Un accueil chaleureux a été réservé au ministre comorien des affaires étrangères et de la coopération internationale, Soeuf Mohamed El-Amine depuis l’aéroport par une forte délégation du Ministère de la défense libanaise. Le ministre des Affaires étrangères prend part, à Beyrouth, au sommet arabe de développement économique et social, en tant que représentant du Président Azali Assoumani.
Le patron de la diplomatie comorienne M. Soeuf livrera à la capitale libanaise la position des Comores au sujet de la concrétisation du développement durable dans la région arabe, ainsi que de la promotion des relations de coopération et de complémentarité économique interarabe, l’amélioration des investissements et des échanges entre les pays arabes, et l’instauration de partenariats dans les domaines économiques, et technologiques à forte employabilité. Il appellera à conférer aux dimensions économiques, sociales et de développement plus d’intérêt dans l’action arabe commune. Une occasion pour le chef de la diplomatie comorienne d’appeler à débarrasser la région arabe des crises et de l’instabilité, du fait de leur impact négatif sur le taux de croissance, l’investissement et le volume des échanges commerciaux, outre leur contribution à l’aggravation du chômage, de l’exode et de la crise des réfugiés.
Placé sous le signe « l’homme au centre du développement », ce sommet penche sur les questions économiques et de développement, la zone de libre-échange arabe, la sécurité alimentaire, les énergies alternatives, la promotion des petites et moyennes entreprises, la stratégie d’éradication de la pauvreté, la lutte contre les différentes formes de violence, etc. La ligue des Etats Arabes, en matière d’environnement, va procéder à l’examen de la gestion des déchets solides dans les pays arabes, un sujet qui pose de sérieux problèmes et qui doit être traité en y apportant des solutions pertinentes. C’est la 4ème session pour le développement économique et social des pays arabophones. L’idée du Sommet arabe pour le développement économique et social était née au milieu des années 2000 et avait été approuvée lors du sommet arabe tenu à Ryadh en Arabie saoudite le 27 mars 2007.
Le ministère de l’intérieur a désormais un nouveau directeur de cabinet. Il s’agit d’Habdallah Ali Mohamed, ancien agent du commissariat à la santé de Ngazidja. La passation de service entre Anzaouir Ben Alioiou et Habdallah Ali Mohamed, a eu lieu le vendredi dernier en présence du ministre de l’intérieur, Mohamed Daoudou.
Anzaouir Ben Alioiou est remplacé au poste du directeur de cabinet et la passation de service a eu lieu la semaine dernière au ministère de l’intérieur. Il a laissé la place à Habdallah Ali Mohamed, un professeur de sciences et mathématiques, qui a travaillé au commissariat à la santé de Ngazidja dans ce régime de Hassani Hamadi. Des responsabilités qui lui ont permis d’acquérir de l’expérience pour le poste de directeur de cabinet. Lors de la passation de service, le ministre Mohamed Daoudou a loué les efforts inlassables, les diverses qualités professionnelles notamment les compétences et la rigueur de l’ex-directeur de cabinet durant sa mission. Il a ensuite souhaité la bienvenue au nouveau dircab.
À son tour, M. Anzaouir a remercié le Ministre pour la confiance qu’il a toujours placée en lui en souhaitant bon vent à son remplaçant. Le directeur de cabinet entrant a lui aussi rebondi sur la confiance du Ministre témoignée en sa personne. Il s’est dit conscient qu’il est nouveau au Ministère et a exprimé sa volonté de collaborer avec tout le monde.
En cette période électorale, le nouveau directeur de cabinet doit travailler en étroite collaboration pour la paix et la stabilité ainsi que la cohésion sociale. Une période où les tensions deviennent sensibles. Le ministère de l’intérieur chargé des élections et de la sécurité du pays doit prendre ses responsabilités et jouer le rôle de garant de la sécurité en faveur de la paix.
Depuis l’accession des Comores à l’indépendance, la République populaire de Chine accompagne les Comores dans le développement. La Chine intervient dans différents secteurs social, sanitaire, éducatif entre autres. C’est une coopération tissée sur la bonne voie. Par ailleurs, la Chine porte main-forte pour l’élimination du paludisme aux Comores.
Les relations Comores-Chine remontent de loin et sont bénéfiques dans tous les domaines. La République populaire de Chine souhaite toujours accompagner l’archipel des Comores dans le développement. La santé, l’éducation, la sécurité, la Chine ne cesse de porter main-forte et de s’engager à soutenir financièrement, politiquement les Comores.
La République populaire de Chine a offert 1 842 857€ à l’Union des Comores pour lutter contre le paludisme. Un fléau que les autorités sanitaires s’engagent à en faire face. Soit 900 millions kmf, telle est la somme octroyée par la Chine à travers He Yanjun, pour en arriver à «zéro autochtone d’ici 2021» dans l’ensemble des 3 îles. La Chine offert des médicaments gratuitement pour la lutte contre des maladies aux Comores dont le paludisme. Une cérémonie officielle a été tenue la semaine dernière pour le lancement officiel du projet d’élimination du paludisme en Union des Comores. Depuis 2007, la campagne d’élimination du paludisme est lancée en premier à Moheli.
Toutes les actions de la Chine envers les Comores renforcent la coopération entre les deux pays. Son soutien politique au Président Azali contribue à placer le pays parmi les pays émergents d’ici 2030. C’est la Chine qui reconnait les doléances et défis des comoriens. Elle ne manque pas à signer des pactes pour épanouir le pays. L’engagement des entreprises chinoises de bâtir le pays dans les infrastructures, hôpitaux fait un signe de solidarité.
Le bâtonnier Me Mzimaba et l’enseignant de l’université des Comores Dr Archimet, sont dans la course à conquête de Beit Salam. Les deux candidats ont promis,des nouvelles perspectives pour le changement du pays.
Vendredi dernier, le bâtonnier Ibrahim Ali Mzimba et l’enseignant de l’université des Comores à la faculté des sciences Dr Archimet ont remis à la cour suprême, leurs dossiers respectifs, devant leur permettre de passer à la course aux élections anticipées les mois de mars et avril prochains. Les partisans du Me Ibrahim Ali Mzimba n’ont pas manqué d’exprimer leur soutien indéfectible envers le bâtonnier du tribunal de Moroni. « Nous sommes réunis à cette occasion pour soutenir la candidature d’Ibrahim Ali Mzimba, car son comportement et sa franchise définissent la qualité d’une personne associative, donc il mérite d’être le miroir des autres », laisse entendre le notable franco comorien M. Daroueche.
Convaincu que la jeunesse « est une force », l’enfant d’Ouellah Mitsamiouli, enseignant de l’université des Comores, Dr Archimet promet un changement radical du système de vie comorienne dont la jeunesse est première victime. « C’est une journée historique pour la jeunesse comorienne d’avoir compris leur vocation dans un pays comme le nôtre, et la situation à laquelle, elle vit depuis la prise de l’indépendance des Comores. Cela m’a donné le courage pour une marche commune avec la jeunesse comorienne, pour déraciner le système de vie, devenu instrument au profit de certaines autorités », lance l’enseignant de l’université Dr Archimet. Et que le meilleur gagne !
La passation de pouvoir entre le président de la République par intérim, Rivo Rakotovao, et le président nouvellement élu, Andry Rajoelina, s’effectuera ce vendredi au palais d’Etat à Iavoloha. Des sources concordantes confirment que la cérémonie se déroulera dans le strict minimum. La fête proprement dite n’aura en effet lieu que le lendemain de cette passation, lors de la cérémonie officielle d’investiture du nouveau chef de l’Etat au stade de Mahamasina où près de 5000 invités, des personnalités politiques et publiques de différentes nationalités, sont attendues.
La passation de pouvoir symbolique entre le président sortant, Hery Rajaonarimampianina qui s’est porté candidat à sa propre succession lors du premier tour de la présidentielle, et Andry Rajoelina s’effectuera lors de la cérémonie d’investiture à Mahamasina, conformément aux dispositions de la Constitution.Du côté de Mahazoarivo, le gouvernement de Christian Ntsay posera sa démission samedi prochain au plus tard, le jour où le président de la République entrant présentera son nouveau Premier ministre. Les pronostics donnent favoris l’actuel chef du gouvernement d’autant plus que les parlementaires acquis au cause d’Andry Rajoelina sont favorables au retour de ce natif d’Antsiranana à son poste actuel. Néanmoins, le nom de Richard Fienena, grand technicien issu du parti de VPM /MMM de Hajo Andrianainarivelo est présenté comme concurrent direct de Christian Ntsay dans cette course à la primature.
Andry Rajoelina : Des tâches lourdes et des priorités nombreuses
Andry Rajoelina, le nouveau président malgache, prendra ses fonctions dans quelques jours. Les tâches qui l’attendent sont déjà lourdes : le rétablissement de la sécurité, en centre-ville comme à la brousse, le redressement de l’économie qui se conjugue avec le comportement de la monnaie nationale sur le marché des devises, la mise en œuvre des projets sociaux visant à améliorer le quotidien des citoyens, la santé ou encore le renforcement de l’éducation et la politique qui constitue toujours un écueil pour le développement dans les pays pauvres.
Le partage du gâteau
A l’heure où le nouveau président se prépare à son investiture, il devrait également faire-face à un dilemme titanesque relative au partage du gâteau. Rien qu’au niveau de la désignation du Premier ministre et la composition des membres du gouvernement, la tâche promet d’être ardue. Sa première expérience en tant que président de la Transition risque de ne pas être évidente, vu qu’il faudrait peut-être composer avec l’ancienne équipe de la Haute autorité de la Transition et celle de l’Initiative pour l’émergence de Madagascar, (IEM), son cheval de bataille pendant la campagne.L’éventuel report des élections législatives qui devraient permettre à Andry Rajoelina de placer et de replacer ses lieutenants qui ne pourront pas tous entrer dans le gouvernement ne lui est pas d’une grande aide.
Le mandat des parlementaires expirera toutefois au mois de mars et un vide institutionnel qui risquerait de fragiliser la stabilité politique est lourdement à craindre. D’autant plus que pendant la campagne électorale, il a déjà martelé la dissolution du Sénat dès sa prise de pouvoir.Mais il n’y a pas que la politique, car dans la situation actuelle où se trouve le pays, tout devient prioritaire. En matière de sécurité, la recrudescence des kidnappings des ressortissants étrangers ces derniers mois dans les grandes villes et celle des vols de zébus dans la campagne ainsi que la multiplication des vindictes populaires sont gaves. Certes, la réponse à ces problèmes devrait se trouver déjà dans l’IEM, mais reste à savoir, comment va-t-il s’y prendre pour les réaliser et quand est-ce qu’il va commencer à les mettre en œuvre ?
Madagascar ne s’est pas encore relevé des impacts de la crise de 2009 se trouve depuis dans une situation économique catastrophique qu’il faudra relancer dans l’urgence. Tous les secteurs qui devraient supporter cette économie semblent être en décadence : l’agriculture dans laquelle se trouve la majorité de la population est en chute libre à cause des différents problèmes techniques et juridiques liés notamment au pullulement des litiges fonciers, l’industrie qui a dû mal à être productif à cause entre autres des problèmes d’électricité et d’énergie en général dans le pays et la faiblesse du pouvoir d’achat de la population.
L’ariary en chute libre
Il y a également le secteur tertiaire dans lequel se trouve le commerce et services ainsi que le tourisme. Il s’agit notamment d’un secteur tributaire du marché de devises, car sa stabilité dépend notamment de celle de la monnaie nationale. Or, depuis plusieurs années, l’ariary a tendance à se dévaluer par rapport aux devises de référence comme l’euro qui coûte actuellement plus de 4 000 ariary et le dollar américain. Comment renverser cette tendance et améliorer cette situation ? Andry Rajoelina doit s’y affairer dans l’immédiat car, même le prix du carburant sur le sol malgache en dépend. Avec la faiblesse du pouvoir d’achat et à cause de la pauvreté grandissante de la population actuelle pourtant, une nouvelle hausse des produits pétroliers synonyme d’une augmentation des frais des transports en commun ne sera plus supportable.La construction des logements sociaux, la métamorphose de certaines villes comme Toamasina sont entre autres des projets auxquels la population attend d’Andry Rajoelina. Mais le domaine de la santé semble être plus urgent avec l’épidémie de rougeole qui affecte plusieurs régions de la Grande île. En cette saison de pluie, le risque de propagation de la maladie de la peste qui a fait des centaines de victimes deux ans plus tôt n’est pas négligeable. Contrairement à l’époque de la Transition, Andry Rajoelina ne devrait plus avoir aucune excuse concernant notamment le déblocage des financements étrangers ou des aides de la communauté internationale car, l’élection qui l’a replacé à la tête de la nation, lui a déjà donné la reconnaissance internationale qui lui aurait manqué pour agir 10 ans plus tôt. Bientôt, le nouveau président aura la « clé » du pays et on attend beaucoup qu’il fasse ses preuves.
Une réunion de haut niveau conduite par Hage Geingob, président namibien et président en exercice de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC), s’est tenue jeudi 17 janvier à Addis-Abeba. Le communiqué final est très mesuré. Une réunion de l’Union africaine, à l’initiative de Paul Kagame, est prévue dans la foulée.
La Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC), qui préconisait dimanche un « recomptage des voix » et appelait à la formation d’un « gouvernement d’union nationale » en RDC, a largement revu sa position. Dans le communiqué final de la réunion de haut niveau qui s’est tenue ce jeudi à Addis-Abeba, en présence notamment des chefs d’État Cyril Ramaphosa et João Lourenço avant une seconde rencontre, le même jour, placée cette fois sous l’égide de l’Union africaine en présence de Paul Kagame, président Rwandais et président en exercice de l’UA. Il n’est désormais plus fait mention d’un éventuel recomptage.
« Craintes d’une partie de la population congolaise »
En ouvrant la séance, Hage Geingob, président de la Namibie et président en exercice de la SADC, en avait fixé les enjeux : « Le peuple de la République démocratique du Congo compte sur nous tous pour contribuer à créer un climat propice à la cessation des conflits et de l’instabilité dans le pays. » « L’annonce faite le 10 janvier 2019 par la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) a suscité de l’espoir, notamment parmi la population de la RDC. Comme lors de toute élection, elle a également suscité des craintes dans une autre partie de la population congolaise, craignant qu’elle ne soit laissée de côté », a par ailleurs constaté Hage Geingob.
Convoquée la veille, cette réunion autour d’Hage
Geingob de la double Troïka des chefs d’État et de gouvernement de la SADC a
réuni João Lourenço, le président angolais, Cyril Ramaphosa, le président
sud-africain (également président sortant de la SADC), Edgar Chagwa Lungu,
président zambien. Augustin P. Mahiga, ministre tanzanien des Affaires
étrangères, et Raphael Faranisi, ambassadeur du Zimbabwe en RDC, étaient
également présents.
Joseph Kabila et la Ceni félicités
Après avoir écouté l’exposé de la situation délivré
par Leonard She Okitundu, vice-Premier ministre des Affaires étrangères de la
RDC, c’est un communiqué officiel très mesuré que les chefs d’État participants
à cette réunion de haut niveau ont publié. Le texte adresse d’abord une série
de félicitations : au gouvernement [de la RDC] et à la Commission
électorale nationale indépendante (Ceni) « pour l’organisation et la
conduite des élections dans un environnement globalement paisible et ce, malgré
certains incidents, l’épidémie dévastatrice à virus Ebola et les problèmes de
sécurité » ; ainsi qu’à Joseph Kabila, « pour son leadership
démontré dans la conduite des élections ».
Le sommet demande instamment à la communauté
internationale de respecter la souveraineté et l’intégrité territoriale
Après avoir « pris note du recours électoral
introduit à la Cour constitutionnelle contestant les résultats provisoires de
l’élection présidentielle », les chefs d’État y appellent les différents
acteurs à « rester calme, agir de manière à consolider la démocratie, à
préserve la paix et à traiter tout grief électoral conformément à la
Constitution et aux lois électorales ».
Par ailleurs,
« le Sommet demande instamment à la Communauté internationale de respecter
la souveraineté et l’intégrité territoriale » de la RDC. Un message que
n’a pas manqué de relayer la diplomatie congolaise sur Twitter.
Une fuite de documents révèle que Martin Fayulu serait le vainqueur de la présidentielle
Des milliers de documents qui ont fuité le 15 janvier vers des médias étrangers prouveraient que Martin Fayulu est le véritable vainqueur de la présidentielle du 30 décembre. Le candidat de la coalition Lamuka aurait obtenu près de 60 % des voix selon ces données. Alors que la Cour constitutionnelle avait commencé à examiner le recours déposé par Martin Fayulu, afin de contester les résultats de la présidentielle du 30 décembre 2018 qui le donnaient deuxième, derrière Félix Tshisekedi, des milliers de documents ont fuité le 15 janvier vers plusieurs médias étrangers, qui prouveraient que le candidat de la coalition Lamuka est le véritable vainqueur de la présidentielle. Ces données, qui ont fuité vers le Financial Times, TV5 Monde et Radio France internationale (RFI), sont de deux origines différentes. Une partie, attribuée à la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), par l’intermédiaire d’un lanceur d’alerte, montrerait que Martin Fayulu a obtenu 59,4 % des voix et concernerait 86 % des suffrages exprimés. L’autre partie émane de l’Église catholique et le donne gagnant à 62,8 % des voix, ceci sur 43 % des suffrages. Les médias concernés insistent sur la corrélation étroite entre ces résultats, mais ne cachent pas que les données présentées comme provenant de la Ceni sont aussi passées par les mains de proches de Martin Fayulu.
Début de l’examen du recours déposé par Fayulu
Cette fuite de documents intervient alors que la Cour constitutionnelle a commencé mardi à examiner le recours déposé par Martin Fayulu. Dans une salle pleine à craquer, Me Toussaint Ekombe a appelé la Cour à « annuler les résultats provisoires de l’élection présidentielle proclamés par la Ceni ». Ce dernier a affirmé que Martin Fayulu était le véritable vainqueur de l’élection présidentielle, et avait réuni 8 648 635 voix, selon les résultats compilés par son camp. Il a demandé à la Cour d’ordonner un « recomptage des voix ». Selon les résultats de la Ceni, Félix Tshisekedi a été déclaré vainqueur de la présidentielle avec 38,57 % des suffrages exprimés. Martin Fayulu est arrivé deuxième, avec 34,83 %, devant Emmanuel Ramazani Shadary (23,84 %).
Source : Jeune Afrique
Une fuite de documents révèle que Martin Fayulu serait le
vainqueur de la présidentielle
Des
milliers de documents qui ont fuité le 15 janvier vers des médias étrangers
prouveraient que Martin Fayulu est le véritable vainqueur de la présidentielle
du 30 décembre. Le candidat de la coalition Lamuka aurait obtenu près de 60 %
des voix selon ces données. Alors que la
Cour constitutionnelle avait commencé à examiner le recours déposé par Martin
Fayulu, afin de contester les résultats de la
présidentielle du 30 décembre 2018 qui le donnaient deuxième, derrière
Félix Tshisekedi, des milliers de documents ont fuité le
15 janvier vers plusieurs médias étrangers, qui prouveraient que le candidat de
la coalition Lamuka est le véritable vainqueur de la présidentielle. Ces
données, qui ont fuité vers le Financial Times, TV5 Monde et
Radio France internationale (RFI), sont de deux origines différentes. Une
partie, attribuée à la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), par
l’intermédiaire d’un lanceur d’alerte, montrerait que Martin Fayulu a obtenu
59,4 % des voix et concernerait 86 % des suffrages exprimés. L’autre partie
émane de l’Église catholique et le donne gagnant à 62,8 % des voix, ceci sur 43
% des suffrages. Les médias concernés insistent sur la corrélation étroite
entre ces résultats, mais ne cachent pas que les données présentées comme
provenant de la Ceni sont aussi passées par les mains de proches de Martin
Fayulu.
Début de l’examen du recours déposé par Fayulu
Cette fuite de documents intervient
alors que la Cour constitutionnelle a commencé mardi à examiner le
recours déposé par Martin Fayulu. Dans une salle pleine à craquer, Me Toussaint
Ekombe a appelé la Cour à « annuler les résultats provisoires de
l’élection présidentielle proclamés par la Ceni ». Ce dernier a affirmé
que Martin Fayulu était le véritable vainqueur de l’élection présidentielle, et
avait réuni 8 648 635 voix, selon les résultats compilés par son camp. Il a
demandé à la Cour d’ordonner un « recomptage des voix ». Selon
les résultats de la Ceni, Félix Tshisekedi a été déclaré vainqueur de la
présidentielle avec 38,57 % des suffrages exprimés. Martin Fayulu est arrivé
deuxième, avec 34,83 %, devant Emmanuel Ramazani Shadary (23,84 %).
Déclaration des journalistes des Comores et de l’UPF-Comores suite aux propos du chef de l’Etat à l’endroit de Jamal Khashoggi
Le jeudi 17 janvier alors qu’il inaugurait officiellement à Mitsamihuli la RN1 nouvellement réfectionnée, le chef de l’Etat Azali Assoumani a tenu des propos qui inquiètent l’ensemble des journalistes aux Comores. Dans son discours, le président de la République louait « les efforts » du roi d’Arabie Saoudite pour accompagner les Comores dans ses chantiers de développement.
Dans la même lancée, il s’en est violemment pris au monde entier qui selon lui, a fait de l’affaire Khashoggi une montagne. Il qualifie cet élan de solidarité de « mauvaise foi » dans la mesure où « chaque jour des centaines voire des milliers des gens meurent dans le monde, notamment en Palestine, et personne ne pipe mot ». Il regrette que pour « une seule » personne tuée, le monde entier s’agite. Pour le président des Comores, un Saoudien assassiné dans une ambassade de l’Arabie Saoudite, relève «de la cuisine interne ».
Ces propos tenus par le président de la république Azali Assoumani inquiètent au plus haut point l’ensemble des journalistes des Comores. En effet nous nous demandons ce qui nous attend dans notre pays quand notre président manifeste publiquement un dédain sur l’assassinat d’ « un » journaliste saoudien critique vis-à-vis du régime de son pays.
Minimiser cette affaire ô combien gravissime, reviendrait à nous dire que si d’aventure un triste sort s’abattait sur un journaliste exerçant aux Comores, l’opinion internationale n’aura pas à s’en inquiéter car tous les jours il y a plusieurs prisonniers/blessés/morts ? Ainsi, nous demandons solennellement au chef de l’Etat de revenir sur ces propos qui ont choqué non seulement les journalistes mais l’opinion dans sa majorité.
Fait à Moroni le 17 janvier 2019
Le Comité des journalistes et la section comorienne de l’Union internationale de la presse francophone
Les candidatures aux élections présidentielles sont ouvertes, les déclarations des candidatures se poursuivent. Le colonel Soilih Mohamed a déposé sa candidature hier à la cour suprême. Animé par l’unité et la stabilité du pays, Soilih Mohamed permet le retour de l’ordre constitutionnel, le maintien de la tournante et le respect des accords de Fomboni, entre autres.
Les élections présidentielles s’approchent, le colonel Soilih Mohamed se lance dans la course. Après sa déclaration faite à Mitsamiouli la semaine dernière, le colonel Soilih poursuit son chemin. Le colonel a effectué le dépôt de sa candidature hier auprès de la cour suprême. Une occasion pour le candidat aux élections présidentielles d’insister sur la paix, la stabilité et le maintien de l’ordre constitutionnel. Le colonel Soilih se dit confiant et compte apporter le changement au bénéfice de la population. La gestion de l’Etat et les modalités de gouvernance font parmi ses préoccupations car, elles font partie des grands obstacles qui empêchent le développement du pays. Selon lui, On n’accepte pas que la gestion de l’Etat soit au bénéfice des familles des gouvernants.
Les accords de Fomoboni gage de la stabilité du pays. Des accords qui ont ressorti l’Union des Comores, et qui restent les socles du maintien de l’équilibre des iles et la cohésion sociale. A en croire le colonel « Je ne peux en aucun moment accepté qu’une seule personne disloque nos iles », lâche le candidat du Nord.
Les divergences entre les partis de l’opposition s’annoncent. Le coordinateur de l’union de l’opposition, Ibrahim Abdourazak alias Razida rassure la solidarité des partis issus de l’opposition car l’objectif de l’opposition est de faire chasser le régime d’Azali par la voie de la démocratie
« Aucune division au sein de l’alliance de l’opposition », affirme le coordinateur de l’union de l’opposition, Ibrahim Abdourazak Alias Razida. En tout, 9 partis forment l’alliance de l’opposition. Le coordinateur de l’union de l’opposition assure que les partis issus de l’opposition ont les mêmes principes stratégiques. Les
déclarations faites par certains dirigeants de l’opposition font remous au sein de la plateforme de l’opposition. Mouigni Baraka et le parti Juwa s’écartent du côté de l’alliance de l’opposition mais le coordinateur de l’union de l’opposition a avancé que « tout cela on va corriger. Les partis de l’opposition restent unis. »
Ibrahim Abdourazak a critiqué la politique du chef de l’Etat tout en avouant que « ce n’est pas d’aller mentir devant les étudiants qu’il a créé 2800 emplois en 2 ans qu’il va réussir aux élections. Au contraire au bout de 2 mois dès son investiture, Azali a chassé plus de 5000 jeunes recrus du régime dernier. Une pratique qui va à l’encontre de son slogan un jeune, un emploi. » Le coordinateur n’a pas mis des gants quant au pillage sur les sociétés d’Etat. « Avec sa politique de destruction de certaines sociétés d’Etat, Azali croit qu’avec sa politique actuelle, les comoriens vont encore lui donner confiance » lâche-t-il. Tout ça, dit-il, le peuple comorien a pris note et va sanctionner Azali Assoumani.
Convié la presse jeudi dernier à l’hôtel le select, le bâtonnier Ibrahim Ali Mzimba, appelle le président de l’union des Comores, de faire grâce et d’acquitter les détenus « politiques. » Ces prisonniers sont détenus suite à des soi-disant actes barbares, portant atteintes à l’ordre public.
Loin de la politique, le bâtonnier Ibrahim Ali Mzimba, appelle le chef de l’Etat de faire grâce aux détenus. Me Mzimba reste persuadé que, seul le président de l’Union des Comores et l’assemblée nationale qui détiennent le monopole du pouvoir, pour statuer une décision favorable pour les séquestrés. « Nous demandons d’une manière solennelle au président de dont il est l’unique détenteur des pouvoirs discrétionnaires pour gracier les détenus », lance Me Ibrahim Ali Mzimaba.
Ce dernier remet en cause l’inaction de la cour de sûreté de l’Etat qui rejette la double juridiction demandée par les avocats. « La cour de sûreté de l’Etat était illégale et le président Azali en est conscient de la partialité judicaire contre les prisonniers », a fait savoir le bâtonnier. Selon lui, en référence de la matière pénale, si les procédures sont salis, donc « aucune loi n’autorise de passer à l’effet et pourtant la cour de sûreté a fermé les yeux, sans tenir compte les procédures en question. Toutes les procédures utilisées sur ledit dossier, ont été bâclées, cela prouve l’inutilité de faire recours à l’effet. »