ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

Vendredi dernier, la Commission électorale nationale indépendante a tenu une conférence de presse afin d’annoncer provisoirement la liste des candidats aux élections des gouverneurs dans l’ensemble du territoire.  9 à Ngazidja, 11 à Anjouan et 7 à Mohéli.

La Ceni devant la presse

27 candidats provisoires aux élections des gouverneurs des îles. 9 à Ngazidja à savoir, Abdoudou Soefo, Ahmed Abdallah Mohamed, Bacar Ahmed, Hatime Nakib, Mhoudine Sitti Farouata, Mohamed Elhad Abbas, Mohamed Ibrahim Abdallah, Salim Ali Dine et enfin Youssouf Mohamed Boina. A Anjouan, il s’agit d’Abdallah Ben Omar, Ahmed Abdoulwahid Pandzaka, Anissi Chamsidine, Anly Soubira, Halidi Abderemane Ibrahim, Mohamed Abdou, Mohamed Djaanfar M’soili, Mohamoud Mohamed Elarif, Naoioui Jean-Slim, Nassimou Ahamada et Salim Abdou. Et 7 à Mohéli : Ali Saïd Mohamed, Alladine Daroumi, Djabir Abdou, Loutfi Attoumani, Mohamed Saïd Fazul, Saïd Ali Dahalane et Saïd Bacco Attoumane.

 Le nombre des candidatures est égal au même effectif accepté par la Ceni. Autrement-dit, aucune candidature des gouverneurs n’a été rejetée par la commission électorale nationale indépendante. La Ceni souhaite organiser des élections libres et transparentes. « Nous la Ceni, ferons tout ce qui est de notre pouvoir pour des élections crédibles et limpides », selon les conférenciers.

Ainsi, sur les 27 candidats 17 sont des candidats indépendants. 7 candidats indépendants à Ngazidja, 6 à Ndzouani et 4 à Mwali. Les 10 sont des candidats des partis tels que les trois candidats du parti Juwa, 3  pour le parti Amp,  un pour le parti Anc,  2 pour Updc et un seul pour Mpc.

 El-Aniou 

De coutume, l’assemblée nationale convoque les ministres en session questions réponses relatives aux activités et fonctionnement des ministères. Depuis plusieurs mois, la session questions réponses ministérielles sont arrêtées. Un blocus causé du bras de fer entre les parlementaires et le bureau de cette institution.

L’assemblée nationale

Une session mise en boue ! C’est une session des questions réponses où les ministres convoqués s’expliquent sur le fonctionnement de leurs différents ministères, les problèmes qu’ils rencontrent, les conventions signées et leurs plans d’actions mis en place pour le développement du pays en général et le bon fonctionnement de l’institution en particulier. Mais plusieurs mois déjà, cette session ne se tient pas. Puisque, selon un parlementaire, le bureau de l’assemblée a lui-même suspendu et a boycotté la session des questions réponses. « Nous avons maintes fois reformulées les questions à poser aux ministres, mais le bureau de l’assemblée a bloqué le processus et l’institution est aplatie », a fait savoir un parlementaire.

Le député laisse entendre qu’ils attendaient des réponses convaincantes au gouvernement dernier ainsi que le gouvernement actuel (les ministres). « Il y a des questions sur la France et les Comores, la vente des passeports comoriens à des étrangers et autres que nous devrions les poser pour plus d’informations et éclaircissements, malgré la politique du président de l’assemblée et de son équipe qui a fait que la session questions réponses des ministres soit annulée », explique-t-il.

KDBA

Les enseignants du lycée Saïd Mohamed Cheik avaient l’intention de se présenter aux élections de mars et avril. A la dernière minute ils ne se sont pas présentés. Lors d’un point de presse à l’hôtel le Selecte ce weekend, les enseignants ont expliqué qu’après une mûre réflexion, ils se sont décidés de  « mieux reculer pour mieux sauter. »

Les enseignants du LSMC en conférence

Une des raisons de leur recule. En 2015, les enseignants du lycée Saïd Mohamed Cheik ont mis en place un mouvement politique citoyen à vocation nationale. Un mouvement qui a pour but de battre et défendre les droits du peuple comorien. Au cours de la rencontre avec la presse, ces enseignants dénoncent les injustices, actes barbares, la corruption, le non-respect de la loi organique de l’Union des Comores, la maltraitance des employés comoriens ainsi que la négligence des enfants, femmes et toute personne vulnérable dans l’archipel des Comores. 

C’est avec ces actes que ce mouvement des enseignants a voulu être candidat aux prochaines échéances afin d’apporter leur contribution et changer les mentalités des comoriens. Toutefois, suite à l’anticipation des élections, les conditions ne leur ont pas permis de se présenter. « Nous avons projeté d’avoir des candidats en 2021. Sauf qu’il y a eu des changements sur les dates des élections. Nous en sommes à la conclusion de mieux reculer pour mieux sauter et consolider l’initiative », a souligné le conférencier Chabane Mohamed, membre de la commission initiative enseignants et citoyenne des Comores (IECC).

« La politique autrement, la tolérance zéro, servir et non se servir, un jeune un emploi, n’ont été que des slogans de campagne. Il faut en faire des réalités. Et c’est notre combat », conclut-il.

El-Aniou

Des élections présidentielles et des gouverneurs se tiendront le mois de mars et avril prochain. C’est suite à la révision constitutionnelle de juillet dernier, que le chef de l’Etat a pris l’initiative d’organiser des élections anticipées. 28 personnes avaient retiré les dossiers de candidature mais, 20 seulement ont réussi a enregistré les dossiers leur permettant d’être candidats aux présidentielles.

Beaucoup de noms circulaient aux présidentielles. Mais les vrais noms se sont enregistrés à la cour suprême. Il s’agit de l’actuel président Azali Assoumani, Dr Achmet Said, Me Fahmi Said Ibrahim, Hamidou Karihila, Hassani Hamadi, Me Ibrahim Ali Mzimba, Irahim Mohamed Soulé, Me Mahamoud Ahamada, Mohamed Ali Soilihi, Mohamed Soilihi Campagnard, Mustoifa Said Cheikh, Me Said Larifou, Salim Saadi, Soilihi Mohamed Soilihi, Youssouf Boina, Mouigni Baraka Said Soilihi, Bourhane Abdallah, Djaffar El-Macely, Ali Mhadji et Dr Zile Soilihi. Tous ces prétendants candidats visent le palais présidentiel. Sur 20 candidats non confirmés, 4 se lancent sous la couleur de leurs partis respectifs : Azali Assoumani (CRC), Mohamed Ali Soilihi (UPDC), Ibrahim Mohamed Soule (JUWA) et Moustoifa Said Cheikh (FD). Et 16 font cavaliers seuls. Ces 20 candidats se sont acquittés de leurs cautions dont chacun, 5 millions de francs comoriens.

Motivés par la crise politique, sociale, économique, éducative qui secouent le pays ces derniers temps, 19 candidats se sont déclarés candidats pour faire face à ce gouffre. Ils promettent le rétablissement de la cour constitutionnelle, la tournante, le tour d’Anjouan en 2019, l’unité nationale, etc. 5 parmi eux sont des candidats malheureux aux dernières échéances : Me Fahmi Said Ibrahim, Salim Saadi, Mouigni Baraka Said Soilihi, Me Said Larifou et Mohamed Ali Soilihi. Sont-ils favoris aux présidentielles prochaines ? Leurs candidatures seront-elles confirmées ?

Arrivistes ou avares ?

Des candidats indépendants adhèrent dans des partis politiques mais, leurs partis ont fait d’autres choix. Sont-ils des cavaliers seuls ou des choix « noirâtres » ? Car des partisans de ces partis ne sont pas convaincus que deux à trois leaders d’un parti se présentent dans une même course. « Me Mahamoud Ahamada a été candidat aux primaires de Juwa et il est vaincu. Me Fahmi est aussi du parti Juwa et celui qui avait porté la couleur de ce parti en 2016, Djaffar El-Macely est membre de Juwa et a voté aux primaires. Des primaires auxquels le député Ibrahim Mhamed Soulé a été élu. A part Jwa, l’UPDC a deux candidats si vous me permettez bien. Mohamed Ali Soilihi, candidat malheureux de ce parti aux présidentielles de 2016 et Youssouf Boina, secrétaire général dudit parti. Je n’arrive pas à comprendre. Il y a aussi des candidatures des membres de l’union de l’opposition. Moi personnellement, je me demande, pourquoi ne pas avoir une candidature unique si en réalité leur objectif est de se débarrasser du régime actuel en particulier, Azali Assoumani », explique un membre de l’opposition couvert d’anonymat.

L’alliance de l’opposition est mouillée. Les grands poids lourds de cette coalition font cavaliers seuls. Des partis politiques sont au seuil de la division. 2 à 3 candidats pour certains partis ? Puisqu’ apparemment, l’union de l’opposition avait souhaité une candidature unique. Une idée mal partagée par les autres ténors.

La cour suprême confirmera les candidats aux présidentielles le 30 janvier

Les 20 candidatures enregistrées ne sont pas encore validées. La cour suprême confirmera les candidats aux présidentielles le 30 janvier prochain. Certaines candidatures peuvent ne pas être confirmées. Or, tous les prétendants candidats disent avoir rempli les dossiers demandés.  Des particularités sur un possible rejet des candidatures ? Lesquelles ? Les candidats qui seront retenus par cette institution juridique auront un mois à battre campagne, à mobiliser la population en leur faveur. La course à la magistrature suprême est prévue le 24 mars pour le premier tour et le 21 avril pour « un second tour. »

1.800.000.000 kmf est le budget des élections

Quelques heures après la fermeture des dépôts des dossiers de candidatures aux présidentielles et aux gubernatoriales, le ministre en charge des élections s’est exprimé devant la presse. Selon Mohamed Daoudou, « le budget des élections prochaines est arrêté à 1.800.000.000 de francs comoriens. Ce budget servira tout ce qui est matériel électoral et charges. » Des fonds propres ? Ce budget colossal fait partie de fonds de consolidation des acquis démocratiques ?

Et les candidatures aux gubernatoriales !

Plusieurs personnes ont retiré les dossiers de candidatures auprès des CEII des îles autonomes. A Ngazidja 30 avaient retiré les dossiers mais seuls 9 candidats ont déposé. A Mwali, sur 15 dossiers retirés, 7 sont déposés et à Ndzuwani, 25 dossiers ont été retirés et 7 sont enregistrés. Au total, 23 personnes se prétendent candidats au poste des gouverneurs dans l’ensemble du territoire, avec chacun, une caution de 3 millions de francs comoriens.

Kamal dine B.A

L’exécutif de Ngazidja découvre un nouveau « coup d’Etat » institutionnel fomenté par le gouvernement de l’Union des Comores qui, ce dernier, tente à mettre à termes le pouvoir des commissaires. Il lance à travers une rencontre avec la presse, un appel au peuple comorien à s’unir pour chasser « la république bananière. »

L’exécutif de Ngazidja tacle le gouvernement

La chasse continue au sein de l’exécutif de Ngazidja. Une  note signée par le ministre des finances Saïd Ali Saïd Chayhane met fin les pouvoirs des  commissaires. Issihaka Mdohoma, commissaire à la fonction publique de l’île et porte-parole de l’exécutif de Ngazidja tire la sonnette d’alarme et dénonce la politique du chef de l’Etat caractérisée par le non-respect de la constitution. L’exécutif de Ngazidja s’appuie sur l’avis de la cour suprême selon lequel, « les commissaires des iles assurent les affaires courantes. »

Issihaka  Mdahoma découvre la  démarche discrète anticonstitutionnelle du ministre des finances à travers sa  note qui met fin le pouvoir des commissaires de ne plus exercer leurs pouvoirs. Une note déclarée illégale aux yeux de l’exécutif de l’ile autonome de Ngazidja. Selon le porte-parole de cet exécutif, ladite note est contraire à l’avis rendu par la cour suprême qui met l’accent sur les affaires courantes des commissaires. « Cette note en ma possession n’a aucun fondement et ne répond en aucun cas aux principes juridiques auxquels nous nous basons », martèle le porte-parole de l’exécutif de Ngazidja, Issihaka Mdahoma. Ce dernier appelle au chef de l’Etat, Azali Assoumani à respecter la loi à laquelle l’a mis sur la chaine de commandement de l’Union des Comores, en tenant compte de l’article 42 de la constitution de 2001 qui est claire. « Il n’y a aucun moment de renverser la tournante  et l’autonomie des iles », précise le porte-parole.

De son coté, le commissaire des finances Issihaka Himidi, tacle le régime du colonel Azali en qualifiant d’un gouvernement « des bandits » et une « République bananière. »

Nassuf.M.Abdou (stagiaire)

L’ancien candidat aux présidentielles Fahmi Saïd Ibrahim est de nouveau candidat aux élections présidentielles anticipées du mois de mars prochain. Dans une conférence de presse tenue à l’hôtel Goldun Tulip, il promet de soutenir un  candidat du parti Juwa, qui franchirait pour le second tour des élections.

Fahmi Said Ibrahim devant les journalistes

 Loin d’être inerte, le fils du prince, ancien candidat à la présidence de 2016, Fahmi Saïd Ibrahim atteste devant la presse sa candidature à la conquête à Beit Salam. Fahmi reste ouvert sur sa ligne de  candidature que « je suis un candidat démocratique indépendant aux élections présidentielles », dira-t-il. Ce candidat remet en cause le congrès du parti Juwa dont il n’a point respecté les principes démocratiques. «C’est  inutile d’aller aux élections primaires avant d’examiner la légitimité des candidats du parti », lance Fahmi Saïd Ibrahim.

Le candidat malheureux aux dernières échéances  n’a pas manqué de justifier son soutien indéfectible à l’ancien président Ahmed Abdallah Mohamed Sambi, pour  la situation à laquelle il traverse depuis 5 mois. « Je me suis entretenu avec Sambi à sept reprises au téléphone, et je demande à ceux qui chuchotent dans les murs pour affaiblir ma sympathie avec Sambi d’arrêter. Combien de fois ils l’ont rencontré ? », se demande-t-il. Me Fahmi désapprouve les allégations véhiculées dans les espaces sociales qui portent à croire qu’ils mâchent discrètement avec le régime en place pour « enterrer » Sambi. « J’ai jamais eu un contacte avec le président de l’union des Comores ni un membre de sa nouvelle administration, depuis qu’on m’a demis de mes fonctions du ministre de la justice », indique Me Fahmi. Il exhorte tous les partis politiques à  mener une marche commune afin de veiller aux élections en toute sérénité et transparence.

Nassuf.M.Abdou (stagiaire)

En marge de sa visite en France, Azali Assoumani, président de l’Union des Comores a rencontré la nouvelle secrétaire générale de l’organisation internationale de francophonie (Oif), Louise Mushikiwado. Cette dernière a confirmé la participation de son organisation aux élections présidentielles et des gouverneurs.

Poigné de mains entre Azali et Louise

L’information a été livrée par le président à la sortie de sa rencontre avec la nouvelle secrétaire générale de l’organisation, Louise Mushikiwabo, qui vient de prendre ses fonctions le premier janvier de ce nouvel an, 2019.

 A l’ordre du jour de la rencontre entre le président et la secrétaire générale, la supervision des élections présidentielles et des gouverneurs des îles. «Nous sollicitons l’accompagnement de l’Oif dans le processus qu’on a mis en place, c’est-à-dire, les Assises nationales, le référendum, la nouvelle Constitution et les élections anticipées qui vont avoir lieu en mars et avril. On a besoin de l’accompagnement de l’Oif. Fort heureusement, elle a accepté, elle va nous accompagner», a déclaré le président. «L’Oif a accompagné le processus dès le début en dépêchant un représentant lors des Assises nationales, en la personne de l’ancienne ministre malgache des Affaires étrangères, Béatrice Atallah. Et la secrétaire générale a dit qu’avec beaucoup de plaisir l’Oif sera là dans les élections», indique Azali Assoumani.


Le chef d’Etat comorien, est le premier chef d’Etat reçu par la nouvelle secrétaire générale de l’Oif après sa prise de fonction. «La secrétaire générale m’a confié qu’elle a reçu des visites des ministres, mais je suis le premier chef d’Etat qu’elle a reçu. C’est devenu une tradition pour moi de rendre visite au Secrétaire général de l’Oif. Quand Diouf était là, je venais le voir souvent. Donc, ce n’est pas une première. Pour moi, ce sont des personnalités qui méritent beaucoup d’estime et d’honneur. Ma visite lui a beaucoup plu que je sois le premier président à lui rendre visite», se jubile Azali Assoumani.

KDBA

Le parti Mouroua dans une neutralité temporaire

Le parti Mouroua dans une neutralité temporaire

Le parti Mouroua fait partie des formations politiques qui forment l’alliance de l’opposition, le Mouvement Amami Ya Komori. A travers une conférence de presse, hier mercredi à Moroni, le Mouroua a annoncé qu’il préfère rester dans une neutralité temporaire, face aux élections anticipées de mars prochain.

Le parti Mouroua devant la presse

Le parti Mouroua n’apporte aucun soutient à quiconque. Une neutralité temporaire est annoncée en attendant la validation des candidatures par la cour suprême. Puisque, le parti, selon les conférenciers, veut « un candidat influant, qui sera en mesure de renverser le régime en place. » « Nous sommes face à une véritable forfaiture qui appelle à la mobilisation des forces vives de la nation pour provoquer la déroute du régime en place par des moyens démocratiques disponibles », lance le président du parti Mouroua, Saïd Abas Dahalane. Et lui de déclarer, « le parti Mouroua ne présente aucun candidat aux élections présidentielles ni à celles des gouverneurs, confirmant ainsi sa parfaite cohérence avec ses prises des positions antérieures contre les actes anti-démocratiques de l’administration du colonel Azali Assoumani. »

Le leader de cette formation politique qui fait partie des forces du Mouvement Amani Ya Komori, fulmine la nouvelle classe politique caractérisée par une « attitude anticonstitutionnelle », dont sa vision est fondée pour s’éterniser au pouvoir. « Le despotisme aveugle sans précèdent dans notre pays dirigé par le colonel Azali Assoumani est entré de bafouer toute les libertés démocratiques, de malmener les principes élémentaires d’Etat de droit au point de priver la population de choisir », dénonce Saïd Abas Dahalane.

Le Mouroua affirme qu’il est du camp de l’opposition. Une opposition libre et démocratique et il se réserve le droit inaliénable de faire ses choix à partir du lancement officiel de la campagne électorale, sur la base de son programme et principes qu’il a toujours défendus et qui seront précisés dans les prochains jours.

Nassuf.M.Abdou (stagiaire)

Fnj rejette Sitty Farouata

Fnj rejette Sitty Farouata

Pendant que la mouvance présidentielle opte pour Sitty Farouata Mouhidine aux élections des gouverneurs, le parti Front national pour la justice (Fnj), rejette complètement ce choix. Un courrier a été adressé au bureau politique de la mouvance demandant de remplacer cette candidate, sans réponse.  

Sitty Farouata Mouhidine

Le parti Front national pour la justice soutient la candidature d’Azali. Mais il n’opte pas pour la candidature du commissaire au genre, Sitti Farouata. Les responsables se sont justifiés et estiment que le choix désignant Sitti Farouata comme candidat est insoutenable  puisque le Fnj est un parti fondé sur des principes de l’Islam. Alors, cela peut changer les valeurs qu’ils ont toujours défendues. Le secrétaire national de ce parti, Mahamoud Hodari a souligné que « nous sommes de la mouvance présidentielle mais nous ne pouvons pas battre campagne pour cette femme. Cela ne veut pas dire que nous opposons Sitti Farouata mais  en tenant compte des textes religieux, Fnj ne peut pas céder à cette candidature. »

C’est une position qui sera mal digérée par la mouvance présidentielle. De toutes les façons elle a déjà investi ses candidats dès le début du mois de janvier. Il peut donc y avoir des conséquences à en courir avec notre position mais les leaders de Fnj seraient prêts à encaisser. Le parti appelle à la redynamisation de ses membres. «  Nous devons continuer sur notre dynamisme. Il faut que nous mettions le paquet avant de lancer un appel à toute personne qui aime la religion musulmane de se joindre à eux. L’islam est notre devise, nous sommes à toute adhésion d’un islamiste », ajoute Mahamoud Hodari.

Le Fnj a envoyé un courrier à la mouvance présidentielle pour manifester son désaccord relatif à la candidature de Sitty Farouata.  Mais, le secrétaire de la mouvance présidentielle nous confie n’être pas au courant de ce sujet. Wait and see.

H.H

L’ancien gouverneur de l’Ile de Ngazidja, Mouigni Baraka Said Soilihi a officialisé sa candidature, et celui de ses gouverneurs, hier à Ntsoudjini, avant d’aller enregistrer sa candidature à la cour suprême. Le candidat malheureux aux dernières présidentielles appelle la population cette fois, à éliminer Azali dès le premier tour.

L’ancien gouverneur de Ngazidja, Mouigni Baraka Said Soilihi se relance à la course pour Beit Salam. Etant un ténor de l’union de l’opposition, Mouigni Baraka préfère représenter son parti RDC aux élections présidentielles que de s’aligner avec un candidat. Ses priorités une fois élu à la magistrature suprême sont le rétablissement de l’ordre constitutionnel, sauvegarde de l’unité nationale donner à Anjouan son tour en 2021, l’autonomisation des iles, la réorganisation des institutions publiques et privées et libération des prisonniers politiques. L’occasion pour Mouigni Baraka d’annoncer ses candidats au poste des gouverneurs dans les trois iles. Il s’agit respectivement de Hatim Nakib Djonnhy à Ngazidja, le député Ben Omar à Anjouan et le député Djabir à Mohéli. 

« Azali a peur de Sambi »

Dans son intervention, devant des différents notables, des cadres des religions de Ngazidja, des membres de son parti RDC

, le candidat Mouigni Baraka Said Soilihi a pointé du doigt au gouvernement central et celui de l’île de Ngazidja.

« Ce n’est pas la tournante qui est mauvaise, ce sont les gouvernants. Pourquoi changer la constitution ? », selon Mouigni Baraka qui soutient que la tournante a pu restauré « la paix » et la « tranquillité. » « Je me suis donner l’initiative d’opposer Azali depuis le départ car je connais ses intentions. Ce qui est important pour tout le monde est d’éliminer Azali dès le premier tour. On dirait qu’il avait une revanche envers les politiques emprisonnés car il a refusé de les libérer. Nous savons tous qu’Azali a peur de Sambi », a fait savoir le candidat du parti RDC.  Il promet une étroite collaboration et entente avec tous les comoriens (du régime et de l’opposition) pour le développement des Comores. « Je suis perplexe et je regrette sur le comportement du gouverneur de l’ile de Ngazidja qui n’a pas pu améliorer les conditions de vies de Wangazidja », regrette-t-il.

Hatim Nakib Djonnhy, un relais qui rassure ?

Hatim Nakib Djonnhy, candidat aux gubernatoriales dans l’île de Ngazidja reste convaincu que c’est la jeunesse qui est capable de changer la donne, de changer le pays.  « Il faut réfléchir avant de faire son choix dans les élections présidentielles et gubernatoriales du mois de mars prochain », conseille le candidat du RDC aux élections des gouverneurs. Selon lui, le but de cette cérémonie est d’officialiser les candidatures avant les dépôts. Ce n’est plus une mobilisation de campagne. Il promet de suivre le plan de Mouigni Baraka dans tous les domaines importantes notamment, améliorer l’éducation des enfants de Ngazidja.

« Mouigni Baraka est le candidat le mieux placé »

De sa part, le notable Mohamed Ahmada Mboreha a appelé aux jeunes de prendre la relève et à s’imposer pour le développement du pays. « Mouigni Baraka est le candidat le mieux placé. Ne ratez pas cette opportunité. Il serait mieux de prendre conscience des événements actuels qui secouent le pays. Avec Mouigni, nous aurons une vie paisible », lance le notable.

 H.H

Mouigni Baraka officialise sa candidature devant une foule immense