ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

Une forte délégation comorienne séjourne à Tanzanie, où se tient  la cérémonie de la première commission permanente conjointe (CPC), entre les Comores et la Tanzanie. Les secteurs de la diplomatie, politique, agriculture, économie, entreprenariat et investissement, sport, emploi, sécurité, défense, éducation, enseignement et formation professionnelle, l’énergie et la santé sont les secteurs ciblés par cette assise et qui seront validés mercredi prochain. 

La république unie de Tanzanie abrite la cérémonie de la première commission permanente conjointe avec l’Union des Comores. Plusieurs projets structurant sur divers domaines de développement sont au menu des discussions d’une  réunion technique, tenue hier lundi, avant de procéder à leur validation mercredi prochain.

Lors de la cérémonie de l’ouverture des échanges, la cheffe de la délégation  Fatima Alfeine revient sur l’aspect historique qui relie les deux pays amis de longue date et l’importance qu’apporte cette commission mixte.

«  Cette première commission permanente conjointe démontre la solide fondation pour approfondir notre coopération bilatérale et l’engagement de nos gouvernements à renforcer nos relations fondées sur les principes de la solidarité et de vision partagée afin d’améliorer la qualité de vie de nos peuples », a-t-elle déclaré.

Selon elle, les relations entre les Comores et la république Unie de Tanzanie  sont enracinées dans une histoire commune et partagée, bâties sur des relations sociales, culturelles et de sang. « Ces relations profondes nous ont permis, au fil des années, de bâtir et renforcer nos relations sociales, diplomatiques et bilatérales », précise la cheffe de la délégation comorienne.

« Cette plateforme va ouvrir la voie, à partir de maintenant et pour les années à venir, une coopération fructueuse, dynamique et diversifiée pour le bénéfice mutuel entre l’Union des Comores et la République unie de Tanzanie », a-t-elle ajouté.

Il y a lieu de rappeler que,  la délégation comorienne réunisse des représentants des différents ministères, notamment des affaires étrangères, de l’intérieur, de la défense, de l’économie, des sports, de l’éducation et de la justice. Ils se sont engagés dans les discussions avec leurs frères Tanzaniens pour une réunion technique, hier lundi, sur les priorités qui seront validées demain mercredi.

Nassuf. M. Abdou

L’ambassadeur de France en Union des Comores, Sylvain Riquier avec son équipe a célébré, dimanche 14 juillet, dans sa résidence, à Voidjou,  la fête nationale de la France,  en présence des personnalités politiques et du corps diplomatique en poste aux Comores. L’occasion pour le diplomate français d’afficher sa disponibilité à renforcer un partenariat solide avec l’Etat comorien.

Diplomates, représentants des organisations internationales accréditées en Union des Comores, ont tous répondu présent, dimanche dernier, dans la résidence de l’ambassadeur de France sise à Voidjou, en marge de la célébration de la fête nationale française. Une opportunité pour le diplomate français, Sylvain Riquier de montrer l’intérêt qu’apporte le 14 juillet pour la France.

« Le quatorze juillet est une journée d’ouverture et de concorde, une journée où nous célébrons  notre devise, liberté-égalité-fraternité, une devise dont le contenu concret est toujours en construction mais qui rappelle que l’existence des libertés individuelles et la garantie des droits sont des principes cardinaux de notre nation », a déclaré Sylvain Riquier.

Se montrant toujours proche des causes du peuple comorien et partenaire de choix avec l’Etat comorien, le diplomate française réaffirme aux autorités comoriennes sa disponibilité  à renforcer un  partenariat solide au profit du peuple comorien.

« Epauler les Comores dans leurs ambitions, nous le faisons en confiant autant que possible  des travaux à des entreprises comoriennes dans le cadre par exemple  des projets de construction d’école que nous finançons. Avant même d’être bons pour les enfants des Comores, ces projets créent de l’emploi pour des maçons comoriens, des charpentiers comoriens, des électricités », a-t-il souligné.

Selon lui, la France a mis sur table ces dernières semaines 2.000.000 d’euros additionnels pour la lutte contre le choléra. Le diplomate français a salué les ONG, Croix rouge française en lien avec le croissant-rouge comorien, médecins sans frontière, play international qui déploient leur énergie et leurs savoir-faire contre le choléra.

Nassuf.M.Abdou

Quelques jours après la nomination d’un nouveau gouvernement composé des jeunes, Al-fajr s’est entretenu avec Said Ahmed Said Abdillah, président de Comores Alternatives. Il est pessimiste quant à un changement du pays avec cette nouvelle équipe. Selon lui, Azali laisse son fils continuer comme dans  une monarchie en méprisant le peuple comorien plus particulièrement l’opposition comorienne et aussi ceux qui lui ont servi des années.

Le président Azali a procédé à la nomination de son premier gouvernement avec plusieurs jeunes. Comment expliquez-vous le choix de jeunes à la place des dinosaures ?

Permettez-moi aussi de profiter de  cette occasion pour souhaiter à tous les Comoriens, – de Mayotte  d’Anjouan, de Mohéli et de la Grande Comore-, une meilleure fête de l’indépendance  – proclamée le 6 Juillet  1975 sur la base de quatre iles, Mayotte, Anjouan, Mohéli et Grande Comore et reconnue par les Nations Unies le 12 novembre 1975  – même si elle est inachevée. C’est notre devoir, nous la génération suivante des pères de notre indépendance, de la parachever en dotant les Comores d’une monnaie nationale et en libérant Mayotte de l’occupation française. Quant à votre question sur le  nouveau gouvernement d’Azali Assoumani et l’arrivée de la jeunesse et surtout de son fils comme chef du gouvernement sans être précisé, cela ne nous surprend à rien. Azali Assoumani a eu ce qu’il a voulu avec l’aide des dinosaures de la politique comorienne et pour les remercier, il leur  dit  d’aller voir ailleurs. Espérons qu’il ne va pas les mettre en prison  ou les faire subir le sort du Dr Djazza. Ce n’est pas nouveau chez Azali Assoumani. En ce qui concerne la jeunesse politique, il y a deux remarques à faire. La jeunesse africaine -surtout des pays francophones-s ‘est mobilisée en politique pour parachever l’indépendance- libérer le territoire national de la mainmise de l’ancien colonisateur- acquise par leurs aînés et en prônant le panafricanisme, c’est à dire l’amour de son pays d’abord ( patriotisme) et de l’unité africaine contre toute ingérence étrangère. Aux Comores, les jeunes qui se sont engagés en politique, depuis le feu président Said Mohamed Djohar – qui sont aujourd’hui qualifiés des dinosaures- ont été dans la plupart de cas très avides des finances publiques, corruptibles et malléables, et surtout sans aucun patriotisme. C’est malheureusement  cette tendance  qui continue jusqu’à aujourd’hui dans notre pays contrairement aux vents qui soufflent en Afrique Francophone. La deuxième remarque est que  la jeunesse africaine des pays d’Afrique Francophone qui est arrivée aux pouvoirs et dans la plupart de cas, elle a été propulsée par l’armée. Car l’armée est l’un des piliers de la stabilité et de changement d’un pays. Malheureusement encore pour notre pays, quoique la plupart de nos officiers sont des jeunes, ils préfèrent se courber que de servir le peuple souverain. J’aurais aimé voir ces jeunes élites qui viennent d’être nommés, être plus  aptes à  servir  notre pays et le  peuple comorien. Je leur souhaite bon vent.

Qu’en est-il de la nomination de son fils au poste de secrétaire général du gouvernement ?

Azali Assoumani a toujours pratiqué la stratégie de la souris : il mord et souffle pour voir la réaction de la cible et avance. Il a fait cela avec l’ancien président Ahmed Mohamed Abdallah Sambi et aussi  sur la tournante. L’objectif d’Azali Assoumani est de rester le plus longtemps possible au pouvoir afin d’y profiter-lui et sa famille-financièrement et de satisfaire la Françafrique en détruisant l’unité nationale du pays. Pour ce faire, il faudrait d’abord oublier totalement Mayotte et détruire tout ce qui peut consolider notre unité nationale, donc la tournante. Les trois premiers objectifs lui semblent atteints. Maintenant, il laisse son fils continuer comme dans  une monarchie en méprisant le peuple comorien plus particulièrement l’opposition comorienne et aussi ceux qui lui ont servi des années. Si les comoriens ne bougent pas en faisant tranquillement les hayassa-grands mariages- en espérant des anges – or Dieu ne les en enverra pas si on ne bouge pas- ou l’opinion internationale qui ne se mobilise sauf s’il y a des morts- pour venir sauver le pays, il intronisera son fils en tant que président  de la République  comme il l’a fait pour lui-même. Azali Assoumani ne cédera que par la force et le peuple comorien qui souffre en premier doit le savoir et s’y préparer. Soit on mène un combat frontal contre ce régime macabre et dictatorial ou nous périrons à petit feu jusqu’à la destruction totale de notre pays et de notre jeune nation.

Ses fidèles qui assurent la sécurité du pays sont reconduits alors que les comoriens se souviennent des actes criminels commis ces dernières années. Comment expliquez-vous cela?

Ce ne sont pas ses fidèles il n’y en a aucun mais des alliés encombrants qui connaissent trop de choses. Azali Assoumani ne fait confiance qu’à lui-même et à sa famille. La sécurité du pays est tenue par la Gendarmerie nationale dont l’un des fils d’Azali Assoumani en fait partie. Ce n’est pas par hasard que le Ministre de l’intérieur est un colonel actif de la gendarmerie, en même temps directeur des services des renseignements militaires (le fameux B2) et représentant de la CIA aux Comores contre le terrorisme, et le chef de l’État major de l’armée  comorienne  est aussi un gendarme. C’est au sein de la gendarmerie que la plupart des actes criminels ont été réalisés. Le ministre de l’intérieur avec toutes les casquettes qu’il a, ne peut pas être mis facilement à l’écart. Le cas du directeur de cabinet à la présidence, fait peur – il sait trop de choses et il risque de tout avouer dès qu’on lui retire la cuillère. Azali Assoumani a essayé, à  un moment, de le mettre à l’écart et il a vu comment il a commencé à faire une logorrhée. Ces deux qui sont restés, c’est uniquement parce qu’ils sont trop encombrants comme  a été le Dr Djazza.

Avec ce nouveau gouvernement, que voyez-vous le devenir du pays dans les deux prochaines années?

Le monde est dans une période très tendue partout et de replis sur soi ou vers des blocs. Je ne partage pas cette idée d’exclure l’expérience comme facteur important dans la gestion des affaires publiques. Nous avons vu l’exemple en France avec le gouvernement d’Emmanuel Macron-qui a plombé les dettes publiques françaises- qui a failli donner le pouvoir à l’extrême droite. Il y a des domaines régaliens qu’un chef d’État responsable et qui a une vision politique doit toujours confier à des hommes compétents et expérimentés comme les affaires étrangères, l’économie et les finances. Le monde nous observe et dans ce moment difficile surtout au niveau économique, on a besoin des hommes qui connaissent et qui sont connus pour relever notre pays. Malheureusement, Azali Assoumani les a tous exclus ou ignorés afin de s’entourer des courtisans qui mèneront le pays vers la ruine.

Que pensez-vous aux prochaines législatives et communales de 2025?

Chaque chose à son temps et nous n’avons pas fini avec l’histoire des mascarades électorales des gouverneurs et des  présidentielles. Il ne faut surtout pas croire, qu’on va se laisser intimider et accepter qu’on nous dise circuler  il n’y a rien à faire.

Votre dernier mot ?

Mes derniers mots s’adressent à mes frères et sœurs de l’opposition comorienne. Nous devons tirer la leçon de la gauche française pour unifier notre force. Chacun pourra garder son chapelet mais comme nous avons tous  ensemble  un seul objectif- sauver notre pays en lui débarrassant d’un régime macabre et dictatorial d’AZALI Assoumani. Cela est possible et nous devons agir vite car le temps est contre nous. C est pourquoi nous appelons ceux qui ont participé aux mascarades électorales et ceux qui se sont abstenus d’unifier leurs forces et taire leurs divergences afin de mobiliser le peuple comorien  pour un Sursaut national. Rien ne pourra se faire dans la division de l’opposition comorienne. Azali Assoumani n’est pas  fort et le peuple comorien ne veut pas  de lui .Mais il tire sa force de notre division qui caractérise notre faiblesse. Unissons-nous pour sauver notre pays et personne d’autre ne le fera à notre place. Que la paix soit sur celui qui suit la bonne voie.

Propos recueillis par KDBA

 

Les Comores ont célébré samedi dernier son 49ème anniversaire de l’indépendance. Dans cette occasion, le président du mouvement RDDC, Fakihi Mradabi a souhaité une très bonne fête d’indépendance à tous les Comoriens où qu’ils soient avant de les souhaiter une bonne année musulmane.

« Heureux de souhaiter une très bonne fête de l’indépendance aux Comoriens qui ont célébré le samedi 6 juillet, son 49e anniversaire. Je vous souhaite progrès, paix et unité », a déclaré Fakihi Mradabi. Ce dernier exprime ses chaleureuses félicitations et ses sincères vœux de bonne santé et de bonheur au président Azali pour les 49 ans d’indépendance des Comores mais également à l’occasion de la nouvelle année musulmane. « La fête nationale, comme son nom l’indique, est un jour dédié à notre nation, au pays dans lequel nous vivons tous. Cette fête est un symbole de notre nation. De notre unité. Et c’est ce qui constitue l’essence même des Comores : notre unité. Une unité qui reste aussi indispensable aujourd’hui comme elle l’a été tout au long de l’histoire comorienne », a expliqué Fakihi Mradabi.

Le président du mouvement RDDC a saisi cette occasion pour exprimer sa fierté du renouveau engagé par le chef de l’Etat. Il félicite les nouveaux membres du gouvernement et est optimiste qu’ils répondront aux attentes des Comoriens.  Selon lui, avec la coordination du nouveau secrétaire général du gouvernement, Nour El Fath Azali, le nouveau gouvernement réussira son pari.

« Je suis convaincu que les efforts communs du nouveau gouvernement seront orientés vers la mise en œuvre d’initiatives et de projets prometteurs qui contribueront au développement et au progrès du pays dans l’intérêt du peuple », a déclaré Fakihi Mradabi.

Et de conclure, « je sais que parfois certains peuvent avoir le sentiment que les défis à relever sont trop grands. Mais ils ne sont trop grands que lorsqu’on les affronte seul. Unis en tant que société, nous serons à même de les surmonter. Si chacun d’entre nous met à profit ses opinions, ses connaissances et ses talents, nous pourrons faire avancer notre pays. »

NA

Les Comores ont célébré, samedi 6 juillet 2024, ses 49 ans d’indépendance. La célébration ravive le feu du patriotisme dans le cœur de tous les Comoriens. Le 49ème anniversaire de l’indépendance des Comores a été célébré sur fond de tensions politiques et les leaders de l’opposition ont été les grands absents. Bien que le gouvernement comorien soit depuis la semaine dernière dirigé par des jeunes.

La cérémonie a vu la présence massive des citoyens mais également des chefs d’institution, des membres du gouvernement, des leaders religieux ainsi que des représentants des corps diplomatiques. La célébration de la fête nationale intervient quelques jours après la nomination d’un nouveau gouvernement composé majoritairement des jeunes.

« En nommant un nouveau gouvernement, qui met en avant les jeunes, homme et femmes, et leurs compétences, j’ai voulu donner à cette importante catégorie de notre population, l’occasion de faire ses preuves, à travers l’innovation, la créativité et la diligence », a déclaré le président Azali Assoumani. « Le terrain a été déblayé par leurs aînés, notamment le plan de relance qui est destiné à accélérer la mise en œuvre concrète du PCE ; c’est à eux maintenant de faire de ce plan ambitieux, qui est à la mesure des enjeux et défis auxquels nous devons faire face, une réalité », a ajouté le chef de l’État.

Selon le premier magistrat du pays, à court, moyen et long terme notre pays a besoin, plus que jamais, d’un partenariat actif et rénové avec l’ensemble de ses partenaires au développement, incluant les investisseurs privés pour que les annonces de contributions, en faveur de la mise en œuvre du PCE puissent se concrétiser, c’est à eux de les attirer.

Alors que les investissements annoncés lors de la CPAD permettront de relancer les projets de développement avec le secteur privé dans des domaines aussi cruciaux que les infrastructures de développement dans les secteurs de l’énergie, du social, de l’éducation, des transports et du numérique, le chef de l’État compte aussi et surtout sur le dynamisme de ce nouveau et jeune gouvernement, pour approfondir et accélérer les réformes audacieuses déjà entreprises. 

KDBA

 

L’ambassadrice des Etats-Unis aux Comores avec résidence à Madagascar a célébré vendredi dernier en présence des autorités américaines et comoriennes, le 248ème anniversaire de la déclaration d’indépendance des Etats-Unis. C’était une occasion pour la diplomate américaine de réaffirmer l’expansion des relations bilatérales entre les Etats-Unis et les Comores. Une coopération basée sur différents secteurs.

Des nouveaux membres du gouvernement comoriens ont répondu présents à la célébration du 248ème anniversaire de la déclaration d’indépendance des Etats-Unis au Golden Tulip, vendredi dernier. La cérémonie a été l’occasion de réaffirmer l’expansion de la relation bilatérale entre les États-Unis et l’Union des Comores.

Dans cette foulée, l’ambassadrice américaine a annoncé que « les Etats-Unis lanceront bientôt un programme de l’USAID de 5 millions de dollars axé sur les énergies renouvelables, la sécurité alimentaire et le développement de la main-d’œuvre, et fourniront un financement supplémentaire d’un million de dollars pour soutenir l’éducation civique et améliorer la gouvernance financière. » Et C. Pierangelo d’ajouter « nous sommes ravis de continuer à développer cette relation bilatérale. Le partenariat entre les États-Unis et les Comores se développe rapidement et je me réjouis de plus d’avancement dans les années à venir. »

Selon l’ambassadrice, le gouvernement des Etats-Unis est ravi d’aider les garde-côtes des Comores dans le domaine de la surveillance maritime. Ces drones augmenteront considérablement les capacités de recherche et de sauvetage des garde-côtes, ce qui sauvera des vies. Ils aideront également les Comores à lutter contre les activités illégales dans les eaux souveraines des Comores, y compris la pêche illégale, non réglementée et non déclarée.

En effet, les gouvernements des Etats-Unis et des Comores ont signé samedi dernier un protocole d’accord portant sur un programme d’assistance à la sécurité d’un montant de 3,8 millions de dollars, afin d’aider les Comores à améliorer leurs capacités de recherche et de sauvetage, à protéger leurs frontières contre la criminalité et les trafics, et à lutter contre la pêche illégale dans les eaux souveraines comoriennes. Ce partenariat comprend le don des drones, aux garde-côtes des Comores, ainsi que la formation et la maintenance correspondantes.

KDBA

Nour El Fath Azali est désormais le nouveau secrétaire général du gouvernement. Il remplace Dr Daniel Bandar. Une promotion du moins surprenante quand on sait qu’à peine quatre ans, le fils du « roi », a été cité dans les « Pandora Papers ». Une nouvelle qui a fait beaucoup couler d’encre. Il passe du conseiller privé du président au secrétariat général du gouvernement.

L’épopée commence. Le fils du président est promu aux commandes. La nouvelle de la nomination du fils du président Nour El Fath Azali au secrétariat général du gouvernement a été rendue publique lundi dernier dans la soirée par un décret à main. Cette nomination est perçue comme la volonté du locataire de Beit Salam de préparer son fils à diriger le pays. Nour El Fath, « sulfureux » aux déclarations bruyantes est pressenti pour la succession de son père à la présidence de la République.

Sa nomination survient au moment où le pays est confronté à des multiples défis. C’est une lourde mission que le fils du président tente d’assumer. Et sur la scène politique, il assume l’héritage. Il y a presque 4 ans, Nour El Fath Azali s’est trouvé propulsé et s’impose au sein du parti au pouvoir. « Rien n’est surprenant. On savait bien que le fils du président sera nommé dans un poste clé où il aura son mot à dire. Et là, on voit qu’il a les clés du gouvernement », a réagi Mahmoud Ismael, un enseignant d’anglais. « Certes, on nous parle d’une nouvelle génération mais ce sont de nouvelles têtes qui seront commandées par Nour El Fath », a-t-il ajouté.

Nour El Fath est devenu depuis 2019, le super-héros de papa. Âgé de 40 ans et père de famille, il a travaillé aux États-Unis avant d’intégrer Exim Bank. Il est titulaire d’un MBA en finances internationales de l’Université Brandeis. Nour El Fath Azali a servi durant les campagnes présidentielles de 2019 et 2024 en tant que chef de la logistique et coordinateur adjoint.

Il passe du conseiller privé du président au secrétariat général du gouvernement. Une promotion du moins surprenante quand on sait qu’à peine quatre ans, le fils du « roi », a été cité dans les « Pandora Papers ».

KDBA

A moins de 24h après la composition du nouveau gouvernement avec majoritairement des jeunes, les avis des uns des autres se divergent. Le changement est en vue pour certains mais les autres remettent en cause la politique tracée par le chef de l’Etat.

En passant par café du port jusqu’à la place Ajao, la composition du nouveau gouvernement est dans les lèvres de tout le monde. Un gouvernement  majoritairement composé des jeunes et techniciens.  Selon les uns, le changement est en vue mais les autres remettent en cause la politique tracée par le chef de l’Etat. « Si l’Etat n’a aucun projet de développement, le changement semble impossible. Je pense que ce ne sont pas les personnes qui sont mauvaises mais plutôt la gouvernance », souligne Ahamada Said, agent de sécurité.

Selon lui, le gouvernement précédent n’a pas été totalement nul mais seulement ils obéissaient aux ordres venant de la présidence. Ce qui semble un peu logique pour cet agent de la sécurité qui estime que le « renouveau » annoncé par le gouvernement doit tout d’abord commencer par le sommet de l’Etat et puis parvenir aux différentes  institutions. « En tous cas ce n’est pas mal de mettre les jeunes au cœur de la politique mais le problème, ils ont moins d’expérience », indique-t-il.

Sur la toile, les gens parlent beaucoup. Certes, ils sont jeunes mais les défis sont nombreux. « L’employabilité des jeunes est une priorité. Sur beaucoup de dossiers, ils ne vont peut-être pas pouvoir aller aussi vite qu’ils veulent », rappelle Ibrahim Youssouf, un citoyen.

A l’en croire, la réussite de ces jeunes doit dépendre automatiquement  de leurs libertés de choisir les personnes auxquelles le ministre juge capable d’accomplir ses missions. Contrairement, souligne-t-il, si le choix et les orientations proviennent au sommet de l’Etat, le changement ne sera qu’une chanson.

Kamal Said Abdou

Le président du parti Comores Alternatives, Said Ahmed Said Abdillah,  dans cet entretien pointe encore du doigt la politique d’Azali Assoumani. Revenant sur la fête nationale du 6 juillet, il a affirmé que l’indépendance des Comores est inachevée. Il appelle ainsi l’opposition à unifier leurs forces et frapper d’un seul coup fatal leur ennemi commun.

Le président Azali Assoumani s’apprête à un remaniement gouvernemental après son investiture pour un troisième mandat successif. Qu’attendez-vous de ce prochain gouvernement?

Je dois vous rappeler que  pour moi et notre parti politique, Comores Alternatives, il n’y a pas eu des élections présidentielles et ni celles des gouverneurs aux Comores. Azali Assoumani a organisé ses mascarades électorales et s’est proclamé élu avec ses cailloux-qui  n’auraient  même pas  pu être élus par leurs propres familles respectives et surtout pas dans leurs villes ou régions d’origine. En agissant de cette manière- faire des mascarades électorales et une funeste investiture avec des invités qui lui ressemblent à tout égard – il a non seulement humilié le peuple comorien, surtout nous qui nous disons politiciens mais aussi il nous a défié. Un défi que chaque politicien digne de ce nom doit relever par le sang et laver l’humiliation que le peuple comorien a subi par le sang. Vous me parlez d’un gouvernement,  dans un pays qui a été totalement détruit et où l’État a été réduit à Azali Assoumani. Le peuple comorien est conscient et éveillé, il n’attend rien d’Azali Assoumani que plus de malheur et de misère. Il va officialiser la mainmise depuis plus de huit ans de l’État comorien par sa  famille en les attribuant des titres des ministres et en y ajoutant quelques courtisans de renom et certains politiciens de ventres creux.

Certains membres de l’opposition appellent à un dialogue national et d’autres à un gouvernement d’union nationale. Dans quelle approche vous vous positionnez ?

Je trouve ces deux options lamentables et irresponsables de la part de certains politiciens de l’opposition Comorienne. Dès le début, on voit que l’opposition politique contre le régime macabre et dictatorial d’Azali Assoumani est multiforme mais l’objectif est unique le départ du régime macabre et dictatorial d’Azali Assoumani. Mais Azali Assoumani avec l’aide de son maître – l’ancien colonisateur – a su  créer  une opposition à lui qui lui est  compatible et qu’il veut faire valoir comme le vrai et unique représentant de l’autre classe politique comorienne contre son régime. Et cela le peuple comorien commence à s’en apercevoir et se méfie en ayant à l’esprit qu’être candidat aux élections quelques… ne constitue pas une légitimité de lutte politique ou une forme de parti politique. Il y a parmi eux d’ailleurs qui ont été investis par des partis politiques. Réduire l’opposition politique Comorienne à ceux qui ont opté de suivre la voie qu’Azali Assoumani a tracée et préparée, est une insulte au peuple comorien qui a boycotté les mascarades électorales à 84 %. Par ailleurs, vous parlez de dialogue avec qui et pour avoir quoi ? On ne peut pas dialoguer avec une personne qui n’a ni parole, ni dignité et surtout aucun sens de l’amour de notre pays. Celui qui a oublié ou ignore les actes et les engagements d’Azali Assoumani qu’il médite sur le sort qu’il a réservé à l’ancien président Mohamed Ahmed Abdallah Sambi, à Dr Salami et dernièrement au piège tendu  au Dr Achmet. Ensuite on  va dialoguer sur quoi et sur la base de quoi or Azali Assoumani a fait ses mascarades électorales et ses intronisations sans aucun obstacle majeur. Pourquoi et pour quelle crainte laquelle le poussera à se mettre à table pour dialoguer afin de donner à l’opposition comorienne quelques postes ministériels ? C’est une ineptie et stupidité grave de croire à ces genres d’âneries. On dialogue quand il y a une confrontation réelle et de force entre nous- de l’opposition Comorienne et ce régime macabre et dictatorial d’Azali Assoumani.

Quant au gouvernement d’union nationale à la tête duquel encore Azali Assoumani, c’est vraiment se moquer du monde. Azali Assoumani est le problème de notre pays et en aucune manière, il ne peut pas constituer une solution même partielle.  C’est pour vous dire que nous nous situons parmi les gens engagés à combattre ce régime macabre et dictatorial d’Azali Assoumani par d’autres voies que celles les deux- que vous avez cité, qui ne sont que des manières  à  se courber et à  prolonger les misères du peuple comorien. Nous menons un combat contre le régime macabre et dictatorial d’Azali Assoumani- sans aucun compromis ni répit-jusqu’à l’instauration d’un gouvernement d’union nationale de transition qui remettrait, entre autres, les institutions fiables et stables pour notre pays. La bataille n’est pas perdue et nous devons, en aucun cas et sous aucun prétexte relâcher le combat ou nous décourager. Notre pays n’a aucun recours et ni secours que nous – enfants, jeune, vieux, homme et femme Comoriens. Ce régime macabre et dictatorial d’Azali Assoumani ne veut que tuer la seule chose que nous possédons, notre dignité et notre pays. Rien n’est acquis d’avance et c’est à nous de le bâtir et de le construire ensemble.

Les Comores célèbrent le 06 juillet prochain leurs 49 ans d’indépendance. Quel bilan dressez-vous de toutes ces années post coloniales ?

Je dois d’abord vous préciser que l’indépendance des Comores est inachevée. Elle est inachevée du fait de l’occupation par la France d’une partie de notre territoire national, Mayotte. Elle est aussi  inachevée du fait que nous continuons à  vivre sous la base d’une monnaie coloniale- qui bloque tous les moyens de développement économique et social de notre pays – anciennement appelée franc colonie française d’Afrique( C.F.A  ) et aujourd’hui dénommée franc comorien pour nous duper. Nos aînés en politique ont fait leur devoir  le plus noble en arrachant l’indépendance à la France sur la base de quatre îles, Mayotte, Anjouan, Moheli et Grande Comore. Aujourd’hui nous allons fêter  notre 49 ème anniversaire de l’indépendance et le pays jusqu’alors n’a pas avancé du point de vue de l’économie mais a plutôt reculé plus en arrière. Ce retard n’est pas dû à l’indépendance mais à l’absence d’une part de visions politiques et d’autre part de patriotisme de nos dirigeants politiques-surtout de la nouvelle génération. Cette génération en question, corrompue et imprégnée plus de traîtrise que du patriotisme, dirigée par Azali Assoumani qui a tout détruit en commençant par l’éducation nationale, nous fait perdre à jamais Mayotte pour satisfaire ses maîtres de la Françafrique en détruisant l’unité des Comores. Après ces deux  points, ils ont détruit l’État et l’administration. Il ne reste au pays qu’Azali Assoumani et sa famille. C’est le macabre objectif du régime d’Azali Assoumani qui se résume de tout détruire ce qui concerne les Comores.

Quelle est votre appréciation suite au prix décerné à Azali Assoumani lors du forum des Crans Montana à Bruxelles ?

C’est une fondation qui a besoin de fond et Azali Assoumani a fait  un don inimaginable pour un dirigeant d’un pays qui a du mal à  importer un cargaison de riz  pour son peuple et à construire un hôpital- de 5 étages- pendant huit ans. Comme la vie et le quotidien du citoyen lambda comorien ne font à aucun moment une de ses préoccupations, il est prêt à tout pour paraître, juste être vu. Or il oublie que le monde est petit et l’observe et tout se sait et c’est connu et même ceux qui sont venus à son intronisation ont pitié du pauvre peuple comorien et en ont parlé autour d’eux. L’un des présidents invités a qualifié Azali Assoumani d’un Bokassa  empereur de Centrafrique comme l’avait fait sur les Ondes le feu ancien premier ministre Abbas Djoussouf à la veille du coup d’état du 30 avril 1999 qualifiant Azali Assoumani de « petit Bokassa ». Il avait raison peut-être avant les autres.

Votre dernier mot.

Mes derniers mots vont à mes frères et sœurs de l’opposition politique Comorienne. Nous devons méditer ce qui vient de se réaliser par la gauche en France. En quatre jours, elle a pu unifier toutes les forces de la gauche à  se mettre ensemble pour mener un front contre le régime du président Emmanuel Macron et l’extrême droite. Si aujourd’hui le régime macabre et dictatorial d’Azali Assoumani est encore debout c’est uniquement par notre faute à nous, pas au peuple comorien, mais à nous qui nous disons de politique, en ne pensant qu’à notre égo et chacun de nous avec son chapelet  se croit être capable de se mettre devant et vouloir diriger les autres. Un chef ne se décrète pas mais il s’impose ou il est imposé par d’autres. Nous devons nous ressaisir et profiter de ce moment propice d’incertitude dans certains cieux pour unifier nos forces et frapper d’un seul coup fatal notre ennemi commun.  La paix est à celui qui suit la bonne voie.

Propos recueillis par KDBA

En marge de la 36ème du forum des Crans Montana tenue à Bruxelles, le chef de l’Etat comorien, Azali Assoumani a été décoré. Le prix de la fondation de Crans Montana 2024 lui a été décerné. Et c’est en guise de reconnaissance de son engagement de paix dans mandature de la présidence de l’Union africaine.

Des politiques, des intellectuels et acteurs de la société civile ont pris part du 26 au 28 juin dernier à la 36ème session forum des Crans Montana à Bruxelles la semaine dernière, pour échanger sur les défis politiques, sociaux, économiques et sécuritaires auxquels le monde fait face. Espace de haut niveau d’échanges, ce forum visait à renforcer la coopération internationale en promouvant les bonnes pratiques et en permettant un dialogue permanent entre les décideurs des secteurs public et privé qui ont une influence sur l’avenir de notre monde.

Le forum a été marqué par plusieurs interventions avec des messages forts autour des crises multiformes à l’échelle mondiale auxquelles des réponses urgentes sont nécessaires, de l’urgence des réformes et de la refondation de la gouvernance du monde pour prendre en compte les défis émergents, de la nécessité de prise en compte des réalités africaines dans le processus de démocratisation, des enjeux liés à une Afrique des jeunes qui doit prendre toute sa place et jouer son rôle dans la gouvernance mondiale.

« C’est en effet un honneur pour moi, de représenter mon pays, l’Union des Comores, pour parler d’espoir et de perspectives, dans un monde où la réalité quotidienne est synonyme de lutte contre les effets néfastes du changement climatique, des pandémies et des conflits », a exprimé Azali Assoumani.

A cette occasion, le prix de la fondation Crans Montana a été remis au chef de l’Etat comorien, ex-président de l’Union africaine, Azali Assoumani.  « C’est une fierté pour moi, de recevoir aujourd’hui, le prix de la fondation Crans Montana, cette prestigieuse distinction qui symbolise la fraternité entre les peuples », a-t-il déclaré.

Le chef suprême de l’armée comorienne ajoutera que « j’apprécie à sa juste valeur, le grand honneur qui m’est ainsi fait, au regard des illustres personnalités qui ont reçu ce prix avant moi, ces 3 dernières décennies. »

KDBA