La consommation de la drogue (chimique et cannabis) gagne du terrain ces derniers temps aux Comores. Ce sont des enfants et jeunes âgés de 9 ans à moins 25 ans qui sont les plus touchés, selon Sarata Mohamed Mahamoud, chef de département judiciaire. Dans un entretien accordé à Al-fajr, Sarata Mohamed Mahamoud précise que la drogue provient de Madagascar et de Dar Es Salam en direction Anjouan.
Plusieurs drogues de natures différentes entrent en catimini sur le territoire national par voie maritime. Sarata Mohamed Mahamoud précise que deux réseaux trafiquent la drogue aux Comores. Un réseau de Dar Es Salam et un autre de Madagascar. « Le cannabis provient de Madagascar en raison que la bas le coût d’achat est moins cher. Mais la drogue chimique provient de la Réunion en passant par Mayotte puis Anjouan », précise la commissaire. Parmi les catégories de drogue, la drogue chimique, la raisine de cannabis, le cannabis et la cocaïne, selon la commissaire. Selon elle, « la drogue chimique entraine des dégâts considérables pour notre jeunesse. J’ai vu une fille qui a fumé du chimique et qui a entrainé la déformation de sa bouche », indique t-elle.
Ce qui est inquiétant, dit-elle, des personnes qui fabriquent de la drogue à base de la Bétadine en mélangeant avec d’autres substances chimiques d’une pile avec de la cigarette. Revenant sur l’entrée de la drogue au pays, la commissaire a mentionné qu’avant, la drogue transitait à Moroni. « Maintenant le transfert se fait en pleine mer via des bateaux à voile ou autres moyens. Le transfert se fait encore dans les villages côtiers et dans ce sens, aucun village n’est épargné. Donc il est difficile de démanteler les réseaux. Il faut avoir des bateaux pour pouvoir démanteler ces réseaux car chaque village est devenu une frontière », annonce la commissaire. Les femmes sont aussi concernées par le fléau, selon la commissaire.
L’Unfpa et Afriyan-Comoros ont, hier, 21 septembre 2020, célébré la journée internationale de la paix. Une occasion nette de relayer différentes thématiques relatives à la paix et à la sociabilité du pays. La paix en soi, la paix et la justice et la paix et l’Islam étaient les principales thématiques abordées. Selon les conférenciers, la paix dans la société civile n’a pas de prix, « c’est une grande richesse à conserver. »
Suivant le 21 septembre, journée mondiale de la paix, les responsables des Ongs Unfpa et Afriyan-Comoros ont organisé une conférence basée sur la paix en soi, la paix et la justice et la paix et l’Islam. Selon les objectifs des ODD, la paix occupe la seizième place. « Pour le développement durable, la paix occupe la seizième place parmi les dix-sept programmes cités. C’est pourquoi nous célébrons cette journée internationale de paix dans le monde », a indiqué l’administrateur à l’assemblée nationale, David Palmer.
Concernant la thématique de la paix en soi, David Palmer a précisé que l’être humain qui n’a pas de foi en soi va commettre un grave péché devant son prochain. « Si tu n’as pas la foi en soi, tu risques de détruire ton prochain. Les pays qui sont tombés en guerre ne possèdent pas de tranquillité spirituelle et physique. Donc les Ongs Salam, Afriyan-Comoros, Lamha réclament la paix et la stabilité de paix », a-t-il affirmé.
Selon David Palmer, les Ongs se sont procédés à des décentes sur terrain pour réclamer la paix et la tranquillité dans différentes cérémonies collectives. « Nous avons fait plusieurs décentes constructives sur les difficultés footballistiques et de quartiers. On ne tient pas compte aux réclamations politiques. On réclame la paix selon nos concepts et nos statuts. Le réseau se désengage des manifestations purement politiques », a-t-il insisté, avant de préciser que « dans le côté social, la notion paix commence à perdre sa valeur car les jeunes s’accrochent à l’alcoolisme, à l’escroquerie selon le comportement des enfants. Nous voulons une éducation civique, une main d’œuvre abondante et une vie meilleure, vie professionnelle au service du pays ».
Les Comores comme les autres pays, ont célébré la journée internationale pour la paix, hier, en présence du ministère de l’intérieur, l’exécutif de Ngazidja et l’Ong Salam. Azhar Mohamed Soulaimana, directeur exécutif de l’Ong Salam a félicité l’implication du gouverneur de Ngazidja dans le combat. Selon lui, l’Ong Salam compte entretenir des actions de sensibilisation et de réconciliation à Ngazidja et Mohéli prochainement.
L’Ong Salam et l’exécutif de Ngazidja œuvrent ensemble pour la paix. Dans le cadre de la journée internationale de la paix, les deux parties se sont montrées prêtes à travailler en concert pour garantir la paix aux Comores. Azhar Mohamed Soulaimana, directeur exécutif de l’Ong Salam est convaincu que la paix est un pilier pour l’émergence. « Pas d’émergence sans la paix. Et elle est le socle du développement d’un pays », précise le directeur exécutif.
Un premier pas déjà franchi car tous les maires de Ngazidja ont compris le principe de la paix. Ils sont prêts à travailler avec l’Ong Salam pour renforcer la paix et la sécurité dans l’ensemble des villes et villages de Ngazidja, selon Azhar Mohamed Soulaimana. Mhoudine Sitti Farouata, gouverneure de l’ile de Ngazidja s’est impliquée. « Nous sommes contents car la gouverneure de Ngazidja appuie cette initiative. C’est elle-même qui a organisé cette cérémonie d’aujourd’hui », annonce t-il.
Aussi le ministère de l’intérieur s’aligne avec l’Ong Salam de mettre en place des comités villageois pour renforcer la paix dans les villes et villages. Pour Azhar, des actions de sensibilisation et de réconciliation se tiendront prochainement. Quant au délégué pour la cohésion sociale, Faiza Soulé, Mhoudine Sitti Farouata se dit prête à accompagner l’Ong Salam et les autres associations qui militent pour la paix. Pour Faiza Soule, le renforcement de la paix et de la sécurité est prioritaire. « Nous appelons tous les associations qui militent pour la paix à nous joindre afin de préserver et garantir la paix dans notre pays », lance-t-elle.
Alors que le président Azali Assoumani s’est déplacé la semaine dernière pour Anjouan et Mohéli, le directeur de cabinet chargé de la défense, Youssoufa Mohamed Ali dit Belou a accordé une valeur à ce déplacement. Puisque c’était l’occasion du président de la République d’inaugurer le remorqueur au port de Mutsamudu, effectuer une visite de courtoisie à la chambre de commerce d’Anjouan et faire l’état d’avancement des travaux de construction d’un centre hospitalier et les travaux de voirie à Mohéli.
A son arrivée à Anjouan, le chef de l’Etat Azali Assoumani a procédé à l’inauguration du remorqueur. Le deuxième remorqueur depuis 1984. Et faute de ce remorqueur, les activités portuaires étaient au ralenti selon Belou. « Comme le port est le poumon de l’économie, nous avons acheté à des fonds propres un remorqueur équipé de quatre moteurs. Ce remorqueur devant faciliter la croissance économique de notre pays est en capacité de transporter 250 tonnes de produits pétroliers et une capacité de ramener un bateau en détresse dans une durée de 60 jours », a expliqué le directeur de cabinet chargé de la défense. « Le président de la République a annoncé le dragage du port de Mutsamudu prochainement », avance Belou.
Le chef de l’Etat s’est rendu à la chambre de commerce de l’île d’Anjouan. Et c’est suite à la signature du pacte sur le dialogue public-privé le mois d’août à Anjouan. Convaincu que le secteur privé est un levier du développement et qu’il assure les dépenses de souveraineté, Youssoufa Mohamed Ali souligne que le gouvernement accompagnera le secteur privé pour un développement meilleur. « La visite du président est une suite logique après un mois de signature. La chambre de commerce d’Anjouan forme les jeunes et accompagne les jeunes pour leur insertion. Il y a le projet de Pidc avec 11 millions de dollars, 300 entreprises et 5600 emplois, il y a le projet facilité emploi qui prévoit 1500 emplois durables et 500 emplois temporaires et le projet de la banque islamique de développement sur la création des entreprises agricoles avec l’accompagnement de la Meck dans l’octroi des crédits », a fait savoir le directeur de cabinet à la présidence.
A Mohéli, le président Azali s’est rendu sur le chantier de construction de l’hôpital de Fomboni qui abritera le nouveau pôle mère-enfant d’une capacité de 34 lits et de trois blocs. 65% des travaux sont réalisés, selon Belou. Ces travaux sont financés à hauteur de 1 millions d’euros par le croissant rouge émirati. Il a visité également les travaux de réhabilitation et d’extension de la voirie de Fomboni. Des travaux qui avaient subi un arrêt lié à la pandémie de covid-19, mais la société chinoise, CGC a repris les travaux. Cette voirie de 10 km contribuera à développer l’activité économique de Fomboni.
La semaine dernière, la police nationale a arrêté plusieurs chauffeurs et citoyens qui n’ont pas porté leurs cache-nez. Une opération tant critiquée par l’opinion publique. Selon le commandant de la brigade routière, Mohamed Ahamada Moussa, celui qui ne porte pas le masque est contraint à payer une amende de 7.500fc.
A Moroni, la police nationale a fait une patrouille d’interception des personnes qui ne portent pas leurs masques. 162 contrevenants ont été interceptés depuis lundi dernier à cause du non-respect des mesures barrières, notamment le cache-nez. « Depuis lundi, 14 septembre au samedi 19 septembre, nous avons intercepté 162 chauffeurs et citoyens qui ne portaient pas leurs cache-nez. Si la police intercepte un chauffeur ou un citoyen en cours de circulation, le contrevenant est contraint à payer 7500 fc d’amende », a déclaré le commandant de la brigade routière, Mohamed Ahamada Moussa.
Cette interception policière se focalise sur les chauffeurs et les citoyens. « Tout le monde est averti de cette mesure prise par le gouvernement. les policiers gardent les permis des chauffeurs sous forme de garantie. C’est-à-dire, nous voulons nous assurer que l’automobiliste paye son amende car les policiers n’enregistrent pas le numéro d’immatriculation de la voiture, mais plutôt le nom et le prénom du chauffeur. On garde le permis en attendant le payement de l’amende. Ce n’est pas une forme d’escroquerie mais plutôt une forme de droit de régulation de la circulation routière. Pour le cas du citoyen, on garde le contrevenant jusqu’à ce qu’il paye son amende », a indiqué le commandant de la brigade routiere, Mohamed Ahamada Moussa.
Certains affirment que les policiers interceptent les chauffeurs ou citoyens sans porter le masque. Mohamed Ahamada Moussa a réagi face à cette accusation. « Certaines personnes affirment que certains policiers interceptent des automobilistes ou citoyens sans porter de cache-nez. Cette information qui peut-être vraie mais je doute fort car chaque sortie matinale pour la patrouille, les policiers sont obligés à porter de masque. En cas du respect de cette mesure, les autorités concernées ne sont pas au courant », a-t-il expliqué.
Environ 153 comoriens sont de retour aux Comores depuis la semaine dernière après 7 mois sur le sol malgache. Un ouf de soulagement pour leurs familles respectives ainsi qu’à eux-mêmes. Mohamed Ahamada, un des comoriens bloqués à Madagascar annonce que d’autres vols sont attendus prochainement.
Environ 340 personnes ont regagné les Comores depuis le lancement de l’opération de rapatriement des comoriens bloqués à Madagascar. Plus de 100 comoriens qui étaient coincés à Madagascar sont de retour aux Comores. Un soulagement de la part des familles et les rapatriés. « Nous sommes contents qu’une grande partie des comoriens bloqués à Madagascar est déjà rentrée aux Comores. C’est un grand pas de notre part entant que collectif qui a pris l’engagement de faciliter l’opération à travers les différents moyens de négociations avec les autorités concernées », a exprimé Mohamed Ahamada, un des comoriens à Madagascar.
Selon lui, d’autres vols son attendus à partir de la semaine prochaine pour faire rapatrier les autres. « Notre souci est de faciliter l’opération de rapatriement. Nous avons perdu beaucoup de personne durant leur séjour à Madagascar. Parmi eux sont morts de stress, de désespoir et du froid. D’autres sont épuisé moralement et financièrement puisque que ceux qui leur donnent un coup de pouce résident en France et que la Covid-19 a touché fortement la France », mentionne Mohamed Ahamada.
Mohamed Ahamada salue l’engagement du collectif manifesté depuis le début de la crise. « Notre mission n’est pas finie tant que tout le monde n’est pas rentré. Il y a ceux qui sont à Mahajunga et d’autres à Tamatave. Mais la plus grande majorité des comoriens sont à Antananarivo », rappelle t-il. Mohamed Ahamada se dit déçu quant à la promesse du gouvernement de leur accompagner dans le cadre des billets. « Cette promesse n’est pas tenue. Toutefois, nous le remercions quand même pour l’autorisation d’atterrissage du vol. C’est une grande chose pour nous », conclut-il.
La commission nationale des droits de l’homme et des libertés (Cndhl) a réuni samedi dernier, les partenaires, des Ong qui militent pour le respect des droits de l’homme aux Comores. La réunion avait comme but de partager et se concerter pour les perspectives devant renforcer la paix sur l’ensemble du territoire national.
Les Comores comme les autres pays du monde célèbrent aujourd’hui 21 septembre, la journée internationale de la paix. La commission nationale des droits de l’homme a réuni dans son siège, samedi dernier à Moroni, tous les partenaires, notamment les associations qui œuvrent pour le respect des droits humains en vue de partager et concerter ensemble sur leur rôle important à jouer dans la société et être en mesure de renforcer la capacité pour une meilleure cohésion dans l’ensemble des iles.
Ayant compris que la paix est fragilisée dans certaines régions ainsi qu’entre les différentes localités, Sittou Raghdat Mohamed, présidente de la commission nationale des droits de l’homme, rappelle que « nul n’est censé ignorer la loi, car l’obéissance, conformément aux règles et aux lois, est un levier pour garantir une paix durable partout dans le monde ».
Selon la présidente de la Cndhl, instaurer la paix dans une communauté ou changer la mentalité des hommes n’est pas facile mais cela est possible. « Il est crucial pour chacun de contribuer selon ses moyens au respect des droits humains dans l’espoir d’instaurer une paix durable pour le pays », a montré la présidente de Cndhl.
Le président de l’Ong Salam Mohamed Soulaimana Azhar estime que « rien ne peut empêcher les Comores à se jouir une paix durable si l’on cherche d’abord à déraciner les raisons qui alimentent les conflits ».
La brigade routière a procédé à l’arrestation des motos et automobiles qui n’ont pas de numéro d’immatriculation ou ayant des plaques illisibles. Une initiative saluée par la majorité de la population, notamment les taximan. Toutefois, des taximan sont déçus car des véhicules de certaines autorités du pays n’ont pas de plaques d’immatriculation.
« Charité bien ordonnée commence par soi-même », rappelle Hadji Ali, taximan à Moroni. Selon lui, mettre de l’ordre dans la route est une bonne chose. « Je pense que cette mesure concerne tout le monde. Je pense que le code de la route n’a pas une distinction entre une voiture d’une autorité ou membre du gouvernement, une voiture d’un civile ou une voiture de taxi », dit-il. Aucune voiture d’une autorité n’a été interceptée, selon le taximan.
Et pourtant, avance t-il, certains responsables du gouvernement roulent avec leurs voitures de service non immatriculées. « La loi est pour tout le monde. J’appelle la brigade routière à travailler et contrôler toutes les voitures qui roulent dans le pays sans exception aucune. D’ailleurs si c’est le cas, les responsables de la brigade doivent nous éclairer pour éviter la confusion », souligne t-il.
Les responsables sont les premiers à respecter la loi. « Dommage que ce sont eux qui violent la loi. Comment peut-on comprendre qu’une autorité qui connait les règles peut conduire une voiture qui n’a pas un numéro d’immatriculation ? », s’interroge t-il. Selon Hadji Ali, je crois que le temps d’appliquer le code de la route a sonné.
Au de-là des voitures n’ayant pas des plaques d’immatriculation, le taximan évoque les véhicules en vitre tintin. « Nous voulons que la brigade intercepte aussi les voitures en vitre tintin. Nous sommes dans une période de psychose. Chaque jour le pays enregistre des cas de viol et d’agression. Il est temps d’en finir avec l’insécurité à commencer à mettre de l’ordre au niveau de la sécurité routière », précise Hadji Ali.
Le port de masque reste obligatoire et fait l’objet d’une contestation à l’égard de la population. Ibrahim Ahamada, taximan de la ligne Moroni estime que cette mesure ne vise pas à protéger la population contre la covid-19 mais plutôt une mesure tendant à « arnaquer » la population.
Le port de masque est parmi les mesures de lutte contre la covid-19. Une mesure qui entraine des vives réactions de la part des taximan et les marchands ambulants. « On ne comprend pas la nature de cette mesure étant donné que ceux qui nous arrêtent dans la rue ne portent pas leurs masques. Est-ce que vraiment la nature de cette mesure est de protéger la population ou de collecter des fonds ? », s’interroge Ibrahim Ahamada, un taximan. Les taximan sont appelés à respecter cette mesure. « On ne peut pas exiger quelqu’un de porter un masque. Ce n’est pas notre rôle. Par cette mesure, on estime que le gouvernement ne se soucie pas de nous pendant que le pays est en crise. La plupart des personnes n’ont pas les moyens d’acheter les masques. Je pense que le gouvernement a l’obligation d’accompagner la population dans cette crise », indique t-il.
L’arnaque dénoncée
Pour Ibrahim Ahamada, exiger une amande exorbitante pour ceux qui ne portent pas le masque est une « arnaque » pendant que ceux qui arrêtent les personnes dans la rue ne portent pas les leurs. Aussi dans les centres de rétention, la distanciation sociale et le port de masque sont devenues une lettre morte. « Cette mesure est contraire à notre liberté de circuler, selon certains juristes. Ce n’est pas comme ça que ça se passe dans les autres pays. Au lieu que le gouvernement accompagne le peuple dans cette période de crise, il nous force encore à payer des amendes », mentionne t-il. Ibrahim Ahamada rejette l’existence du coronavirus aux Comores.
Selon lui, le coronavirus qui ravage le monde actuellement n’existe pas dans notre pays. Le taximan en colère. « Depuis que cette mesure est imposée, notre activité tourne au ralenti. Au lieu de verser au moins 7500fc par jour, depuis la semaine dernière on n’arrive pas à verser même 5000fc. Nous sommes obligés de fuir la police lorsqu’un passager n’a pas porté son masque, on n’a pas le choix. Nos patrons ne veulent pas savoir. Leur objectif est le versement de 7500fc et le carburant. Je crois que c’est le moment où le gouvernement doit se montrer souple vue que la crise continue à ruiner notre économie », crie t-il.
Le cri des vendeurs
Aussi les vendeurs aux marchés crient. « Le port des masques est une mesure contraignante. Ce n’est pas le moment d’imposer une telle mesure. Si c’est vrai cette maladie existe aux Comores pourquoi ceux qui appréhendent les gens circulent sans masque. C’est incompréhensible », réagit Youssouf Hamidou épicier au petit marché. « Ce n’est pas parce qu’on porte le masque qu’on est épargné de cette maladie. Selon les conseils des médecins, le masque a une durée de 4 heures de temps. Et pourtant on trouve une personne qui peut porter un masque durant une semaine sans respecter les conditions hygiéniques. Est-ce que vraiment on lutte contre le coronavirus ou plutôt on porte le masque pour échapper aux amendes ? », s’interroge t-il. « Nous avons vu lorsque le gouvernement s’est engagé dans lutte contre le paludisme, des moustiquaires ont été distribués dans nos villes et villages. Pourquoi on ne distribue pas les masques dans nos villes et villages si on estime que cette maladie existe déjà dans notre pays ? », poursuit-il.
Remise en cause des sensibilisations du gouvernement
Maman Hadidja, vendeuse de tomate au petit marché, souligne que le port de masque n’est pas la solution. « La sensibilisation est le meilleur moyen pour la population », précise t-elle. Maman Hadidja fait référence aux différentes réunions et sensibilisations du gouvernement dans les différents villes et villages. « Nous voyons tous les jours des réunions et sensibilisations du gouvernement. Et le port de masque et la distanciation sociale ne sont pas respectées », conclut-elle.
A travers une conférence de presse tenue hier à Moroni, la fédération comorienne des consommateurs appelle la société Comores télécom à jouer son rôle. Le président du Fcc, Mohamed Saïd Mchangama dénonce l’opérateur historique sur les forfaits Huri. Selon lui, Comores télécom n’arrive pas à satisfaire sa clientèle, notamment sur les forfaits.
La fédération comorienne des consommateurs reproche la société nationale de télécommunications Comores télécom de son incapacité à satisfaire sa clientèle. « Nous sommes ici pour dénoncer les forfaits Huri car on a envoyé une lettre à la société Comores télécom et aucune réponse jusqu’a présent. Mais on ne peut pas se passer de cette tragédie. Et comme elle ne change pas d’avis, nous allons faire une pétition avec les clients pour rejeter cette escroquerie. On constate qu’on nous vole car on met du crédit qui ne dure pas », déclare Mohamed Saïd Mchangama, président de la Fcc.
Alors que le monde est dominé par la technologie, Comores télécom doit trouver une solution car tout le monde se sert de cette technologie pour se communiquer, selon M. Mchangama. « Et c’est un grand avantage pour les étudiants car la communication facilite leurs études. La société Comores télécom doit créer une application pour faciliter la communication », avance-t-il.
« Personnellement, j’insiste sur le point du forfait qui ne dépasse plus les 24h. On sait très bien que le salaire des comoriens est de 75 mille kmf et si on utilise les 50 mille kmf juste pour la dépense de la communication, comment allons-nous vivre surtout en cette période de crise sanitaire ? On dirait que la société Comores télécom n’est pas prête pour la concurrence », souligne Mahmoud Daoudou.
« La société Comores télécom possède des matériaux nécessaires et efficaces pour gérer cette communication mais je ne comprends pas pourquoi elle n’arrive pas à subvenir à nos besoins. On dirait qu’elle ne sait pas s’en servir normalement. Nous sommes ici pour demander un changement de notre société Comores télécom », conclut Mahmoud Daoudou.