Le monde musulman était dans la joie pendant que la Palestine vit aux atrocités et bombardements meurtriers de l’Etat hébreu. Dans son discours de vœux de l’Eid el-Fitr, le président Azali Assoumani a reformulé une pensée particulière au peuple Palestinien faisant appel aux pays arabo-musulmans et à la communauté internationale, pour des initiatives courageuses et des actions concertées et urgentes, en vue de mettre fin au génocide organisée par l’Israël dont des inconscients civiles palestiniens sont victimes.
Malgré, la crise économique dans le pays, le président Azali Assoumani a tout de même salué les efforts déployés par le gouvernement pour permettre à tous les comoriens de passer le mois de ramadan dans de meilleures conditions. Parlant de ces efforts, le président Azali a cité la fourniture de l’électricité, la lutte contre la vie chère et l’abondance des produits agricoles pendant ce mois. Selon lui, d’autres défis restent à relever et, à cet effet, des actions sont mises en œuvre, pour assurer la fourniture de l’eau potable à la population surtout au niveau des grandes agglomérations et la création de plus d’emplois et d’opportunités d’entreprendre pour nos jeunes. Ce qui se passe à Gaza n’est pas une affaire des palestiniens.
Azali Assoumani partage avec le peuple Palestinien ce moment difficile marqué par la poursuite des massacres et des atrocités de l’armée israélienne en Palestine. « Je voudrais alors, leur exprimer notre pleine solidarité et réitérer mon appel, aux pays arabo-musulmans et à la communauté internationale, pour des initiatives courageuses et des actions concertées et urgentes, en vue de mettre fin au génocide dont sont victimes les civils palestiniens, faire respecter la trêve à Gaza et au Liban et obtenir l’ouverture des négociations susceptibles de mettre un terme au conflit israélo-palestinien, par la solution des deux Etats », a-t-il appelé.
La France est dans l’impasse après l’annonce par Moroni l’ouverture de l’ambassade de Russie. Les autorités françaises sont dans le désarroi et dénoncent de ce qu’elles qualifient de « tentative d’ingérence étrangère visant Mayotte » et la Russie souhaite concrétiser son engagement de soutenir les Comores dans sa démarche visant à récupérer la souveraineté sur Mayotte.
Alors département française il y a 14 ans, Mayotte au théâtre d’un affrontement diplomatique entre Moscou et Paris. Le projet de Manuelle Valls, ministre des Outre-mer d’installer une base militaire navale à Mayotte a jeté l’huile sur le feu. Moroni qui réclame depuis 50 ans leur souveraineté dans cette île dénonce ce projet qui viole les règles du droit international notamment les différentes résolutions de l’Onu.
« La Russie s’oppose systématiquement à la militarisation injustifiée de tout territoire »
En réponse, une annonce fracassante et inattendue a été faite par la diplomatie comorienne, l’ouverture d’une ambassade Russe à Moroni. Paris voit ce projet comme une « tentative d’ingérence étrangère visant Mayotte ». « La Russie cherche et cherchera à nuire aux intérêts de la France Partout », a déclaré M.Valls, ministre français des Outre-mer. En plein guerre Russo-Ukrainienne, la porte-parole du Ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova a rappelé que les plans de Paris pour une nouvelle base sur l’île de Mayotte démontrent la réticence de Macron à respecter l’intégrité territoriale des Comores. « La Russie s’oppose systématiquement à la militarisation injustifiée de tout territoire, qui aurait des conséquences dangereuses pour la paix et la sécurité de certaines régions. Cela s’applique pleinement à la zone très sensible de l’océan Indien. ».
Cette prise de position de la Russie en plein rapport de force autour de l’Ukraine a sans doute provoqué la réaction de Paris qui considère les propos de la porte-parole du Ministère russe des Affaires étrangères de « scandaleux justifiant la stratégie Russe de nuire les intérêts de la France et envoyant un signal claire de cette stratégie. L’ouverture de cette représentation diplomatique Russe aux Comores est une réponse directe par les Comores à son ancienne puissance coloniale qui voit réduire son influence au pays. la Russie s’oppose a ce projet et reste convaincu que la base militaire déjà existante sur Mayotte n’est pas tant destinée pour se protéger contre des menaces extérieures hypothétiques, que pour contrôler le territoire d’outre-mer détenu illégalement. « C’est l’un des derniers « vestiges de l’époque coloniale » où les autorités françaises expulsent de force les Comoriens, les considérant comme des « migrants illégaux », selon la porte-parole Russe du ministère des affaires étrangères.
Du feu dans le gaz
Autant que ce sujet réveille les vieux démons, M. Valls affirme la position de son pays à défendre toujours avec la même fermeté l’intégrité de Mayotte, département français. Le feu brûle. Les relations entre les Comores et la France risquent de prendre une autre tournure. Moroni estime que l’ouverture de l’ambassade Russe au pays n’a rien d’extraordinaire. A en croire Youssoufa Mohamed Ali alias Belou, elle est une marque d’estime pour notre pays, un signe de stabilité politique, une avancée diplomatique et une ouverture des Comores » à l’international.
A moins de 24 heures de l’ouverture de la nouvelle législature, une nouvelle coalition politique de l’opposition vient de voir le jour. Il s’agit d’une opposition parlementaire sous l’appellation « alliance No’or ». Alors président de cette nouvelle formation, Ibrahim Ali Mzimba a dévoilé certaines de ses actions notamment le contrôle des actions du gouvernement et la défense des intérêts de la nation.
Dans un pays où tout peut se créer, l’alliance No’or s’impose au moment opportun. Elle veut se forger pour acquérir le statut de l’opposition dont Ibrahim Ali Mzimba risque d’être désigné président de l’opposition. Cette nouvelle opposition dite « parlementaire » incarne une nouvelle méthode de combat contre le régime en place mais de façon « démocratique et républicaine », selon Natuk Mohamed Mouzaoir, secrétaire général de cette plateforme. Avant de dévoiler le projet de cette nouvelle coalition, Natuk Mohamed est revenu sur la loi portant statut de l’opposition du 23 décembre 2022. Rappelant que « l’opposition parlementaire a pris part aux dernières élections municipales et législatives. Elle compte actuellement, deux parlementaires et plusieurs conseillers communaux. Son existence ne fait aucun doute ». Pour Ibrahim Ali Mzimba, l’opposition parlementaire a une nouvelle vision avec des objectifs bien précis.
« Notre objectif n’est pas de chamailler, quereller ou déverser la haine mais plutôt de proposer nos idées à l’assemblée nationale pour le bien de la nation », a-t-il mentionné. A en croire le président de cette opposition parlementaire, ce nouveau-né attend mener son combat politique, défendre selon l’ordonnancement juridique du pays les intérêts de la population et contrôler l’action du gouvernement dans les différents hémicycles de la République a travers un programme commun de gouvernement. Au moment où un bilan sur les 50 ans d’indépendance se profile sur l’horizon, l’opposition parlementaire ne compte pas emboîter les pas. « Notre participation dépendra aussi de la feuille de route », a précisé Me Ibrahim Ali Mzimba qui est conscient de lourd combat dans une assemblée monocolore. « Nous sommes prêts à faire face », a-t-il conclu.
Dans cet entretien, le président de Comores Alternatives est revenu sur les mesures d’allègement prises contre la vie chère, les délestages et l’opposition. Selon lui, les Comoriens souffrent de plus en plus chaque jour, par l’absence de vision politico-économique de ce régime.
Le gouvernement a annoncé des mesures d’allégement de la vie chère en ce mois de ramadan. Quelle lecture faites-vous par rapport à ces mesures ?
Est-ce qu’il y a encore un gouvernement qui s’occupe réellement du sort du peuple comorien qui souffre de plus en plus chaque jour ? Vous parlez d’allègement dans un pays qui manque de tout même de l’eau. Celui ou celle qui a eu un peu d’argent ne trouve pas de quoi acheter et celui qui, par miracle, y trouve ne peut pas en conserver faute d’électricité. Pour combler le tout, les fonctionnaires qui ont leurs salariés versés en retard, ont eu -dans plusieurs centaines de cas à Anjouan – la surprise d’une diminution de quatre-vingt milles à cent milles de francs Comoriens de moins. Ils ne savent pas leurs crimes pour être privés de leur dû sauf que le régime macabre et dictatorial d’AZALI Assoumani les suspecte d’une mauvaise courbette. Ce sont ceux-là les allègements dont vous parliez ?
Les comoriens vivent un début difficile de ramadan à cause des délestages et coupures intempestives alors que des nouveaux groupes ont été réceptionnés quelques semaines avant le ramadan. Comment comprenez-vous cela ?
Les Comoriens souffrent de plus en plus chaque jour, par l’absence de vision politico-économique de ce régime macabre et dictatorial. Ce régime macabre et dictatorial d’AZALI Assoumani est incapable d’offrir au peuple comorien les minimums vitaux à savoir : l’eau, l’électricité et des denrées alimentaires de première nécessité. Pour combler le tout de leur sinistre haine au peuple comorien, il achète à des prix dérisoires – des moteurs pourris qui ne fonctionnent qu’une journée – en continuant à torturer et à tuer à petit feu notre jeune nation. Ce n’est pas la première fois que ce régime macabre et dictatorial d’AZALI Assoumani parle d’acheter des moteurs pour assurer l’électrification de notre pays depuis 2016.
En plus de huit ans au pouvoir, ce régime macabre et dictatorial d’AZALI Assoumani n’a résolu aucun problème socio-économique qui persiste dans notre pays : chômages de masse, problème d’électricité, pas d’eau, pas des denrées alimentaires de première nécessité. Au contraire, le pays est totalement à terre, tant au niveau socio-économique qu’institutionnel et administratif. Aujourd’hui, l’État, les institutions et l’administration publique sont réduits à Azali Assoumani et sa famille et rien d’autre. C’est pourquoi chaque jour les Comores sombrent de plus en plus dans la profondeur des malheurs et des souffrances intolérables et mortifères.
Politiquement, l’opposition s’unit pour une cause commune : déloger Azali. Avez-vous confiance en cette nouvelle union de l’opposition ?
Vous savez la politique c’est la guerre sans effusion de sang disait jadis Mao Tse-Toung, même si aujourd’hui elle est devenue sanglante. Et quand on est à la guerre, la question de confiance ne se pose pas. La question est uniquement de savoir qui combat contre mon ennemi et tire dans le même sens que moi. A la guerre même ceux qui se proclament être avec vous dès qu’ils tournent les dos, – les déserteurs – on les fusille. C’est pour vous dire que je crois à l’unification de l’opposition comorienne car j’ai confiance d’y être pleinement engagée et je suis convaincu de même pour ceux qui sont avec nous aujourd’hui.
C’est une grande victoire de l’opposition de l’intérieur et de l’extérieur d’arriver à cette unification de ceux qui ont participé aux mascarades électorales et ceux qui se sont abstenus. En plus de cette unification, on s’est convenu ensemble du leadership de l’ancien vice-président Mohamed Ali Soilihi dit Mamadou. Car il ne suffit pas d’avoir des bataillons pour aller à la guerre mais il faut aussi et surtout avoir un général pour le conduire. Aujourd’hui, j’osé dire que l’opposition comorienne est en ordre de marche pour mettre fin au régime macabre et dictatorial d’AZALI Assoumani.
Quelle vraie stratégie à mettre en place pour faire chuter le pouvoir en place ?
La première des stratégies est l’unification des forces vives Comoriennes sous une seule bannière afin de ne pas disperser nos forces et surtout nos moyens. La deuxième consiste à sensibiliser le peuple comorien que seul lui-même pourrait dégager ce régime macabre et dictatorial d’AZALI Assoumani. Il n’y aura pas des anges, ni des mercenaires- Bob Denard est mort depuis longtemps- pour libérer notre pays. Chacun d’entre nous doit s’armer de courage, de détermination, de haine et surtout de rage pour combattre ce régime qui est maintenu par la terreur. Nous devons tout faire pour changer la peur en force et énergie et que la peur soit dans le camp du régime en place, sans aucune restriction ni quartier.
Votre dernier mot.
Le peuple comorien doit savoir que les malheurs qu’ils vivent hier et aujourd’hui prendront fin à la chute de ce régime macabre et dictatorial d’AZALI Assoumani. Après la chute de régime, nous mettrons en place un gouvernement d’union nationale de transition qui remettra la vie à l’État, à l’administration nationale, aux institutions issues des accords de Fomboni de 2001 et surtout la vie socio-économique. Nous remettrons la tournante qui est un gage de stabilité de notre pays. Nous appelons les comoriens, hommes, femmes, jeunes comme âgés, civils et militaires (hommes de rang jusqu’ aux officiers supérieurs) de la Fcd, de la gendarmerie et de la police nationale à se joindre à nous pour libérer notre pays. Nous appelons aux oulémas qui ont été humiliés ces derniers temps jusqu’au grand mufti de mobiliser pendant ce mois sacré de ramadan où le prophète Mohamed, paix et bénédiction d’Allah soient sur lui et sa famille, avait mené la bataille de Badr, de sensibiliser et mobiliser contre ce régime macabre et dictatorial d’AZALI Assoumani.
Le temps n’est plus au silence complice ou à la fatalité mais au combat de la libération. Au pays et en dehors de notre pays, il ne doit y avoir de clan et seulement deux : ceux qui sont avec la dictature qui tuent notre peuple et détruisent notre jeune nation et ceux qui luttent pour la libération de notre peuple et de notre pays. Mais il y a une chose très importante que chaque comorien doit savoir : chaque personne qui a collaboré, dirigé avec ce régime macabre et dictatorial d’AZALI Assoumani rendra compte à notre peuple et à notre justice. Que la paix soit à celui qui suit la bonne voie.
Dans cette interview, le candidat aux élections municipales de Ngouengue Soidrou Mmadi expose son offre électorale et apprécie le climat de paix qui a régné durant la campagne.
Qu’est-ce qui a motivé votre candidature et votre engagement pour Ngouengué ?
J’ai grandi ici, à Ngouengué, et j’ai toujours été attaché à ma commune et à ses habitants. Depuis des années, j’ai mené des actions bénévoles pour aider dans plusieurs domaines : éducation, culture, propreté, entraide sociale… J’ai toujours pensé qu’il ne fallait pas attendre un titre pour agir, mais aujourd’hui, je veux aller plus loin. Beaucoup de citoyens ne savent pas quel est le vrai rôle de la mairie. Pourtant, une commune bien gérée peut vraiment améliorer la vie des habitants : organiser le développement local, soutenir les jeunes, accompagner les agriculteurs et les pêcheurs, faciliter l’accès aux services municipaux… Si je me présente aujourd’hui, c’est parce que Ngouengué a besoin d’un maire qui connaît ses réalités et qui agit avec sérieux. Je veux travailler avec et pour les habitants, en mettant en place des solutions réalistes et adaptées à nos moyens.
Nous sommes à quelques heures des élections municipales. Comment se déroule la campagne sur le terrain ?
La campagne a été intense et enrichissante. Avec mon équipe, nous avons parcouru les 11 localités de Ngouengué : Dembeni, Mdjamkagnoi, Mboudé ya Mboini, Mlimani, Panda, Mindradou, Mandzissani, Tsinimoichongo, Kandzile, Makorani et Itsoudzou. Partout, nous avons été accueillis chaleureusement et avons eu des échanges sincères avec les habitants. Ce qui ressort le plus, c’est une attente de changement et de proximité. Beaucoup de citoyens se sentent oubliés et veulent un maire qui écoute vraiment et qui apporte des solutions concrètes. Nous avons mené une campagne propre et honnête, basée sur les vraies préoccupations des gens. Pas de fausses promesses, juste des engagements que nous pourrons tenir. J’ai aussi vu une forte mobilisation des jeunes et de la diaspora, qui veulent s’impliquer pour améliorer Ngouengué. Cet élan me donne encore plus de motivation pour continuer ce travail avec eux. En parallèle, nous avons aussi investi dans la communication numérique. Notre site internet (www.soidroummadi.com) a permis à beaucoup de découvrir notre programme en détail, notamment parmi la diaspora. Les réseaux sociaux et WhatsApp ont aussi été des outils importants pour échanger avec ceux qui ne peuvent pas être physiquement présents. Nous avançons avec détermination et avec l’énergie des jeunes, des anciens et de toutes les bonnes volontés qui veulent voir Ngouengué progresser ensemble.
Quels sont les défis urgents que vous souhaitez traiter dès le début de votre mandat ?
Dès les premiers mois, nous allons nous concentrer sur trois priorités essentielles : faciliter les démarches administratives : aujourd’hui, obtenir un document officiel (d’état civil, actes administratifs) peut être compliqué. Nous allons organiser les services municipaux pour que ces démarches soient plus rapides et accessibles à tous, y compris pour la diaspora. Améliorer l’éducation : Nous allons soutenir les écoles coraniques et publiques en facilitant l’accès aux fournitures scolaires et en encourageant les cours de soutien gratuits pour les élèves en difficulté. Lancer un programme de nettoyage et de sensibilisation : Nous voulons organiser régulièrement des journées de nettoyage avec les habitants pour améliorer la propreté de nos villages. Une commune propre, c’est une commune où il fait bon vivre. Ces actions sont simples, mais elles auront un impact direct et rapide sur la vie des habitants.
L’agriculture, la pêche et l’éducation sont essentielles au développement de Ngouengué.
Comment envisagez-vous de soutenir ces secteurs et d’améliorer les conditions de ceux qui en dépendent ?
Agriculture et pêche : Mieux organiser et accompagner, mettre en place un marché communal pour faciliter la vente des produits locaux, encourager la collaboration entre agriculteurs, pêcheurs et commerçants pour qu’ils puissent mieux écouler leurs produits, organiser des formations pratiques pour améliorer les techniques agricoles et aider les pêcheurs à mieux valoriser leurs prises. Éducation : Investir dans l’avenir de nos enfants, réhabiliter les écoles coraniques et publiques, en apportant un soutien matériel, mettre en place des cours de soutien gratuits pour aider les élèves à réussir, encourager les jeunes à poursuivre des formations professionnelles adaptées à leurs besoins et aux réalités du marché local, avec des solutions simples et adaptées, nous pouvons améliorer ces secteurs qui sont essentiels pour notre commune.
Vous avez beaucoup insisté sur l’importance de la diaspora pour le développement de Ngouengué. Comment comptez-vous renforcer le lien entre la commune et ses ressortissants à l’étranger ?
La diaspora est un pilier essentiel pour Ngouengué. Beaucoup de nos frères et sœurs vivant à l’étranger soutiennent leurs familles, mais ils veulent aussi participer au développement de la commune. Nous allons leur faciliter la vie et les impliquer davantage grâce à trois actions concrètes : créer une plateforme numérique pour qu’ils puissent effectuer leurs démarches administratives à distance, améliorer leur accueil et celui de leurs enfants lors de leurs séjours en facilitant l’accès aux services municipaux, organiser des rencontres régulières avec la diaspora, pour qu’ils puissent proposer et soutenir des projets pour Ngouengué. Notre commune ne doit pas oublier ceux qui, même loin, veulent contribuer à son développement.
Bien que ce soit votre première candidature à une élection, vous êtes déjà reconnu comme un acteur majeur du développement local. Comment votre expérience et votre connaissance des enjeux de Ngouengué vous distinguent-elles des autres candidats ?
Je ne suis pas un politicien de carrière, mais je connais bien Ngouengué, car j’y vis et j’y travaille depuis des années. Contrairement à certains qui découvrent la commune en période électorale, j’ai déjà mené de nombreuses actions concrètes : construction d’une bibliothèque pour les jeunes, soutien aux écoles avec du matériel et des cours de soutien, actions pour la propreté et l’amélioration du cadre de vie. Je me distingue par mon engagement de terrain et par ma connaissance des vrais besoins des habitants.
Que souhaitez-vous dire aux électeurs avant ce vote décisif ?
Le 16 février, vous avez le pouvoir de choisir un maire proche de vous, qui connaît la commune et qui travaille déjà pour elle. Ne laissez personne décider à votre place. Mobilisez-vous et votez pour une gestion honnête et efficace !
En lice pour les élections du 16 février prochain au poste de Maire de la Capitale Moroni, le candidat du parti au pouvoir Mohamed Ahmed Assoumani a répondu à nos questions sur son parcours professionnel et ses ambitions pour le bien de la Capitale et ses habitants, une fois élu.
Vous n’êtes pas sans savoir ce qui est arrivé à Hikima, la jeune fille retrouvée morte il y a de cela quelques jours, que pouvez-vous dire pour sa famille et les Comores ?
Alors d’abord j’adresse mes sincères condoléances à sa famille et ses proches. C’est vraiment triste et cela montre encore plus comment les choses ont pratiquement changé dans notre pays, l’insécurité en hausse malgré les efforts du gouvernement quant à l’appel incessant pour la paix. On est tout de même confronté à une violence sans précèdent qui, pour moi est liée à la montée de la délinquance dans le pays, donc la Mairie est appelée à apporter sa pierre à l’édifice pour accompagner le gouvernement à lutter contre en offrant des emplois aux jeunes pour empêcher que des situations similaires à l’encontre de nos coutumes ne se répètent à l’avenir.
Pouvez-vous nous parler un peu de votre parcours professionnel dans les différents postes auxquels vous avez eu la chance d’occuper jusqu’ici ?
Pour cela, je vous dirai que j’ai occupé pas mal de postes et des responsabilités qui va avec. A mon retour du pays en 1990 après une maitrise en géographie obtenu à l’Université Aix-Province, j’ai d’abord commencé en tant qu’enseignant, professeur de géographie au lycée Said Mohamed Cheikh et de Fumbuni, à même temps responsable de l’observatoire volcanique du Karthala au CNDRS. J’ai ensuite été directeur de l’industrie et de l’artisanat de 1996 à 1998 sous la tutelle du Ministre Ali Mroudjaé. Quelquefois secrétaire général dans des Ministères différents notamment celui de la santé et de la fonction publique de 2005 à 2006, du Ministère de l’emploi et enfin du Ministère des affaires étrangères de 2018 à 2021. Une fois de 2006 à 2011, j’ai travaillé en tant que coordinateur de projets au PNUD après avoir postulé aux Nations-Unies. Enfin, de 2023 jusqu’à l’heure qu’il est, je suis secrétaire au gouvernorat de Ngazidja. Voilà en général les différents postes auxquels j’ai servi.
Et pendant toutes ces années quelles sont pour vous les actions majeurs auxquelles vous avez réalisé et dont vous serez fiers de vous et d’avoir servi votre pays ?
Pour ce qui est des actions majeures, elles sont nombreuses mais je vais vous énumérer quelques-uns. Je peux aujourd’hui vous dire avec fierté que j’ai été le premier à soutenir et soumettre le dossier sur l’égalité des chances entre le genre dans ce pays pendant mon passage aux Nations Unies, j’ai aussi ouvert la première station de surveillance du Volcan à l’ère Ikililou, j’ai œuvré pour l’ouverture de la maison de l’emploi que vous connaissez, ensuite élaborer la politique nationale de l’emploi et le code du travail. Des actions très importantes dont j’ai été au centre même de leur création.
Quand en est-il de vos projets phares pour la capitale des Comores ?
Sur ça, je promets d’accompagner les efforts du gouvernement en éclairant les espaces publics, aménager les territoires et littorales, des gares routières, nettoyages en permanence des rues de la capitale et mis en place d’un système fiable de ramassage et de gestion des déchets…
Les dirigeants africains se sont réunis à Nairobi dans une retraite de haut niveau sur les réformes institutionnelles de l’Union Africaine. Ils se sont engagés à aligner stratégiquement leurs visions et à travailler ensemble pour relever les défis du continent. Cette initiative s’inscrit dans un contexte de transformation de l’UA, alors que l’organisation cherche à renforcer son autonomie et son influence sur la scène internationale.
Le président kényan a dévoilé hier lundi à Nairobi un ambitieux projet de réforme pour l’Union africaine (UA), visant à renforcer son indépendance financière et son efficacité opérationnelle. Cette rencontre de haut niveau, qui se tient à State House, réunit plusieurs dirigeants africains dont le président comorien Azali Assoumani, son homologue bissau-guinéen Umaro El Mokhtar Sissoco Embalo, le représentant éthiopien Taye Selassie et le président ghanéen John Dramani Mahama. Le président de la Commission de l’UA, Moussa Faki Mahamat, participe également aux discussions.
« Les dirigeants présents se sont engagés à aligner stratégiquement leurs visions et à travailler ensemble pour relever les défis du continent », a déclaré le président kenyan, insistant sur la nécessité de libérer le potentiel de l’Afrique et d’élever son profil mondial
De son côté, le président Comorien Azali a salué l’initiative de cette rencontre, soulignant les avancées de la réforme initiée en 2018, mais aussi les défis à relever pour améliorer l’efficacité et la connexion de l’Union Africaine avec les citoyens africains. Il a insisté sur l’importance de renforcer les mécanismes de prévention des conflits, notamment face aux tensions géopolitiques mondiales
Le processus de réforme est essentiel pour une Union Africaine plus forte, plus proche de ses peuples et mieux préparée aux défis contemporains. Cette initiative s’inscrit dans un contexte de transformation de l’UA, alors que l’organisation cherche à renforcer son autonomie et son influence sur la scène internationale.
L’île de Mohéli réclame dès maintenant la présidence tournante en 2026. Cette déclaration est faite hier au cours d’une conférence de presse dans laquelle des grandes figures influentes de l’opposition de Mohéli mettent en garde sur un projet supposé de succession du pouvoir pour le fils du président ou à Moustadroine Abdou.
Le discours du président Azali Assoumani à Mohéli est au cœur des polémiques. Mais l’opposition Mohelienne met en garde sur un supposé projet de succession de son fils au pouvoir. Cette opposition réunissant des anciens bras droit d’Azali Assoumani n’attend pas jusqu’à 2040 pour leur tour. Elle rassure qu’en 2026, la présidence tournante reviendra à l’île de Mohéli. Elle a dénoncé les propos tenus à Mohéli par le président Azali sur une possibilité de céder le pouvoir à un fils.
« Le pouvoir ne peut être cédé car il appartient désormais au peuple, et il n’est pas question de perpétuer un pouvoir familial », ont déclaré les conférenciers. Ces derniers contrecarrent l’idée d’une succession familiale ou partisane. « Azali ne peut pas laisser le pouvoir à son fils ou à Moustadroine Abdou », ont-ils lancé.
A noter que l’opposition de Mohéli a boycotté les élections législatives. « Pour nous, il n’y a pas eu d’élections car le sens même d’une élection n’existe pas. Il a dissous la cour constitutionnelle mettant fin à la légitimité du pays. Alors on ne peut pas aller à des élections illégales », ont-ils expliqué.
Selon les conférenciers, ceux qui condamnent l’opposition n’ont rien compris cette raison rappelant que l’opposition reste sur la ligne droite notamment les accords de Fomboni.
Alors que les élections municipales sont prévues pour le 16 février prochain, des listes se retirent de la course, en l’occurrence Mawatwaniya. Ce groupement des « patriotes » engagés pour le pays et pour la commune de la capitale, dit ne pas vouloir cautionner un processus vicié en plus du mépris manifesté envers les électeurs et le droit de tout un chacun à exprimer son choix dans les urnes, selon toujours le groupement.
Bien que Mawatwaniya ait élaboré un plan d’action pour la commune de Moroni axé sur la modernisation des infrastructures, la dynamisation de l’économie locale, des services publics performants, un environnement sain et durable, la valorisation du patrimoine, une gouvernance participative et la sécurité urbaine. « Nous avons fait le pari de rassembler toutes les têtes pensantes et agissantes de cette ville afin de développer une énergie nouvelle porteuse de lendemains meilleurs pour tous les citoyens résidants ou transitant à Moroni. Nous avons misé sur une dynamique transcendant les partis politiques animés par une seule préoccupation, un développement harmonieux et inclusif de notre capitale », lit-on dans un communiqué de presse.
Mawatwaniya affirme avoir été témoin des entorses du code électoral pendant la campagne comme le jour du scrutin : « utilisation abusive des moyens de l’État au profit des candidats du gouvernement, non-respect du devoir de réserve des fonctionnaires, non accès aux listes électorales par les candidats… » « Nous attendions de voir si les instances en charge des élections allaient annuler et faire reprendre le vote dans les bureaux concernés et nous constatons que la Ceni comme la cour suprême ont validé la fraude », a indiqué Mawatwaniya.
De ce fait, Mawatwaniya a décidé de retirer sa liste aux municipales dans la commune de Moroni. « Nous avons par conséquent pris la décision de retirer la liste de Mawatwaniya de la course aux municipales, ne pouvant cautionner un processus vicié en plus du mépris manifesté envers les électeurs et le droit de tout un chacun à exprimer son choix dans les urnes », a-t-on conclu.
La Convention pour le renouveau des Comores dément l’information selon laquelle Azali Assoumani envisagerait de transmettre le pouvoir à son fils en 2029. Le parti présidentiel affirme hier devant les médias que la présidence tournante en 2029 reviendra à l’île d’Anjouan comme l’exige la constitution.
Même si le communiqué de la présidence a clarifié le discours du président Azali Assoumani prononcé à Mohéli le 23 janvier dernier, les propos du chef de l’État continuent d’alimenter le débat sur une « succession supposée de pouvoir à son fils après 2029 ». La Crc s’est prononcée pour apporter des éléments d’éclaircissements. « Azali a parlé d’un enfant qui lui succédera. Ce terme enfant est équivoque car il peut désigner plusieurs sens. De toute façon, le président Azali n’a parlé nulle part le nom de son fils, Nour El Fath, comme son successeur », a précisé Mohamed Ismaila, porte-parole de la présidence. Ce qui laisse entendre une mauvaise interprétation ou compréhension du discours du chef de l’État.
A en croire le porte-parole de la présidence, Azali Assoumani est le premier à protéger la présidence tournante, « pour garantir la paix et la stabilité du pays et pour éviter l’explosion des îles ». Aujourd’hui, dit-il, cette dynamique à quand-même réussi à éviter une crise de séparatisme où « un grand comorien n’avait pas droit d’aller à Anjouan et pareil pour un Anjouanais qui voulait venir à Ngazidja ».
« Alors un journaliste professionnel, avant d’informer, doit vérifier ce qu’il souhaite relayer. Peut-être que ce journaliste n’a pas bien entendu le discours dont nous avons tous la bande », a-t-il indiqué avant de rejeter l’existence d’une plainte contre le journaliste, auteur de l’article. Même son de cloche pour Youssoufa Mohamed Ali alias Belou, secrétaire national de la Crc qui a fait appel au professionnalisme des journalistes. Le secrétaire national de la Crc a été clair : « en tous cas si c’était moi, je porterais plainte contre le journaliste, auteur de l’article. Je l’ai toujours fait quand un journaliste un jour m’a accusé d’un fait dont j’étais victime », a-t-il conclu.