à l’école puisque selon lui, « c’est une escroquerie. »

La décision vient d’en haut. Un mois de cours pour les écoles primaires, secondaires et université. Pour la maternelle, ce n’est pas le cas. Ces mômes auront moins de vingt jours de cours car selon un parent d’élève, « les enfants apprendront trois jours par semaine. » Pas moins de dix mille francs comoriens d’écolage le mois. Alors que son enfant est inscrit à l’école Groupe Scolaire Avenir, Ahmed Bacar est informé que la maternelle fera trois jours de cours par semaine. Pour la maternelle les parents payeront-t-ils le mois ? « C’est une escroquerie et un crime », dénonce-t-il.

Les enfants sont d’ores et déjà évalués ? 

Cette décision à la dernière minute pour Ahmed Bacar parait étrange. « Nous allons payer un mois de cours pendant que les enfants n’apprendront que moins de vingt jours. C’est incompréhensible. Ce n’est pas un combat de moi seul. Nous qui avons des enfants à la maternelle devront manifester. Puisqu’en moins de vingt jours, l’enfant n’arrivera pas à apprendre les cours ratés pendant cinq mois. Avec un mois c’est impossible n’en parlons plus dans moins de vingt jours », montre Ahmed Bacar. « Je me rappelle que l’école Avenir m’avait souhaité bonne chance pour l’année prochaine. J’ai compris que les enfants ont été évalués et que l’année est finie », se souvient-il.

Contre la reprise des cours de la maternelle

Selon ce parent d’élève, c’est le ministre de l’éducation qu’impose aux établissements privés la reprise des cours de la maternelle. « Certaines écoles ont refusé la reprise des cours de la maternelle pour ces quelques jours », indique Ahmed Bacar. Ce dernier estime que les parents manifesteront la volonté de défendre les écoles privées auprès du gouvernement pour leur manque à gagner durant les mois fermées.

« Moi entant que parent, je suis ici pour condamner cette décision.  J’appelle  aux parents à la désobéissance et au refus de cette proposition et surtout les enseignants à ne pas accepter de dispenser des les cours d’une durée de moins de vingt jours car je ne sais pas sincèrement ce qu’ils vont leur apprendre dans si peu de temps. D’ailleurs, les dépenses d’un élève de la maternelle est trop couteux, on n’est pas capable d’assurer ces dépenses pour rien », insiste Ahmed Bacar. 

Refuser la rentrée de la maternelle est la meilleure solution selon Ahmed Bacar

Pour lui, la solution efficace à ce mystère « c’est de refuser la rentrée de cette classe car c’est nous les parents qui serons les perdants et les enseignants aussi. Le ministre de l’éducation et les établissements défendent leurs intérêts et nous, nous devons défendre les nôtres. J’insiste sur ce point que les parents  ne doivent pas accepter cette décision d’amener leurs enfants de la maternelle à l’école car c’est une escroquerie », dixit-il.

Touma Maoulida