ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

L’Unicef Comores a tenu, hier mercredi, un atelier de validation de la « cartographie de l’écosystème des innovations aux Comores ». L’idée est de mieux comprendre ce qui soutient et ce qui freine l’innovation aux Comores, les bonnes pratiques et les approches innovantes en cours, qui pourraient par la suite être appuyées par les divers acteurs qui s’intéressent à l’innovation.

La révolution numérique présente à la fois des défis et des opportunités, en particulier pour les jeunes. Cependant, l’Unicef, dans son agenda, s’intéresse à l’innovation afin d’atteindre les objectifs de développement durable en 2030, et les cibles nationales de développement du PCE. Pour ce faire, l’Unicef a demandé au cabinet Genesis de réaliser une cartographie de l’écosystème des innovations aux Comores. Et un atelier de validation de la cartographie de l’écosystème d’innovation a eu lieu, hier mercredi, à Moroni.

L’idée est de mieux comprendre ce qui soutient et ce qui freine l’innovation, les bonnes pratiques et les approches innovantes en cours, qui pourraient par la suite être appuyées par des divers acteurs qui s’intéressent à l’innovation. Dans son discours, la représentante adjointe de l’Unicef aux Comores, Emmanuelle Collet a montré que la validation de ce document permet de répertorier tous les éléments nécessaires sur le domaine de l’innovation, pour le bien-être des enfants. « Les travaux d’aujourd’hui permettront d’éclairer l’écosystème numérique des Comores, d’identifier les nouvelles approches innovantes et émergentes, et de comprendre le paysage de l’innovation et de l’entreprenariat de manière plus large. Ces travaux visent également à identifier les domaines dans lesquels ces innovations peuvent s’appliquer, en vue d’améliorer l’atteinte des résultats pour le bien-être des enfants », a expliqué Emmanuelle Collet.

La cartographie donne une visibilité de l’ensemble des acteurs de l’innovation aux Comores, selon Mme Collet. « Nous espérons que cette cartographie va permettre de donner plus de visibilité à l’ensemble des acteurs de l’innovation aux Comores, et à termes, pourra déboucher sur des engagements forts en faveur d’une participation significative des jeunes à la conception et à la construction de leur avenir numérique, ainsi qu’à une diversification des capitaux pour soutenir des viviers d’entrepreneurs technologiques et d’innovateurs numériques aux Comores », a-t-elle insisté.

Abdoulandhum Ahamada

Le général de corps armé français, André Petillot effectue une visite de trois jours, à Moroni. Et hier mercredi, il a été reçu par le ministre de l’intérieur, Fakridine Mahamoud. Cette visite rentre dans le cadre de la coopération bilatérale Comores-France, en matière de sécurité et de défense, mais aussi, l’occasion de discuter sur les enjeux actuels en termes de sécurité nationale et de renforcement des liens existants.

Hier mercredi, le général de corps armé français, André Petillot, major général de la gendarmerie nationale française, a été reçu par le ministre de l’intérieur, Fakridine Mahamoud. Une occasion pour aborder plusieurs sujets  relevant la sécurité et la défense. Cette rencontre permet d’échanger sur la stratégie de renforcement des liens existants entre la gendarmerie française et celle des Comores, ainsi que la police nationale.

Devant la presse, le ministre de l’intérieur, Fakridine Mahmoud a souligné l’importance d’une coopération bilatérale entre les deux pays. Pour lui, à travers cette coopération, les deux entités conjointes peuvent voir comment pouvaient-elles améliorer les domaines de sécurité et de défense. « Nous avons des relations militaires avec l’armée française. Cette rencontre a permis de renforcer nos liens et de voir dans quel domaine on peut améliorer. On doit coopérer avec les autres pays et voir les priorités absolues pour maintenir la sécurité nationale et renforcer les liens existants », a précisé le premier flic du pays.

En effet, le ministre Fakridine a juste évoqué la « criminalité » et la « cybercriminalité ». Deux secteurs primordiaux face à la recrudescence des cas de criminalités dans le monde, et en particulier, à l’intérieur du pays, les Comores. « Nous devons planifier comment devrons travailler ensemble entre les deux armées. Nous avons des secteurs prioritaires, notamment, la lutte contre la criminalité et la cybercriminalité. Parfois, il y a des actes de criminalité à l’intérieur de l’un de nos deux pays. Alors, il sera facile d’identifier et rattraper les acteurs de ces actes ignobles », a-t-il souligné.

Abdoulandhum Ahamada

Le  général de corps d’armée et major général de la gendarmerie française, André Petillot est en visite de trois jours dans le pays. Il a été reçu dans la matinée d’hier par  directeur de cabinet en charge de la défense, Youssoufa Mohamed Ali alias Belou. Les discussions ont porté sur le renforcement des relations de coopération entre les différentes entités de la défense et sur les stratégies visant à garantir la sécurité des eaux territoriales Comoriennes.

Accompagné de l’ambassadeur de France à Moroni, le haut gradé de l’armée française a été accueilli par le directeur de cabinet chargé de la défense, Youssoufa Mohamed Ali alias Belou. Les deux  personnalités ont échangé sur plusieurs sujets d’intérêt commun. Notamment l’accompagnement et le renforcement de capacités du personnel du service de santé militaire, l’amélioration des capacités opérationnelles et le renforcement des échanges entre l’And et les partenaires internationaux.

La France prête à la sécurité des JIOI 2027

A la sortie de l’audience, l’ambassadeur de France à Moroni Sylvain Riquier a tenu à remercier le président de la république, et personnellement le directeur de cabinet pour l’accueil qu’ils ont reçu. D’après le diplomate français, ils ont eu des discussions amicales, portées sur la coopération mutuelle.

A l’en croire les échanges se sont surtout focalisés fondée sur deux sujets importants: la formation du personnel du service de la santé militaire qui est, selon lui d’une grande importance. Puis la revue des modalités qui rentrent dans le domaine de protection des victimes de violences quelques choses auquel, les deux pays travaillent ensemble depuis plusieurs années.

Autre sujet abordé est la sécurisation des jeux des îles de l’Océan indien, laquelle la France peut apporter son expérience dans Me domaine de la sécurisation des grands événements.

 Pour Youssoufa Mohamed, ces échanges ont  permis d’explorer de nouvelles opportunités de collaboration, visant à optimiser les performances des forces de défense et à mieux répondre aux exigences contemporaines en matière de sécurité.

« L’arrivé du général ici aux Comores marque un évènement important. Aujourd’hui, nous avons fait ce qu’on appelle, bilan de la coopération militaire, et nous  sommes convenus qu’il faudra renforcer cette coopération dans le domaine maritime pour pouvoir mieux contrôler nos eaux territoriales et surveiller tout ce qui est flux migratoire,  multiplier les formations de nos garde-côtes et gendarmes », a-a-t-il expliqué.

Et lui d’ajouter « la France, comme vous savez, qui a accueilli les jeux olympiques et paralympiques 2024, se montre prête à nous apporter leur touche d’expérience en matière de sécurité lors des grands événements, comme le cas des jeux des îles prévus en 2027 ».

Partage des défis communs

A son tour, le général André Petillot, a salué au nom de la gendarmerie française le gouvernement Comorien pour son humble et amitié envers son pays ainsi que son esprit ouvert en matière de coopération et d’échanges  dans l’intérêt des deux pays. « Nous sommes confrontés à des défis communs de toute nature avec un environnement international qui reste très difficile. Nous sommes ici pour voir tout ce que nous pouvons construire ensemble dans un environnement protégé et qui pourrait tout à fait être utile à nos deux pays », a-t-il déclaré.

« Je salue aussi l’engagement des gendarmes Comoriens envers leurs  camarades Français. Il s’agit de deux institutions très proches avec un lien de camaraderie très fort et c’est un grand plaisir que nous accueillons désormais de manière très régulière des stagiaires comoriens dans nos écoles pour répondre aux besoins exprimés par les comoriens », a souligné le général du corps de l’armée et major général de la gendarmerie française.

Interrogé sur l’implication des américains ces derniers temps notamment dans la formation des garde-côtes comoriens, le major reste très diplomatique «  Toute aide aux Comoriens pour ses intérêts est le bienvenu. Je pense que c’est aux Comoriens de choisir avec qu’ils veulent traiter ou non », a-t-il conclu.

Cette rencontre a été perçue comme une étape clé dans la consolidation des relations entre les autorités nationales et les représentants des forces armées françaises, ouvrant ainsi la voie à des initiatives conjointes pour une défense renforcée.

Inmadoudine Bacar

Les délestages et les coupures d’électricité sont devenus fréquents dans le pays, rendant la vie de la population plus difficile, mais aussi et surtout celle des petites entreprises. Ce phénomène fait reculer l’économie du pays et ralentit la croissance financière de ces entreprises précaires. Plusieurs jeunes entrepreneurs sont accablés et appellent les autorités compétentes à trouver une solution pérenne et durable. 

Les petites et moyennes entreprises souffrent de coupures intempestives de l’électricité à Moroni. Cette situation devient fréquente dans le pays, rendant la vie des citoyens plus difficile, mais aussi et surtout celle des petites entreprises. Ils sont nombreux les petits commerces et les petites structures qui se trouvent dans l’embarras à cause de cette situation. Les gérants des boutiques et épiceries travaillent sous commande se plaignent que leur travail n’avance pas. Les petits commerces sont soucieux de ne pas pouvoir vendre certains de leurs produits comme le poulet et la viande importés. Ces produits sont pour eux une source de revenu et constituent leurs meilleures ventes. Les clients sont de moins en moins enclins à en acheter en raison du courant irrégulier.

Même les revendeurs de poissons ne sont pas épargnés par le problème de l’électricité. Parfois, leurs poissons pourrissent dans les réfrigérateurs. « Nous faisons régulièrement des stockages de poissons dans les réfrigérateurs. Néanmoins, nous subissons des délestages et coupures fréquents. Nous sommes obligés de vendre aux clients le lendemain. Le plus triste, certains clients critiquent la qualité de nos produits, supposant qu’ils ne sont pas comestibles. Certains d’entre eux sont obligés d’attendre l’après-midi », a témoigné Halifa Mouigni, vendeur de poisson dans l’un des quartiers de Moroni.

À Moroni, le courant vient quelques heures. Le délai général de la distribution du courant n’atteint pas les vingt heures par jour. Une situation qui impacte le domaine de la menuiserie. Surtout que les Comores traversent une période de cérémonies de célébrations des mariages traditionnels, notamment, au mois d’août dernier. Saïd Abdou, menuisier, exprime sa crainte face à des nombreuses coupures intempestives impactant ses activités. Car, selon lui, ce phénomène impacte ses activités quotidiennes et fait reculer son économie. « Notre métier dépend toujours de l’électricité. Les délestages et coupures intempestives font ralentir nos activités en termes d’économie. Car je perds souvent ma clientèle à cause de longues heures d’attente du courant. Je fabrique des lits, des tables, des portes, et autres, qui nécessitent forcement du courant. Pendant cette période de cérémonie de mariage, les clients ne veulent pas trop attendre car ils savent que nous devons faire mieux pour satisfaire leurs besoins », a-t-il expliqué.

Cette situation envenime la population, condamnée à passer des nuits dans le noir. Malgré les coupures et les délestages récurrents, les factures arrivent dans les petites entreprises comme une obligation. Le problème, pour eux, ne repose pas sur la fameuse facture, mais plutôt que le courant ne vient pas régulièrement, provoquant un recul de leurs revenus essentiels.

Pour dire, le problème du courant n’est pas un fait nouveau aux Comores. Cela existe depuis fort longtemps, la solution se fait encore attendre. Cependant, la majorité sollicite au gouvernement et à la Sonelec de chercher une solution pérenne et durable. « Le problème des délestages et coupures persiste toujours et les autorités compétentes ne trouvent pas la meilleure formule nécessaire. Les activités des petites entreprises sont dans l’impasse et elles sont impactées. Il faut trouver une solution efficace dans les brefs délais », crie un jeune, propriétaire d’une boutique.

Abdoulandhum Ahamada

Des grèves annoncées qui n’aboutissent à rien. Ce lundi, aurait été l’énième mouvement de grogne des transporteurs annoncée par le syndicat des chauffeurs. Mais à la grande surprise, elle a été suspendue dimanche dernier en fin de la journée. Selon le syndicat Usukani wa masiwa, le gouvernement a tenu  compte de leurs revendications en appelant les automobilistes n’ayant pas payé la vignette à s’acquitter de ce droit fiscal. Toutefois, certains chauffeurs pointent du doigt le syndicat en le traitant des « corrompus ».

Les grèves sur le transport en commun ne cessent d’être annoncées. Le syndicat des chauffeurs usukani wa masiwa a tenté, à plusieurs reprises, de déclencher vainement des grèves illimitées. À peine deux mois de cela, le syndicat a déjà déclenché deux à trois manifestations contre le gouvernement. Au cœur des revendications figurent le paiement de la vignette et l’état des routes. Les transporteurs jugent le paiement de la vignette infondée, à quelques mois de la fin de l’année 2024 en tenant compte de certains états de routes. « Notre rôle est de réclamer des routes en bon état pour que nous et nos voitures puissions circuler aisément. Nous ne bloquerons aucune route, mais nous défendrons nos droits », a indiqué un membre du syndicat usukani wa masiwa.

Selon un chauffeur, choisissant l’anonymat, les grèves répétitives perturbent le secteur de transport en commun. « En période de conflit, chaque camp essaie de convaincre l’un à l’autre. Et le gouvernement remporte toujours la victoire. Nous avons revendiqué nos droits à plusieurs reprises auprès du gouvernement. Ce dernier a toujours des arguments convaincants pour défendre sa politique. C’est comme un film d’hollywood. Le syndicat doit maintenir sa décision jusqu’au bout afin de trouver une solution pérenne et radicale », a-t-il critiqué. 

Un autre chauffeur de la ligne Mboiku-Moroni pointe du doigt le syndicat et exprime sa déception puisque selon lui, « le syndicat a échoué. A chaque fois qu’il annonce une grève, le gouvernement gagne la bataille sans que nos revendications soit prises en compte ».    

Abdoulandhum Ahamada

Le directeur de cabinet chargé de la défense, Youssoufa Mohamed Ali a effectué vendredi dernier, une visite au garde-côte comorienne où dix militaires sont en formation sur le pilotage des drones militaires. Équipés d’un système de maitrise sur les conditions métrologiques « Wadher stechn » et deux antennes radios de communication, ces engins volants peuvent opérer  dans l’espace pendant 12h de temps d’affiler sur une couverture de 150 km et une altitude  de plus de 16 km.

En matière de lutte contre l’insécurité maritime dans la zone de l’océan indien, les Comores pourront désormais, se sentir protéger avec les drones offerts, le mois de juillet dernier, par l’ambassade des Etats-Unis aux Comores.

Dix militaires issus des garde-côtes comoriens sont en formation dispensée par des techniciens américains sur  la manipulation de ces avions sans pilote.  Le directeur de cabinet chargé de la défense, Youssoufa Mohamed Ali alias Belou, s’est rendu sur place pour constater de visu l’évolution de cette formation dont bénéficient  10 militaires.

 Il a souligné l’importance de ces dispositifs de sécurité face à la traite des personnes, le déversement des déchets dans les eaux comoriennes, le terrorisme en mutation dans la zone des grands lacs et contre la pêche illicite.

« Cette visite au sein de la garde-côtes comorienne, illustre notre engagement à accompagner cette structure militaire,  à accomplir leur lourde tâche, qui est celle de  la lutte contre le terrorisme, le déversement des déchets, la lutte contre la traite des personnes, le trafic de la  drogue, les pirates,   mais aussi veiller à la sécurité de nos pêcheurs une fois perdus  ou en panne en plein océan », a expliqué Youssoufa Mohamed Ali, directeur de cabinet du président de la république chargé de la défense.

Selon lui,  le gouvernement prend la menace au sérieux sur la montée en puissance des groupes terroristes dans les zones  et veut se doter d’un dispositif de contrôle dans les ports pour identifier  tous les conteneurs en provenance de l’extérieur. 

Avec formation très avancée, pour 12h de temps par jour pendant  un mois et demi, les stagiaires sont conquis, quant aux  connaissances qu’ils ont acquises sur  la manipulation de ces engins.

« Nous avons commencé à prendre sur la maitrise du logiciel, celui-ci a le rôle de guider  et contrôler le mouvement du drone, sa situation depuis la terre s’il est prêt ou non à  s’envoler,  mais aussi planifier  l’espèce qu’il devrait passer, au risque de se heurter avec un avion.  Cela exige bien sûr une coordination avec les techniciens de l’agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie, qui nous fournissent les informations météoritiques, nous permettant de planifier le vol  », confie le lieutenant Mohamed Elamine. 

Ce bénéficier  de ladite formation, s’est dit impressionné quant à la  qualité de transmission rapide de l’information sur les écrans, l’état des drones depuis l’espace. « La particularité de ces appareils volants, réside sur  la transmission instantanée des informations sur son état en pleine mission. Ce qui nous permet en cas de défaillance avérée de les faire retourner sur la base, le plutôt que possible », a-t-il ajouté.

Des drones très sophistiqués

Équipé d’un système de maitrise sur les conditions métrologiques « Wadher stechn » et deux antennes radios, assurant une  communication avec l’antenne sur place, ces engins volant  pourront opérer dans l’espace pendant 12h avec une couverture de 150 km. Avec ses quatre litres de C10, faisant le plein, ces avions sans pilote s’offrent  un système de  couverture indétectable. Ils peuvent survoler à une altitude de 16 km, prendre des images et retourner à la base sans être détectés. Au terme de la formation, quatre stagiaires partiront aux Etats-Unis pour y bénéficier d’une autre  formation des formateurs. Ces derniers prendront le relai des américains,  pour dispenser les cours réservés à la deuxième vague. 

Nassuf. M. Abdou

La société de manutention du port de Moroni a reçu des engins notamment, Reachstaker, grue et groupes électrogènes qui  vont répondre aux attentes du gouvernement pour la modernisation du port de Moroni et assurer une meilleure croissance économique du pays, d’après les responsables de la société. Selon Abou Chickh Ahmed, directeur général de Moroni Terminal, de 2023-2024, la société est sur les 50 millions d’euros d’investissement et compte continuer beaucoup plus d’investissement l’année prochaine.

Le port de Moroni est un maillon crucial dans la chaîne d’approvisionnement des Comores. La réception des nouveaux engins au port de Moroni  est un processus complexe mais vital pour l’économie du pays. Il s’agit d’une opération essentielle pour garantir le bon fonctionnement des activités portuaires et la fluidité des échanges commerciaux.

A en croire Mounayat Chakira, directrice des ressources humaines à Moroni Terminal, la préoccupation majeur de cette société est la sécurité des opérations et celle de ses agents, la satisfaction de leurs clients internes et externes ainsi que le gouvernement. En effet, le contrat signé au mois de juin 2022 entre le gouvernement et Moroni Terminal a renvoyé beaucoup de choses pour développer le port de Moroni.

« Cet accord se coule dans une situation où le pays est toujours gagnant. Ce nouveau avenant va jusqu’à 10 millions d’euros », a rappelé de sa part Yahaya Ahmed Mohamed, représentant du gouvernement à Moroni  Terminal. Cette société  opérant au port de  Moroni vise également à améliorer la capacité de traitement des marchandises et faciliter le commerce international en optimisant la logistique et la chaîne d’approvisionnement pour offrir un service plus rapide et plus efficace.

Selon Abou Chickh Ahmed, directeur général de Moroni Terminal, l’octroi de ces nouveaux matériaux va créer de la valeur ajoutée, de la croissance et le développement pour le port de Moroni. Une aubaine pour la population comorienne, les clients armateurs ainsi que les clients réceptionnaires.

Kamal Said Abdou

Alors que le syndicat wusukani wa masiwa a annoncé une grève illimitée à partir de ce lundi, le gouvernement la dénonce, indiquant qu’elle est infondée. Devant la presse, samedi dernier, le directeur de cabinet chargé de la défense, Youssoufa Mohamed Ali alias Belou, durcit le ton. Il assure que des mesures pour sécuriser  les  chauffeurs désireux de travailler sont prises et que le paiement de la vignette est maintenu.

La décision du gouvernement face à la menace d’une grève illimité du syndicat wusukani wamisiwa est plus que jamais ferme. Au cours d’une conférence de presse, tenue samedi dernier,  le directeur de cabinet du président en charge de la défense,  réaffirme le soutien du gouvernement auprès des chauffeurs désireux de travailler.

« Refuser de payer la vignette est une décision arbitraire de la part du syndicat, cela constitue  un  non-respect  du cadre de concertation. Le projet sur les infrastructures routières reste sur la bonne voie,  la preuve en est que, 65% des routes nationales ont été  réhabilitées dans l’ensemble du pays. Les chauffeurs doivent faire autant,  payer leurs taxes, puisque cela leur revient d’un  droit conformément  à  la loi  », a déclaré Belou, directeur de cabinet en charge de la défense. 

Ce dernier  dénonce par ailleurs, des manipulations et des propos fallacieux sur la question des permis biométriques. « Les propos selon lesquels les permis biométriques seront d’une valeur  de 200.000 kmf, ça ne vient pas sur la chaine de commandement du gouvernement, ce sont des propos fallacieux, un tissu de mensonges des personnes de mauvaises foi », a-t-il démenti.

Le ministre de l’intérieur, Fakridine Mahmoudou rassure de son côté  que,  rien n’est pour le moment  tard de  privilégier un  dialogue entre le gouvernement et le syndicat des chauffeurs. « Nous avons un cadre de concertation à respecter. Nous estimons que la grève n’est pas fondée, puisque les arguments avancés sont hors du cadre légal,  mais  l’Etat a lui aussi le devoir de soutenir aux citoyens qui veulent travailler. Alors des mesures ont été prises pour les soutenir en cas d’entrave par des grévistes », conclut-il.

Nassuf. M. Abdou

L’opérateur de télécommunications étranger, Telma, a annoncé, hier jeudi, devant la presse, ses nouveaux services de transferts d’argent au profit de la diaspora. Une innovation qui témoigne le reflet de l’engagement continu de la société Telma à améliorer la vie quotidienne des Comoriens et à promouvoir l’inclusion financière à travers les 2000 points marchands en service

Telma ne cesse d’innover chaque jour en mettant en avant des nouvelles dispositions devant faciliter le service de transfert d’argent.  Hier jeudi, le directeur général de la société, Christophe Olivier a annoncé les nouvelles dispositions mises en place.

« Je suis très heureux de vous annoncer l’arrivée d’un service qui va plaire à toute la diaspora comorienne partout dans le monde pour la faciliter sur le transfert d’argent aux Comores via Ria. Cette volonté marque un tournant majeur dans la manière dont les Comoriens peuvent recevoir de l’argent à travers le monde et les retirer directement dans nos 2000 points marchands partout aux Comores », a-t-il annoncé.

Selon lui,  il s’agit d’une bonne initiative, étant donné que la moitié de la diaspora comorienne de France envoie de l’argent aux Comores chaque mois. « Les Comoriens vivant à l’étranger utilisent largement les services de Ria pour leurs transferts d’argent aux Comores. Désormais, grâce à Mvola, ces transferts pourront être directement envoyés aux téléphones des destinataires via leurs numéros Mvola, sans que les expéditeurs aient à modifier leurs habitudes. Il suffira à l’expéditeur de communiquer le numéro Mvola du destinataire au point de retrait en France pour que l’argent soit acheminé efficacement », lit-on dans le communiqué de presse.

Une offre exceptionnelle est déjà mise en service au profit des clients. « Pour marquer ce lancement, Mvola offre une promotion exclusive. En utilisant le code promo COMORES24, les frais d’envoi sont réduits à seulement 3 euros, permettant ainsi à chaque utilisateur de réaliser des économies tout en profitant de ce nouveau service », précise le communiqué.

Quant à Rachid Aboucaka des opérations Mvola, en facilitant l’accès aux services de transfert d’argent, Mvola aide à faciliter les services de transfert d’argent et contribue à l’intégration des solutions numériques dans la vie des Comoriens. « Cela représente un gain de temps considérable et une simplification des démarches financières pour tous nos utilisateurs », conclut-il. 

Nassuf.Abdou

La chambre anti-corruption a un rôle double notamment politique et opérationnel. Devant la presse, hier au siège de la cour suprême, elle a annoncé le lancement des activités, notamment, la sensibilisation et la prévention.

L’Union des Comores est un mauvais élève en matière de lutte contre la corruption, selon Transparency International. Le pays est classé au 162eme rang mondial. Inquiet de ce rapport, la chambre anti-corruption mise en place au mois de juillet dernier se donne comme mission de sensibiliser, de prévenir et de contrôler les actes prohibés dans les sociétés aussi bien publiques que privées.

Selon Fahamoe Youssouf, présidente de cette chambre, la corruption est un fléau très dangereux. A l’en croire, elle tue la démocratie, les droits de l’homme et fragilise les institutions du pays. Pour mettre fin à ce fléau, la chambre anti-corruption doit y faire face. « C’est pour cela que nous sommes obligés de sensibiliser les comoriens. Nous demandons aussi, aux prêcheurs de nous accompagner de cette démarche », précise de son côté Mohamed Allaoui, chargé de la prévention et les relations internationales.

Pour lui, la chambre anti-corruption n’est pas un juge conformément aux articles 183 à 188 de la loi régissant cette chambre. « Notre mission est d’exercer un contrôle auprès des sociétés d’État afin de dégager des solutions. C’est la raison pour laquelle nous travaillons avec la justice et les forces de l’ordre », indique-t-il.

Aussi, il faudra ajouter que la chambre lutte contre le blanchiment d’argent. « Le secteur bancaire fait partie du contrôle pour une raison, la lutte contre le terrorisme », a fait savoir Mohamed Allaoui qui fait appel à la population d’accompagner la chambre pour un pays sans corruption. 

Kamal Said Abdou