Le parti RADHI a tenu vendredi dernier, une conférence de presse pour dénoncer les propos tenus par l’opposition qui s’apprête à boycotter les élections de 2024. Cette formation du ministre de la production confirme que les prochaines échéances électorales auront bien lieu en la date prévue.
Face aux propos tenus par les membres de l’opposition promettant de boycotter les élections présidentielles de 2024, le parti RADHI condamne des agissements qu’il juge anti-démocratiques.
« Le Parti Radhi est scandalisé par les propos des responsables de l’opposition tenus à Ikoni et à Mtsangadju ya Dimani et condamnent fermement de tels agissements qui font le lit de la haine, de la violence politique et de l’instabilité de notre pays au risque de compromettre la cohésion sociale et le vivre-ensemble des comoriens. Le parti Radhi croit en la sagesse et la maturité politique du peuple comorien qui a toujours su mettre en avant l’intérêt général pour le progrès socio-économique du pays », déclare le parti RADHI.
Selon cette formation politique, il est temps que cette opposition se ressaisisse car le principal objectif d’un parti politique est d’accéder au pouvoir par la voie des urnes. « Comment peut-on claironner, à tout bout de champs et à longueur de journée qu’elle vient de trouver une unité et en même temps agiter le chiffon rouge d’une guerre civile ? Distiller des informations volontairement galvaudés sur le code électoral, cette opposition déboussolée ne manque aucune occasion pour appeler la population à bloquer par le force le processus électoral à venir en invoquant une prétendue expectative de fraude à un an des élections présidentielles et des gouverneurs », lit-on dans le communiqué de presse.
Et d’ajouter : « ils ne cessent ces derniers temps, dans leurs rassemblements politiques, d’appeler à la désunion et à la guerre civile. À Ikoni et à Mtsangadju ya Dimani le prétendu front commun de l’opposition, dépourvu de raison politique et rongé par l’appétit du pouvoir, n’hésite pas à prôner l’insurrection et les coups d’Etat, les pratiques anti-démocratiques des temps révolus ».
Le président Azali Assoumani a reçu son homologue congolais Felix Antoine Tshisekedi ce jeudi. Dans une tête à tête, les deux hommes se sont entretenus sur différents sujets, notamment la présidence à l’Union africaine, le conflit entre le Congo et le Rwanda. Félix Antoine Tshisekedi parle d’une visite d’amitié.
Avec une délégation de 50 personnes, le président de la République démocratique du Congo est accueilli en héros, hier jeudi, à quelques jours du sommet de l’Union africaine. Après la réception de la délégation Rwandaise conduite par son premier ministre mi-janvier, le tour revient au président Congolais, Félix Antoine Tshisekedi. Sachant qu’un conflit ouvert entre le Congo et le Rwanda fait écho dans la scène continentale.
« Le président Félix Antoine Tshisekedi est venu pour manifester sa solidarité pour que j’arrive à cette mission », a indiqué le chef de l’État comorien, Azali Assoumani. L’Afrique souffre par les conflits. C’est dans ce cadre que la question de changement des régimes en Afrique, terrorisme, et tant d’autres sont au menu des discussions, selon Azali Assoumani. « Il ne faut pas attendre l’Europe pour venir chercher une solution. On a intérêt à trouver une solution à nous-mêmes », précise-t-il.
De son côté, le président Félix Antoine Tshisekedi a fait savoir que l’objectif de sa visite aux Comores est tout d’abord, partager l’expérience avec le chef de l’État comorien. « Nous avons évidemment parlé d’un certain nombre de conflits dans la région notamment dans la région du grand lac. Je suis venu pour exprimer mon soutien et mes vœux de cette mission », dixit le président Congolais, Félix Antoine Tshisekedi.
Et de poursuivre qu’ « au bout d’un an, on ne peut pas tout régler mais on peut propulser certaines choses. » S’agissant du conflit entre le Rwanda et la RDC, le président Congolais a rassuré que cela fait partie de sa mission aux Comores. « J’ai saisi cette occasion pour parler de mon pays et de cette guerre injuste et barbare que nous impose le Rwanda », regrette-t-il. « Mon espoir est de voir mon ami ici pour qu’il puisse m’aider à vouloir ramener la paix car nous ne voulons pas la guerre », conclut-il.
Dans une rencontre avec les médias, l’ambassadrice américaine accréditée aux Comores est revenue sur les relations bilatérales américano-comoriennes. En marge de cette rencontre, Claire A. Pierangelo a réitéré le soutien du gouvernement américain au développement des Comores dans plusieurs domaines, plus particulièrement dans le domaine de la coopération économique et de la protection de la souveraineté maritime.
En visite officielle à Moroni, quel a été l’intérêt de votre visite ? Quelles sont vos ambitions pour le renforcement des relations bilatérales entre les deux pays ?
Ma visite aux Comores s’inscrit dans le cadre de la coopération entre les Etats-Unis et les Comores. Une coopération historique et d’intérêt commun. A travers ma visite, nous avons discuté des questions des relations bilatérales, de sécurité, de partenariat économique. Notre objectif est d’accompagner les Comores dans leur développement pour pouvoir faire face aux menaces climatiques. Nous avons des relations bilatérales soudées et nous tenons à les renforcer. Nous allons coopérer en matière de commerce, de sécurité. Les Comores, est un pays qui respecte la démocratie, les droits de l’homme et nous sommes là pour les soutenir. Il y a plusieurs domaines dans lesquels nous pouvons coopérer avec les Comores. Nous allons les aider à protéger leur souveraineté maritime. Et c’est très important d’endiguer les problèmes de traite de personnes, de trafic de drogue et également de la pêche illégale. Nous allons travailler avec les entreprises américaines pour qu’ils viennent investir aux Comores.
Les Comores s’apprêtent à assurer la présidence de l’Union africaine, quel sera l’appui du gouvernement américain, notamment sur la résolution des conflits dans le continent ?
Les Etats-Unis n’ont qu’un rôle d’observateur auprès de l’Union africaine. Nous ne sommes pas membres de l’Union africaine. Nous allons travailler avec le président de l’Union des Comores sur les sources de soutien, nous allons l’aider à relever les défis, dans le cadre notre statut d’observateur. Mais ces objectifs sont les mêmes que nous partageons en Afrique et nous travaillons en tant que gouvernement américain sur les domaines de lutte contre les conflits dans le continent africain. Ce que nous faisons en Afrique, nous allons continuer à coordonner avec l’Union africaine et les pays africains pour le soutien de la paix. Et la déclaration conjointe qui vient d’être signée souligne ces mêmes objectifs, ces mêmes problèmes.
Comment le gouvernement américain va marquer sa présence en matière de projets et d’investissements aux Comores ?
Le gouvernement américain veut faire plus aux Comores. Moi aussi, je veux faire plus pour marquer l’histoire des deux pays. Et c’est l’objectif de ma visite. La déclaration conjointe pour nous, est un premier pas pour s’accorder sur les priorités réelles que nous allons partager ensemble. Et les grands projets du gouvernement sont de faire face à la traite de personnes. Mais il y a beaucoup de contributions par le biais des Nations-Unies. Nous accompagnons les Comores dans divers domaines. Plusieurs étudiants comoriens ont bénéficié des formations aux Etats-Unis sur l’autonomisation de la femme, l’entreprenariat. Une fois de retour aux Comores, ils apportent beaucoup à chaque communauté, chaque région et chaque île. Et actuellement nous travaillons avec le laboratoire comorien de volcanologie. Plus de 20 000 dollars ont été octroyés pour appuyer ce laboratoire sur le monitoring, la surveillance, la formation. Ce que nous allons faire, c’est d’apprendre aux jeunes comoriens la langue anglaise et il y a un programme d’enseignement de l’anglais avec les militaires aux Comores. Et bientôt nous allons ouvrir l’American Corner et cela entre dans le cadre de ce programme. Est-ce qu’on va faire plus ? Absolument.
Les USA s’intéressent à nouveau des Comores après une longue période d’absence. Qu’est ce qui a poussé le gouvernement américain à relancer la coopération américano-comorienne ?
Quand nous avons fermé l’ambassade des Etats-Unis aux Comores dans les années 1990, ça n’avait rien à voir avec les Comores. C’était une décision du gouvernement américain de réduire son budget à cette période-là. Nous sommes de retour et nous sommes là pour construire à nouveau nos relations. Nous ne voyons pas les Comores comme un petit pays insulaire mais un pays membre d’une communauté mondiale. Nous avons les mêmes désirs d’avoir des opportunités, d’une éducation à nos enfants. Et pourquoi les USA ne devraient pas à nouveau s’intéresser aux Comores. Et si nous pouvons apporter notre contribution à la réussite aux objectifs du gouvernement comorien, cela va contribuer pour un monde meilleur. Il y a des défis à relever en mer. Et l’année dernière, nous avons remis des drones au garde-côte comorien. Chaque année, des pêcheurs disparaissent en mer et ces drones vont permettre de sauver des vies mais aussi de surveiller la pêche. Ils aideront à savoir qui est en mer et ce qu’il fait en mer.
Quelle stratégie le gouvernement américain adoptera pour renforcer la démocratie aux Comores ?
La coopération entre les Etats-Unis et les Comores s’ouvre dans plusieurs domaines dont la démocratie. Le gouvernement américain est derrière les Comores pour une démocratie prospère. En termes de démocratie, ce qu’il faut faire en premier, c’est d’intervenir dans l’éducation et de faire comprendre aux citoyens leurs responsabilités. Le fait d’avoir des élections libres et transparentes est aussi important dans la démocratie mais aussi de libérer l’espace public aux opposants. La démocratie peut être brûlante. Pour qu’une démocratie fonctionne, il faut une société civile forte.
Mohamed Ali Soilihi alias Mamadou est désigné chef de l’opposition depuis l’hexagone. Dans un entretien avec Al-fajr, Chakira Maliki, directeur régional de la Sonede se dit étonné qu’un condamné à la perpétuité résident en dehors du pays soit désigné chef de l’opposition.
Fin du suspense sur le chef de l’opposition. Mohamed Ali Soilihi alias Mamadou, condamné à la perpétuité sur l’affaire de la citoyenneté économique est désigné chef de l’opposition par ses paires. « L’idée d’avoir un leader au sein de l’opposition n’est pas mauvaise. Cela permettrait de la restructurer en lui dotant d’un chef », a déclaré le directeur régional de la Sonede.
Pour lui, les déclarations faites par l’opposition selon lesquelles il n’y aura pas d’élection en 2024, « c’est du vent. Nous sommes un pays démocratique régi par des lois. En 2024, les présidentielles auront lieu », a-t-il rétorqué.
« Ils ont tenu le même discours lors des assises nationales, du référendum, des élections présidentielles de 2019 et du dialogue national. Et pourtant ces événements ont eu lieu. Ils ont dit aussi que le 26 mai 2021, Azali Assoumani quittera le pouvoir par la force. Ces déclarations de l’opposition ne m’étonnent pas. Cela justifie l’amateurisme politique de l’opposition. Ce que je peux rassurer c’est qu’il y aura des élections présidentielles en 2024, il y aura des candidats de l’opposition comme il y aura un candidat du régime et d’autres candidats indépendants », rassure-t-il.
Selon Chakira Maliki, s’ils veulent le pouvoir qu’ils viennent participer aux prochaines élections car le pouvoir ne s’acquiert pas par les armes. Il s’obtient à travers les urnes et de façon démocratique. Il profitera de cette occasion d’éclairer sur la descente sur terrain du conseiller privé du chef de l’Etat, Nourou El-Fathou, fils du président Azali Assoumani. « C’est normal qu’il s’entretienne avec l’opinion publique en l’occurrence les jeunes. C’est une façon de prévaloir la jeunesse comorienne », indique-t-il.
A l’approche de l’investiture du président de l’Union Africaine qui échoit aux Comores, Moroni devient l’épicentre d’une intense activité diplomatique. Après la réception d’une délégation rwandaise conduite par son premier ministre. Une autre délégation de la République Démocratique du Congo conduite par le président Félix Tshisekedi est attendue aujourd’hui dans la capitale comorienne.
Le continent Africain doit connaître dans les semaines qui viennent le successeur du Sénégalais Macky Sall, actuel président de l’Union Africaine. Ce portefeuille honorifique de l’organisation panafricaine échoit au président de l’Union des Comores, Azali Assoumani, qui avait assuré le deuxième vice-président de cette instance continentale.
D’après des informations concordantes, la visite du président Congolais aux Comores serait liée à la présidence que les Comores devront assurer. Le président Tshisekedi voudrait bien s’assurer la position du président sur le conflit opposant son pays et le Rwanda. Le président sera accompagné par une cinquantaine de personnes.
Rappelons que l’année dernière, le président Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo a reçu à Kinshasa, l’ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de l’Union des Comores en France, Ahmada Hamadi, venu lui transmettre un message de son homologue comorien, Azali Assoumani.
Selon la présidence Congolaise, il s’agit d’un message d’amitié, d’estime et de fraternité qui scelle, une nouvelle fois, l’excellence des relations bilatérales entre les deux pays.
Lors de cette visite, la partie comorienne a réitéré son soutien aux efforts de paix par le chef de l’État Congolais pour rétablir la paix dans cette partie du monde.
En visite officielle à Moroni depuis mardi dernier, l’ambassadrice américaine aux Comores, Claire A. Pierangelo ambitionne de renforcer les relations américano-comoriennes. Hier mercredi, la diplomate américaine est reçue à Beit Salam où un accord a été signé avec le patron de la diplomatie comorienne.
Les liens de gouvernement à gouvernement et de peuple à peuple entre les États-Unis et l’Union des Comores ont un grand potentiel pour améliorer la vie quotidienne du peuple Comorien. Pour renforcer ces liens, l’Ambassadrice Américaine Claire A. Pierangelo et le ministre comorien des affaires étrangères, Dhoihir Dhoulkamal, ont affirmé les liens d’amitié entre les deux pays en signant la déclaration Conjointe de coopération entre les États-Unis et les Comores en présence du président Azali et des ministres comoriens.
« Cette déclaration conjointe présente une vision de la manière dont le renforcement du partenariat entre les deux pays fera progresser les objectifs communs de paix, de prospérité, de sécurité et de stabilité au niveau régional et mondial. En outre, l’accord renforce l’engagement des deux pays à faire respecter l’ordre international fondé sur des règles, à promouvoir la tolérance, à soutenir l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes, à renforcer les processus démocratiques et à protéger les droits de l’homme », lit-on dans le communiqué de presse.
« L’amélioration de la prospérité des Comores par le biais d’un développement durable et inclusif et d’échanges éducatifs et culturels est un aspect essentiel de la feuille de route définie dans la déclaration. L’accord souligne également l’importance de la collaboration entre les deux pays pour répondre aux menaces régionales, à la criminalité transnationale, au trafic d’êtres humains et à la pêche illégale », ajoute le communiqué.
Cette déclaration conjointe représente une étape importante dans le développement des relations entre les gouvernements américain et comorien et entre les peuples des deux nations.
A l’approche de l’investiture du président de l’Union Africaine qui échoit aux Comores, Moroni devient l’épicentre d’une intense activité diplomatique. Après la réception d’une délégation rwandaise conduite par son premier ministre. Une autre délégation de la République Démocratique du Congo conduite par le président Félix Tshisekedi est attendue aujourd’hui dans la capitale comorienne.
Le continent Africain doit connaître dans les semaines qui viennent le successeur du Sénégalais Macky Sall, actuel président de l’Union Africaine. Ce portefeuille honorifique de l’organisation panafricaine échoit au président de l’Union des Comores, Azali Assoumani, qui avait assuré le deuxième vice-président de cette instance continentale.
D’après des informations concordantes, la visite du président Congolais aux Comores serait liée à la présidence que les Comores devront assurer. Le président Tshisekedi voudrait bien s’assurer la position du président sur le conflit opposant son pays et le Rwanda. Le président sera accompagné par une cinquantaine de personnes.
Rappelons que l’année dernière, le président Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo a reçu à Kinshasa, l’ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de l’Union des Comores en France, Ahmada Hamadi, venu lui transmettre un message de son homologue comorien, Azali Assoumani.
Selon la présidence Congolaise, il s’agit d’un message d’amitié, d’estime et de fraternité qui scelle, une nouvelle fois, l’excellence des relations bilatérales entre les deux pays.
Lors de cette visite, la partie comorienne a réitéré son soutien aux efforts de paix par le chef de l’État Congolais pour rétablir la paix dans cette partie du monde.
Dès lors que les deux députés du parti Orange n’ont pas voté la loi relative aux binationaux, cette formation politique a saisi la cour suprême pour son inconstitutionnalité. Par la voix de son porte-parole, le parti Orange estime que cette loi n’est pas conforme à la loi fondamentale qui n’est autre que la constitution de l’Union des Comores nouvellement adoptée en 2018.
Les hostilités entre alliés, ont-elles étaient déclenchées à l’approche des présidentielles. C’est ce que les observateurs politiques redoutent après le bras de fer qui se profile entre le régime et le parti Orange, son allié de première heure.
La loi relative à l’élection du président de l’Union des Comores notamment sur la disposition relative aux binationaux pourrait constituer l’étincelle. La friction entre alliés se fait sentir d’ores et déjà à l’hémicycle de l’assemblée nationale où les élus du parti de l’ancien ministre de l’intérieur Mohamed Daoudou alias KIKI se sont opposés à certaines dispositions de cette loi qu’ils jugent extrêmement dangereuses pour la cohésion sociale.
Selon le porte-parole du parti Orange Mohamed Toiamou une requête a été déposée auprès de la cour suprême. « Cette loi n’est pas conforme à notre constitution car celle-ci autorise chaque comorien à participer sans aucune ambiguïté aux élections qu’il soit candidat ou pas et en toute liberté », a-t- il expliqué ajoutant qu’après les observations faites, le parti Orange a jugé nécessaire que leurs deux parlementaires votent contre lors de la plénière.
A l’en croire la loi en question est dépourvue de toute légitimité. « Nous interpellons la cour suprême à considérer notre recours. Et de se prononcer par rapport au droit qui nous légifère et au respect de la constitution », lance-t-il. La paix est conditionnée par le respect strict de la constitution. Mais, le parti Orange se dit ouvert à toutes négociations sur cette question pour le bien des comoriens.
Selon le porte-parole du parti Orange, la liberté de chaque comorien est importante et ne doit pas être entravée par quoi que ce soit.
En 2024, les comoriens devront élire un nouveau président de la république. Dans une interview qu’il a accordée à Al-fajr, Dr Achmet Said Mohamed du mouvement Hury opte pour un candidat unique pour l’opposition pour barrer la route à Azali Assoumani et s’assurer par la suite que cette fois ci, que les élections seront libres et transparentes. Interview.
Les élections présidentielles approchent, le pouvoir s’apprête à présenter un seul et unique candidat, à savoir Azali Assoumani. Qu’en pensez-vous ?
Azali est le seul candidat, Azali est le juge, Azali est la cour suprême, Azali dirige l’armée, Azali a son valet de ministre de l’intérieur, sa CENI, ses CEI et ses CECI. Il est donc le seul à tous les niveaux sauf dans le cœur des Comoriens qui le vomissent. C’est le propre d’une dictature. Azali va encore plus loin en définissant lui-même son propre opposant et bientôt vous saurez qui, il aura désigné pour cette fumisterie.
Le mouvement Ukombozi appelle à une candidature unique de l’opposition. Etes-vous d’accord avec ?
Un candidat unique pour quel but ? Voudriez-vous faire croire aux comoriens, notamment à la jeunesse, que tous les opposants sont tous pareils ? Non. Cela serait un déni de démocratie et une grosse erreur. Je suis certes un des plus farouches opposants, mais j’appartiens à un mouvement d’une jeune génération qui aspire à la fin d’un système, une révolution citoyenne qui veut mettre fin aux pratiques d’Azali et aussi celles de ceux qui l’ont précédé. Moi j’appelle à une union de l’opposition pour s’assurer que cette fois ci il y aurait une élection libre et démocratique. Cette union exigerait que l’armée reste dans les casernes, une parité dans la composition de la CENI avec 2 co-présidents, un du régime et l’autre de l’opposition. La même parité dans les CEI et les CECI, une composition paritaire dans chaque bureau de vote avec un président dans un camp et le secrétaire général de l’autre, un engagement ferme de la communauté internationale à jouer et à participer au bon déroulement du processus électoral qui se traduirait uniquement par l’installation de caméras dans chaque bureau de vote afin de pouvoir disposer de bandes vidéo incontestable à la cour suprême, en cas de litige, donner un rôle prépondérant d’observateur de la plateforme de veille citoyen (PVC).
Croyez-vous à des élections crédibles et transparentes ?
Des élections libres et transparentes sont possibles aux Comores si et seulement si, des garde-fous sont mis en place. Aujourd’hui les exigences que nous présentons ne sont en rien insurmontables pour un homme qui se dit aimé, choyé et incontesté par le peuple. De quoi aurait-il peur ?
Y-a-t-il une stratégie commune pour l’opposition pour les prochaines élections ?
La seule stratégie commune de l’opposition devrait se limiter à garantir des élections libres, démocratiques et transparentes. Si le peuple décide d’élire un président, cela devrait se faire dans ces seules conditions. Aujourd’hui, si nous, opposition, nous estimons que les conditions sont réunies alors nous garantissons le processus électoral en y prenant toute notre part. Les tambouilles politiciennes ne sont en rien signe d’une bonne santé d’une démocratie. Seul le peuple souverain choisit. Notre rôle de politique c’est d’offrir le choix au peuple et celui des institutions c’est de garantir cette possibilité de choisir. C’est ça la démocratie.
Le projet de loi sur le découpage électoral a été adopté, lundi dernier, en session plénière à l’Assemblée Nationale. Sur 24 députés, 21 ont adopté ce projet de loi faisant 33 circonscriptions dont 16 à Ngazidja, 12 à Ndzuani et 5 à Mwali.
Après l’adoption de cette nouvelle loi, la région de Domba se voit fusionner à la région de Mbadjini tsahidi. Hier en conférence de presse, à Bandamadji Domba, les responsables de cette région ont exprimé leur colère et sollicitent l’arbitrage du chef de l’Etat sur cette question.
Un découpage électoral que la région a dénoncé dans une conférence de presse. Aux prochaines législatives, la région sud de l’île va être représentée par trois députés au lieu de deux comme l’ancien découpage. Une décision qui déplaît les notables de cette région.
« Auparavant, l’île de Ngazidja était composée de 13 régions. La région de Badjini a été subdivisée en 4 sous-régions. Mais, face à cette nouvelle loi, Domba est fusionnée à la sous-région d’Itsahidi. Dans cette configuration, Domba se voit en toute sorte écarté. Une scission dont des autorités natives de Mbadjini sont à l’origine. Nous ne sommes pas content de cette décision prise par le gouvernement et les députés à l’Assemblée Nationale », a tonné le notable, Mistoihi.
Selon les déclarations faites par les intervenants, le chef de l’Etat doit intervenir sur cette question. « La fusion du Domba à l’Itsahidi ne convient pas. Le président Azali pourrait être la clé de ce nœud. Revenir à cette décision entraînera la stabilité et la paix dans toute la région de Badjini », ont-ils souligné.