L’éducation de base, notamment le primaire est entre la vie et la mort. Manque d’enseignants, état de bâtiment déplorable et manque de structure et formation pour les instituteurs. Cela explique la négligence du gouvernement comorien vis-à-vis de l’enseignement primaire, selon Soilih Mohamed Saïd, ancien instituteur au cours d’un entretien.
L’école primaire est abandonnée pendant qu’elle est le fondement de l’éducation. Certains établissements primaires ne disposent rien, selon Soilih Mohamed Saïd, ancien instituteur. Manque de table banc et autres fournitures d’enseignement. « C’est bien normal que le niveau des élèves baisse chaque année. Chaque fois que l’éducation primaire est en chute, n’attendez pas des bons résultats pour la suite », a indiqué Soilih Mohamed Saïd, ancien instituteur.
Ce dernier a fait référence du régime de l’ancien président Ahmed Abdallah Abderemane où le gouvernement de cette époque-là a priorisé les formations des instituteurs. « Actuellement cette politique n’existe plus. Les écoles primaires sont délaissées. Les instituteurs sont moins payés. Comment voulez-vous que les élèves aient de bon niveau alors que l’enseignant n’a pas le courage ? L’éducation de base est entre la vie et la mort », a-t-il déploré.
Cela explique que le gouvernement n’accorde pas une importance à l’enseignement de base, un secteur important du développement. Au lieu d’appuyer le secteur en déclin, le gouvernement priorise d’autres actions politiques pour satisfaire la population. « Je pense que la seule solution de sauver l’avenir de ce pays est de revenir sur la politique de l’ancien président Abdallah voir ce qui est adapté à notre système actuel. Sans cela, dans peu de temps, on ne parlera jamais de l’école primaire aux Comores », a-t-il plaidé. Soilih Mohamed Saïd est revenu sur l’état de certains établissements scolaires. « On trouve des établissements qui risquent de s’effondrer à la moindre secousse de tremblement de terre ou de passe de vent ou de pluie. Comment pouvons-nous parler de l’émergence ? Pour moi, l’émergence est une chanson », a conclu Soilih Mohamed Saïd, ancien instituteur.
Kamal Saïd Abdou