Les pays à revenus faibles et intermédiaires subissent une recrudescence des maladies non transmissibles et des traumatismes. Les Comores ne sont pas épargnées face à cette menace mondiale car elles subissent une pression de plus en plus inquiétante de ces maladies. Face à cette menace grandissante, l’archipel des Comores en collaboration avec l’Oms et l’Ong Santé Diabète, a élaboré un plan stratégique de 2020/2029 de lutte contre les maladies non transmissibles.
Les Comores ne sont pas épargnées face à la recrudescence des maladies non transmissibles et des traumatismes. Le pays constate une émergence des pathologies jadis considérées comme des maladies des pays du nord. Il est un petit Etat à revenu intermédiaire donc soumis à un lourd fardeau des MNT et fait par ailleurs partie des Etats insulaires vulnérables subissant une pression de plus en plus inquiétante de ces maladies.
En 2011, l’enquête « Stepwise » sur les facteurs de risque des maladies non transmissibles MTN aux Comores démontre que 39,4% des adultes ont indice de masse corporelle supérieure ou égale à 25 kg/m2, 25,9% sont surcharges pondérales, 13,5% sont obèses, 4,82% sont diabétiques. Le tabac, l’alcool et la faible consommation des fruits et légumes sont les principaux facteurs de risques modifiables des MNT. Ces dernières ont des répercussions économiques et sociales sérieuses au niveau national, notamment dans les ménages.
Face à la menace grandissante de ces maladies, le pays élabore un plan stratégique 2020/2029 de politique nationale de prévention et de lutte contre les MNT. Cette politique analyse les dysfonctionnements et les freins liés au système de santé. Elle détermine l’analyse de la situation nationale, le fondement de lutte contre les principes directeurs, la vision, le but, les principes et les stratégies promotionnelles, préventives et curatives.
« L’initiative du chef de l’Etat figure la prévention des maladies cardiovasculaires et respiratoires, le diabète, la promotion d’un environnement sains et le développement d’une agriculture biologique », a indiqué la ministre de la santé, Loub Yakouti Attoumane. En effet, au vu des résultats de l’enquête « Stepwise », il a été montré une prévalence élevée des hypertensions artérielles et du diabète.
Abdoulandhum Ahamada