Maluzini, le seul stade que dispose le pays est en attente de son homologation. Dans une interview qu’il a accordé à Al-fajr, Djanffar Salim Allaoui, ancien ministre du sport rappelle que le fait de ne pas jouer à domicile coûte énormément d’argent au gouvernement et à la fédération.
Vous étiez ministre de la jeunesse et du sport pendant presque 2 ans, pouvez-vous nous donner un aperçu de votre bilan ?
A mon passage au ministère des Sports, j’ai effectué des travaux de rénovation au siège du ministère, initialement en état de délabrement avancé. Un projet de réhabilitation de l’Institut National de la Jeunesse et des Sports (INJS) a également été soumis au gouvernement, et des discussions ont été amorcées avec l’ambassade de Chine pour poursuivre les travaux de remise aux normes du Stade Omnisports de Maluzini ainsi que la réhabilitation de l’INJS. Le programme « Un jeune, Un emploi » a été réactivé, avec la mise en place progressive des mécanismes nécessaires. Sur le plan sportif, la délégation nationale a brillé aux Jeux de la JIOI. On a remporté 14 médailles. Divers événements culturels et sportifs ont également reçu des subventions et un appui multiforme, tels que les Jeux de la Fraternité, le Festival des Arts Contemporains, et la participation de clubs locaux à des compétitions internationales. En outre, plusieurs projets artistiques, comme « Le Nouveau Chemin du Taarab », ont été soutenus, témoignant de l’engagement du ministère à promouvoir la jeunesse, le sport, et la culture.
Durant votre mandat à la tête du ministère, quels ont été les principaux défis que vous avez rencontrés ?
Les défis existent dans toute mission qu’on accepte d’assumer. En ce qui concerne le ministère que j’ai eu à occuper de 2022 à 2024, ils étaient nombreux. Il y a notre participation aux JIOI, les nombreux litiges ou crises à gérer dans les organisations sportives, le problème du financement des différentes activités organisées pu parrainées par le ministère, sans oublier l’accompagnement qui se devait irréprochable de notre équipe nationale de football.
Le stade Malouzini n’est pas homologué par la Caf. Les Cœlacanthes sont contraints à jouer à l’extérieur, quel est impact financier qui en résulte ? Et si possible, pouvez-vous nous donner en chiffre le manque à gagner ?
Nous avons un stade de 20 000 places. Si on connaît la billetterie des matchs internationaux l’on peut aisément faire le calcul. Mais l’impact financier n’est pas l’aspect le plus préoccupant de cette affaire. J’ai récemment signé une tribune chez vos confrères d’Al-watwan où je donne mon point de vue sur ça. Le fait de ne pas jouer chez nous prive notre équipe du soutien de ses supporters, réduit ses chances de victoire et coûte énormément d’argent à notre gouvernement et à la fédération de foot, et prive en même temps les Comoriens de moments mémorables avec leur équipe.
Quelle est selon vous, la contribution du stade Maluzini dans l’économie du pays ?
En l’état actuel des choses, le stade ne contribue pas à l’économie du pays car il n’est pas rentable. S’il était rentable il aurait déjà pu autofinancer les travaux de sa remise aux normes pour pouvoir être homologué.
Vous avez trop misé sur le football mais d’autres disciplines comme le basketball et la pétanque sont encore dans l’ombre, pouvez-vous nous expliquer pourquoi ? Et quelles sont les actions entreprises en faveur de ces disciplines ?
On s’est bien occupé des autres disciplines et d’autres domaines, comme je viens de vous le démontrer dans ma précédente réponse.
Propos recueillis par Kamal Saïd Abdou