ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

La crise du coronavirus n’empêche la banque islamique de développement et la république française de lancer conjointement un programme de bourse destiné aux candidats à des études en France pour la rentrée 2020.

Ce programme de bourses va permettre aux étudiants financés, en licence ou en master, de tenir un rôle d’avant-garde en contribuant au développement de leurs pays au terme de leurs études. La banque multilatérale de développement œuvre en faveur de développement des pays membres de l’organisation de la coopération islamique (Oci) et des communautés musulmanes, notamment au travers des programmes de bourses d’études et de recherche financés en partenariat ave une dizaine de pays. Un partenariat stratégique visant à soutenir les étudiants pendant toute la durée de leur formation.

Rappelons que depuis 1983, 15.000 étudiants et 13.250 chercheurs ont été formés dans diverses filières et les deux tiers exercent désormais des postes de hautes responsabilités. Au total, 27 domaines d’études et sujets sont éligibles selon l’Ambassade de France en Union des Comores. Il s’agit entre autres de l’agriculture durable, changements climatiques, énergie, chimie verte, biodiversité, santé, sciences de la vie et de la santé, études environnementales, informatique et technologie de l’information.

Les futurs lauréats bénéficieront donc l’obtention du statut de boursier du gouvernement français qui ouvre à la gratuité du visa, l’exonération des frais d’inscription applicables aux étudiants hors Union Européenne, accès prioritaire en hébergement universitaire Crous, remboursement d’une mutuelle ; la prise en charge du transport aller-retour ; le versement d’une bourse de vie d’un montant de 700 euros par mois, financé par la Bid pour un cycle d’une à quatre années d’études. Les candidatures s’ouvrent dès le 20 juin et la date limite de dépôt des dossiers est le 30 juin.

KDBA

L’année scolaire 2019/2020 est marquée par des grèves répétitives. Une année bouleversée par la crise sanitaire du Coronavirus. Le ministre de l’éducation a récemment annoncé la reprise des cours en juillet. Pourtant, jusqu’à présent, les professeurs de l’enseignement secondaire n’ont pas perçu leurs salaires du mois d’avril. Doit-on s’attendre à une énième grève ?

Les professeurs de l’enseignement secondaire s’inquiètent quant à la reprise des cours annoncée par le ministre de l’éducation au mois de juillet prochain. Ils réclament au gouvernement leurs salaires du mois d’avril dernier. Face à cette situation, la reprise des cours en juillet sera-t-elle possible? Moussa Mfoungouliyé, secrétaire général de l’intersyndical des agents de l’éducation dans le doute. « On ne sait pas si la reprise des cours aura lieu au mois de juillet. On a un arriéré de salaire du mois d’avril. On attend la réaction du gouvernement », a-t-il dit.

Le Sg Moussa Mfoungouliyé s’étonne quant à la déclaration officielle du président de la république, Azali Assoumani : « l’année 2020, est l’année de l’éducation ». Selon lui, c’est une théorie ou illusion pour apaiser les esprits des comoriens. « La déclaration du président, Azali est étonnante : l’année 2020, est l’année de l’éducation. Pourtant, il n’y a aucun geste de satisfaction pour les enseignants », a déclaré le secrétaire. « L’année 2020 marquée par des grèves répétitives, accumulation des salaires. Imagine, le ministère a créé un plan des dispensions des cours en ligne sans calculer les conditions liées à la disponibilité de l’électricité, à l’accès à l’internet. Ce sont des fonds évaporés sans fondement de base », a-t-poursuivi.

Pour le cas de l’enseignement universitaire, Abdou Saïd Mouignidaho, secrétaire général du Sneuc a annoncé que les conditions nécessaires devant permettre la reprise des cours au mois de juillet sont presque établies. « Le gouvernement a versé le salaire de mars. On attend le salaire d’avril. La reprise des cours au mois de juillet est presque possible. Il nous reste à mettre en place les mesures barrières contre la propagation du virus», a affirmé le Sg Sneuc.

Abdoulandhum Ahamada

 

 

Suspendu en septembre 2019, Dr Ahmed Kassim, ancien doyen de la faculté des droits et de sciences économiques dénonce le non-application d’une décision judiciaire. L’ancien doyen affirme que la chambre administrative a demandé son intégration mais l’administrateur provisoire de l’université refuse d’appliquer la décision. 

Dr Ahmed Kassim, ancien doyen de la faculté des droits et de sciences économiques a eu gain de cause suite à sa suspension datant de l’année 2019. « Après une enquête diligentée par le ministère de l’éducation, aucune preuve contre moi n’a été trouvée » déclare Ahmed Kassim. Un courrier adressé au ministère de l’éducation en vain. « Après ce courrier, j’ai adressé à nouveau un courrier au ministère de l’éducation. Malheureusement,  je n’ai pas toujours eu de réponse » avance l’ancien doyen.

L’indifférence au regard des voies des recours exercés auprès des autorités compétentes, notamment le silence du ministre, inquiète l’ancien doyen de la faculté de droits et de sciences économiques. «  J’ai saisi la chambre administrative à ce sujet. La chambre a rendu son jugement en ma faveur demandant mon intégration.  Le ministre est notifié de cette décision. De son coté, le ministère a communiqué cette décision à l’université, mais aucune réponse de la part de cette dernière. Et le ministre ne réagit pas» explique l’ancien doyen. Une dent contre Ahmed Kassim ? Une décision mise en veilleuse par l’université. « L’administrateur provisoire qui dirige l’université actuellement a refusé d’appliquer cette décision. Je ne sais pas pourquoi. En tous cas je me réserve de faire des commentaires la dessus » indique –t-il.

Rappelons que la suspension de Dr Ahmed Kassim n’avait pas laissé les étudiants indifférents. Ces derniers considérant qu’il est l’enseignant le plus respecté de part sa parfaite collaboration avec les étudiants dans leur épanouissement universitaire et en matière de conseilles pour leur réussite. Certains faisaient les plaidoyers en sa faveur.

Kamal Saïd Abdou

En pleine crise sanitaire causée par le coronavirus, l’éducation est impactée.  A travers une note circulaire, le ministère de l’éducation a annoncé la reprise des cours au mois de juillet.

Selon cette note, les cours se débuteront du début de juillet au 08 aout. Une note qui fait écho et suscite des interrogations au sein du public. Un seul mois de cours peut-il être suffisant ? Les enseignants et les professeurs pourront terminer leurs programmes? Quelques éléments qui sont flous et provoquent des ambiguïtés de compréhension.

L’annonce de la reprise des cours du mois au 08 aout a suscité des craintes et des interrogations. Un seul mois d’enchainement de cours peut suffire les élèves et étudiants à acquérir les compétences nécessaires ? Les enseignants et les professeurs auront-ils le temps de terminer leurs programmes ? Une réalité ambiguë auprès du public qu’aux enseignants. Certains enseignants, professeurs et étudiants ont brisé leur silence. Ils sont soumis dans le flou : vérité ou cauchemar. « Un programme de trois mois ne peut en aucun cas, être terminé en un seul mois sauf que l’on met en place un Programme Par Situation(PPS) accompagné par un Programme Par Objectif pour les classes des examens », a déclaré Athoumani Ali Ivessi, enseignant du collège.

Un programme inachevé

Concernant les dispensions des cours, le professeur du collège et du lycée a mis en question l’achèvement du programme de troisième trimestre de l’année 2019/2020. Selon lui, le gouvernement a donné un programme pour être achevé dans le deuxième trimestre, et ce programme est inachevé. Comment un seul mois peut-il être suffisant pour terminer le programme de trois mois ? « Le gouvernement a imposé un programme de trois mois. Certains établissements n’ont pas pu terminer leurs chapitres du deuxième trimestre. Le mois de juillet- aout peut suffire les élèves ?, s’interroge-t-il.  

Du côté des examens nationaux, ce professeur a indiqué que la majorité des épreuves se baseront dans les classes inferieures et le deuxième trimestre. « Je pense que les épreuves des examens nationaux dépendront à 95% des classes inferieures jusqu’au chapitres du deuxième trimestre », a-t-envisagé.

N’est-il pas une stratégie de renforcement des capacités ?

Selon les propos d’Athoumani Ali Ivessi, enseignant de la classe de troisième et terminale, le gouvernement a ordonné aux établissements et corps enseignant de renforcer les capacités des élèves. D’après lui, le mois de juillet-Aout est une complémentarité des chapitres du premier et deuxième trimestre sous prétexte de terminer l’année scolaire. « Personnellement, j’ai déjà terminé la totalité de mon programme dans toutes mes classes d’examens. Si le programme n’est pas achevé, c’est un problème entre l’établissement et le professeur. Le gouvernement nous a donné un mois pour faire des renforcements de capacités. Les enseignants qui n’ont pas terminé leurs programmes du deuxième trimestre seront obligés d’achever les chapitres à la va-vite », a-t-il annoncé.

 

Les cours universitaires se dérouleront- ils du même système ?

La reprise des cours ne spécifie pas pour l’enseignement du collège et du lycée. L’Université des Comores rouvrira ses portes dans la même date du premier juillet au 08 Aout. Joint au téléphone, le secrétaire général du syndicat national des enseignants de l’Université des Comores(Sneuc), les dispensions des cours dans un seul mot est inquiétant. Or, le secrétaire n’a pas donné des éléments de réponse sur cette affaire. Même geste pour un enseignant de l’université sous prétexte d’attendre la décision du Sneuc. Selon le Sg, les enseignants doivent se réunir pour un planning horaire et un calendrier au respect du programme du deuxième semestre. « Je ne sais pas comment nous allons planifier pour dispenser les cours vu les volumes horaires très réduits. Toutefois, nous aurons une réunion des enseignants pour un possible planning horaire et un calendrier », a avancé le secrétaire général du Sneuc.

Les étudiants sont aussi dans l’impasse

L’enchainement des cours d’une durée d’un mois est incohérent auprès des étudiants. Une question qui suscite des inquiétudes et de peur. Le jeune Moussaidou Saandi, étudiant a montré son inquiétude face à cette durée réduite des cours. Selon lui, les cours seront à la va-vite et ils ne seront pas capables de s’adapter. « Je m’inquiète trop sur la reprise des cours d’un seul mois. Les enseignants n’expliqueront pas clairement les cours. Nous aurons des difficultés de compréhension. L’année sera mal finie », s’inquiète-t-il.

Abdoulandhum Ahamada

 

La reprise des cours est prévue pour le mois de juillet. Le ministère de l’éducation nationale avait recommandé des examens de passage pour les CM2 et 3ème. Et le baccalauréat en juillet à août. En vain. Les examens nationaux auront lieu.

La reprise des cours aura lieu. Et l’année sera validée. Les examens nationaux auront lieu. En pleine crise sanitaire due au coronavirus, l’éducation est impactée. L’école s’y colle. Les enseignants ont demandé le respect des mesures barrières et le paiement des arriérés de salaire. Les autorités éducatives ne badinent pas avec le covid-19. Le ministère annonce la reprise des cours. C’est à travers le conseil des ministres, d’hier mercredi que la décision ait pris.

Le ministère de l’éducation avait suggéré la tenue du baccalauréat seulement fin juillet début août et d’annuler l’examen d’entrée en sixième et le Bepc pour cette année. Une approche compromise.  La reprise des cours est fixée pour le mois de juillet prochain. Et les examens nationaux du 08 août au 05 septembre 2020.

Des critiques vives concernant la reprise des cours. A l’école, la distanciation est impossible. Même si chacun s’accorde à l’apprentissage des enfants, qui, aujourd’hui, sont à la maison. La reprise des cours est possible. Des parents d’élèves et enseignants appellent à des mesures barrières dans les établissements scolaires et académiques. Des lieux qui réunissent plus de monde.

L’Etat va-t-il honorer les doléances des enseignants de l’université des Comores ? Deux mois d’arriérés de salaires. Les enseignants du secondaire et primaire accusent aussi des avancements. De la crise dans la crise.

KDBA

La reprise des cours est prévue le 16 mai prochain. Au cours d’une conférence de presse tenue hier à l’école de santé, le Sneuc s’oppose à cette décision pour deux raisons : le syndicat compte deux mois d’arriérés de salaire et un manque de stratégie gouvernementale liée au respect des mesures barrières contre le coronavirus, lors du déroulement des cours.

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Le ministre de l’éducation a annoncé la reprise des cours, le 16 mai prochain. Une décision qui ne fait pas l’unanimité du syndicat national des enseignants de l’Université des Comores (SNEUC). Pour la  reprise des cours, le syndicat estime que deux questions  fondamentales doivent être résolues. Il s’agit, selon Abdou Saïd Mouignidaho, secrétaire général du Sneuc, d’une part, le respect des mesures préventives contre le covid-19 et d’autre part, l’élaboration d’un plan stratégique garantissant la santé des étudiants.

Le Sneuc s’oppose à la reprise des cours tant que les conditions de travail ne sont pas établies. « Imaginez une salle qui contient 500 à 600 étudiants. Si nous appliquons la mesure de distanciation de 1 mètre, avec cet effectif, il faudra, au moins, diviser la salle en 3. Cela va augmenter aussi le volume horaire des enseignants », a expliqué le Secrétaire général du Sneuc. Ce dernier a annoncé que toutefois, le Sneuc est prêt à accompagner le gouvernement durant cette période. « Nous avons les moyens de distribuer les masques aux enseignants, mais le gouvernement, de son coté, doit être en mesure d’assurer la protection sanitaire des étudiants ». 

Abdou Saïd Mouignidaho appelle le gouvernement à dévoiler une stratégie adéquate devant assurer les cours  en respectant les mesures barrières. « Il s’agit d’une période spéciale, toutes les dispositions doivent être prises, notamment la distanciation, le port des masques, et autres ».

Revenant sur l’accord signé au mois de février dernier, le secrétaire général du sneuc souligne que le gouvernement n’a pas honoré son engagement. Le protocole d’accord signé au mois de février est violé. « Les fonctionnaires ont reçu leurs salaires au mois de mars. Nous n’avons pas reçu les nôtres. Nous comptons déjà deux mois d’arriérés », a-t-il crié.

Kamal Saïd Abdou

Prévue le 16 mai prochain, la reprise des cours reste probable pour des élèves et enseignants. Mais jusqu’à nos jours, le ministère n’a pas communiqué sur un report de la date de reprise des cours sur l’ensemble du territoire national.

Suspendus pour des mesures préventives contre le coronavirus, le ministère de l’éducation nationale avait notifié une reprise des cours le 16 mai prochain. Les enseignants ont été sommés à remplir les bulletins de notes du deuxième trimestre. Aura-t-il école le 16 mai ? Joint au téléphone, le service de communication du ministère de l’éducation nationale rassure que le ministère n’a rien modifié le calendrier sur la reprise des cours. « C’est au président d’en décider », a-t-il dit.

La situation ne permet pas de prendre aucun risque. Les milieux scolaires sont des lieux de rassemblements où le virus peut se propager. La date du 16 mai interroge. Elle inquiète. Des enseignants, étudiants, élèves et parents contrecarrent l’idée de reprendre le chemin de l’école le 16 mai. Les conséquences sociales de la reprise des cours scolaires et académiques risquent d’être dévastatrices. « Ce n’est pas le moment de rouvrir les écoles. Des cas positifs sont d’ores et déjà déclarés en Union des Comores. Il est fort important que chacun de nous se protège contre le coronavirus. Nous n’allons pas exposer nos enfants au pire, au danger. Le gouvernement ne doit surtout pas annoncer une réouverture des classes », a expliqué Touma Abdallah, parent d’élève. Les parents d’élèves refuseront d’envoyer les enfants à l’école ?

Qu’en est-il des candidats des examens nationaux ? Pour l’heure, le service de communication du ministère de tutelle rassure. Toutefois, la date du 16 mai 2020 divise.

Kamaldine Bacar. A

Comme dans le monde entier, les écoles et universités sont fermées. Une mesure de lutte contre la propagation du coronavirus. Aux Comores, le ministre de l’éducation nationale a suspendu les cours depuis le mois de mars dernier et a prolongé la vacance du deuxième trimestre. Les élèves doutent de la reprise des cours à la date prévue et s’inquiètent sur la fin de la crise. Reportage.

Les établissements publics se trouvaient en vacance pendant que les écoles privées étaient en pleine composition du deuxième trimestre. Ils devraient avancer dans leur vie scolaire, mais l’épidémie de coronavirus en est la cause de la suspension des cours. Les élèves candidats des examens nationaux s’inquiètent et doutent de la fin de la crise et de la reprise des cours. Depuis mi-mars, les élèves de l’enseignement primaire et secondaire passent leurs journées avec leurs familles et camarades. Les étudiants également. Les cours de soutien pour les élèves candidats du Bepc et Bac sont à l’arrêt.

« Personnellement, je sui inquiet de notre vie scolaire, mais c’est le bon choix. Le monde entier est en pleine crise sanitaire. Notre pays a jugé nécessaire de prendre des mesures de prévention dont la fermeture des écoles. Mais, on est inquiet surtout nous candidats aux examens nationaux. Je suis candidat et je me demande comment va se dérouler les examens si cette épidémie continue à ravager le monde », exprime Soifoine Mouslim Ali, élève de la terminale. Agé de 24 ans, ce jeune élève a avancé : « certes on essaie de réviser les cours, à s’exercer à la maison mais parfois, on perd la concentration. Pour me concentrer, je suis obligé de contacter mes camarades de classe pour venir étudier, de corriger des exercices. »

 Une mesure inédite

La majorité des élèves sont inquiets et rongés de doute. Un moment inédit et problématique. Alors que la reprise des cours a été fixée le 06 avril dernier, une note circulaire du ministre de l’éducation nationale a prolongé la vacance et annonce la reprise des cours des écoles et universités le 16 mai prochain sur l’ensemble du territoire.

Haidar Mahamoud, un élève de la terminale est incertain pour la reprise des cours puisque selon lui, « à chaque jour des cas se répertorient dans plusieurs pays du monde. Nos voisins de l’océan indien sont frappés de la crise et tous les jours, des cas se confirment et de nouvelles mesures s’annoncent. Les îles indépendantes des Comores ne sont pas encore touchées par cette crise et les mesures de prévention et gestes barrières se renforcent. Le ministre a fixé la reprise des cours le mois de mai prochain mais cela ne rassure pas. Je ne suis pas certain et je suis inquiet de notre devenir scolaire et la fin de cette épidémie », s’explique-t-il.

Impossible de se concentrer à la maison

Au grand dam des élèves, le doute et l’inquiétude planent. Les collégiens et lycéens ne croient pas à cette date du 16 mai. « Rien n’est encore sûr que nous allons reprendre le chemin de l’école le 16 mai prochain. Mais si les autorités ferment les écoles, c’est pour protéger la population en général du covid-19. Evidement, je suis inquiète de la sortie de crise, mais cela n’empêche d’espérer et être optimiste », a souligné Housnat Ibrahim, une élève de la terminale.

Pour cette élève de 19 ans, à la maison elle tente tant bien que mal à réviser ses cours malgré le manque de motivation. « A l’école, on a un encadrement, mais à la maison le sérieux n’est pas au rendez-vous », témoigne Housnat Ibrahim. Impossible de se concentrer à la maison. Habituée à passer des moments avec ses camarades au sein de leur établissement scolaire, Housnat Ibrahim regrette le manque de ces moments. « Mes camarades me manquent. On se parle au téléphone mais cela ne suffit pas. Nous sommes habituées à étudier ensemble et en cette période de crise où les écoles sont fermées, c’est impossible de s’entraider sur nos cours », dixit-elle.

Kamaldine B. A

 

Le syndicat national des professeurs  comoriens (snpc) a convié la presse au lycée de Saïd Mohamed Cheikh, vendredi dernier pour une sonnette d’alarme. Un arrêt de cours de 48 heures a été annoncé du mardi au mercredi. C’est suite au dialogue de sourd et au non-respect de leurs revendications.

Après quelques rencontres entre le gouvernement et les enseignants, en vain, les enseignants comoriens décident à passer à l’acte. Un arrêt de cours de 48 heures est annoncé depuis vendredi lors d’une rencontre avec la presse au lycée de Moroni. Le syndicat national des professeurs comoriens a manifesté leur mécontentement face au mutisme du gouvernement. Les professeurs comoriens dénoncent la violation de leurs droits. « Le code du travail est violé. Nos droits sont bafoués.  Ensemble, nous avons longtemps attendu et rien n’a été fait. A l’heure qu’il est, nous nous prêtons à lancer un arrêt de cour de 48 heures. Cet arrêt débutera le mardi 16 avril au  mercredi 17 avril prochain pour revendiquer nos droits de travail », a dénoncé Kassim Maoulida, secrétaire du SNPC au niveau de Ngazidja.

Ndzuwani et Mwali payés ?

En effet, le SNPC dénonce aussi le rejet et le non responsabilité du gouvernement comorien face à leurs arriérés salaires de février et mars. Le pire, dit-on, les enseignants de Mohéli et d’Anjouan sont payés ainsi que la police nationale. Tandis que les autres professeurs de l’île d’Anjouan et Mohéli ont bien été payé ainsi que la police Nationale, pour les mois de février et mars.  « C’est une illégitimité », déclare-t-il. « Nos collègues de îles d’Anjouan et Mohéli sont payés. Mais ceux de Ngazidja attendent toujours leurs salaires. Cette procédure de payer nos collègues des îles voisines et nous écarter, est devenue une habitude à l’Etat comorien. Sur ce, nous mettons en marche dès ce mardi, un arrêt de cour de 48 heures. Et si, l’Etat continue à rester meut face à nos revendications, nous passerons à une grève », a-t-il annoncé.

Comme les enseignants surtout de l’île de Ngazidja n’ont pas encore reçu leurs salaires de février et mars, Kassim Maoulida a souligné qu’ « ils se nourrissent de la poussière de craies. »

Une énième crise

Après l’arrêt de cours de 48 heures des mois derniers lancé, des marches pacifiques ont été prévues, malgré le boycott des forces de l’ordre. Un énième crise. Le non-respect du protocole d’accord et du mémorandum entre l’intersyndicale et le gouvernement pour la sortie de crise éducative risque un autre bras de fer ou une grève en fin de l’année scolaire. Le secrétaire général de l’intersyndical, Moussa Mfoungoulié avait montré dans un entretien accordé à Al-Fajr que le courant ne passe pas entre les autorités compétentes et l’intersyndical.

Le non-paiement effectif du mois de mai 2017 et  le non-respect du dialogue social entre le ministère de l’éducation nationale et l’intersyndical, tels sont les deux causes. Mfoungoulié a montré qu’après cet arrêt de cours « les agents de l’éducation se préparent à lancer une marche pacifique. Un de réclamations et de revendications. » Le secrétaire général de l’intersyndical avait espéré qu’après le contrôle physique pour l’ensemble des agents de l’Etat, la question sur leurs avancements aurait atteint son objectif malgré cette grande surprise, une réaction de la part du gouvernement n’a jamais été faite.

Un dialogue de sourd

« C’est le dialogue du sourd. Nous n’avons toujours pas eu la réaction du gouvernement. Nous ne voulons que le dialogue social pour que nos avancements puissent être lancés et régler le paiement de mai 2017 dans l’ensemble des trois iles. Nous ne pouvons pas relâcher cette mission. Nous continuons à réclamer nos droits. Après l’arrêt de cours, nous n’avons eu aucune réaction. Nous pensons que le gouvernement va réagir pour continuer cette année dans la paix et la tranquillité. Dans le cas contraire, nous serrons obligé de lancer une grève après cette marche », avait-il laissé entendre.

El-Aniou

Les responsables de l’intersyndical des agents de l’éducation ont tenu une conférence de presse le samedi dernier à Moroni. L’objectif principale était de dénoncer le comportement de autorités compétentes notamment le ministre de l’éducation nationale qui « ne joue pas son rôle. »

L’intersyndicale estime que c’est le moment idéal de passer à l’offensif.  A travers la rencontre avec la presse, les conférenciers des agents de l’éducation regrettent que « rien ne va » et le domaine de l’éducation ne fait pas partie des priorités du gouvernement. « C’est un comportement inadmissible », se plaignent les conférenciers. Selon eux, plusieurs points sont à revendiquer notamment les avancements et la question de la retraite.  « Le gouvernement comorien n’a jamais eu le courage de contribuer leur part. Depuis toujours, les enseignants ne se bénéficient pas des avancements et des paiements qui se font tardivement », lâchent-ils. 

Le secrétaire général de l’intersyndical, Moussa Mfoungouliyé a tenu a annoncé leurs conditions de vies si difficiles  avec des manques de certains outils nécessaires, tels que les manuels et les craies. « Nous n’avons toujours pas de satisfaction n’en parlons plus de négociation avec le gouvernement à travers son ministère de l’éducation. Il fallait obtenir un dialogue social de façon permanente pour améliorer ce domaine. Nous sommes convaincus que le ministère de l’éducation ne joue pas son rôle », souligne le secrétaire général de l’intersyndical avant d’ajouter, « il devait y avoir une conférence sur l’éducation pour évaluer certains points. Nous avons réagi à maintes reprises pour montrer nos mécontentements, en vain. Notre plan est de lancer un préavis de grève. Rien ne peut marcher avec cette indifférence. »

H.H