ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

Dans un entretien exclusif accordé à Al-fajr, le secrétaire national du parti Ulezi, Natuk Mohamed Mouzaoir porte un regard critique sur la mise en place du cadre permanent de concertation avant d’annoncer la participation de son parti aux élections présidentielles. Le secrétaire national d’Ulezi appelle donc à des élections transparentes. Il est ainsi revenu sur le mandat d’Azali à l’union africaine après quelques mois d’exercice dont son bilan, dit-il, est inquiétant.

Entant qu’homme politique qui lutte pour l’apaisement, comment appréciez-vous la mise en place d’un cadre permanent de concertation pour les prochaines élections ?

L’idée de la mise en place d’un cadre permanent de concertation est bonne. Lors du dialogue national que nous avons initié pour un apaisement, nous avons proposé ce cadre permanent pour qu’il ait un cadre de discussions, de préventions de conflits qui ne devrait pas s’arrêter aux élections mais qui doit être pérennisé par les acteurs politiques afin que l’apaisement, la paix et la stabilité politique soient garantis. Nous ne pouvons qu’apprécier ou avoir un regard positif mais aussi un regard critique. Puisque nous avons constaté que ce cadre n’est pas inclusif. Toutes les parties prenantes ne sont pas conviées dont nous, parti Ulezi, initiateur du dialogue et avoir proposé ce processus. Si c’est pour que les pro pouvoirs se retrouvent et discutent entre eux, alors le cadre permanent de concertation est dénudé de tout sens. Ce cadre aurait de sens avec des idées divergentes. Et avec un tel cadre, les élections ne se dérouleront pas dans le calme et la sérénité au profit de la démocratie et du développement des Comores. Donc je suis très inquiet dans la mesure où ce cadre permanent n’est pas inclusif. Et encore une fois, le pouvoir d’Azali reste droit dans ses bottes et d’exclure toujours les autres dans les débats.

Avez-vous rencontré M. Bakole de l’union africaine ? Quelles recommandations avez-vous faites ?

Il y a trois semaines de cela, nous avons été reçus par les Nations unies aux Comores et nous avons discuté avec eux. Pour le passage de l’union africaine à Moroni, il nous est passé de travers parce que nous n’étions pas informé ni convié. Nous pensons que les discussions avec les autres organisations politiques présentes porteront des fruits et que l’union africaine assumera ses responsabilités car aujourd’hui nous constatons qu’elle a perdu le sens de son existence. Elle oublie de mettre en avent les intérêts des peuples africains.

Le parti Ulezi participera-t-il aux présidentielles ?

Le parti Ulezi, initiateur du dialogue national, considère que dans un pays, il y a un cycle politique. Nous avons choisi le cycle de cinq ans. Et ce quinquennat une foi terminé, il y aura des élections. Maintenant est-ce que le parti Ulezi y participera ? Bien sûr qu’Ulezi est prêt à se présenter aux échéances et rendez-vous politiques. Ulezi sera au rendez-vous. Nous avons compris ce que les comoriens ont besoin. Ils souhaitent un changement de visage, un changement générationnel et réclament que la nouvelle génération politique prenne ses responsabilités. Et on peut se demander si la façon dont les élections se préparent seront transparentes, libres ? Ça c’est le rôle du gouvernement. En tout cas, nous appelons les organisations internationales, les partenaires, le gouvernement à ce que ce rendez-vous soit historique. Puisque si ce rendez-vous électoral ne respecte pas les règles, c’est tout le monde qui en perdra.

Vous n’êtes pas sans savoir que le chef de l’Etat a convoqué une session extraordinaire pour examiner et adopter trois projets de loi dont celui relatif à l’exploitation du pétrole. Qu’en dites-vous ?

Pour le pétrole, c’est une question très sensible dans tous les sens du terme. Je ne fais qu’appeler tous les acteurs politiques, le gouvernement et surtout les députés. Nous ne pouvons pas laisser cette problématique au profit d’une partie politique. Nous devons traiter la question du pétrole comme la question de notre intégrité territoriale. C’est une question d’intérêt national qui doit dépasser les idées partisanes et être traitée avec un regard lucide au profit des générations futures. Nous avons la chance d’avoir du pétrole dans notre pays. Cette richesse doit faire des Comores, un pays développé à l’instar de Dubaï. Le pétrole ne doit pas être source de confits.

Quel bilan dressez-vous du président Azali à l’union africaine ?

Sincèrement après des mois d’exercice à l’union africaine, on peut dire que le bilan du président Azali est négatif et inquiétant. L’union africaine a perdu toutes ses valeurs. Nous tirons la sonnette d’alarme que le président Azali n’a pas un projet pour l’Afrique. La conséquence après plus de 5 mois, ce n’est que des inquiétudes. Nous voyons ce qui se passe au Mali, au Burkina-Faso et actuellement au Niger. Tout ça explique l’avenir de l’union africaine. J’appelle donc le président Azali de prendre de la hauteur et de penser à l’intégration africaine, au peuples africains et à l’avenir de notre continent. Il faut aussi savoir que si l’Afrique perd, c’est notre pays qui perd. L’image que nous devrions mettre en avant risque de se dégrader si le président Azali continue dans ce sens. L’Afrique risque de se disloquer et j’ai honte que les Comores soient les causes. J’appelle solennellement Azali Assoumani de faire comme ses prédécesseurs leaders de l’Afrique pour une Afrique unie et prospère pour que l’économie mondiale tourne sur l’Afrique. Et pour y arriver l’Afrique doit faire face à toutes les mutations économiques et relever tous les défis. L’union africaine ne peut pas négliger tous ces enjeux pour des intérêts de quelques présidents.

Propos recueillis par KDBA

Dans un entretien exclusif accordé à Al-fajr, le secrétaire national du parti Ulezi, Natuk Mohamed Mouzaoir porte un regard critique sur la mise en place du cadre permanent de concertation avant d’annoncer la participation de son parti aux élections présidentielles. Le secrétaire national d’Ulezi appelle donc à des élections transparentes. Il est ainsi revenu sur le mandat d’Azali à l’union africaine après quelques mois d’exercice dont son bilan, dit-il, est inquiétant.

Entant qu’homme politique qui lutte pour l’apaisement, comment appréciez-vous la mise en place d’un cadre permanent de concertation pour les prochaines élections ?

L’idée de la mise en place d’un cadre permanent de concertation est bonne. Lors du dialogue national que nous avons initié pour un apaisement, nous avons proposé ce cadre permanent pour qu’il ait un cadre de discussions, de préventions de conflits qui ne devrait pas s’arrêter aux élections mais qui doit être pérennisé par les acteurs politiques afin que l’apaisement, la paix et la stabilité politique soient garantis. Nous ne pouvons qu’apprécier ou avoir un regard positif mais aussi un regard critique. Puisque nous avons constaté que ce cadre n’est pas inclusif. Toutes les parties prenantes ne sont pas conviées dont nous, parti Ulezi, initiateur du dialogue et avoir proposé ce processus. Si c’est pour que les pro pouvoirs se retrouvent et discutent entre eux, alors le cadre permanent de concertation est dénudé de tout sens. Ce cadre aurait de sens avec des idées divergentes. Et avec un tel cadre, les élections ne se dérouleront pas dans le calme et la sérénité au profit de la démocratie et du développement des Comores. Donc je suis très inquiet dans la mesure où ce cadre permanent n’est pas inclusif. Et encore une fois, le pouvoir d’Azali reste droit dans ses bottes et d’exclure toujours les autres dans les débats.

Avez-vous rencontré M. Bakole de l’union africaine ? Quelles recommandations avez-vous faites ?

Il y a trois semaines de cela, nous avons été reçus par les Nations unies aux Comores et nous avons discuté avec eux. Pour le passage de l’union africaine à Moroni, il nous est passé de travers parce que nous n’étions pas informé ni convié. Nous pensons que les discussions avec les autres organisations politiques présentes porteront des fruits et que l’union africaine assumera ses responsabilités car aujourd’hui nous constatons qu’elle a perdu le sens de son existence. Elle oublie de mettre en avent les intérêts des peuples africains.

Le parti Ulezi participera-t-il aux présidentielles ?

Le parti Ulezi, initiateur du dialogue national, considère que dans un pays, il y a un cycle politique. Nous avons choisi le cycle de cinq ans. Et ce quinquennat une foi terminé, il y aura des élections. Maintenant est-ce que le parti Ulezi y participera ? Bien sûr qu’Ulezi est prêt à se présenter aux échéances et rendez-vous politiques. Ulezi sera au rendez-vous. Nous avons compris ce que les comoriens ont besoin. Ils souhaitent un changement de visage, un changement générationnel et réclament que la nouvelle génération politique prenne ses responsabilités. Et on peut se demander si la façon dont les élections se préparent seront transparentes, libres ? Ça c’est le rôle du gouvernement. En tout cas, nous appelons les organisations internationales, les partenaires, le gouvernement à ce que ce rendez-vous soit historique. Puisque si ce rendez-vous électoral ne respecte pas les règles, c’est tout le monde qui en perdra.

Vous n’êtes pas sans savoir que le chef de l’Etat a convoqué une session extraordinaire pour examiner et adopter trois projets de loi dont celui relatif à l’exploitation du pétrole. Qu’en dites-vous ?

Pour le pétrole, c’est une question très sensible dans tous les sens du terme. Je ne fais qu’appeler tous les acteurs politiques, le gouvernement et surtout les députés. Nous ne pouvons pas laisser cette problématique au profit d’une partie politique. Nous devons traiter la question du pétrole comme la question de notre intégrité territoriale. C’est une question d’intérêt national qui doit dépasser les idées partisanes et être traitée avec un regard lucide au profit des générations futures. Nous avons la chance d’avoir du pétrole dans notre pays. Cette richesse doit faire des Comores, un pays développé à l’instar de Dubaï. Le pétrole ne doit pas être source de confits.

Quel bilan dressez-vous du président Azali à l’union africaine ?

Sincèrement après des mois d’exercice à l’union africaine, on peut dire que le bilan du président Azali est négatif et inquiétant. L’union africaine a perdu toutes ses valeurs. Nous tirons la sonnette d’alarme que le président Azali n’a pas un projet pour l’Afrique. La conséquence après plus de 5 mois, ce n’est que des inquiétudes. Nous voyons ce qui se passe au Mali, au Burkina-Faso et actuellement au Niger. Tout ça explique l’avenir de l’union africaine. J’appelle donc le président Azali de prendre de la hauteur et de penser à l’intégration africaine, au peuples africains et à l’avenir de notre continent. Il faut aussi savoir que si l’Afrique perd, c’est notre pays qui perd. L’image que nous devrions mettre en avant risque de se dégrader si le président Azali continue dans ce sens. L’Afrique risque de se disloquer et j’ai honte que les Comores soient les causes. J’appelle solennellement Azali Assoumani de faire comme ses prédécesseurs leaders de l’Afrique pour une Afrique unie et prospère pour que l’économie mondiale tourne sur l’Afrique. Et pour y arriver l’Afrique doit faire face à toutes les mutations économiques et relever tous les défis. L’union africaine ne peut pas négliger tous ces enjeux pour des intérêts de quelques présidents.

Propos recueillis par KDBA

La marmite bouillonne au sein de l’opposition à quelques mois des élections présidentielles. Loin de l’unité que certains leaders de l’opposition ont voulue. L’opposition s’apprête à se lancer dans la bataille électorale en ordre dispersée. Plusieurs leaders se réclamant de l’opposition vont bientôt présenter leur candidature pour les prochaines présidentielles, parmi lesquels des caciques du front commun élargi. Ces multitudes des candidatures annoncées, prédisent-elles, l’éclatement de l’opposition. Ce qui est sûr, l’opposition fait tomber son masque et dévoile sa face cachée.

Vent debout contre la politique du chef de l’Etat, l’opposition avait appelé à un boycott aux prochaines échéances électorales. Mais tout a changé. Le clan de l’opposition se prépare à se présenter aux élections de 2024. Alors que dans ses déclarations, l’opposition a toujours contesté la légitimité du président en exercice et a juré de ne pas prendre part à des élections gagnées en avance.

Plusieurs candidatures de l’opposition regroupant le parti Juwa de l’ancien président Sambi, l’Updc de l’ancien vice-président Mohamed Ali Soilihi et le front commun élargi regroupant les autres tendances politiques de l’opposition sont en gestation.

D’ailleurs, le porte-parole de l’opposition l’a déjà confirmé. A l’en croire, environ 7 candidatures se préparent mais ces dernières ne représentent pas le front commun bien que ces personnes se disent opposants du régime.

Selon lui, le front commun aura un candidat, sans toutefois dévoiler son nom. Cette déclaration du porte-parole de l’Union de l’opposition dévoile la face cachée de son combat mené depuis presque 7 ans et contredit la position du front commun élargi qui exige dans une lettre adressée au chef de l’Etat, le respect de leurs préalables pour des élections crédibles et transparentes.  

La fin d’une alliance (de l’opposition) va sonner et un prochain mandat pour le parti au pouvoir est possible pour une plateforme dont leurs membres ont fait allégeance de boycotter les élections et une campagne de sensibilisation de boycott était entreprise dans les différentes localités de Ngazidja. 

Kamal Said Abdou

Après quatre années en exil en France, le chef du mouvement Hury, Dr Achmet Said Mohamed fait son grand retour, dimanche dernier, aux Comores. Un retour tant attendu par les militants de son mouvement. Un accueil chaleureux lui a été réservé à l’aéroport de Hahaya.

Après les présidentielles de 2019, plusieurs autorités politiques se sont exilées en France par peur d’être arrêtées et emprisonnées. Loin du pays, ils ont dénoncé la politique du président Azali Assoumani. Mais, le ministre de l’intérieur a signé un arrêté autorisant les politiciens en exil à retourner dans le pays. De ce fait, après quatre années en exil, Dr Achmet Said Mohamed a décidé de retourner aux Comores.

Les militants du mouvement Hury, devant la presse, ont manifesté la joie et espèrent lutter ensemble avec le combat avec le chef de file du mouvement Hury.

Et dimanche dernier, Dr Achmet est accueilli en grande pompe à l’aéroport international Moroni prince Said Ibrahim. « En 2019, 10 militants du mouvement Hury ont été mis en contrôle judiciaire. Et 3 parmi eux, Dr Achmet Said Mohamed était en exil. Donc, Dr Achmet a eu l’autorisation, signé par le ministre de l’intérieur, de retourner aux Comores. Toutefois, il n’est pas sûr qu’il ne soit pas controversé par des représailles. Rien n’est garanti car tout est déréglé. Il va donc visiter ses proches et ses familles et on verra la suite », a souligné Ahmed Msahazi, militant du mouvement Hury.

Selon ce dernier, le mouvement Hury conteste le système de gouvernance actuelle. « Nous luttons contre ce système de mauvaise gouvernance de ce régime. On est donc une menace pour eux. Raison pour laquelle en 2019, on était considéré comme des terroristes », a-t-il conclu.

Abdoulandhum Ahamada

Alors que le monde connait un progrès exceptionnel tant dans le domaine scientifique qu’économique, la république populaire de Chine reste le centre des propositions sur des initiatives en vue d’offrir l’humanité entière des solutions, aux défis mondiaux en matière de la sécurité mondiale, de l’économie et civilisation.

Si la  Chine continue d’emprunter sur la  voie de la croissance  dans presque tous  les domaines, c’est grâce aux initiatives mises en œuvre par le gouvernement chinois. L’objectif de ces initiatives, est d’offrir des solutions chinoises à l’humanité aux défis avec lesquels le monde fait face.

Dans le domaine de la sécurité mondiale, la chine à travers son gouvernement, a proposé la sécurité mondiale à travers la voie du dialogue.

Le président Xi Jinping a proposé l’initiative pour la sécurité mondiale, préconisant une nouvelle  voie de sécurité fondée sur le dialogue plutôt que la confortation, le partenariat plutôt que l’alliance, et la situation gagnant-gagnant plutôt que la somme nulle. Elle a fourni ainsi la bonne orientation pour promouvoir un monde de paix durable et de sécurité universelle. Le président Xi Jinping a proposé également une initiative pour le développement mondiale pour promouvoir une plus grande coopération entre les pays et un développement durable.

Alors que l’économie du monde a été fragilisée par la crise sanitaire, la chaine a mis sur pied un grand projet de marché afin d’offrir le monde plus des opportunités.  « L’avantage du méga-marché chinois et le potentiel de la demande intérieure continuant à être libérée, il en résultera certainement de nouvelles et plus grandes opportunité pour la reprise économique de tous les pays. La communauté de destin pour l’humanité apporte la sagesse chinoise pour éviter un choc de civilisation », dit-on.

En matière de civilisation, le président Xi Jinping a recommandé  et a souligné la nécessité de préconiser conjointement le respect de la diversité des civilisations mondiales.

Nassuf. M. Abdou

Politique : Le parti CRC se glorifie

Politique : Le parti CRC se glorifie

Le parti CRC a organisé, hier lundi, à Golden Tulip, une assemblée générale. Une occasion de dresser le bilan des activités réalisées et annoncer les perspectives. La CRC se félicite pour la mobilisation des nouvelles adhésions qui, actuellement porte à  28 000 membres inscrits.

L’assemblée générale du parti au pouvoir, CRC, a eu lieu hier lundi, à Golden Tulip. Le parti est satisfait des actions réalisées. Le secrétaire général du parti, Youssouf Mohamed Ali (Belou) a souligné que le parti a dressé un bilan positif concordant à la vision du chef de l’Etat, Azali Assoumani.

Selon lui, du côté politique que socio-économique, le parti a gagné du terrain, jusqu’à ce qu’il reste la seule formation politique en force depuis 2019.

« Le bilan des activités réalisées démontre que le parti CRC gagne du terrain. On a gagné 22/24 sièges à l’Assemblée Nationale. Consolidation de 39 sur 54 communes. Des structures mises en place, notamment, les coordinations régionales, les secrétariats, et autres, employabilité de leadership chez les jeunes, promotion des projets phares de développement malgré les faibles participations des membres adhérents et des conflits apparents entre les hauts cadres. Notre mandat a été marqué par des succès, a énuméré le secrétaire général du parti, ajoutant que le parti vise la solidarité et la collaboration interne grâce à notre volonté et détermination suivant le chef d’Etat Azali ».

Quant au conseiller privé à la présidence,  Nour-Elfathou Azali a rappelé les tournées des campagnes d’Iftar et l’adhésion des nouveaux membres.

À en croire Nour-Elfathou, le parti avait 12 500 adhérents en 2019 et actuellement, le parti compte 28 000 membres. « Nous avons organisé des tournées des trois îles lors du mois de Ramadan dernier. Nous avons senti une redynamisation des membres et des échanges fructueux étaient à la portée des jeunes. Un rassemblement des membres et nous avons pu  rencontrer 750 jeunes », a-t-il rappelé.

« Toutefois, les citoyens ont annoncé leurs doléances et on essaye de donner des réponses face à ces recommandations. Sur la campagne d’adhésion depuis juin dernier, une mobilisation des nouveaux membres pour les prochaines élections. Suite à cette mobilisation, 28 000 membres sont déjà inscrits selon les différentes catégories », a ajouté le conseiller privé du chef de l’Etat.

Abdoulandhum Ahamada

Le chef de l’Etat, Azali Assoumani n’a toujours pas mis fin aux suspenses concernant sa candidature aux prochaines élections présidentielles. Devant les médias hier à Beit Salam, le président de la république a seulement fait appel aux acteurs du processus pour des élections crédibles et acceptées par tout le monde. En parlant des élections, le président Azali a confirmé avoir changé la constitution pour éviter les reproches.

Briguer un autre mandat pour Azali est à prendre au sérieux. Au terme d’un quinquennat marqué par différentes crises dont politique, Azali Assoumani peut se présenter aux présidentielles. Le retrait de son homologue Sénégalais dans la course a encore animé le débat aux Comores. Dans la traditionnelle conférence de presse après la fête de l’indépendance, le président Azali Assoumani dit avoir salué la décision sage de Macky Sall qui va dans le sens de la préservation de la paix et la stabilité du Sénégal.

Au moment où l’opposition conteste une éventuelle candidature d’Azali, celui-ci a changé la constitution pour pouvoir se présenter une énième fois à la magistrature suprême.

« Je savais et c’est la raison pour laquelle j’ai pris le risque de démissionner. Maintenant personne ne viendra pas me dire que c’est un troisième mandat », a souligné le chef de l’Etat qui a fait la différence entre mandat et candidature. « Peut-être on peut dire que c’est une troisième ou quatrième candidature si la constitution m’autorise », a-t-il ajouté.

Sur la décision de Macky Sall, « je l’ai appelé pour lui féliciter après avoir eu cette sagesse qui va dans le sens de préserver la paix et la stabilité du Sénégal, model et référence d’une alternance politique en Afrique », a-t-il indiqué.

Selon le locataire de Beit salam, le pouvoir ne s’acquiert pas par les armes, mais plutôt par les urnes.

Kamal Said Abdou

Xi Jinping, président de la République populaire de Chine a noté avec satisfaction les progrès remarquables dans tous les aspects de la construction du pays et du développement économique et social. A travers une lettre adressée à son homologue comorien à l’occasion du 48ème anniversaire de l’indépendance, le président Chinois attache une haute importance au développement des relations sino-comoriennes et est disposé à œuvrer en concert avec le président Azali Assoumani pour promouvoir les relations amicales de coopération à porter plus de fruits.

Si la Chine souhaite une joyeuse fête d’indépendance au peuple comorien, cela n’est pas étrange pour ceux qui connaissent les relations sinon-comoriennes. Ce grand pays qui, depuis l’accession des Comores à sa souveraineté nationale, a toujours accompagné le pays. Depuis ce temps, plusieurs chantiers de développement sont engagés par la Chine au profit des Comores. Mais le retour au pouvoir en 2016 du président Azali Assoumani et la politique de l’émergence prônée par ce dernier ouvrent une nouvelle voie dans les relations Sino-comoriennes.

« Au cours de l’année dernière, sous la direction ferme de votre excellence, le gouvernement et le peuple comorien ont activement promu la mise en œuvre du plan Comores émergent 2030 et réalisé des progrès remarquables dans tous les aspects de la construction du pays et du développement économique et social », a déclaré Xi Jinping dans sa lettre adressée au président comorien rappelant en effet que depuis son accession cette année à la présidence tournante de l’Union africaine, le président Azali œuvre pour préserver l’autonomie stratégique de l’Afrique, construire un consensus sur la solidarité et la coopération et accroître de manière significative l’influence internationale et régionale des Comores.  

« Je m’en félicite et forme des vœux de nouveaux succès pour les Comores dans la poursuite de son chemin vers le développement national », a exprimé Xi Jinping.

Selon lui, la Chine et les Comores sont de bons amis et de bons partenaires avec une confiance mutuelle. « En décembre 2022, vous et moi, nous nous sommes rencontrés à Riyad. Nous sommes parvenus à un consensus important sur le renforcement de la coopération entre nos deux pays et les affaires sont en cours d’être mises en œuvre », a-t-il rappelé profitant cette occasion du 48eme anniversaire des Comores pour exprimer, au nom du gouvernement et du peuple chinois et à son nom personnel ses sincères félicitations et meilleurs vœux au gouvernement et au peuple comorien.

Kamal Saïd Abdou

Le front commun contre la dictature a tenu, mercredi dernier, une conférence de presse. Evoquant les élections de 2024, l’opposition a dénoncé la gouvernance du régime actuel en indiquant que le président Azali est « disqualifié ».

A quelques mois des élections présidentielles et gubernatoriales, l’opposition ne fait pas l’économie des mots pour dénoncer la politique du régime actuel tout en posant des préalables pour leur participation aux prochaines échéances électorales.

« Azali a déstabilisé toutes les tendances socio-politiques et démocratiques du pays. Il a supprimé toutes les instances électorales. Les accords de Fomboni ne sont pas respectés. Depuis 2001 à 2018, le pays avait eu une stabilité politique et socio-économique », a critiqué Ahmed Hassane El-Barwane, secrétaire exécutif du front commun.

En ce qui concerne la tenue des élections de 2024, Ibrahim Ali Mzimba a annoncé que le clan de l’opposition a ses conditions au préalable permettant de participer au vote. Et selon lui, le président Azali est désormais disqualifié au vote. « Nous demandons l’intervention de la communauté internationale aux élections de 2024. Azali ne peut pas être à la fois candidat et arbitre. On veut des élections transparentes et démocratiques. Nous devons respecter les conditions préalables posées entre l’opposition et le pouvoir. En fait, les anciens présidents n’ont pas fait une mainmise sur l’appareil judiciaire. Nous avons vécu le hold-up électoral de 2019 et on a tiré de leçons. En ajoutant les faits accomplis par Azali depuis 2016 à nos jours, on peut conclure qu’il est disqualifié », explique-t-il avant que Youssouf Mohamed Boina affirme que « les votes de 2024 seront boycottés physiquement ».

Abdoulandhum Ahamada

Les Comores ont célébré ses 48 ans d’indépendance le 6 juillet dernier. Plusieurs autorités comoriennes, des diplomates accrédités aux Comores et citoyens lambda ont répondu présents. L’on note également la présence du président du Kenya, William Samoei Ruto. En effet, dans son allocution, le président Azali Assoumani n’a pas manqué d’évoquer les prochaines élections. Il appelle d’ailleurs tous les acteurs à se joindre au gouvernement pour que les élections se déroulent dans des conditions meilleures.

L’année 2024 sera une année cruciale pour notre pays, selon le chef de l’Etat, Azali Assoumani. A l’occasion du 48eme anniversaire de l’indépendance des Comores, le président Azali fait encore appel à tous les acteurs politiques du pays (mouvance présidentielle, opposition et société civile) à se joindre au gouvernement, pour préparer dans les meilleures conditions, les élections présidentielles et des gouverneurs de 2024, ainsi que les législatives de 2025. « Nous devons continuer à faire du dialogue, du débat républicain et du consensus national, notre leitmotiv, pour la paix et le développement », a-t-il indiqué.

« C’est pourquoi, je renouvelle mon appel à renforcer la confiance et la sagesse, et à mettre en avant la maturité politique retrouvée, pour réussir les échéances électorales qui nous attendent », a-t-il poursuit le chef de l’Etat.

Pour créer les conditions d’un scrutin juste, équitable et apaisé, rappelle-t-il, les lois relatives au code électoral, à l’élection du président de l’Union, à l’élection des députés, et celle fixant le nombre des circonscriptions ont été votées et le décret de mise en place de la CENI a été signé. « Je compte alors sur vous tous, chers compatriotes, pour privilégier l’unité et la concorde nationales, afin de pouvoir tenir les élections de 2024 dans de bonnes conditions et assurer ainsi, le développement socioéconomique et l’émergence de notre pays », a-t-il souligné.

Certes, il y a la diversité de nos opinions, mais, « rassemblons-nous sur l’essentiel, dans l’intérêt supérieur de notre pays », a-t-il insisté. Et lui de conclure que « consolider l’indépendance de notre pays, c’est œuvrer en faveur de la construction d’un pays uni et plus fort, dans un continent africain plus solide, au sein d’un multilatéralisme plus inclusif, ancré dans la démocratie et l’état de droit ».

Kamal Saïd Abdou