ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

Une requête est introduite par Zaidou Youssouf contre Mohamed Soilihi, respectivement candidat au poste de gouverneur d’Anjouan. Selon les arguments avancés par Me Idrisse Mze Mogne, avocat de Zaidou Youssouf, Mohamed Soilihi, candidat du parti Juwa a été condamné par la Cour de sûreté de l’Etat de Mutsamudu. Ce qui l’exclut dans la course conformément à l’article 15 du code électoral. Un argument balayé d’un revers de la main par Me Fahmi Said Ibrahim, avocat du candidat du parti Juwa selon qui, il n’est nulle part écrit que son candidat est condamné par la justice de Mutsamudu.

A moins de 24 heures de la publication de la liste définitive des candidats au présidentiel et des gouverneurs des îles, chaque candidat a engagé une bataille judiciaire auprès de la Cour suprême, la haute juridiction du pays qui doit trancher sur les recours déposés auprès d’elle.

Dans cette bataille politico-judiciaire, Mohamed Soilihi, candidat du parti Juwa voit sa candidature attaquer par une requête introduite par docteur Zaidou Youssouf, candidat de la Crc à la course de Dar-Nadja, à Anjouan.

Le motif, selon Me Idrisse Mze Mogne, le candidat du parti Juwa a été condamné par la Cour de sûreté de l’Etat de Mutsamudu et qu’en vertu des dispositions du code électoral, sa condamnation au-delà de 2 ans par cette juridiction d’exception lui exclut de facto dans la course.

Des arguments rejetés par Me Fahmi Said Ibrahim, avocat de Mohamed Soilihi,qui s’est étonné de deux arrêts de cette même juridiction, au contenu différent, mais portant deux dates et un numéros identiques, versés dans le dossier du requérant.

« S’il estime qu’il y a deux arrêts, il peut attaquer l’un mais nous avons versé l’arrêt mentionnant que Mohamed Soilihi est condamné par la Cour de sûreté de l’Etat », a précisé Me Idrisse.

Me Fahmi Said Ibrahim, avocat du candidat du parti Juwa, de revenir sur un élément juridique essentiel notamment l’ordonnance de renvoi.

Un document sur lequel le juge, après avoir achevé l’instruction, peut renvoyer la personne devant la juridiction de jugement ou abandonner les charges contre elle.

« Donc, l’ordonnance de renvoi du juge d’instructions renvoyant les personnes devant cette juridiction n’a mentionné nulle part le nom de Mohamed Soilihi », a souligné l’avocat.

A en croire Me Fahmi, Mohamed Soilihi a bénéficié d’un non-lieu. « Ce qui signifie que mon client n’a pas été renvoyé devant cette cour par le juge d’instruction au motif qu’il n’a pas été poursuivi », a-t-il déclaré.

Cet avocat au barreau de Moroni a précisé que l’arrêt de la cour de sûreté n’a précisé aucunement que Mohamed Soilihi a été condamné par cette haute juridiction d’exception. Mais au moment où les deux candidats s’affrontent sur le même arrêt à contenu différent de la cour de sûreté de l’Etat, Me Fahmi Said Ibrahim s’interroge : « d’où vient l’arrêt versé par Zaidou Youssouf ? ». « Nous espérons que la Cour suprême fera une investigation là-dessus pour éclairer la vérité », a-t-il insisté. Le verdict est attendu demain dans l’après-midi. 

Kamal Said Abdou

 

La bataille « juridico-fratricide » entre Said Ali Said Chayhane et Ibrahim Mze, respectivement candidats aux élections des gouverneurs de Ngazidja se poursuit. Said Ali Said Chayhane, attaqué, devant la cour suprême pour fausse déclaration de patrimoine par son rival, Ibrahim Mze, candidat du parti Crc. Les avocats de Chayhane s’interrogent sur comment des documents sensés être confidentiels sont parvenus à son rival. Selon Me Djamal-Edine Bacar, conseiller de Said Ali Said Chayhane, la Ceni a failli dans sa mission.

Les tensions entre Said Ali Said Chayhane, directeur général de Comores Télécom et Ibrahim  Mze, directeur général de Comores câbles, tous deux candidats au poste de gouverneur de Ngazidja et membres de la Crc sont loin de donner son épilogue.

Les divergences refont surface,  après la désignation des candidats de la Crc par le parti au pouvoir.

Depuis ce jour, les deux candidats se lancent dans une bataille juridico-fratricide, laquelle Ibrahim Mze, candidat désigné officiellement par la Crc a introduit une requête contre Said Ali Said Chayhane pour fausse déclaration de patrimoine.

Le mystère demeure, sur celui qui a divulgué à Ibrahim Mze, un document censé être confidentiel.

« C’est justement, la question qu’on se pose alors que ce document est confidentiel. Comment il a pu obtenir les informations que contient ce document. Ce qui signifie que la Ceni a failli dans sa mission », a  déclaré Me Djamal-Edine Bacar, avocat de Said Ali Said Chayhane qui a souligné la violation du secret de confidentialité par la Ceni.

Par ailleurs, l’avocat a évoqué le dépôt de la requête introduite qui serait fait en hors délai et dont l’intéressé (Ibrahim Mze) avait procuré M. Sinane pour déposer la requête. « D’ailleurs, la procuration n’a pas été signée ni enregistrée à la préfecture », a-t-il affirmé.

Un argument balayé par Me Idrisse, avocat de Ibrahim Mze, qui a fait appel à son adversaire à vérifier auprès de la préfecture, niant que la requête n’a pas été introduite en hors délai.

Selon lui, la requête a été introduite le 25 novembre après que la décision ai ait été publiée dans le journal officiel le vendredi 24 novembre.

« Ce qui revient à dire que le délai de 24heures évoqué par le code électoral a été respecté », a-t-il précisé.

Cependant, l’avocat s’est abstenu de révéler la manière dont la déclaration de patrimoine de Said Ali Said Chayhane lui est parvenue.

De son côté,  Me Djamal-Edine Bacar a souligné qu’avec l’accord de son client, il peut porter plainte contre la Ceni pour savoir comment un tel document censé être confidentiel est fuité pour parvenir  aux mains de son adversaire. Ce qui signifie aussi un acharnement contre son client.  Le verdict est attendu samedi prochain.

Kamal Said Abdou

Dix candidatures aux présidentielles du 14 janvier 2024 sont provisoirement retenues par la chambre constitutionnelle de la cour suprême et une candidature rejetée, plus précisément Ahamada Marzouk, natif de Mitsamihuli. C’est la 2ème étape de ce processus électoral.

La course vers Beit Salam suit son cours, après la période de retrait des dossiers de candidature auprès de la Ceni. Celle-ci a enregistré 23 dossiers de candidature retirés dont 11 sont soumis à la Cour suprême.

Après le premier examen de ces dossiers, la chambre constitutionnelle de cette haute juridiction du pays a publié la liste provisoire en attendant le délai de recours.

L’on trouve sur la liste provisoire Salim Issa Abdillah, du parti Juwa, Aboudou Soeufou, ancien ministre des affaires étrangères, Azali Assoumani, actuel président de la République, Natuk Mohamed Mouzaoir, secrétaire national du parti Ulezi, Elarif lavane, Mouigni Baraka Said Soilihi, ancien gouverneur de Ngazidja, Mohamed Daoudou alias Kiki, ancien ministre de l’intérieur, Bourhane Hamidou, ancien président de l’Assemblée nationale et Miftahou Ali Mbaba, ancien ministre de la justice.

Contrairement à Ahamada Marzouk, celui-ci voit sa candidature rejetée provisoirement. L’on apprend que ce natif de Mitsamihuli aurait introduit un recours contre trois candidats de la diaspora.

Le candidat s’appuie sur les conditions d’éligibilité du président de la République dont un délai de résidence permanent sur le territoire national de 12 mois est une condition essentielle.

Alors que la liste définitive des candidats à la présidentielle est attendue impatiemment, les candidats jouent la politique de porte à porte dans l’ensemble du pays. 

Kamal Said Abdou

C’était le vendredi 17 novembre dernier, date à laquelle s’est clôturé le dépôt des candidatures à la présidentielle et des gouverneurs des îles. Les candidats se sont précipités pour faire leurs dépôts. Sur 23 candidatures retirées à la présidentielle, 11 ont été ramassées. Et 12 candidatures sur 22 dossiers retirés à l’élection des gouverneurs, sont déposées à la CEII Ngazidja. Place à l’examen des dossiers par la cour suprême et les CEII des îles.

Les élections présidentielles et des gouverneurs des îles approchent à grand pas. Les candidats ont d’ores et déjà soumis leurs candidatures auprès de la Cour suprême et les commissions électorales insulaires indépendantes. Sur 23 candidatures retirées pour la présidentielle, 11 sont soumises à la Cour suprême.

Il s’agit de Mouigni Baraka Said Soilihi, ancien gouverneur de Ngazidja et leader du parti RDC, Mohamed Daoudou alias Kiki, ancien ministre de l’intérieur, Azali Assoumani, actuel président de la République et leader du parti Crc, Dr Salim, médecin et candidat du parti Juwa de l’ancien président Sambi, Aboudou Soefou, ancien ministre des affaires étrangères, Hamidou Bourhane, ancien président de l’Assemblée nationale, Elarif lavane (Jack Lavane ), Natuk Mohamed Mouzaoir, secrétaire national du parti Ulezi, Ahamada Marzouk et Dr Achmet Mohamed, ancien candidat malheureux aux dernières élections présidentielles et leader du mouvement Hury.

Pour les gouverneurs des îles, sur 22 dossiers retirés à la Ceii de Ngazidja, 12 dossiers sont soumis dont 3 sont rejetés provisoirement.

Sur 19 retirés à Anjouan, 12 sont déposés dont 2 sont rejetés provisoirement et sur 16 à Moheli, 10 sont déposés. Au poste des gouverneurs de Ngazidja et Moheli, l’on trouve entre autres, Said Ali Said Cheyhane, directeur général des Comores Télécom et Abdallah Said Sarouma, vice-président de l’Assemblée nationale. Les deux grandes figures du régime qui affronteront dans les jours avenir Ibrahim Mze à Ngazidja et Mme Chamina à Mwali. 

Kamal Said Abdou

Une partie de l’opposition comorienne a décidé de renoncer aux élections prévues en début d’année sous prétexte qu’elles seront volées par Azali et son régime. Ces derniers disposeraient, selon elle, de tous les leviers de trucage. « Il n’y a rien à faire », nous dit-on. Cet aveu d’impuissance n’est ni acceptable ni justifiable au regard de l’enjeu : l’avenir des Comores.

Avancer avec ce postulat en connaissant bien le danger qui guette notre pays en cas d’un nouveau mandat du colonel Azali, c’est s’enfoncer la tête dans le sable et ne pas avoir confiance en ses propres forces et en sa capacité à franchir les obstacles. Pourtant, des leaders politiques, pas bégueules du tout, s’apprêtent à emprunter cette voie qui est tout sauf une bonne stratégie. Voir ces opposants, fringuants de rupture et déterminés à en découdre avec le pouvoir en place il y a quelques mois, déambuler dans les rues de Paris et Marseille pour tenter de persuader la diaspora du bien-fondé de leur boycott, cela ressemble à une farce.

Se convaincre que des élections seront volées avant d’être organisées, c’est afficher une fragilité atroce qui abîme profondément. Quand à Me Mahamoudou et sa délégation expliquent aux Comoriens de France que l’histoire leur donnera raison, car le résultat du scrutin sera truqué ; avancent qu’ils ne peuvent pas trahir leur parole comme si celle-ci était le Coran ou la Bible, on a envie de se révolter.  A se demander vraiment si l’intérêt général des Comores prime sur leurs propres destins chimériques.

Une chose parait en tout cas certaine : si toutes les oppositions étaient capables de s’entendre et d’avoir comme projet commun, « le salut des Comores et des Comoriens », nul ne pourrait les empêcher d’y parvenir. Hélas, on constate que le fossé continue de se creuser entre les ambitions personnelles et les intérêts collectifs qui devaient constituer pourtant le principal dessein de l’engagement politique.

En réalité, les objectifs de cette frange de l’opposition sont peu clairs et illisibles. En estimant que ses récents alliés sont tombés dans le panneau d’Azali, elle s’interdit de comprendre la réalité : le boycott est plutôt ce qui arrange ce dernier, comme ce fut le cas en 2002 et en 2019. Renoncez, abandonnez, boycottez, choisissez ce qui vous convient, laissez-moi seul sur le ring pour pouvoir m’autoproclamer réélu, voilà son vœu le plus cher.

Mieux vaut tard que jamais. L’adage nous exhorte à méditer. Les opposants doivent défendre les intérêts vitaux de notre pays : sa cohésion, son unité, son développement et son prestige. Et cela passera nécessairement par le rassemblement immédiat autour d’un projet fiable porté par un candidat rassembleur en vue de faire renaitre l’espoir. Précisons-le, Azali n’a jamais été capable de voler des élections. Il a toujours fait en sorte que ses adversaires se découragent et abandonnent. On ne le dira pas assez, mais s’avouer vaincu avant l’élection n’est rien d’autre que l’impuissance. Celle qui nous persuade que la difficulté est insurmontable, que le problème est insoluble. 

L’impuissance n’a jamais été une fatalité. Ensemble, politiques et citoyens, civils et militaires, on peut la vaincre et délivrer notre pays tels les lilliputiens parvenant à immobiliser le capitaine Gulliver (1,5m et 67kg). La victoire comme la liberté ne sont jamais données, elles doivent être construites et défendues, comme disait Reymond Aron. Et les élections sont la principale arme démocratique à saisir.

Ali Mmadi

A J-4 de l’ouverture des guichets pour le dépôt des candidatures pour les prochains scrutins, le parti Ulezi a, devant la presse, samedi dernier, investi le candidat Natuk Mohamed Mouzaoir à la prochaine présidentielle. Jouissant de ses droits civils et politiques, Natuk Mohamed Mouzaoir se dit prêt à faire face aux maux qui rongent les comoriens. Ulezi exige la présence des observateurs nationaux et internationaux pour veiller de manière permanente dans l’ensemble des bureaux de vote.

Le parti Ulezi opte pour Natuk Mohamed Mouzaoir à la présidentielle de 2024. Le candidat, dans sa déclaration, est revenu sur le bilan d’Azali. Un bilan qui le juge négatif car, se justifie-t-il, « la pauvreté s’est amplifiée et aucune perspective n’est tracée jusqu’à aujourd’hui. L’éducation, la santé, l’agriculture, tout est relégué au dernier rang des priorités. Pour Azali et son gouvernement, la priorité reste les voyages qui conduisent à la dilapidation de l’argent public. »

Ayant préféré participer aux échéances électorales, le parti Ulezi affirme que « les élections, c’est la seule voie pour nous d’accéder au pouvoir, car nous sommes des démocrates. » Et d’ajouter, « il faut qu’on se mobilise tous, que l’on mobilise la communauté internationale et qu’on exige des autorités en place qu’il y ait des élections libres et transparentes. » Le parti appelle ainsi à l’armée de rester dans leurs casernes, associer l’Union africaine dans le processus électoral, la présence permanente des observateurs nationaux et internationaux dans l’ensemble des bureaux de vote.

Pour lui, sa candidature est mûrement réfléchie dans l’objectif d’apporter des vraies réponses aux préoccupations du peuple comorien. Une candidature qui mettra la jeunesse et la justice sociale au cœur de mon projet. Le chômage de masse des jeunes, la pauvreté qui gagne du terrain, les inégalités et les fractures sociales, la corruption, une justice inexistante sont autant de préoccupations qu’aucun des gouvernements successifs n’a pu ou su répondre », a déclaré Natuk Mohamed Mouzaoir.

Et lui de conclure, « j’ai sillonné le pays et j’ai rencontré les jeunes. Je les ai écoutés, j’ai bien compris leurs doléances. Tout au long de la campagne électorale, nous allons décliner une par une des solutions idoines en vue de sortir notre société de ce marasme économique, social, culturel. » 

Zena Nailane (stagiaire)

Fahmi Said Ibrahim a tenu à préciser sa position par rapport à la prochaine présidentielle. Devant les médias hier dans son cabinet, le candidat malheureux à la présidentielle de 2019 dit s’aligner sur les directives de l’ancien président Ahmed Abdallah Mohamed Sambi, président d’honneur du parti Juwa qui aurait porté son choix, sur Dr Salim pour la présidentielle.

Il n’a pas été choisi au primaire du parti Juwa.  Fahmi Said Ibrahim bien qu’il conteste l’échéance laquelle, il y a eu beaucoup d’influences à son égard, dit respecter son engagement et s’aligne sur le choix du président Sambi qui porté sur Dr Salim.

« J’ai pris l’engagement devant tous les comoriens et je reste fidèle à cet engagement. Je ne suis pas candidat aux prochaines élections même s’il y a eu des irrégularités sur la primaire, je serai derrière Salim », a déclaré Fahmi Said Ibrahim.

Après avoir dressé un bilan sur l’état actuel du pays, l’ancien ministre des affaires étrangères reste convaincu que la voix des urnes est le seul moyen pour changer le pays.

Profitant de cette occasion pour répondre à ceux qui appellent au boycott, il précise que la souveraineté appartient au peuple. Néanmoins, l’ancien ministre des affaires étrangères appelle ses frères d’armes à tirer les leçons du passé.

« Tous ceux qui ont participé à la primaire ont tous compris que l’ancien président Sambi est prêt pour les élections. Je ne peux pas être contre sa volonté », a-t-il précisé. L’ancien candidat malheureux aux dernières élections de mars 2019 a rappelé que Dr Salami, ancien gouverneur d’Anjouan a beaucoup contribué au choix de Dr Salim. La raison, selon Fahmi, Dr Salim est un ami d’école de l’ancien gouverneur d’Anjouan.

« Mais c’est un choix politique. Ce qui est clair, Dr Salim est élu, il n’y a pas une contestation là-dessus. Je suis derrière le choix des grands électeurs et je ne veux pas créer une discorde là où il y en a déjà », a-t-il indiqué.

Bientôt 20 ans dans la politique, Fahmi Said Ibrahim promet de faire le bilan après les élections et donne ses nouvelles orientations politiques.

Kamal Said Abdou

Le candidat de Badili Komori, Assoumani Saandi s’est finalement désisté dans la course à la présidence de la République, à 48h de l’ouverture du dépôt des dossiers des candidatures. A l’heure où nous mettions sous presse, les raisons de ce retrait restent inconnues. Celui qui a très tôt publié sa profession de foi, se réserve le choix de se rallier avec le candidat qui portera, selon lui, les mêmes convictions et partagera la même vision, consistant à relever les défis.

Assoumani Saandi qui dès le 16 juin 2023, s’est déclaré candidat à la prochaine présidentielle, fait machine arrière à 48h de l’ouverture des dépôts des candidatures.

Selon des sources proches du leader du parti Badili Komori, son retrait serait lié par  l’absence de financement mais également par le fait que son parti n’arrive toujours pas à rameuter du monde pour soutenir sa candidature.

Et pourtant cet expert international a semblé partir de bon pied dans la course à la présidence de l’Union des Comores, en investissant les espaces publics par des conférences et des rencontres d’échanges. Le candidat, avait très tôt publié sa profession de foi, ainsi son programme politique.

S’il se retire de la course, il ne compte pas toutefois se mettre en marge de la présidentielle. Le leader du mouvement Badili Komori, se réserve le choix de se rallier à un candidat qui portera, d’après lui  les mêmes idéologies et partagera les mêmes visions politiques, consistant à relever les défis  du développement du pays. Il reste à savoir, quel candidat Assoumani Saandi et son mouvement vont-ils former une coalition. Wait and see.

Abdoulandhum Ahamada

L’ancien gouverneur de Ngazidja, Mouigni Baraka Saïd Soilihi, a annoncé dimanche, devant ses partisans à Ntsudjini, sa candidature pour la magistrature suprême de 2024. Le candidat malheureux aux élections de 2016 et 20119 dénonce lors de sa déclaration « la corruption à ciel ouvert » qui a fait selon lui, le fait que les Comores soient classées dans les 10 premiers pays corrompus du monde.

Corruption institutionnalisée, népotisme à outrance, prédation des richesses du pays, instrumentalisation de la justice, assassinat politique, flambée des prix des produits de première nécessité, crise de l’eau, Mouigni Baraka Saïd Soilihi a dressé un bilan sombre de la gouvernance actuelle pendant son intervention, officialisant sa candidature à la magistrature suprême de 2024.

« J’y vais maintenant pour déloger Azali de Beiti salam, pour le retour constitutionnel, la libération des prisonniers politiques et la réconciliation nationale », a déclaré Mouigni Baraka Saïd Soilihi. « Je déposerai ma candidature devant la cour suprême le 17 novembre prochain, dans l’après-midi », a-t-il annoncé. L’opposant, qui entretenait le suspense ces dernières semaines, affrontera l’actuel président Azali Assoumani, au pouvoir depuis mai 2016 et candidat à sa propre succession.

L’ancien président du CNT, Mouigni Baraka Said Soilihi, a fait part des revendications formulées par les acteurs politiques devant le chef de l’Etat pour faciliter des élections libres et transparentes. « Nous allons continuer à nous battre pour exiger la transparence des élections. Pour l’heure, Azali Assoumani et nous, sommes convenus sur des principes, notamment, que les militaires restent dans  les casernes le jour des élections, que la délibération des résultats des urnes soit faite avant que les caisses soient amenées dans les instances chargée des élections et qu’il n’y aura aucune procuration, entre autres. Dans ce sens-là, je serai le prochain président de ce pays », a-t-il dit.

Le président du RDCE ne recule devant rien pour fulminer la corruption qui gangrène toutes les instances étatiques. « Aucun investisseur n’oserait venir investir dans un pays, classé dans les 10 premiers pays, les plus corrompus. Tous les maux que traverse notre peuple ces huit dernières années constituent les conséquences présentes de la corruption du régime d’Azali Assoumani », conclut-il.

Nassuf. M. Abdou

La lutte contre la vie chère, la mise en place d’une justice équitable et impartiale, la mise en place d’une cour martiale et la lutte contre une diplomatie de mendicité, sont entre autres les priorités du parti Orange de l’ancien flic du pays, Mohamed Daoudou alias Kiki. Cette déclaration a été faite dimanche dernier au Retaj lors de la tenue du congrès du parti auquel Mohamed Daoudou a fait une démonstration de force en annonçant sa candidature.

A deux mois des élections présidentielles, les partis politiques réaniment leurs militants et sympathisants.  C’est le cas du parti Orange de l’ancien ministre de l’intérieur qui a réuni ses troupes dimanche dernier pour annoncer sa participation à la présidentielle de janvier prochain. Mohamed Daoudou alias Kiki, leader historique de l’Orange s’est engagé à mettre fin la diplomatie de mendicité, la lutte contre la vie chère.

Il a également promis la mise en place d’une cour martiale et d’une justice équitable et impartiale. L’orange propose un schéma incluant la santé, l’éducation et la bonne gouvernance des îles. Mais cela n’empêche pas Mohamed Daoudou de revenir sur sa thèse : « notre pays n’existe pas ».

« Le pays est dans un état grave, mais le parti Orange dispose d’un programme », a-t-il annoncé. Les spéculations tournent au tour des élections gagnées d’avance. Mohamed Daoudou n’est pas convaincu que cela est possible.

Profitant de répondre aux propos de Houmedi Msaidie, leader du parti Radhi lors de son congrès appelant ses militants à rejoindre le parti au pouvoir pour une seule vague aux élections prochaines. « S’ils s’apprêtent à prendre ces élections, nous aussi on peut le faire. Il faut être responsable », prévient-il avant de conclure : « je tiens à vous dire que le rendez-vous est le 26 mai prochain ».

Pour rappel, le 26 mai correspond à la date d’investiture du nouveau président de la République.

Kamal Said Abdou