ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

Les délestages récurrents à Moroni et dans les autres villes et villages du pays impactent les élèves et étudiants. Ces derniers peinent à réviser les cours nocturnes faute d’électricité. Des enseignants estiment que ces délestages ont des conséquences sur l’apprentissage des élèves.

Il n’est pas du tout facile pour les candidats aux examens nationaux de continuer leurs cours sans électricité. Les candidats sont confrontés à des délestages récurrents et à des coupures intempestives du courant. « Nous sommes confrontés à une situation difficile pendant nos cours et révisions de nos leçons. Des délestages récurrents et des coupures de courant qui freinent la continuité des cours. Parfois, nos encadreurs n’arrivent pas à dispenser les cours dans cette situation », a témoigné Ahmed Saïd, candidat de la série A1 à Moroni.

Ce témoignage d’une élève illustre les conséquences des délestages en cours dans le pays. Certains parents d’élèves essaient de trouver des alternatives face à la situation. Ils achètent des lampes solaires pour leurs enfants. Cela, pour amoindrir l’impact des coupures sur la performance de ces enfants. « Il y a le délestage dans le pays. On est obligé de faire des efforts en cherchant même des bougies pour que les enfants puissent apprendre la nuit », témoigne un parent d’élève.

Nadjdat Mohamed, candidate en Série C, a manifesté sa colère. « Face à ces délestages, on ne peut pas imprimer les leçons ni les copies des exercices imposés par nos encadreurs. Parfois, les bougies sont introuvables. Les torches peuvent être déchargées. Ça démotive les apprenants. Ce sont des connaissances brutes qu’on reçoit à l’école, mais à la maison, nous sommes appelés à déployer des efforts personnels. Mais comment ? », se plaint-elle.

Pour Soulaimana Idrisse, un enseignant de Mathématiques, « ces délestages causent des désagréments aux enfants et aux enseignants. Ils ont des conséquences sur l’apprentissage des élèves », a-t-il affirmé. 

Abdoulandhum Ahamada

Plusieurs voitures tombent en panne. La qualité de l’essence est pointée du doigt. La société Comores Hydrocarbures se défend et pourtant le constat est presque général. Interrogé sur les causes des pannes qui surviennent ces derniers temps aux automobilistes, Salim Bacar, mécanicien spécialisé sur les voitures à essence admet que les pannes qui surviennent sur les voitures à essence sont dues à la mauvaise qualité de ce produit. Selon lui, la panne commence d’abord dans les injecteurs avant d’en finir sur le moteur.

Des fumées s’en sortent. Et plus tard, la voiture tombe en panne. Les automobilistes pointent du doigt la qualité de l’essence. Selon Salim Bacar, mécanicien spécialisé dans les voitures à essence ayant examiné plusieurs voitures, admet que la mauvaise qualité de l’essence est l’une des causes. « La panne commence d’abord dans les injecteurs avant de s’étendre dans l’ensemble du moteur. La raison, lorsqu’on démarre la voiture, les injecteurs aspirent l’essence et distribuent dans le moteur. Celui-ci dégage une fumée noire qui n’est pas habituelle », explique-t-il.

Cependant, la société Comores Hydrocarbures se défend de cette hypothèse, rassurant la bonne qualité de leurs produits. « Si la cause des pannes n’est pas due à la mauvaise qualité de leurs produits, pourquoi les pannes sont-elles générales ? », s’interroge Salim Bacar. Celui-ci ajoute encore une piste à exploiter notamment l’entretien des citernes de stockage. « Un mauvais entretien des citernes de stockage pourrait contribuer à la mauvaise qualité de l’essence, un produit chimique qui nécessite une grande vigilance et un entretien minutieux. Elle peut se transformer et des fermentations pourraient aussi se faire si l’endroit de stockage n’est bien entretenu », ajoute-t-il.

A l’entendre, le contact de l’essence avec d’autres produits change la qualité et devient un autre produit. « Puisqu’il fait chaud ces derniers temps, des goûtes d’eau rouillées à l’intérieur de la citerne se mélangent avec l’essence et modifient sa nature », conclut-il.

Kamal Said Abdou

Dans un communiqué publié le 8 février dernier, le ministère de l’intérieur a annoncé l’arrêt de la production des passeports sans préciser la date de la reprise. Une situation qui laisse perplexe les demandeurs de ce document de voyage qui s’estiment lésés par cet acte frauduleux dont les auteurs sont actuellement sous contrôle judiciaire.

Plusieurs personnes voulant voyager pour des fins personnelles, sanitaires ou commerciales sont contraintes d’attendre. Le ministre a annoncé l’arrêt de production des passeports sans définir une date de reprise. « Conscient de la gêne pour les usagers en quête des passeports, le ministre étudie les voies et moyens pour pouvoir rétablir, avec diligence, la reprise de la production des passeports », lit-on sur le communiqué du ministère de l’intérieur.

Cette affaire liée à la production frauduleuse des passeports à conduit à la mise sous contrôle judiciaire du directeur général de la sûreté  nationale, le secrétaire général du ministère et trois agents de la Société Belge Semlex, opérateur technique de la fabrication des passeports, selon le communiqué du ministère de l’intérieur. « Le ministère confirme sa pleine et entière collaboration afin que toute la lumière soit faite sur ces agissements », a indiqué le ministre de l’intérieur dans son communiqué.

Une deuxième affaire non connexe à la première évoquée concernant des passeports émis en dehors de toute base ou procédure requise a également été mise en lumière et fait l’objet d’une enquête. Considérant des faits d’une extrême gravité si avérée, ils font l’objet d’une procédure judiciaire et sont couverts par le secret de l’instruction. « Les impératifs de sécurité nationale, la crédibilité des documents de voyage de l’Union des Comores, la sûreté de nos compatriotes lors des voyages extérieurs nous obligent à une réponse déterminée et intransigeante, dans le respect des procédures judiciaires et de l’État de droit », conclut le ministère de l’intérieur. 

Kamal Said Abdou

Depuis l’assassinat de Hikma, des réactions de part et d’autre émanant des personnes différentes ne cessent de monter. De juristes à artistes, les idées se divergent sur la peine capitale.

L’affaire Hikima qui a bouleversé la population ne cesse de faire couler d’encre et des réactions dans la société comorienne. Alors que d’autres crimes ont été commis depuis, notamment l’affaire de la femme brulée et l’autre poignardée et laissée pour morte avec sa fille, celle-ci fait encore beaucoup réagir différentes personnalités et des classes de la société à cause de la cruauté dont a été victime la défunte de la part de son agresseur. De ce fait, après les messages de condoléances de la part des notabilités adressées à sa famille et à la ville de Mbeni, plusieurs personnes notamment des juristes, des chanteurs et des citoyens lambda réclament une justice équitable en faisant référence à l’exécution du prévenu.

Etant toujours en vigueur dans la constitution comorienne, comme l’a rappelé le procureur lors de son point de presse du samedi 1er février, sa non application contre des criminels à l’instar de Mafura et Moyo wamboi en vie à la maison d’arrêt de Moroni après être entendus et jugés coupables pour meurtre suscite beaucoup d’indignation. Cheikh Mc, Malha ont tous partagé sur leur réseau social des messages de peine et souffrances en réclamant justice pour Hikma.

Par ailleurs, d’autres estiment que c’est dangereux de condamner à mort une personne coupable ou pas dans un État ou la justice est toujours critiquée. C’est le cas de Me Said Mohamed. « Il est absurde et dangereux d’appeler à l’application de la peine de mort dans un État qui n’est pas de droit car c’est ouvrir la voie aux bavures », a-t-il prévenu.

D’autres craignent qu’à l’avenir, cette même loi soit appliquée pour condamner des innocents. « Aucun mot ne pourra apaiser cette peine, nous sommes en droit d’exiger justice et refuser que de tels drames se répètent. Toutefois, je ne pense pas qu’il faudrait encourager la peine de mort dans notre système judiciaire qui est trop souvent imparfait, biaisé, et de plus en plus influencé par des tiers, notamment des politiques », a fait savoir un juriste préférant ne pas dévoiler son nom.

Cette divergence d’opinion s’exprime par la colère et la peur de la société sur la montée en vitesse des violences et agressions dans le pays et qui restent impunies. 

Inmadoudine Bacar

Nassuf Kaissane, directeur général de la Sûreté nationale et Tadjidine Ben Ahmed, secrétaire général du ministère de l’intérieur sont placés sous contrôle judiciaire dans le cadre de la vente frauduleuse des passeports comoriens. Les deux responsables ont été attendus par la justice jusqu’à tard, le mercredi 5 février.

Un autre scandale lié au trafic des passeports comoriens éclabousse le pays.  Ces documents de voyage continuent à être vendus sans l’approbation du gouvernement comorien. Les autorités judiciaires ont démantelé un vaste réseau impliquant des hauts responsables du ministère de l’intérieur, parmi lesquels le directeur de la sûreté nationale, Nassuf Kaissane et le secrétaire général du ministère de l’intérieur Tadjidine Ben Ahmed.

Ces deux hauts responsables ont été auditionnés pendant plusieurs heures au tribunal de Moroni avant qu’ils soient placés sous contrôle judiciaire en attendant la suite de l’enquête qui, sans doute,  fera la lumière. D’autres hauts dirigeants seraient encore sur le coup.

Alors que les deux cadres du ministère de l’intérieur sont sous la responsabilité du ministère, les soupçons qui pèsent sur ces deux cadres du ministère pourraient être considérés comme la face cachée dans cette affaire. Celle-ci a fait les gros titres des journaux en 2022. Deux anciens présidents et un vice-président sont condamnés pour avoir vendu les passeports comoriens à des bédouins en dehors de toutes procédures légales. L’ancien président Sambi, actuellement en prison, a requis la perpétuité pendant que son successeur Ikililou Dhoinini est en résidence. Mohamed Ali Soilihi alias Mamadou, actuellement en France est jugé par contumace. 

Kamal Said Abdou         

Claude Ben Ali est un homme engagé. Ancien directeur régional de Sonelec Anjouan, il a laissé une empreinte positive. Aujourd’hui, il dirige la Société Comorienne des Ports (SCP) et est aussi secrétaire fédéral du parti CRC. Son objectif est clair : sécuriser les ports et offrir un nouveau souffle aux opérateurs.

Le directeur de la SCP fait de la sécurité sa priorité. « La sécurité portuaire est mon affaire personnelle », affirme-t-il. Il a renforcé la surveillance avec 50 caméras installées dans les ports de Mutsamudu, Moroni et Mohéli. Ces caméras permettent de prévenir les incidents et d’assurer un suivi en temps réel. Il veille aussi au respect des normes internationales pour garantir la sûreté des opérations maritimes.

Claude Ben Ali se soucie également du bien-être des travailleurs. À l’occasion du Miradj, il a décidé de payer les salaires en avance, un geste apprécié par ses employés. Il a aussi rénové la toiture du port de Mohéli, protégeant ainsi les marchandises. En plus, une machine de pointage électronique a été installée pour améliorer la discipline et l’organisation du travail.

Le port de Mutsamudu connaît une grande transformation. En janvier, il a accueilli un cargo géant de 190 mètres, un premier historique. Cet exploit est rendu possible grâce aux travaux de dragage réalisés sous sa direction. Ces améliorations permettent désormais l’accostage de plus grands navires, stimulant ainsi le commerce maritime.

Les armateurs ont exprimé leurs préoccupations sur la lenteur des opérations. Pour répondre à ces attentes, Claude Ben Ali a pris des mesures pour simplifier les droits portuaires et accélérer le déchargement des marchandises. Son objectif est de rendre les ports plus efficaces et compétitifs, tout en assurant un meilleur service aux opérateurs économiques.

« Claude Ben Ali est un leader qui agit. Il a prouvé sa compétence en gestion et en politique. Grâce à lui, les ports comoriens gagnent en sécurité et modernité. Il veut faire des ports un modèle de fiabilité et de performance. Son engagement donne un nouvel espoir aux opérateurs, et son travail porte déjà ses fruits », encense un employé.                                    
M’soil Said Ahmed 

Par décret N° 25-010 du 5 février dernier, Moumini Soilahoudine est nommé directeur général de la Sonelec. Un conseil d’administration a été également institué. Le ministre de l’énergie a annoncé hier l’achat de 6 groupes électrogènes d’un montant de 4 milliards devant appuyer les autres groupes actuellement en révision pour la fourniture régulière du courant pendant le mois de ramadan.

Presque 3 mois que le gouvernement a lancé un appel à candidature pour le successeur de Soilihi Mohamed Djounaid, ancien directeur démissionnaire après avoir reconnu son échec à la tête de la Sonelec. En tout, 42 candidatures passées en sélection dont 3 sont présentées devant le président de la République qui désignera Moumini Soilahoudine, directeur général de la Sonelec en même temps que le conseil d’administration. « Ce choix n’était pas facile. Le processus était très transparent et sans partialité ni fin politique », a déclaré le ministre de l’énergie.

Celui-ci a ajouté que la désignation se fait sur la base de projet de redressement. « Le nouveau directeur de la Sonelec a les compétences pour répondre aux défis de la société », précise le ministre. Le pays traverse une crise énergétique sans précédent mettant en péril l’économie. 44 milliards de nos francs débloqués pour l’achat des groupes électrogènes pendant que 6 groupes sont en cours de révision. Un appel d’offre international est lancé dont une société Malgache au nom de Henry Fraise a acquis le marché sous conditions qu’il ait une garantie bancaire.

« Cette société a les moyens et les compétences pour réviser rapidement les groupes », a expliqué le ministre. Le gouvernement a déjà passé la commande de nouveaux groupes électrogènes afin d’assurer un approvisionnement énergétique à long terme.

En parallèle, le gouvernement travaille activement à diversifier les sources d’énergie en investissant dans des projets solaires d’envergure. Cette stratégie vise à garantir une autonomie énergétique en couvrant 80% du territoire et à réduire la dépendance aux sources fossiles. Selon le ministre de l’énergie, le pays compte avoir une stabilité énergétique d’ici fin 2026 par la mise en place des parcs solaires et une stabilité énergétique fin 2028 par l’usage de la géothermie. 

Kamal Said Abdou

Depuis plusieurs mois, Moroni subit les affres d’une crise énergétique sans précédent, plongeant la ville dans l’obscurité et perturbant le quotidien de ses habitants. Face à cette situation alarmante, le gouvernement promet des solutions, mais le temps presse.

Moroni, la capitale des Comores, se retrouve plongée dans un noir inquiétant. Une crise énergétique sans précédent frappe la capitale, mettant à l’épreuve la résilience de sa population. Alors que le paysage urbain perd peu à peu de son éclat, le manque d’électricité et d’eau s’invite dans chaque foyer, perturbant non seulement le confort quotidien, il affecte également l’économie locale. Dans une ville où la majorité des habitants dépendent du commerce, cette situation critique freine les activités et laisse présager un avenir obscur. La pénombre qui enveloppe Moroni est bien plus qu’un phénomène climatique ; elle est le reflet d’une gestion défaillante des ressources.

Les commerçants, ces artisans de l’économie locale, voient leurs activités en berne. Les éclairages des boutiques se sont éteints, et avec eux, l’espoir de prospérité d’une population qui travaille d’arrache-pied pour subvenir à ses besoins. Les conséquences de cette crise ne touchent pas uniquement les commerçants. Les travailleurs journaliers, qui ont besoin d’électricité pour mener à bien leurs tâches, doivent faire face à un quotidien austère marqué par l’incertitude.

Hamidou Mhoma, gérant de l’imprimerie Graphica, résume la frustration ambiante en soulignant l’inefficacité actuelle de la Sonelec et la nécessité urgente d’une gestion responsable : « la Sonelec a besoin de plus qu’un nouveau directeur : des mécaniciens, une vraie stratégie de maintenance et une culture de la responsabilité », déclare-t-il.

Un récent incident auprès de Comores Télécom, où un réseau de communication est tombé en panne, a amplifié les frustrations. Le manque de connectivité exacerbe encore plus l’isolement des commerçants, entravant leurs capacités à rejoindre leurs clients et à s’intégrer dans l’économie numérique, désormais essentielle. Face à cette situation alarmante, le gouvernement a annoncé des mesures d’urgence, allant jusqu’à planifier l’achat de nouveaux groupes électrogènes. 

Cependant, le timing est crucial, avec le mois sacré du Ramadan qui approche, la pression monte. Si ces investissements ne se concrétisent pas à temps, les Comoriens devront passer le Ramadan dans l’obscurité, une situation inacceptable pour une communauté où la solidarité et la convivialité occupent une place centrale. Les ombres qui pèsent sur Moroni ne sont pas seulement des effets d’une crise énergétique, mais un cri d’alarme lancé par une population à bout de nerfs. 

Entre la quête d’une lumière et la nécessité d’un approvisionnement en eau, les défis se dressent comme des montagnes face à des promesses gouvernementales encore vacillantes. Le temps presse avant que la ville ne se retrouve véritablement prisonnière du noir. 

À l’approche du Ramadan, une question cruciale se pose : le gouvernement parviendra-t-il à transformer ses promesses en actions concrètes pour éclairer non seulement les rues de Moroni, mais aussi l’espoir de tout un peuple ? 

Djanamali Saïd Abdou

Hier mercredi, l’ambassade de l’Arabie Saoudite a remis un don de 1000 cartons de viande de mouton destinés à soutenir les familles nécessiteuses et les madrassats comoriens. Cette cérémonie a été marquée par la participation des autorités locales, démontrant l’engagement continu de l’Arabie Saoudite pour accroître les conditions de vie des communautés vulnérables en Union des Comores.

Une cérémonie de remise de viande de mouton a eu lieu, hier mercredi, au Golden Tulip. Une initiative de l’ambassade de l’Arabie Saoudite, à travers la Banque Islamique, visant à distribuer 1000 cartons de viande aux populations défavorisées. Il s’agit de distribution de 3000 têtes de moutons au peuple comorien. La cérémonie a réuni des responsables, notamment, des préfets de sept régions, des responsables des écoles coraniques (madrassats) et d’autres organisations non gouvernementales.

Les responsables de l’ambassade saoudienne aux Comores ont exprimé leur satisfaction face à un tel geste honorifique qui entre dans le cadre des aides humanitaires et de secourisme. « C’est un moment honorifique pour le lancement d’un programme d’aide humanitaire de distribution de don du serviteur de deux saintes mosquées, sacrifice au peuple comorien. Nous sommes satisfaits de renforcer les liens fraternels entre le royaume saoudien et l’Union des Comores. Ce geste est une des recommandations divines, en soutien aux familles nécessiteuses, aux madrassas comoriens et aux citoyens comoriens », ont-ils souligné, l’air souriant.

Ce programme s’inscrit dans le projet humanitaire plus large, mis en exécution par le royaume saoudien dans les pays frères et amis. Ce projet soutient les familles pauvres, les nécessiteux, les madrassats, et autres. 3000 têtes allouées au gouvernement comorien pour distribuer dans l’ensemble des îles de l’archipel. Cet accompagnement du royaume saoudien au peuple comorien affirme les liens fraternels existants entre l’Arabie Saoudite et les Comores.

Mohamed Chaker, directeur général adjoint de la coopération, chargé du monde arabe, a annoncé que « ces 3000 têtes seront distribuées aux 38 madrassas, aux Ong nationales et aux sept préfectures de Ngazidja ». Il a aussi annoncé la tenue des cérémonies de distribution à Anjouan et à Mohéli. Il convient de préciser que la distribution est à la responsabilité de la partie comorienne.

Abdoulandhum Ahamada

 

Ce mardi 4 février, le Collectif des ONG a organisé une prière collective à Moroni en mémoire de la défunte Hikima Ahamada, sauvagement assassinée, marquant un moment de réflexion sur les violences faites aux femmes et aux enfants.

La violence continue de frapper les Comores, suscitant une inquiétude croissante parmi les citoyens. Hier mardi, les membres du Collectif des ONG militantes contre les violences faites aux femmes et aux enfants se sont réunis au foyer des femmes de Moroni pour une prière collective en hommage à Hikima Ahamada. Cet événement, organisé en collaboration avec l’Association des Femmes de Moroni, visait non seulement à honorer la mémoire de Hikima mais aussi à sensibiliser le public à la nécessité de lutter contre ces actes inhumains.

Lors de cette prière, plusieurs organisations non gouvernementales, telles que Hifadhwi, Petits Zanges et Mwana Tsi Wamdzima, ont exprimé leur solidarité et leur engagement à combattre la violence. Madame Fatouma Abdallah, une des représentantes du Collectif, a pris la parole pour évoquer le climat de peur qui s’est installé chez les Comoriens. Elle a déclaré : « personne n’est tranquille, même en étant chez soi. Nous vivons dans la peur, ce qui est aussi une autre forme de violence. »

Ses mots résonnent avec une vérité amère, soulignant les impacts psychologiques durables que la violence peut avoir sur les victimes et la société en général. Au cours de la prière, les ONG ont appelé à une sensibilisation accrue et ont encouragé les parents à être vigilants pour protéger leurs enfants et leurs proches. Les intervenants ont souligné l’importance de la communauté dans la lutte contre ces violences, rappelant que la prévention commence par une prise de conscience collective.

La prière collective en mémoire de Hikima Ahamada n’est pas seulement un hommage à une vie perdue, mais un appel à l’action pour tous ceux qui aspirent à vivre dans un milieu sûr et pacifique. Les mots de Madame Fatouma et l’engagement du collectif des ONG rappellent à chacun d’entre nous la nécessité de rester vigilants et d’agir pour une société où la violence n’a pas sa place. « Ensemble, nous pouvons faire la différence et construire un avenir meilleur pour tous », a-t-elle conclu.

Djanamali Saïd Abdou