ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

La loi des finances est axée pour appuyer le secteur productif, renforcer les dépenses sociales, et bien d’autres. En conférence de presse conjointe hier à la présidence avec le secrétaire général du gouvernement, le ministre des finances a annoncé que l’année 2025 sera une année historique pour le pays.

Alors que la loi de finances est déjà adoptée, celle-ci porte quelques innovations pour accélérer la croissance économique. La loi de finances n’est pas anecdotique. Elle prévoit une recette de 133 milliards de nos francs dont 73 milliards de recettes internes et 60 milliards de recettes extérieures. Pour l’année 2025, le gouvernement a défini les priorités, notamment la lutte contre la vie chère, le lancement des travaux d’aménagement des infrastructures des capitales des îles, l’aménagement des infrastructures sportives et hôtelières pour les Jeux des îles de l’Océan Indien et la gestion effective et durable des déchets.

Quant à l’énergie, le ministre des finances a d’abord rappelé que la croissance s’accommode avec l’énergie. « Le secteur de l’énergie est toujours au centre de nos préoccupations. Les travaux d’installation des énergies solaires se poursuivent dans certaines régions. Les travaux de révision des groupes se poursuivent aussi », a-t-il déclaré. Selon le ministre des finances, l’année 2025 sera une année historique pour le pays. Elle marquera l’inauguration du centre hospitalier Universitaire El-Maarouf. « Nous allons concentrer tous nos efforts pour équiper l’hôpital pour que la population bénéficie des soins de qualité », a-t-il ajouté.

Le gouvernement a pris l’engagement d’accélérer la croissance économique tout en misant sur les recettes intérieures. Dans ce contexte, il est prévu en 2025, la suppression de la RAU en affectant les fonds dans la construction du pays. S’agissant des projections des dépenses, l’argentier du pays a annoncé que celles-ci sont évaluées à 148 milliards 510 millions de francs comoriens dont une part significative de ces dépenses est les dépenses courantes estimées à 83 milliards. « Nous avons une augmentation de dépenses de près de 13% par rapport à la loi de finances 2024 », a conclu le ministre des finances.

Kamal Said Abdou

Le projet de loi de finances 2025 prévoit la suspension de la RAU pour réorienter ce fond au développement du pays. Bien que certaines administrations performantes puissent en bénéficier. Le ministre des finances, Ibrahim Mohamed Abdourazak a réussi là où ses prédécesseurs n’ont pas osé toucher. Une mesure qui ne choque pas bon nombre de citoyens.

C’est inédit. Initialement accordée exclusivement aux administrations financières, la Rau (redevance administrative unique) est depuis 2011 octroyée à 12 départements de l’État à la suite d’une proposition d’amendement formulée par un parlementaire. Quant à leur répartition, les douanes sont les principales bénéficiaires avec 42%, 10% sont affectées au ministère des finances et 10% pour la gestion des ordures.

Quant aux autres services, la répartition de la redevance administrative unique se situe à 7% pour le trésor public, 5% sont accordés aux services des urgences médicales, à l’Assemblée de l’Union, aux impôts et aux affaires islamiques, 4% au budget, au département de la jeunesse et des sports.

Cette redevance n’a pas de montant fixe car elle dépend des dédouanements effectués. Une somme conséquente a été allouée à la redevance. La Rau est accordée à la jeunesse et sport, aux affaires islamiques, à l’Université des Comores, aux services d’urgence des hôpitaux de référence, au service de gestion des ordures et à l’Assemblée nationale.

En revanche, le ministre des finances, Ibrahim Mohamed Abdourazak a jugé utile de supprimer cette redevance pour affecter cette somme à la construction du pays, surtout dans des secteurs promoteurs.

« Je salue le ministre des finances pour avoir suspendu la Rau. Une redevance que certaines autorités bénéficient au détriment des contribuables. Ce sont des efforts salutaires », a exprimé Soilihi Abdallah, un fonctionnaire d’État. « Personne ne connaît le montant exact distribué pour la Rau », a-t-il ajouté.

Toutefois, certains administrateurs peuvent percevoir la redevance administrative unique à condition qu’ils travaillent avec performance, selon le secrétaire général du gouvernement.

KDBA

Le gouvernement japonais a remis trois bateaux de patrouille rapide de valeur de 300 millions de Yens, soit environ 1,26 milliards de francs, destinés à renforcer le centre national de contrôle et de surveillance des pêches (CNCSP). La cérémonie de remise de ces bateaux a eu lieu, mardi dernier, à Moroni, en présence de Yamada Shiegochika, conseiller à l’ambassade de Japon, et des hauts responsables du gouvernement comorien.

Cette cérémonie s’inscrit dans le cadre du plan de développement économique et social du gouvernement du Japon. Le Japon continue de soutenir les Comores sur plusieurs secteurs socio-économiques. Le 3 décembre 2022, les Comores et le Japon ont signé, à Paris, un accord protocolaire d’un « plan de développement économique et social ». En effet, le Japon a remis trois bateaux de patrouille rapide au gouvernement comorien pour renforcer la sécurité maritime des Comores. Ces trois bateaux sont destinés à appuyer le centre national de contrôle et de surveillance des pêches et vont renforcer la lutte contre la pêche illicite et à protéger les ressources marines.

Ces équipements, qui comprennent des patrouilles d’une longueur de 12 mètres pouvant atteindre une vitesse de 90 km, marquent une étape remarquable du soutien du Japon aux Comores sur l’économie bleue. Ces vedettes coûtent 300 millions de Yens, soit environ 1,26 milliards de francs comoriens. Ils assurent la surveillance des eaux territoriales, notamment la sécurité des pêcheurs, la pêche illicite et facilitent les interventions en cas d’accident ou de naufrage.

Yamada Shiegochika, conseiller à l’ambassade de Japon aux Comores, a appelé les deux pays à continuer à œuvrer pour des relations bilatérales solides et durables. « Le Japon continue de soutenir le développement inclusif, équitable et durable des Comores », a-t-il déclaré.

De son côté, Mzé Mohamed Ibrahim, gouverneur de Ngazidja, remercie les efforts déployés par le Japon pour soutenir les Comores. Selon lui, ces vedettes sont des sources de sauvetage des pêcheurs et de surveillance des eaux territoriales. « Nous remercions le gouvernement Japonais pour ses appuis multilatéraux. Ces vedettes vont permettre de secourir nos pêcheurs et contrôler les activités maritimes. Cela entre dans le plan Comores émergents à l’horizon 2030 », a-t-il indiqué. 

Abdoulandhum Ahamada

Depuis mardi dernier, la farine se fait rare dans le marché. Des grossistes et demi-grossistes en manquent. En effet, l’on constate une réduction de la production du pain. Et les files d’attente s’allongent devant les boulangeries. Selon des vendeurs, cette crise est due à des difficultés d’approvisionnement.

Un fait devenu tout à fait ordinaire dans le quotidien du Comorien pour qui, cet aliment occupe une place centrale. Les files d’attente devant les boulangeries suscitent la peur du manque de la farine. Les citoyens le ressentent et le vivent autrement dans leur quotidien.  C’est devenu le parcours du combattant pour trouver un sac de 25 kg de farine. C’est un produit de base dans notre société. Pourtant, on peine à s’en procurer, alors que le mois de décembre (mois des grands mariages), où le pic de consommation atteint des sommets, est là.

Mais selon des vendeurs, il y a un problème d’approvisionnement. « Depuis mardi, mon magasin manque de farine. Et ce n’est pas moi seul qui en manque. Plusieurs magasins n’ont pas de farine. Ce n’est pas un phénomène nouveau car cela est lié à un problème d’approvisionnement. Mais d’ici le 12, la farine sera là », a expliqué le gérant du magasin Kamal, à Volo volo.

Chez le magasin Nardassi, la crise est là. Après s’être rendus, les employés affirment que la farine se vide au pays, sans faire commentaire. Si la situation n’évolue pas, les boulangeries baisseront les rideaux. « On nous apprend que les magasins et les boulangeries manquent de farine. Je suis venu acheter des baguettes de pain, en vain. La production est insuffisante. De nombreux consommateurs sont retournés bredouilles. Il faut savoir que l’insuffisance de pain est la conséquence directe de la pénurie de la farine », déplore Chamsoudine Mlamali, devant la boulangerie Nadjdat, à la Coulée. « Si la situation n’est pas débloquée rapidement, il faudra une autre alternative pour les commerçants et les autorités gouvernementales », a-t-ajouté.

A noter que cette céréale est beaucoup plus utilisée dans les pains, les gâteaux et autres pâtisseries. L’inquiétude et la colère des citoyens se font sentir. Ce n’est vraiment pas le bonheur qui prédomine et cela n’augure rien de bon.

KDBA

En marge de la session ordinaire d’octobre 2024, une session plénière a eu lieu, hier lundi. Le président de l’Assemblée, Moustadroine Abdou, a annoncé que cette session est axée sur l’adoption du projet de loi des finances 2025, loi du règlement 2023 et la loi autorisant le chef de l’État à ratifier l’accord de prêt entre les Comores et la BID pour le projet de connectivités inter îles. Le projet de loi des finances 2025 adopté à l’unanimité, fait une prévision budgétaire de 133 milliards de francs comoriens dont 72 milliards de recettes intérieures.

En présence des membres du gouvernement et d’un public essentiellement politique, une séance plénière s’est déroulée, hier lundi. Il s’agit de la dernière session parlementaire de 2024 avant les élections législatives et communales prévues en mi-janvier 2025. Le président de l’Assemblée, Moustadroine Abdou a présenté les ordres du jour portant sur le projet de loi des finances 2025, loi du règlement 2023 et la loi autorisant le président Azali à ratifier l’accord de prêt entre les Comores et la banque islamique des Comores pour opérationnaliser le projet de connectivités inter îles.

Le ministre des finances, Ibrahim Abdourazak Mohamed a fait un exposé de motif de cette loi en parcourant plusieurs paramètres socio-économiques qui ont impacté l’économie du pays. Ces impacts, selon lui, ont provoqué un ralentissement de la croissance économique à 3,2% en 2024. Des difficultés géopolitiques et frontières ont causé une vie chère. Cette loi permet d’encourager le secteur productif pour améliorer la croissance économique, faire évoluer les dépenses sociales, renforcer davantage le programme du budget, réduire la dette publique et renforcer les réformes fiscales.

36 milliards pour les salaires

A l’en croire, la loi des finances 2025 a une prévision budgétaire de 133 milliards de francs dont 72 milliards des recettes intérieures, et 60 milliards de mobilisation des ressources financières étrangères. « Cette loi des finances prévoit un taux de croissance économique de 3,3% en 2025. La prévision budgétaire 2025 s’évalue à 133 milliards de francs comoriens dont 72 milliards des recettes intérieures de plus de 9% par rapport à l’année 2024. On aura des dépenses courantes couvrant les salaires qui s’élèvent à 36 milliards de francs. Les dépenses des retraités à attribution patronale, à plus de 2%. Des dépenses pour la chambre anticorruption », a-t-il expliqué.

L’argentier de l’État a annoncé les axes prioritaires, notamment l’aménagement de l’hôpital El Maarouf, la construction et la réhabilitation des écoles, et des dépenses allouées aux infrastructures sportives des jeux des îles 2027. « Ces fonds sont programmés à la lutte contre la vie chère, à l’appui à l’énergie, des réformes sur la sécurité sociale et routière, des dépenses sur la réhabilitation des écoles et aménagement d’El Maarouf », a-t-il montré. Et de conclure : « en 2025, nous allons faire des réformes sur la RAU pour que 60% des fonds alloués aux investissements intérieurs et 40% pour les infrastructures qui dépendent de la performance des bénéficiaires ». Et ce projet de loi a été adopté en toute unanimité.                

D’autres projets de loi adoptés

S’agissant de loi sur le règlement 2023, le ministre des finances a souligné que cette loi est axée sur la transparence budgétaire de 2023. Pour lui, c’est une manière d’approuver que les recettes et les dépenses ont été bien gérées. Cette loi a été également adoptée à l’unanimité.

Les parlementaires ont adopté en fin le projet de loi autorisant le chef de l’État à ratifier un prêt entre les Comores et la BID. Il s’agit d’un montant général de 88 millions de dollars pour la construction des ports de Boingoma à Mohéli et les ports des liaisons inter îles et achat d’un bateau.

« Lors de cette plénière, les députés sont appelés à adopter le projet relatif à la construction des petits ports dont le montant s’évalue à 15 millions de dollars », a conclu Ibrahim Mohamed Abdourazak. 

Abdoulandhum Ahamada

En juin 2023, le président Azali a libéralisé l’importation et la commercialisation du riz ordinaire. Pour l’heure, 12 opérateurs économiques ont déjà obtenu leur licence d’importation du riz et ont assuré 20% des 60 000 tonnes autorisés en moins de trois mois. Devant la presse, samedi dernier, l’UCCIA se félicite d’avoir franchi cette première étape visant à faciliter la vie des citoyens comoriens. 

12 opérateurs économiques ont obtenu leur licence d’importation et de commercialisation du riz ordinaire. Une première commande de 12 000 tonnes du riz a été faite par 9 des 12 importateurs et livrée à Mutsamudu début novembre 2024. Vendredi dernier, 500 tonnes sont acheminées à Moroni par l’établissement Wadaane et compte recevoir également 500 tonnes d’ici le 5 décembre 2024. Moustapha ben Cheikh compte aussi recevoir 540 tonnes à Ngazidja, le 5 décembre prochain. Douka Be attend également, cette semaine, 800 tonnes à Mutsamudu.

Au total, les importateurs détenteurs de la licence ont assuré environ 20% des 60 000 tonnes autorisés en moins de trois mois. Les prochaines commandes de 8 500 tonnes sont prévues fin janvier 2025. Une initiative saluée par l’Uccia affirmant que « grâce à cette libéralisation, la disponibilité du riz sur le marché est là, et le sera en permanence afin d’éviter la rupture ».

Sur la qualité et le prix du riz, l’Uccia assure qu’il s’agit du critère de l’IIRI-6 avec un taux de brisure de 10% et que le ministère de l’économie et la commission de la concurrence sont chargés de fixer le prix. « Sur la qualité du riz, c’est le même que celui d’Onicor depuis des années. Et la fixation du prix du sac devrait être fixée par la commission de la concurrence et le ministère de l’économie. Les opérateurs ont respecté l’engagement de vendre la tonne à 400.000 kmf soit 10.000 kmf le sac de 25 kg. Les commerçants revendeurs doivent le vendre à 11 500 kmf le sac », a déclaré Hamidou Mhoma, directeur régional Ccia Ngazidja. 

Abdoulandhum Ahamada

Le dernier annuaire statistique du tourisme de l’Union des Comores révèle une nette progression de l’industrie touristique, avec 69 831 arrivées enregistrées par voie aérienne en 2023/2024, contre 50 360 l’année précédente. Cela représente une augmentation remarquable de 39 %, témoignant de l’attrait croissant de l’archipel auprès des visiteurs internationaux. 

Les chiffres montrent que l’Europe domine les arrivées touristiques, représentant 68 % des visiteurs, soit 47 476 personnes. L’Afrique, avec 13 457 visiteurs, constitue 19 % des arrivées, tandis que les autres régions du monde, dont l’Asie, l’Amérique et le Moyen-Orient, totalisent 8 898 visiteurs, soit 13 %.

Les périodes de juillet à décembre ont été particulièrement florissantes pour le tourisme comorien, enregistrant le plus grand nombre d’arrivées. Cette hausse s’accompagne également d’un développement des infrastructures d’accueil, notamment une augmentation du nombre d’hôtels et de restaurants, selon le rapport.

Marie Attoumane, directrice nationale du tourisme, exprime sa satisfaction face à ces résultats. « Les chiffres indiquent une progression significative du tourisme aux Comores, témoignant de l’attrait croissant de notre archipel auprès des voyageurs du monde entier », a-t-elle déclaré.

Cette progression est d’autant plus notable qu’elle s’inscrit dans un contexte de reprise postpandémie, illustrant la résilience et la vitalité de l’industrie touristique comorienne.
Dans ce rapport, la préparation des Jeux des îles 2027, dont la commission a été désignée la semaine dernière, met en lumière les préparatifs déjà planifiés pour un accueil digne de ce nom. Représentant une opportunité stratégique pour renforcer les capacités d’accueil touristiques. 

Actuellement, l’Union des Comores compte 876 chambres d’hôtel, mais un ajout de 700 chambres est prévu pour atteindre un total de 1 560, répondant ainsi aux besoins des délégations sportives et des visiteurs.

Parmi les projets phares figure la construction du complexe de l’hôtel Itsandra, un chantier ambitieux visant à moderniser les infrastructures touristiques. La récente nomination du comité exécutif des Jeux témoigne de l’engagement du gouvernement à respecter les échéances et à offrir un cadre attractif et sécurisé pour les visiteurs.

Avec ces développements, l’Union des Comores entend non seulement accueillir les Jeux dans les meilleures conditions, mais également capitaliser sur cet événement pour renforcer sa position comme une destination touristique prisée dans la région de l’océan Indien.
Ce rapport confirme le dynamisme du secteur touristique comorien, promesse d’un avenir radieux pour un archipel qui ne cesse de séduire les voyageurs du monde entier.

Inmadoudine Bacar 

 

Les entreprises spécialisées sur la production des cosmétiques ont reçu mercredi dernier au Retaj un guide sur les bonnes pratiques de fabrication des produits cosmétiques. Selon Ebe Muschialli, responsable de l’Onudi, ce document contribuera à la diversification économique du pays en développant au niveau national la création, la transformation, la commercialisation et la promotion de biens de consommation de qualité des produits localement. 

Il s’agit d’un projet de collaboration du projet Afidev et Apile œuvrant pour une vision commune pour l’émergence d’un tissu économique de Tpe et Pme résilient. A en croire Ebe Muschialli, responsable d’Onudi, l’objectif est de pouvoir mettre sur le marché local et international des produits de qualité, fiables et attractifs.

La remise du guide sur les bonnes pratiques de fabrication des produits cosmétiques n’est pas un simple événement du fait que les Comores font partie de la ZLECAf, un marché international qui permet la vente des produits du continent. En effet, la vente des produits dans ce marché exige un minimum de respect de certaines normes standards.

« Ce guide vise à harmoniser les pratiques de fabrication avec les normes internationales, à améliorer la compétitivité des industries locales sur les marchés nationaux et internationaux et à assurer la protection de la santé publique », a précisé la responsable de l’Onudi avant d’appeler au soutien aux acteurs cosmétiques du pays en établissant des règles pour garantir la production de produit de qualité.

Pour la responsable de l’Onudi, ce document couvre divers aspects tels que les installations et équipements de fabrication, la documentation, les procédures, les processus de fabrication, le contrôle qualité et le stockage des produits. C’est pour promouvoir une bonne pratique de fabrication, assurer une sécurité des produits cosmétiques. « Ce document est conçu pour répondre aux besoins spécifiques des entreprises comoriennes du secteur cosmétique, en fournissant un cadre de travail sûr et efficace pour la formulation et la fabrication des produits cosmétiques », a conclu Ebe Muschialli. Une initiative saluée par les responsables des entreprises qui souhaitent vendre leurs produits à l’international. 

Kamal Said Abdou                   

Au cours de la célébration de la 3ème édition du salon numérique, tenue au palais du peuple, le président Azali Assoumani ambitionne à faire des Comores une société de l’information, un bel exemple de transformation numérique réussie, en Afrique d’ici 2028, en misant sur la jeunesse. Il s’agit de faire du numérique un levier de développement économique du pays.

La 3e édition du salon de l’économie numérique a été clôturée, mardi dernier, en présence de certains membres du gouvernement, d’élus, et des directeurs généraux. Sous le haut patronage du chef de l’Etat, du ministère de l’économie numérique, en collaboration avec la CCIA Ngazidja, l’ACTIC et l’ANADEN, le salon a mis en lumière, du 14 au 19 novembre, les grands défis du secteur du numérique ainsi que les opportunités du secteur. Des panels de discussions se sont succédés, suivis d’ateliers sur la stratégie numérique aux Comores d’ici 2028. Le président de la CCIA Ngazidja, Ali Idjihadi n’a cessé de louer les efforts déployés par l’ACTIC et la forte mobilisation des partenaires et sponsors. Le président de l’ACTIC, Hamidou Mhoma, a appelé à la mobilisation de tous pour faire le numérique, un levier de développement de l’économie des Comores.

Ce salon est conçu comme une plateforme d’échanges, de partage d’informations, et de rencontres des différents acteurs et consommateurs du secteur des Technologies de l’Information et de la Communication. L’objectif est de connecter les acteurs du développement de l’économie numérique. Occasion donc pour des institutions, professionnels, étudiants, porteurs de projet, ainsi que des particuliers de rencontrer des spécialistes, à travers ateliers, tables rondes, rencontres en tête à tête, Hackathon, et bien d’autres. A la fin de la cérémonie, les résultats du Hackathon sur la cybersécurité ont été annoncés.

Le ministre de l’éducation nationale, Bacar Mvoulana, représentant celui de l’économie numérique, admet que le numérique, est socle du développement du pays. « Le numérique nous permet de moderniser notre administration, d’améliorer les services publics, de créer de l’emploi et de renforcer notre attractivité. Nous travaillons sans relâche, pour améliorer l’accès à internet, développer les infrastructures numériques et renforcer la cybersécurité », a-t-il déclaré.

De son côté, le président Azali Assoumani veut faire les Comores une société de l’information avec une transformation numérique réussie, en Afrique, d’ici 2028. « Notre ambition, à travers toutes ses actions, est de faire les Comores une société de l’information, un bel exemple de transformation numérique réussie, en Afrique d’ici 2028, tout en investissant surtout dans notre jeunesse, pour assurer notre avenir », a-t-il annoncé.

Le chef de l’Etat a abordé les enjeux liés à la cybersécurité, la production d’informations et la sécurité des données, soulignant l’importance d’une jeunesse formée et prête à relever ces défis. En effet, le gouvernement comorien place la transformation numérique au cœur du plan Comores émergent pour construire « un avenir numérique inclusif et sécurisé pour tous. »

Le secteur du numérique est moteur essentiel de l’innovation et de la croissance économique. Le développement du numérique est un élément fondamental pour le développement des Comores. Avec l’expansion des services de communications téléphoniques, des services de paiement électroniques, des réseaux sociaux, la multiplication des gadgets électroniques, la technologie occupe de plus en plus une place importante dans la société et l’économie comorienne.

Abdoulandhum Ahamada

Le projet de loi des finances 2025 est soumis hier à la commission des finances de l’Assemblée  nationale. Selon Ibrahim Mohamed Abdourazak, ministre des finances, 133 milliards de nos francs comme prévision de recettes dont 72 milliards pour les recettes intérieurs et près 60 milliards pour les recettes extérieures. Par rapport au projet de loi  des finances de l’année dernière, cette année il y a eu une hausse de 18%.

Les parlementaires sont appelés à voter la loi des finances 2025 le mois prochain. Une loi qui va tenir compte plusieurs paramètres notamment la vie chère, les besoins de l’Etat en matière d’infrastructures, énergétiques, portuaires et routières. « Nous avons comme objectif de s’attaquer à la vie chère, soutenir la croissance économique, réduire à ce qui est lié à la soutenabilité de la dette  et surtout accompagner les secteurs sociaux, notamment la santé et l’éducation », a précisé l’argentier de l’Etat.

Le pays étant en chantier, ce projet de loi des finances s’aligne aussi dans cette démarche pour accélérer les investissements en matière d’infrastructures aussi bien routière qu’aéroportuaires. A entendre le ministre des finances, par rapport à l’année dernière, le projet de loi des finances de cette année est revu à la hausse, soit 18 %. Selon lui, cela est dû aux besoins de l’Etat. « Les performances enregistrés pour 2024 nous ont donné beaucoup d’espoirs quant à nos différentes institutions de pouvoir collecter au-delà de ce qui a été fait l’année dernière », rappelle le ministre des finances. Il a indiqué que le gouvernement s’engage à redoubler les efforts afin d’atteindre ses objectifs en matière de développement et la croissance économique du pays.

Selon Ibrahim Mohamed Abdourazak, ministre des finances, 133 milliards de nos francs comme prévision de recettes dont 72 milliards pour les recettes intérieurs et  près 60 milliards pour les recettes extérieures.

Kamal Said Abdou