ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

Campagnard lutte pour le respect des accords des Fomboni

Comme les autres candidats, Soilihi Mohamed alias Campagnard a officialisé sa campagne, hier, au cours d’une rencontre avec la presse au restaurant Jardin de la paix. Ce candidat compte beaucoup plus à la stabilité du pays avant toute chose, car sans la paix, « aucun développement. »

Soilihi Mohamed Campagnard lance sa campagne   

« Ce scrutin présidentiel de mi-mandat ne s’inscrit pas dans l’agenda de l’alternance politique que le pays s’est donné depuis 2002. C’est plutôt une transition forcée par le choix d’Azali d’interrompre son mandant, perturbant le processus national. Elle s’inscrit dans la logique de déstabilisation en se reformant de la nouvelle constitution imposée par l’ancien président Azali Assoumani, ou réhabiliter le processus instauré par les accords de Fomboni », souligne le candidat Soilihi Mohamed.

Devant la presse, Campagnard s’engage d’assumer la présidence pour le reste du mandat confié à l’ile de Ngazidja conformément au principe de la présidence tournante entre les iles. Préparer les conditions de l’alternance de 2021 en vertu de ce même principe de la présidence tournante et le respect de la seule constitution de 2002 engageant toutes les parties comoriennes signataires des accords de Fomboni, s’inscrivent dans son programme. « Je réhabiliterai le fonctionnement des institutions du pays, restaurer les libertés démocratiques et redonnerai au peuple sa souveraineté pour qu’il reprenne son destin en main, dans la paix, la stabilité et le consensus, comme il le fait depuis 15 ans. Je suis prêt à soutenir le principe de la tournante et repousser son échéance dans 10 ou 20 ans, relève d’un cynisme politique », promet-il.

Selon Campagnard, l’architecture institutionnelle issue des accords de Fomboni de 2001 et approuvée par les partis politiques et autres, repose sur deux piliers : l’autonomie de gestion des iles et la présidence tournante pour un liment favorable. « Remettre le mandat à l’ile à qui échoit la tournante de 2021, est nécessaire », dixit-il, puisque, « le développement n’est pas possible sans le respect de droit et la paix. Un pays démocratique devait toujours se battre pour la liberté d’expression. L’opposition aura le droit de s’exprimer librement dans les médias publics et privés », assure Campagnard.

H.H

Laisser un commentaire