ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

Les responsables sanitaires et le gouvernement fixent un objectif commun : éliminer le paludisme d’ici 2025. Le PNLP multiplie les échanges et les campagnes de sensibilisation. Hier mardi, les préfets, maires et chefs des quartiers de Moroni ont été sensibilisés, en collaboration avec la direction régionale de la santé Ngazidja et le gouvernorat Ngazidja. Du 5 au décembre 2024, les responsables sanitaires envisagent d’organiser des journées de traitement de masse à Ngazidja.

Le PNLP et le gouvernorat de Ngazidja ont convié, hier mardi, des préfets, de la mairie de Moroni et des chefs des quartiers de Moroni pour une séance de sensibilisation sur la politique d’élimination du paludisme à Ngazidja. Du 5 au 6 décembre prochain, les autorités sanitaires envisagent d’organiser un traitement de masse à Ngazidja. Farid Mkavavo, secrétaire général intérimaire au gouvernorat de Ngazidja, a expliqué la nécessité d’une politique de lutte contre le paludisme.

Pour sa part, le gouvernorat s’engage à mettre en place un plan de riposte contre le paludisme. « Le paludisme est devenu une maladie dangereuse dans ce pays. Plusieurs citoyens souffrent de cette maladie malgré les efforts fournis par les autorités sanitaires. Cette réunion est une occasion de réfléchir à comment combattre le paludisme, surtout à Moroni. Une campagne de distribution des moustiquaires sera lancée. Moroni reste donc le foyer de cette maladie. Nous devons nous mobiliser pour éliminer le paludisme d’ici 2025 », a-t-il expliqué.

Selon Maoulida Ben Ousseine, secrétaire général à la mairie de Moroni, la recrudescence des cas à Ngazidja est une responsabilité partagée. « Cette recrudescence des cas, à Moroni, est une responsabilité partagée. Il n’y a plus une politique spécifique de lutte contre le palu. Pourtant, Moroni est une capitale qui accueille différentes personnes, venant d’ici et d’ailleurs. Il faut doubler les journées de sensibilisation spécifiquement à Moroni. Il faut impliquer les ulémas. Je plaide pour une stratégie de sensibilisation à la mairie de Moroni », a-t-il indiqué. 

Abdoulandhum Ahamada

Lundi dernier, à Mitsamihuli, la journée mondiale des droits de l’enfant et la lutte contre les violences basées sur le genre a été célébrée. Dans son intervention prononcée à l’occasion, la ministre de la promotion du genre, Fatima Ahamada a plaidé pour une meilleure protection et une reconnaissance accrue en faveur des droits de l’enfant. 

C’était dans une ambiance bon enfant que la journée internationale des droits de l’enfant et de lutte contre les violences basées sur le genre a été célébrée, le lundi 25 novembre dernier. Alors que les enfants sont les bâtisseurs de demain, leur bien-être et leur éducation sont essentiels pour garantir un avenir meilleur. « Les enfants représentent l’avenir de notre nation. Ils méritent de grandir dans un environnement où leurs droits sont respectés, où ils peuvent s’épanouir en toute sécurité et où leurs rêves peuvent devenir réalité », a déclaré Fatima Ahamada, ministre de l’information et de la promotion du genre.

Cette dernière a appelé à l’accès des enfants à l’éducation et aux soins de santé. « Nous devons leur offrir l’accès à une éducation de qualité, à des soins de santé appropriés, et à une protection contre toute forme de violence ou d’exploitation », a-t-elle lancé.

La ministre de la promotion du genre a rappelé les témoignages émouvants partagés lors la journée célébrée le 20 novembre dernier et ont profondément touché les participants et ont renforcé leur détermination collective à agir pour un changement significatif.

Parlant du mariage précoce qui est une réalité comorienne, une enquête montre que 25% des filles sont mariées à moins de 18 ans. Selon la ministre, ce phénomène est très fréquent dans notre société. Elle s’engage à lutter contre l’abus grâce à des lois visant à interdire le mariage précoce, à protéger les victimes d’abus sexuels et garantir un accès équitable. « C’est une violation des droits humains en ce sens qu’il compromet l’avenir de la jeune fille avec par la suite une grossesse précoce, peu d’éducation, pas de formation professionnelle et la suite nous pouvons l’imaginer », a conclu Fatima Ahamada. 

Djanamali Saïd Abdou (stagiaire)

L’Alliance Française de Mohéli a abrité le mardi 20 novembre 2024, une formation sur les violences basées sur le genre. Il s’agit d’une formation au bénéfice de 40 agents de santé à travers l’île. L’Union des Comores est le porteur de ce projet à travers son ministère de santé, dans un objectif de rendre la santé plus accessible. Un projet financé par la Banque Mondiale.

40 agents de santé à travers toute l’île de Djumbe Fatima sont outillés contre les violences basées sur le genre, afin de mettre les bonnes pratiques pour accompagner les femmes et les enfants qui subissent ce fléau.

Ces 40 agents sont généralement, les agents communautaires de santé et les sage-femmes de chaque district et des communes. L’objectif est de démystifier ce tabou dont le criminel est souvent protégé par le cercle familial. « Notre objectif, à Mohéli, dans le cadre d’une mission de la Banque Mondiale est de former les agents sur les violences basées sur le genre. Car, il y a une banalisation des violences basées sur la femme et les enfants. L’objectif de la Banque Mondiale à travers ce projet est de former les agents de santé sur les préventions de ce fléau dans notre pays. C’est notre mission ici à Mohéli. Et Nous le feront la semaine prochaine à Anjouan. On formera 40 agents de santé sur la prise en charge des femmes victimes de violences et abus sexuels dans notre pays », a expliqué Chabani Bourhani.

Cette formation est un éveil de conscience que ces agents doivent faire. « Tout d’abord, il faut que les violences sur les femmes et les enfants cessent. Ça existe, ce n’est pas un tabou. Et ça augmente de jour en jour, ensuite, c’est de préparer le personnel de santé pour qu’ils soient apte à prendre en charge les victimes et les souffrants de violence en travaillant sur le système de réseau, de prise en charge et orienter les victimes vers les services d’écoute qui sont les institutions capables d’orienter, de suivre ces femmes et enfants victimes de violences. Il faut sensibiliser ces gens-là qui sont formés, et sensibiliser la population sur ce phénomène et faire en sorte de prévenir avant que les actes se produisent », a-t-il préconisé.

Le formateur n’a cessé de prendre des exemples concrets pour démontrer les atrocités voire les séquelles psychologues qu’elles peuvent engendre dans notre vie. Il a pris un exemple d’une jeune femme mariée mais perturbée d’un passif de violence, il était de la responsabilité de la sage-femme de l’accompagner et de demander son consentement avant de toucher son corps pour les différentes analyses médicales. Chabani Bourhane s’appuyait sur des méthodes simples pourtant importantes pour expliquer ses propos. Il utilisait un outil de violent mètre avec des multiples couleurs sur chaque partie distincte du vert au rouge pour mettre en place les dispositions nécessaires de prise en charge des individus. Mais la méthode, la plus importante et simple est de plaindre ou de dénoncer les violeurs.

Youkna Issoufi (stagiaire)

Pour mener à bien leurs missions, le gouvernement à travers la coopération entre les Comores et le Royaume du Maroc et la France misent sur le renforcement des capacités des officiers de la police judiciaire. En effet, une formation a été lancée hier à l’Enfag Voidju où Tachfine Ahmed, commandant de la gendarmerie nationale a rappelé que la procédure pénale, la police judiciaire est un gage de respect des lois, de règlement et assure un procès juste et équitable.

Des officiers de police judiciaire en formation pour une durée de quatre mois. Le délégué à la défense, Youssoufa Mohamed Ali alias Belou, a souligné l’importance d’une telle formation qui vise à renforcer les capacités des officiers de police judiciaire dans leurs méthodes de recherche des preuves, les témoins afin de traduire l’auteur devant les juridictions compétentes. Selon lui, cette formation répond aux besoins du pays en matière de sécurité. La tenue de la formation est le résultat de la coopération entre les Comores et le Maroc et celle de la France. La formation revêt une importance capitale. Elle reflète l’engagement du gouvernement comorien de concrétiser l’un des projets auquel le chef de l’état-major attache du prix.

A en croire le commandant Tachfine Ahmed, ce projet vise à déterminer les orientations, à dessiner la conception et à œuvrer en concertation avec les différents départements de l’État, aussi bien civils que militaires pour atteindre l’organisation effective de cette formation des OPJ. « C’est une formation angulaire non seulement dans la carrière d’un gendarme mais surtout dans l’amélioration de l’exercice de la police judiciaire », a déclaré le commandant de la gendarmerie nationale. 

« La formation permettra de renforcer les capacités professionnelles des gendarmes, réaffirmer d’avantage les relations avec les magistrats des Cours et tribunaux du pays », a-t-il ajouté. Le commandant Tachfine a rassuré que d’autres sessions de formation se tiendront très prochainement au profit des escadrons de gendarmerie mobile. 

Kamal Said Abdou

Afardine Ali, un jeune homme originaire de M’kazi et employé dans une agence Ria à Volovolo, est agressé par deux hommes originaires de Madagascar, à l’arme blanche dans son lieu de travail. L’incident s’est produit ce jeudi, laissant la communauté locale dans la stupeur.

L’agressé répond au nom d’Afardine Ali, originaire de la ville de M’kazi.  Ce jeune homme âgé de 28 ans a été hier dans la matinée victime d’une agression à l’arme blanche dans son poste de travail de comptable à l’agence Ria située à Moroni Volovolo. Bien que touché et blessé au corps, Afardine a été rapidement transporté à l’hôpital CHN-El Maarouf pour recevoir des soins. Heureusement, et selon nos premières informations, son pronostic vital n’est pas engagé.

D’après les témoignages, deux agresseurs seraient à l’origine de cet incident et dont l’un d’eux a rapidement été appréhendé et est aux mains des autorités judiciaires, tandis que le second suspect a pris la poudre d’escampette et reste activement recherché. Bien que les circonstances exactes entourant cette attaque restent floues, tout laisse à croire qu’il s’agirait d’une attaque à main armée échouée et qui est directement versée au drame. Une enquête est ouverte pour faire la lumière sur les motivations des agresseurs.

Cette agression d’Afardine Ali a provoqué une vive émotion au sein de la communauté comorienne.  Une agression comme celle-ci stupéfait toute l’opinion publique qui peut commencer à douter de leur sécurité dans leur propre lieu de travail. Cette attaque au couteau vient rappeler aux autorités l’urgence liée à la montée de l’insécurité dans le pays. 

Inmadoudine Bacar

Un bilan sombre en 2023 aux Comores sur les violences faites aux femmes et aux enfants. 54 cas de violence enregistrés et deux assassinats de mineurs. En conférence de presse mardi dernier au Retaj, l’Ong Hifadhwi a déploré cette recrudescence des cas et elle a rassuré de continuer la sensibilisation et de plaidoyer contre les formes de violences faites aux femmes et aux enfants afin de stopper l’hémorragie.

Comores, un pays de moins d’un million d’habitants, la recrudescence des cas de violences  faites  aux  femmes  et  aux  enfants est un signe négatif. L’Ong Hifadhwi tire la sonnette d’alarme et appelle à la conscience de tous pour lutter contre ce fléau. Triste vérité : l’Ong Hifadhwi a recueilli des données : 21 cas de violences conjugales pour les personnes âgées de 19-25, 14 cas pour les mineurs de 8 à 16, des violences sexuelles commises par oncle, voisin ou père, 11 cas de violences économiques sur des mineurs de 5-13 ans commises par le père, et 8 cas de violences psychologiques sur des mineurs de 10-15 ans commises au sein d’une famille d’accueil. Ce qui donne un total de 54 cas en général.

« Le fléau prend de plus en plus d’ampleur et même aujourd’hui, certaines personnes continuent encore de le nier. La sensibilisation contre les méfaits de la violence doit être quotidienne et le combat est permanent », indique l’Ong à travers un communiqué de presse.

A l’occasion de la célébration de la journée internationale des droits de l’enfant le 25 novembre prochain, l’Ong Hifadhwi comme dans la tradition tiendra des activités de sensibilisation, « une occasion de dénoncer les différentes formes de violences dont les femmes et les enfants sont les plus touchées », rappelle de son côté Sitti Attoumani, présidente de l’Ong Hifadhwi.

Au titre de l’année 2024, l’Ong Hifadhwi a enregistré deux cas des mineurs violés puis assassinées sans procès. Bien que la lutte contre ce fléau demeure une cause nationale mais les responsables de l’Ong Hifadhwi déplorent le manque d’une ligne budgétaire sur la loi des finances dédiée à l’accompagnement de la lutte contre ces violences. Ce qui rend fragile et vulnérable le combat.

Kamal Said Abdou

Le Syndicat des menuisiers a tenu hier au siège de la chambre de commerce de Ngazidja son assemblée générale. Selon Ali Mmadi Hassane, membre du syndicat, l’objectif est d’élire des nouveaux dirigeants qui vont gérer le bureau dans les trois ans à venir.

Presque 10 ans que le syndicat des menuisiers existe aux Comores. La tenue de son assemblée générale est très significative. Pour mieux répondre à leurs attentes, le syndicat des menuisiers doit faire peau neuve. Une assemblée générale est tenue pour élire ses nouveaux dirigeants. « L’objectif est de renouveler notre bureau après expiration de leur mandat. Nous avons une vision pour l’avenir », a annoncé Ali Mmadi Hassane. Ce dernier est convaincu que le métier de menuiserie peut contribuer une valeur ajoutée à l’économie du pays.

Mais le manque d’appui financier par le gouvernement fait défaut. « Nous appelons le gouvernement à nous appuyer financièrement afin de réduire les dépenses liées à l’achat des meubles et autres produits à l’étranger », lance-t-il. Le métier de menuiserie est un vecteur important dans le développement économique du pays. Aux Comores, cette profession est toujours dans son état embryonnaire.

Ali Mmadi Hassane estime que le savoir-faire et la volonté de revaloriser le métier aux Comores ne manquent pas. « Il suffit que le gouvernement nous accompagne et nous allons réussir », rassure-t-il. La solidarité de tous les menuisiers est nécessaire pour pouvoir aller de l’avant est nécessaire, selon Ali Mmadi Hassane. « Donc, le fait de s’assoir ensemble pour réfléchir  et définir ensemble notre vision est une étape très importante », a-t-il souligné. A l’entendre, la profession de menuiserie non seulement est noble, mais aussi elle est une source de revenus.

Kamal Said Abdou

Sous le patronage du secrétariat général du gouvernement, le ministère des affaires étrangères a organisé, lundi dernier, un séminaire de sensibilisation sur les procédures administratives et la coordination interinstitutionnelle. Cet événement a réuni plusieurs acteurs étatiques et experts autour des enjeux de la coordination administrative, dans le but de renforcer l’efficacité des services publics et d’optimiser les échanges interinstitutionnels. Ce séminaire a défini les responsabilités, d’une part, du ministère et celles des autres départements ministériels, et d’autre part, dans les relations entre l’État et ses partenaires internationaux.  

Le ministère comorien des affaires étrangères a constaté des nombreux dysfonctionnements dans le respect de certaines dispositions constitutionnelles, particulièrement, en matière de coopération internationale. Telles pratiques portent atteintes à l’image du pays et nuisent surtout à l’efficacité du gouvernement et à la lisibilité de l’action du gouvernement. En effet, le secrétariat général du gouvernement et le ministère des affaires étrangères ont réuni plusieurs acteurs étatiques et experts à un séminaire de sensibilisation sur les procédures administratives et de coordination entre le ministère des affaires étrangères et les autres institutions nationales. Ce séminaire s’articule sur deux principaux angles : l’introduction du cadre légal et institutionnel sur le thème : « le MAE et les ministères sectoriels dans leurs relations avec les partenaires », et  l’intervention du secrétariat général du gouvernement sur « la présentation du décret portant refonte du secrétariat général du gouvernement. »

Dans son allocution, le secrétaire général du ministère des affaires étrangères (MAE) Imam Abdillah, qui représentait le ministre des affaires étrangères a souligné que « le ministère est un département régalien et interface entre le gouvernement et ses partenaires bi et multilatéraux reste un passage obligatoire pour toute action, initiative ou projet engageant une structure étatique nationale et un intervenant extérieur. »

De son côté, le directeur général des affaires politiques et juridiques a cité quelques anomalies de procédures administratives autour du ministère et ses partenaires, notamment les problèmes liés sur les ordres de missions, les autorisations, entre autres. « Nous avons constaté des vices de procédures administratives en cas de réception de dossier avant examen. Quelques anomalies rencontrées avec les partenaires dans le plan juridique et institutionnel », a-t-il signalé. 

Pour Mohamed Elaziz, chef de pôle auprès du secrétariat général du gouvernement a montré les missions de cette institution et ses départements et les chefs des pôles. « En septembre 2024, le chef de l’État a signé un décret portant refonte du SGG : ses rôles, missions et compétences. Depuis 2011, le SGG coordonne les actions du gouvernement. Ils existent chefs de pôles du SGG », a-t-il expliqué.

D’ailleurs, Nour El Fath Azali, secrétaire général du gouvernement a expliqué que ce séminaire permet de définir les rôles et compétences de chaque département ministériel et institution de l’État. « Ce séminaire a une grande importance capitale dans la mesure où chaque département doit prendre sa part de responsabilité. Des anomalies et manquements se sont constatés en cas de procédures administratives et de coordination entre le ministère des affaires étrangères et les autres institutions nationales », a-t-il indiqué.

Abdoulandhum Ahamada

La cérémonie de pose de la première pierre pour la construction de la route reliant Maweni à Halendje dans la région de Mbudé s’est tenue hier à Maweni. Cela témoigne de l’importance cruciale accordée à ce projet pour les zones agricoles de la région. Ce projet de réhabilitation des pistes rurales vise à transformer le quotidien des populations locales. Le budget de ce projet s’élève à 407 millions kmf.

Le ministre de l’agriculture et de la pêche, Daniel Ali Bandar, a souligné que ce projet s’inscrit dans une stratégie globale de valorisation de l’agriculture. « Quand on parle d’agriculture, on parle forcément de cette région. Il est donc tout à fait normal de construire des routes pour faciliter l’accès aux champs et permettre à l’agriculture de prospérer », a-t-il déclaré.

 À travers le programme Afidev, plusieurs initiatives sont en cours, notamment la promotion des cultures de rente comme l’ylang-ylang, la vanille et le girofle, ainsi que la mise en place de citernes pour garantir l’accès permanent à l’eau.

Le préfet de Mbudé a exprimé sa gratitude envers le président Azali Assoumani et son gouvernement, rappelant les nombreux bienfaits apportés à la région. « Aujourd’hui, nous saluons la réalisation d’une promesse tenue. Cette route représente un véritable soulagement pour les agriculteurs et permettra d’améliorer la circulation des récoltes en grande quantité », a-t-il exprimé. Même son de cloche pour Abdou Soeuf, notable local, qui a également salué cet engagement, affirmant que ce projet marque une nouvelle étape pour la région.

Charmila Anoir, coordinatrice du projet Afidev, a remercié les populations locales pour leur collaboration active, notamment dans l’élargissement de la route et la facilitation des travaux. Elle a promis un suivi rigoureux et espère une inauguration dans les six prochains mois. « Ce projet ne se limite pas aux routes. Il inclut également des subventions pour les cultivateurs et des infrastructures essentielles pour améliorer les conditions de vie et de travail des habitants », a-t-elle confié.

Le ministre de l’éducation, Bacar Mvoulana, a rappelé que cette route reliera plus de 17 localités, facilitant non seulement les déplacements agricoles, mais aussi l’accès aux services de santé et à l’éducation. « Cette infrastructure est vitale pour le bien-être des habitants. Nous appelons la population à continuer de soutenir le président Azali, qui a toujours répondu à nos attentes », a-t-il lancé.

A son tour, Said Houssein Aboubacar, directeur général des routes aux Comores, a quant à lui salué les efforts du gouvernement pour faire des routes secondaires une priorité. « Avant Azali, les routes nationales représentaient plus de 60 % des infrastructures. Aujourd’hui, l’inauguration de routes secondaires devient une réalité courante, marquant une avancée majeure pour les zones rurales », a-t-il indiqué.

Pour M. Haidar, responsable de l’entreprise Kulak chargée des travaux, il a remercié les autorités pour leur confiance. Il a rappelé l’importance de l’agriculture pour la vie quotidienne et s’est engagé à mener à bien les travaux dans les délais impartis.

Ce projet incarne la volonté du gouvernement comorien de répondre aux besoins des zones rurales et de promouvoir le développement économique par des infrastructures modernes. La route Maweni Mbudé-Halendje n’est pas seulement une voie de communication, mais un pont vers un avenir meilleur pour les populations agricoles des Comores.

Inmadoudine Bacar

Dans le cadre du projet Komor Initiative (KI), Expertise France et le ministère de l’éducation ont lancé, hier mardi, la formation des conseillers d’orientation et d’insertion professionnelle (COIP) de 2024/2025 à Comor’Lab. Il s’agit d’une formation de 10 semaines en présentiel dédiée à 20 cadres du domaine de l’éducation et des institutions publiques.

20 cadres du domaine de l’éducation et des institutions publiques bénéficient d’une formation des conseillers d’orientation et d’insertion professionnelle (COIP). Une initiative du projet Komor Initiative (KI) mis en vigueur par Expertise France pour former des jeunes qui font leurs études dans le domaine de l’enseignement technique et de l’insertion professionnelle. Cette formation est assurée par l’établissement public  local d’enseignement et de formation professionnelle agricole (EPLEFPA) de La Réunion pour 10 semaines en présentiel.

Lors de la cérémonie du lancement de la formation, Mohamed Toihir, directeur de l’enseignement et de l’insertion professionnelle a affirmé que le gouvernement comorien s’engage à miser sur l’enseignement technique et de l’insertion professionnelle. Pour lui, cette formation permet aux participants (cadres) de former à leur tour, les jeunes qui s’intéressent au domaine de la formation professionnelle. « Le gouvernement a fait une demande de cette initiative suivant la politique de formation technique et insertion professionnelle des jeunes comoriens. Cette formation permettra aux participants d’acquérir des compétences requises pour former les jeunes qui s’intéressent à la formation professionnelle. 46 millions d’euros dédiés à la réhabilitation et la construction des centres de formations techniques dans les différentes îles. Ces formateurs vont travailler dans ces centres pour former des apprentis », a-t-il expliqué.

Les bénéficiaires ont exprimé davantage leurs motivations pour acquérir des connaissances du monde professionnel, mais aussi d’orienter les nouvelles générations futures. « Cette formation est enrichissante dans ce sens que nous allons acquérir des connaissances sur les techniques d’orientation et d’insertion professionnelle. La formation technique et professionnelle est un domaine très rare aux Comores puisque la majorité des jeunes se consacre à l’enseignement académique et non professionnel. Cette initiative permettra de motiver les jeunes à s’intéresser au monde professionnel », ont-ils souligné. 

Abdoulandhum Ahamada