ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

Alors que la capitale des Comores vit au rythme d’une crise d’eau sans précédent, les équipes de  la société Sonede, ne se faiblissent pas sur  la réparation du château d’eau / RB2000, à Vuvuni, qui alimente le réseau de la capitale. Un défi de taille confié à Sotravic, une société  de l’île Maurice chargée de réhabiliter des châteaux d’eau au bout de  90 jours.  

Secouée par une crise d’eau sans précédent, la capitale Moroni n’a, devant elle, d’autres alternatives que de se retourner sur les bidons « Simtank » mises en place par la Sonede. Hier mercredi, le directeur technique de la Sonede, Abdallah Mzé Ali, a effectué une visite technique sur  le château RB 2000  pour un état de lieu des travaux de réparations.

« Cette visite fait suite à notre précédente conférence de presse,  dans laquelle nous avions annoncé les travaux de réparation du  château central de Moroni, RB 2000. Il  était  pertinent que nous venions sur le site pour constater de visu les travaux », a-t-il fait savoir. Ce dernier reste confiant que les équipes sur le terrain, chargées pour la réhabilitation des châteaux soient en mesure de respecter les termes du contrat, fixés à 90 jours.

Le directeur  technique de la Sonede, a par ailleurs précisé que, les travaux de réhabilitation des châteaux d’eau en Union des Comores sont une initiative mise en œuvre par la direction de la Sonede,  financés par le fonds saoudien dans  le but de renforcer les capacités de la Sonede en matière de fourniture de l’eau aux populations.  

Lancés en mi- juin par la  société Sotravic de l’île de Maurice,  les travaux ont une durée de trois mois. « Ils ont déjà réalisé tous les travaux de désencrage, maintenant  on attend qu’ils colmatent  les brèches qui fuitent l’eau sur le château. Cela pourrait se faire rapidement », rassure-t-il. Abdallah Mzé Ali, conscient de la situation que traverse la population de la capitale, il appelle la population à la patiente en espérant une sortie de crise sous peu.

Nassuf.M.Abdou

Aux Comores la distribution de l’eau reste jusqu’à nos jours un calvaire. Depuis plusieurs mois, la situation d’approvisionnement d’eau potable en particulier dans la capitale est devenue de plus en plus critique. La Sonede peine à fournir régulièrement cette précieuse liquide, plongeant la population dans le désarroi total.

Depuis plusieurs mois, l’approvisionnement en eaux dans les localités du pays, en particulier dans la capitale Moroni, est devenue de plus en plus problématique.Les habitants de Moroni souffrent énormément de cette pénurie qui persiste. « Cela fait des semaines,  voire des mois que nous n’avons pas eu d’eau courante », témoigne Fatima, une citadine.

« Nous avions l’habitude d’acheter l’eau auprès des vendeurs ambulants en bus ou en  moto Bene mais voilà qu’il y a un moment nous ne les voyons pas. Et si l’on essaie de les contacter, ils répondent que même eux n’en trouvent plus dans les stations de pompage », a-t-elle ajouté.

Les raisons de cette crise sont multiples. Les infrastructures vieillissantes et mal entretenues sont l’un des principaux facteurs. De plus, le manque d’investissements dans le secteur de l’eau a exacerbé la situation. Les pannes fréquentes des installations de pompage et de traitement de l’eau sont également responsables de la distribution irrégulière de l’eau. Cette crise s’intensifie à Moroni au grand dam des ménages.

« Aux Comores, il ne se pose pas de problème de sources d’eau, mais de distribution. Il n’y a pas mille solutions, il faut augmenter les capacités de stockage et construire des réservoirs au-dessus des foyers pour pouvoir couvrir les zones non desservies. Un projet de construction d’un grand réservoir de 2 500 m3 est en cours au centre nord de Moroni. Une fois terminé, tous les problèmes seront réglés », avait indiqué la Sonede.

La Sonede qui a reconnu ces défis évoque des travaux en cours qui seraient à l’origine de cette crise.

« La direction de Sonede informe qu’elle entreprend des travaux de remplacement d’une pompe à la station de pompage ONU4. Ces interventions peuvent entraîner des perturbations dans la distribution de l’eau ainsi que dans les livraisons d’eau par citerne », peut-on lire dans un communiqué de la Sonede publié le 04 août dernier.

En attendant, la population tente de s’adapter tant bien que mal avec les solutions temporaires, comme le stockage d’eau dans des citernes en plastique qui, ensuite est redistribué aux habitants concernés.  Bien que cette solution soit  loin d’être suffisante pour répondre aux besoins quotidiens des familles, elle est la seule en cours.

Des projets de coopération et de développement pourraient offrir des solutions durables à long terme, mais nécessitent une volonté politique forte et une gestion transparente des ressources.

La crise de l’eau aux Comores est un problème complexe qui nécessite une approche multidimensionnelle. Il est impératif que les autorités locales, soutenues par des partenaires internationaux, agissent rapidement pour garantir un accès régulier et sécurisé à l’eau pour tous les Comoriens.

A noter que Moroni dispose pourtant de trois stations de pompage de 9 000 m3 par jour, 3 000 m3 par jour, et le site « ONU 4 » d’une capacité de 2 000 m3 par jour. À ces installations s’ajoutent deux citernes de stockage d’une capacité cumulée de 2 500 m3. 

Inmadoudine Bacar

Hier lundi, une passation de service a eu lieu à l’0nicor entre Miroidi Aboudou Idarousse et Hamada Moussa. Le directeur général sortant qui a été promu ministre de l’aménagement, a dressé son bilan de 5 ans à la tête de la société. Un bilan selon lequel, il dit avoir réussi à relever des défis majeurs. De son côté, Hamada Moussa, le directeur entrant, promet de faire de l’Onicor, une société crédible et florissante.

Alors que l’office national d’importation et de commercialisation du riz traverse une crise sans précédent, le directeur sortant,  Miroidi Aboudou Idarousse a dressé son bilan de 5 ans à la tête de cette société. Un s’auto-congratule d’avoir procédé à l’ouverture des magasins dans les régions, le maintien du cap de la société, qui, selon lui, fait face aux multiples crises et à la libéralisation du commerce du riz ordinaire.

« Une mission qui n’a pas été facile mais avec l’étroite collaboration avec le personnel, nous avons pu relever les défis », a indiqué l’ancien directeur général de l’Onicor qui n’a pas douté du professionnalisme et l’engagement du nouveau directeur pour répondre aux missions du chef de l’État et à répondre aux attentes de la population.

De son côté, le directeur entrant déclare que la prise de ses fonctions est une continuité de l’État. Bien connu pour son engagement au service du pays, le nouveau patron de l’Onicor se donne comme mission, de redresser la barre et de faire de l’Onicor, une société crédible et florissante. «  Je m’y engage solennellement et je suis intimement convaincu que nous pouvons le faire. Parce que bien évidemment, c’est une question de travail d’équipe et un combat collectif », a déclaré Hamada Moussa, le nouveau patron de l’Onicor.

Le nouveau directeur, avant la prise de ses fonctions, dit avoir suivi  de près les difficultés financières de la société. Une situation qui a fait qu’aujourd’hui, l’Onicor n’arrive pas à remplir correctement ses missions. « J’ai besoin de vos conseils, vos critiques constructives et votre expérience pour relever ensemble ce défi », appelle-t-il. 

Kamal Said Abdou

Le chef de l’État, Azali Assoumani a été accueilli en fanfare à Ouzioini Badjini où il s’est rendu pour la prière du vendredi. Dans son discours prononcé à la fin de qu’il a conduit, le président Azali appelle à sauvegarder la paix et la stabilité du pays. Selon le chef de l’État, le pays ne peut avancer sans une cohésion sociale.

Accompagné de son gouvernement et des fidèles de sa politique, le président Azali a dirigé la prière du vendredi à Ouzioini Badjini (la localité où est né l’actuel ministre des finances Ibrahim Mohamed Abdourazak). Après la prière du vendredi, une cérémonie de remerciements a eu lieu en présence de toutes les classes sociales et autorités de l’État. Dans son intervention, le notable Hamada Ali a loué la compassion du chef de l’État pour la région de Badjini avant d’évoquer les chantiers lancés par le président de la république.

« Le président Azali a mis en place plusieurs chantiers de développement pour Badjini. La route Moroni-Fumbuni et la fourniture régulière de l’électricité sont des réalisations concrètes en faveur de notre région. La nomination d’Ibrahim Mohamed Abdourazak témoigne l’amour du président à Badjini en général et à Ouzioini en particulier. Azali a compris qu’Abdourazak est un jeune dynamique et compétent », a souligné le notable Hamada Ali.

À son tour, le président Azali a appelé tous les citoyens à sauvegarder la paix et la stabilité du pays. Car selon lui, les Comores ne peuvent avancer sans la paix et la tranquillité. « Nous sommes dans un pays musulman qui sauvegarde la paix et la stabilité. La paix est un gage du développement d’un pays », a interpellé le chef de l’État.

En ce qui concerne les projets de développement du pays, Azali a annoncé que le pays accorde une grande importance à la réhabilitation des routes, à la fourniture régulière de l’électricité, entre autres. « La route Panda Nioumadzaha Badjini est dans une option. Djounaid est disposé à fournir de l’électricité dans l’ensemble du pays. Heureusement que Badjini dispose déjà sa part de gâteau », a-t-il indiqué. 

Abdoulandhum Ahamada

Une délégation conduite par le secrétaire général adjoint du ministère des affaires étrangères de Tanzanie a rencontré samedi dernier au Palais du peuple la communauté Tanzanienne résidant aux Comores. Une occasion pour la délégation tanzanienne d’évoquer plusieurs sujets économiques, commerciaux et diplomatiques entre les deux pays.

La République Unie de Tanzanie et les Comores partagent des relations culturelles, commerciales et économiques séculaires. Par leurs relations, les deux pays ont créé depuis des années un pont économique et commercial. Une occasion pour le secrétaire général adjoint du ministère Tanzanien des affaires étrangères de rencontrer sa diaspora résidant aux Comores pour leur faire part des mécanismes de commerce.

« Nous sommes venus aux Comores pour renforcer les relations entre les deux pays. Les Comores et la Tanzanie ont des relations historiques datant de plusieurs années », a déclaré Said Shaib Mussa, secrétaire général adjoint au ministère des Affaires étrangères de Tanzanie.

Ce dernier a précisé que ces relations ne se limitent pas seulement au commerce et à l’économie, elles doivent aussi porter sur la diplomatie.

Pour les Comores, la diaspora Tanzanienne résidant au pays est un atout majeur et un élément important dans les relations entre les deux pays. « C’est la raison pour laquelle aujourd’hui, le ministère comorien des affaires étrangères a intégré ce qu’on appelle intégration africaine et ceci n’exclut aucun pays », a indiqué de sa part un responsable du ministère comorien des affaires étrangères.

Selon lui, la politique menée par les Comores est le rapprochement de tous les pays de la région notamment ceux de l’Afrique de l’Est lesquels, les Comores ont la même culture, des liens de sang et la même religion. 

Kamal Saïd Abdou

Hier jeudi,  au palais du peuple, a eu lieu la cérémonie d’ouverture du salon Expo-vente dans le cadre du projet intégré de développement de chaines de valeurs et compétitivité (PODC). Un projet initié par le gouvernement comorien financé à hauteur de 11 milliards de francs comoriens par la banque mondiale. L’objectif est de soutenir le développement économique à travers le secteur de l’agriculture.

Il s’agit d’une initiative du gouvernement Comorien, mis en œuvre par le ministère de l’agriculture de la pêche et de l’artisanat, visant à promouvoir le développement des PME et des acteurs des chaines de valeur dans les secteurs de l’agriculture agroalimentaire, du tourisme, et secteurs associées (transport & logistique, NTIC) aux Comores. En effet, un salon d’expo-vente est lancé hier au palais du peuple, mettant en avant l’expertise comorienne. Cette exposition vente se base sur la vente des produits made in Comoros.

Dans son allocution d’ouverture, le ministre de l’agriculture, Dr Daniel Ali Bandar a rassuré que  le projet arrive au point nommé et que le peuple comorien aura droit de jubiler  sur la consommation des produits agricoles frais et des produits laitiers permanents et accessibles à toutes les populations comoriennes. « Monsieur le président, nous sommes arrivés à un stade où nous pouvons garantir la population comorienne que,  d’ici sous peu, les comoriens auront accès aux produits agricoles frais et produits laitiers de qualité en quantité permanente. Toutes les dispositions sont déjà prises et je vous invite à croire qu’à travers ce projet PIDC, les Comores iront loin pour une autonomie alimentaire », a déclaré Dr Daniel Ali Bandar.

Le ministre de l’agriculture et de la pêche appelle aux  jeunes à arrêter de se plaindre et s’engager pleinement dans les activités agricoles  et de la  pêche, car dit-il les avantages sont plutôt rassurant et font garantir l’espoir d’un avenir radieux.

Le ministre de l’agriculture a saisi également l’opportunité de faire un aperçu sur les activités réalisées par ce projet, notamment la mise en place d’une unité des données nationales agricoles au sein du ministère de l’agriculture, appui au centre laitier de Mremani Anjouan, la remise du véhicule frigorifique et emballage de conditionnement  des produits laitiers, la réhabilitation et l’opérationnalisation des CRDE de Simbusa, Maweni, Cembenoi et Ouani : 4 bâtiments administratifs équipés en mobiliers de bureaux et matériels informatiques, 4 étables, 4 chèvreries, 8 magasins de stockage des produits agricoles, 4 poulaillers et 4 citernes sont réhabilités. 18 incubateurs, 6 éclosoirs, 20 bovins et 40 caprins, 4 véhicules Pick up, 4 Motos cross, des 4 tracteurs neufs, des outils agricoles, 4 camions benne et 8 motos bennes sont remis aussi à ces centres.

De son côté, le président de l’Union des Comores, Azali Assoumani a encore manifesté sa volonté à accompagner sans réserve ce projet phare jusqu’au sommet des objectifs fixés. Il a affiché par ailleurs son engagement d’accompagner l’entrepreneuriat des jeunes afin de mettre fin le désespoir de la jeunesse qui, souvent, dénonce-t-il, prenne des décisions au péril de leurs vie en marre méditerranée.

Nassuf. M. Abdou

À l’issue de la rencontre hebdomadaire tenue hier jeudi, la porte-parole du gouvernement, Fatima Ahamada a fait savoir que le gouvernement a donné son accord pour l’organisation les mois prochains, des assises nationales sur l’éducation.

Le conseil des ministres s’est réuni, hier jeudi, au palais de Beit Salam, sous la présidence du chef de l’Etat, Azali Assoumani. Plusieurs points ont été abordés, selon la porte-parole du gouvernement, Fatima Ahamada, dont l’organisation des assises nationales sur l’éducation. La porte-parole a fait savoir que la présentation par le ministre de l’éducation, Bacar Mvoulana, des difficultés liées à l’éducation nationale a été exposée. « Le ministre de l’éducation nationale a présenté un document portant le plan de développement de l’éducation nationale. Cependant, le ministre a sollicité l’organisation des assises nationales sur l’éducation, et a également demandé l’ouverture de l’école doctorale à l’Université des Comores. La mise en place des normes et règles de conduite et de fonctionnement de l’Université des Comores ont été mis à table de discussions », a rapporté Fatima Ahamada.

Selon elle, le ministre de l’énergie, Aboubacar Saïd Anli a évoqué le plan national d’électrification dans l’ensemble du pays et le plan stratégique de réduction des problèmes liés à l’électricité. « Le ministre de l’énergie a sollicité l’électrification et l’adduction de l’eau au sein de l’hôpital national El Maarouf avant sa date d’inauguration officielle. Le ministre a, par ailleurs, présenté un document portant le plan national d’électrification du pays afin de réduire les difficultés de délestages et des coupures de courant », a-t-elle fait savoir.

Abdoulandhum Ahamada

La passation de service à la SCP entre Salim Dahalane et Claude Ben Ali, à Anjouan a eu lieu lundi dernier. Dahalane a exprimé la confiance qu’il place à son successeur. Plus de 200  personnes ont honoré  la cérémonie après deux jours de passation technique.

« La méritocratie a ramené Claude à ce poste et le meilleur reste à venir grâce à son honnêteté intellectuelle », a déclaré le gouverneur d’Anjouan avant d’appeler le directeur général entrant à faire du port de Mutsamudu une vitrine des Comores. « C’est une mission et une exigence du plan Comores émergent », a indiqué Dr Zaidou.

Le directeur sortant, Salim Dahalane,  a exprimé que « la machine est lancée, l’autoroute est tracée et j’ai confiance en mon successeur. Je ne saurai rien commencer avant de remercier Azali Assoumani qui m’avait confié la direction de cette noble institution ».

Dahalane n’a pu cacher sa forte émotion et sa gratitude de travailler avec une équipe consciente.  Honoré par ses anciens employés, le directeur Dahalane Salim a remis une attestation offerte à ses anciens collaborateurs en disant que « vous êtes les méritants de cette attestation, c’est vous qui avez bien travaillé, moi, je n’étais qu’un coordinateur. » Et d’ajouter « j’estime que Claude arrivera à bon port. »

Quant au directeur rentrant Claude Ben Ali, on a retenu que  »nous allons travailler main dans la main pour répondre aux obligations des résultats de l’institution ». Nommé par décret le 19 juillet, le nouveau directeur Claude Ben Ali se dit conscient de la mission en tant que directeur général d’une telle institution. Améliorer, renouveler les infrastructures et assurer l’entretien du patrimoine existant sont parmi ses priorités.  Pour lui encore, protéger l’environnement portuaire est une obligation essentielle pour remettre à flot les bons actes inclusifs.  Incroyable, mais vrai. Le directeur entrant n’a fait aucune promesse à quoi, ni à qui que ce soit.

Claude Ben Ali, un planificateur aguerri suggère à toutes les personnes confiées des responsabilités par le président de la république à faire du document stratégique du CPE son gisement d’idéologie pour la politique de la bonne gouvernance des institutions où elles sont patrons.

Younès

Réunis en congrès national hier au Foyer des femmes de Moroni, les retraités comoriens ont élu un nouveau bureau. Une occasion pour eux Mais cela n’a pas de pointer du doigt aux textes datant de 1963 et qui  aujourd’hui sont incompatibles à la vie. Ils réclament par ailleurs la revalorisation de leurs pensions.

Les retraités réclament la revalorisation de leurs pensions alimentaires, la réactualisation des textes qui, selon Andjib Ali Said, ces textes datent de 1963 et leurs considérations étant des personnes ayant servi le pays.

Des revendications qui, jusqu’à présent, restent sans suite. « Nous avons formulé ces revendications depuis des années mais nous n’avons pas eu de suite. Heureusement que le directeur général de la fonction publique est parmi nous aujourd’hui dans cet événement et j’espère qu’il rédigera lui-même le rapport », a-t-il souligné.

Selon Andjib Ali Said, dans les autres pays, les retraités sont des personnes de valeur et qu’ils ne sont pas traités comme ici, aux Comores. « Les textes sont obsolètes. Ils ne sont pas compatibles à la vie d’aujourd’hui. Dans les autres pays, la pension alimentaire d’un retraité n’est pas constant, elle augmente en fonction du niveau de vie », a-t-il indiqué.

Contrairement aux Comores, le pensionnaire une fois à la retraite est contraint d’ajouter une somme pour qu’il soit payé de son indice. « Certains sont obligés de faire de prêt dans des banques pour ajouter cette somme auprès de la caisse de retraite. Et malheureusement, ils meurent sans pouvoir payer cette dette », regrette-t-il. Ce pensionnaire rappelle que les retraités continueront le combat jusqu’à ce que leurs revendications soient entendues.

Kamal Said Abdou

Dans une conférence de presse, tenue samedi dernier, à Moroni, la confédération des travailleuses et des travailleurs comoriens (CTTC), a fait part des propositions retenues lors de son 6e congrès, qui a eu lieu à Anjouan. C’était l’occasion de tirer la sonnette d’alarme sur le processus en cours de privatisation de l’aéroport de Hahaya à une société étrangère.  

Tenue à Anjouan, le 6e congrès de la confédération  des travailleuses et des travailleurs comoriens aura un succès par rapports à leurs priorités fixées, tenant compte des résolutions et propositions retenues, notamment le renforcement du  partenariat avec les entreprises, la syndicalisation des travailleurs dans les milieux professionnels, le renforcement de leurs capacités à travers des formations adaptés au bénéfice des travailleurs ainsi que  le dialogue, le respect des droits des travailleurs, entre autres.

Parlant des droits des travailleurs, la CTTC revient sur l’un des sujets qui fâchent, notamment l’éventuelle privatisation de l’aéroport international Moroni prince Saïd Ibrahim à une société étrangère. « Nous avons au préalable crié haut et fort  lorsque la rumeur nous est parvenue sur une décision prise par les autorités de vendre notre seul et unique aéroport international prince Saïd Ibrahim. Aucune autorité n’a osé démentir nos propos tenus lors de notre précédente conférence », a rappelé Ibrahim Omar, secrétaire général de la CTC.

« Aujourd’hui, nous avons appris par regrets que le processus est en marche et que des entretiens d’embauches seront entamés d’ici peu. Nous appelons tous les employés de l’aéroport à s’abstenir », a-t-il ajouté. Selon lui, cette décision prise est contraire aux textes régissant les droits respectifs et fondamentaux des travailleurs.

Salim Soulaimane commissaire en charge de la coopération de suivi du programme, dénonce un complot pour des profits personnels. « C’est inadmissible que notre seul aéroport international soit vendu à une société dont on ignore ses prestations de services. Ce qui nous intrigue, jusqu’à preuve de contraire, tout laisse à croire que les parlementaires, eux, n’ont pas été concertés. Il s’agit d’un complot pour faire disparaître les anciens employés et retenir les leurs », a-t-il crié. 

Nassuf. M. Abdou