Le parti au pouvoir a chanté la victoire de ses candidats, la nuit même des élections. Sur 33 sièges, la CRC a jusqu’à l’heure remporté 32 sièges avec des candidats déclarés élus dès le premier tour et un candidat qui passe au deuxième tour, selon la déclaration de l’ancien directeur général de la Sonelec, Mohamed Djounaid. Néanmoins, ils attendent les résultats provisoires de la CENI pour confirmer leur leader.

Le parti CRC revendique une large majorité à l’Assemblée nationale suite aux élections législatives du dimanche dernier. Des candidats adverses reconnaissent leur défaite en dénonçant « des élections truquées », « bourrages d’urnes ». « C’est toujours la même chanson. Une fois que le parti CRC remporte des élections, on parle des élections frauduleuses. Mais soyons honnêtes ! Nous avons battu campagne du jour au lendemain, nous avons sillonné les villes et villages pour convaincre les électeurs contrairement à nos adversaires. Notre victoire est méritée », a expliqué Said Bahassani Mohamed, un militant du parti CRC.
« Ceux qui parlent de bourrages d’urnes, qu’ils viennent avec preuves à l’appui. Les élections ont été sécurisées », a-t-il ajouté. Pour Abdou Ahamada, un opposant du pouvoir, « ce pouvoir n’a jamais gagné des élections depuis 2016 à nos jours. En 2016, Azali est revenu au pouvoir illégalement, en 2019, il a été réélu encore illégalement, et en 2024 c’était la honte. Ils n’ont pas de leçon à donner aux comoriens. Les élections du dimanche 12 janvier sont truquées. Aucun député du parti au pouvoir n’est élu démocratiquement », a-t-il expliqué.
En effet, l’opposition a laissé un boulevard pour le parti au pouvoir en boycottant les élections. « Pour le boycott, l’opposition a mal réagi. Il fallait se présenter en masse au lieu de laisser le terrain à Azali Assoumani », a-t-il conclu.
KDBA