ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

Nicolas Moussa M’madi, nouveau directeur du centre hospitalier El-Maarouf multiplie ses prises de contact avec les autorités sanitaires, le personnel de son établissement. La semaine dernière, Nicola a rencontré Dr Mbaraka Fatma, ministre de la santé. Une occasion pour ces deux autorités d’échanger sur le développement sanitaire du pays.

Dr Mbaraka Fatma et Nicolas Moussa M’madi

« Le plan de formation et de spécialisation des métiers hospitaliers, la gestion des ressources humaines ainsi que la construction du futur centre hospitalier universitaire », ont été au menu de la rencontre entre le directeur d’El-Maarouf, Nicolas Moussa M’madi et la ministre de la santé et de la promotion du genre, Dr Mbaraka Rashid Fatma. L’occasion pour ces autorités sanitaires de réaffirmer l’importance d’une meilleure collaboration pour soutenir et accompagner les réformes mises en place au centre hospitalier de référence, El-Maarouf. Des rencontres dont le personnel d’El-Maarouf apprécie car, « c’est un moyen d’échanger sur les problèmes que le personnel et l’établissement surtout traversent. »

 

Pour rappel, Nicolas Moussa M’madi est nommé directeur d’El-Maarouf par décret présidentiel signé le 17 janvier dernier. Dans sa cérémonie de passation, il s’est engagé à relever les défis au niveau de la santé. Un engagement qui s’inscrit sur les priorités du gouvernement comorien à travers le ministère de la santé. Son expertise en la matière, permettra de redonner El-Maarouf son image comme l’ancien directeur a essayé de le faire. Les prises de contact de ce nouveau directeur général d’El-Maarouf vont permettre à s’informer sur les doléances des patients, du personnel et autres.

 

La rédaction

 

Une cérémonie de passation de service a eu lieu samedi dernier à l’hôpital El-Maarouf entre le nouveau directeur général, Nicolas Moussa M’madi  et le directeur général par intérim, Dr Youssouf Mahamoud. Le directeur entrant a insisté dans son allocution sur la réduction des évacuations sanitaires.

Nicolas Moussa M’madi en poigné de main avec Idaroussi Hamadi

Le directeur intérimaire de l’hôpital El-Maarouf a passé la main à Nicolas Moussa M’madi, nouveau directeur nommé par décret présidentiel le mois de janvier dernier. Fils du regretté Ali M’madi Takia, Nicolas Moussa M’madi a salué les efforts de son prédécesseur qui a réussi à mettre de l’ordre et ayant apporté un changement dans ce centre sanitaire national. Le nouveau patron d’El-Maarouf a remercié le gouvernement en particulier le chef de l’Etat de l’avoir donné confiance à la tête de l’hôpital de référence. Il promet la rigueur et la modernisation de l’hôpital puisque, dit-il « la gestion hospitalière repose sur la rigueur. Les bases ont été posées, mais l’organisation administrative va être renforcée. »


« L’hygiène et la sécurité d’abord… »
Il appelle le personnel de continuer à aller de l’avant pour relever les défis et poursuivre le cap fixé par Ali M’Madi. « Ensemble, nous devons continuer à faire de ce centre, un grand hôpital, un centre hospitalier universitaire. L’hygiène et la sécurité d’abord mais également les achats, les approvisionnements en eau, électricité, oxygène et produit de santé, la maintenance et l’informatique sont indispensables. Cette rigueur est la base pour le fonctionnement de l’hôpital de demain », souligne Nicolas Moussa M’madi, le nouveau patron d’El-Maarouf.


La rigueur est de mise
« La concertation et la participation de chacun à des projets d’amélioration de la qualité est un mode de management pertinent dans chaque structure », indique-t-il. Pour lui, chacun à une mission et doit savoir ce qu’il a à faire pour améliorer ce centre et le personnel doit être payé sans arriérés. « L’enjeu de la rigueur et de la modernité est de pouvoir offrir à la population un service public hospitalier de qualité. La confiance doit revenir. Nous devons pouvoir se faire soigner sans quitter ce pays. Chaque malade doit bénéficier de soins de qualité et le patient doit être respecté et accompagné », insiste Nicolas Moussa M’madi.


La santé, une préoccupation du gouvernement
« L’Hôpital El-Maarouf est au centre des préoccupations du Gouvernement et notre volonté constante, qui demeure naturellement mienne, est de faire de cette institution une référence réelle pour la santé dans notre pays, parce que les enjeux, défis et projections sont énormes », a montré Mme Mbaraka Fatma, ministre de la santé. Selon elle, les Comores adhèrent à la Stratégie Nationale de Croissance Accélérée et de Développement Durable et à la Couverture Sanitaire Universelle par la mise en place de l’Assurance Maladie Généralisée pour la population. « Le gouvernement entend ainsi assurer l’accès aux soins aux comoriens, en ciblant en premier les personnes les plus vulnérables dans le cadre de la Vision de l’émergence à l’horizon 2030. En ce sens, l’hôpital El-Maarouf assure un rôle fondamental dans ce rouage pour sa capacité à rendre accorte aux malades les soins de qualités et élaborés », dixit-elle avant d’ajouter que « la construction du Centre Hospitalier Universitaire El-Maarouf est en cours et sous peu, nous récolterons le fruit de l’effort engagé. Dans cette optique, des médecins sont en partance pour des études de spécialités après appel à candidature, le plan de formation des ressources humaines dans les métiers hospitaliers nous permet de projeter nos besoins. »


Biographie de Nicolas Moussa M’madi
Nicolas Moussa M’madi est né en 1981 en France avec une mère Strasbourgeoise et un père comorien : Ali M’madi Takia, ancien directeur d’El-Maarouf. Il a 3 enfants issus de son mariage en 2004 avec Faouzia Abdoulhalik. Il est diplômé d’une maitrise en sciences économiques et gestion d’entreprise en 2004 à l’université des sciences sociales de Toulouse.
Grace à son expérience professionnelle, il a effectué un cursus accéléré d’une année d’Attaché d’administration hospitalière, à la grande école de formation des administrateurs de la fonction publique hospitalière, à Rennes, en 2012, l’Ecole des hautes études en santé publique (EHESP) valide sa formation.
Cadre de la fonction publique hospitalière depuis 2004, il a d’abord été chargé des projets de développement et de la démarche qualité pour un hôpital et une maison de retraite.
Dès 2007, il a assuré la direction des services financiers et économiques d’un centre hospitalier. En 2010, il est promu à la direction des services administratifs et logistiques d’un centre hospitalier, de 250 lits et places, il a mené différents projets de création de service et a été récemment en charge de la coordination d’un projet de construction de 2014 à 2017.
Ses atouts sont d’avoir réalisé le retour à l’équilibre financier des établissements, géré le management stratégique des équipes et pilotage de travaux d’extension de structure.
Ayant acquis de solides compétences en matière de gestion hospitalière et de conduite de projet, ses 15 ans d’expériences au sein des directions hospitalières, lui permettent de relever le défi de la direction Générale du centre hospitalier El-Maarouf. Il est venu s’installer aux Comores avec son épouse et 3 enfants qui l’ont rejoint en janvier 2019.

H.H

Trois mois après la mort de l’ancien directeur de l’hôpital El-Maarouf, Ali M’madi Takia, un nouveau directeur est nommé par décret présidentiel datant du 17 janvier dernier. Ce directeur aura beaucoup de défis à relever dans cet établissement sanitaire où les citoyens ne cessent de dénoncer son fonctionnement.

Le centre hospitalier El-Maarouf

Une feuille de route a été tracée par l’ancien directeur du centre hospitalier El-Maarouf, Ali M’madi Takia. Des mesures de sécurité ont été renforcées. Après deux mois de poste vacant, le président a signé le décret N°019/PR portant nomination du directeur général du centre hospitalier El-Maarouf, Nicolas Moussa M’madi. Il a été attaché d’administration dans ce même centre hospitalier.  Un travail lourd lui attend vu que le gouvernement  annonce l’émergence à l’horizon de 2030. Etant un pilier du développement, le nouveau directeur général doit faire face aux évacuations sanitaires.

A noter que ce centre hospitalier national connait un monde nouveau avec l’installation du tableau d’affichage informatique, pour annoncer le programme de consultation, le renforcement de la sécurité pour l’intérêt de tous et un programme bien déterminé pour assurer le bien-être des patients, l’interdiction de l’accès des taximan à l’intérieur de cet établissement, et l’instauration des prises en charge des malades avant la régularisation des factures, entre autres, tels des mesures prises pour le bon fonctionnement de l’établissement.

La rédaction