En cette période de ramadan où la population comorienne est sommée de respecter un couvre-feu allant de 20h à 5h du matin, conséquence de la présence du Covid19 aux Comores, les anjouanais se trouvent aussi victime d’une mauvaise pratique du contrôle militaire : gazés et matraqués presque tous les soirs, selon les témoignages.
Les mesures prises à la suite de la crise pandémique du coronavirus ne sont pas en soient mauvaises. Seulement, leur pratique sinon le travailler de surveillance pour les faire respecter est reprochable. Dans une période pareille où tout le monde ne semble pas recevoir l’information au même degré et surtout que beaucoup n’ont pas accès aux infos, faute de l’irrégularité de la fourniture du courant, la pédagogie est la seule façon de procéder. Le citoyen doit être sensibilisation sur l’application des mesures comme le cas du couvre-feu qui est critiqué partout à cause de l’usage la terreur (gazer et matraquer le peuple). L’amende de 25 000 kmf des contrevenants en dit trop sur la toile de la critique.
L’erreur d’avoir peur des militaires qu’au virus qui décime l’humanité
Pourquoi le citoyen a plus peur des éléments des forces de l’ordre qu’au coronavirus ? Cela doit interpeller les consciences. Simplement par ce que ce comportement est aussi dangereux en matière de santé. Cela veut dire que l’information est erronée. Au lieu de fuir le virus on fuit une amende et des matraques. Encore par ce que les méthodes employées par les éléments de la sécurité (forces de l’ordre) ne répondent pas à une pédagogie. Au lieu d’expliquer, rappeler, convaincre le citoyen sur l’impact des les mesures et le danger de cette pandémie, les agents en treillis usent la force, sèment la terreur et imposent une image d’un pays en dictature. Beaucoup de témoignages de personnes arrêtées dans leurs vérandas et ou à coté de leurs portes de la maison. Le principe est-ce de faire respecter les mesures ou de récolter des amendes ?
Pourquoi imposer la terreur à Anjouan ?
Nous avons lu ici et là, via les réseaux sociaux, beaucoup de post sur la situation à Anjouan en ce qui concerne le couvre-feu. Rien de plaisant. Que des cris d’alarme appelant au respect de la dignité des citoyens, du mois sacré, et à un traitement humain de la part des forces de l’ordre à l’égard des citoyens. Des avocats, des citoyens lambda ont dénoncé une sorte de violence exercée sur le peuple. Et pour cause, faire respecter le couvre-feu. On se rappelle, à la soirée du jour même où le décret est publié, les forces de l’ordre n’ont pas donné l’occasion aux citoyens à Anjouan de prendre connaissance de cette information, mais ont considéré que tout le monde est informé et ont procédé à gazer et matraquer les gens. Comme si l’objet est d’installer une sorte de terreur dans ile, souvent révoltée. On peut même observer des post qui ironisent dès qu’il est 19H, du genre « Allons-y, procédons à la suite des épisodes, il est l’heure ». Comme pour dire que c’est devenu une série de télé réalité.
Un peu de pédagogie et de sagesse
Eduquons nos citoyens par la sagesse et la pédagogie car c’es de cette façon que nous pourrons vaincre le covid19, pas en installant la terreur et provoquer une haine intérieure. Le peuple est assez déchiré comme ça. Ça suffit ! Nous sommes dans un mois où nous sommes appelés à être tolérant, courtois, généreux, aimant et tout ce qui peut nous rapprocher d’Allah et son paradis en prônant le bien, la vertu, en respect du ramadan. Nous devons aider et non faire souffrir. Nous devons nourrir et non dépouiller le citoyen. Nous devons éduquer et non terroriser. Respectons les gestes barrières et respectons l’humain. C’est aussi simple pour des musulmans dignes.
Sultane Abdourahim Cheikh