ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

BEPC 2023 à Ngazidja : Un taux d’échec de 72,49%

Hier mardi, les résultats du brevet d’étude du premier cycle sont proclamés sur l’ensemble du territoire national. A Ngazidja, un taux d’échec de 72,49% a été enregistré sur un total de 6165 candidats inscrits dont 6052 présents. Une hausse spectaculaire du taux d’échec par rapport à l’année dernière. Des résultats catastrophiques et médiocres.

A Ngazidja, les résultats du BEPC sont plus que médiocres. Sur un total de 6165 candidats inscrits dont 6052 présents, 4387 sont échoués, soit un taux d’échec de 72,49%. De tels résultats interpellent plus d’un et appellent à une conscience commune, selon les avis des uns et autres. « Avec ces résultats catastrophiques, il faut que chacun soit responsable pour que les années à venir soient meilleures. On ne peut accuser ni les enseignants ni les autorités ni les parents. C’est un échec pour tout le monde. C’est pourquoi j’appelle à une assise nationale sur l’éducation devant permettre à avoir des taux de réussite honorables les prochaines années », a indiqué Moussa Fakihidine, un enseignant de Sciences naturelles.

La situation des résultats du BEPC est de plus en plus préoccupante, avec un taux d’échec de 72,49%. Cette tendance à la baisse s’aggrave ces dernières années. « Nous venons d’enregistrer les plus mauvais résultats de ces dernières années. Dans tous les centres et sous-centres, c’est trop catastrophique. C’est incompréhensible », se plaint-il. Selon lui, il faut revoir le système éducatif car il est en difficulté.

Correcteurs plus sévères, politique de lutte contre la tricherie. Un système qui a porté ses fruits et chacun y va de son explication. Mais les commentaires s’associent à une chose : le système éducatif de notre pays est mourant.

Pour un enseignant de Français, « ce n’est pas un miracle. Ce taux d’échec reflète le niveau de nos élèves. Ils abandonnent trop les cours pendant qu’ils n’ont pas de niveau. Il serait mieux de revoir la base de notre éducation, à savoir les classes du primaire. Si la base est bonne, nous aurons de meilleurs élèves avec un niveau excellent », a-t-il indiqué. Et de conclure « il y a un problème structurel qui est à l’origine de ce taux d’échec historique. »  

Abdoulandhum Ahamada

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