ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

Jeudi matin, une foule immense s’est réunie à Ntsudjini pour les obsèques du grand mufti de la république, décédé la nuit du mercredi dernier. Le chef de l’Etat a, dans son brève adresse à la nation de cette nuit du mercredi, rappelé les mesures instaurées contre la contamination du coronavirus dont le non déplacement pour des cérémonies funéraires.

« Seuls les membres de la famille et les habitants de Ntsudjini pourront prendre part aux obsèques du mufti, ce jeudi », avait déclaré le chef de l’Etat Azali Assoumani dans son discours d’annonce officielle de la mort du grand mufti. Le chef de l’Etat avait suspendu les prières collectives et hebdomadaires, les cérémonies funéraires sont réservées au membre de la famille et aux habitants du village. Mais hier à Ntsudjini, ça n’a pas été le cas. Les comoriens ont fait le déplacement pour rendre au grand mufti un dernier hommage. Des membres du gouvernement, des personnalités politiques et des citoyens lambda ont été présents. La société comorienne est-elle insoumise ?

A-t-on vu que les forces de l’ordre avaient sillonné sur les zones pour empêcher les citoyens à se rendre aux funérailles du mufti de la république. Mais nombreux ont réussi à détaler les garde-fous pour un dernier hommage au grand religieux comorien. Dans cette foulée, des comoriens critiquent cette preuve insoumise, puisque, dit-on, les prières collectives et hebdomadaires sont suspendus et les forces de l’ordre effectuent des opérations d’arrestation dans les lieux de culte et mosquées pendant que des gens se déplacent dans des cérémonies mortuaires.

Lit-on sur la page Facebook de Beit-Salam que seuls les membres du gouvernement et les autorités ont fait le déplacement. Un jeune témoigne que des comoriens venus des différentes régions ont honorés la cérémonie mortuaire du mufti Said Toihir.

KDBA

 

L’Etat comorien restait éveillé pendant la nuit du mercredi au jeudi dernier suite au décès du Mufti de la république. Un érudit de la religion s’est éteint. Par ailleurs, le chef de l’Etat a décrété un deuil national de trois jours.

Le grand mufti des Comores lors d’une cérémonie militaire au camp d’Itsundzu (Photo d’archive)

Le pays est en deuil et a perdu un grand homme édifiant. Le grand mufti de la république, Fundi Said Toihir a rendu son âme la nuit du mercredi dernier au centre hospitalier El-Maarouf. Son corps est inhumé dans sa ville natale, Ntsudjuni, hier jeudi matin. Il fût un homme posé. Partout dans le pays, le grand mufti a laissé des empreintes à travers ses prêches. Mort en 78 ans, il a laissé derrière lui, plusieurs disciples. Sa mort a accablé plus qu’un. Une grande perte.

Le mufti Said Toihir a fait une grande partie de sa scolarité à Zanzibar. Il admit à l’Académie musulmane de Zanzibar alors qu’il était un élève avant de partir pour l’université Al-azhar au Caire en Egypte où il obtiendra une licence en droit islamique et un master en Fikh. Il fût le premier comorien admis à l’université Al-azhar. De retour aux Comores, il enseigna l’arabe au lycée de Moroni et intégra le tribunal de grande instance de Moroni entant que conseiller en droit islamique. Jusqu’en 1998, l’ancien président Mohamed Taki Abdoulkarim lui nomma mufti de la république. 1998-2020, 21 ans à la tête du muftorat de l’archipel des Comores. 21 ans au service de la religion musulmane et de la population comorienne.

Sa mort a permis le premier magistrat de l’Union des Comores, Azali Assoumani a décrété un deuil national de trois jours de ce jeudi 09 au samedi 11 avril. Le drapeau comorien est en berne partout sur le territoire national est les bâtiments publics. Nous présentons nos condoléances les plus attristées à sa famille, sa ville d’origine, au gouvernement comorien, au chef de l’Etat comorien et à tous les ulémas comoriens. Que la terre lui soit légère et le paradis soit son dernier demeure.

Kamaldine B. A

 

Le président de l’union des forces syndicales des ports des Comores, Mohamed Abou connu sous Dr masse a convié la presse mardi dernier pour un appel aux syndicalistes à se conformer dans un cadre légal aux textes qui régissent les droits des travailleurs et les sociétés. Il appelle également la société Moroni Terminal d’accéder au processus électoral pour un nouveau syndicat.

Mohamed Abdou alias Dr Masse, président de l’union des forces syndicales des trois ports des Comores devant la presse

Elu à deux mandats à la tête de l’union des forces syndicales des ports des Comores, Dr Masse lance un appel pour le respect strict des textes. Alors que son mandat a presque expiré, il exhorte la tenue des élections syndicales. Dr Masse ne se déclare pas candidat pour un troisième mandat. Devant la presse,  le président des syndicalistes des trois ports de Comores appelle les syndicalistes et les dockers à se conformer aux textes qui régissent les droits, les structures et les employés. Une interpellation qui, selon lui, a pour but, de réorienter les syndicalistes intérimaires dans le droit chemin pour ne pas se malmener et se diriger vers la mauvaise direction. « Pour l’intérêt commun, j’appelle mes fils syndicalistes à se conformer dans un cadre légal au risque de ne pas se laisser malmener ou se faire prendre par les pièges », a crié Mohamed Abdou alias Dr masse.

Convaincu que le syndicat intérimaire ne veut surtout pas organiser les élections pour des intérêts personnels, Dr Masse tire la sonnette d’alarme auprès de la société Moroni Terminal d’accélérer financièrement le processus électoral pour la mise en place d’un nouveau syndicat. « Puisque, dit-il, je ne pardonnerai jamais aucune insubordination à compromettre nos structures, nos textes qui protègent les sociétés et le personnel des ports. »

Pour lui, personne n’est autorisé à enfreindre la loi. Le conférencier rappelle que chacun a ses droits, mais il faut agir conformément aux textes.

Nassuf. M. Abdou

 

 

Le gouvernement vient de résilier le contrat sur la construction de l’hôtel Galawa au sud de Ngazidja avec le groupe Armada. Selon les motifs avancés par le gouvernement, la société n’a pas respecté les termes du contrat. Saïd Larifou a souligné qu’il s’agit d’un contrat de tromperie conclut dans l’opacité. Selon lui, le contrat n’a pas respecté le code du marché public. L’avocat réclame l’ouverture d’une enquête parlementaire.

Me Said Larifou lors d’une conférence de presse à Moroni

Cela fait presque trois ans que le gouvernement a signé un contrat avec la société Armada des Emirtas Arabies Unis sur la construction de la complexe hôtellerie de Galawa. Un contrat annulé par le gouvernement. L’Etat estime que la société n’a pas honoré sa part de responsabilité. Me Larifou, avocat au barreau de Moroni déplore sur le fait que le contrat n’a pas respecté les conditions établies par le code du marché public. « D’abord le contrat est conclu dans l’opacité », regrette l’avocat.

Puisque, dit-il, certaines conditions établies dans le code de marché, notamment l’appel d’offre et autres ne sont pas respectées. « Il s’agit d’un contrat conclut dans la tromperie et une marché des dupes », a-t-il lâché. D’autres contrats signés par le gouvernement n’ont pas respecté les règles du code. Des contrats qualifiés d’ « escroquerie » par l’avocat. « Il en est de même de l’escroquerie dans le contrat d’achat des groupes électrogènes de Ma-Mwe. Des groupes pourris », a rappelé l’avocat. Ce dernier tire la sonnette d’alarme et appelle à une ouverture d’enquête. « Il faudrait espérer avoir un parlementaire digne de confiance pour faire des enquêtes sur ces contrats », a conclut l’avocat.

Kamal Said Abdou

 

7 ans d’existence et le journal poursuit son bon chemin. Nous sommes fiers d’avoir participé à la pluralité de la presse et à la liberté d’expression, depuis le 15 novembre 2013. La reconnaissance des lecteurs depuis 2013 reste toujours un grand soutien.

Kamal dine Bacar Ali, rédacteur en chef d’Al-fajr

15 novembre 2013, 15 novembre 2019, cela fait 7 ans jour pour jour que le journal Al-fajr a fait son apparition. Tous les journalistes d’Al-fajr déploient leurs efforts pour sortir ce journal au quotidien, faire qu’il soit le plus sérieux, le plus informé, le plus impartial. Malgré que certains nous accusent du pouvoir et d’autres de l’opposition. C’est l’équilibre de l’information qui fait aujourd’hui, l’image de votre journal.

Avec une jeune rédaction, Al-fajr ne manque pas de dynamisme. Certes les critiques ne manquent pas, mais les encouragements sont encore nombreux. La rédaction à laquelle je dirige, se perfectionne malgré les problèmes que traverse la boîte. Mais tout le monde sait que la presse comorienne connaisse d’énormes difficultés financières. La situation est presque intenable tant que l’Etat n’accorde pas une subvention à la presse. Les différents régimes ne comprennent-ils pas le rôle de la presse dans la démocratie ?

Depuis le 15 novembre 2012, Al-fajr s’enracine. Après les sept ans d’existence de votre journal, nous comptons améliorer sur le fonds ainsi que sur la forme. Avec nos jeunes journalistes, nous croyons à la réussite et au changement pour des informations riches. Sachant que les équipes précédentes n’ont ménagé aucun effort pour l’équilibre dans le traitement de l’information.

Que le journal franchisse un cap à sa septième année d’existence. Que l’aventure continue ! Une aventure plutôt professionnelle qu’amateur. 7 ans d’existence et le journal poursuit son bon chemin. Nous sommes fiers d’avoir participé à la pluralité de la presse et à la liberté d’expression. La reconnaissance des lecteurs reste toujours un grand soutien.

Kamal dine Bacar Ali, rédacteur en chef

L’Union des Comores participera au XVIIIème colloque de l’océan indien sur le VIH-Sida, du 18 au 20 novembre 2019 à l’ile de la Réunion. L’objectif est de sensibiliser, impliquer les décideurs, partage des différents acteurs de la lutte contre le VIH, nécessité de la coopération régionale pour réduire les écarts et tendre vers l’égalité des soins et traitements. 

Dr Naouirou M’hadji, assistant technique du fonds mondial du VIH/Sida

C’est l’île de la Réunion qui abrite le XVIIIème colloque de l’océan indien prévu du 18 au 20 novembre 2019. Plus de 200 participants de la région y prendront part.  La délégation comorienne sera composée de 20 personnes : des éminents professeurs, des managers du programme, des médecins, des médias et des partenaires pour être présents, réunis par le ministère de la santé et la direction de lutte contre le sida. Lors d’un entretien avec l’assistant technique du fonds mondial de lutte contre le VIH-SIDA Dr Naouirou M’hadji atteste que toutes les dispositions nécessaires sont bien prises au préalable. « Nous avons bien préparé ce colloque, toutes les dispositions nécessaires sont bien établies et nous sommes prêts à participer à ce grand événement », confie le docteur.

C’est une occasion d’actualiser les connaissances et les composantes de la réponse du VIH : prévention, discrimination sociale, stigmatisation, santé sexuelle, reproductivité, réduction des risques, prises en charges médicales et l’importance sur l’action du VIH-SIDA. Durant cet événement de 3 jours, les médecins sont appelés à dresser un bilan général sur la situation épidémiologique, présentation de la stigmatisation, traiter la question de l’addiction des malades atteints du VIH (drogués et alcooliques), le dépistage communautaire et la réunion des médecins, dit-il.

Selon le docteur, l’importance de ce colloque est de montrer les dernières nouvelles du VIH dans chaque pays, définir les différents vaccins pour la lutte contre le sida, actualiser les éventualités de chaque cas du VIH, dresser plusieurs erreurs de l’année précédente, faire des échanges d’expériences sur les différents cas des malades atteints par le VIH et montrer, enfin, une dynamique sur la lutte contre le VIH-SIDA. « La nécessité de ce colloque est le fait de traiter une multitude de sujets liés à la santé, avoir des échanges entre les participants, obtenir une réponse directe de chaque cas de la maladie du sida, et de bien savoir les différentes formes de drogues injectables », insiste-t-il.

Selon lui, l’Union des Comores a connu un changement radical sur la prise en charge de cette fameuse maladie sida. « Après le colloque de 2017 organisé par l’Union des Comores, l’Etat comorien a connu une nouvelle méthode sanitaire sur la prise en charge des malades atteints par le VIH. Actuellement, la prise en charge médicale est globale (don des médicaments, un bilan biologique, la nutrition et le domaine de la psycho-sociale », conclu Dr Naouirou M’hadji.

Abdoulandhum Ahamada (stagiaire)

Lundi dernier, le chef de l’Etat comorien, Azali Assoumani a lancé le projet à Vouani dans l’île d’Anjouan « assurer un approvisionnement en eau résilient aux changements climatiques », devant une foule immense. Pour cette occasion, le président a annoncé l’ouverture du chantier de la réforme du secteur de l’eau, à travers notamment la préparation d’un projet de « code de l’eau ».

Le président Azali lance le projet fonds vert à Anjouan

Ce projet d’approvisionnement en eau résilient aux changements climatiques vise à fournir un accès durable à l’eau à plus de la moitié de la population comorienne, aussi bien pour leurs besoins domestiques que pour leurs activités économiques, notamment agricoles, selon le président Azali Assoumani. « Les pénuries d’eau ne sont pas une fatalité. L’accès à l’eau potable pour tous est possible ! Mais pour y parvenir, nous avons besoin de l’engagement de tous car dans la résolution de la problématique de l’accès à l’eau, les infrastructures sont certes nécessaires mais pas suffisantes. Les questions de gouvernance, le changement de mentalité et de paradigme sont aussi importants, sinon plus encore. C’est pour cela que j’ai ouvert le chantier de la réforme du secteur de l’eau, à travers notamment la préparation d’un projet de code de l’eau », a fait savoir le chef de l’Etat.

Et lui d’assurer qu’ « une mise en œuvre réussie de ce projet nous permettra donc, à la fois, de faire un pas de géant dans la satisfaction d’un droit fondamental, à savoir le droit à l’eau et d’ouvrir des perspectives nouvelles pour notre souveraineté alimentaire. » Le premier magistrat du pays est déterminé à faire de l’accès à l’eau potable pour tous, non seulement une réalité mais aussi à permettre à plus de 80% de la population rurale, un accès à l’eau à des fins agricoles.

« Il s’agit en fait d’un projet emblématique et stratégique pour notre pays et, à ce titre, je vous promets de suivre de près son exécution. En ce jour, je suis heureux de voir la mise en œuvre d’un de nos engagements phares, à travers ce projet qui ambitionne d’adresser simultanément plusieurs défis majeurs, avec des implications sur la santé, la nutrition, la sécurité alimentaire, la production agricole et du développement socio-économique », a-t-il mentionné.

KDBA



Le festival international des cultures numériques est organisé par l’institut français et le réseau culturel français sur les cinq continents. A cette troisième édition internationale, ces deux plateformes mettront en avant la création numérique sous toutes ses formes.

Au milieu, le directeur général de l’alliance française de Moroni

Le novembre numérique. Du jeu vidéo aux réalités immersives, de l’art digital au son spatialisé, de l’alphabétisation numérique aux humanités digitales, sont toutes les formes de la création numérique. Mais la création du numérique a ses expressions les plus variées dont le spectacle vivant, installation artistique, débat d’idées, atelier linguistique, cinéma, rencontre professionnelle. A travers une rencontre avec la presse, mardi dernier, à l’alliance française de Moroni, le directeur général de l’alliance française a expliqué le novembre numérique : une nuit des idées, une semaine d’illustration qui aura la participation d’Ivan Amar, journaliste de Rfi. « C’est un virage numérique de l’alliance. Une médiathèque », a affirmé Jean-Remy Guedon, directeur général de l’alliance française de Moroni.

Ce novembre numérique durera quatre jours consécutifs avec le thème, « le digital pour tous », afin que les jeunes puissent y accéder. Les activités s’inscrivant sur le novembre numérique ont d’ores et déjà commencés depuis hier. « Des ouvrages audio sont à découvrir pour montrer aux jeunes collégiens et lycéens qu’ils existent des livres audio qui vont avec leurs programmes scolaires. Des ateliers de musique seront aussi organisés à alliance à au Ccac-Mavuna », a expliqué Riama Moussa. La semaine prendra fin avec un concours de lancement d’une application devant permettre l’apprentissage du shikomori et le français. Un concours lancé à l’échelle internationale.

KDBA

 

 

 

La situation socio-économique que traverse le pays ne laisse pas indifférent Said Ahmed Said Abdillah, leader du mouvement politique, Comores Alternatives. A travers un entretien exclusif, il fait un cri de détresse surtout sur l’importation des produits vivriers.

Said Ahmed Said Abdillah, président du parti Comores Alternatives

Qu’en pensez-vous de la situation socio-économique inquiétante que traverse notre pays ?

D’abord je remercie le journal Al-fajr de me permettre de m’exprimer et d’informer les comoriens sur la vie quotidienne. Nous traversons une situation difficile au point de vue économique. Je viens de constater qu’il n’y a plus de denrées alimentaires nationales. Nous mangeons des produits agricoles importés à l’étranger : des bananes importées de Madagascar, des tarots de Tanzanie, des tomates que je n’ai pas encore identifiées d’où viennent-elles. Et je suis tellement inquiet car si on importe aujourd’hui même les tomates, les œufs, les bananes, et autres, cela montre qu’il y a un problème, il y a quelque chose qui ne va pas dans notre politique économique y compris au niveau agricole. Même la politique initiée à l’époque d’Ali Soilihi sur l’autosuffisance alimentaire n’existe pas. Nous devons revoir cette politique afin d’avoir une agriculture autosuffisante. Nous Comores Alternatives, parmi nos propositions, notre programme sur l’agriculture, nous devons faire un état général sur l’agriculture, d’étudier les terrains cultivables et non cultivables, les évaluer et savoir aussi l’agriculteur : qui doit réellement cultiver ? Que les terrains soient loués par l’Etat ou que les agriculteurs les cultivent. L’essentiel, qu’ils soient cultivés. C’est honteux d’importer aujourd’hui de la banane. Je crois que nous avons une guerre contre la famine et l’armée comorienne doit cultiver. Instaurer un service national de deux ans pour inciter les jeunes à travailler dans l’agriculture. Les produits de première nécessité doivent être détaxés afin que les prix se baissent et qu’ils soient avantageux des comoriens. Mais nous avons également des problèmes sur l’éducation car les étudiants comoriens ne bénéfices pas de bourses et l’Etat manifeste toujours un intérêt de revoir à la hausse certains taxes.

80% de la population est la population rurale pourtant le secteur agricole ne figure pas dans les projets phares pour la conférence des bailleurs. Qu’en dites-vous ?

Je ne suis pas d’accord que 80% de la population comorienne soit dans le secteur agricole. Au contraire, 80% de la population est oisive. Puisque si 80% de la population est dans le secteur agricole, nous n’allons pas importer les bananes, les tarots, entre autres. L’agriculture comorienne n’est pas organisée et j’appelle donc à des assises sur l’agriculture afin de structurer notre agriculture et trouver les voies et moyens d’avoir une autosuffisance alimentaire. L’agriculture est le fondement de l’économie. Sans une autosuffisance alimentaire, il est difficile d’atteindre d’être au rendez-vous de l’émergence. Mais il faut savoir que notre problème, on se base sur les accessoires en oubliant les fondamentaux. Nous devons nous mobiliser pour l’agriculture. Et je lance un appel au gouvernement en particulier le chef de l’Etat, de se préoccuper de l’agriculture. Et je crois que le président prendra en considération le secteur agricole en investissant beaucoup plus. C’est la bonne volonté qui nous manque. Mais je crois que la conférence des bailleurs apportera des solutions pour une autosuffisance alimentaire.

Etant un leader politique, comment vous vous préparer aux prochaines législatives ?

Vous savez, nous faisons partie de la mouvance présidentielle et nous aurons des candidats à la candidature. Nous nous inclinerons aussi au choix de l’alliance de la mouvance présidentielle en soutenant les candidats de la mouvance présidentielle. Nous avions une crainte du fait que le parti Crc allait présenter des candidats en dehors de l’alliance mais le chef de l’Etat a compris la vision de la mouvance et c’est l’alliance qui choisira les candidats. Toutefois, des rumeurs circulent que tous les ministres seront candidats. Mais je ne crois pas que cela s’avère vrai puisque nous sommes des démocrates. La mouvance présidentielle a une vision. Personne ne fera un choix, c’est la mouvance d’en décider. On ne peut pas se hasarder, on se concerte. Nous espérons qu’il n’y aura pas de problème sur les candidatures et l’avenir de l’Amp.

Et si cela s’avère vrai ?                      

Sourire. Je ne crois pas que le président sera d’accord sur ça. Si des ministres souhaitent être candidats, ils doivent démissionner de leurs fonctions. Ils ne peuvent pas être ministres et députés. Qu’ils laissent les places aux autres.

La mouvance s’est-elle déjà réunie pour les candidatures ?

Bien évidemment. Des réunions s’organisent et des concertations ont lieu pour les candidatures aux législatives et communales.

Recueillis par KDBA

Le ministère de l’énergie et la société nationale d’électricité comorienne sont à pied d’œuvre pour la mise en service de la nouvelle centrale électrique d’Itsambouni de 20 mégawatts. Les agents de la Sonelec sont en plein travaux en ce qui concerne le réseau électrique.

Une centrale électrique comorienne

Vers la fin des délestages ? La nouvelle centrale électrique d’Itsambouni sera mise en service le 15 novembre prochain. Les techniciens et les agents de la société nationale d’électricité comorienne travaillent en concert afin d’assurer une fourniture électrique irrégulière. Sachant qu’une délégation d’Abu Dhabi s’est chargée pour la mise service. Une stratégie visant à produire une énergie fiable, maîtrisée, accessible et en quantité suffisante, améliorer l’accès des populations les plus démunies à l’énergie propre aux meilleurs prix, diversifier les sources d’énergies et valoriser les ressources naturelles spécifiques des différentes parties du territoire, augmenter la participation du secteur privé et des parties prenantes dans le développement du secteur, et renforcer les capacités pour développer une expertise locale disponible sur le long terme, dit-on.

L’énergie étant parmi les projets phares du gouvernement comorien pour la conférence des partenaires, est une priorité. Le gouvernement s’engage à lutter contre les délestages et assurer une fourniture irrégulière. Une ambition de rendre disponible et accessible durablement sur l’ensemble du territoire une énergie propre, fiable et maîtrisée. 

Pour rappel, lors du cyclone Kenneth, deux groupes électrogènes de la centrale d’Itsambouni ont été endommagés. Le ministère de l’énergie et la société nationale d’électricité comorienne sont à pied d’œuvre pour la mise en service de la nouvelle centrale électrique d’Itsambouni de 20 mégawatts. Les agents de la Sonelec sont en plein travaux en ce qui concerne le réseau électrique. Le lancement est prévu le 15 novembre prochain.

KDBA