Encore une agression sexuelle sur une mineure à Ngazidja plus précisément dans la région de Bambao. Un maître d’une école coranique est accusé d’avoir violé son élève âgée de 14 ans. Le violeur serait en fuite et la justice ordonne la police de l’air et des frontières de l’empêcher et l’arrêter de quitter le territoire national.
Les faits remontent du mercredi 10 mars dernier. Dans la région de Bambao, un fundi aurait violé une mineure de 14 ans, laquelle est son élève. Le présumé violeur est recherché par la justice de Moroni. « D’après les témoignages recueillis, les faits ont eu lieu le mercredi 10 mars 2021 à l’école coranique où il enseigne et que cette école se trouve à la mosquée. Ce qui veut dire « fundi hafanya zina ho msirini », lit-on sur la page Facebook du service d’écoute et de protection des enfants.
Le suspect s’apprêterait à quitter le pays pour se soustraire à l’action de la justice, selon l’ordre d’empêchement signé par le parquet de la République. Par conséquent, le procureur de la République ordonne les autorités compétentes de la police de l’air et des frontières « d’empêcher et arrêter le nommé Farid Abdou, originaire de Mkazi Bambao de quitter le territoire national jusqu’à ce qu’il soit autrement ordonné. »
A noter que les agressions sexuelles sur des mineures sont devenues monnaie courante en Union des Comores plus particulièrement Ngazidja. Plusieurs cas de viol sexuel sur des enfants mineures sont enregistrés en ce premier trimestre de 2021. A quand la fin de ces infractions sexuelles ?
Les Comores ont réceptionné, hier, les doses du vaccin anti-Covid chinois (Sinopharma). Plusieurs citoyens remettent en cause la gestion du Coronavirus menée par les responsables de lutte contre la maladie et vont se priver de la campagne de vaccination qui sera lancée début avril.
Alors que la ministre comorienne de la santé a annoncé le démarrage, au mois d’avril prochain, de campagne de sensibilisation, de formations, entre autres, dans le but de vacciner la population. Plusieurs personnes critiquent la gestion du Coronavirus menée par les responsables de lutte contre la maladie en Union des Comores. Des citoyens affirment qu’ils ne vont pas vacciner. « Personnellement, je critique farouchement la politique de lutte contre la maladie menée par les responsables (les membres du gouvernement). Plusieurs partenaires ont aidé les Comores en matière de gels hydro-alcooliques, de cache-nez, de financement, pourtant, la population n’a pas bénéficié ces dons. Dans ce cas, pourquoi le gouvernement veut vacciner la population ? Où sont passées les aides des partenaires ? Si ces gens-là veulent vacciner la population, ils doivent commencer, tout d’abord, par leurs familles respectives. Nous ne sommes pas des cobayes », a critiqué Mohamed Ali, citoyen. Et d’ajouter « je ne remets pas en cause ce vaccin chinois, mais, plutôt les responsables de la gestion du Coronavirus. Parfois, c’est étonnant, si la personne est testée positive, les médecins l’obligent de retourner chez soi sans aucun protocole sanitaire. C’est de la cacophonie ».
Halidi Saïd, vendeur au petit marché de Moroni avance l’idée selon laquelle les plus âgés sont les mieux placés à être vaccinés et non pas les jeunes. « Nous avons su que le gouvernement a reçu un don des doses du vaccin chinois. En réalité, les responsables de lutte contre le Coronavirus concourent pour leurs intérêts personnels. Ils ont détourné les aides des médicaments, les masques, les gels, et beaucoup d’argents. Et maintenant, le vaccin chinois est réservé pour la population. Je me méfie d’eux. On n’a jamais bénéficié les aides en cette période de crise sanitaire. Le gouvernement a pris tous les biens du peuple. Le ministre des finances a haussé les tarifs des actes d’état civil. Est-ce un bon signe pour des hommes qui veulent le bien du peuple ? J’étais à Mayotte, les personnes âgées de 60 à 70 ans ont été les premiers à être vacciner. Ici, le gouvernement peut prendre cette même formule en vaccinant seulement les plus âgé(e)s », a souligné le jeune vendeur.
Pour Zainoudine Moilimou, citoyen, le gouvernement doit élaborer une étude ou une analyse profonde de ce vaccin chinois avant de le mettre à la portée de tout le monde. Car c’est une question d’ordre sanitaire. Dans ce sens, nous allons connaitre les effets secondaires du vaccin. « Certes, le gouvernement a le droit de vacciner la population. Mais, il est question de savoir si les responsables de la lutte contre la maladie ont étudié les risques et les effets secondaires de ce vaccin. Le Sénégal avait vacciné la population et des effets secondaires étaient apparus. Alors, je pense que le gouvernement n’a pas droit à l’erreur. Il ne doit pas commettre l’irréparable », a signalé ce jeune cadre.
La divergence ! D’autres citoyens affirment l’efficacité du vaccin et soutiennent la politique gouvernementale. « On traverse une crise sanitaire de Coronavirus, le monde entier est paralysé ou menacé par cette maladie. Et lorsque le gouvernement veut vacciner la population, je serai donc le premier à être vacciné. Les médecins affirment que le seul moyen d’endiguer la contamination rapide du virus est le vaccin. D’autant plus, la Chine est pionnière dans la vaccination et 2020, elle figurait parmi le premier pays à vacciner sa population », a-t-il confirmé.
Les mois derniers, l’Union des Comores a été frappée de plein fouet par la deuxième vague du Coronavirus. Le gouvernement a pris toutes les dispositions nécessaires pour faire face à cette maladie, notamment la fermeture des mosquées, l’interdiction du rassemblement de plusieurs personnes, entre autres. Deux mois presque, le peuple sollicite des mesures d’allègement, notamment la réouverture des mosquées et le couvre-feu à 22h.
Le nombre des cas positifs et de décès est en baisse dans l’ensemble du territoire comorien. Mais le gouvernement maintient toujours la fermeture des mosquées et le couvre-feu à 20heures. Des mesures strictes de lutte contre le Coronavirus. Selon les avis des citoyens, le gouvernement doit, actuellement, alléger certaines mesures restrictives, notamment la réouverture des mosquées et pousser le couvre-feu à 22heures. « Je ne crois pas à la stratégie menée par le gouvernement pour lutter contre le Coronavirus. Les établissements scolaires, les activités sportives sont autorisées. Or, ce sont des lieux de propagation du virus car les mesures barrières ne sont pas du tout respectées. Pourquoi les lieux de culte sont toujours fermés ? Je pense que le gouvernement cible directement les prières collectives. Actuellement, le nombre des cas de contamination du virus et de décès est en la baisse », s’est étonné Ali Mhadji, jeune citoyen. Et lui de poursuivre : « je suppose que le gouvernement reste indécis jusqu’à l’approche du mois de Ramadan pour prendre une décision ».
Quant à Abdallah Hassani, un père de trois enfants, il pense que les gens peuvent prendre toutes les précautions nécessaires à l’entrée dans les mosquées, notamment le lavage des mains, le port des masques, le respect de la distanciation physique. « Nous sommes gouvernés par des incompétents. Nous sommes un pays musulman. Ordonner les gens à ne pas fréquenter les mosquées est une erreur religieuse. Certes, nous traversons une crise sanitaire du Coronavirus, mais, le gouvernement peut mettre toutes les dispositions nécessaires à l’entrée dans les lieux de culte. Le port des masques, le respect de la distanciation physique et le port de tapis individuel seront des obligations pour chaque individu. Puisque, à l’école, à Volo volo, les mesures restrictives ne sont pas du tout respectées. Si par exemple, le gouvernement autorise les prières collectives journalières (dhuhr, asr, maghrib, et autres) et interdit la prière hebdomadaire du Vendredi ne serait-il pas une bonne option ? », a-t-il proposé. « Nous ne sommes pas des dupes, poursuit-il, on peut se protéger et protéger la vie des autres. J’ai entendu l’émission diffusée par le journaliste de Comores Comores News et le gouverneur de l’île de Mohéli, Fazul. Ce dernier a déclaré que l’île de Djumbé Fatima ne compte pas aucun cas du Coronavirus. Alors, pourquoi les mesures prises ne sont pas du tout allégées ? » Le peuple demande « un peu d’oxygène ».
Et concernant le couvre-feu de 20 heures, Moundhir Youssouf pense que le gouvernement pourrait pousser l’heure pour la fixer à 22 heures. « La question du couvre-feu est devenue un sujet d’actualité. Les marchands sont appelés à sortir des marchés publics à 16 heures. Or, la majorité de ces marchands habite dans des villes ou villages loin de la capitale. Ils retournent chez eux à 19 ou 20 heures. Est-ce normal si on les rattrape à 20 heures pour cause du non-respect du couvre-feu ? Ça sera mieux si le gouvernement repousse le couvre-feu de 20 heures à 22 heures puisque l’objectif de ce couvre-feu n’est pas de soutirer l’argent au peuple mais plutôt le protéger et le surveiller », a-t-il sollicité.
Connu par ses « darasa » dans l’ensemble du territoire comorien avant de s’installer ailleurs, Said Mohamed Djibril a convaincu plus d’un. Sur les réseaux sociaux, il ne s’affaiblit pas à enseigner. Engagé dans l’humanitaire à travers la fondation « Air Darasa », Cheikh Djibril devient un « grand » humanitaire en Union des Comores.
Un Fundi et humanitaire célèbre aux Comores. Ses actions ne se limitent pas sur l’enseignement de l’islam sur les réseaux sociaux, mais aussi, sur les aides aux vulnérables. Bien qu’il soit connu de ses « darasa » quand il était aux Comores, Cheikh Djibril tire sa popularité également dans les actions humanitaires. Plusieurs personnes et familles démunies sont appuyées financièrement par Djibril et la fondation « Air Darasa » composée par ses fans et disciples.
Cette organisation humanitaire (loi 1901) créée dans la cité phocéenne par Fundi Said Mohamed Djibril intervient dans différents domaines aux Comores, notamment les handicaps, construction des madrasat et mosquées, catastrophe naturelle, entre autres. Les actions humanitaires ne se limitent pas aux comoriens de l’intérieur, ceux de l’extérieur en bénéficient également.
Cheikh Djibril poursuit ses actions malgré la covid-19. Des dons aux enfants malades, aux nécessiteux. Il est toujours resté active. Ce sont désormais une centaine de personnes et familles qui ont bénéficié l’aide de Djibril et « Air Darasa. » Depuis la création de cette fondation, Djibril s’occupe des rapatriements, traitements des malades en leur remettant l’argent. Ces actions humanitaires résonnent comme le début du reste d’une belle et longue vie à mener.
Toutefois, des interrogations surgissent sur l’origine de ces fonds et remettent en cause les actions de bonne volonté de Djibril. De haine et d’admiration.
Originaire de Chamlé dans la région de Mbude, Amar Abdou Soimadou est disparu depuis 2017 en Tanzanie et jusqu’à nos jours, ce jeune théologien et scientifique, n’a pas donné signe de vie. Mais sa famille est optimiste et continue les recherches.
Où est-il passé ? Quatre ans depuis que le jeune Amar Abdou Soimadou est disparu. Arrêté en Tanzanie après un contrôle de police effectué dans un bus, à Tanzanie, le jeune Amar est disparu. Alors qu’il faisait ses études à Ouganda. De quoi cherchait-il à Tanzanie ? Il a été conduit au poste de police de Taarifa, au centre de Haroucha, deuxième grande ville de Tanzanie. Depuis son arrestation, ni son école à Ouganda ni sa famille n’ont reçu de ses nouvelles. La police l’aurait laissé partir après l’enquête sans signaler à sa famille ni à ses amis … la date de libération, encore moins les motifs de son arrestation.
Mais sa famille croit toujours en sa vie en continuant à ses recherches. « Ma famille et moi allons toujours continuer à mener les recherches, tant qu’aucun signe de vie ou de mort n’a été donné. Je me battrai toujours financièrement et physiquement pour découvrir si mon petit frère est en vie ou non. Car si au moins nous avons la confirmation qu’il est mort, nous aurions dû mettre fin à ses recherches », confie Hamza Abdou Soimadou, grand frère de la victime.
Le père d’Amar en déplacement de Tanzanie pour la seconde fois, a engagé un avocat (Me Saïd Larifou) pour des démarches juridiques. Une mission de recherche a été menée par l’avocat, en vain. « Malgré les difficultés financières, les recherches portant sur la disparition par Me Larifou n’ont rien donné », se plaint son grand frère.
Pour rappel, Amar Abdou Soimadou a passé son Bac C en 2011 au madrasat Al-imane de Moroni. Il était parmi les élèves brillants de sa génération. En Ouganda, depuis sa disparation en 2017, l’association des étudiants comoriens s’est toujours mobilisée, chaque week-end, pour distribuer dans la ville où il résidait des tracts et flyers en forme d’avis de recherches.
Placé en détention provisoire à la maison d’arrêt de Moroni depuis le mois d’octobre 2020, le policier et agent de la brigade mineurs est libéré le mois de février dernier. Mais à la grande surprise, quelques semaines après sa libération, il a quitté le pays pendant que la famille de la victime aurait engagé des démarches de faire un appel.
Les faits ont eu lieu dans la région d’Oichili Yadju où une fillette de 11 ans aurait été violée par un agent de la brigade de mineurs. Tous de même village et la victime était sous la responsabilité du violeur. Après examen médical, les résultats ont relevé une pénétration vaginale et des égratignures. Le policier a été placé sous mandat de dépôt à la maison d’arrêt de Moroni.
Mais le prévenu violeur est libéré par la justice. Celle-ci estimant ne pas avoir assez d’éléments pour établir l’infraction. La déception de la famille victime qui, a tenté de relancer l’affaire, en vain. Le policier a quitté le territoire national il y a une semaine. Et selon nos informations, les agents de service de sécurité de l’aéroport auraient informé la justice comorienne qu’un « agent de la brigade des mineurs accusé d’agression sexuelle a franchi le service de police de l’aéroport de Hahaya. » « Il n’y a aucun mandat d’arrêt contre lui », aurait répondu le procureur général, dit-on.
La fuite mystérieuse du policier agresseur sexuel n’est pas le seul scénario qui inquiété le service d’écoute. Cette institution en charge de la protection des enfants contre les violences s’est dite sidérer également du fait que jusqu’à lors le dernier bulletin des actes des viols de 2020 est scellé sous un tiroir par la direction générale des droits de l’homme alors qu’on s’approche vers la fin du premier trimestre de 2021. « On cache quelque chose malgré qu’on est sommé à fermer les bouches », s’inquiète-t-il. Il est à noter que le service d’écoute et des organisations qui luttent contre les violences sur les mineures se sont indignés contre la libération du policier et agent de la brigade des mineures accusé de viol sur une mineure.
A moins de quatre jours de l’engagement du directeur de la Sonelec d’en finir avec la crise énergétique, les habitants surtout de la région de Hamahamet n’y croient plus. Plongée dans le noir, cette région devient l’ombre d’elle-même tout comme d’autres régions de la grande-Comore. D’après enquête sur les habitants, « cet engagement n’est qu’une poudre du perlimpinpin ».
Bien que des groupes électrogènes soient en cours d’installation, les habitants doutent fort bien de l’engagement de Soilihi Mohamed Djounaid, directeur général de la Sonelec qui s’est fixé 90 jours pour en finir avec les délestages. Un engagement que le directeur a exprimé lors d’une conférence de presse tenue dans son bureau l’année dernière. L’arrivée des groupes électrogènes et la révision des groupes déjà en panne sont entre autres les solutions établies par le directeur général pour mettre fin aux délestages et rétablir le courant sur le territoire national.
Les bonnes personnes à l’endroit qu’il faut
Les habitants de la région de Hamahamet qui depuis des mois sont plongés dans le noir et ne reçoivent pas le courant que quelques heures dans la journée sont pessimistes. « C’est une parole d’un politique pour soulager la population en souffrance », estime Ismaila Mhadjou, chauffeur de bus de la région de Hamahamet Ya Mboini. Le chauffeur souligne que l’arrivée des groupes électrogènes n’est plus une solution. « Il fallait faire un ménage au sein de l’équipe technique qui contrôle les moteurs », conseille-t-il. Selon lui, les pannes des moteurs fragilisent la société et « il faut recruter les bonnes personnes ayant les compétences requises pour la gestion des moteurs. Si non on reviendra toujours dans les délestages ».
Se donner un défi de 90 jours pour en finir avec la crise énergétique qui frappe de plein fouet le pays est très peu, selon lui. « Chaque fois, le gouvernement achète des groupes électrogènes mais le pays se plonge dans le noir alors il faut étudier le vrai problème avant de se fixer une telle échéance. Pourquoi le directeur se précipite à mettre fin les délestages ? », s’interroge-t-il.
Améliorer l’existant
Hamahamet-Mboinkou, Oichili-Dimani sont les régions les plus touchées par la crise énergétique. « Je pense que le directeur tiendra sa promesse mais je n’y crois pas vu les difficultés financières et techniques que traverse la société », dit-il. Pour Ali Mohamed, résident de Wellah Hamahamet, éclairer le pays 24h sur 24 n’est qu’un rêve. « Même si le directeur général de la Sonelec continue à nous faire croire que l’arrivée des groupes électrogènes renforcera la capacité mais cela n’est pas vrai. Tant qu’il n’y aura pas un contrôle de ceux qui gèrent les moteurs, l’achat des nouveaux groupes est loin d’être une solution », précise-t-il. Et lui de proposer d’améliorer l’existant. « On nous a dit qu’une révision des moteurs est déjà en cours, c’est une bonne idée. Il faut aussi revoir les autres groupes déjà en panne depuis des années pour renforcer la capacité énergétique », indique Ali Mohamed.
Ce jeune rappelle qu’il faut laisser la politique de côté car « la politique ne nous servira à rétablir le courant », laisse-t-il entendre. En tout cas, dit-il, ces derniers jours, on reçoit un peu du courant. Ali Mohamed souligne quelques difficultés, notamment le manque d’entretien permanant des moteurs. « Tout appareil nécessite un entretien permanant. Acheter des nouveaux groupes ne va pas résoudre le problème sans entretien. Est-ce que le directeur général est conscient de cela ? Les gouvernements précédents ont aussi acheté des groupes mais où on est-on ? Est-ce que cela a résolu les problèmes ? », s’interroge-t-il. Les habitants de cette région attendent le 20 mars prochain pour dresser le bilan du directeur de la Sonelec. Soilihi Mohamed Djounaid a-t-il tenu sa promesse ?
Face à la célébration de la journée internationale des droits de la femme, le 08 mars dernier, l’Ong Hifadhwi a lancé une semaine virtuelle pour sensibiliser la population sur les formes de violences basées sur le genre en cette période de Covid-19. C’est grâce à la caravane-web que l’Ong Hifadhwi a pu toucher un bon nombre de citoyens.
L’Ong Hifadhwi a, depuis le 08 mars dernier, date à laquelle marque la journée internationale des droits des femmes, organisé une semaine virtuelle pour lancer, à travers une caravane-web, une campagne de sensibilisation de la population sur les formes de violences basées sur le genre en période de crise sanitaire liée au Coronavirus. « Nous avons organisé la semaine virtuelle dans un contexte sanitaire exceptionnel, mais nous nous réjouissons car nous avons pu toucher la population grâce à la caravane-web. Nous remercions également toutes les radios qui continuent de faire la diffusion de cette émission dont le but est de sensibiliser la population sur les formes de violences en période de Covid-19 », a expliqué la présidente de l’Ong Hifadhwi, Rahamatou Ghoulam.
De cette occasion, la présidente de Hifadhwi a souligné que la coordination de Hifadhwi à Mohéli a saisi cette même opportunité d’organiser une émission audiovisuelle. « La coordination de Hifadhwi à Mohéli a organisé une émission audiovisuelle qui entre également dans les activités retenues pour la semaine virtuelle », a-t-elle indiqué avant d’ajouter qu’« à Anjouan, nous allons organiser aussi une émission télévisée ».
L’Ong Hifadhwi promet de lancer en fin mars le premier « trophée de la femme courageuse ». « Nous allons lancer en fin mars le premier trophée de la femme courageuse, une activité co-organisée avec C FORC, une ONG partenaire de Madagascar, sous le parrainage de Mme la ministre de la santé et de la promotion du genre. Le but est de célébrer la femme rurale, analphabète, artisane, vulnérable ou en situation d’handicap mais qui n’a jamais abandonné malgré les difficultés de la vie », a annoncé la présidente de Hifadhwi.
Dans un rapport publié lundi dernier par la direction générale de la pêche, les Comores enregistrent 52 cas de pêcheurs portés disparus et suivis en 2020. 10 sont retrouvés morts, 6 retrouvés vivants en Tanzanie, 4 en Somalie, 2 en Bélarusse, pendant que d’autres n’ont donné aucun signe de vie. Un nouveau record jamais atteint, selon Mohamed Ali Mohamed, chef des opérations de swiofish.
« Au total 52 cas suivis pour les pêcheurs portés disparus dans l’ensemble des iles pour l’année 2020, un nouveau record jamais atteint en matière de perte en mer des ressources humaines depuis très longtemps », c’est ce qu’a annoncé lundi dernier Mohamed Ali Mohamed, chef des opérations à la direction générale de la pêche. Alors que certains pêcheurs ont été récemment secourus par des bateaux en Bélarusse en Europe de l’Est. Selon lui, le ministère des affaires étrangères s’est déjà lancé dans des négociations devant permettre le retour de ces pêcheurs aux Comores.
« Nous avons reçu des informations non vérifiées que certains pêcheurs comoriens seraient secourus par des éléments de l’armée de Belarusse qui effectuaient des exercices militaires en mer. Nous avons déjà eu les numéros mais sans réponse après plusieurs tentatives d’appels », a fait savoir le chef des opérations de swiofish. En tout cas, poursuit-il, nous allons continuer à y travailler en espérant que l’information soit vraie pour que les pêcheurs soient expatriés aux Comores. Tenant compte de ce bilan alarmant du nombre des pêcheurs portés disparus pour l’année dernière, Mohamed Ali Mohamed insiste à la vigilance des pêcheurs qui ne sont pas encore équipés des balises de signalisation en détresse.
La femme comorienne se bat pour être visible aussi bien dans le domaine politique que dans le milieu des affaires. Au cours d’un entretien accordé à Al-fajr, Sittou Rghadat Mohamed, présidente de la commission nationale des droits de l’homme et des libertés affirme que « chaque point gagné à son prix ».
Militante pour les droits de la femme et actuelle présidente de la commission des droits de l’homme, Sittou Raghadat Mohamed plaide pour la prise des paroles « La prise de conscience et la parole s’est libérée. La femme comorienne se bat publiquement », déclare la présidente de la commission nationale des droits de l’homme et des libertés à l’occasion de la journée internationale de la femme. Le combat mené par la femme comorienne n’est pas vaine. « Aujourd’hui, nous sommes plus visibles aussi bien dans le domaine de la politique que dans le milieu des affaires : député, ministre, gouverneure, maire, magistrate et professionnelles libérales », explique-t-elle. « Nous avons franchi des montagnes, mais il nous reste encore beaucoup d’autres montagnes à grimper », ajoute-t-elle.
Selon Sittou Raghadat Mohamed, « le combat continue jusqu’à l’arrêt total du moteur de chacune de nous. Ne lâchons rien ». Dans une société plus affiliée aux regels de la religion, la présidente de la Cndhl estime que « nous ne pouvons pas en effet revendiquer l’égalité des genres dans les meilleurs uniquement. Nous devons attendre aussi à tout car nous avons également les mêmes obligations, le traitement reste pareil pour l’homme et la femme. Même délit, même sanction quand on reçoit le coup, il faut savoir le rendre ».
A noter La nouvelle constitution priorise et encourage les femmes à intégrer dans les postes de prise de décision politique et économique en développant, un lobbying de plaidoyer et de prise de conscience. La femme comorienne s’impose et se libère.