Dans une lettre adressée au ministre de la fonction publique, la fédération des syndicats de l’enseignement des Comores (FSEC) annonce le déclenchement d’une grève illimitée à partir du 27 janvier 2025, face à l’inaction des autorités sur leurs revendications salariales. Un mouvement social qui risque d’avoir de lourdes conséquences pour le système éducatif comorien.

Vers une énième grève sur le système éducatif comorien. Alors que les négociations entre la fédération des syndicats de l’enseignement des Comores (FSEC) et le gouvernement semblaient dans l’impasse, la FSEC a décidé de passer à l’action en déposant un préavis de grève illimitée à partir du 27 janvier 2025. Une décision lourde de conséquences pour le système éducatif comorien, qui fait l’objet d’un bras de fer entre les syndicats et les autorités.
Dans un courrier adressé au ministre de la fonction publique, la FSEC rappelle que la principale revendication demeure « la mise en place de la nouvelle grille indiciaire, conformément au protocole d’accord signé le 4 janvier 2024. » Malgré le respect des engagements par le syndicat, le gouvernement tarde à honorer sa part du contrat, alimentant la frustration des enseignants.
Face à cette situation, la FSEC indique avoir épuisé tous les recours possibles, notamment en menant des actions de mobilisation comme l’arrêt de cours de 72 heures en novembre 2024 et le gel du premier trimestre de l’année scolaire en cours. Mais les autorités, loin de répondre aux revendications, auraient privilégié la menace et l’intimidation, bafouant le dialogue social. Le recours à la grève est devenu incontournable. C’est le seul chemin qui reste pour arracher leurs revendications socio-économiques.
Devant l’impasse, la FSEC n’a donc d’autre choix que d’entamer une grève illimitée, une décision radicale qui risque de perturber gravement le fonctionnement du système éducatif comorien. Espérant une issue rapide à ce conflit social, le syndicat appelle le ministre à prendre les dispositions nécessaires pour résoudre cette crise qui n’arrange personne.
En effet, après avoir pris acte de la note du préavis de grève, la direction régionale de l’enseignement secondaire ordonne aux chefs d’établissements d’interdire tout enseignant réfractaire d’entrer dans l’enceinte de chaque établissement, que chaque enseignant qui ne remplit pas ses obligations professionnelles est scrupuleusement interdit d’assurer ses cours à partir de la date de signature de la présente note.
Djanamali Saïd Abdou