ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

Société : Une vie chère s’invite à Anjouan

Société : Une vie chère s’invite à Anjouan

La vie devient de plus en plus chère à Anjouan. Les prix des produits alimentaires augmentent chaque jour. Les familles les plus pauvres sont les premières victimes. Beaucoup peinent à couvrir leurs besoins essentiels.

La guerre en Ukraine a aggravé la situation. Les produits importés, comme le riz, coûtent plus cher. Avant, un sac de riz coûtait 7 000 francs. Maintenant, il est vendu à 12 000 francs. « C’est difficile de nourrir ma famille avec ces prix », déclare Ibrahim, père de quatre enfants. « La guerre ne se passe pas ici, mais nous subissons ses conséquences », ajoute-t-il.

Les produits locaux sont aussi très chers. Les causes sont multiples. Beaucoup de jeunes quittent les campagnes pour aller chercher du travail en ville. « Il n’y a plus assez de bras pour cultiver la terre », explique un agriculteur de Bazimini. Une vendeuse au marché de Mutsamudu, laisse entendre que « les prix augmentent à cause du manque de production. » Mme Amina, une mère de famille, souligne : « si le gouvernement ne réagit pas, la situation va empirer. »

Certains habitants de Mutsamudu accusent la mauvaise gestion du gouvernement. « Les sociétés d’État, comme la douane ou l’Onicor, ne contrôlent rien », critique un commerçant. Même son de cloche pour Halima, une étudiante : « le gouvernement ne fait pas assez pour stabiliser les prix. »

La population réclame des solutions urgentes. Les commerçants souhaitent un meilleur contrôle des prix. Les agriculteurs demandent plus d’aide pour produire localement. Les habitants veulent des politiques efficaces pour améliorer leur quotidien.

La vie chère à Anjouan est un problème qui touche tout le monde. Les habitants espèrent que les autorités prendront des mesures pour soulager cette situation. Les solutions doivent être rapides et concrètes.

M’soili Said Ahmed (stagiaire)

Cyclone Chido : Le bilan s’alourdit à 20 décès

Cyclone Chido : Le bilan s’alourdit à 20 décès

Mayotte a atteint hier la barre de 20 morts et plusieurs  blessés sans compter les personnes sans abri suite au passage du cyclone Chido. Une situation qui inquiète non seulement les autorités Françaises mais aussi les autorités comoriennes qui ont décrété un deuil national.

Mayotte est sous le choc. Le cyclone Chido a dévasté l’île. L’heure est grave. L’île aux lagons a atteint la barre de 20 morts et plusieurs blessés sans compter les sans-abri. Le premier convoi humanitaire est déjà arrivé sur place, selon les autorités Françaises. François Xavier, préfet de Mayotte craint que le bilan soit encore plus haut. Pour les ministres démissionnaires de l’Intérieur et des Outre-mer, il s’agit de se rendre compte des dégâts après le passage du cyclone Chido, et de faire le point sur les mesures d’urgence entreprises.

Les ministres devraient « annoncer un certain nombre de choses et faire passer le message de rester courageux et solidaire », a déclaré François-Xavier Bieuville. Les opérations de recherche et de sauvetages se poursuivent dans les zones les plus touchées par le cyclone. Et le préfet de Mayotte craint qu’ « il y a certainement des centaines de morts, peut-être près de milliers », a-t-il indiqué. L’île est gravement touchée par le passage de Chido, un des plus dangereux vents tropicaux.

Les autorités comoriennes ont manifesté en cette période  très difficile leurs solidarités aux Mahorais. Signe d’une amitié et de sympathie envers le peuple Mahorais pour les dégâts qu’il a subi. Elles ont décrété un deuil national d’une semaine et recommandent la mise en berne du drapeau national.  Les messages de soutien et de solidarité affluent pour les autorités comoriennes. « J’adresse mon soutien le plus sincère aux populations mahoraises durement éprouvées par le passage du cyclone Chido », a écrit de son côté, Nour El Fath Azali.

Kamal Said Abdou

L’opposition et la convergence nationale pour la libération des Comores avaient fait appel à une ville morte hier 16 décembre. Ce mot d’ordre n’a pas été suivi par les comoriens qui ont vaqué dans leurs occupations quotidiennes.

Malgré l’état nuageux pendant le matin, hier lundi, les comoriens ont pris chacun le chemin de son travail. Signe qui reflète le non application du mot d’ordre lancé par la convergence nationale pour la libération des Comores et l’opposition pour une ville morte. A Moroni tout a été dans le normal aux marchés comme dans les magasins ainsi que dans tous les lieux de travail.

 « On ne peut pas suivre un mot d’ordre lancé par des gens qui ne savent pas ce qu’ils veulent. Des gens qui n’ont aucune vision politique claire », a réagi Youssouf Bacar, chauffeur de taxi ville.

Selon lui, la vraie révolution doit commencer par eux-mêmes qui luttent contre le régime d’Azali. « Ces prétendent opposants ne sont pas solidaires dans leur combat contre le régime. Sinon ils auraient gagné ce combat depuis plus de huit ans. Mais leur hypocrisie fait aujourd’hui que le peuple leur a abandonné. C’est pourquoi, cette grève annoncée depuis la semaine dernière est avortée », a-t-il précisé.

Le peuple en a marre de la manipulation politique. « Nous, bas peuple qui souffre de la vie chère, rejetons de se confiner à la maison pour un motif politique. Nous ne pouvons pas rester à la maison sans rien faire », a-t-il insisté rappelant que la lutte doit commencer par un vrai combat. A entendre Youssouf  Bacar, la solution n’est pas de faire une ville morte mais plutôt de proposer des solutions pour lutter contre la famine, cause de la vie chère.

Kamal Said Abdou

Le passage samedi dernier du cyclone tropical Chido a fait plusieurs  dégâts matériels. Selon le bilan provisoire, Mayotte enregistre 14 décès et plus de 200 personnes  blessées. Quant aux autres  îles sœurs, aucun mort n’a été déploré mais quelques dégâts légers sont enregistrés  à Moheli  et Anjouan. A Ngazidja, des vents forts et des averses sont enregistrés dans la région Sud.

Réputé comme étant l’un des plus dangereux vents tropicaux depuis 1934, Chido a fortement dévasté l’île de Mayotte. Coupure de courant, toiture et arbre arrachés, communication et circulation difficile, des infrastructures aéroportuaires fortement endommagées. Une véritable apocalypse règne sur Mayotte après le passage de Chido. « C’était comme une bombe atomique larguée sur Mayotte », a témoigné un des sinistrés quelques heures après le passage du cyclone. Les habitations en bétons et en tôles situées dans les zones montagneuses sont frappées par Chido. Selon Mayotte la 1ère qui est aussi touchée par le cyclone, on dénombre déjà 14 morts, redoutant que le bilan soit encore plus lourd qu’on ne l’imagine.

Les dégâts sont incommensurables, comme bon nombre d’habitations ou de bangas faits de tôles et de parpaings, l’économie Mahoraise semble déjà à terre. Ce même canal ajoute que les centres d’accueil sont plombés par des sinistrés.

La France au chevet des sinistrés

Le ministre français de l’intérieur a annoncé l’établissement d’un couloir humanitaire à Mayotte pour aider les sinistrés. Il s’agit des médicaments et tout ce que les Mahorais ont besoin en cette période difficile. C’est une réponse urgente aux multiples dégâts laissés par Chido. « Je suis de près la situation à Mayotte. Mahorais, tout le pays est à vos côtés. Merci aux services de l’État, aux forces de secours et de sécurité mobilisés. L’heure est à l’urgence. Nous serons là aujourd’hui comme demain », a écrit le président Emmanuel Macron dans son compte X. À l’issue de la réunion de crise interministérielle qui s’est tenue samedi soir, Bruno Retailleau a dépeint une « situation dramatique » causée par un cyclone inédit depuis près d’un siècle. L’aéroport de Mayotte reste fermé et selon le préfet de Mayotte, seuls les avions militaires peuvent atterrir. Citant aussi la perturbation au niveau de la barge.

La situation fait craindre également de sévères difficultés d’approvisionnement en eau dans un archipel déjà soumis à des coupures. Le niveau d’alerte a été abaissé de violet à rouge pour laisser passer les secours, mais « le cyclone n’est pas terminé », a souligné le préfet, appelant les quelque 320 000 habitants de Mayotte à rester « confinés » et « solidaires » dans « cette épreuve ». Les communications avec le territoire restent très difficiles.

Mohéli et Anjouan légèrement touchés

Dans les trois îles indépendantes, le passage du cyclone Chido a laissé ses empreintes à Mohéli et Anjouan. La circulation à Mohéli est devenue inaccessible dans certaines zones de l’île. La cause, des arbres arrachés se trouvent au bord de la route empêchant le passage des automobiles. « Les forces de l’ordre en compagnie avec les habitants s’y engagent pour débarrasser ces arbres », précise Salim Ali Said de Mohéli. Selon lui, cette collaboration des forces de l’ordre avec les habitants de l’île est l’un des résultats de la réunion tenue par la gouverneure de l’île.

A Anjouan, certaines régions sont frappées par le cyclone, notamment dans la région de Nyumakele et Mirontsy. Heureusement, aucun mort n’est à déplorer. Toutes les alertes rouge et orange déclenchées par les autorités comoriennes sont levées. Les mesures de protection notamment la fermeture des aéroports et ports demeurent aussi en vigueur jusqu’au rétablissement complet de la situation. A Ngazidja, les habitants de la région Sud ont ressenti des vents forts, des pluies abondantes et une marée haute samedi.

Kamal Said Abdou

La convergence nationale pour la libération des Comores, une dynamique réunissant à la fois des politiques, des intellectuels, des femmes et de la société civile, appelle à une grève générale le 16 décembre prochain. Devant les médias hier au New-sélect, cette plate-forme a indiqué qu’il s’agit d’un début pour la fin de ce régime qui torpille les intérêts de la population.

« Vie chère, mauvaise gouvernance, privatisation de toutes les libertés, oppression, mendicité, manque de politique pour les jeunes, assassinat sans procès,  installation d’un régime monarchique et autoritaire aux Comores », tels sont le constat fait par la convergence nationale pour la libération des Comores. Cette plate-forme réunissant des politiques, des intellectuels, des femmes et de la société civile veut manifester son ras-le bol à travers une grève générale dans l’ensemble du pays, baptisée, « pays mort ».

« Nous en avons marre de cette vie », crient les conférenciers. Cet appel invite la population à rester chez eux, signe de contestation aux multiples crises qui sévissent au pays. Adili Mahamoud, un des conférenciers a indiqué qu’il ne s’agit pas d’une manifestation à laquelle les gens vont descendre dans la rue mais une grève pacifique. « On sait que si nous allons descendre dans la rue, on sera tous tué », dit-il. « Ce combat patriotique n’a pas un leader, le seul leader de ce combat  est le comorien qui vie dans la misère et la pauvreté », a-t-il précisé.

Une nouvelle tournante dans le combat contre le régime en place

Inspiré par l’idée de Ghandi, Foundi Mze, ancien militant Soilihiste rappelle le combat mené par ce leader Indien contre les Britanniques. Selon lui, Ghandi a mené une lutte appelée la non-violence. L’appel à la grève bien qu’elle soit la réponse d’un peuple longtemps sous le joug d’une oppression, elle marquera une nouvelle tournante dans le combat contre le régime en place.  Adili Mahamoud a fait savoir que le combat n’appartient à personne.

Pour la réussite du combat, les conférenciers ont fait appel à la sensibilisation de tous dans leurs localités à ne pas se rendre au travail pour  « exprimer leur expression de colère ». Ce combat, selon les conférenciers, est « le début pour la fin de ce régime le 16 décembre prochain car le peuple va se soulever contre lui», ont-ils rassuré.

Le combat ne s’arrêtera pas lundi

La convergence nationale n’a pas de nature à prendre le pouvoir. « Il faut qu’il y’ait d’abord un pouvoir. Nous n’avons pas un pays », regrette foundi Mzé. A un pays où le taux de chômage reste croissant, une justice défaillante, corruption à grande échelle tous marqués par un régime qui fait fi aux revendications de la population, « aujourd’hui nous libérons non seulement notre combat mais aussi notre pays », a déclaré Adili Mahamoud. Ce dernier est très confiant que le combat ne s’arrêtera pas le 16 décembre prochain annonçant qu’en cas de silence du gouvernement d’autres actions se poursuivront encore.

Kamal Saïd Abdou

Après plus de 20 ans de pratique et six années de recherches en Afrique plus particulièrement aux Comores, Gervais ATTA ancien directeur général de banques et assurances dans l’océan Indien et particulièrement aux Comores, a soutenu sa thèse de doctorat en Sciences économiques le lundi 09 décembre dernier à l’école doctorale de l’Université Catholique de Madagascar.

C’est en présence de CAABI Mohamed, doyen du corps diplomatique malagasy et Ambassadeur des Comores à Madagascar, d’un parterre de personnalités politiques, de la finance et de la société civile que Gervais ATTA a mené sa défense face à un jury composé d’éminents Professeurs des Universités.

L’objectif général de cette thèse qui a été applaudie par la mention très honorable décernée par le jury est de montrer l’impact des services financiers mobiles sur la réduction durable de la pauvreté aux Comores. Parti d’une étude effectuée sur terrain en Grande Comores, Anjouan et Moheli, son travail de recherche a visé à démontrer comment les services financiers mobiles peuvent servir de levier de développement économique et social en ayant un impact positif et durable sur la pauvreté aux Comores. Ce travail de recherche intervient dans un contexte où les Services Financiers Mobiles prennent de plus en plus, une place importante dans l’hégémonie mondiale, en particulier dans les pays de l’Océan Indien.

Selon le nouveau docteur en économie, pour réaliser cette thèse, une enquête a été menée sur les trois îles de l’archipel des Comores qui couvre 310 ménages. C’est à l’aide du modèle probit qu’il a été possible de déterminer les facteurs influençant l’adoption des services financiers mobiles et les résultats ont montré que la taille du ménage, les ménages mariés, le niveau d’instruction et le secteur secondaire sont positivement liés à l’adoption des Services Financiers Mobiles aux Comores.  Les recommandations proposées et qui impliquent le rôle de l’Etat, de la banque centrale, des banques commerciales, des Fintec et les populations seront nécessaires pour des résultats probants.

« C’est un honneur pour moi d’avoir travaillé sur les Comores, pays auquel je reste profondément attaché. C’est aussi et surtout à travers Holo que nous avons conçu avec mes collègues de la BDC, AFG mobile que nous avons promu avec mes collègues de AFG Bank Comores et d’autres services financiers numériques lancés avec des partenaires que nous avons mis en exergue le volet pratique de notre recherche », a-t-il déclaré.

Pour rappel, Gervais ATTA a travaillé aux Comores pendant des années en tant que directeur général à la BDC puis à Bic-Comores devenu AFG Bank Comores avant de s’envoler vers l’île de Madagascar où il a été nommé directeur régional pour l’océan Indien du Groupe Atlantic. 

Son professionnalisme et son expertise font de lui un homme de travail, de terrain, de rigueur et de confiance. Aux Comores, le banquier de l’Océan Indien a marqué de son empreinte par ses qualités relationnelles, de gestionnaire, de dirigeant et d’apporteur de solutions innovantes pour le développement économique et social des Comores. 

Gervais ATTA est par ailleurs diplômé de l’École supérieure de banque de Paris et titulaire d’un Executive MBA de la Sorbonne Business School-IAE de Paris et de l’Université de Georgetown aux États-Unis. Ses efforts ont été couronnés par sa récente distinction pour la deuxième fois consécutive au nombre des femmes et des hommes de la diaspora ivoirienne qui participent au développement de leur pays d’origine, la Côte d’Ivoire et le font briller à l’extérieur. 

KDBA

La cérémonie de remise de prix Saminiya Bounou a eu lieu mardi dernier au Retaj. Trois journalistes ont été distingués à ce prix, notamment  Nournia Abou-Djabar (Journaliste Al-watwan), Andjouza Abouheir (Journaliste La Gazette)  et Azim Ali (Journaliste RCM13).  La CNDHL a rappelé que cette cérémonie marque la reconnaissance des efforts et de l’engagement de cette dernière envers la promotion et l’égalité du genre.

Initié en novembre par l’association des femmes comoriennes de la presse en collaboration avec  la CNDHL, Earth Echo Communications  partenaire incontournable et l’union européenne, le prix Saminiya Bounou, au nom de l’ancienne journaliste et rédactrice en cheffe du journal de l’Etat, a pour but de récompenser les journalistes sensibles au genre. Ce prix n’est pas un simple événement de l’année.

Trois journalistes dont deux femmes de la presse écrite et un homme de la radio sont les lauréats de cette deuxième édition. Il s’agit de Nournia Abou-Djabar (Journaliste Al-watwan), le 1er Prix de la seconde édition du Prix Saminiya Bounou – catégorie P.E. Jeunesse, Andjouza Abouheir (Journaliste La Gazette), le 1er Prix de la seconde édition du Prix Saminiya Bounou – catégorie P.E. Genre,  et Azim Ali (Journaliste RCM13), le 1er Prix de la seconde édition du Prix Saminiya Bounou – catégorie Radio.. 

A en croire, Sittou Raghadat Mohamed, présidente de la Cndh, cette  cérémonie, qui marque la reconnaissance  des efforts et  de l’engagement de feue Saminiya  Bounou paix à son âme, envers la promotion  et l’égalité du genre doit nous interpeller. « Je  tiens tout d’abord à exprimer nos remerciements à nos invités (et aux autorités) qui ont fait le déplacement pour partager ce moment important avec nous », a-t-elle déclaré.

En cette deuxième édition du prix Saminiya, la présidente de la Cndhl a avancé que « nous sommes et serons disponibles   à tout moment  pour  vous appuyer  et partager  ces moments  précieux  qui sont non seulement une source de motivation d’engagement pour les générations futures, mais surtout, une grande opportunité pour votre association  de mettre en pratique toutes les expériences acquises au cours de notre partenariat », a-t-elle précisé.

Kamal Said Abdou

Le comité de pilotage du projet Facilité Emploi a tenu, la semaine dernière, sa 5ème réunion pour présenter les résultats de l’évaluation à mi-parcours du projet, réalisé par un groupe d’experts nationaux et internationaux. Selon les résultats de cette évaluation, plusieurs activités ont été réalisées, notamment l’insertion des jeunes et femmes dans le secteur agricole. L’évaluation à mi-parcours du projet donne un jugement positif des réalisations.

Les autorités comoriennes et l’AFD ont lancé en juillet 2020, le projet Facilité Emploi. Un projet visant à réduire la pauvreté en appuyant la création et la consolidation d’activités professionnelle des populations rurales vulnérables à l’aide d’initiatives portées par les organisations de la société civile. À cet effet, le comité de pilotage du projet a tenu la semaine dernière, sa 5eme réunion pour présenter les résultats de l’évaluation à mi-parcours du projet réalisé par un groupe d’experts nationaux et internationaux. 

Selon les résultats de cette évaluation, plusieurs activités ont été ont été réalisées, notamment l’insertion des jeunes et femmes dans le secteur agricole. Le projet a intervenu au financement du projet de pêche et transformation des produits halieutiques, l’insertion des jeunes et femmes dans le secteur agricole à Nyumakélé ou encore la valorisation touristique du patrimoine naturel et architectural à Ngazidja. Le projet a appuyé plusieurs jeunes porteurs des projets en ayant de subvention pour la création de leurs propres entreprises. Le projet Djirumé porté par l’Uccia a permis de créer 60 entreprises, 60 autres entreprises par le projet Maruha Chababi wa hazi za mihono.

Selon l’évaluation à mi-parcours, le projet Facilité Emploi a déjà permis au total, à la création de 994 nouveaux emplois et la consolidation de 492, ainsi que la création de 12 coopératives dans les domaines de l’agriculture, la pêche et de l’aviculture. L’évaluation à mi-parcours du projet a donc exprimé un jugement positif des réalisations.

Abdoulandhum Ahamada

Pour ses 20 ans de service au sein de l’Unfpa Comores, Ramlat Soidiki a été, lors d’une cérémonie organisée par ses collègues du bureau à Retaj, honorée pour son amitié, son dévouement et le service rendu au sein de cet organisme international qui milite pour le bien être de la femme et l’enfant.

C’est lors d’une grande cérémonie que ses collègues du bureau de l’Unfpa basé aux Comores et un peu partout ailleurs ont tenu à rendre un grand hommage à Ramlat pour ses 20 ans de services à leurs côtés. Ce fût une femme battante, une mère responsable et une professionnelle hors pair, tels sont les mots qu’a laissé entendre le chargé de bureau à Moroni.
‹‹ Au nom des collègues et de tout le bureau, je vous remercie tout d’abord vous et votre famille pour toutes ses années de loyauté et bravoure. Dans notre politique et comme d’habitude nous sommes réunis ici aujourd’hui dans cette cérémonie en l’honneur des 20 ans de service à l’UNFPA de Madame Soidik pour ses efforts durant toutes ses années », a-t-il exprimé.

« Personnellement, ça a toujours été facile de travailler avec elle en ce sens qu’elle sait dire les choses où il faut et quand il le faut et de manière respectueuse. De ce fait, en étant chef de bureau reconnaître là où tout va bien ou pas a toujours été simple avec elle », a-t-il encensé.

Comme lui, d’autres collègues à Moroni, au Nigéria, ont rendu hommage à cette grande dame pour son professionnalisme.  Parmi les témoignages, deux d’entre elles ont été plus poignantes notamment celui de son fils aîné et celui de la directrice exécutive de l’UNFPA résidant aux USA. Ramlat Soidiki quant à elle a tenu à parler de tout son parcours au sein de cet organisme international. Après des études de lettres Modernes Françaises à l’île de La Réunion, elle a d’abord travaillé en tant qu’assistante administrative financière pour une durée de 14 ans dans plusieurs projets ensuite en l’UNFPA en tant qu’assistante au programme pendant 20 ans pour un total de 34 ans aux Nations-Unies. Il fût un record exceptionnel qui a demandé énormément de résilience que patience pour pouvoir bien assurer son rôle de mère de famille et professionnelle hors pair.

De sa part, après avoir reçu le certificat de mérite, Ramlat Soidik a également remercié tout le monde pour leur soutien inébranlable. « C’est avec une immense gratitude et une profonde émotion que je me tiens ici aujourd’hui devant vous pour célébrer mes 20 années de services à l’UNFPA et 44 ans au système des Nations-Unies. Je tiens à exprimer ma reconnaissance envers ma famille et mon mari, leur soutien m’a permis de poursuivre ma passion avec détermination. Je remercie la directrice exécutive de l’UNFPA, la directrice pays de l’UNFPA basée à Madagascar, la cheffe du bureau de l’UNFPA basé aux Comores l’Assistant représentants ainsi que tous les collègues du système des Nations unies », a-t-elle déclaré.

« Ces deux décennies n’ont pas été sans défis. Cependant chaque obstacle a été une occasion d’apprendre et de grandir grâce à des collaborations avec mes collègues dévoués », a conclu Mme Ramlat.

En somme, une longévité comme celle-ci demande beaucoup de patience, de résilience mais surtout de professionnalisme ce qu’a toujours prouvé Ramlat Soidiki et a été témoigné par ses collègues du bureau aux Comores et d’un peu partout dans le monde. 

Inmadoudine Bacar

A l’occasion de la journée internationale des droits de l’homme qui sera célébrée le 10 décembre prochain, une semaine d’activisme est lancée par la Commission Nationale des Droits de l’Homme et des Libertés (CNDHL) dans les établissements scolaires. Elle a débuté le 4 décembre 2024 au lycée de Ntsaweni et au lycée public de Wela Mitsamihuli.

À l’approche de la Journée internationale des droits de l’homme, célébrée le 10 décembre, la Commission Nationale des Droits de l’Homme et des Libertés (CNDHL) a lancé une semaine d’activisme dans les établissements scolaires. Cette initiative, qui a débuté le 4 décembre, est soutenue par l’ECES dans le cadre du projet Shawiri, financé par l’Union européenne. Elle se déploie dans les établissements scolaires du nord de la Grande Comores notamment au lycée Cheikh Youssouf Ben Ahmed de Ntsaweni et au lycée public Wela Mitsamihuli avec pour objectif de sensibiliser les jeunes à l’importance des droits de l’homme et de les encourager à s’engager activement pour défendre et promouvoir leurs droits.

Au cœur de cette semaine d’activisme, « la lutte contre le harcèlement scolaire et la protection de l’enfance », est le thème majeur. « Les élèves, particulièrement attentifs, ont activement participé aux discussions et posé de nombreuses questions sur le harcèlement scolaire et la manière de protéger leurs droits en tant qu’enfants. Ils ont exprimé leur satisfaction de voir ces sujets abordés, soulignant qu’ils se sentaient plus informés et conscients des moyens de se protéger et de protéger leurs camarades », a indiqué la Cndhl.

Il est à préciser que la Cndhl a mis en avant la nécessité de ces campagnes de sensibilisation, surtout dans les établissements scolaires, pour aider les jeunes à mieux comprendre leurs droits et les attitudes à adopter pour combattre les abus. Une initiative qui vise non seulement à éveiller les consciences, mais aussi à inciter les jeunes à devenir des acteurs du changement au sein de leur communauté. En favorisant un dialogue ouvert sur ces sujets cruciaux, la Cndhl espère créer un environnement scolaire plus respectueux et protecteur pour tous. 

Djanamali Saïd Abdou (stagiaire)