ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

Samedi dernier, la mairie de Moroni a dédouané les trois camions qui étaient cloués à la douane depuis presque 10 mois. Le gouvernement a réagi en facilitant davantage les procédures de dédouanement, selon Aboubacar Mohmed, chef du service de voirie à la mairie.

Un ouf de soulagement pour la mairie de Moroni. Longtemps cloués à la douane de Moroni, les camions de ramassage d’ordures et de déchets dans la capitale sont désormais dédouanés. Et c’est à travers l’appui du gouvernement que ces trois camions sont dédouanés. Alors qu’en pleine crise sanitaire due au coronavirus, des ordures trainent dans les rues, les marchés, ces camions serviront à ramasser ces déchets. « Le gouvernement s’est engagé dans toutes les procédures  administratives pour le dédouanement des camions à la douane de Moroni. Nous nous réjouissons de ce geste salutaire manifesté par le gouvernement comorien », s’exprime Aboubacar Mohamed, chef de service de voirie à la mairie de Moroni. « Le  ministère de finances et du budget entame déjà des négociations avec des nouvelles prestataires pour assurer la tache », confie-t-il.

Selon le chef de service de la voirie, de nouvelles perspectives sont déjà mises  en place en vue de  rassurer  les travaux de recyclages à Moroni, une fois  que ces camions soient en bon fonctionnement. « Nous avons déjà élaboré un plan de travail de chaque jour pour que chaque  camion  puisse effectuer cinq tours  dans toutes les 24heurs », dixit Aboubacar Mohamed.

Nassuf. M. Abdou

En pleine crise sanitaire, un couvre-feu a été décrété. Un piège pour les comoriens. Partout, le couvre-feu est devenu un moyen de mobiliser une grosse somme d’argents. Fini de chanter, il faut tenir.

C’est sur l’ensemble du territoire comorien où se passe la scène. Un couvre-feu ? Tortures morales ? Physiques ? Les forces de l’ordre font irruption toutes les nuits dans les quartiers et villages. Des arrestations ont lieu. Les personnes interpellées passent la nuit dans des lieux choisis par les forces de l’ordre. A Moroni ? A Mdé ? Chaque personne doit 25.000 francs comoriens pour sa libération. Une amende non mentionnée sur ledit décret du chef de l’Etat sur le couvre-feu du 20 heures à 5 heures.

Face au covid-19, les citoyens comoriens sont pris au piège. Ils vivent un drame. A quoi bon les 25.000 francs comoriens ? A quoi servent ces 25.000 fcs ? Le couvre-feu, une vision d’enfer. Une mesure de protection économique. L’argent est prioritaire, dira-t-on. Mais n’est-ce pas un peu absurde ? Le couvre-feu provoque une contraction sans précédent d’une part et un étirement d’autre part. Sombre couvre-feu. Au lieu de donner de l’oxygène à la population, c’est le peuple qui donne à l’Etat. Des amendes pendant que le covid-19 frappe de plus belle les Comores. A partir de 20 heures, le pays tout entier est confiné. Le couvre-feu est devenu une occasion de mobiliser un paquet financier à des fins inconnues.

Des agressions peuvent avoir lieu dans des villes et villages. La colère gronde contre le gouvernement central et les forces de l’ordre. A ce stade, le pays connaitra des violences physiques entre armées et citoyens. Et c’est parmi les risques du couvre-feu dans notre pays.

Kamaldine Bacar. A

 

En cette période de ramadan où la population comorienne est sommée de respecter un couvre-feu allant de 20h à 5h du matin, conséquence de la présence du Covid19 aux Comores, les anjouanais se trouvent aussi victime d’une mauvaise pratique du contrôle militaire : gazés et matraqués presque tous les soirs, selon les témoignages.

Les mesures prises à la suite de la crise pandémique du coronavirus ne sont pas en soient mauvaises. Seulement, leur pratique sinon le travailler de surveillance pour les faire respecter est reprochable. Dans une période pareille où tout le monde ne semble pas recevoir l’information au même degré et surtout que beaucoup n’ont pas accès aux infos, faute de l’irrégularité de la fourniture du courant, la pédagogie est la seule façon de procéder. Le citoyen doit être sensibilisation sur l’application des mesures comme le cas du couvre-feu qui est critiqué partout à cause de l’usage la terreur (gazer et matraquer le peuple).  L’amende de 25 000 kmf des contrevenants en dit trop sur la toile de la critique.

L’erreur d’avoir peur des militaires qu’au virus qui décime l’humanité

Pourquoi le citoyen a plus peur des éléments des forces de l’ordre qu’au coronavirus ? Cela doit interpeller les consciences. Simplement par ce que ce comportement est aussi dangereux en matière de santé. Cela veut dire que l’information est erronée. Au lieu de fuir le virus on fuit une amende et des matraques. Encore par ce  que les méthodes employées par les éléments de la sécurité (forces de l’ordre) ne répondent pas à une pédagogie. Au lieu d’expliquer, rappeler, convaincre le citoyen sur l’impact des les mesures et le danger de cette pandémie, les agents en treillis usent la force, sèment  la terreur et imposent une image d’un pays en dictature. Beaucoup de témoignages de personnes arrêtées dans leurs vérandas et ou à coté de leurs portes de la maison. Le principe est-ce de faire respecter les mesures ou de récolter des amendes ?

Pourquoi imposer la terreur à Anjouan ?

Nous avons lu ici et là, via les réseaux sociaux, beaucoup de post sur la situation à Anjouan en ce qui concerne le couvre-feu. Rien de plaisant. Que des cris d’alarme appelant au respect de la dignité des citoyens, du mois sacré, et à un traitement humain de la part des forces de l’ordre à l’égard des citoyens. Des avocats, des citoyens lambda ont dénoncé une sorte de violence exercée sur le peuple. Et pour cause, faire respecter le couvre-feu. On se rappelle, à la soirée du jour même où le décret est publié, les forces de l’ordre n’ont pas donné l’occasion aux citoyens à Anjouan de prendre connaissance de cette information, mais ont considéré que tout le monde est informé et ont procédé à gazer et matraquer les gens. Comme si l’objet est d’installer une sorte de terreur dans ile, souvent révoltée. On peut même observer des post qui ironisent dès qu’il est 19H, du genre « Allons-y, procédons à la suite des épisodes, il est l’heure ». Comme pour dire que c’est devenu une série de télé réalité.

Un peu de pédagogie et de sagesse

Eduquons nos citoyens par la sagesse et la pédagogie car c’es de cette façon que nous pourrons vaincre le covid19, pas en installant la terreur et provoquer une haine intérieure. Le peuple est assez déchiré comme ça. Ça suffit ! Nous sommes dans un mois où nous sommes appelés à être tolérant,  courtois, généreux, aimant et tout ce qui peut nous rapprocher d’Allah et son paradis en prônant le bien, la vertu, en respect du ramadan. Nous devons aider et non faire souffrir. Nous devons nourrir et non dépouiller le citoyen. Nous devons éduquer et non terroriser. Respectons les gestes barrières et respectons l’humain. C’est aussi simple pour des musulmans dignes.

Sultane Abdourahim Cheikh

Amina Cheikh, Maire de Bambao ya Mboini est menacée de mort la semaine du 25 avril dernier par des jeunes du quartier Magweni Iconi. La nuit du samedi 25 avril une voiture d’un membre de la famille fut brulée pour prouver le sérieux des menaces. Il s’agirait d’une histoire d’un projet d’adduction d’eau dont le quartier soupçonne la maire de boycott, pourtant celle-ci étant la facilitatrice des démarches engagées.

Contactée par Al-Fajr, la Maire de Bambao ya Mboini Amina Cheikh a accepté d’expliqué les faits. Il s’agit bien d’un projet d’adduction d’eau que le quartier Magweni a décidé de réaliser au profit de sa population. La maire étant responsable de la région et haut cadre de la ville d’Iconi a été interpellée pour faciliter le processus au près de la Sonede.

Selon elle, la société nationale de l’exploitation et de  distribution l’eau l’avait interpellé pour son rôle important à jouer pour faciliter la réalisation du projet entant que responsable de la région et de la ville, notamment pour l’identification des membres du Comité local de l’eau « CLE ». A ce titre, madame Amina Cheikh sert de facilitatrice du projet, raison pour laquelle elle s’étonne du reproche « d’être actrice de boycott » que supposent les habitant du quartier Magweni.  

Pourtant, le 23 avril 2020 la Sonede l’avait convié avec les représentants de ce quartier et  pour exposer un souci de disponibilité de société lié à la logistique, à cause du confinement en France. Ce qui serait la réelle cause de l’arrêt de non exécution du projet pour l’heure. Une sorte d’attente pour la sortie de la crise qui frappe le monde entier. Mais, les jeunes de Magweni n’ont pas voulu entendre raison et auraient supposé que la maire interdirait la société nationale d’exploitation et de distribution de l’eau d’aller procéder à l’adduction de l’eau dans ce quartier.

C’est à travers le Directeur général de la Sonede qu’elle a appris que le quartier lui reproche de boycotter le projet. Chose qu’elle n’avait pas vraiment pris au sérieux considérant que ce serait absurde de penser une telle chose. Sauf qu’un jour, le Chef du village du quartier Mdroimboini-Iconi, viendra un jeudi pour lui signifier comme quoi il a été chargé d’informer à la maire que dans 3 jours si l’eau n’est pas disponible des jeunes de Magweni  vont l’attaquer. Et elle de prévenir à l’entourage du menace pour que ça se sache dans le cas où ça se produise. Chose faite. Le samedi 25 la voiture d’un membre de la famille a été incendiée dans un garage situé dans le quartier. Un signe d’alerte pour montrer qu’ils vont exécuter le plan. Un bidon de 5 litres a été retrouvé  à coté de la voiture brulée et sentait de l’essence. Cela aussi a, pour madame la Maire, justifié le fait que ceci n’est pas accident mais plus tôt « un acte criminel ».  

Une est engagée après plainte. Procédures en cours. « J’attends que la justice fasse son travail car c’est en elle que j’ai placé ma confiance pour régler cette affaire. Mais pour quel intérêt voudrais-je boycotter un tel projet pendant que je suis la responsable de la ville et que c’est à ma charge de faire en sorte qu’Iconi puisse bénéficier de l’eau dans tous ses recoins », explique-t-elle.

La question est de se demander si les auteurs de cet acte barbare seront arrêtés et être traduit en justice car, les communautés en ont assez mal comme ça de voir la délinquance croitre. Que les forces de l’ordre et la justice fassent leur devoir de protéger les citoyens. Amina Cheikh est une enseignante à l’université des Comores site Iut, nos enfants en ont encore besoin de son savoir.

S.A.C


Suite à la crise sanitaire due à la pandémie du coronavirus, les autorités comoriennes comme dans d’autres pays du monde ont pris la décision de fermer les frontières pour éviter l’intrusion de ce virus. Toutefois, beaucoup de comoriens se sont trouvés coincés dans des pays étrangers sans garantie de leur subsistance. Des cris de détresse sont lancés, le gouvernement se tait.

La fermeture des frontières tire aussi ses conséquences et elles ne sont pas moindres. Beaucoup de comoriens notamment des commerçants, des personnes parties pour des soins, des étudiants sont bloqués à Madagascar, Dubaï, Dar-es-Salam, Sénégal et autres. Des pays qui sont touchés par la nouvelle pandémie qui décime le monde. Certains ont pu bénéficier de l’aide comme le don d’Air Darassa de Fundi Djibril comme d’autres n’en ont rien reçu. Nombreux sont ceux à court de moyens de subsistance. C’est le cas de ceux qui sont à Dar-es- Salam. Les risques sont gros. Le gouvernement n’a pas, jusqu’à présenté, présenté un plan de rapatriement. Le président, dans ses discours, caresse l’idée de penser à eux. Sans rien de concret. Une sorte d’abandon.  

Quelles conséquences pour ces comoriens ?

Eh bien, les comoriens mendient dans les pays étrangers, faute de prise au sérieux de la responsabilité du gouvernement. Ceux qui n’ont presque pas de moyens (par ce que le séjour est long que prévu donc à sec de moyens de survie) n’ont d’autres choix que mendier. Chose honteuse pour des musulmans dans un mois sacré. Et pour ceux qui tiennent trop à leur fierté s’abstiennent et se limitent à boire seulement de l’eau chaude, histoire de survivre. Quelle vie !

Dans une émission de Ben Amir Saandi, on pouvait entendre la voix d’une maman qui témoignait leur souffrance, à peine sa voix se faisant entendre avec des pleurs. « Il nous arrive de faire 2 à 3 jours sans manger mais moi, je chauffe de l’eau pour boire et éviter que mes entrailles soient vides et s’abiment. Nous ne comptons maintenant que sur Allah et ou à vous nos enfants qui sont en France si vous convenez à nous venir en aide. Nous sommes vos mamans », lâche-t-elle sous les pleurs. 

On compte des morts. Des personnes qui étaient en soins devant subir la misère à l’étranger sans assistance. A en croire, les témoignages, certains sont dehors, car les hôtels ont fermé. D’autres ont pris le risque de vivre dans des familles. Sauf que la maladie fait ravage à Dar-es-Salam. Les crises, le désespoir et peut être le manque de soins, des comoriens ont perdu leur vie. Jusqu’à quand allons-nous rester que nos proches périssent ailleurs, par ce que les autorités manquent de courage dans leurs responsabilités ?

Que servent le PCR et la quarantaine ?

Le rapatriement des comoriens bloqués à Dar-es-Salam, Dubaï, Madagascar et autres ne devait poser trop de problème pour l’heure. On sait que maintenant, dès leur arrivée, ils peuvent être mis en quarantaine et subir un test de dépistage puisque le pays dispose du PCR. Cela ne doit pas créer des histoires alarmantes à présent. Sauf si les autorités manquent de volonté et que le comité national Covid19 ne se sent pas capable d’affronter les venants. Ne rien faire c’est les abandonner au péril de leur vie. Un peu d’effort et le tour est joué.

Le souhait de revoir les siens

Fatigués de rester dans des mauvaises conditions, certains des compatriotes à Dar-es-Salam et Madagascar seraient prêts à prendre du « Kwasa kwasa tellement je voudrai rentrer chez moi bien que je n’aime pas la mer » témoigne une commerçante bloquée à Dar. Ce n’est pas évident de se sentir abandonné, loin de la famille et dans un pays où la maladie fait ravage. « C’est comme si la mort nous guette », lâche une comorienne à Dar-es-Salam. Réellement, n’y a-t-il pas moyen de rapatrier nos concitoyens ? Il y a trop de psychose comme ça.

S.A.C

 

Situé dans la préfecture de Domoni, Uzini est le village le moins peuplé de l’île d’Anjouan. Il manque de tout. Infrastructures routières, écoles… Des volontaires se sont engagés pour le développement de cette localité, notamment la construction d’une route pour faciliter la circulation des personnes et leurs biens. Une action menée par Abdou Hassane alias Ortega avec sa page facebook Ortega live.

Alors que 3000 euros sont octroyés pour le terrassement de cette route reliant Uzini et Salamani à Anjouan, les habitants de cette localité manifestent la joie. Six jours de travaux de terrassement. L’initiateur de ce projet se félicite de l’avancement des travaux. « C’est un projet que j’ai initié personnellement comme d’autres projets, notamment la construction de l’école coranique à Mohéli, l’aide financière d’un montant de 7500 euros aux étudiants comoriens en chine. Avec les travaux de la route d’Uzini, je suis très satisfait. Les habitants se sentent aussi soulagés eux aussi même si les travaux ne sont pas terminés  », a expliqué Abdou Hassane alias Ortega.

Malgré des problèmes liés à l’engin, des négociations sont en cours avec une autre entreprise afin qu’elle finisse les travaux de terrassement. Pour Ortega, ce sont les comoriens qui suivent la page facebbok Ortega live qui financent mes projets. « J’ai déjà une ambulance, des vêtements, chaussures que je souhaite offrir à ce village d’Uzini », souligne Abdou Hassane.

Ce jeune comorien résidant en France, ne cesse de porter sa contribution au développement local surtout, en construisant des écoles coraniques. A Anjouan, il finance la construction de la route d’Uzini. Mais, des comoriens d’Uzini à Mayotte contribuent eux aussi au développement de leur localité. Une enveloppe de 3000 euros pour soutenir la construction de cette route.

Kamal Saïd Abdou

Ils n’ont pas tardé à régir. Les chauffeurs désapprouvent l’arrêté ministériel réduisant le nombre des passagers. Les taximan, chauffeurs de bus et minibus appellent tous à la baisse du prix du gazole, de l’essence, entre autres afin de respecter l’arrêté.

Le ministre de l’intérieur a pris des mesures de lutte contre le coronavirus dans le transport en commun. Les taxis villes, les passagers sont limités au nombre de 4 y compris le chauffeur. Les taxis brousses de type minibus, zafira, six passagers y compris le chauffeur aussi. Les bus de dix huit places, les passagers sont limités à 10 y compris le chauffeur et les bus de 32 places sont limités à 16 passagers y compris également le chauffeur.

Le ministre oblige les chauffeurs à des produits d’hygiènes et désinfectants dans toutes les voitures. Pour les transporteurs, ces mesures sont « absurdes ». « L’arrêté est loin d’être complet, c’est absurde. Si c’est vrai les mesures prises consistent à protéger notre santé, il serait mieux de réduire le prix de carburant et d’assurance avant de toucher le nombre des passagers  dans le transport en commun », a expliqué Hakim Choukrane, chauffeur de taxi.

Selon les chauffeurs, les mesures annoncées ne rythment pas avec les conditions de travail. Certes ils comprennent l’ampleur de la crise et sa propagation rapide, mais ils exhortent les autorités à prendre des mesures leur permettant de bien travailler et assurer leur vie et celles de leur famille. « Nous traversons une crise dans notre travail car on roule toute la journée et on revient les mains vides. Avec ces mesures, comment allons-nous travailler ? C’est pourquoi nous appelons à la baisse du prix du gazole et de l’essence », dixit Ahmed Saandi, un chauffeur de bus.  

Nassuf. M. Abdou                                                             

Les actes de viols aux Comores s’intensifient. Des violences sexuelles, physiques et économiques sont monnaie courante. En une période de quatre mois, le service d’écoute note soixante seize cas de violences. 34 cas d’agression sexuelle, 32 de violences physiques et 10 de violences économiques : divorce

Des chiffres effrayants. Le premier semestre de l’année 2020 connait une recrudescence des actes de viols quelle que soit la nature de violence. 76 cas sont d’ores et déjà enregistrés. Malgré le cri de détresse des organisations qui luttent contre les violences sur les mineures et femmes. « Ces trois derniers mois, les actes de violence sexuelle ne cessent d’accroitre. La plupart des cas, ce sont des mineurs », a indiqué Mradabi Mziarani, du service d’écoute.

Pour ce responsable du service d’écoute, une fois une plainte est formulée, des hommes du village se musclent pour défendre les violeurs. Mradabi Mziarani recommande à mettre fin cette culture qui ne fait qu’augmenter des cas de violences. « Cette position de défendre les violeurs ne peut pas être battue. Nous devons lutter tout d’abord aux intimidations contre la famille de la victime si seulement  nous voulons une  meilleure cohésion sociale », a-t-il préconisé.

Ce responsable du service d’écoute laisse entendre que des familles victimes d’actes de violence   ne font plus confiance à la justice comorienne. pourtant, dit-il, une fois que le dossier nous est remis, on est obligé de le  transférer  à la justice en attendant le verdict du juge d’instruction.  

Nassuf. M. Abdou

Le syndicat des travailleurs de magasinage et de manutention au Port de Moroni (STMMPM) avait déclaré, le 9 février dernier qu’une grève se déclenchera le 15 avril 2020. Suite aux négociations, et aux consensus faits entre la direction générale et le syndicat, la grève au sein de la société est annulée. Le Stmmpm a tenu, hier, une conférence de presse pour annoncer l’annulation de la grève proclamée depuis février dernier.

« Nous avons demandé à la direction d’éclairer de lumière dans la zone des travaux nocturnes, indemnisation des personnels accidentés, suivi de l’accord signé et l’évaluation sociale entre le syndicat et la direction générale. Ce sont ces éléments qui ont provoqué le déclenchement de la grève », a annoncé, président du Stmmpm.

Ce dernier a montré sa satisfaction quant aux négociations faites avec la direction, mardi dernier. « Le syndicat est un regroupement des personnels pour défendre les mêmes intérêts. Nous avons annoncé une grève, mais nous avons conclu un accord à 100% », a indiqué Daou Youssoufi Ibrahim.

« Le directeur a engagé un avocat pour le processus de prévoyance en vue d’indemniser les salariés, un dialogue avec les personnels, un électricien pour mettre en place les travaux d’éclairage de lumière de la zone. Nous avons eu une amélioration des conditions de travail. Ce directeur est un homme compréhensif », a-t-il détaillé avant de conclure que « Moroni Terminal s’aligne aux mesures de préventions contre le coronavirus. Nous avons des masques, des gilets de sauvetages. Nous travaillons avec précautions ».

Abdoulandhum Ahamada

 

El-Amine Moubine,  génie en robotique et jeune comorien travaillant sur le domaine de la technologie s’apprête à lancer prochainement un robot routier et un drone qui sera contrôlé par un agent de sécurité. Ce projet s’inscrit sur la facilitation et le contrôle de la circulation routière.

« Mon ambition est de suivre le conseil du président Américain John Kennedy qui disait : ne vous demandez pas ce que votre pays fera pour vous. Demandez-vous ce que vous ferez pour votre pays », déclare El-Amine Moubine. Après le lancement d’un robot ménager, robot tireur spécialisé dans la sécurité l’année dernière, le génie en robotique s’intéresse dans la circulation routière pour mieux apporter une solution. « Je suis en train de créer un robot capable de faciliter la circulation et un drone piloté par un agent de sécurité », a indiqué El-Amine.

Selon lui, un robot de taille de 1m 50 sans le piédestal. El-Amine Moubine a précisé qu’il s’agit d’un travail dur demandant des moyens financiers. « Malheureusement,  je n’ai pas reçu de financement ni du gouvernement ni d’un organisme quelconque. Je travaille à mes propres moyens », déplore-t-il. Ambitieux dans le domaine de la technologie, le génie en robotique avance que le non financement constitue un retard pour la réalisation des projets. Or, dit-il, le gouvernement doit accompagner les jeunes talentueux comoriens ayant des projets dans tous les domaines pour mieux développer le pays.

Kamal Saïd Abdou