ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

La reprise des cours est prévue pour le mois de juillet. Le ministère de l’éducation nationale avait recommandé des examens de passage pour les CM2 et 3ème. Et le baccalauréat en juillet à août. En vain. Les examens nationaux auront lieu.

La reprise des cours aura lieu. Et l’année sera validée. Les examens nationaux auront lieu. En pleine crise sanitaire due au coronavirus, l’éducation est impactée. L’école s’y colle. Les enseignants ont demandé le respect des mesures barrières et le paiement des arriérés de salaire. Les autorités éducatives ne badinent pas avec le covid-19. Le ministère annonce la reprise des cours. C’est à travers le conseil des ministres, d’hier mercredi que la décision ait pris.

Le ministère de l’éducation avait suggéré la tenue du baccalauréat seulement fin juillet début août et d’annuler l’examen d’entrée en sixième et le Bepc pour cette année. Une approche compromise.  La reprise des cours est fixée pour le mois de juillet prochain. Et les examens nationaux du 08 août au 05 septembre 2020.

Des critiques vives concernant la reprise des cours. A l’école, la distanciation est impossible. Même si chacun s’accorde à l’apprentissage des enfants, qui, aujourd’hui, sont à la maison. La reprise des cours est possible. Des parents d’élèves et enseignants appellent à des mesures barrières dans les établissements scolaires et académiques. Des lieux qui réunissent plus de monde.

L’Etat va-t-il honorer les doléances des enseignants de l’université des Comores ? Deux mois d’arriérés de salaires. Les enseignants du secondaire et primaire accusent aussi des avancements. De la crise dans la crise.

KDBA

La reprise des cours est prévue le 16 mai prochain. Au cours d’une conférence de presse tenue hier à l’école de santé, le Sneuc s’oppose à cette décision pour deux raisons : le syndicat compte deux mois d’arriérés de salaire et un manque de stratégie gouvernementale liée au respect des mesures barrières contre le coronavirus, lors du déroulement des cours.

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Le ministre de l’éducation a annoncé la reprise des cours, le 16 mai prochain. Une décision qui ne fait pas l’unanimité du syndicat national des enseignants de l’Université des Comores (SNEUC). Pour la  reprise des cours, le syndicat estime que deux questions  fondamentales doivent être résolues. Il s’agit, selon Abdou Saïd Mouignidaho, secrétaire général du Sneuc, d’une part, le respect des mesures préventives contre le covid-19 et d’autre part, l’élaboration d’un plan stratégique garantissant la santé des étudiants.

Le Sneuc s’oppose à la reprise des cours tant que les conditions de travail ne sont pas établies. « Imaginez une salle qui contient 500 à 600 étudiants. Si nous appliquons la mesure de distanciation de 1 mètre, avec cet effectif, il faudra, au moins, diviser la salle en 3. Cela va augmenter aussi le volume horaire des enseignants », a expliqué le Secrétaire général du Sneuc. Ce dernier a annoncé que toutefois, le Sneuc est prêt à accompagner le gouvernement durant cette période. « Nous avons les moyens de distribuer les masques aux enseignants, mais le gouvernement, de son coté, doit être en mesure d’assurer la protection sanitaire des étudiants ». 

Abdou Saïd Mouignidaho appelle le gouvernement à dévoiler une stratégie adéquate devant assurer les cours  en respectant les mesures barrières. « Il s’agit d’une période spéciale, toutes les dispositions doivent être prises, notamment la distanciation, le port des masques, et autres ».

Revenant sur l’accord signé au mois de février dernier, le secrétaire général du sneuc souligne que le gouvernement n’a pas honoré son engagement. Le protocole d’accord signé au mois de février est violé. « Les fonctionnaires ont reçu leurs salaires au mois de mars. Nous n’avons pas reçu les nôtres. Nous comptons déjà deux mois d’arriérés », a-t-il crié.

Kamal Saïd Abdou

Prévue le 16 mai prochain, la reprise des cours reste probable pour des élèves et enseignants. Mais jusqu’à nos jours, le ministère n’a pas communiqué sur un report de la date de reprise des cours sur l’ensemble du territoire national.

Suspendus pour des mesures préventives contre le coronavirus, le ministère de l’éducation nationale avait notifié une reprise des cours le 16 mai prochain. Les enseignants ont été sommés à remplir les bulletins de notes du deuxième trimestre. Aura-t-il école le 16 mai ? Joint au téléphone, le service de communication du ministère de l’éducation nationale rassure que le ministère n’a rien modifié le calendrier sur la reprise des cours. « C’est au président d’en décider », a-t-il dit.

La situation ne permet pas de prendre aucun risque. Les milieux scolaires sont des lieux de rassemblements où le virus peut se propager. La date du 16 mai interroge. Elle inquiète. Des enseignants, étudiants, élèves et parents contrecarrent l’idée de reprendre le chemin de l’école le 16 mai. Les conséquences sociales de la reprise des cours scolaires et académiques risquent d’être dévastatrices. « Ce n’est pas le moment de rouvrir les écoles. Des cas positifs sont d’ores et déjà déclarés en Union des Comores. Il est fort important que chacun de nous se protège contre le coronavirus. Nous n’allons pas exposer nos enfants au pire, au danger. Le gouvernement ne doit surtout pas annoncer une réouverture des classes », a expliqué Touma Abdallah, parent d’élève. Les parents d’élèves refuseront d’envoyer les enfants à l’école ?

Qu’en est-il des candidats des examens nationaux ? Pour l’heure, le service de communication du ministère de tutelle rassure. Toutefois, la date du 16 mai 2020 divise.

Kamaldine Bacar. A

Comme dans le monde entier, les écoles et universités sont fermées. Une mesure de lutte contre la propagation du coronavirus. Aux Comores, le ministre de l’éducation nationale a suspendu les cours depuis le mois de mars dernier et a prolongé la vacance du deuxième trimestre. Les élèves doutent de la reprise des cours à la date prévue et s’inquiètent sur la fin de la crise. Reportage.

Les établissements publics se trouvaient en vacance pendant que les écoles privées étaient en pleine composition du deuxième trimestre. Ils devraient avancer dans leur vie scolaire, mais l’épidémie de coronavirus en est la cause de la suspension des cours. Les élèves candidats des examens nationaux s’inquiètent et doutent de la fin de la crise et de la reprise des cours. Depuis mi-mars, les élèves de l’enseignement primaire et secondaire passent leurs journées avec leurs familles et camarades. Les étudiants également. Les cours de soutien pour les élèves candidats du Bepc et Bac sont à l’arrêt.

« Personnellement, je sui inquiet de notre vie scolaire, mais c’est le bon choix. Le monde entier est en pleine crise sanitaire. Notre pays a jugé nécessaire de prendre des mesures de prévention dont la fermeture des écoles. Mais, on est inquiet surtout nous candidats aux examens nationaux. Je suis candidat et je me demande comment va se dérouler les examens si cette épidémie continue à ravager le monde », exprime Soifoine Mouslim Ali, élève de la terminale. Agé de 24 ans, ce jeune élève a avancé : « certes on essaie de réviser les cours, à s’exercer à la maison mais parfois, on perd la concentration. Pour me concentrer, je suis obligé de contacter mes camarades de classe pour venir étudier, de corriger des exercices. »

 Une mesure inédite

La majorité des élèves sont inquiets et rongés de doute. Un moment inédit et problématique. Alors que la reprise des cours a été fixée le 06 avril dernier, une note circulaire du ministre de l’éducation nationale a prolongé la vacance et annonce la reprise des cours des écoles et universités le 16 mai prochain sur l’ensemble du territoire.

Haidar Mahamoud, un élève de la terminale est incertain pour la reprise des cours puisque selon lui, « à chaque jour des cas se répertorient dans plusieurs pays du monde. Nos voisins de l’océan indien sont frappés de la crise et tous les jours, des cas se confirment et de nouvelles mesures s’annoncent. Les îles indépendantes des Comores ne sont pas encore touchées par cette crise et les mesures de prévention et gestes barrières se renforcent. Le ministre a fixé la reprise des cours le mois de mai prochain mais cela ne rassure pas. Je ne suis pas certain et je suis inquiet de notre devenir scolaire et la fin de cette épidémie », s’explique-t-il.

Impossible de se concentrer à la maison

Au grand dam des élèves, le doute et l’inquiétude planent. Les collégiens et lycéens ne croient pas à cette date du 16 mai. « Rien n’est encore sûr que nous allons reprendre le chemin de l’école le 16 mai prochain. Mais si les autorités ferment les écoles, c’est pour protéger la population en général du covid-19. Evidement, je suis inquiète de la sortie de crise, mais cela n’empêche d’espérer et être optimiste », a souligné Housnat Ibrahim, une élève de la terminale.

Pour cette élève de 19 ans, à la maison elle tente tant bien que mal à réviser ses cours malgré le manque de motivation. « A l’école, on a un encadrement, mais à la maison le sérieux n’est pas au rendez-vous », témoigne Housnat Ibrahim. Impossible de se concentrer à la maison. Habituée à passer des moments avec ses camarades au sein de leur établissement scolaire, Housnat Ibrahim regrette le manque de ces moments. « Mes camarades me manquent. On se parle au téléphone mais cela ne suffit pas. Nous sommes habituées à étudier ensemble et en cette période de crise où les écoles sont fermées, c’est impossible de s’entraider sur nos cours », dixit-elle.

Kamaldine B. A

 

Le syndicat national des professeurs  comoriens (snpc) a convié la presse au lycée de Saïd Mohamed Cheikh, vendredi dernier pour une sonnette d’alarme. Un arrêt de cours de 48 heures a été annoncé du mardi au mercredi. C’est suite au dialogue de sourd et au non-respect de leurs revendications.

Après quelques rencontres entre le gouvernement et les enseignants, en vain, les enseignants comoriens décident à passer à l’acte. Un arrêt de cours de 48 heures est annoncé depuis vendredi lors d’une rencontre avec la presse au lycée de Moroni. Le syndicat national des professeurs comoriens a manifesté leur mécontentement face au mutisme du gouvernement. Les professeurs comoriens dénoncent la violation de leurs droits. « Le code du travail est violé. Nos droits sont bafoués.  Ensemble, nous avons longtemps attendu et rien n’a été fait. A l’heure qu’il est, nous nous prêtons à lancer un arrêt de cour de 48 heures. Cet arrêt débutera le mardi 16 avril au  mercredi 17 avril prochain pour revendiquer nos droits de travail », a dénoncé Kassim Maoulida, secrétaire du SNPC au niveau de Ngazidja.

Ndzuwani et Mwali payés ?

En effet, le SNPC dénonce aussi le rejet et le non responsabilité du gouvernement comorien face à leurs arriérés salaires de février et mars. Le pire, dit-on, les enseignants de Mohéli et d’Anjouan sont payés ainsi que la police nationale. Tandis que les autres professeurs de l’île d’Anjouan et Mohéli ont bien été payé ainsi que la police Nationale, pour les mois de février et mars.  « C’est une illégitimité », déclare-t-il. « Nos collègues de îles d’Anjouan et Mohéli sont payés. Mais ceux de Ngazidja attendent toujours leurs salaires. Cette procédure de payer nos collègues des îles voisines et nous écarter, est devenue une habitude à l’Etat comorien. Sur ce, nous mettons en marche dès ce mardi, un arrêt de cour de 48 heures. Et si, l’Etat continue à rester meut face à nos revendications, nous passerons à une grève », a-t-il annoncé.

Comme les enseignants surtout de l’île de Ngazidja n’ont pas encore reçu leurs salaires de février et mars, Kassim Maoulida a souligné qu’ « ils se nourrissent de la poussière de craies. »

Une énième crise

Après l’arrêt de cours de 48 heures des mois derniers lancé, des marches pacifiques ont été prévues, malgré le boycott des forces de l’ordre. Un énième crise. Le non-respect du protocole d’accord et du mémorandum entre l’intersyndicale et le gouvernement pour la sortie de crise éducative risque un autre bras de fer ou une grève en fin de l’année scolaire. Le secrétaire général de l’intersyndical, Moussa Mfoungoulié avait montré dans un entretien accordé à Al-Fajr que le courant ne passe pas entre les autorités compétentes et l’intersyndical.

Le non-paiement effectif du mois de mai 2017 et  le non-respect du dialogue social entre le ministère de l’éducation nationale et l’intersyndical, tels sont les deux causes. Mfoungoulié a montré qu’après cet arrêt de cours « les agents de l’éducation se préparent à lancer une marche pacifique. Un de réclamations et de revendications. » Le secrétaire général de l’intersyndical avait espéré qu’après le contrôle physique pour l’ensemble des agents de l’Etat, la question sur leurs avancements aurait atteint son objectif malgré cette grande surprise, une réaction de la part du gouvernement n’a jamais été faite.

Un dialogue de sourd

« C’est le dialogue du sourd. Nous n’avons toujours pas eu la réaction du gouvernement. Nous ne voulons que le dialogue social pour que nos avancements puissent être lancés et régler le paiement de mai 2017 dans l’ensemble des trois iles. Nous ne pouvons pas relâcher cette mission. Nous continuons à réclamer nos droits. Après l’arrêt de cours, nous n’avons eu aucune réaction. Nous pensons que le gouvernement va réagir pour continuer cette année dans la paix et la tranquillité. Dans le cas contraire, nous serrons obligé de lancer une grève après cette marche », avait-il laissé entendre.

El-Aniou

Les responsables de l’intersyndical des agents de l’éducation ont tenu une conférence de presse le samedi dernier à Moroni. L’objectif principale était de dénoncer le comportement de autorités compétentes notamment le ministre de l’éducation nationale qui « ne joue pas son rôle. »

L’intersyndicale estime que c’est le moment idéal de passer à l’offensif.  A travers la rencontre avec la presse, les conférenciers des agents de l’éducation regrettent que « rien ne va » et le domaine de l’éducation ne fait pas partie des priorités du gouvernement. « C’est un comportement inadmissible », se plaignent les conférenciers. Selon eux, plusieurs points sont à revendiquer notamment les avancements et la question de la retraite.  « Le gouvernement comorien n’a jamais eu le courage de contribuer leur part. Depuis toujours, les enseignants ne se bénéficient pas des avancements et des paiements qui se font tardivement », lâchent-ils. 

Le secrétaire général de l’intersyndical, Moussa Mfoungouliyé a tenu a annoncé leurs conditions de vies si difficiles  avec des manques de certains outils nécessaires, tels que les manuels et les craies. « Nous n’avons toujours pas de satisfaction n’en parlons plus de négociation avec le gouvernement à travers son ministère de l’éducation. Il fallait obtenir un dialogue social de façon permanente pour améliorer ce domaine. Nous sommes convaincus que le ministère de l’éducation ne joue pas son rôle », souligne le secrétaire général de l’intersyndical avant d’ajouter, « il devait y avoir une conférence sur l’éducation pour évaluer certains points. Nous avons réagi à maintes reprises pour montrer nos mécontentements, en vain. Notre plan est de lancer un préavis de grève. Rien ne peut marcher avec cette indifférence. »

H.H

L’aventure continue pour Ali Zamir. Trois romans sont publiés déjà respectivement Anguille sous roche en 2016, Mon étincelle en 2017 et Dérangé que je suis en 2019. L’écrivain comorien de la littérature comorienne d’expression française a remporté le prix Roman France Télévision, la semaine dernière.

Ali Zamir est nourrit d’une richesse et connaissance. Un homme de plume, qui traverse l’Europe. Son troisième roman, Dérangé que je suis, un roman de 192 pages aux éditions Le tripode contourne sur le monde littéraire. Un roman qui met en scène, la vie d’un pauvre docker comorien. Sur l’île d’Anjouan, Dérangé est un humble docker. Avec son chariot rafistolé et ses vêtements rapiécés, il essaie chaque jour de trouver de quoi à se nourrir. Un matin alors qu’il s’est mis à la recherche d’un nouveau client, Dérangé croise le chemin d’une femme si éblouissante. Engagé par cette femme dans un défi insensé qui l’oppose au Pipi, le pauvre homme va voir son existence totalement chamboulée. Avec ce troisième roman, Ali Zamir confirme la place très originale qu’il occupe dans la littérature francophone. Avec Dérangé que je suis Ali Zamir a remporté le prix Roman France Télévision.

Force est de constater que l’écrivain est couronné par le prix Senghor en 2016, la mention spéciale du jury du prix Wepler, le prix des rencontres à Lire 2017 de Dax et le prix Mandela de littérature. Un des auteurs comoriens le plus lu dans le monde des Lettres et continue également de rayonner la littérature comorienne d’expression française.

KDBA

Suite à la rencontre entre l’intersyndical et le ministre de la fonction publique effectuée le mardi dernier, aucun compromis n’a été manifesté. L’intersyndical se prépare à accomplir son plan d’action. Des marches pacifiques vont s’organiser dans l’ensemble du territoire avant de lancer un préavis de grève.

Photo d’archive

Alors que les politiques se mobilisent avec leurs sympathisants dans des campagnes électorales, les enseignants se mobilisent à des marches pacifiques dans l’ensemble du territoire comorien. Les différentes rencontres entre l’intersyndical et les autorités compétentes n’ont abouti à rien. Aucune satisfaction à leur sort. Leurs revendications ne sont pas réglées. Leurs doléances n’ont été pas honorées. L’intersyndical et les enseignants se montrent catégoriques à manifester leur désarroi. La dernière rencontre a extrêmement choqué l’intersyndical. Puisque, le ministre de la fonction publique a affirmé qu’il n’est pas informé que « le contrôle physique n’était pas réalisé dans les deux autres îles », selon l’intersyndical. Une réaction désapprouvée par les responsables de l’intersyndical.

Le ministre aurait tenté rencontrer le Secrétaire Général du Gouvernement pour trouver une solution, en vain. Aucune démarche n’est suivie, confirme Moussa Mfoungouliyé, secrétaire général de l’intersyndical. Place à l’indignation ! Selon le secrétaire général de l’intersyndical, « nous allons planifier notre programme de manifestations dans les meilleurs délais partout aux Comores. »

Face à une période de campagne électorale, Moussa Mfoungouliyé explique à la population comorienne que leur revendication n’a rien avoir avec ces campagnes car, « le gouvernement avait largement le temps de régler nos revendications. C’est mieux pour nous de montrer notre mécontentement. Nous espérons lancer notre programme en vigueur. Nous organiserons des marches pacifiques dans les trois iles », assure-t-il.

Le secrétaire général de l’intersyndical a tenu à dénoncer quelques « intox » dans cette période de campagne. « Le ministre des finances et du budget a insisté sur le paiement des salaires et qu’il n’y a aucun arriéré de salaire. C’est faux et archifaux, le mois de janvier n’est pas encore versé, pourtant, nous sommes en fin février. Qu’ils arrêtent à manipuler les comoriens pendant que des graves problèmes sur l’éducation existent », se plaint M. Mfoungouliyé.

H.H

A moins de trois semaines avant les examens du deuxième trimestre, l’intersyndical des enseignants confirme qu’il n’est pas possible de finir l’année scolaire sans tirer satisfaction de leur revendication. Une rencontre entre l’intersyndical et le ministre de la fonction publique est tenue hier.

L’enseignement public n’est pas encore sorti de son calvaire. Les revendications notamment les avancements des enseignants ne sont pas régularisés. Pour l’intersyndical, il n’y a rien à négocier. « Nous ne réclamons que nos droits quel que soit le prix à payer. Il s’agit d’une guerre de nerf qui a laissé ses mauvais souvenirs l’année dernière », indique Moussa Mfoungouliyé, secrétaire général de l’intersyndical. Les élèves seront-ils confrontés à une nouvelle grève? Une question embarrassante mais légitime. Personne ne semble savoir à quand cette situation sera classée définitivement. L’intersyndical des agents de l’éducation ne peut en aucun cas faire marche arrière. Malgré les différentes rencontres effectuées, hier encore l’intersyndical a rencontré le ministre de la fonction publiques. Seulement, le secrétaire de l’intersyndical refuse de donner des informations avant de rendre compte rendu à ses collègues.

Un dialogue de sourd

Avant la rencontre, le secrétaire général de l’intersyndicale, Moussa Mfoungouliyé a montré que jusqu’à présent le gouvernement est resté muet. Il refuse toujours de répondre favorablement aux revendications légale et légitime des enseignants, selon M. Mfoungouliyé. « Les enseignants ont beaucoup attendu sur cette affaire et qu’actuellement, le ministère de l’éducation n’a pas pris cette question en toute considération. Quand  un ministère n’accepte pas qu’il y ait de dialogue social, pour nous c’est un ministère qui est mort. Le ministère de la fonction publique aussi n’a pas voulu répondre à nos exigences. Ce que nous vous confirmons, nous n’avons pas beaucoup de choses à dire, seulement si on ne nous éclaire pas sur la réalisation de nos avancements, nous vous confirmons que nous allons frapper très fort. Nous serons obligés de descendre dans la rue pour revendiquer nos droits », souligne Moussa Mfoungouliyé.

Le Secrétaire général de l’intersyndical a été ferme sur son intervention qu’ils sont prêts à aller jusqu’au bout pour leurs revendications. « On en a marre d’attendre sans une réponse favorable. C’est le moment où ne jamais de mettre fin cette énième crise dans l’enseignement public. Le ministre de la fonction publique n’a jamais manqué de rappeler qu’il y’a un contrôle physique des agents de l’Etat », ajoute-t-il avec une voix élevée.

Une grève illimitée ?

Pour Mfoungouliyé, ils ne veulent que l’essor de leurs avancements et rien de plus. Il s’agit selon lui, tout simplement d’un contrôle physique qui s’est réalisé seulement à la Grande-Comores mais pas dans les deux autres iles. « C’est un contrôle qui sert à tirer d’autres intérêts. Ce n’est pas une mission pour les avancements. Nous organiserons des manifestations pacifiques dans les prochains jours après un préavis de grève illimitée. »

A noter qu’après plusieurs courriers et des rencontres déjà effectuées, aucune solution n’est obtenue. Après la rencontre entre le ministère de l’éducation et l’intersyndical, ce dernier n’a pas eu satisfaction. C’est une crise qui dure depuis l’année dernière. Une situation inquiétante de la part des élèves et leurs parents. Des parents se demandent actuellement le sort de leurs enfants durant les perturbations qui ne cessent à se répéter au milieu de l’année scolaire.

H.H

Le 13 février dernier, Azali Assoumani a signé deux décrets portant nomination d’un administrateur et d’un secrétaire général à l’université des Comores. Lors d’une rencontre avec la presse, hier mardi, le syndicat national des enseignants de l’UDC (Sneuc) a rassuré la continuité de la mission du comité intérimaire dont le mandat est expiré depuis janvier dernier. Le Sneuc affiche une totale confiance à cette nouvelle équipe.

Le Sneuc en conférence de presse

« Ce n’est pas du hasard si le Maitre de conférences en sciences économiques et gestion Dr Abdoullah Ben Saïd Hassane est nommé à titre provisoire, Administrateur de l’université des Comores. Il est mieux placé pour poursuivre le combat », déclare le Sneuc. Ce nouvel administrateur a été le président du comité désigné pour la gestion de cette institution académique sous quatre axes bien précis : la rentrée universitaire 2018-2019, élaborer le budget de cette année, organiser le conseil dont il est programmé ce jour même (hier ndlr) et étudier les textes en question pour assurer le bon fonctionnement de l’université des Comores. Cet administrateur n’a pas une durée précise de sa mission. « Ce n’est qu’un processus qui a été retrouvé entre le gouvernement et l’ancien comité intérimaire », affirment les conférenciers.

Le secrétaire général du Sneuc, Dr Mohamed Moumine  a rappelé que Dr Abdoullah a siégé dans le comité avec certaines nouvelles têtes mais cela « n’affecte certes pas la réussite de la mission envisagée. C’est le changement d’un comité vers une administration provisoire » assure Dr Mohamed Moumine. Selon le secrétaire général du Sneuc, il était nécessaire d’avoir un administrateur pour renforcer et améliorer l’université. « Abdoullah avait le droit d’avoir un cabinet pour sélectionner son équipe. Notre syndicat ne souhaite que la continuité des travaux pour relever tous les défis. Nous pensons qu’à l’issu du conseil des ministres qui aura lieu ce mercredi, des séminaires seront organisés pour que tous les enseignants puissent procéder à la validation des textes pour le bien de notre université », confie-t-il. Les conférenciers mettent en garde à tous les enseignants de battre campagne à l’université durant cette période électorale.

H.H