ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

Toute la communauté de Bweni Washili s’est mobilisée pour le développement de leur localité, notamment l’aménagement de ses infrastructures routières. Nourrie de l’idée de vouloir accroître l’économie de la localité et de faciliter les échanges interlocalités, un axe routier de 700 mètres de longueur et 5 mètres de largeur reliant la route Sada-Dzahadju Washili est construit dans un délai de moins de dix mois avec un budget global évalué à 83 millions de nos francs.

Ce qui était une chimère pour certains est devenu une réalité. Un pari réussi pour le village de Bweni Washili. 12 ans après le terrassement d’une route, les travaux viennent d’être achevés. C’est un  ouf de soulagement pour les habitants qui se sont donnés à bras le corps pour l’aménagement des axes routiers de la localité en les revêtant par du béton armé. Cette route allant de Bweni,  reliant celle de Sada-Dzahadju Washili accroîtra l’économie de Bweni Washili et facilitera la circulation des biens et des personnes.

En effet, le dimanche 8 octobre dernier, la communauté villageoise et la communauté de Dzahadju, Sada et d’autres localités de Washili ont été témoins de la finalisation des travaux de construction de la route lesquels sont démarrés en janvier 2023. C’est une population heureuse, qui a accueilli la fin des travaux par des chants et youyous.

Ce projet s’inscrit dans le plan de développement communautaire. « C’est un projet colossal mais nous avons ensemble réussi à le mener à terme. C’était en 2011 quand les travaux de terrassement ont été lancés avec un budget évalué à 12 millions fc. Et en janvier 2023, les travaux de construction sont lancés. Nous avons pris une pose ramadan et en septembre dernier nous avons relancé la machine jusqu’aujourd’hui dimanche 8 octobre où nous avons bouclé les travaux », a expliqué Nasserdine Bacar, un des ingénieurs de cette route et un enfant de la localité.

Et d’ajouter : « normalement les travaux de construction ont duré moins de dix mois. Et le budget de la construction est évalué à 71 millions. Mais le budget global est évalué à 83 millions y compris le terrassement. »

Pour Ahamada Adam, maire de Bweni Washili, « Nous saluons tous ceux qui ont contribué physiquement et financièrement pour atteindre notre objectif. La jeunesse de Bweni Washili est prête pour le développement de notre localité. Nous avons d’autres axes routiers déjà terrassés et nous espérons lancer les travaux de construction dans un bref délai », a-t-il souligné.

Il convient de retenir que les fonds alloués à ce projet sont des fonds propres de la communauté de Bweni Washili. La réalisation de ce projet a été possible grâce à l’unité de la communauté villageoise.

KDBA

Le président de l’Assemblée nationale, Moustadroine Abdou a procédé, vendredi 6 octobre dernier, à l’ouverture de la deuxième session ordinaire de l’année 2023. Selon lui, les députés auront 90 jours des travaux pour l’examen des conventions internationales mais aussi des projets de loi, notamment celle relative au projet de loi des finances pour l’exercice budgétaire de 2024.

En avril dernier, les députés de l‘Assemblée ont clôturé la première session ordinaire, en adoptant 8 projets de lois. Et vendredi 6 octobre dernier, le président de l’Assemblée nationale, Moustadroine Abdou a procédé à l’ouverture de la deuxième session ordinaire de 2023. À l’ordre du jour, le projet de loi des finances pour le budget 2024 et d’autres projets de loi ou conventions internationales.

Selon le président du perchoir Moustadroine Abdou, les députés ont donc trois mois pour examiner ces textes. « L’Assemblée de l’Union procède à l’ouverture de la session d’octobre, qui est la session budgétaire de l’année 2023. Les députés auront 90 jours de travaux en commission et en séance plénière, principalement sur le projet de loi des finances pour le budget de l’année 2024, ainsi que potentiellement sur d’autres projets de loi ou des conventions internationales », a déclaré Moustadroine Abdou.

Saluant le bon déroulement de l’organisation des examens nationaux de 2022-2023, le président de l’Assemblée nationale encourage de mettre en place des mesures appropriées et les dispositions nécessaires en dotant aux établissements scolaires des manuels scolaires adaptés.

« Nous sollicitons une administration éducative très efficace et de qualité, à la hauteur des attentes de la sollicité », a-t-il lancé. Au niveau sportif, Moustadroine a félicité les athlètes comoriens qui ont participé au 11e jeu des îles de l’océan indien à Madagascar. « Nous saluons l’engagement incontestable de nos athlètes, représenté le pays à Madagascar. Le gouvernement a consacré toutes ses forces pour la participation de nos athlètes », a-t-il ajouté.

S’agissant des prochaines échéances électorales, le président de l’Assemblée appelle à des élections libres et équitables, dans climat de paix.

Abdoulandhum Ahamada

La journée de droit, une journée dédiée aux professionnels en droit, est célébrée hier pour la première fois aux Comores. Une journée au cours duquel, les professionnels en droit échangeront sur les perspectives pour améliorer le climat des affaires aux Comores. Le droit a toujours été un vecteur de régulation des relations sociales en général et celles des affaires en particulier, a annoncé hier à la chambre de commerce, d’industrie et d’agriculture de Ngazidja, Djae Ahamada chanfi, ministre de la justice lors de la célébration de la journée de droit. 

Les Comores, membres de l’Ohada, réitèrent son attachement à cette institution et à l’association pour l’unification du droit en Afrique dont leur objectif est d’assurer une sécurité juridique et judiciaire via le droit des affaires harmonisé, adapté et surtout évolutif.

« L’adoption au Niger en 2022 de l’acte uniforme relatif au système comptable des entités à but non lucratif, témoigne de l’approche holistique et évolutive du droit de l’Ohada », a souligné le ministre de la justice. Celui-ci a rappelé l’engagement du gouvernement comorien pour rendre plus attractif l’investissement national et direct étranger.

Pour le garde de sceaux, l’amélioration du climat des affaires est une activité de tous les jours et de tous les acteurs. A en croire le ministre, le droit des affaires, gage de sécurité pour les opérateurs économiques, constitue la toile de fond de l’ordonnancement juridique dans tous les pays qui s’inscrivent dans un élan d’émergence.

Aux yeux des opérateurs économiques, « la certitude juridique et judiciaire s’étiole, la transparence et l’efficacité sont décriées et la confiance entre les justiciables et l’appareil judiciaire s’effrite à tort ou à raison. Et ce malgré les différentes réformes engagées par le gouvernement plus particulièrement le ministère de la justice comme le renforcement des capacités des magistrats et l’augmentation de leur effectif pour mieux servir la population », a déploré Hamidou Mhoma, directeur régional de la CCIA.

« Nous devons réfléchir à la manière dont nous pouvons continuer à renforcer notre système juridique pour favoriser un climat des affaires encore plus favorable », estime-t-il ajoutant que « nous pouvons explorer des solutions innovantes pour renforcer notre système juridique et contribuer à bâtir un avenir où le droit continuera d’être un moteur puissant de développement économique ».

Kamal Said Abdou

Sous l’accord de financement N°D5520-KMP150754/P17163, le projet Mayendeleyo ou projet de filets sociaux de sécurité (PFSS) vient d’être achevé, le 30 juin dernier. Les responsables du PFSS ont tenu, hier mercredi, à Golden Tulip, un atelier de partage du rapport d’achèvement du PFSS. Selon eux, depuis 2015 à 2023, le PFSS a apporté une grande contribution dans les domaines de l’éducation, de la sécurité alimentaire, de l’économie, entre autres.

Dans le cadre des travaux relatifs à la clôture du projet de filets sociaux de sécurité (PFSS), le ministère de la santé, en partenariat avec la Banque Mondiale, a tenu hier, un atelier de partage du rapport d’achèvement du projet initial. En ce sens, les responsables du PFSS ont annoncé des résultats positifs durant les derniers huit  ans d’expertise et de contribution à la société comorienne.

Ibrahim Ahamada, coordinateur national du PFSS a noté des apports significatifs depuis le premier PFSS de 2015 à 2019 et de 2020 à 2023.

« 2015 à 2019, 39 villages sur 4290 ménages pour ACTB ont bénéficié un apport financier pour pouvoir assurer des cultures dans des parcelles de terrains, de création des composte et de fabrication des citernes. De 2020 à 2023, 69 communautés et 4 217 bénéficiaires dont 2 507 femmes bénéficiaires ; 25 302 bénéficiaires de programmes ; 105 agents de santé communautaire formés ; 33 340 femmes enceintes, allaitantes, enfants de moins de 5 ans ont bénéficié les services de nutrition de base ; et  6 654 enfants de moins de 2 ans bénéficiaires de l’amélioration de l’alimentation de nourrisson et de jeune enfant (ANJE) », a expliqué le coordinateur Ibrahim Ahamada.

« Le PFSS a reçu un financement additionnel pour des activités génératrices de revenus et/ ou de formations-emplois. Le montant de fonds de relèvement et de réinsertion socio-économique par ménage bénéficiaire est fixé à 315 000 kmf. 118 comités de protection sociale (CPS) mis en place dont 350 membres formés. 21 108 ménages inscrits, 10 290 ménages sélectionnés comme bénéficiaires et 10 200 bénéficiaires ayant un plan d’affaires. 10 187 ménages lancés des activités génératrices de revenus ; 7 810 femmes ayant lancés des activités génératrices de revenus et 3 100 AGR créés par les bénéfices générés par les activités initiales et 13 Ongs recrutées pour la conduite des activités de ciblage et 16 Ongs recrutées également pour accompagner les ménages à réaliser les activités », a-t-il ajouté.

Concernant la répartition des activités par secteur, 2 750 au commerce par proximité, soit 27,0%, 4 214 à l’élevage, soit 41,4% ; 2 900 à l’agriculture, soit 28% ; 214 à la couture, soit 2,1% ; 82 à la pêche, soit 0,8% ; 14 à la formation professionnelle, soit 0,1% ; et 13 pour d’autres activités (menuiserie, soudure, électro-froid, cybercafé), soit 0,1%.

En infrastructure de base, 63 sous projets scolaires (écoles) ont été réalisés ; 157 salles de classes réhabilitées et reconstruites ; 16 sous projets de pistes rurales et ouvrages d’assainissement ayant bénéficié 10 186 personnes ; 190 492 personnes bénéficiaires des ouvrages réalisés ; 114 employés de bureaux d’études recrutés et 880 employés des entreprises recrutés.

A noter  qu’à la demande du gouvernement des Comores, la Banque mondiale a initié en 2015, un premier projet PFSS financé par l’IDA à hauteur de 6 millions de dollars. Ce don a été suivi d’un financement additionnel de 18 millions de dollars en décembre 2019 pour répondre au cyclone Kenneth couvrant 10 290 ménages vulnérables dans 118 villages des Comores, bénéficiant d’activités de soutien aux moyen de subsistance et de résilience socio-économique.

Et suite à l’apparition de la pandémie de Covid-19, le PFSS a alloué 6,5 millions de dollars au gouvernement des Comores pour faire face à la Covid à travers le transfert monétaire bénéficiant à 21 551 ménages vulnérables dans les zones urbaines et périurbaines.

Abdoulandhum Ahamada

Selon la constitution des Comores (23 décembre 2001, révisée en 2009, 2013 et 2018), le pouvoir judiciaire est exercé par la Cour suprême et les autres cours et tribunaux. La Cour suprême ne se contente pas seulement de la section électorale : elle est composée de sections et chambres. Samedi dernier, un atelier de formation est organisé à la Cour suprême en faveur des journalistes sur le fonctionnement et les missions de cette institution.

Au cours de cette formation, les journalistes ont appris les quatre différentes sections composantes de la Cour suprême. Il s’agit de la section judiciaire, la section administrative, la section constitutionnelle et électorale ainsi que la section des comptes. « La section juridique est composée d’une chambre civile et commerciale, la chambre criminelle et sociale. La section judiciaire est le juge suprême de toutes les décisions rendues en matière civile, criminelle et sociale par les juridictions du fond », a expliqué le président de la section judiciaire.

S’agissant de la section constitutionnelle et électorale, elle a ses compétences et ses décisions. La chambre constitutionnelle traite les problématiques liées à la constitution. « La chambre constitutionnelle peut-être saisie pour un avis ou sur un recours juridictionnel. Les décisions de cette chambre sont exclusives de tout recours. Elles s’imposent aux pouvoirs publics et à toutes les autorités administratives et juridictionnelles. La chambre électorale se consacre à l’élection du président de l’Union, des députés, des gouverneurs, au référendum et aux élections municipales », a-t-on précisé.

Concernant la section administrative, elle est divisée en chambre contentieuse et consultative. Et cette section est le juge de cassation de droit commun des décisions rendues en dernier ressort par les tribunaux administratifs sous les cours administratives d’appel de l’Union. 

Pour la section des comptes, elle est constituée de quatre chambres telles que le jugement de comptes, de la vérification des comptes et de contrôle des services personnalisés, de discipline budgétaire et financière et la chambre anti-corruption. La section de comptes contrôle et juge l’utilisation des deniers publics.  

Abdoulandhum Ahamada

Le processus électoral de 2024 s’accélère à grand pas. La CENI s’active pour la mise en place de toutes les dispositions nécessaires pour assurer des élections libres, démocratiques et transparentes. Une formation du personnel de la CENI a débuté depuis hier jusqu’ aujourd’hui. Le but de cette formation est d’inculquer les agents de la Ceni, la gestion électorale. Notamment, sur les instruments juridiques et le programme électoral.

Dans le cadre de la mise en œuvre des dispositions électorales de 2024, la CENI est à pied d’œuvres pour former leurs agents pour des élections démocratiques, libres et transparentes.

Deux jours de formations des formateurs de la Ceni assurant le planning et la formation des membres de la CEI. C’est à travers un expert national que le personnel de la Ceni aborde les thématiques liées aux instruments juridiques et au programme électoral.

En toute circonstance, ce programme de formation s’inscrit dans le cadre du canneva électoral de 2024. Me Gérard Youssouf, chargé de communication de la Ceni précise le principal objectif de cette formation  et les missions accordées au personnel de la Ceni.

« Le renforcement des capacités du personnel de la Ceni permet d’assurer la bonne gestion électorale de 2024. Pour atteindre des élections présidentielles et gubernatoriales transparentes, il faut suivre un chronogramme électoral. Le 2 octobre 2023, mise en place des CEI. Et les bénéficiaires de cette formation vont assurer le relai. Les journalistes et les forces de l’ordre bénéficieront, à leur tour, des formations appropriées », a avancé Me Gérard.

En ce qui concerne le découpage électoral, Me Gérard a annoncé  que la formation a évoqué ce sujet. Pour lui, ce module incite des confusions au sein de toutes les catégories sociales, notamment, les organisateurs des élections. Mais, un projet de loi sur le code électoral sera plausiblement abordé lors de la session parlementaire d’octobre 2023.

« Il y a des confusions sur le découpage électoral pourtant, il n’est pas applicable que lors des élections législatives de 2025. Un bureau de vote ne doit pas dépasser 500 votants. Certes, 31 000 nouveaux votants sont recensés. Alors, en session parlementaire d’octobre prochain, nous allons soumettre le projet de loi du code électoral », a-t-il promis.

Abdoulandhum Ahamada

L’île de Mayotte traverse une crise sans précédente marquée par une pénurie de l’eau potable. Un mouvement comorien compte apporter son soutien à l’île comorienne de Mayotte. Devant la presse mercredi dernier, ce mouvement se dit prêt à aider les habitants de cette île, en les envoyant de l’eau collectée.

La pénurie d’eau qui guette Mayotte ne laisse personne indifférente. La situation est plus en plus compliquée. L’eau devient, une denrée rare. Plusieurs ménages sont impactés par la crise. La France, pays colonisateur de cette île comorienne a fait don d’une quantité conséquente de litres d’eau.

Côté comorienne,  un mouvement s’apprête à porter sa contribution. Cette île aux lagons bien qu’elle soit administrée par la France, elle fait toujours partie des Comores.

Un mouvement des comoriens se dit prêt à porter main-forte aux habitants de cette île comorienne sous administration française.

Les contacts vont bon train entre ce mouvement et les habitants de cette île , selon Kaabi Mohamed, un des membres de ce mouvement.

« Ils sont prêts à réceptionner ce don », a-t-il affirmé. Ce mouvement appelle les comoriens à porter leurs contributions pour venir en aide les habitants de Mayotte.

« Nous n’avons pas besoin d’argent, nous avons besoin de l’eau », a précisé Kaabi Mohamed. A l’en croire, l’opération de collecte de l’eau poursuivra jusqu’à 12 jours. « On va évaluer ce que nous avons collecté et la manière d’acheminer ce don jusqu’à Mayotte », a-t-il indiqué.

Kaabi Mohamed a annoncé que la distribution de l’eau va commencer par priorité. D’abord, les enfants, ensuite les personnes les plus âgées et en fin les malades sans distinction, selon ce membre du mouvement appelant à la contribution de tout un chacun dans cette opération.

Kamal Said Abdou

Les Comores comme les autres pays du monde ont célébré hier la journée internationale de la paix. Associations et Ong ont investi les rues de la capitale. Au cours de la marche pacifique, les manifestants ont pointé du doigt la justice en déplorant l’impunité et l’injustice vis-à-vis des femmes et des enfants victimes de violences.

Le développement sans paix est impossible. La paix bien qu’une condition indispensable pour le développement du pays, c’est aussi une richesse. Les associations militantes pour la paix haussent le ton et pointent du doigt la justice. Elles ont déploré le fait que certains dossiers à la justice soient jusqu’à présent dans l’ombre. Or, la justice a un rôle important dans le maintien de la paix, selon Sultan Abdourahim Cheick, membre des jeunes leaders pour la paix.

En marge de cette journée, la violence faite aux femmes et aux enfants est dénoncé par les manifestants avant de critiquer le travail des enfants, une pratique qui va à l’encontre de la charte pour le droit de l’homme.

« La lutte contre les violences faites aux femmes et aux enfants est un combat que nos organisations s’engagent à combattre. Ce combat contre les VBG est devenu une nécessité absolue pour chacun de nous. Nous vous invitons à nous rejoindre sur ce noble combat de l’avenir de notre pays », a lancé Hakim Said Mchangama, président de l’Ong Cap.

Manque d’eau, électricité, infrastructures, manque de travail pour les jeunes et une justice défaillante vis-à-vis des justiciables, les manifestants en déplorent. « La commission nationale des droits de l’homme ne fait rien dans cette situation », ont-ils manifesté.

Les violences faites aux femmes et aux enfants bien qu’elles soient plus connues aux Comores, la violence en période électorale est aussi courante. A en croire Hakim Said Mchangama, président de l’Ong Cap, cette période électorale est connue comme une période de tensions et qui enregistre de violence sous toutes ses formes.

« Notre rôle c’est de prévenir les conflits et éviter les violences », a-t-il précisé concluant que « nous allons nous battre pour réduire les violences électorales et permettre à la tenue d’élections calmes dont chaque comorien pourra accomplir son devoir civique dans la paix et la sérénité. » 

Kamal Saïd Abdou

La route nationale (RN2) Moroni-Fumbuni accuse plusieurs accidents de voitures. Un constat alarmant car le nombre des décès et blessés est croissant. Face à cela, la gendarmerie nationale en collaboration avec Wusukani wa masiwa ont lancé une campagne de sensibilisation pour les cellules des chauffeurs de Badjni. Le but est de convaincre les usagers à réduire l’excès de vitesse afin de diminuer le nombre d’accidents.

Plusieurs accidents de voitures ont été recensés sur la route nationale Moroni-Fumbuni. Au cours de ces deux dernières semaines, l’on apprend que deux accidents ont causé plusieurs victimes. Sur ce, la gendarmerie nationale avec Wusukani wa masiwa mènent une campagne de sensibilisation des chauffeurs de Badjini. Car selon eux, « mieux vaut prévenir que guérir ».

Et samedi dernier, à la gare du Sud (Karthala), les chauffeurs de la ligne de Badjni ont été sensibilisés sur la circulation routière. Le mot d’ordre est orienté vers la réduction de l’excès de vitesse, principal danger en matière de transport routier. « Plusieurs cas d’accidents ont été signalés dans la ligne Badjini-Moroni. Le constat est grave. Afin de sauver la vie des passagers et des chauffeurs, il est désormais interdit de rouler avec excès de vitesse.  Conduire au centre d’un village, le chauffeur doit rouler à une vitesse de 40 à 50 km/h. Et entre deux villes, la vitesse ne doit pas dépasser, à la limite, 70 km/h. Des panneaux de signalisation seront affichés pour titre d’indication de vitesse. Et le chauffeur ne doit pas conduire la voiture en état d’ivresse. Les passagers ont le droit de refuser », a expliqué la sécurité routière.

Des sanctions et amendes ont été annoncées pour les contrevenants. « Le non-respect de ces consignes, cela provoque des conséquences majeures : des sanctions et des amendes. En plus, les trottoirs ne sont pas des lieux de stationnement des voitures. Et à la fin, nous allons faire le bilan annuel », indique-t-il. 

Abdoulandhum Ahamada

Les Comores subissent déjà les effets de la crise environnementale, s’ajoutant à une autre crise aux nombreux défis que les autorités compétentes doivent relever. A Ntsaweni, Ikoni, Moindzaza Mboini, dans l’île de Ngazidja, et à Nyumashuwa à Mwali, des localités côtières, ont été menacées par les eaux de la mer la nuit du lundi à mardi. Frustrés, les habitants se démènent face à ce défi.

Des villes et villages aux Comores font face à la montée des eaux de la mer. Le pays est en première ligne face à l’élévation du niveau des mers occasionnée par le changement climatique et l’érosion côtière. Alors qu’aucune tempête ni pluie diluvienne n’a été signalée, la ville de Ntsaweni, chef-lieu de la région de Mbudé a été touchée par la montée des eaux de la mer.  Quatre pirogues seraient détruites et trois bestiaux seraient emportés par les vagues.

Les habitants demandent de l’aide notamment la construction d’une digue avant que des dégâts énormes ne surgissent. Selon eux, des quartiers entiers risquent d’être emportés. « Ce mardi aux environs de 4h00 du matin, quelques habitations sont sous les eaux. Je me trouve ici à Uraleni où la mer est montée de plus en plus considérable. L’eau est montée jusqu’au poste de la gendarmerie », a raconté un habitant de la ville avant d’appeler à la vigilance et au calme.

Le passage pour le transport en commun était compliqué. Les voitures ont été contraintes d’emprunter un détour pour rejoindre la capitale, Moroni. Dans sa fureur, la mer avait déversé tout sur la route : des pierres, des troncs d’arbres et déchets biodégradables et non biodégradables.

Les localités d’Ikoni et Moindzaza Mboini à Ngazidja et Nyumasuwa à Mwali ont aussi subi la montée des eaux. Selon le directeur technique du service météo, Ahmed Youssouf, le monde connaît des orbites terrestres et il y a des équinoxes. « Techniquement parlant, ce phénomène de la montée des eaux relève des équinoxes », a confié le directeur technique météorologique.

Suite à la montée des eaux, Ahmed Youssouf affirme que les zones côtières sont plus menacées et appelle à la protection de la mer. « Nous rassurons les comoriens que nous ne sommes pas menacés par un tsunami ni par un tremblement de terre. Aucun cyclone n’est signalé. Il faut que vous sachiez que nous vivons une période de changement climatique », a-t-il déclaré.

Kamal Said Abdou