ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

Devant la foule, jeudi dernier, réunissant tout le personnel de la société nationale d’exploitation  et de distribution (SONED), Goulam Soundi, directeur général de ladite société, a adressé ses meilleurs vœux de l’année 2021. Dans son discours, il a promis la performance, l’atteinte des ODD et a garanti la prise en charge complète de la pension du personnel, une fois à la retraite.

Jeudi dernier, au terme de l’année 2020, vers l’entrée de 2021, le directeur général de la société nationale d’exploitation et de distribution Gulam Soundi a souhaité ses meilleurs vœux au personnel de la société. Lors de la cérémonie, le directeur a saisi l’opportunité d’annoncer au personnel les dispositions prises pour leurs droits une fois à la retraite. Un discours salué et applaudi par toute l’assistance, rassurée d’une prise en charge à la retraite. « A l’aube de ce nouvel an 2021, permettez-moi, de vous adresser mes meilleures vœux, de bonheur et prospérité à tous et à tout le personnel de la société », a déclaré le directeur de la SONED. Avant de rajouter que, depuis la création de la SONED en septembre 2018 par le décret présidentiel N0 18-079/PR portant  scission de la Madji na Mwendje (Ma-Mwe) en deux société publiques, le secteur de l’eau connait un rebondissement sensible dans son développement. « Cette décision laisse apparaitre clairement que la concertation de l’exploitation  de l’énergie et de l’eau entre les mains d’une seule entreprise expliquait le manque de considération que subissait le développement du secteur de l’eau dans le pays », rappelle  le directeur de la SONED.

La SONED s’inscrit dans l’atteinte des ODD

Le directeur a également rappelé les clients de la société que, l’épanouissement du secteur de l’eau est au cœur des objectifs du développement durable ODD d’ici 2030 dont la SONED reste attachée pour l’atteinte des résultats. « Concevoir  et réaliser des réseaux d’adduction à destination des communautés et des populations locales, ne  peut se faire sans penser à la qualité de l’eau quelque soit le projet et sa destination » martèle t-il. Au sein de notre entreprise, poursuit-il, nous attachons beaucoup d’importance à la satisfaction de la clientèle, à la valorisation de l’expertise interne et à la réhabilitation de nos réseaux d’adduction d’eau potable (AEP).

Le défi d’ici 2030

Le directeur de la SONED a misé sur les multiples responsabilités qu’il s’est engagé au service  la société et du peuple. « Notre responsabilité ne s’arrête pas uniquement à la simple mission de construction et des installations hydrauliques, elle transcende notre corps de métier et renvoie impérativement à une responsabilité sociale. Cette responsabilité s’affirme autour des axes de développement du secteur de l’eau », a-t-il enrichi. Selon lui, généraliser l’accès de la population à l’eau potables à l’horizon 2030, est l’objectif majeur de la nouvelle société publique. « Il s’agit, dit-il, du principal défi que doit relever notre société, celui d’entreprendre le grand chantier visant à atteindre un pourcentage très élevé de taux de couverture d’ici 2030 en matière d’adduction eau potable. »

Dans la perspective d’assurer l’énergie dans les stations de pompages, Gulam Soundi s’est montré à la hauteur en apportant des solutions pouvant palier l’insuffisance de l’énergie dans ces stations. Deux groupes électrogènes des secours neufs de 150KVA ont été installés sans parler également de l’augmentation du débit dans presque tout le réseau de Moroni, permettant à l’accès à l’eau courante à toute la population de la capitale. Selon lui, le recouvrement mensuel de la vente de ses produits se chiffrait à 11millions de franc comorien. Cela nous a permis d’avoir tous les échelons d’administration, a bien payer avec un taux de recouvrement  mensuel sensiblement en hausse, passant à prés de 55millions fc.

La performance, comme indicateur de changement

Conscient des lourds défis à relever pour une société qui venait réellement à naitre, le directeur de la SONED laisse entendre son objectif visé. « Mon objectif reste la performance de l’entreprise, par l’emploi d’agents plus compétents. Des nombreux agents ont bénéficié des formations sur les  techniques de caisse, de la comptabilité générale, le management, et la passation des marchés », conclut le directeur de la SONED.

Nassuf.M.Abdou

 

La société Com’air Assistance est dans le gouffre depuis novembre 2019. Multiplication des employés, arriérés de salaires et dette. La commission du personnel dénonce donc la gestion opaque du directeur général.

Les salariés passent de 257 à 481, deux mois d’arriérés pour les employés en exercice et 5 mois ceux qui sont en chômage technique et une dette de 131 millions de francs comoriens auprès de la caisse de retraite. Le personnel de Com’air Assistance lance un cri d’alarme. Le personnel demande un audit sur plusieurs paramètres vu que jusqu’à lors la gestion est noire. Selon Mbae Ahmed, les salariés passent de 257 à 481 depuis le mois de novembre 2019. Malgré les différentes rencontres entre le personnel et le ministère de tutelle, rien n’est rassurant. « Des bons billets accordés à des amis (es) et des membres de familles de certains responsables, payés aux charges de la société, manque de transparence entre le service d’encaissement et les mouvements de virement, mise à l’écart du chef d’agence, pour tout opération bancaire et manque de transparence sur les paiements des dettes et des factures d’Air Tanzania », lit-on sur le tableau du bordereau de la situation actuelle de la société qu’Al-fajr se procure des copies.

Manque de transparence

Le personnel à travers ce tableau signale le « manque de traçabilité des produits en magasinage, incompatibilité des encaissements/facturations, incompatibilité des données Sydonia de Com’Air/données Sydonia des Douanes (Très rigoureux) ». Cela justifie selon la commission, la  mise à l’écart du chef de parc, la suspension de la gestion des carnets de carburant (remplacer par de l’argent en liquide), le manque de transparence sur les ventes des équipements GPU, ASU, Tracteur et autres et l’absence et/ou irrégularité des données de gestion de carburant.

A travers le bordereau, les remarques faites par le personnel indiquent qu’il y a eu  « écarts et irrégularités du système de facturation et des achats proprement effectués, jamais d’appel d’offre sur les achats réalisés et manque de transparence sur les dépenses et les recettes ». La société ne dispose aucune couverture de santé, ni d’accident de travail. « Hôpitaux, médecins et pharmacies ont rompu nos contrats de prestations. Il n’y a pas de crédibilité au sein de nos fournisseurs. Actuellement, aucun moyen de communication disponible ni téléphone de service, ni fax, ni système de connexion fixe », selon le bordereau.

 Il en est ainsi « l’impôt prélevé systématiquement sur les salaires, en moyenne de 12.000 fcs / salarié, et non versé au service des impôts. C’est le montant estimé, sur l’année 2019 sur un total de  481 salariés ». Et pourtant remarque le personnel, au 31 décembre 2018, la facture à payer était de 34.156.800 kmf. 3 % pour la cotisation de l’employé prélèvement automatique sur les salaires, et jamais verser et 5% pour la cotisation de l’employeur, jamais versé.

La reprise du travail ?

La société pourrait payer jusqu’à 50% de salaire sur les 481 salariés sans indemnité « mais les chefs ont refusé de sacrifier leurs indemnités », indique Mbaé Ahmed. Pour lui, 206 personnes ont déjà reçu l’appel de retourner au travail sans tenir compte des critères. « Ces personnes sont presque des nouvelles », dénonce-t-il. Faisant allusion de l’Ampsi et Anacm, Mbaé Ahmed avance que les personnes en chômage technique dans ces deux sociétés n’ont pas d’arriérés de salaires contrairement à ceux de Com’air qui accusent déjà 5 mois.

Kamal Saïd Abdou

 

Hier, à l’issue du lancement officiel du projet « prévention de toutes les formes de violences basées sur le genre et leurs conséquences », la représentante de l’Unicef, Dr Marie-Reine Fabry a annoncé le nombre des cas de violences enregistrés par le service d’écoute durant les trois premiers trimestres de cette année 2020. Avec 433 cas de violences enregistrées, 318 cas sont à caractère sexuel.

Les Comores enregistrent une recrudescence des cas de violences faites aux femmes et enfants. Les services d’écoute ne cessent d’enregistrer des cas de violences durant ces trois premiers trimestres de 2020. « Les services d’écoute réalisent un travail formidable tous les jours et surtout durant cette pandémie de la Covid-19, pour soutenir et accompagner les victimes des violences dans les conditions de travail qui ne sont pas toujours faciles. Ils gèrent des cas difficiles et éprouvants, à l’instar du meurtre et du viol au mois de mai dernier de deux jeunes filles de 9 et 7 ans à Anjouan. Au cours des trois premiers trimestres de 2020, les services d’écoute ont enregistré au total 433 cas de violences dont 318 à caractère sexuel. Les jeunes sont souvent les victimes, avec environ 86% des cas », a-t-elle expliqué.

« Au cours du troisième trimestre 2020, 189 enfants et femmes victimes de violences ont bénéficié de l’écoute, de la prise en charge juridique et médicale, fournies par les services d’écoute et de protection des enfants et femmes victimes de violence de Moroni, Mutsamudu  et Fomboni. On note une augmentation de près de 37% comparativement avec les chiffres du deuxième trimestre 2020. La proportion des violences sexuelles a également augmenté de 114 cas pour lesquelles la majorité des victimes sont âgées de 11 à 17 ans », ajoute la représentante de l’Unicef.

Il est à retenir que ce sont les chiffres de janvier à septembre 2020. On attend les chiffres de l’année entière qui seront bientôt publiés.

Abdoulandhum Ahamada

 

Le ministère de la santé, en partenariat avec l’ambassade de France en Union des Comores, l’Unicef et la Croix rouge française ont procédé, hier mardi, au lancement officiel du projet « prévention de toutes les formes de violences basées sur le genre et leurs conséquences en Union des Comores. Ce projet va durer 18 mois avec une enveloppe de 891 660 euros soit 438.787.284 kmf.

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Les Comores et ses partenaires s’engagent à mettre fin aux violences faites aux femmes et enfants. Un projet de prévention de toutes les formes de violences basées sur le genre et leurs conséquences aux Comores et lancé et durera 18 mois avec un budget de 438.787.284 kmf. Le projet sera appuyé techniquement par l’Unicef et la Croix rouge française en vue de travailler avec les autorités nationales et les organisations de la société civile comorienne pour renforcer la prévention et la lutte contre les violences faites aux femmes et aux mineures, et aussi limiter les conséquences des violences basées sur le genre par une prise en charge améliorée. « Ce projet est une sorte d’accompagnement aux différents acteurs engagés dans la lutte contre les violences faites aux femmes et enfants. Le projet va durer 18 mois avec un montant de 891 660 euros (438 787 284 kmf) pour renforcer les capacités aux Ong, associations militantes, et autres, et accompagner le service d’écoute », a montré la commissaire nationale au genre, Mariama Ahamada.

L’ambassadrice de France en Union des Comores, Jacqueline Bassa-Mazzoni a, de sa part, indiqué, que toutes les formes de violences « est une violation des droits de l’homme ». « Les violences faites aux femmes et enfants est un fléau mondial. Elles se définissent comme tout acte qui peut causer une privatisation de liberté : mariages précoces atroces, trafics des humains et esclavage, violences infligées aux femmes et enfants. Toutes ces formes est une violation des droits de l’homme. Aux Comores, les chiffres sont alarmants. Sur 307 détenus, 167 incarcérés pour actes de violences à l’égard des femmes et enfants. Il faut dénoncer ces actes. La France est prête à accompagner les Comores dans ce combat de lutte contre les violences », a-t-elle annoncé.

Abdoulandhum Ahamada

C’est au nord de la grande Comores où une femme aurait abusé sexuellement deux nièces de son mari, la semaine dernière. Parmi ces victimes, une d’elle est âgée de 4 ans. Le service d’écoute aurait été saisi. Al-fajr a tenté à plusieurs reprises de contacter un responsable du service d’écoute de l’île de Ngazidja, en vain.

Surprenant ? Des gays, des lesbiennes en Union des Comores. Après la montée en flèche des abus sexuels entre des hommes et des filles mineures, des femmes aussi abusent des fillettes. Des gays également. C’est le cas de l’acte enregistré au nord de Ngazidja, qui, selon une source couverte d’anonymat, « une femme mariée et enceinte aurait violé sexuellement deux nièces de son mari. Une d’elle a quatre ans. »

La famille des victimes se serait présentée au service d’écoute afin que des poursuites judiciaires et enquêtes soient faites. Mais, dit-on, des pourparlers serait engagés pour étouffer l’affaire. Pendant que des organisations de la société civile s’engagent et se mobilisent contre toute forme de violence faites aux enfants. A quand la prise de conscience ? Comment en finir avec tels actes ignobles ?

Contacté avant notre sous presse, le service d’écoute n’a pas répondu à nos appels. Ce qui est déplorable et choquant selon notre source, « ce sont des pratiques nouvelles dans notre pays. » La justice est-elle saisie ? Alors que les partenaires au développement des Comores manifestent leurs intérêts d’en finir avec les violences à l’égard des mineures, les cas augmentent. L’affaire des deux petites filles abusées au nord de Ngazidja interpelle tous les parents et les autorités religieuses, et juridiques.

Kamal Said Abdou

Hier, certains citoyens ont réagi face à la levée des mesures restrictives relatives aux activités socio-économiques, culturelles, économiques et sportives, notamment les cérémonies de mariages, les madjilis, et autres. Certains dénoncent des mesures qui pourraient entrainer une recrudescence des cas positifs au Coronavirus.

La levée des mesures restrictives liées aux cérémonies de mariages, de madjilis, et autres, annoncées par le chef de l’Etat, lundi dernier ne sont pas à la portée de tout le monde. Certaines personnes pensent que l’autorisation à l’organisation de ces activités pourrait entrainer une montée en flèche des cas positifs du Coronavirus puisque, le gouvernement n’est pas en mesure de contrôler le déroulement de ces activités en matière du respect des mesures barrières. « Certes, l’autorisation à célébrer les mariages, les madjilis, organiser des activités religieuses, et autres, améliorent le secteur économique du pays, mais, cela pourrait provoquer une recrudescence du nombre des cas positifs du Coronavirus. Dans un endroit qui regroupe par exemple, 3000 personnes pour un madjilis, l’organisateur du mashuhuli pourra octroyer des masques suffisants ? Pourront-ils obligatoirement laver leurs mains à l’entrée dans le lieu ? C’est une situation incontrôlable. Scientifiquement, celui qui danse ne peut pas respirer avec un cache-nez. Imaginez-vous, les comoriens circulent dans les lieux publics tels que les places publiques sans porter des cache-nez. Si les activités des cérémonies de mariages sont autorisées, le nombre des cas sera augmenté. Sinon, le président Azali ne croit pas l’existence du Coronavirus en Union des Comores », a dénoncé Kader Mohamed, citoyen.

Le jeune Mohamed Ali estime que les Comores n’ont pas la capacité d’accueillir plusieurs patients atteints du Coronavirus dans les centres hospitaliers. Raison pour laquelle, l’autorisation de ces activités socio-économiques et culturelles, et autres, causera des difficultés en matière d’hospitalisation. « On ne possède pas une capacité suffisante d’accueil des patients covidaires aux centres hospitaliers. L’organisation de ces mariages traditionnels n’arrange pas les acteurs engagés dans la lutte contre la maladie surtout les médecins. Je vous rassure. J’aimerais que le président autorise tout, sauf le mariage traditionnel car sa tenue est incontrôlable. En montant dans les bus, en entrant dans les restaurants, et autres, le citoyen peut laver ses mains et respecter les mesures barrières. Mais, pour les mashuhuli, c’est la pagaille totale. Il faut une vigilance totale. Le grand mariage est une explosion de la nourriture », a-t-il avancé. Et lui d’ajouter : «  à Volovolo, par exemple, la majorité des marchands ne respecte pas les mesures barrières, notamment le port des masques, lavage des mains, et autres. Comment peut-on affirmer qu’il va respecter le du masque dans une cérémonie de mariage, madjilis…? ».

Faidi Mohamed, ancien président de la Fcas a démontré que les mesures prises par le chef de l’Etat sont purement politiques que scientifiques car,  les personnalités politiques ne cessent d’organiser des réunions, des meetings, et autres, sans respecter majoritairement, les mesures barrières. « Azali a allégé les mesures restrictives pour montrer sa puissance et son pouvoir. Mais, en réalité, les réunions, les meetings, les cérémonies de mariages,… ont été avant tout organisés par les personnalités politiques sans que la majorité porte des masques. Le dernier bulletin affiche 23 cas positifs. Pourquoi Azali a autorisé toutes ces activités sans tenir compte de ce bulletin? Pour alléger les mesures restrictives, le gouvernement doit tenir compte à des courbes, aux paramètres du couvre-feu, et autres. Les décisions prises sont politiques que scientifiques comme le cas d’autres pays africains », a-t-il critiqué.

Mais, pour Hamada Kari, notable, félicite le président Azali pour avoir autorisé les mashuhuli. Selon lui, autoriser la tenue des mariages est une meilleure solution pour faciliter la vie des citoyens. « Lors des mashuhuli, de madjilis, et autres festivités, les citoyens bénéficient une somme colossale. Il peut donc, garantir la scolarisation des enfants. La vie est très chère. Les cérémonies de mariages rebondissent l’économie du pays. Nous pouvons respecter la distanciation sociale, le port des masques à l’entrée dans les lieux », a-t-il dit.

Abdoulandhum Ahamada

Dans une émission avec la presse, la semaine dernière, Sittou Raghadatou Mohamed, présidente de la commission nationale des droits de l’homme et des libertés au siège, a affirmé que les citoyens sont les premiers à respecter les droits en remplissant chacun ses obligations. Pour elle, « les droits de l’homme sont une modalité de penser et de se comporter vis-à-vis des autres. »

La présidente de la commission nationale des droits de l’homme et des libertés a défini la liberté sous différents angles. Selon elle, il y a la liberté d’expression, de réunion et la liberté syndicale et tant d’autres. Mais toutes ces libertés, dit-elle, doivent être associées avec l’obligation. « Il n’y a pas de liberté sans obligation. Les citoyens ont leur part de responsabilité tout comme l’Etat », a montré la présidente.

En tant que commission pour le respect des droits et libertés de l’homme, elle s’engage dans la résolution des conflits liés à la violation des droits et de libertés d’une personne. Parmi les services de la commission figure le service des plaintes. « Parfois on accompagne la personne victime d’un tel ou tel acte dans ses démarches auprès de la justice. Et des fois, la commission se constitue partie civile dans un dossier », a-t-elle fait savoir. Au sujet des violences faites aux enfants, la présidente se dit émue par ces actes. « Avant que je sois présidente de la commission, je suis d’abord une mère et une responsable. Je suis très affectée à chaque fois qu’un enfant est violé. Nous avons un service qui est chargé d’étudier ces cas », lance-t-elle.  

Kamal Saïd Abdou

Les Comores enregistrent une recrudescence des violences basées sur les mineures. Certains villes et villages se mobilisent pour sensibiliser la population aux dangers liés à ce fléau. Une marche de la honte a eu lieu, dimanche dernier, à Nioumamilima Badjini contre les violences faites aux enfants.

À Nioumamilima Badjini,  le croissant rouge local et une mobilisation des enfants de 3 à 11 ans, sous les ordres du prêcheur, Abdoulbak Abdillah, ont dénoncé les actes de violences sexuelles subies par les mineures. Portant des placards mentionnant « mwana tsiwa mdzima, non à la violence des filles, madhoima namri diriki », le prêcheur, Abdoulbak Abdillah a montré les dangers de ces actes d’agressions sexuelles à l’égard des petites filles. « Actuellement, des filles de 3 à 10 sont victimes de violence sexuelle. Je suis là pour dénoncer ces actes ignobles à l’encontre de notre tradition et coutume. L’enfant victime pourrait perdre sa mémoire. Elle pourrait aussi abandonner ses études scolaires. Cet acte n’est pas encore signalé dans cette localité mais mieux vaut prévenir que guérir », a-t-il dénoncé.

Fundi Abdoulbak appelle les habitants de Nioumamilima à prendre leur part de responsabilité face à ce fléau. Selon lui, les parents de la victime n’ont en aucun moment, le droit de cacher l’acte de viol car cela peut provoquer des conséquences majeures au sein de la population. « Le violeur des enfants est considéré comme un ennemi de Dieu et un ennemi de la communauté toute entière. La famille de la victime n’a pas raison de ne pas dénoncer le nom du violeur pour des intérêts particuliers. En effet, nous connaissons des familles qui demandent des bœufs ou une parcelle de terrain pour récompenser cet acte barbare. Nous ne sommes pas d’accord. Dénonçons, dénonçons puisque cela est une preuve de dignité », a-t-il lancé. « De jour en jour, ces actes de viols sont répétitifs, pourtant, la justice n’est pas en mesure de trouver une solution adéquate pour réduire ce fléau. Alors, le village doit chercher des solutions face à ce danger », conclut-il.

Abdoulandhum Ahamada

 

L’alliance française de Moroni a, hier, clôturé une formation basée sur les volets français administratif et communicationnel et l’écrit professionnel. Cette formation entre dans le cadre du projet « Procaf » financé par l’agence française de développement (AFD) à hauteur de 800.000 euros au profit du ministère de finances.

À travers le projet programme de consultation des administrations financières (Procaf), l’alliance française de Moroni a clôturé la formation basée sur le français administratif, les techniques d’élaboration ou rédaction des documents administratifs et les techniques d’élaboration des écrits professionnels. « L’AFD a financé le projet PROCAF pour une durée de trois ans à hauteur de 800.000 euros pour soutenir le ministère de finances. 3 volets retenus notamment la fourniture de matériels informatiques et mobilier de bureau, les formations et un appui à la direction pour l’élaboration du règlement général de la comptabilité publique. Le volet le plus dominant est la formation. Raison pour laquelle, l’alliance française de Moroni a clôturé cette formation basée sur le français de l’administration, la technique d’élaboration des documents administratifs et les écrits professionnels. Plus d’une trentaine d’agents du ministère de finances ont bénéficié cette formation avec des attestations », a expliqué le chargé de suivi et coordonnateur du PROCAF, Ahamada Ali.

Pour Dr Saïd Mahmoud, formateur, les bénéficiaires de cette formation seront aptes d’assurer les travaux du ministère de finances. « Cette formation a commencé depuis le 02 février dernier. En général, nous avons fait 6 mois de formation en 50 heures et 50 heures. Les cadres du ministère des finances (les bénéficiaires) seront en mesure d’utiliser les acquis pour développer les travaux du ministère. J’ai senti une évolution inimaginable», a-t-il précisé.

À son tour, Charif Widadou (bénéficiaire), agent du ministère de finances, au service de la dette a remercié les intimidateurs d’un tel projet devant les permettre à enrichir leurs connaissances. « Nous avons appris les techniques d’élaboration des textes administratifs, le monde du français administratif. Je pense que ces connaissances acquises nous serviront dans le monde du travail. Les enseignements que nous avons appris resteront dans nos mémoires », a-t-elle exprimé.

Abdoulandhum Ahamada

 

Nécrologie : Un grand sage s’en est allé

Nécrologie : Un grand sage s’en est allé

Saïd Hassane Saïd Hachim est né en 1932. Un des hommes forts de la politique comorienne. Un grand notable et fervent défenseur de l’unité nationale. Ancien ministre des affaires étrangères, ancien ambassadeur des Comores à Paris et ancien gouverneur de l’ile de Ngazidja. Une grande figure politique du pays et un sage qui s’en est allée.

Pour certains, il était un grand père et religieux ferventzt pour d’autres, il était une grande personnalité politique, un homme de paix et un grand défenseur de l’unité nationale. La nation comorienne est en deuil. La disparition de l’ancien gouverneur de Ngazidja a bouleversé les comoriens. Une « bibliothèque » politique qui est partie. Une grande perte pour la nation.

Avant d’être inhumé dans sa ville natale à Foumbouni, certains se prononcent pour faire son parcours politique. « C’est un homme qui a lutté pour l’indépendance de notre pays. Si nous sommes indépendants aujourd’hui, c’est grâce à lui », témoigne-t-on. Homme de convictions et d’idées. Servir le pays était son devoir prioritaire. Homme sage et religieux et un grand notable. Durant ses jours, l’ancien gouverneur n’a cessé d’appeler à l’unité nationale et la réconciliation. Sur ses dernières sorties médiatiques, à l’occasion du climat politique post-électoral de 2019, l’ancien gouverneur a plaidé pour la réconciliation nationale. « Il est temps de mettre fin les conflits et de faire la paix », avait-il avancé dans une émission accordée à Rcm 13.

Ses discours resteront à jamais symboliques pour l’unité nationale et une leçon pour les générations futures. Le grand notable est considéré par la nouvelle génération comme l’homme de tous les temps. « Said Hassane Said Hachim a servi le pays avec bonne foi. Il a mérité tous les honneurs », dit-on. Un grand patriote tire sa révérence. Il est mort la nuit du 30 novembre dernier à Moroni et est enterré hier à Foumbouni. Que la terre lui soit légère. Le quotidien Al-fajr présente ses condoléances à sa famille, à sa ville natale de Foumbouni, à ses proches et amis et à toute la Nation comorienne.

Kamal Saïd Abdou