ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

La reprise des cours pour les étudiants de l’Université des Comores a eu lieu, lundi 22 février dernier. À l’institut de formation des enseignants et de recherche en éducation (IFERE) et de l’institut universitaire de technologie (IUT), les mesures restrictives sont prises pour stopper la propagation de la maladie.

Le gouvernement a donné le feu vert pour la reprise des cours aux étudiants de l’Université des Comores. A Ifere et de Iut, les mesures disciplinaires ou protocoles sanitaires sont pris en vue d’endiguer la contamination du virus. « On a pas des problèmes de salle de classe car nous avons des amphithéâtres qui peut accueillir une cinquantaine d’étudiants. Pour la première année, nous avons 55 étudiants repartis en deux classes. La deuxième année contient 35 étudiants et la troisième année est au nombre de 25 étudiants. Toutefois, lundi dernier, la participation des étudiants était un peu faible mais, au fil du temps, ils viendront tous », a expliqué le directeur général de l’Ifere, Ahmed Saïd Hassane.

Même son de cloche pour le directeur de l’Iut, Ahmed Bacar précise que les salles de classe ne dépassent pas un nombre de « 60 étudiants ». « Chaque classe contient au moins 60 étudiants sous le respect des mesures sanitaires. Actuellement, on procède aux cours présentiels. On aura deux semaines de cours basés sur des travaux dirigés et pratiques (TD et TP) avant d’entamer les examens du premier semestre », a-t-il annoncé.

Concernant les mesures prises pour réduire la propagation du virus, les directeurs de l’Ifere et de l’Iut affirment que les étudiants sont sommés à laver les mains régulièrement, porter leurs masques et respecter la distanciation physique. « Avant d’entrer en classe, l’étudiant est ordonné à laver ses mains et porter son cache-nez et respecter la distanciation physique. Chaque étudiant doit régulier s’assoir dans une seule chaise avec table banc inscrite son nom et son prénom », a précisé le directeur général de l’Ifere.

Abdoulandhum Ahamada

Suite à la rencontre entre l’intersyndical et le ministre de la fonction publique effectuée le mardi dernier, aucun compromis n’a été manifesté. L’intersyndical se prépare à accomplir son plan d’action. Des marches pacifiques vont s’organiser dans l’ensemble du territoire avant de lancer un préavis de grève.

Photo d’archive

Alors que les politiques se mobilisent avec leurs sympathisants dans des campagnes électorales, les enseignants se mobilisent à des marches pacifiques dans l’ensemble du territoire comorien. Les différentes rencontres entre l’intersyndical et les autorités compétentes n’ont abouti à rien. Aucune satisfaction à leur sort. Leurs revendications ne sont pas réglées. Leurs doléances n’ont été pas honorées. L’intersyndical et les enseignants se montrent catégoriques à manifester leur désarroi. La dernière rencontre a extrêmement choqué l’intersyndical. Puisque, le ministre de la fonction publique a affirmé qu’il n’est pas informé que « le contrôle physique n’était pas réalisé dans les deux autres îles », selon l’intersyndical. Une réaction désapprouvée par les responsables de l’intersyndical.

Le ministre aurait tenté rencontrer le Secrétaire Général du Gouvernement pour trouver une solution, en vain. Aucune démarche n’est suivie, confirme Moussa Mfoungouliyé, secrétaire général de l’intersyndical. Place à l’indignation ! Selon le secrétaire général de l’intersyndical, « nous allons planifier notre programme de manifestations dans les meilleurs délais partout aux Comores. »

Face à une période de campagne électorale, Moussa Mfoungouliyé explique à la population comorienne que leur revendication n’a rien avoir avec ces campagnes car, « le gouvernement avait largement le temps de régler nos revendications. C’est mieux pour nous de montrer notre mécontentement. Nous espérons lancer notre programme en vigueur. Nous organiserons des marches pacifiques dans les trois iles », assure-t-il.

Le secrétaire général de l’intersyndical a tenu à dénoncer quelques « intox » dans cette période de campagne. « Le ministre des finances et du budget a insisté sur le paiement des salaires et qu’il n’y a aucun arriéré de salaire. C’est faux et archifaux, le mois de janvier n’est pas encore versé, pourtant, nous sommes en fin février. Qu’ils arrêtent à manipuler les comoriens pendant que des graves problèmes sur l’éducation existent », se plaint M. Mfoungouliyé.

H.H

Le 13 février dernier, Azali Assoumani a signé deux décrets portant nomination d’un administrateur et d’un secrétaire général à l’université des Comores. Lors d’une rencontre avec la presse, hier mardi, le syndicat national des enseignants de l’UDC (Sneuc) a rassuré la continuité de la mission du comité intérimaire dont le mandat est expiré depuis janvier dernier. Le Sneuc affiche une totale confiance à cette nouvelle équipe.

Le Sneuc en conférence de presse

« Ce n’est pas du hasard si le Maitre de conférences en sciences économiques et gestion Dr Abdoullah Ben Saïd Hassane est nommé à titre provisoire, Administrateur de l’université des Comores. Il est mieux placé pour poursuivre le combat », déclare le Sneuc. Ce nouvel administrateur a été le président du comité désigné pour la gestion de cette institution académique sous quatre axes bien précis : la rentrée universitaire 2018-2019, élaborer le budget de cette année, organiser le conseil dont il est programmé ce jour même (hier ndlr) et étudier les textes en question pour assurer le bon fonctionnement de l’université des Comores. Cet administrateur n’a pas une durée précise de sa mission. « Ce n’est qu’un processus qui a été retrouvé entre le gouvernement et l’ancien comité intérimaire », affirment les conférenciers.

Le secrétaire général du Sneuc, Dr Mohamed Moumine  a rappelé que Dr Abdoullah a siégé dans le comité avec certaines nouvelles têtes mais cela « n’affecte certes pas la réussite de la mission envisagée. C’est le changement d’un comité vers une administration provisoire » assure Dr Mohamed Moumine. Selon le secrétaire général du Sneuc, il était nécessaire d’avoir un administrateur pour renforcer et améliorer l’université. « Abdoullah avait le droit d’avoir un cabinet pour sélectionner son équipe. Notre syndicat ne souhaite que la continuité des travaux pour relever tous les défis. Nous pensons qu’à l’issu du conseil des ministres qui aura lieu ce mercredi, des séminaires seront organisés pour que tous les enseignants puissent procéder à la validation des textes pour le bien de notre université », confie-t-il. Les conférenciers mettent en garde à tous les enseignants de battre campagne à l’université durant cette période électorale.

H.H

Avant de prendre son congé pour la campagne électorale, Azali Assoumani a signé le décret N°19-037/PR portant nomination du Dr Abdoullah Ben Saïd Hassan, administrateur de l’université des Comores. Mais aussi, le décret  N°19-035/PR, pour  Dr Ahamada Salimou au poste de secrétaire général de cette institution académique.

Université des Comores

Dans le souci de ne plus entraver l’année académique de l’université des Comores, le président Azali Assoumani, a signé deux décrets le mercredi dernier avant son congé, portant nomination à un administrateur et un secrétaire général à l’université des Comores. Ce sont respectivement Dr Abdoullah Ben Saïd et Ahamada Salimou. Ce nouvel administrateur faisait partie de la commission intérimaire pour la gestion de l’université dont leur mandat est expiré le 10 janvier dernier.

Contenu de certaines circonstances prévalant en ce moment, l’élection d’un président de l’université ne peut avoir  lieu et pourtant un président s’impose. C’est dans cette perspective, que le président de l’union des Comores Azali Assoumani, conformément à l’article N° 14-024/AU de la constitution de l’Union des Comores, en date du 23 décembre 2001, révisée le 30 juillet 2018 portant l’orientation et organisation de l’enseignement, a statué la mise en place d’un chef suprême à la tête de l’université des Comores pour mieux assurer le bon fonctionnement de l’institution. Etant donné l’expiration de l’échéance confiée au  comité de gestion  de  l’université, la nomination d’un nouveau chef à l’université  était  indispensable, lit-on dans le décret présidentiel.

La présidence de l’université des Comores n’est pas la seule à connaitre une nomination. Par le même décret signé par le Chef de l’Etat, le Dr en lettres, Ahamada Salimou est nommé en secrétaire général de l’université des Comores, pour remplacement de Nassurdine Ali Mhoumadi. Toutes ces deux nominations n’ont rien d’autre objectif, que d’assurer  le  bon fonctionnement de l’université des Comores, à traverser une année merveille. Certes la double nomination de ces deux autorités à l’université, va écarter le doute des étudiants comoriens qui craignaient une année académique dénuée d’une administration.

Nassuf. M. Abdou (stagiaire)