ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

Bepc/Ngazidja : Un taux de réussite de 63,74%

Bepc/Ngazidja : Un taux de réussite de 63,74%

Le Bepc est proclamé hier à l’école Fundi Said Mnemoi Moroni Application. Un taux de réussite de 63,74% à Ngazidja dont 36,85% admis en premier groupe et 26,89% autorisées à passer l’oral. Des résultats jugés satisfaisants.

Après la correction de l’examen du Bepc session 2020, les membres de jury ont délibéré et proclamé les résultats. Un taux de 63,74% entre admis et autorisés. 36,85% admis en premier groupe et 26,89% autorisés à passer l’oral. Des résultats jugés satisfaisants et appréciables. « Sur 6.122 candidats inscrits, 6.008 étaient présents dans l’examen. Je remercie le ministère de l’éducation, les professeurs et le service chargé des examens pour leurs efforts remarquables afin d’atteindre ce résultat. 2.256 candidats sont admis au premier groupe soit 36,85% et 1.646 candidats autorisés, soit 26,89%. Cela fait le taux de réussite total de 63,74%. C’est un résultat satisfaisant », a déclaré M. Mahazi, président de jury.

Les résultats de l’examen du Bepc 2020 sont jugés satisfaisants mais quelques anomalies ont été signalées lors de la correction de l’examen, puisque 109 candidats, repartis selon les sous-centres de Ngazidja, sont aperçus avec fraude, soit 1,78%. Et 2.111 candidats sont refusés. Les responsables du service chargé des examens nationaux et les professeurs ont pris conscience de ces remarques et promettent d’améliorer les choses, aux années prochaines.

Pour rappel, ces résultats son attendus depuis mercredi dernier mais les enseignants n’ont pas procédé à la délibération et cette dernière a été reportée. Ils revendiquaient les indemnités de la correction. Les élèves et candidats du Bepc et leurs parents avaient pris d’assaut l’école primaire publique Fundi Said Mnemoi.

Pour les résultats de l’île d’Anjouan, 35,54% de candidats admis et 32,64% autorisés à passer l’oral.

Abdoulandhum Ahamada

L’examen du Bepc session 2020 devait être délibéré hier à 12heure de Moroni. Il est reporté jusqu’aujourd’hui. Le non paiement des indemnités de la correction et les frais de déplacement pour les professeurs seraient la cause. Les professeurs exigent la régularisation de leurs droits avant la délibération et la proclamation de l’examen.

Les correcteurs de l’examen du Bepc demandent la régularisation de leurs indemnités de déplacement et de correction. La délibération de l’examen prévue hier, est reportée jusqu’à ce jeudi. Selon les propos d’un professeur (correcteur de l’examen) sous anonymat, les professeurs ont réclamé leurs indemnités avant la délibération officielle. « J’étais coordinateur lors de la correction, certains professeurs avaient des problèmes familiaux à régler. Ils ont demandé ces indemnités. En vain. C’est normal que les professeurs empêchent la délibération de cet examen », a témoigné le professeur.

Un autre professeur du collège (correcteur) a montré le rôle des coordinateurs de chaque matière, notamment la physique, la mathématique, le français, et autres. « J’étais correcteur de cet examen. Les coordinateurs sont responsables de collecter les fonds des indemnités. Chaque jour, le correcteur devra recevoir 6.000fc. La correction de l’examen se déroule de quatre  à cinq jours. Nous n’avons pas reçu nos indemnités. C’est pourquoi nous avons dit à Mahazi, président du jury, de payer nos indemnités avant de délibérer les examens. Le président de jury nous a promis qu’il fera son possible pour régler la situation», a expliqué le professeur du collège.

Quant à Athoumani Ali Ivessi, professeur de la classe de troisième, le déroulement et la correction du Bepc 2020 est du jamais-vu. Selon lui, quelques irrégularités sont signalées. Donc, l’examen devra être réorganisé. « Quelques professeurs ont peur de dire la vérité. Le directeur de l’Onec, Abdou Ali a accepté au journal Al-watwan que les épreuves des mathématiques  et anglais sont fuitées à Ngazidja. Pourquoi le président de jury ne réorganise pas l’examen au lieu d’accepter ces tricheries ? Dans ce cas, ce sont des devoirs à la maison. Et voilà, aujourd’hui, les professeurs réclament leurs indemnités de 6.000fc par jour », fulmine-t-il.

Abdoulandhum Ahamada

 

Le baccalauréat est proclamé samedi dernier au lycée Said Mohamed Cheikh de Moroni. Un taux de 38,28% de réussite au baccalauréat dont 15,08 admis au premier groupe et 23,20 autorisés à passer au deuxième groupe. Des résultats catastrophiques.

Après confrontation de l’examen du baccalauréat session 2020, le jury a délibéré les résultats à Ngazidja. Un taux de 38,28% entre admis et autorisés pour toutes séries confondues. 15,08 admis au premier groupe et 23,20 autorisés à passer au deuxième groupe. Des résultats catastrophiques et moins satisfaisants.  

Les examens sont plus critiqués ces dernières années alors que la conscience est loin d’être prise et on joue toujours à la braderie. Nombreux sont ceux qui s’indignent contre les résultats des examens nationaux. L’ensemble des candidats aux examens de cette année et d’autres élèves non candidats ont pointé du doigt aux enseignants. Les candidats du public sont hyper angoissés, mais ceux des établissements privés ont le sang-froid. Ces derniers ont eu un taux de réussite convenable par rapport aux élèves du public.

Il faut savoir que l’élève, quelque soit sa compétence, les épreuves sont multiples et pluridisciplinaires. Même avec le jeu des coefficients, les élèves doivent être bons partout pour avoir des bons résultats. D’autant plus que le programme doit être chargé et nécessite d’emmagasiner beaucoup de connaissances.

 Au grand dam des candidats, les résultats de cette année sont catastrophiques. « Les élèves du public n’arrivent toujours pas à obtenir des bons résultats. Puisque les enseignants se concentrent sur le secteur privé », a dit un étudiant de l’université des Comores. Ce sont des résultats médiocres, catastrophiques.

45,35% des candidats admis pour la série C et 29,36% autorisés à passer le deuxième groupe. Pour la série D, 24,22% admis et 33,17% autorisés. 14,16% admis et 33,17 autorisés pour la série TA1. 62,35% admis et 24,37% autorisés pour la série TA2. 9,31% admis et 19,06% autorisés pour la série A4. 11,94% admis et 25,37% autorisés pour la série G.

KDBA

 

Le délégué chargé de l’éducation de Ngazidja en partenariat avec les partenaires éducatifs a, hier, lancé officiellement une cérémonie inaugurale de la visioconférence. Une manière de garantir un appui fonctionnel aux outils qui contribuent à la valorisation de l’environnement de la communication en réseau à tous les niveaux en temps réel.

Une nouvelle démarche vers les échanges communicatifs à travers le numérique. Suite à l’impact du Coronavirus, le délégué en charge de l’éducation de Ngazidja a pris l’initiative d’inaugurer la salle de visioconférence pour faciliter les échanges communicatifs à travers le réseau à tous les niveaux en temps réel. « Le président Azali Assoumani s’est mobilisé à accompagner l’évolution de la nouvelle technologie. Les outils de communication doivent être un vecteur de concertation et d’échanges à travers le numérique. Cette salle de vidéoconférence permet à visualiser les événements en temps réel », a déclaré Mhoudine Sitti Farouata, gouverneure de Ngazidja.

Pour Mohamed Youssouf, délégué chargé de l’éducation de Ngazidja, promouvoir les institutions éducatives insulaires est un engagement du ministère de l’éducation nationale. « Qu’il me soit permis de vous témoigner notre gratitude et notre reconnaissance pour avoir collaboré avec le ministre de l’éducation nationale qui a bien voulu promouvoir de ses institutions éducatives insulaires d’un outil répondant au besoin de l’ère du numérique », a indiqué le délégué chargé de l’éducation Ngazidja. 

« L’engagement du ministre de l’éducation, poursuit-il, est de donner le meilleur de lui-même pour faire valoir le système éducatif aux Comores. C’est un gage qui garanti votre appui de faire fonctionner ces outils qui contribueront à valoriser l’environnement de la communication en réseau à tous les niveaux en temps réel ».

Abdoulandhum Ahamada

Devant des enseignants de l’université des Comores, des membres de sa famille, Athoumani Ahamada Athoumani âgé de 53 ans, a reçu son attestation de mastère 2, hier mercredi à l’université des Comores, notamment à la faculté Imamou Chafiou. Sa mémoire porte sur « le rôle de la presse dans un monde unifié par la technologie. »

Il est prêcheur et père de 6 enfants, Athoumani Ahamada Athoumani a exprimé sa joie pour l’obtention  de son diplôme au même titre  que  sa fille ainée. Âgé de 53 ans et natif de Nvuni Bambao, Athoumani Ahamada Athoumani est un conseiller religieux à la présidence et père de 6 enfants. Malgré son âge et ses services quotidiens qu’il rende à  l’Etat, il s’est engagé à monter sur ces deux chevaux à la fois. Mais ce qui lui semble très  marquant, c’est d’avoir obtenu un diplôme au même titre que  sa fille ainée avec une note de 18/20.

Une cérémonie de remise d’attestation du diplôme a eu lieu hier mercredi. Selon Athoumani Ahamada Athoumani, le choix de la thématique sur la presse, c’est un rapport avec le monde actuel, et le rôle que jouent les medias. « Les medias modernes sont  devenus une partie intégrante dans la vie pour les nombreuses personnes en particulier les jeunes de cette époque. C’est un sujet crucial. Si je l’ai choisi, c’est  par rapport aux événements que nous vivons dans cette époque dominée par l’information et la communication », a expliqué Athoumani Ahamada Athoumani. « Je suis très conscient que la presse est une arme à double tranchant mais nous devons l’user avec prudence pour bâtir notre pays.  

Nassuf. M. Abdou

 

 

Après la correction de l’examen du baccalauréat 2019-2020, c’est le tour du remplissage des notes. Malgré la pression du ministère de l’éducation et la crise sanitaire, le président du jury, Dr Soiffaouiddine Sidi rassure que la délibération se fera comme prévue, le dimanche prochain.

« Nous serons au rendez-vous le dimanche prochain », a déclaré le président du jury du Bac. Alors que le gouvernement de l’Union des Comores, à travers le ministère de l’éducation nationale, avait demandé que les résultats du  baccalauréat soient délibérés le 07 septembre prochain, le président du jury multiplie les efforts et encourage son équipe pour y répondre à temps.  Il confirme de délibérer ce dimanche.

Soiffaouiddine Sidi est optimiste quant à l’évolution des procédures du remplissage des notes. « Nous travaillons chaque jour et sans relâche pour être au rendez-vous de la délibération du baccalauréat dimanche prochain », a-t-il rassuré.

Selon le président du jury, pour mieux répondre à cette exigence du gouvernement, différentes procédures pour les travaux sont entamées simultanément. « Vous savez que pour arriver à délibérer des examens  il y a différentes phases à franchir. D’abord, étant compris de cela et à la demande du ministère de l’éducation. Nous avons fait en quelque sorte que le dépouillement et le remplissage s’effectuent conjointement avec une certaine vigilance dans l’espoir de respecter l’échéance donnée par les autorités », a-t-il expliqué.

Même si  des fraudes ont été enregistrées  dans des sites d’examen, le président du jury a pareillement rassuré qu’aucune « salle n’a été annulée. » Selon lui, les tricheurs sont arrêtés et transférés au parquet de Moroni. « Maintenant  la décision n’appartient qu’à  la commission de discipline en charge des examens », laisse-t-il entendre.

 Le président du jury appelle donc les parents d’élèves et les élèves à rester confiants car en tant que père, il dit avoir connu tant de  crispation, d’émotion et d’impatience  d’un  élève qui  entend ses résultats.

Nassuf. M. Abdou

 

13.683 candidats inscrits au baccalauréat sur l’ensemble du territoire national. 7.468 à Ngazidja, 1.232 à  Mohéli et 4.983. L’on observe dans les centres d’examens, un climat de sérénité pour les candidats. Malgré quelques irrégularités. Les élèves candidats ont constaté un non respect de la distanciation sociale dans certains centres d’examens.

Au total, 13.683 repartis dans les trois iles de l’archipel des Comores. 7.468 à Ngazidja, 1.232 à Mohéli et 4.983 à Anjouan. À 6h du matin, ils (les candidats) étaient déjà dans les centres d’examen. Tous, chacun a dû s’assurer d’un masque de protection. L’épreuve de philosophie est composée dans un climat très apaisé et serein  avec une attitude témoignée par les élèves aux respects stricts des mesures barrières. Certains candidats  ont témoigné que rien n’était étrange pour l’épreuve de philosophie. « Tous les sujets  de philosophie sont des choses qu’on a déjà vus à l’école, c’était plus facile qu’on le croyait.  J’espère avoir une note favorable », espère  Karima Abdallah, candidate en série D rencontrée au  groupe scolaire avenir de Moroni. Et elle d’rajouter « celui qui s’est bien préparé pour l’examen  aura sa  note de mérite, car  il n’y avait pas des choses compliquées dans les sujets. »

Alors que le  gouvernement avait promis de tout mettre en œuvre, toutes les dispositions  essentielles afin d’assurer la sécurité des surveillants et les élèves contre la propagation de Coronavirus, certains  chefs de centre ont témoigné que le gouvernent a répondu les doléances du corps enseignant et les élèves pour les mesures de protection contre la covid-19. « Toutes les mesures ont été prises contre la propagation du coronavirus. Nous avons reçu assez des masques de la part du gouvernement à tel point que tous les élèves et surveillants ont été servis », a affirmé Ahmed Rafiki Mohamed, chef du centre à l’école avenir de Moroni. « Il y a un maximum de sérénité entre les élèves dans l’épreuve de philosophie, et j’aurai aimé que cette attitude soit toujours maintenue jusqu’à la fin de l’examen », souhaite-t-il. Ahmed Rafik appelle  les  élèves à avoir le courage et la confiance en soit, pour éviter les paniques ou être malmenés par un de ses collègues.

À l’école privée franco-arabe, 250 candidats y sont inscrits malgré deux absents à déplorer. Même si Ahmed Eizdine, chef du centre, s’est montré satisfait quant au respect de la distanciation physique surtout l’aménagement des salles de classe, mais les élèves affirment le  contraire. « On est très séré les uns contre les autres. L’emplacement des tables n’a pas respecté la  distanciation sociale et pourtant on nous parle toujours du coronavirus », s’inquiète  Housnati Hamidou, élève de la série A1. Cette candidate s’est montrée optimiste quant à l’épreuve de philosophie, elle s’est  dite  mieux préparée  pour obtenir une meilleure  note pour l’épreuve d’histoire géographie et les autres épreuves.

Au centre de lycée de Moroni, la mise en place des dispositions  de lutte contre  la propagation de la pandémie est strictement respectée. Le chef du centre a affirmé avoir visité toutes les salles des classes depuis 6h du matin, afin de s’assurer que tout est dans l’ordre. « J’ai fait le tour des salles depuis 6h du matin, pour le respect des gestes barrières. Il y’a au moins 13 seaux d’eau javelée au sein de ce centre. Sans vouloir venter les autorités, la commission qui s’est chargée pour la lutte contre la covid-19, je témoigne qu’ils ont répondu favorablement à nos attentes », confirme Mohamed Ali Abdallah proviseur du lycée de Moroni. Ce dernier affirme qu’aucun incident majeur, ni tentative de fraude  n’a été signalé.

Seulement, Mohamed Ali Abdallah n’a pas apprécié le comportement des parents d’élèves devant le portail du lycée de Moroni pour attendre la sortie de leurs enfants.

Nassuf. M. Abdou

Sous un soleil de plomb, de pluie diluvienne, des mères assises sur des cailloux, des pères aussi, pour la vie de leurs enfants. Ils vendent des bananes, des maniocs, des fruits à pain, des tomates, des ailes du poulet, de la viande pour l’éducation des enfants. Avec la vente de ces produits des mères et pères ont réussi et arrivent à assurer la vie et l’éducation de leurs enfants.

Au grand marché de volo volo tout comme le petit marché de Moroni, les mamans sont à la recherche de la vie de leurs mômes. Analphabètes, elles sont convaincues que l’éducation est une notion importante pour une société ou tout un individu. Assurer la vie des enfants est une lourde tâche pour elles. Car elle dépend à des facteurs socio-économiques. Des mères et pères de familles se plaignent quant à la vie difficile que traverse la société comorienne en général. Malgré le manque des moyens financiers, les parents voient la nécessité d’apprendre les enfants.

Plus de travail, moins de gains

Et nombreuses mères sont celles qui assurent l’éducation de l’enfant sans le soutien d’un proche de la famille. Et la majorité de ses mères sont divorcées ou veuves. Elles espèrent changer la vie de leurs enfants en assurant leur éducation à l’intérieur comme à l’extérieur. Alors que le travail journalier n’apporte grand-chose de revenu. Les pères aussi se combattent pour une vie meilleure de leurs enfants. Ahmed Bacar, père de quatre enfants, vendeur au marché de volo volo n’a pas caché ses sentiments profonds pour exprimer l’éducation de ses enfants.

« Je possède quatre enfants. Mes trois enfants fréquentent l’école. Je pratique ce métier depuis 2002. J’ai fait un prêt de 3 millions au Sanduk pour assurer les études scolaires de mes enfants. Je ne trouve pas un bénéfice mensuel face à ce travail car je dépense beaucoup d’argents pour assurer l’écolage de mes trois enfants. Il ne faut pas oublier que chaque jour, on doit manger et boire. Sans oublier le frais du loyer, les frais médicaux, les déplacements et les impôts exigés par l’Etat. Imagine, on paye des analyses médicales au moins 2000 fc. Faites le calcul de toutes ces dépenses, tu remarqueras que je ne gagne pas beaucoup d’argents », a montré le vieux Ahmed Bacar, vendeur à Volo volo, avant d’ajouter « faites le calcul de 12.500 fc pour l’écolage de chaque mois et multiplie par 12 mois. Et puis, les dépenses de la nourriture, du loyer et multiplie par mois. En faisant ces calculs, tu remarques que je ne vis que par l’accumulation des dettes. Comment je peux rembourser ces dettes et assurer la vie quotidienne de mes enfants avec une recette mensuelle qui est moins de 100 mille ? ».

7.500 pour l’écolage

Pour Baraka Ahmed, une mère de famille et vendeuse des légumes à volo volo, les dépenses journalières sont supérieures par rapport aux recettes. Selon elle, sa mission est d’élever ses deux enfants malgré ses moyens financiers très insuffisants. « J’ai 3 enfants à élever. Je travaille matin et soir sans recettes colossales. Je dois assurer le quotidien. Je dépense 7.500 fc pour l’écolage mensuel de mes deux enfants de quatrième et de troisième. J’ai commencé ce travail depuis 2017. En temps normal sans incident, je peux gagner 100 mille francs de recettes mensuelles. Mais sache que je dois dépenser trop de fortune par jour pour la nourriture, la santé, le loyer. Je dois avoir au moins trois bidons remplis d’eau par jour, c’est couteux. Je paye 3000 fc pour l’électricité, 10.000 fc pour le loyer », a expliqué Baraka Ahmed, vendeuse de légumes, mère de trois enfants.

La grève des enseignants fatiguent les parents

L’Etat doit jouer son rôle d’assurer la survie de la population, selon M’madi Ibouroi Mdahoma, marchand des vêtements. Pour lui, les familles ont une lourde responsabilité de leurs enfants mais l’Etat doit assumer une part de charge quotidienne. « Je dois travailler durement pour assurer la vie scolaire de mes enfants. Là, je suis très conscient. Mais, tu dois penser que l’Etat doit faciliter les études scolaires des écoles publiques. Pourtant, ces dernières années, les grèves des enseignants s’enchainent dans les établissements publics. Cette histoire ne favorise pas les parents. Puisque si la grève continue, je serai donc obligé d’inscrire mes enfants dans un établissement privé. Je suis pauvre, je dois assurer la vie quotidienne de mes enfants, alors le gouvernement ne doit pas provoquer une surcharge par rapport à mes moyens financiers. Quel est le rôle de ce gouvernement dans les études des enfants ? Etre un ministre, s’agit-il d’avoir un gros salaire sans se soucier à la population ?  Nous sommes fatigués de cette vie misérable. Le gouvernement a une part de responsabilité de l’étude des enfants », a fait savoir  M’madi Ibouroi.

Abdoulandhum Ahamada

C’était hier mardi que l’examen d’entrée en sixième s’est déroulé sur l’ensemble du territoire. 17 157 candidats sont inscrits.  Aucun incident majeur n’est constaté. Toutes les dispositions ont été prises pour un bon déroulement de ce concours d’entrée en sixième avec le respect des gestes barrières contre le coronavirus.

Ils se trouvaient dans les sites d’examen de bon matin. A 6 heures. Accompagnés avec des membres de leurs familles, masqués, les candidats du concours d’entrée en sixième ont donné le premier pas des examens nationaux. L’examen se déroulait dans un climat paisible. Des épreuves abordables selon les témoignages des candidats. « Les épreuves ont été abordables, même si l’année scolaire a été  impactée par le coronavirus. Mais je crois que le service des examens s’est rendu compte qu’il fallait rendre les épreuves abordables », a témoigné Abdoulhamid Youssouf, candidat rencontré à l’école primaire Fundi Saïd Mnemoi de Moroni. « La façon dont j’ai vu les choses surtout la dictée,  j’espère pouvoir avoir une bonne note pour ne pas dire la meilleure note », confie-t-il.

Après l’épreuve de la dictée et questions, 15 minutes de pause leur ont été accordé. Pour cette occasion, ces élèves candidats ont exprimé la joie et rencontré leurs camarades pour un petit rafraichissement. Après le sifflet, ils ont retourné dans les salles pour la deuxième épreuve à savoir la mathématique. Ils ont quitté les salles et sites d’examen à 14 heures et ont regagné leurs familles.

Au lycée Saïd Mohamed cheikh de Moroni, les élèves se sentent plutôt  mieux quant aux  mesures barrières prises et les épreuves faciles. « Les épreuves ne sont pas difficiles. Je suis très confiant quant à ma réussite de ce concours car tous les sujets sont des choses apprises à l’école », dixit Azir Saïd.

Le respect des mesures barrières

Pour éviter la propagation du coronavirus dans les sites d’examen, les gestes barrières ont été respectées. Selon kamaria Mohamed, directrice de l’école primaire publique Fundi Saïd Mnemoi, toutes les dispositions ont été prises pour empêcher la contamination du virus. « Les élèves respectent strictement les mesures de protection contre le coronavirus. Tous, ils portent des masques même si le gouvernement ne nous a pas venir en aide. Toutefois, chaque enfant a porté un masque depuis chez lui avant d’arriver à l’école », a-t-elle observé.

La directrice de cette école a vivement salué les efforts des parents d’élèves qui ont su comprendre qu’il fallait au préalable protéger les enfants depuis leurs foyers avant de se présenter dans les sites d’examen. A l’école Fundi Saïd Mnemoi, une seule absence est enregistrée. La directrice ignore les raisons. « On a enregistré un seul élève absent », confirme Kamaria Mohamed.

20 élèves dans chaque classe. « La distanciation sociale est respectée. Toi-même, tu peux témoigner la manière dont  les tables et les enfants sont arrangés », martèle kamaria Mohamed. La demande du gouvernement va dans le même sens avec les recommandations des enseignants en matière de lutte contre la propagation du covid-19. L’école est désinfectée, notamment les poignés des portes, les tables bancs, etc.

Pour rappel, le ministre de l’éducation, Moindjié Mohamed Moussa avait bien annoncé que les parents des élèves doivent impérativement retourner chez-eux une fois que les enfants arrivent dans les sites d’examen. Un appel non respecté. Les parents d’élèves se sont présentés en masse devant les sites d’examen pour attendre les enfants.  

Nassuf. M. Abdou

Dans une  conférence de presse tenue hier lundi au ministère de l’éducation nationale, le ministre Moindjié Mohamed Moussa met en garde les acteurs d’agression sexuelle dans les milieux scolaires. Le ministre promet d’exclure l’enseignant violeur si toutes les  preuves sont réunies.

Aux Comores, le peuple vit une autre crise qui n’est pas celle du coronavirus : les violences sexuelles sur des mineurs. Dans les établissements scolaires, les écoles coraniques, les foyers, les agressions sexuelles connaissent une recrudescence. Choqué par le dernier acte de viol sur une enfant par un responsable d’école, le ministre de l’éducation se projette à en finir avec les viols en milieux scolaires.

Moindjié Mohamed Moussa s’est dit engagé à  mettre fin aux agressions sexuelles dans les milieux scolaires et aussi la carrière de l’enseignant violeur si toutes les preuves  sont réunies. « C’est d’abord un acte hors la loi, hors de notre tradition ainsi que notre religion. Si jamais toutes les preuves témoignant la culpabilité d’un enseignant agresseur sont réunies, l’enseignant sera catégoriquement exclu avant de passer à autre chose », a annoncé Moindjié Mohamed Moussa, ministre de l’éducation nationale.

Le ministre de l’éducation promet la mise en œuvre  des nouvelles structures devant permettre de travailler étroitement et  en permanence avec le service d’écoute afin de savoir l’origine de l’agresseur et son statut social si ce dernier serait un enseignant. « Ces pratiques, notamment des élèves entre eux, semblent marqués une certaine violence sexiste quotidienne, pas spectaculaire mais permanente ces derniers temps dans les milieux scolaires », dit-il.

 Moindjié Mohamed Moussa hausse le ton et insiste qu’ « il est temps que ces actes prennent fin, car  l’éducation ne s’achète pas, mais plutôt elle mérite à celui  qui s’est engagé », a conclu le ministre.

Nassuf. M. Abdou