ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

La semaine dernière, la police nationale a arrêté plusieurs chauffeurs et citoyens qui n’ont pas porté leurs cache-nez. Une opération tant critiquée par l’opinion publique. Selon le commandant de la brigade routière, Mohamed Ahamada Moussa, celui qui  ne porte pas le masque est contraint à payer une amende de 7.500fc.

A Moroni, la police nationale a fait une patrouille d’interception des personnes qui ne portent pas leurs masques. 162 contrevenants ont été interceptés depuis lundi dernier à cause du non-respect des mesures barrières, notamment le cache-nez. « Depuis lundi, 14 septembre au samedi 19 septembre, nous avons intercepté 162 chauffeurs et citoyens qui ne portaient pas leurs cache-nez. Si la police intercepte un chauffeur ou un citoyen en cours de circulation, le contrevenant est contraint à payer 7500 fc d’amende », a déclaré le commandant de la brigade routière, Mohamed Ahamada Moussa.

 Cette interception policière se focalise sur les chauffeurs et les citoyens. « Tout le monde est averti de cette mesure prise par le gouvernement. les policiers gardent les permis des chauffeurs sous forme de garantie. C’est-à-dire, nous voulons nous assurer que l’automobiliste paye son amende car les policiers n’enregistrent pas le numéro d’immatriculation de la voiture, mais plutôt le nom et le prénom du chauffeur. On garde le permis en attendant le payement de l’amende. Ce n’est pas une forme d’escroquerie mais plutôt une forme de droit de régulation de la circulation routière. Pour le cas du citoyen, on garde le contrevenant jusqu’à ce qu’il paye son amende », a indiqué le commandant de la brigade routiere, Mohamed Ahamada Moussa.

 Certains affirment que les policiers interceptent les chauffeurs ou citoyens sans porter le masque. Mohamed Ahamada Moussa a réagi face à cette accusation. « Certaines personnes affirment que certains policiers interceptent des automobilistes ou citoyens sans porter de cache-nez. Cette information qui peut-être vraie mais je doute fort car chaque sortie matinale pour la patrouille, les policiers sont obligés à porter de masque. En cas du respect de cette mesure, les autorités concernées ne sont pas au courant », a-t-il expliqué.

 Abdoulandhum Ahamada

 

 

 

Environ 153 comoriens sont de retour aux Comores depuis la semaine dernière après 7 mois sur le sol malgache. Un ouf de soulagement pour leurs familles respectives ainsi qu’à eux-mêmes. Mohamed Ahamada, un des comoriens bloqués à Madagascar annonce que d’autres vols sont attendus prochainement.

Environ 340 personnes ont regagné les Comores depuis le lancement de l’opération de rapatriement des comoriens bloqués à Madagascar. Plus de 100 comoriens qui étaient coincés à Madagascar sont de retour aux Comores. Un soulagement de la part des familles et les rapatriés. « Nous sommes contents qu’une grande partie des comoriens bloqués à Madagascar est déjà rentrée aux Comores. C’est un grand pas de notre part entant que collectif qui a pris l’engagement de faciliter l’opération à travers les différents moyens de négociations  avec les autorités concernées », a exprimé Mohamed Ahamada, un des comoriens à Madagascar.

 Selon lui, d’autres vols son attendus à partir de la semaine prochaine pour faire rapatrier les autres. « Notre souci est de faciliter l’opération de rapatriement. Nous avons perdu beaucoup de personne durant leur séjour à Madagascar. Parmi eux sont morts de stress, de désespoir et du froid. D’autres sont épuisé moralement et financièrement puisque que ceux qui leur donnent un coup de pouce résident en France et que la Covid-19 a touché fortement la France », mentionne Mohamed Ahamada.

Mohamed Ahamada salue l’engagement du collectif manifesté depuis le début de la crise. « Notre mission n’est pas finie  tant que tout le monde n’est pas rentré. Il y a ceux qui sont à Mahajunga et d’autres à Tamatave. Mais la plus grande majorité des comoriens sont à Antananarivo », rappelle t-il. Mohamed Ahamada se dit déçu quant à la promesse du gouvernement  de leur accompagner dans le cadre des billets. « Cette promesse n’est pas tenue. Toutefois, nous le remercions quand même pour l’autorisation d’atterrissage du vol. C’est une grande chose pour nous », conclut-il.

Kamal Saïd Abdou

La commission nationale des droits de l’homme et des libertés (Cndhl) a réuni samedi dernier, les partenaires, des Ong qui militent pour le  respect des droits de l’homme aux Comores. La réunion avait comme but de partager et se concerter pour les perspectives devant renforcer la paix sur l’ensemble du territoire national.

Les Comores comme les autres pays du monde célèbrent aujourd’hui 21 septembre, la journée internationale de la paix. La commission nationale des droits de l’homme a réuni dans son siège,  samedi dernier  à Moroni, tous les partenaires, notamment les associations qui œuvrent pour le respect des droits humains en vue de partager et concerter ensemble sur leur rôle important à jouer dans la société et être en mesure de renforcer la capacité  pour  une meilleure  cohésion dans l’ensemble des iles.

Ayant compris que la paix est fragilisée dans certaines régions ainsi qu’entre les différentes  localités, Sittou Raghdat Mohamed, présidente de la commission nationale des droits de l’homme, rappelle que « nul n’est censé ignorer la loi, car l’obéissance, conformément aux règles et aux lois, est un levier pour garantir une paix durable partout dans le monde ».

Selon la présidente de la Cndhl, instaurer la paix dans une communauté ou changer la mentalité des hommes n’est pas facile mais cela est possible. « Il est crucial pour chacun de contribuer selon ses moyens au respect des droits humains dans l’espoir d’instaurer une paix durable  pour le pays », a montré la présidente de Cndhl.

Le président de l’Ong Salam Mohamed Soulaimana Azhar estime que « rien ne peut empêcher les Comores à se jouir une paix durable si l’on cherche d’abord à déraciner les raisons qui alimentent les conflits ».

Nassuf. M. Abdou

La brigade routière a procédé à l’arrestation des motos et automobiles qui n’ont pas de numéro d’immatriculation ou ayant des plaques illisibles. Une initiative saluée par la majorité de la population, notamment les taximan. Toutefois, des taximan sont déçus car des véhicules de certaines autorités du pays n’ont pas de plaques d’immatriculation.

« Charité bien ordonnée commence par soi-même », rappelle Hadji Ali, taximan à Moroni. Selon lui, mettre de l’ordre dans la route est une bonne chose. « Je pense que cette mesure concerne tout le monde. Je pense que le code de la route n’a pas une distinction entre une voiture d’une autorité ou membre du gouvernement, une voiture d’un civile ou une voiture de taxi », dit-il. Aucune voiture d’une autorité n’a été interceptée, selon le taximan.

 Et pourtant, avance t-il, certains responsables du gouvernement roulent avec leurs voitures de service non immatriculées. « La loi est pour tout le monde. J’appelle la brigade routière à travailler et contrôler toutes les voitures qui roulent dans le pays sans exception aucune. D’ailleurs si c’est le cas, les responsables de la brigade doivent nous éclairer pour éviter la confusion », souligne t-il.

Les responsables sont les premiers à respecter la loi. « Dommage que ce sont eux qui violent la loi. Comment peut-on comprendre qu’une autorité qui connait les règles peut conduire une voiture qui n’a pas un numéro d’immatriculation ? », s’interroge t-il. Selon Hadji Ali, je crois que le temps d’appliquer le code de la route a sonné.

Au de-là des voitures n’ayant pas des plaques d’immatriculation, le taximan évoque les véhicules en vitre tintin. « Nous voulons que la brigade intercepte aussi les voitures en vitre tintin. Nous sommes dans une période de psychose. Chaque jour le pays enregistre des cas de viol et d’agression. Il est temps d’en finir avec l’insécurité à commencer  à mettre de l’ordre au niveau de la sécurité routière », précise Hadji Ali.

Kamal Saïd Abdou

Le port de masque reste obligatoire et fait l’objet d’une contestation à l’égard de la population. Ibrahim Ahamada, taximan de la ligne Moroni estime que cette mesure ne vise pas à protéger la population contre la covid-19 mais plutôt une mesure tendant à « arnaquer » la population.

Le port de masque est parmi les mesures de lutte contre la covid-19. Une mesure qui entraine des vives réactions de la part des taximan et les marchands ambulants. « On ne comprend pas la nature de cette mesure étant donné que ceux qui nous arrêtent dans la rue ne portent pas leurs masques. Est-ce que vraiment la nature de cette mesure est de protéger la population ou de collecter des fonds ? », s’interroge Ibrahim Ahamada, un taximan. Les taximan sont appelés à respecter cette mesure. « On ne peut pas exiger quelqu’un de porter un masque. Ce n’est pas notre rôle. Par cette mesure, on estime que le gouvernement ne se soucie pas de nous pendant que le pays est en crise. La plupart des personnes n’ont pas les moyens d’acheter les masques. Je pense que le gouvernement  a l’obligation d’accompagner la population dans cette crise », indique t-il.

L’arnaque dénoncée

Pour Ibrahim Ahamada, exiger une amande exorbitante pour ceux qui ne portent pas le masque est une « arnaque » pendant que ceux qui arrêtent les personnes dans la rue ne portent pas les leurs. Aussi dans les centres de rétention, la distanciation sociale et le port de masque sont devenues une lettre morte. « Cette mesure est contraire à notre liberté de circuler, selon certains juristes. Ce n’est pas comme ça que ça se passe dans les autres pays. Au lieu que le gouvernement accompagne le peuple dans cette période de crise, il nous force encore à payer des amendes », mentionne t-il. Ibrahim Ahamada rejette l’existence du coronavirus aux Comores.

Selon lui, le coronavirus qui ravage le monde actuellement n’existe pas dans notre pays. Le taximan en colère. « Depuis que cette mesure est imposée, notre activité tourne au ralenti. Au lieu de verser au moins 7500fc par jour, depuis la semaine dernière on n’arrive pas à verser même 5000fc. Nous sommes obligés de fuir la police lorsqu’un passager n’a pas porté son masque, on n’a pas le choix. Nos patrons ne veulent pas savoir. Leur objectif est le versement de 7500fc et le carburant.  Je crois que c’est le moment où le gouvernement doit se montrer souple vue que la crise continue à ruiner notre économie », crie t-il.

Le cri des vendeurs

Aussi les vendeurs aux marchés crient. « Le port des masques est une mesure contraignante. Ce n’est pas le moment d’imposer une telle mesure. Si c’est vrai cette maladie existe aux Comores pourquoi ceux qui appréhendent les gens circulent sans masque. C’est incompréhensible », réagit Youssouf Hamidou épicier au petit marché. « Ce n’est pas parce qu’on porte le masque qu’on est épargné de cette maladie. Selon les conseils des médecins, le masque a une durée de 4 heures de temps. Et pourtant on trouve une personne qui peut porter un masque durant une semaine sans respecter les conditions hygiéniques. Est-ce que vraiment on lutte contre le coronavirus ou plutôt on porte le masque pour échapper aux amendes ? », s’interroge t-il. « Nous avons vu lorsque le gouvernement s’est engagé dans lutte contre le paludisme, des moustiquaires ont été distribués dans nos villes et villages. Pourquoi on ne distribue pas les masques dans nos villes et villages si on estime que cette maladie existe déjà dans notre pays ? », poursuit-il.

Remise en cause des sensibilisations du gouvernement

Maman Hadidja, vendeuse de tomate au petit marché, souligne que le port de masque n’est pas la solution. « La sensibilisation est le meilleur moyen pour la population », précise t-elle. Maman Hadidja fait référence aux différentes réunions et sensibilisations du gouvernement dans les différents villes et villages. « Nous voyons tous les jours des réunions et sensibilisations du gouvernement. Et le port de masque et la distanciation sociale ne sont pas respectées », conclut-elle.

Kamal Saïd Abdou

 

 

Télécommunications : La Fcc contre les forfaits Huri

Télécommunications : La  Fcc contre les forfaits Huri

A travers une conférence de presse tenue hier à Moroni, la fédération comorienne des consommateurs appelle la société  Comores télécom à jouer son rôle.  Le président du Fcc, Mohamed Saïd  Mchangama  dénonce l’opérateur historique sur les forfaits Huri. Selon lui, Comores télécom n’arrive pas à satisfaire sa clientèle, notamment sur les forfaits. 

La fédération comorienne des consommateurs reproche  la société nationale de télécommunications Comores télécom de son incapacité à satisfaire sa clientèle. « Nous sommes ici pour dénoncer les forfaits Huri car on a envoyé une lettre à la société Comores  télécom et aucune  réponse  jusqu’a présent.  Mais on ne peut pas se passer de cette tragédie. Et comme elle ne change pas d’avis, nous allons faire une pétition avec les clients pour rejeter cette escroquerie.  On constate qu’on  nous vole car on met du  crédit  qui ne dure pas », déclare Mohamed Saïd Mchangama, président de la Fcc. 

Alors que le monde est dominé par la technologie, Comores télécom doit trouver une solution car tout le monde se sert de cette technologie pour se communiquer, selon M. Mchangama. « Et  c’est un grand avantage pour les étudiants car la communication  facilite leurs études.  La société Comores télécom doit  créer une application pour faciliter la communication », avance-t-il. 

« Personnellement, j’insiste sur le point du forfait qui ne dépasse plus les 24h. On sait très bien que le salaire des comoriens est de 75 mille kmf et si on utilise les 50 mille kmf juste pour la dépense de la communication, comment allons-nous vivre surtout en cette période de crise sanitaire ? On dirait que la société Comores télécom n’est pas prête pour la concurrence  », souligne Mahmoud Daoudou. 

« La société Comores télécom possède des matériaux nécessaires et efficaces pour gérer cette communication mais je ne comprends pas pourquoi elle n’arrive pas à subvenir à nos besoins. On dirait qu’elle ne sait pas s’en servir normalement.  Nous sommes ici pour  demander  un changement de notre société Comores télécom », conclut Mahmoud Daoudou. 

Touma Maoulida

Nécrologie : Adieu prince Kemal

Nécrologie : Adieu prince Kemal

L’Union des Comores est en deuil. Le prince Saïd Ali Kemal a rendu son âme hier dimanche dans son domicile à Moroni Magudju à l’âge de 82 ans. Une perte pour la nation. Il fut un homme édifiant, politique et social.

Le pays s’est réveillé hier sous un deuil. C’est la mort du prince Saïd Ali Kemal. Il est mort à l’âge de 82 ans. Après ses études coraniques, Saïd Ali Kemal partira à Madagascar puis en France. Après ses études, il s’engagea dans le journalisme. Il fut un des premiers africains à présenter un journal télévisé dans une chaine française.

Le prince Saïd Ali Kemal fut le premier ambassadeur des Comores en France sous le régime d’Ahmed Abdallah. Un poste qu’il démissionna plus tard pour sa décision ferme de ne pas cautionner la dictature du régime Abdallah. Le prince se mit derrière l’opposition et créa son parti politique qui deviendra le parti Shuma.

Plusieurs fois candidats malheureux aux présidentielles comoriennes, Saïd Ali Kemal a défendu des principes et lutta pour un pays prospère. Il apporta son soutien à l’ancien président Mohamed Taki Abdoulkarim au second tour occupa le poste du ministre de l’économie et des finances. Suite à un désaccord, le prince a rendu son tablier. Lors de la crise séparatiste de 1997, Saïd Ali Kemal appela au dialogue national pour unir le pays.

Sa mort est une perte pour la nation comorienne. Le pays a perdu un patriote édifiant. Il fut un héros, un sage. Avant sa mort, le président de la République, Azali Assoumani avait rendu visite au prince Saïd Ali Kemal le mois de mai dernier dans son domicile à Moroni Magudju.

Tout le personnel d’Al-fajr présente ses condoléances attristées à la famille du prince Said Ali Kemal et à la nation comorienne. Que Dieu lui réserve son paradis.

La rédaction

Les boites des nuits et les passions développent-elles la prostitution des jeunes filles de moins de 20 ans ? De la rue au foyer, la prostitution se développe. Une véritable calamité pour le pays où les filles de moins de vingt ans sont en première place.

« Si aujourd’hui nous observons une croissance de la prostitution surtout pour les filles de moins de 20 ans, c’est parce que ces jeunes filles désertent tôt l’école coranique », explique Fundi Youssouf Ahamada. « C’est un grand pêché. Entant que pays musulman, je pense que cette situation doit interpeller les autorités religieuses de notre pays », avance-t-il.

La pauvreté fait partie des causes de la prostitution, selon Youssouf Ahamada. « Le gouvernement ne dit rien face à ce phénomène qui s’amplifie du jour au lendemain. Aucun contrôle de ces jeunes filles depuis leurs foyers, dans les milieux scolaires et dans les rues. On trouve ce phénomène dans les passions, les boites de nuits. Et c’est le gouvernement qui autorise l’ouverture des passions et les boites de nuit. C’est une responsabilité partagée », crie t-il. « Nous avons oublié notre retour devant Dieu et nous sommes mis devant tout ce qui est matériel. Nous sommes tous responsables devant Dieu et chacun de nous sera jugé devant le seigneur. Vous monsieur le président de la République entant que président d’un pays musulman vous serez jugé pour votre silence. Devant Dieu, il n’y aura pas d’intervention ni favoritisme », laisse croire Fundi Youssouf Ahamada.

Kamal Saïd Abdou

 

Les Comores connaissent une recrudescence des cas de violences sexuelles sur mineures. Les causes sont peu connues par la majorité des citoyens. Les parents, la justice et les enfants sont les principales causes de la montée en flèche des cas d’agressions sexuelles sur mineures.

Le nombre de cas d’agressions sexuelles sur mineures s’accentue. Les citoyens manifestent leurs mécontentements face à ces actes de viol. Les origines de ces agressions sexuelles et violences sur mineures devraient être dévoilées afin d’éviter des conséquences négatives dans la société civile. Certains accusent les maîtres coraniques (fundi) comme principales cibles. « Certains jeunes tentent de trouver leurs désirs sexuels sur mineure. Une fois, ce manque de plaisir leur échappe, ils créent des écoles coraniques pour assouvir leurs désirs. C’est le moment que ces jeunes tentent de soutirer le corps de l’enfant. Je pense que celui qui veut enseigner des enfants de bas-âge devrait avoir une confiance totale des habitants du quartier. Les ulémas pourraient donner des attestations à celui qui veut construire une école coranique. Puisque certaines personnes sont parfois malintentionnées, ils ne cherchent qu’à satisfaire leurs désirs sexuels », a critiqué Salim Mdahoma, père de trois enfants.

Pour Abdou Ben Abdou, père de deux enfants, les enfants (filles) ont un manque de suivi parental. « Les causes de cette multiplication des cas de violences et agressions sexuelles sur mineures sont nombreuses.  C’est regrettable que les parents ne se soucient pas de la vie de leurs filles. Actuellement, certaines familles qui résident loin de la capitale inscrivent leurs enfants dans des écoles privées ou publiques sans aucune modalité d’accompagnement ni contrôle des habits, les horaires de cours ou le lieu de résidence à Moroni. Certaines filles achètent des téléphones portables et des sacs très coûteux sans que leurs parents sachent l’acheteur. D’autres laissent leurs filles regarder des filmes pornographiques. Imaginez-vous, une fille de douze à treize ans qui a des contacts avec des garçons dont les parents ne savent même pas leurs liens de parenté. C’est la débauche totale. Aujourd’hui (hier), J’ai vu une fille de 16 ans délaissée au Cem par son amant sans aucun membre de sa famille, à qui la faute ? C’est tout à fait les parents. Donc les parents ont une grande responsabilité envers leurs enfants. Les parents doivent inculquer leur fille qu’il est interdit d’accepter un cadeau d’un inconnu », s’est exprimé le vieux Abdou Ben Abdou. Et lui d’ajouter « les violeurs des mineures commencent par l’usage de bougie, de ses doigts et de son sexe. S’il pénètre directement son sexe, c’est un acte de criminalité. Imaginez-vous encore, un vieux de quarante à cinquante ans voulant satisfaire ses désirs sur une fille de onze, douze ou treize ans, par exemple, pour quel motif ? C’est une sorte de maladie apparue dès sa naissance ».

L’ancien commissaire de police, Abdallah Ali Mdahoma reconnait les faits. Mais selon lui, la proposition des solutions adéquates sera la meilleure option pour réduire le nombre des cas. « Je suis convaincu que les actes d’agressions sexuelles se multiplient de jour en jour. Mais la proposition des solutions est une bonne étape à franchir pour diminuer les conséquences. La justice doit, dans un premier temps, mettre en place un cabinet des médecins légistes et des psychologues pour s’entretenir avec les enfants victimes d’agressions sexuelles. Il est également important d’empêcher les avocats qui veulent défendre le coupable, la fermeture des passions à Moroni est une solution adéquate. Et le service d’écoute ne doit pas intervenir aux enquêtes des enfants violées car cette opération entraîne des troubles psychologiques de la fille. À l’extérieur, seules la police et la gendarmerie sont responsables de ces genres d’enquêtes », a proposé Abdallah Ali Mdahoma, ancien commissaire de police, ses solutions.

Abdoulandhum Ahamada

                                    

Le gouvernement comorien a ouvert les frontières depuis lundi pour faciliter la vie de la population. Saïd Hassan Ali, citoyen comorien estime que le manque des moyens techniques efficaces et du personnel qualifié est inquiétant pour faire face à cette maladie.

Le premier vol est atterri, lundi dernier, à l’aéroport de Moroni-Hahaya. Les mesures barrières sont respectées à l’aéroport. Le manque d’équipements sophistiqués ainsi que l’insuffisance du personnel qualifié pour la lutte contre  la covid-19 inquiètent la population, selon Saïd Hassan Ali. « Ouvrir les frontières est une bonne chose, mais le risque de propagation de cette maladie est inquiétant. Je crois que les responsables ne doivent pas baisser la garde. On se souvient très bien quand un vol en provenance de Madagascar est arrivé ici au moment où les frontières n’étaient pas ouvertes, le pays a enregistré beaucoup des cas importés », souligne Saïd Hassane Ali.

Selon lui, les responsables aéroportuaires ont l’obligation de veiller à ce que cette maladie n’envahisse pas le pays. « Je suis content de l’ouverture des frontières mais je crains en même temps le risque de propagation Covid-19 du moment où notre pays ne dispose pas suffisamment d’équipements de contrôle », a-t-il dit.

Saïd Hassane Ali rappelle que le coronavirus est une pandémie dangereuse qui a anéanti le monde. « Nous sommes dans un pays où la propagation de cette maladie sera facile vue que la population ne croit pas, jusqu’à présent, au danger que représente cette maladie. Nous sommes dans un pays séparé par la mer. Il faudrait encore renforcer la surveillance dans les côtes car des navires étrangers pourraient accoster dans l’une de nos iles sans que les autorités aéroportuaires soient au courant», conclut-il.

Kamal Saïd Abdou