ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

Le ministre comorien en charge de l’environnement, Houmed Msaidié a pris part à la conférence mondiale pré-COP 28 sur les changements climatiques à Abu Dhabi, aux Émirats Arabes Unis, le mois d’octobre dernier. La pré-COP est une réunion préparatoire des ministres et des négociateurs avant la COP 28 qui se tiendra à Dubaï, aux Émirats arabes unis, du 30 novembre au 12 décembre 2023.

70 ministres et plus d’une centaine de délégations, plus du double du nombre normal de participants pour une pré-COP, ont participé à l’événement de cette année. A l’occasion de cette rencontre de haut niveau, les participants ont délibéré sur l’accélération de la transition énergétique, sur la tenue de leurs anciennes promesses et établi le cadre d’un nouvel accord sur le financement climatique. La nature, les personnes, la vie et les moyens de subsistance au centre de l’action climatique et soutenir tout cela de manière totalement inclusive.

Lors de la clôture de la pré-COP, Dr Sultan Al Jaber, président de la Cop a salué les efforts déployés pour faire avancer le processus de la COP : « Nous commençons à avoir la volonté d’agir », a-t-il déclaré.

Pour rappel, la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques définit le cadre juridique et les principes de base de la coopération internationale sur le changement climatique dans le but de stabiliser les concentrations atmosphériques de gaz à effet de serre (GES) afin d’éviter « toute interférence anthropique dangereuse avec le système climatique ». 

Kamal Said Abdou

Alors que certaines de leurs revendications n’ont pas été honorées malgré le protocole d’accord signé avec le gouvernement, la fédération des syndicats pour l’éducation nationale annonce une grève illimitée dès le 17 novembre prochain s’ils n’ont pas eu de cause. Une grève qui interviendrait après un mois de la rentrée scolaire.

Les enseignants attendent toujours le respect du   protocole d’accord signé sur les nouvelles grilles indiciaires, avancements, entre autres.  Devant la presse, le secrétaire général de la fédération des syndicats pour l’éducation nationale, Moussa Mfounguliyé annonce une grève illimitée à partir du 17 novembre prochain à condition que leurs revendications obtiennent gain de cause. « L’objectif est d’informer d’abord, nos militants mais aussi à la population comorienne que, très malheureusement le protocole d’accord qui a été signé entre le gouvernement comorien et le syndicat est en souffrance. Pour cette raison, on a attendu, on a patienté en espérant que le gouvernement allait respecter ses engagements envers nous, en vain. Donc d’ici jeudi, nous allons adresser un préavis de grève au ministère de l’Éducation nationale et la fonction publique comme quoi, nous allons travailler jusqu’au 16 novembre, si à partir de là, nos revendications ne sont pas respectées, nous serons obligés de déclencher une grève illimitée », a-t-il annoncé.

Moussa Mfoungouliyé dénonce une « injustice » que subit le corps de l’enseignement tandis que, regrette-t-il, certains domaines, notamment le corps médical, leurs engagements se voient honorer et régulariser par l’Etat.

Parlant des recrutements des enseignants, le secrétaire général de la fédération des syndicats pour l’éducation nationale n’y va pas par quatre chemins pour fustiger ladite note. Selon lui, il ne devrait pas se faire sans la concertation des syndicats. « La note pour le concours de recrutement des enseignants est nulle et non avenue, car elle ne respecte pas le cadre légal de la fonction publique sur les critères et conditions de recrutement. Les recrutements doivent se faire sur la base des compétences mais pas pour des fins politiques », conclut-il.  

Nassuf. M. Abdou

La recherche en Union des Comores prend un nouveau tournant grâce à l’initiative du fonds de solidarité pour les projets innovants de centre de recherche et d’innovation technique (FSPI CRIT). La semaine dernière, un atelier a eu lieu à la faculté des sciences à Moroni pour la mise en place d’une base de données sur la recherche en Union des Comores. Plusieurs acteurs ont répondu présents.

« Créer une application web dynamique ouverte au public pour augmenter la visibilité de la recherche aux Comores, élaborer un annuaire exhaustif de tous les chercheurs comoriens, quels que soient leurs établissement et structure de recherche, classer les chercheurs comoriens de la diaspora », tels sont les objectifs de cette base de données.

L’absence de données sur la recherche aux Comores et ses acteurs est deviendra d’ici peu de l’histoire ancienne, grâce à la mise en place d’une base de données orientée Web. « Cette base de données, vise à rassembler des informations essentielles sur les acteurs de la recherche, les laboratoires, les chercheurs, les docteurs et même les scientifiques de la diaspora. Cette initiative est cruciale pour le développement de la recherche dans le pays et pour augmenter la visibilité de la recherche comorienne à l’échelle nationale et internationale », lit-on dans un communiqué.

L’objectif global de cette base de données, est de fournir, un environnement propice à l’Union des Comores, au centre national de documentation et de recherche scientifique (CNDRS), à l’institut national de recherche pour l’agriculture, la pêche et l’environnement (INRAPE), à la direction générale de l’enseignement supérieur et de la recherche(DGESR) ainsi qu’à tous les acteurs universitaires et de recherche. Elle servira de ressource inestimable pour faciliter leur interaction aussi bien à l’intérieur du pays qu’à l’extérieur.

A la suite du développement de cette plateforme novatrice, plusieurs résultats importants sont attendus, notamment une compilation de données complètes sur tous les recherches comoriennes, y compris leurs contenues de publications respectives, la découverte des chercheurs comoriens qui ne sont pas affiliés à l’une des principales institutions de recherche (UDC, CNDRS, INRAPE). 

Inmadoudine Bacar (stagiaire)

Les enseignants et les élèves retrouvent le chemin de l’école pour l’année scolaire et universitaire 2023-2024. La rentrée des enseignants s’est déroulée le 18 septembre tandis que celle des élèves s’est déroulée hier. D’ores et déjà les fournitures scolaires sont sur les lèvres des parents d’élèves qui épinglent la hausse exponentielle des prix des fournitures scolaires.

L’année scolaire commence d’ores et déjà par un casse-tête. Celui des prix des manuels et fournitures scolaires. Cette l’on constate une hausse excessive des fournitures scolaires.

Dans ce contexte inflationniste, Al-fajr a suivi des parents d’élèves pendant leurs achats pour pouvoir se faire une idée sur l’ampleur de cette hausse incontrôlée. Faisant sa course, maman Salwa, mère de trois enfants, n’y va par quatre chemins pour dénoncer la spéculation des prix exorbitants des fournitures coïncidant avec la crise économique qui frappe le pays ces derniers mois. Selon elle, les librairies doivent prendre en compte le pouvoir d’achat des citoyens qui est au plus bas.

« Cette année, l’inflation a chamboulé tout au passage. Notamment le secteur de l’éducation. Imaginez-vous, un paquet de cahiers de petit format coûte en moyenne, 2 000 fc. Et celui de grand format s’évalue à 7 000 fc. Avec mes trois enfants, il est difficile d’assurer leurs fournitures scolaires. L’aîné est en 4e dans une école privée où son établissement lui exige d’acheter trois paquets de cahiers, des stylos et trousseaux. La tenue vestimentaire est une obligation. Et avec mon métier de vendeur de légumes, il m’est impossible de pouvoir tout acheter », a déclaré cette mère de trois enfants.

De son côté, Fatima Hassani, qui a quatre enfants et également vendeuse de légumes au petit marché de Moroni, compare les prix des fournitures scolaires de cette année, par rapport à l’année dernière.

Pour cette dame, les fournitures ont augmenté à plus de 20%, par rapport à l’année précédente.

« L’année dernière, les prix des fournitures scolaires ont été de moins en moins chers. Mais cette année, acheter des cahiers, des stylos, ardoises, entre autres, est un lourd fardeau. Les prix ont augmenté de 20% », se plainte-t-elle. 

Abdoulandhum Ahamada

Les syndicats des enseignants de l’université des Comores et des agents administratifs de l’université n’ont pas levé leur mot d’ordre de grève. Cette décision découle des conclusions de la rencontre entre les syndicats et les ministères de l’éducation et des finances avec qui, ils se sont accordés vainement sur presque tous leurs points de revendication. Il s’agit entre autres du paiement de leurs trois mois d’arriérés.

Cette question du paiement des trois mois d’arriérés de salaire était l’un des points de revendication qui avaient brandi les enseignants et les agents administratifs de l’université des Comores.

Sur ce point, ils se sont accordés avec le ministre des finances pour verser les mois de juin et juillet en attendant le mois d’août. Mais, ils se sont encore accordés avec le ministre de l’éducation nationale à la mise en place du conseil scientifique et les composantes de l’université des Comores et surtout de réfléchir sur la loi rejetée par les parlementaires, portant « orientation et organisation de l’enseignement supérieur ». En vain. Ce n’est que de la poudre de perlimpinpin. Un trompe-l’œil.

Cependant, le Sneuc et Latos-UDC campent sur leur position. Pas de rentrée universitaire sans satisfaction de leur revendication. Et ce sont les étudiants qui en sont victimes.

« Nous avons tenu, le 2 septembre dernier, une rencontre avec les ministres des finances et de l’éducation nationale pour trouver la meilleure de formule nécessaire. Le gouvernement a donc accepté de payer les mois de juin et juillet. Mais, malheureusement, ils n’ont pas respecté cette promesse. Alors, si jusqu’au début du mois d’octobre, nos revendications ne sont pas résolues, nous allons continuer la grève », regrette Abdou Said Mouignidaho, secrétaire général du Sneuc, devant la presse.

Pour la loi portant « orientation et organisation de l’enseignement supérieur », le Sneuc regrette le retrait de plusieurs points dans le projet de loi. Raison pour laquelle, ils demandent une nouvelle lecture. « Nous avons entamé une grève illimitée au motif de pouvoir disposer d’une loi concertée avec toutes les parties prenantes de l’enseignement supérieur. La régularisation de l’institution administrative, notamment le vote d’un nouveau président est une nécessité », a déclaré le secrétaire général du Sneuc. 

Abdoulandhum Ahamada

Education : Tsidjé honore ses 116 lauréats

Education : Tsidjé honore ses 116 lauréats

Samedi dernier, à Dzahani Tsidjé, s’est tenu une cérémonie de remise d’attestations aux lauréats des examens nationaux session 2023. Une cérémonie organisée par l’association éducative et culturelle de Tsidjé (AECT) où 116 lauréats ont été honorés.  

La cérémonie avait réuni des cadres supérieurs de l’enseignement et autorités du gouvernement dans la place publique où 116 lauréats ont été honorés par l’association éducative et culturelle de Tsidjé (AECT). Le directeur général de l’école supérieure de technologie (EST), Salim Alidine, regrette des résultats catastrophiques observés dans le pays en général, ces dernières années, malgré les multiples et nouveaux outillages des recherches existants.

Nasserdine Nadhoiri, directeur général de l’enseignement secondaire, a salué   l’association et tous ses partenaires. Selon lui, l’éducation constitue une plus-value pour les collectivités territoriales. Il a donc saisi l’opportunité pour lancer un appel aux responsables des écoles privées au respect du calendrier officiel de la rentrée scolaire 2023-2024, émis par le ministère de l’éducation nationale.

« Les 12 mentions obtenues à Dzahani cette année, c’est un nouveau record dans l’ensemble du pays, mais rien ne m’étonne au regard du rang des docteurs de cette ville. Cela a une influence sur la réussite de ces enfants. Ce qui constitue une suite logique dans la communauté qui a toujours fait de l’éducation une priorité », a-t-il déclaré.

Selon Abdou Matassa, autorité locale, les mesures d’accompagnement mises en œuvre par les autorités locales sont les clés de ces résultats favorables. « Si les mentions aux lauréats des examens nationaux continuent à battre le plein à Tsidjé, c’est le résultat des instructions données et mises en vigueur par les autorités locales depuis 2014. Nous avons décidé d’investir financièrement chaque année un budget spécial à travers le grand mariage traditionnel. Ces mesures resteront pour toujours au profit des générations futures », promet-il.

Nassuf. M. Abdou

Au cours de la 9eme édition de remise des bourses Twamaya ya Mawudu, la Meck Moroni a octroyé 23 nouvelles bourses, portant ainsi le nombre total de 211 bénéficiaires pour un budget de près de 300 millions Kmf, a annoncé vendredi dernier Bouthainata Abdillah, directrice exécutive par intérim de la Meck Moroni.

La Meck Moroni, une institution financière est toujours au service de l’éducation. En l’espace de 9 ans, cette institution de micro finance a octroyé 211 bourses.,

Ce geste au profit des nouveaux bacheliers traduit l’engagement de ce mutuel d’épargne à promouvoir l’éducation et le bien-être de la communauté.

« Depuis la création en 1997, notre institution s’est engagée à promouvoir la lutte de la pauvreté, à soutenir ses membres, et à contribuer activement au développement du pays », a déclaré Bouthainata Abdillah, directrice exécutive par intérim de la Meck Moroni.

Cette année, 23 bacheliers ayant les mentions très bien, bien et assez-bien sont honorés par la Meck Moroni. Et selon la directrice exécutive, depuis la mise en place du programme des bourses Twamaya ya mawudu en 2015, 130 bourses ont été attribuées au niveau national, et 81 ont permis à nos étudiants de poursuivre leurs études à l’étranger. « Ces chiffres ne représentent pas seulement des statistiques, mais des vies transformées, des opportunités créées, et un avenir promoteur pour notre pays », a-t-elle précisé.  

Selon elle, si la Meck Moroni est devenue l’une des plus grandes institutions financières du pays et qu’elle réussit aujourd’hui à pérenniser son programme de bourses, c’est parce que des gens croient en elle.

Pour Takiddine Youssouf, ministre de l’éducation nationale, la capitale humaine est la première chose pour développer un pays. « C’est la raison pour laquelle, je remercie l’équipe qui a organisé cette sélection », a-t-il exprimé, rappelant que le pays est dans les rails de l’émergence et celle-ci ne peut se concrétiser sans les compétences requises.

Kamal Said Abdou

La rentrée scolaire 2023-2024 est programmée pour le 3 octobre prochain. Mais d’ores et déjà, à Anjouan, les infrastructures scolaires sont en total abandon. Les établissements scolaires de l’île sont l’ombre d’eux-mêmes. Cela pose un véritable problème quant aux conditions d’apprentissage des élèves. En plus des bâtiments en ruine, l’on constate un manque flagrant de matériaux et d’outils pédagogiques, tels que les tables bancs, les tableaux. Le tout, sur fond d’insécurité, marquée par des salles de classe sans portes ni fenêtres.

La rentrée s’annonce d’ores et déjà laborieuse pour les milliers d’élèves des établissements publics d’Anjouan. L’île est confrontée à des difficultés sérieuses d’infrastructures scolaires. Les bâtiments qui n’ont jamais eu de rénovation sont tombés, la plupart en ruine. Face à cette situation, les parents d’élèves ne font que se plaindre légitimement. Ils déplorent les mauvaises conditions que vont confronter leurs enfants pour leur apprentissage.

«Comment les jeunes peuvent-ils se concentrer sur leurs études s’ils doivent se préoccuper de trouver une place confortable pour s’asseoir ou si les conditions de sécurité ne sont pas garanties ? », s’interroge un parent d’élève. Il est donc impératif que « les autorités compétentes prennent des mesures pour y faire face. Des infrastructures scolaires doivent être rénovées en urgence afin d’offrir un environnement propice à l’apprentissage», insiste un parent d’élève.

« Les élèves méritent d’étudier dans des locaux fonctionnels et sécurisés, où ils pourront se concentrer pleinement sur leurs études », estime un autre qui a demandé comme le premier à garder l’anonymat.

De son côté, le directeur régional de l’enseignement primaire, Fakidine Ali rassure que « les dispositions sont prises ». « Le gouvernement travaille en urgence sur les grandes nécessités pour une rentrée qui respecte les normes », a-t-il ajouté.

Alors que des difficultés pèsent aussi, le directeur de l’enseignement primaire de l’île d’Anjouan fait savoir qu’ « avant, pendant et après la classe annuelle, le gouvernement lance toujours des chantiers pour l’éducation, donc nous en restons confiants ». Espérons que les responsables prendront ces doléances au sérieux et agiront rapidement pour améliorer les conditions d’éducation sur l’île d’Anjouan. En attendant, les parents restent vigilants et comptent sur les autorités pour garantir un avenir meilleur pour leurs enfants.

La rentrée est une période cruciale, et il est primordial que les établissements scolaires soient prêts à accueillir les élèves dans les meilleures conditions possibles.

Rachidat Ali Tadji (stagiaire)

Sur 226 élèves inscrits 148 ont été honorés hier au Retaj par le centre de formation technique. Au cours d’une cérémonie officielle, Mkandzilé Mohamed Assaf, directeur général de Cfotec a précisé qu’il faut donner la chance à ceux qui n’ont pas réussi dans leurs études générales.

Il s’agit de la 13ème promotion de cette école de formation technique et professionnelle. L’établissement enseigne la plomberie, l’informatique, la couture, l’électricité et  la mécanique auto. Le directeur général du Cfotec a tenu à préciser qu’il faut donner la chance à ceux qui n’ont pas réussi dans l’enseignement général. Mkandzilé Mohamed Assaf, directeur général a aussi rappelé l’importance de la formation professionnelle.

A l’en croire, la formation professionnelle est un vecteur important dans le développement du pays.

« L’échec d’un élève dans l’enseignement général ne signifie pas forcément un signe de faiblesse de sa part. Il peut s’agir d’une mauvaise orientation dans ses études. Maintenant que des établissements professionnels commencent à voir le jour dans notre pays, c’est une occasion pour les parents d’orienter leurs enfants dans le domaine professionnel », a déclaré le directeur général ajoutant que leur souci majeur est la lutte contre le chômage en créant des emplois pour les jeunes. Sur 240 élèves inscrits, seulement 148 ont obtenu leurs diplômes, soit 65,5%.

Mkandzilé Mohamed Assaf a fait savoir que la promotion de cette année a eu la chance d’avoir des équipements nécessaires pour leurs formations.

« Je ne doute pas pour ceux qui ont eu les diplômes, ils sont prêts à affronter le monde professionnel », a-t-il souligné.  

Quant à Saïd Bacar, un des élèves du centre de formation de Mkazi, le domaine professionnel est indispensable actuellement. « Il ne faut pas compter la fonction publique qui est déjà saturée. Il faut avoir un métier professionnel », a-t-il martelé. Il se dit prêt à former aussi des jeunes dans le domaine de l’électricité.

Kamal Saïd Abdou

Alors que la rentrée universitaire approche à grands pas, les agents administratifs ont lancé hier un préavis de grève après trois mois de salaires impayés. Devant la presse, ils appellent à la régularisation de leurs situations d’ici le 7 septembre 2023. Si rien n’est fait, ils entreront en grève à partir du 8 septembre prochain. 

L’université transpire la précarité par tous ses pores. Les agents administratifs de l’université des Comores réclament leurs arriérés de salaires. Ils accusent trois mois de salaires. Ils lancent un préavis de grève à compter de ce mercredi au jeudi 7 septembre prochain. Si leurs revendications ne sont pas satisfaites, un avis de grève sera lancé. Une grève qui sera probablement intervenue à quelques jours de la rentrée universitaire.

Se félicitant de l’année académique écoulée, les agents administratifs de l’université des Comores souhaitent démarrer une nouvelle année dans des conditions de travail meilleures. Dans le cas contraire, ils vivront un moment d’humeur. Les travaux administratifs seront bloqués ou même ralentis.

« Nous nous sommes réunis pour vous annoncer que nous, agents de l’université des Comores, accusons trois mois de salaires. Nous lançons un préavis de grève jusqu’au 7 septembre prochain. Si les autorités accèdent à nos revendications, tant mieux. Si elles tergiversent de ce que nous attendons, nous allons monter la tension d’un cran. Nous ne pouvons pas faire la rentrée académique sans la satisfaction de nos salaires impayés », ont prévenu les agents de l’université.

Ces travailleurs sont dévoués face à leur cause. Puisque les autorités n’ont pas joué un franc jeu. Les agents de l’université vont-ils jouer au dilatoire ? Le préavis de grève spontané lancé dévoile comment l’université est productrice d’une précarité, et s’appuie même dessus, à tous les niveaux, pour son fonctionnement. Une goutte d’eau qui a fait déborder le vase déjà rempli. Un véritable rallye semé d’embûches.

KDBA