Alors que la France annonce vouloir expulser des comoriens de Mayotte, le chef de l’État comorien, Azali Assoumani n’a pas mâché ses mots et est ferme. « Je ne peux pas accepter d’accueillir des Comoriens expulsés de Mayotte », a-t-il déclaré.

C’est dans un entretien accordé à France 24, que le président Azali a manifesté son refus d’accueillir des comoriens expulsés de Mayotte. La France, occupant « illégalement » l’île comorienne de Mayotte, dit vouloir expulser 35 000 clandestins chaque année.
« Les Comoriens sont chez eux à Mayotte », a affirmé le chef de l’État comorien avant d’accuser Paris de bafouer le droit international en maintenant sa souveraineté sur l’île. « La France est un pays de droits et de libertés qui est membre du Conseil de sécurité. Aujourd’hui, il ne peut pas bafouer le droit international comme cela », a-t-il fait savoir sur France 24.
« Aujourd’hui, les Comoriens qui malheureusement perdent leur vie dans la mer d’entre Mayotte et Anjouan, qui est le responsable ? Qui est le coupable ? Donc franchement, c’est quand même grave », s’est-il interrogé. Le locataire de Beit Salam ne ménage aucun effort pour trouver un compromis avec la France. Selon lui, le dialogue n’est pas rompu avec Emmanuel Macron. Il compte négocier une solution afin de parvenir au rattachement de l’île aux Comores, étape par étape.
Pour rappel, la France avait lancé l’opération Uwambushu dans le but de détruire 1 300 bangas, ces abris de fortune insalubres dans lesquels vivent de nombreux migrants en situation irrégulière. Ces migrants en situation irrégulière étaient en phase d’expulsion.
Djanamali Said Abdou