ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

A 10 jours de la cérémonie de l’investiture, les choses sérieuses commencent. Réfection des bâtiments emblématiques tels que ceux des Affaires étrangères et de l’aéroport, remise à neuf des routes pour une circulation plus fluide, aménagement du stade de Maluzini qui aura à abriter la grande messe, la rénovation du jet d’eau de Badjanani, telles sont des actions lancées dans le cadre de l’investiture d’Azali Assoumani.

A l’approche de la cérémonie symbolique, une série d’actions d’envergure sont en cours pour dynamiser l’action de l’Etat. « Au programme : la réfection des bâtiments emblématiques tels que ceux des affaires étrangères et de l’aéroport, la remise à neuf de nos routes pour une circulation plus fluide, la modernisation du stade de Maluzini pour soutenir notre passion sportive, la rénovation du jet d’eau de Badjanani pour raviver notre fierté nationale, ainsi que le nettoyage des voies publiques pour un environnement plus sain et agréable, le remplacement de l’éclairage public dans la capitale afin d’illuminer notre quotidien et de renforcer notre sécurité », a-t-on énuméré.

Au total, plus de deux cent ouvriers, artisans et entrepreneurs  de la place  mobilisés à assurer les multiples tâches qui lui sont confiées.

Au-delà du symbole, cette investiture est un véritable moteur pour l’économie comorienne et pour l’emploi. Elle marque le début d’un renouveau  où certains chantiers de développement sont désormais accélérés pour l’intérêt de tous.

Nassuf.M.Abdou

La date de la cérémonie d’investiture du président réélu dès le premier tour le 14 janvier 2024 arrive à grands pas. La commission d’organisation se mobilise pour réussir le pari. Car pour nombreux, c’est une cérémonie hautement symbolique.

A Moroni, l’heure est aux préparatifs de l’investiture. La commission s’active pour la réussite de l’événement. Toute la Crc et les proches du pouvoir sont à pied d’œuvre. Une cérémonie riche en symboles. Depuis plusieurs jours, les préparatifs de la cérémonie d’investiture d’Azali Assoumani, battent leur plein, en mettant l’accent sur les mesures de sécurité. « Ça sera un grand et historique évènement. L’investiture sera un événement digne de ce nom et elle marquera les esprits des comoriens car ce sera la première fois dans l’histoire des Comores d’accueillir sept chefs d’Etat dans une investiture. Il faut mettre le cachet nécessaire et nous sommes déjà prêts. Cette investiture interviendra dans quelques semaines au cours de ce mois », a expliqué Nassur Ben Ali Mhoumadi, un proche du pouvoir.

Saluant les actions menées par Azali depuis sa mandature à la tête de l’Etat, Nassur Ben Ali Mhoumadi affirme que « le président a relevé les défis des comoriens dans plusieurs secteurs. » Il appelle donc à ne pas perdre la face lors de la cérémonie d’investiture du chef de l’Etat. Tout est mis en œuvre afin de faire de cette grande messe, une réussite parfaite

Pour rappel, Azali Assoumani a été déclaré vainqueur de l’élection présidentielle du 14 janvier 2024 dès le premier tour. Il a reçu les félicitations des uns et autres.

Nassuf. M. Abdou

Les Comores et la Chine main dans la main sur les questions liées à la  souveraineté et l’intégrité territoriale. Lors d’une réunion d’échange lundi dernier à l’ambassade de Chine, Guo Zhijun, ambassadeur de Chine aux Comores a  rappelé les relations historiques des deux pays, caractérisées par un soutien mutuel dans la cause de la sauvegarde de la souveraineté nationale et de l’intégrité territoriale de chacun.

La Chine est le premier pays qui a reconnu l’indépendance de quatre îles des Comores en 1975. Depuis, les deux pays sont devenus amis et leurs relations ne cessent d’accroître dans tous les domaines. La Chine, membre permanent des Nations Unies ayant le droit de veto à toujours soutenu les Comores sur la question de Mayotte, une île actuellement sous l’administration française.

Et les Comores, reconnaissent aussi le droit de la Chine sur Taïwan. « L’Union des Comores soutien une Chine unie et son intégrité territoriale  conformément à la résolution 2758 de l’Assemblée  plénière de l’Onu de 1971. Pour nous, c’est le texte de référence », a déclaré Ahamada Baco, vice-président à l’Assemblée nationale. Selon lui, cette résolution onusienne reconnaît la légitimité des autorités Chinoises « seules autorités compétentes chargées à  sauvegarder les intérêts de la Chine à travers ses frontières pour une seule Chine unie »

Guo Zhijun, ambassadeur  de  Chine aux Comores  est revenu sur la résolution 3136 de l’Onu de 1973 affirmant «  le droit inaliénable du peuple de l’archipel des Comores à l’autodétermination et à l’indépendance et que l’unité et l’intégrité territoriale de l’archipel des Comores doivent être respectées ».

« Le représentant de la Chine aux Nations unies à l’époque était favorable à cette résolution et soutenait l’unité et l’intégrité territoriale des Comores », a souligné le diplomate Chinois qui a ajouté que les deux gouvernements sont convenus de développer les relations d’amitié et de coopération entre les deux pays sur la base des principes de respect mutuel de la souveraineté et de l’intégrité territoriale, de non-agression mutuelle, de non-ingérence mutuelle dans les affaires intérieures, d’égalité et d’avantages réciproques, et de coexistence pacifique.

Kamal Said Abdou

L’investiture du président Azali Assoumani aura lieu le 26 mai en présence des 7 chefs d’Etat et 200 personnalités étrangers. Réservation d’hôtel, 30 voitures mobilisées, mesure protocolaires, sécuritaires, travaux d’aménagement du stade de Maluzini, le secrétaire national adjoint  de la Crc, Nour El-fathou Azali a fait l’état d’avancement des dispositions déjà prises, lors d’une conférence de presse, tenue hier jeudi.

C’est dans  leur quartier général, à Moroni EGT où  le parti Crc a tenu, hier jeudi, une conférence de presse durant laquelle plusieurs sujets qui font l’actualité ont été abordés en vue de la cérémonie d’investiture du président Azali Assoumani le 26 mai prochain.

C’était l’occasion pour le  conseiller privé du chef de l’Eat, Nour El-fathou Azali de faire l’état d’avancement des dispositions prioritaires déjà prises.

« Tout est déjà dans la bonne voie, tant sur le plan technique, logistique, financier et mesures protocolaires. Nous avons déjà mobilisé 30 voitures pour le transport de plus de 200 personnes ainsi que la réservation des hôtels pour 4 jours de séjour des délégations étrangères attendues à Moroni », a fait savoir Nour El-fathou Azali, conseiller privé du chef de l’Etat.

À encore le fils du président Azali, certains chefs d’Etat dans la liste et hommes d’affaires internationaux se sont manifestés volontairement pour venir fleurir  la cérémonie par leur présence,  en guise d’estime envers le président Azali pour sa réussite à la tête de l’Union africaine.

Selon lui, la cérémonie aura sans doute une autre dimension et un caractère d’un sommet digne de son nom, d’où la nécessité que tous les comoriens soient mobilisés. « A l’heure où nous parlons, des équipes sont en plein travaux au stade de Maluzini où aura lieu la cérémonie. Elles y sont  pour effectuer  des travaux techniques devant permettre de  remettre la pendule avant   l’heure », a-t-il indiqué.

Des personnalités politiques jetées en prison

Le secrétaire national-adjoint du parti au pouvoir, Nour El-fathou répond sans détour sur la question des  personnalités politiques détenues à la maison d’arrêt de Moroni. « Nulle n’est au-dessus de la loi. Nous avons un pays ayant un arsenal juridique fort, personne n’est permis de s’auto-juger. J’estime qu’il y a bel et bien plusieurs options juridiques et pacifiques que l’ancien ministre de l’intérieur Mohamed Doaud alais kiki, aurait dû se servir pour que lumière  soit faite  au lieu d’user sa force à l’égard d’une personne, en l’occurrence un élément des forces de l’ordre », a-t-il rétorqué.

Des mesures drastiques contre le choléra    

Alors que le pays enregistre plus de 74 décès liés au cholera, cette question n’est pas passée inaperçue de demander aux autorités du gouvernement comorien les mesures prises pour y faire face. Quant au directeur de cabinet chargé de la défense, Youssoufa Mohamed Ali alais Belou, il  reste confiant quant à la maitrise de la situation par les autorités,  en tenant compte aux derniers bulletins rendus public par les autorités sanitaires.

« Ces derniers jours, on peut se réjouir de l’amélioration de la situation dans les trois îles par rapport à la maladie du choléra. Déjà le taux de contamination baisse tandis que nous attendons très prochainement des équipements médicaux de nos partenaires au développement,  dans l’espoir d’éradiquer le cholera sous peu », rassure le chef du cabinet à la présidence. « Maintenait, c’est une question de sensibilisation pour la population à se comporter en conformité avec les mesures hygiéniques afin de lutter  contre cette menace sanitaire,  car des fois, l’on comprend que certains personnes ont honte à  se rendre dans les structures sanitaires » a-t-il souligné.

Nassuf.M.Abdou

Au-delà des sept chefs d’Etats attendus aux Comores, des délégations des hauts responsables des institutions financières internationales, telles que la Banque Africaine de Développement, le Fonds Monétaire International, la Banque Mondiale, et la Banque Islamique ont confirmé leur présence dans l’investiture du président Azali Assoumani initialement prévue le 26 mai prochain. Mesures protocolaires et sécuritaires, dispositions financières déjà mobilisées, la commission chargée de l’investiture assure avoir prévu  11 000 invitations locales. 

Le 26 mai prochain, les Comores s’entendent à vivre une cérémonie jamais organisée  depuis 48 ans d’indépendance pour l’investiture du président Azali,  fraichement élu pour son dernier mandat à la tête de l’Union des Comores,  selon la constitution.

Mesures protocolaires, diapositifs de sécurités  et d’accueils, équipe de communication adaptée, artistes renommés triés sur le continent, les  défis sont  immenses auxquels compte relever la commission d’ores et  déjà mise en place. L’investiture du président Azali en 2024 marque un moment crucial pour la nation, soulignant l’importance capitale de la communication dans ce contexte.

En effet, une communication efficace et transparente lors de cet événement ne se limite pas à célébrer une transition politique, elle représente une opportunité inestimable de renforcer la confiance entre le gouvernement et ses citoyens, de promouvoir une vision partagée pour l’avenir et d’encourager une participation active de la population dans le processus démocratique.

Cette cérémonie tant attendue du 26 mai 2024,  sera une première à plusieurs égards. Dans un contexte où des contestations ont eu lieu suite à l’élection présidentielle du 14 janvier, il s’agit de réaffirmer l’adhésion populaire, témoigner du soutien international et de commencer le mandat sur des bases positives, marqué par des messages fortement symboliques, démontrant la volonté du président à concrétiser l’émergence et moderniser les Comores.

Il y a lieu de préciser que, la cérémonie du 26 mai  recevra officiellement sept chefs d’États, trois  envoyés spéciaux de France, Maroc, Chine ainsi qu’une dizaine de hauts responsables financiers internationaux, à savoir le FMI, la Banque Mondiale, la Banque Africaine de Développement, la Banque Islamique, ainsi que 11 000 participants issus de l’ensemble de l’archipel.

Cette investiture revêt une importance particulière alors que le pays se positionne pour relever les défis du développement économique, de la consolidation démocratique et de la promotion du bien-être de ses citoyens. Elle sera le témoignage de la volonté de renouveau, à plusieurs niveaux diplomatique, organisationnel, politique,  pour enfin concrétiser les ambitions de faire des Comores un pays émergent à l’horizon 2030.

Nasssuf.M.Abdou

A quelques semaines de l’investiture du président Azali, le président du parti Comores Alternatives, Said Ahmed Said Abdillah, revient sur les arrestations de ces derniers temps, les intempéries et bien d’autres. Il appelle l’opposition à unifier leurs forces pour chasser Azali Assoumani.

Comment réagisse- vous par rapport aux arrestations des politiques à quelques semaines de l’investiture?

Les arrestations politiques sont des marques de fabrique de ce régime et tout régime dictatorial. Le pouvoir macabre et dictatorial d’Azali Assoumani est honni par le peuple comorien qui le rejette partout et même dans nos mosquées où on a les habitudes de se côtoyer sans étiquette politique. Or il veut faire croire  à l’opinion internationale -qui est mieux informée que quiconque de son rejet total par le  peuple comorien – qu’il est élu suite à ses  mascarades électorales de janvier dernier. Pour avoir un semblant de calme dans le pays, le régime macabre et dictatorial d’Azali Assoumani terrorise le peuple comorien par des menaces comme l’a fait le colonel Azali Assoumani au sein de la mosquée de vendredi de Mitsoudje, ce qui a été ensuite  suivi par ses courtisans. L’amplification des arrestations entre dans cette optique d’intimider le peuple comorien et les leaders politiques avec leurs partisans afin de laisser le régime macabre et dictatorial d’Azali Assoumani de réaliser leur pseudo investiture. Mais nous appelons le peuple comorien et les dirigeants politiques avec leurs partisans et aussi ceux du parti Comores Alternatives  et surtout nos voisins de l’océan indien et l’opinion internationale de s’opposer et tout faire pour empêcher l’investiture. Le peuple comorien ne verra en aucun moment de bon œil ou n’aura de la sympathie à l’égard de tout pays étranger ou dirigeants politiques quelconques qui viendront participer à la perpétuation de la dictature aux Comores.

Un budget de plusieurs centaines de millions  est arrêté  pour l’investiture  pendant que le quotidien  des Comoriens n’évolue pas. Comment expliquez –vous ce phénomène ?

Vous posez une question comme  si le quotidien et surtout la vie  des Comoriens préoccupent le colonel Azali Assoumani. Cela semble être une insulte à  la population Comorienne. Vous oubliez que ce même régime  a sacrifié des millions de nos francs pour accueillir le président Macky Sall, au même moment où, on nous dit que l’État comorien n’a pas de moyens d’acheter des gasoils pour envoyer des vedettes avec des plongeurs afin de sauver la vie des Comoriens suite à une crash d’avion- du vol 1103 AB Aviation le samedi 26 février 2022 avec 14 personnes- disparu  à 2,5 km de Moroni.  Le régime macabre et dictatorial d’Azali Assoumani a préféré laisser mourir des Comoriens en mer et s’occuper de leur illustre invité le président Macky Sall. Aujourd’hui ce ne sera pas la première fois qu’Azali Assoumani sacrifie son peuple pour se faire introniser par force en évitant des gens aux frais des contribuables comoriens.

En ce période d’épidémie qui sévit dans le pays, le gouvernement envisage de durcir les mesures en interdisant le regroupement  de plus de dix personnes hormis l’investiture. Est-il raisonnable ?

Pour le régime, la vie, la misère  qui frappe le peuple comorien,  je le redis, n’a jamais été leur priorité. Que le peuple comorien meurt à  cause du choléra, des pluies torrentielles et des vents violents, ceux-là ne préoccupent en aucun moment Azali Assoumani et son régime. Pour eux, la seule chose qui vaille est l’investiture afin qu’ils puissent continuer à détruire totalement le pays et disloquer l’unité de notre jeune nation-qui est actuellement très fragilisée- et tuer la notion de l’État Comorien et du peuple comorien. Ce sont ceux-là les objectifs cachés d’Azali Assoumani et ses cliques. Ils veulent réduire le mouvement du peuple pas pour leur préserver du choléra mais pour les empêcher de s’exprimer et de manifester. Car le Choléra est causé par le vibrion cholérique qui est une bactérie très mobile dont le réservoir est essentiellement humain et dans certains cas l’environnement. La maladie résulte de l’absorption  par la bouche d’eau ou d’aliments  contaminés. Ils ne se propagent pas comme le covid19 et les autorités politiques Comoriennes n’ont aucun  prétexte pour restreindre les rencontres, les différents regroupements du peuple comorien.

Le pays est frappé de plein fouet par des pluies torrentielles et des intempéries  faisant des morts et des blessés, quel  est votre réaction ?

Nous appelons la diaspora Comorienne et la communauté internationale de venir en aide au peuple comorien.  Nous suivons la situation très chaotique dans notre pays et les dégâts matériels et humains dû aux fortes pluies qui sévissent notre pays. Nous ne devons, sous aucun prétexte, oublié le peuple comorien et nous devons faire tous nos possibles pour l’aider pendant ces moments difficiles.

Votre dernier mot.

Mes derniers mots vont à  mes frères, sœurs et amis de combat au sein de l’opposition Comorienne. Je les appelle à  unifier  leur objectif qui est unique celui de chasser par tous les moyens à nos dispositions le régime macabre et dictatorial d’Azali Assoumani. Je les appelle aussi à unifier nos forces, nos moyens financiers, matériels et humains sous la bannière d’un seul idéal la chute d’Azali Assoumani et ses cliques. Nous ne devons en aucun moment, pourchasser, cibler, douter de ceux qui nous rejoignent au sein de cette opposition quel que soit leur passé avec ce régime macabre et dictatorial d’Azali Assoumani. Le temps n’est pas au jugement des uns et des autres, ni aux classements des mérites, ni des valeurs morales mais à la lutte sans répits jusqu’à la chute du régime et dictatorial d’Azali Assoumani. Nous devons unifier aussi la direction de notre combat politique en acceptant et faisant sienne le choix qui a été fait au sein du front commun élargi et d’autres partis de l’opposition pour confier le chef de l’opposition Comorienne à Mohamed Ali Soilihi  dit Mamadou. C’est en ayant un chef qu’on pourrait aller vite et être crédible et surtout gagner cette bataille. La paix est à celui qui suit la bonne voie.

Propos recueillis par KDBA

 

Le président Azali Assoumani est un vétéran de la politique comorienne : il a été président à plusieurs reprises et en raison de son expérience de l’Etat, de sa réputation de probité, nombreux estiment qu’il réussira à améliorer les conditions de vie et économiques de la population comorienne. A quelques semaines de l’investiture, le président du mouvement Rddc et fervent défenseur de la politique d’Azali en France, Fakihi Mradabi est convaincu que la prochaine investiture marque une étape cruciale pour le devenir de l’archipel puisque, « Azali montre des signes de grande force ».

« Toutes les dispositions sont prises pour un bon déroulement de l’investiture du président Azali Assoumani, le 26 mai prochain. Plusieurs délégations étrangères et chefs d’Etat prendront part à cette grande messe », a déclaré Fakihi Mradabi. Selon lui, toutes ces invitations montrent des signes de grande force et un nouvel élan de coopération bi et multilatérale.

« Notre pays connait une diplomatie encourageante ces dernières années et je suis certain qu’elle prendra également un nouvel horizon pour l’émergence », a-t-il confié.

Le président du mouvement Rddc ne faiblit pas de soutenir la politique du président Azali car, dit-il, le président Azali Assoumani est un vétéran de la politique comorienne : il a été président à plusieurs reprises et en raison de son expérience de l’Etat, de sa réputation de probité, nombreux estiment qu’il réussira à améliorer les conditions de vie et économiques de la population comorienne. « Le chef de l’Etat a insisté sur la nécessité de reconstruire les infrastructures défaillantes, d’améliorer les services de base pour tous et de donner les mêmes chances de réussite aux comoriens », a-t-il défendu.

Pour Fakihi Mradabi, l’investiture sera une réussite. « Tout ira mieux. Nous voyons des chantiers lancés et d’autres en cours de réalisation. Ce sont des signes de force et de développement. Je suis optimiste de la politique du chef de l’Etat car sa politique est constructive et non destructive », conclut-il.

Nassuf. M. Abdou

Une délégation conduite par le secrétaire national du parti Crc, Youssoufa Mohamed Ali, a été reçue, hier mardi, par l’ambassadeur de la République populaire de Chine, Guo Zhijun, à Moroni. C’était l’heure pour le parti au pouvoir  de faire un compte-rendu des  échanges effectués avec le parti communiste chinois.

De retour à Moroni après une semaine passée en Chine, une délégation du parti au pouvoir, Crc, conduite par le secrétaire national dudit parti,  a été reçue par  l’ambassadeur de la République populaire de Chine à Moroni. Après deux heures d’échanges, Salim Hafi l’un des membres de la délégation a précisé les opportunités que peuvent espérer le pays à l’issue d’une semaine de partage avec le parti communiste chinois.

« C’est une réunion qui fait suite à notre déplacement en Chine la semaine dernière.  Cela rentre  dans la coopération de partenariat  entre le parti Crc et le parti communiste chinois. Nous étions invités en Chine après qu’ils étaient venus aux Comores en 2019. Nous sommes partis pour aller demander leur appui multisectoriel  pour le  développement de notre pays  », a expliqué Salim Hafi.

Selon lui, parmi les priorités formulées par la délégation de la Crc auprès des autorités chinoises, il y a entre autres, la  lutte contre la pauvreté, le renforcement des capacités sur la bonne gouvernance, l’ouverture  d’une entreprise de volaille et poissonnerie devant permettre le pays à renforcer son autonomie en matière des produits carnés, le renfoncement  du système éducatif  et le changement des mentalité des comoriens.

Le secrétaire national du parti Crc, Youssoufa Mohamed Ali alias Belou, souhaite que la chine devienne un maillon fort pour la vision de l’émergence de 2030. « Nous espérons bénéficier d’un  appui pour la réalisation de la plus belle des manières de la prochaine édition des jeux prévue en 2027 aux Comores ainsi qu’à la pérennisation des deux régimes dans les règnes, le communiste chinois et la Crc », a-t-il formulé.

A son tour, l’ambassadeur de la République populaire de Chine à Moroni, M Guo Zhijun a promis de donner suite aux aspirations du gouvernement comorien dans tous les domaines dont les besoins se font sentir à travers le gouvernement chinois. 

Nassuf.M.Abdou

 

Le ministre de l’agriculture, Houmedi Msaidié, le futur gouverneur de Ngazidja, Ibrahim Mzé, le maire de la région Mbudé, Moindjié Msoili et d’autres personnalités politiques venues des différentes îles, ont tous répondu présents à Chamlé Mbudé, la semaine dernière, à la présentation par le mouvement politique « 3ème force » de ses 33 coordinateurs en vue des prochaines législatives.  

C’est un grand pas franchi  sur  le paysage  politique par Ali Rachid, un proche fidèle de Houmedi Msaidié. La semaine dernière, à Chamlé Mboudé, le mouvement politique  « 3e6me force », à travers son leader Ali Rachid,  a investi officiellement  ses 33 coordinateurs de toutes les régions du pays.

Ce fut l’occasion pour les délégués, de réaffirmer le leadership d’Ali Rachid, mais également, de faire connaître au public, les équipes dirigeantes du mouvement.

«  Cette cérémonie d’investiture des coordinateurs témoigne  l’engagement indéfectible et la détermination du mouvement à œuvrer au sein de la Mouvance présidentielle, en vue des prochaines échéances politiques nationales.  La mise en place préalable de la coordination et des cellules de base dans les 17 villages de la région de Mbudé  témoigne d’une préparation méticuleuse et d’une mobilisation sans faille des forces en présence », a déclaré  Ali Rachid, leader du mouvement « 3ème force ».

Ce Mouvement  politique, poursuit-il,  est déterminé à mobiliser toutes les synergies et son expérience de terrain pour accompagner, renforcer et consolider la dynamique et la vision prônée par le chef de l’Etat.

« Une nouvelle génération doit se réveiller et s’adapter aux changements impulsés par le Président Azali Assoumani  et le Mouvement « 3ème Force » doit jouer tout son rôle et apporter sa pierre à l’édifice pour l’avènement d’un pays prospère dans un environnement démocratique apaisé », a-t-il  indiqué.

Le maire de la commune, Moindjié Msoili, a salué  la détermination du leader du mouvement troisième force  d’avoir mobilisé un tel parterre des cadres des iles comoriennes. Il s’agit, dit-il,  d’une percée remarquable  témoignant  les ambitions et l’engagement d’une nouvelle étoile de la région à gagner sa place dans les grandes décisions pour la destinée du pays sur la scène politique.  

Nassuf.M.Abdou

Deux mois après les élections, le président du parti Comores Alternatives est revenu dans cet entretien sur le déroulement des élections, la situation politique que traverse le pays, l’adhésion des Comores à l’organisation mondiale du commerce.

Dans deux mois, Azali sera réinvesti  président de la république. Quelles leçons avez-vous tiré des dernières élections? Quelles perspectives envisagez- vous après ces élections ?

D’abord, je n’espère pas que dans deux mois, on aura   à assister à une investiture qui n’est autre que la perpétuation de la destruction de notre pays et la mort à petit feu de notre jeune nation et de notre  peuple. Pour votre question, les mascarades électorales d’Azali Assoumani nous ont donné au moins quatre leçons : la première, c’est qu’elles nous ont confirmé ce que nous savions déjà que le peuple comorien n’a jamais  aimé et ni  choisi Azali Assoumani et cela jusqu’à ceux qui lui servent matin et soir.  La deuxième est l’exposition, au niveau international, du rejet du peuple comorien vis-à-vis d’Azali Assoumani  annoncé par le président de la commission électorale nationale indépendante (CENI), qui a déclaré qu’Azali Assoumani n’ est élu  que  par 16,3 % de la population comorienne, une proportion ou un nombre d’électeurs inférieur à celui des habitants de la ville de Moroni. Quelle qu’en soit la modification et le tripatouillage de la cour suprême– institution mortifère et sénile- le monde a retenu la réalité du régime assis sur la force des armes. La  troisième leçon  est  que le peuple est prêt à tout pour que ce régime s’en aille. Et je profite de cette occasion, pour saluer la mémoire du jeune martyr   de 21 ans, Mouslim Ahamada , de Mdjihari Hamahamet Grande Comore, que Dieu lui ouvre la porte du paradis et la place avec les martyrs de la bataille de Badr. Nous disons à sa famille et aux familles des jeunes blessés et  emprisonnés sans aucun jugement et sans aucune crime sauf  d’avoir dénoncé et demandé la fin de la barbarie du régime macabre et dictatorial d’Azali Assoumani, que le sacrifice et le courage de leurs enfants ne seront pas vaines ni oubliés. Le moment venu, le peuple et la nation leur rendront hommage. La manifestation de la jeunesse au risque de leur vie contre le régime d’Azali Assoumani est le signe du rejet total par le peuple. Le peuple Comorien – surtout la jeunesse comorienne – sait qu’il ne peut  compter que sur sa propre force, ses énergies et son sang pour libérer le pays du régime macabre et dictatorial. La jeunesse  a compris que le rempart contre la dictature n’est pas les armes, ni l’armée dont certains sont corrompus, ni l’opinion internationale  qui ne voit que ses intérêts mais  elle – la jeunesse comorienne. La quatrième et dernière leçon qu’on peut tirer de ces mascarades électorales, est que nous avons – je parle pour l’opposition en générale – l’occasion de nous débarrasser de ce régime macabre et dictatorial.   La lutte n’est pas finie tant qu’Azali ASSOUMANI  est au pouvoir aux Comores. Nous continuerons la lutte, dispersés ou rassemblés au sein de l’opposition nationale comorienne  surtout avec l’appui du peuple comorien, plus particulièrement la jeunesse. La jeunesse comorienne est le fer de lance de ce combat contre l’injustice, la pauvreté organisée et la barbarie. On voit aujourd’hui en Afrique de l’Ouest, plus particulièrement au Mali, au Niger, au Burkina Faso, que les changements de régime ont été amorcés par la jeunesse et soutenus par l’armée. Des jeunes officiers patriotes et non corrompus existent aussi aux Comores. Au Sénégal, il y aura des élections dimanche 24 Mars 2024, c’est grâce à la mobilisation de la jeunesse qui ne s’est pas pliée à la corruption ou à la pression familiale. La perspective est l’unification de l’opposition soutenue par le peuple, plus particulièrement la jeunesse y compris de l’armée, pour mettre fin à ce régime.  

Comment avez-vous constaté la position de l’opposition pendant et après les élections ?

L’opposition comorienne est multiple et a un seul objectif, la chute du régime macabre et dictatorial d’Azali Assoumani ainsi que le système qui le tient et une seule cible Azali Assoumani. Au cours de ces mascarades électorales, il y a eu ceux qui ont accepté d’y participer, puisque pour eux, c’était l’unique moyen de se débarrasser de ce régime. D’autres, comme nous et le parti Comores Alternatives (P.C.A)  et  aussi le Front commun élargi (FCE) – regroupant la plupart des partis de l’opposition comorienne- dirigé par Mohamed Ali Soilihi, sont convaincus qu’Azali Assoumani ne connaît pas la notion d’élections inclusives et transparentes pour y risquer de participer. Aujourd’hui le constat est sans appel et seule la force reste l’unique moyen de faire partir ce régime macabre et dictatorial  afin d’instaurer une transition qui remettra le pays et ses institutions démocratiques et d’y organiser des élections transparentes et inclusives.

Quelle lecture faites-vous sur la situation politique que traverse le pays ?

On est dans un état de fin de règne du régime macabre et dictatorial d’Azali Assoumani. Les mascarades électorales et les résultats- ayant été publiés par la commission électorale nationale indépendante (CENI) sensée piloté par le régime annonçant, le 16 Janvier  2024, le fameux « 16, 3 %  seulement des électeurs » qui se sont allés urnes et sur les 16, 3%,  Azali Assoumani a eu 62,9%.-  et qui sont suivis par  des  manifestations  populaires  de la jeunesse Comorienne pendant au moins trois jours à Moroni. Ces manifestations ont déshabillé  le pouvoir et ont  fait changer le camp de la peur. En étant président de l’Union Africaine et candidat Azali Assoumani savaient que  les mascarades électorales  ont été suivies dans le monde entier, par les médias occidentaux et aussi les réseaux sociaux. Mais il croyait avoir tout maîtrisé,  y compris les résultats. La France – très critiquée dans les médias et même expulsée dans plus de trois pays d’Afrique francophone – est obligée d’ignorer le soldat Azali Assoumani qui ne donne pas une bonne presse par rapport au monde occidental et à la politique européenne et française.  Rejeté par la population comorienne et insoutenable par son maître – la France de Macron qui veut être un leader Européen contre le pouvoir  de Vladimir Poutine  – le régime macabre dictatorial d’Azali  Assoumani vit ses derniers jours. La trêve – si on peut parler d’un arrêt d’hostilité temporaire entre le régime macabre et dictatorial d’Azali Assoumani et le peuple – ne va pas trop durer. Le régime se croit avoir un peu de souffle en brandissant un torchon de son maître, Emmanuel Macron, comme un trophée  de guerre –en prenant une photo avec l’ambassadeur de France à Moroni – quelle petitesse et humiliation pour les Comores et les Comoriens. Les Comores ont connu des  présidents, parfois dictateurs, mais jamais minables à ce point  en croyant qu’une lettre d’un président français vaut tout, dans un processus électoral d’un pays étranger et souverain. Vous avez vu le président malgache –Andry Rajoelina, élu le 16 Novembre  2023 ou celui du Congo Kinshasa, Felix  Tshisekedi, élu le 20 Janvier 2024,  brandir une lettre du président français ? La réponse est non  car ce sont des dirigeants politiques  qui se respectent et  font confiance à leur peuple.      

Les Comores sont officiellement membres de l’OMC. Quel est votre ressenti ?

C’est une action qui consiste à satisfaire la France en inscrivant les Comores  à l’Organisation mondiale du Commerce (OMC) sur la base de trois îles  en excluant Mayotte  au lieu de quatre îles comme on  a été admis au niveau des Nations Unies le 12 Novembre 1975. C’est après avoir signé notre adhésion à l’OMC – en trahissant son pays – qu’Azali ASSOUMANI a pu faire céder  le président de la république française  de lui  écrire une  lettre comme récompense.  Azali Assoumani n’agit que pour plaire à la France- en détruisant l’unité de notre pays à commencer à nous faire perdre Mayotte  –  et à servir sa famille.

Que voyez-vous des Comores dans les prochaines années ?

Le monde aujourd’hui traverse une période de grande incertitude et de guerre, que ce soit en Afrique – au Soudan, au Congo Kinshasa et au Somalie – en Europe  en Ukraine  et au Moyen-Orient  avec la Guerre d’Israël contre la Palestine. Dans cette période difficile et incertaine où  chaque pays, voire leader politique, pense à se  préparer et s’assurer pour sa survie tant au niveau alimentaire que sécuritaire. La leçon  du covid-19 reste ancré dans nos esprit que la politique de la main  et de la « servitude volontaire »  avait ses limites Pour les Comores et Comoriens, les premiers objectifs et l’unique objectif immédiate est de faire partir le régime macabre  et dictatorial  d’Azali Assoumani et du système qui le tient celui de la françafrique afin d’adopter la voie de développement économique et social. Pour y arriver nous devons faire beaucoup de sacrifices  en agissant dès  maintenant sans attendre le 26 mai 2024 comme le disent  certains leaders politiques pour nous endormir. Le chemin n’est pas lisse et le combat sera rude mais nous devons le mener sans état d’âme. Personne ne viendra à notre secours et personne ne doit nous faire peur ou reculer  quelle qu’en soit leur puissance .Que la paix soit à celui qui suit la bonne voie.

Propos recueillis par KDBA