ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

Nadia Tourqui : Bonne année quand même !

Nadia Tourqui : Bonne année quand même !

Sorry les Comores sont momentanément suspendues pour cause d’élections. Juillet 2018, semblant de référendum, mars-avril 2019, rocambolesques élections présidentielle et gubernatoriales en perspective, février 2020 élections législatives et municipales (au fait selon quelle Constitution?) et 2021 le retour aux accords de Fomboni et de la tournante à Anjouan.

Quelle idée de suspendre le droit à la création d’entreprises dans un tel contexte ? Qui d’abord a l’idée de créer une entreprise face à autant d’incertitudes à moins d’une start-up spécialisée en matériaux de propagande électorale et encore…

Quel pays magnifique! Ils veulent tous battre le président sortant, tous rétablir la tournante à Anjouan, se réclament tous des accords de Fomboni, mais pourquoi ont ils tous besoin de se présenter??? Ils ont tous boudé le référendum quand ils étaient tous unis derrière le Non sous prétexte que les conditions de sécurisation n’étaient pas réunies et croient remporter l’élection avec les mêmes trucages en allant en rangs séparés… J’avoue ne pas avoir tout compris.

Que dire du leader qui appelle à l’union et qui se présente vite avant que ses petits camarades n’en fassent autant? Que dire des candidats issus d’une même mouvance qui se présentent tous, malgré des primaires pour n’en retenir qu’un? Que dire des anciens alliés qui se découvrent des spécificités brusquement incompatibles, mais qui ne sont pas encore déclinées en opposition? Que dire des nouvelles vocations de sauveur de la nation ?

Encore une fois, on va voter village, voisinage, copinage, entourage, sabotage, quel dommage! On arrête de réclamer un programme parce que c’est un délire d’intello, pardon! Parlons plutôt de cohérence. Apparemment ce mot n’existe pas dans la langue locale… ça en dit long. Certains ont voulu des Assises pour faire un bilan et tirer des leçons pour l’avenir, ont considéré que les Assises n’ont pas répondu aux attentes, ont dénoncé son instrumentalisation, rejeté le référendum et vont aujourd’hui aux élections pour faire la révolution qu’ils n’ont pas pu faire dans la rue dans les urnes (parce que, quand même, la moto était assez dissuasive).

 D’autres déçus des Assises ont condamné fortement la mainmise sur les institutions, ont subi la répression, ont rejeté le référendum, ont encensé leur détermination à sauver la république, tous unis contre le tyran et à la veille de l’assaut final développent des stratégies individuelles (allo?). D’autres, un pied dedans, un pied dehors, même pas peur de la contradiction, grands équilibristes devant l’éternel, investissent dans leur avenir professionnel (à l’aise!) 1% vaut mieux que 2 tu l’auras !

Et aussi les petits malins, les mêmes, qu’on voit arriver depuis toujours avec leurs grosses Weston, le verbe facile et les envolées lyriques, toujours prêts à saisir les opportunités sans souci de cohérence justement (à l’est, rien de nouveau). Et enfin des gens qu’on n’a jamais entendus, probablement issus de la majorité silencieuse, celle qui d’habitude consent en ne disant pas mot, qui se découvrent des héros qui vont venir croiser le fer avec ces apprentis politiciens qui nous ont plombés pendant toutes ces années (alleluia).

Face à cette troupe du cirque, le colosse aux pieds d’argile qui frôle le vertige à chaque avancée; tout était pourtant bien huilé! À quel moment le scénario nous a échappé ? Sous le soleil de l’IFERE? Sous les amphétamines d’une Cour un peu trop zélée ? Sous le poids du ridicule et du mauvais sens de l’à-propos cumulés ? Sous l’évidence de la troupe de fidèles qui ressemble de plus en plus à un panier de crabes ? Toute cette macédoine va se mélanger allègrement les prochaines semaines pour qu’au final la montagne accouche de la souris la plus inattendue.

Restez en ligne, votre correspondant prie pour ne pas être (de)coupé ! 

Nadia Tourqui

Les dossiers de candidature de l’ancien vice-président, Mohamed Ali Soilihi, de l’actuel président Azali Assoumani et du Me Said Larifou sont enfin déposés hier à la cour suprême. La date butoir du dépôt des candidatures est prévue pour demain mercredi, 23 janvier.

Malgré que le chef de l’opposition et candidat malheureux aux élections présidentielles de 2016, se trouve en résidence surveillée suite à l’enquête de la citoyenneté économique, le dépôt a été « une réussite. » Il s’agit d’un dépôt qui s’est fait avec beaucoup d’engagements, en présence des jeunes cadres et notables de Mbéni, des membres de l’opposition et d’autres. Un dépôt qui  avait pris une autre forme puisqu’il  a été effectué par le secrétaire général de l’Updc, Youssouf Boina, de l’ancien député Issa Soilihi et une petite fille de 11 ans.

Une fille de 11 ans. Pour quel impact ?

Yousouf Boina s’est félicité de cette mission et il a rassuré que rien n’a manqué sur le dossier. Ce n’est pas une simple coïncidence s’ils ont décidé d’amener une mineure. « La présence de cette petite fille de 11 ans justifie que Mohamed Ali Soilihi est un responsable qui envisage à protéger la génération future », explique le secrétaire général de l’Upadc. Selon lui, il n’y a rien à craindre car « tout est contrôlé dans le dossier. Cette petite sert à témoigner l’engagement de Mamadou dans la protection massive de la génération future. »  Une cinquantaine des citoyens, jeunes, cadres, notables s’est réunie à marquer cette étape tout en lisant quelques versts du saint courant avant de se rendre à Iconi pour un « Hitma. »

Djoumoi Abdou, un des grand notable de la ville de Mbéni a appelé aux citoyens de bien se comporter devant la cour suprême. « Nous voulons la paix et la tranquillité dans notre pays. Chacun de nous est appelé à être garant de la paix et agir comme un responsable. Dès aujourd’hui, nous sommes prêts à nous unir ensemble pour soutenir cette candidature », démontre le notable de Mbéni.

Azali Assoumani met en jeu son mandat

Azali Assoumani brigue un troisième mandat. Son dépôt de candidature s’est effectué hier lundi à la cour suprême. Le secrétaire général du parti Crc, Yahaya Mohamed Illiassa, justifie devant la presse, que le dépôt du dossier de candidature du chef de l’Etat pour les élections présidentielles, n’est rien d’autre, qu’un « geste démocratique », laissant   comprendre le monde, qu’il est tout à fait « un homme politique dont la démocratie, est sa ligne politique. » Yahaya Mohamed Illiassa a déclaré que « ce dépôt  est la marque d’un homme politique, démocratique, un président qui n’hésite pas à mettre son mandant en danger pour regagner la confiance de la population Comorienne. »

Le leader du Ridja ne rate pas le pas

En dehors du parti au pouvoir, le parti Ridja ne boude pas  dans la course pour Beit Salam. Saïd Larifou a lui aussi déposé son dossier de candidature à la magislature suprême ce lundi. Cet ancien cadre de la mouvance présidentielle se dit confiant et assure à la population et à ses partisans, une vie très saine, une éducation qualitative, une justice équitable, entre autres. Saïd Larifou est un candidat malheureux aux présidentielles de 2016. Après l’investiture du président Azali, il luttait pour sa politique notamment l’organisation des assises nationales et du référendum. Alors que la mouvance présidentielle s’est décidée pour un candidat unique et que les partis de cette coalition soutiennent cette unique candidature, Me Larifou n’a pas suivi à la lettre cette décision. Il préfère faire cavalier seul.

H.H et Nassuf. M. Abdou

Le 4ème sommet arabe pour le développement économique et social ouvert le dimanche 20 janvier et fermé hier lundi. Plusieurs recommandations ont été reformulées en marge de ce sommet. Les diplomates ont axé sur le renforcement de l’éducation et l’utilisation à bon escient des technologies, qui permettront d’atteindre les objectifs du développement.

Photo de famille

Les pays membres de la ligue arabe se sont réunis pendant deux jours pour le devenir de cette organisation. Dans cette foulée, le chef de la diplomatie comorienne, Soeuf Mohamed El-Amine a  affiché son espoir de voir des résultats positifs découler de ce sommet en ce qui concerne la coopération arabe, la croissance économique et le développement. Même son de cloche pour le chef de la diplomatie égyptienne, Sameh Choucri, qui de son côté, a insisté sur l’importance de mettre en œuvre toutes les décisions qui seront prises à l’issue du sommet, afin de redynamiser la coopération arabe. Il a estimé que « le dossier de l’énergie fait partie des priorités » sur lesquelles doit se pencher la Ligue des Etats arabes.

De son côté, le premier vice-président de la Banque mondiale, Mahmoud Mohieldin, a appelé au renforcement de l’éducation et l’utilisation à bon escient des technologies, qui permettront d’atteindre les objectifs du développement dans le monde arabe. Il a, dans ce contexte, proposé le développement de stratégies pour le commerce électronique.

Pour sa part, le ministre tunisien des Affaires étrangères, Khamis Jahniaoui, a estimé que « le développement est le premier moyen de renforcer les capacités des pays arabes à assurer leur sécurité », en soulignant que l’économie « est indissociable du concept de sécurité régionale arabe ».

Le secrétaire général de la Ligue arabe, Ahmad Aboul Ghait, a souligné qu’il ne pouvait pas y avoir de stabilité dans la région « sans une croissance totale », appelant les pays arabes à investir dans leur population.  « La région ne cesse de s’appauvrir », a déploré M. Aboul Ghait, qui a fait état des nombreux défis auxquels doit faire face le monde arabe, évoquant les grands dossiers sur lesquels doit plancher la Ligue. Il a notamment souligné l’importance de lutter contre la violence et l’extrémisme, estimant que la meilleure façon d’y parvenir est de lutter contre l’appauvrissement des populations arabes. Il a également insisté sur l’importance d’assurer l’accès aux ressources informatiques et numériques dans l’ensemble de la région, où la moitié de la population n’a toujours pas accès à Internet.

 

KDBA

Candidats, qu’avez-vous à nous dire ?

Candidats, qu’avez-vous à nous dire ?

Aux urnes, citoyens ! Les prochaines élections présidentielles et gouvernatoriales donnent le signal du parachèvement des réformes institutionnelles proposées par les assises nationales. Malgré les multiples tentatives de déstabilisation perpétrées par la classe de l’opposition, le processus de réorganisation des institutions de la république et de démarrage des différents chantiers de développement suit son cours, avec la satisfaction de la population de l’intérieur comme de l’extérieur. Si les Comoriens ont l’habitude des consultations électorales et que certaines analyses montrent que depuis 2006 le taux de participation au vote  connait une légère diminution, les élections prévues en mars et avril 2018 sont, pour l’Histoire des Comores,  plus que déterminantes. Non seulement qu’elles consistent à donner au pays un nouveau président de la république et de nouveaux gouverneurs pour les trois îles, mais aussi et surtout parce qu’elles marqueront le symbole des Comores nouvelles en appliquant la première recommandation des assises nationales, celle de doter au pays d’institutions permettant de mettre en place les différents chantiers de notre émergence. Devant toutes les péripéties ayant animé la scène politique ces deux dernières années, les Comoriens, méfiants mais aussi exigeants attendent de ceux qui briguent la magistrature suprême un nouveau discours, de nouveaux thèmes de campagne, un projet politique. Le temps des discours théoriques, de l’invective, de la violence verbale est révolu. Cette fois-ci, les Comoriens se rendront aux urnes pour exprimer leurs voix et confier leur destin à des hommes et des femmes épris de patriotisme et de volonté. Des hommes et des femmes capables de concrétiser leurs projets, de relancer et pérenniser  l’activité économique, de faciliter la création d’emplois, de donner à nos enfants une école digne, citoyenne, une lumière qui nous éclaire dans l’avenir, de nous offrir des soins médicaux appropriés… Quels thèmes seront donc abordés dans les meetings politiques et les réunions publiques ? Si on s’accorde à dire que l’actualité politique comorienne ne manque pas de sujets à débats et de thèmes à aborder, certains d’entre eux s’imposent et deviennent incontournables.

L’Emergence  des Comores, horizon 2030 : Azali, seul candidat crédible

Dans son discours à Hadjambou dans le Hamahamet, à l’occasion d’un meeting politique regroupant les femmes Azalistes, la première dame Mme Azali Ambari n’a pas manqué d’insister sur le sens et la valeur de l’émergence. Tout en rappelant l’importance sociale de la femme dans la vie de chaque nation, elle finit par démontrer que « l’émergence n’est pas un vain mot. » Loin d’être un rêve, l’émergence se construit progressivement et exige la participation de chaque citoyen. Et les femmes sont les plus sollicitées puisqu’elles jouent un rôle vital. Si les détracteurs d’Azali véhiculent aujourd’hui, dans les médias, un discours négativiste sur l’émergence, c’est parce qu’hier ils étaient incapables d’améliorer le quotidien du citoyen. Le président Azali, en ayant l’audace et la volonté optimiste d’envisager l’émergence des Comores, est confiant en notre avenir. Il s’aligne avec d’autres pays comme Madagascar et le Sénégal, par exemple. Dans ces deux pays, l’émergence ainsi déclarée montre progressivement ses effets. Au Sénégal, le trafic ferroviaire est modernisé et le pays se dote d’un véritable grand aéroport aux normes internationales. A Madagascar, la lutte contre la pauvreté et la réconciliation nationale sont inscrits dans les priorités de certains partis politiques dont l’IEM (Initiative pour l’émergence de Madagascar), formation politique du président fraichement investi Andry Nirina Rajoelina. Il n’est donc pas étonnant si les Comores s’engagent dans cette voie de l’émergence par des réalisations visibles inscrites dans le projet politique du candidat Azali en 2016. En effet, seule la candidature d’Azali Assoumani qui est à même de mener le pays à l’émergence. Les arguments de fond sont visibles et tous les citoyens en sont convaincus. Les Comoriens ont donc un choix sensible et déterminant  à faire : il ne sera donc pas question de donner sa voix à un candidat sans projet crédible et dont le discours se limiterait à la tournante et aux détenus politiques.

La question de Mayotte

A l’instar de toutes les échéances électorales depuis 1990, la question de Mayotte reviendra sans doute au menu des sujets à aborder. Mais comment ? Avons-nous encore envie d’entendre la même chose ? Certainement non. La question de Mayotte, vieille de 45 ans, devra être abordée avec souveraineté et efficacité. Le récent bras de fer entre la France et les Comores est le symbole d’une diplomatie rayonnante au service de la dignité de l’Etat comorien. Dans le paysage politique actuel et au vu des différentes expériences que nous avons vécues, seule la démarche entamée par le ministre Souef M. El-Amine, est mesure de redorer le blason de la diplomatie comorienne et de défendre la dignité du Comorien. En s’inscrivant dans une posture de préservation de la dignité du citoyen comorien, le ministre des relations extérieures réitère la volonté de déclarer Mayotte comme terre comorienne.

La justice et la liberté d’expression

Ces deux thèmes feront certainement leur entrée dans la campagne électorale. L’opposition s’appuiera sans doute aux derniers procès tenus au Palais de Justice de Moroni ayant conduit à l’emprisonnement de plusieurs Comoriens. Sans pour autant solliciter la grâce présidentielle, les discours de campagne tenteront d’influencer les électeurs vers un acharnement et un climat de haine au président de la république. Ils oublieront de rappeler aux Comoriens qu’il s’agit d’un tribunal d’exception qui a auparavant existé pour d’autres procès dans le pays. Ils oublieront de nous rappeler les tentatives de sabotage perpétrées par les avocats des prévenus. Ils oublieront, enfin, de nous rappeler qu’il s’agit de tentative de meurtre et d’assassinat dont les témoignages des prévenus en sont les véritables preuves.

Quant à la liberté d’expression, on n’évoquera pas les ravages des ravages des réseaux sociaux où les pseudo-journalistes tiennent quotidiennement des chroniques. Est-il possible de parler de privation de la liberté d’expression quand les médias locaux et nationaux bénéficient de l’appui matériel de l’Etat ? Y-a-t-il interdiction de s’exprimer quand les colonnes de la presse publient des chroniques pour critiquer le gouvernement ? Quelle liberté nous prive-t-on quand les médias d’opposition continuent à fonctionner sur la plateforme numérique ? Les fervents séparatistes qui tiennent un discours de menace, de haine et de provocation ont-ils été inquiétés ?

Candidats, levez-vous. Qu’avez-vous vraiment  à nous dire ?

 

Issa ABDOUSSALAMI

Sociologue, doctorant à Aix-Marseille Université

Enseignant de Lettres à l’académie de Créteil

La Ceni et les Commissions communales ont rencontré les 54 communes de l’archipel des Comores afin d’améliorer le processus électoral prochain. Certes, cette initiative d’introduire les conseillers municipaux ou les communes n’est pas mentionnée sur le décret de convocation du collège électoral, mais dans un souci de faciliter les habitants de la commune, la Ceni appelle les communes à s’investir aux activités électorales de chaque commune. 

Rencontre Ceni et Ceci

De la poudre aux yeux. Des points focaux communaux qui ne remplacent ni la Ceni ni les Commissions communales ? Alors que la constitution comorienne n’a pas noté l’intégration des conseillers communaux dans le processus électoral, n’en parle plus au décret portant convocation du collège électoral. Mais la Ceni, dans l’objectif de parfaire ses missions, s’est employée à créer ce partenariat avec les Communes, afin d’améliorer la pose des actes électoraux en direction des habitants des Communes. 

« Ces points focaux qui ne remplacent ni les commissions communales – CECI, encore moins la Ceni, servent de relais entre la commune et l’institution en charge de la gestion des élections sur les aspects de transmettre et recevoir toute information relative aux élections,  accompagner la Ceni sur les activités d’actualisation du fichier électoral (transferts, décès, nouvelles inscriptions) et accompagner toutes les activités de terrain relatives aux listes électorales et ainsi favoriser la surveillance de ces documents dans les localités, faciliter et accompagner la sensibilisation des électeurs au niveau de la Commune », selon la Commission électorale nationale indépendante (Ceni).

Chaque point focal assistera, dit-on, les forces de sécurisation dans sa mission communale, accompagner également la CECI sur l’organisation de la campagne électorale au niveau de la commission.

KDBA

Le Front National pour la Justice (Fnj) a tenu son 8ème congrès le weekend dernier à Moroni pour élire son nouveau bureau. Mohamed Hodari est élu occupé avec 512 voix. Cette formation politique se solidarise avec les partis au pouvoir pour soutenir la politique du chef de l’Etat.

Le parti Fnj en congrès national

Sur les 1 600 inscrits, seuls 900 adhérents ont voté. Mohamed Hodari a eu 512 voix, contre 200 voix pour Fahardine Mouigni et 188 pour Mkandzilé Mohamed Assaf.  C’est Mohamed Hodari qui est élu secrétaire général de ce parti et Fahardine Mouigni, secrétaire général adjoint. Ce sont les résultats venus des trois iles.  Ce nouveau secrétaire général remplace le député Abdillah Yahya qui était à la tête de ce parti depuis le 20 avril 2014 suite à un congrès organisé, avec un mandat de 5 ans. Le bureau sortant de ce parti a montré qu’un bureau devait se composer de 7 membres et c’est aux deux élus de recruter les 5 restants afin de mener leur mission. Ce ne sont pas les candidats d’envoyer leurs candidatures mais le conseil de consultation de les proposer et le conseil de sage de valider les candidatures. Sur 5 candidats, seuls trois ont été retenus pour le congrès. Des différents partis notamment la CRC, Orange, tout comme les différentes associations ont pris part à cet évènement.

Los de la passation de service entre Abdillah Yahya et Mohamed Hodari, le premier a tenu à montrer quelques lignes importantes  devant permettre de mieux réaliser sa mission pour le bien-être de ce parti. « La meilleure solution est de travailler en toute collaboration avec les autres pour avoir des bons résultats », lance le secrétaire sortant, Abdillah Yahya. Le nouveau secrétaire général, Mohamed Hodari, est conseillé de garder la relation amicale et diplomatique nationale et internationale pour le développement de ce parti.

H.H

La sénatrice californienne Kamala Harris a annoncé via une vidéo diffusée ce lundi sur Twitter qu’elle comptait se présenter à la présidentielle américaine 2020. Il lui en faudra cependant passer par la primaire du Parti démocrate. 

Le match de 2020 est bel et bien lancé en ce premier mois de l’année 2019 aux Etats-Unis. Quelques jours après Elizabeth Warren, qu’elle retrouvera donc aux primaires du Parti démocrate, la sénatrice élue en Californie Kamala Harris vient d’annoncer ce lundi qu’elle visait la présidence des Etats-Unis. Elle a proclamé son intention en diffusant une vidéo sur Twitter. 

Kamala Harris pour le peuple. Après avoir égrené les mots, « vérité », « justice », « décence », « égalité », « liberté », « démocratie », cette femme, fille d’un père afro-américain et d’une mère indienne, explique, dans ce bref film:

« Ce ne sont pas que des mots, ce sont les valeurs que nous chérissons, nous, Américains. Et toutes sont remises en cause aujourd’hui. L’avenir de notre pays dépend de vous et de millions d’autres portant nos voix afin de nous battre pour nos valeurs américaines. C’est pourquoi je me présente à la présidence des Etats-Unis. Je me présente pour porter ces voix, pour les rassembler. »

Avant de dévoiler le slogan de sa campagne, « Kamala Harris for the people » (« Kamala Harris pour le peuple », en français), elle ajoute encore:

« Faisons-le ensemble! Revendiquons notre avenir pour nous-mêmes, nos enfants, et notre pays! » Cette magistrate et ancienne procureure générale de Californie s’est fait connaître à l’été 2017 en interrogeant, au sein du comité sénatorial, James Comey, l’ancien directeur du FBI limogé par Donald Trump. 

Source : BFMTV

Le gouverneur de l’ile autonome de Ngazidja, Hassani Hamadi a convoqué ses commissaires le samedi dernier à Mrodjou. Le but était d’annoncer officiellement sa candidature aux élections présidentielles de mars et avril prochains et de dénoncer le non-respect des droits dans ce pays.


Le gouverneur Hassani Hamadi

C’est une proposition qui a été faite par ses commissaires depuis la semaine dernière. C’est pour cette occasion que le gouverneur a enfin  pris l’initiative d’annoncer à son personnel sa candidature aux prochaines élections présidentielles. Plus de deux ans après qu’il est au pouvoir  de Wangazidja. Ce sont les membres de l’exécutif de l’ile de Ngazidja qui lui ont fait cette demande. La majorité de ses commissaires ont attendus patiemment cette décision. Pour eux, Hassani Hamadi se donne comme objectif principal de « sauver l’unité nationale en permettant à l’ile d’Anjouan de briguer son mandat en 2021», a montré le porte-parole, Issihaka Mdahoma.

L’exécutif de Ngazidja s’est réuni avec le gouverneur, non seulement pour officialiser la candidature, mais aussi pour parler de la situation politique qui prévaut le pays ces derniers temps notamment les élections anticipées. Le gouverneur de l’ile de Ngazidja a souligné qu’il va déposer sa candidature la semaine prochaine. 

 Il  a saisi cette occasion de dénoncer le non-respect des droits dans le pays et la politique engagée par le président de la République, Azali Assoumani. Selon une source de Mrodjou « l’exécutif aura aussi un candidat pour concourir au poste de gouverneur mais c’est un cas qui  n’est  pas encore décidé. » Le gouverneur a montré que ce n’est pas du hasard s’il décide de se présenter candidat aux élections de mars. Puisque,  « c’est suite aux mauvaises conduites du gouvernement central notamment le non-respect des droits et les sabotages des institutions publiques et privées. Il faut respecter la tournante actuelle. Il faut lutter contre les fraudes dans les élections.» Il pense que le poste du président lui permettra de changer le pays tout en respectant le pouvoir des iles et de certaines institutions.

H.H

Après le Bleu, on passe à l’Orange…

Après le Bleu, on passe à l’Orange…

Selon des experts les indicateurs  économiques  risquent de  virer au rouge sur fond  de  populisme excité par le BREXODE causé par le BREXIT en  Angleterre. Au pays du président  Macron, les  responsables  étatiques  broient du noir sous les poussées  de  fièvre des  gilets jaunes, au pays d’Andry Rajoelina celui  qui  «est passé  du  statut de Président insurrectionnel à celui de Président démocratiquement  élu, hier le régime des «bleus »(entendre par là les hommes à la  cravate bleue du parti  HVM) a passé le pouvoir à l’Orange.

Meneur charismatique  d’une révolution populaire qui  rêvait de  changement,  le nouvel homme d’Etat qui prête serment aujourd’hui selon notre  confrère Phil de Fer «va revêtir, à la  fois avec  fierté  et humilité son costume de Chef Suprême , le temps de la cérémonie d’investiture » et tout  au long d’un mandat  durant lequel à Madagascar «il va devoir répondre aux immenses espérances de sa population.» L’article cité précise «La différence est essentielle aux  yeux aux yeux de la Communauté internationale. Le rêve est  donc devenu réalité pour Andry Rajoelina et ses  supporters qui ont mérité la victoire.»

 

Le  nouvel homme  fort de l’île a  eu une journée très chargée hier. Le  clou de la rencontre avec les  grands  de  ce monde la veille  de l’investiture au  cours de cette mondanité à l’Hôtel Carlton a été la présence de l’ancien  président  Nicolas Sarkozy la personnalité  pivot d’un contexte géopolitique internationale devenu incontournable. Dans  toute la capitale,  dans la soirée d’hier c’était la  liesse dans les  snacks et les lieux  de  rendez-vous  des  noctambules. C’est pour  vous  dire que quoi qu’on  dise l’élection  d’Andry Rajoelina  à la tête de l’Etat était mille fois préférable à  celle  d’un Marc Ravalomanana  qui a déjà montré ses limites  en matière  de la conduite  des  affaires  de l’Etat.

 

Dans l’entourage du nouveau président  de la  4ème République, le  principal  souci de tous  tourne depuis quelques  jours  autour du  casting de la  composition du nouveau  gouvernement. La crainte de  tous est  de  voir des  revenants  qui traînent  des  casseroles réapparaître au  grand  jour à la  grande  déception  de  tous. Prenons les  cas de  ces  consuls nommés dans  des conditions pas  très  claires  du  tout. Qui a trouvé  que ce  kidnapping  d’un  consul à Antsiranana  relève  d’un contexte qui mérite d’être approfondi sérieusement ? Personne !

A l’heure  actuelle, tout le pays  est  confronté  et à l’attente de  la composition  du premier  gouvernement  qui  contre  toute  attente sera  dirigé  toujours  et  encore par Christian  Ntsay.

 

Force est pour nous  de  reconnaître que  les  révélations  sur   ces  noms  et  identités remis à la presse  n’étaient  que  des leurres destinés à donner  à la presse et à l’opinion les moyens  de dénoncer les  sales réalités  d’un  contexte politique qui  risque  de  mettre le  nouveau président dans une  mauvaise posture. Qui oserait  affirmer  la main  sur le cœur que  des  personnalités connues dans leurs  activités  affairistes seraient dignes  d’être les  titulaires  des postes  consulaires  accrédités par les  autorités malgaches. Serait-ce parce  que les  natifs  de  ce pays ne  sont  ni dignes  ni  compétents pour  occuper ces  postes ?

 

Pour les nominations  des futurs ministres, le  grand public  souhaite  que  désormais, la  composition  des membres  du  gouvernement n’aligne plus  des  personnes  au passé pas  très flatteur. En  clair : on  souhaite  tous voir  Andry Rajoelina ne plus  subir les pressions parentales,  régionales  et même diplomatiques dans le choix  des ministres  qui  seraient  appelés à contribuer à la  réalisation  de l’émergence  d’un  mieux-être de la population. Comment,  chers lecteurs  voulez-vous  qu’on passe sous silence les prouesses malsaines  de ces prétentieux  qui  veulent  devenir  ministres rien que pour  assouvir leur cupidité égoïste et un soif  de pouvoir qui n’a  rien à  voir  avec les intérêts  supérieurs  de plus  de 20 millions  de  Malgaches. Alors  qu’une minorité  de  grandes fortunes jouissent  des privilèges  exorbitants  et  du  droit  de dicter leur  bon vouloir à nos  dirigeants.

 

Osons  croire que l’arrivée  d’Andry Rajoelina  au pouvoir  sera le  début  de la fin  d’une mauvaise  gouvernance  au profit  d’une minorité oligarchique favorable à  des  affairistes  Karana  et  étrangers. L’article 32. de l’arrêt portant résultat de l’élection présidentielle du 19 décembre 2018 énonce clairement «  Monsieur Andry Nirina RAJOELINA est proclamé élu Président de la République. Il prendra ses fonctions à partir de sa prestation de serment en audience solennelle de la Haute Cour Constitutionnelle. Conformément à l’article 48 de la Constitution, la passation officielle du pouvoir se fera entre le Président sortant et le Président nouvellement élu en présence du Chef de l’Etat par intérim. »

 

Que    dire alors  de  ce  décret du  gouvernement portant nomination du Grand Chancelier de l’Ordre National Malagasy, faisant  référence à une  lettre datée  du 18 janvier 2019,  au nom de Madame Ramaholimihaso née Ramanandraibe Razafindrahata Madeleine ? Serait-ce parce  que  vu l’urgence ? Ou serait-ce parce  que pour  des  motifs inavouables, il y  avait lieu  de ménager  des  susceptibilités à  fleur de  peau, il  avait  fallu mettre dame Madeleine au  devant de la scène pour les  besoins  de la cause durant l’investiture sur le  site du Vatomasina  en présence des chefs  coutumiers mobilisés  comme  figurants pendant la cérémonie.

 

RAZAFILAHY

Le pays vient de s’inscrire directement dans le cadre de la 4ème génération de législation minière de la région qui d’ailleurs, s’avère défaillante en termes de rentabilité socio-économique. Est-ce vraie que les Comores veulent maximiser les retombées positives de l’exploitation de l’or noir ou bien le but ultime de notre pays est de figurer sur la liste des pays de l’Afrique subsaharienne, voir continentale qui ont exploité leurs ressources naturelles ?  

Si tel est le cas, la question posée est bel et bien eu sa réponse brute. L’exploitation des ressources naturelles n’est pas automatiquement un synonyme de développement. Il est encore temps de revoir les questions de base pour pouvoir mettre en place une panoplie solide visant à maximiser les retombées positives directs et indirects (effets induits).

Il est aussi à comprendre que les prétentions des tous les partenaires ainsi que la compagnie minière et ses interfaces en matière de couverture, de partage de risques et de pertes, sont les mêmes dans la chaine de la mise en valeur des ressources minières. Qu’allons-nous faire pour être au diapason de cette sphère de partage pendant que les assouplissements des mesures fiscales, juridiques, douanières et autres demeurent les éléments attractifs des investissements miniers. Notre pays contrairement à d’autres, étant en phase d’exploration  a bien la possibilité de tout faire avant d’entamer  les trois phases restantes à savoir  la construction, l’exploitation et la fermeture après l’exploitation.

Les points noirs du droit minier (pétrolier) et ses textes connexes en Afrique font que la mise en valeur des ressources naturelles incarne la paupérisation relative qui tend le plus souvent vers l’extrême pauvreté pour la population locale. Plusieurs raisons expliquent directement ce phénomène, comme l’impact de l’identité culturelle, les écarts sociaux créés  par l’inflation et le pouvoir d’achat entre ceux qui fréquentent la mine et ceux qui ne la fréquente, les flux migratoires externes et internes, le manque d’une main d’œuvre qualifiée pour les nationaux et le manque d’une parfaite maitrise institutionnelle ainsi que la chaine de la mise en valeur etc. en sont quelques unes.  Nous ne pouvons pas tout citer de la base au sommet les enjeux du complexe pétrolier, nous ne faisons que tirer la sonnette d’alarme avant le ravage.

De ce fait, il est important que l’État central s’engage énergiquement pour offrir au personnel et aux étudiants une gamme de compétence bien garnie afin de bien maitriser les enjeux et pouvoir tirer les avantages escomptés.

L’environnement est aussi au cœur des préoccupations majeures auxquelles le pays doit faire face avant l’engagement total de la compagnie pétrolière dans le processus d’exploitation, derrière la mise en place des infrastructures de base et le contenu local.

Étant aussi actionnaire dans un contrat de joint-venture ou un consortium, l’État tout comme les compagnies pétrolières, a le pouvoir d’engager des procédures auprès des partenaires financiers internationaux et régionaux afin qu’il puisse répondre aux besoins des investisseurs étrangers dans la filière en matière d’infrastructure. La vision de cette stratégie est la réduction du cout de partage entre les actionnaires. Cette vision participative donne à l’État le droit d’imposer un taux d’intérêt considérable à même de générer un effet d’entrainement économique.

Cela permet également à l’État actionnaire d’avoir une large avance sur la scène de négociation des contrats entre les actionnaires, au lieu de laisser la compagnie d’engager seule les fardeaux de mettre sur pied les complexes pétroliers et en contre partie d’infliger une peine à l’État hôte, par le fait d’assister le partage sans gain considérable, pendant que les concitoyens attendent ressentir leurs parts de retombées.

En effet, seuls un dispositif contraignant et un bon contenu local peuvent bien encadrer la filière et atténuer les impacts dans son ensemble. Un dispositif contraignant, légitime et responsable capable d’engager un partage équitable entre les communautés impactées directement ou indirectement durant, et après la vie du projet pétrolier. Entre autres, cela doit se faire sous les bases d’un développement durable qui en aucune manière épargnera la responsabilité sociale des entreprises.

Le contenu local qui est une stratégie nationale qui veille à ce que les intérêts directs et indirects de l’investissement tracent un schéma de ramification de partage d’intérêts, soit un privilège national. Ce système œuvre dans le cadre de la création d’emploi et donne en même temps aux petites et moyennes entreprises locales des privilèges ou bien une priorité sans précédente surtout au niveau des adjudications des biens et services en concurrence directe à des entreprises étrangères. Il engendre par conséquent, un circuit économique très vaste favorisant le développement du « bien-être social ». Cette notion du bien-être, est un concept très important qui fait couler beaucoup d’encre entre les théoriciens de l’économie de la croissance et ceux de l’économie du bien-être.

D’une manière pragmatique, l’exploitation de l’or noir est une source d’instabilité politique et sociale, mais seules une bonne gouvernance et une gestion transparente des rendements issus de cette filière, et orientées vers le développement du bien-être social, peuvent être l’accalmie.

Certes, les Comores se positionnent face à la quatrième génération de la législation minière en Afrique, qui d’ailleurs s’avère moins attrayante pour les investissements directs étrangers vis-à-vis des  législations précédentes. L’entrée brusque des Comores dans cette dernière génération est une phase prématurée pour le pays dans le procédé de mise en valeur des ressources naturelles. Mais il est opportun et très urgent encore plus que jamais que les Comores revoient la question dans sa globalité avec des spécialistes habiles en la matière, car être un géant pays minier et/ou pétrolier n’est pas une fin en soi pour le développement économique et social.    

Où sommes-nous face aux questions liées aux rapports de force ? Quelle stratégie géopolitique engageons-nous pour bien maitriser les questions relatives à l’exploitation de l’or noir ? Est-ce qu’il est temps que notre cher pays se lance dans une telle aventure ? Qu’elles sont les urgences et la nécessité qui nous a poussés à s’enliser au fond de cette ambiguïté ?

Le chevauchement des mots, tout en voulant répondre à cette gamme de questions en revue, nous dit en sourdine que la convoitise du pouvoir central est de  conduire le pays vers une émergence socio-économique capable de rivaliser la pauvreté et toutes ses formes. Mais le défi est de taille.   

 

MOUSSA Hodari,

Spécialiste en politique de développement et gestion des industries extractives, Doctorant en droit minier et sciences politiques