ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

L’UNICEF a officiellement lancé, hier lundi, l’analyse du paysage climatique pour les enfants aux Comores. Un rapport documentaire inédit mettant en lumière les défis climatiques, énergétiques et environnementaux auxquels les enfants comoriens sont confrontés. Cette initiative vise à renforcer les efforts de plaidoyer et de programmation pour garantir aux enfants, un environnement sûr, sain et résilient face au changement climatique. 

Les Comores figurent parmi les nations les plus vulnérables aux impacts du changement climatique. Selon le rapport CLAC, 54 % des enfants comoriens vivent dans des zones à haut risque climatique, exposés à des phénomènes tels que les températures extrêmes, les inondations, et l’élévation du niveau de la mer.

Depuis les années 1950, les températures moyennes aux Comores ont augmenté de 1°C, et les projections indiquent qu’elles pourraient grimper jusqu’à 5°C supplémentaires d’ici 2080. Cette évolution entraînera des conséquences dramatiques, notamment sur la santé, l’éducation et les conditions de vie des enfants. Par ailleurs, 45 % des enfants sont déjà exposés à des températures dépassant 35°C, augmentant les risques de maladies, de malnutrition et de troubles mentaux.

L’élévation du niveau de la mer, en hausse de 5 mm par an, a déjà provoqué une montée de 25 cm depuis 1901. Si cette tendance se poursuit, 10 % des habitants côtiers pourraient être déplacés d’ici 25 ans. Les phénomènes climatiques extrêmes, tels que les cyclones et les inondations, deviennent également plus fréquents, mettant en péril les infrastructures et les foyers, en particulier ceux des familles les plus vulnérables.

La situation énergétique aggrave les défis climatiques. Aux Comores, seulement 20 % de l’électricité est produite à partir de sources renouvelables, tandis que 30 % de la population n’a toujours pas accès à l’électricité. Cette situation limite l’accès des enfants à des services essentiels tels que l’éclairage pour les études et la réfrigération pour la conservation des aliments et des médicaments.

Malgré l’ampleur des défis, les financements dédiés aux questions climatiques restent très insuffisants. Depuis 2016, les Comores ont reçu seulement 80 millions de dollars de financement climatique, sans qu’aucun projet ne cible spécifiquement les besoins des enfants. Pour faire face à ces défis, l’UNICEF appelle à une mobilisation massive des ressources, visant les 1,3 milliard d’euros nécessaires pour protéger les enfants des impacts du changement climatique. « Les enfants comoriens paient déjà le prix fort du changement climatique, et ces défis ne feront que s’aggraver si des actions urgentes ne sont pas entreprises », a déclaré Ben Messaoud Mustapha, représentant UNICEF aux Comores.

De son côté, Charafouddine Djamaleddine, directeur de cabinet du ministère de l’environnement, a précisé que ce document d’analyse touche plusieurs secteurs, notamment sur la santé et nutrition, sur l’éducation et sur la sécurité et le bien-être. « Ce document d’analyse met en évidence plusieurs aspects essentiels sur les menaces qui pèsent sur la vie, la santé et l’avenir de nos enfants. Il intervient sur la santé et nutrition, sur l’éducation et sur la sécurité et le bien-être », a-t-il précisé.

Abdoulandhum Ahamada

Jusqu’à présent aucun service de la migration à Anjouan et Mohéli pour délivrer les cartes nationale et passeports. Les habitants de ces deux îles sont contraints d’attendre au moins deux semaines pour obtenir ces documents administratifs. Certains d’entre eux dénoncent le manque de volonté des autorités compétentes à décentraliser le service de délivrance de la pièce d’identité nationale.

Obtenir une carte nationale ou un passeport pour un citoyen Anjouanais ou Moheliens est un parcours d’un combattant. Jusqu’à présent, aucun centre de délivrance de carte nationale ou passeport à Anjouan et Mohéli. Tout se fait à Moroni. Les citoyens de deux îles se plaignent. Pour la carte nationale, « il faut avoir au moins 10.000 kmf au lieu de 5000 kmf. La raison, les habitants des régions lointaines sont obligés de faire le déplacement jusqu’à Mutsamudu pour le dépôt du dossier. 5000 kmf pour les frais d’aller et retour et 5000 kmf pour la carte nationale », a précisé Hamidou Zaidane, de la région de Nyumakele.

Au-delà de ce calvaire, Hamidou Zaidane a précisé le délai pour avoir la carte ou le passeport. « Une fois avoir fait le dépôt, il faut attendre au moins deux semaines ou même plus pour avoir cette fameuse carte. C’est inacceptable », déplore-t-il. Selon lui, ce retard d’obtention de cette carte est causé par le non traitement du dossier sur place. Cette situation, selon Hamidou Zaidane, ne favorise pas les citoyens. « Il faut que la décentralisation soit effective pour permettre à tous les citoyens où qu’ils soient de pouvoir faire ses démarches administratives. Au moins, le département du ministère de l’intérieur doit être présent dans les capitales de chaque île », a-t-il préconisé.

Pour Hamidou Zaidane, l’installation du service de délivrance de la pièce d’identité nationale à Anjouan et Mohéli reste une équation à résoudre pour faciliter la population et renforcer la cohésion sociale.

Kamal Said Abdou

Sous l’égide de l’ANPI Comores, le programme Sarumaya a organisé une journée de formation, mercredi dernier au Retaj, consacrée au développement des compétences en leadership et management, réunissant des participants motivés à faire progresser leur carrière. Cette formation a été destinée pour les managers, responsables d’équipes, chefs de projets, ou toute personne souhaitant perfectionner ses compétences.

Une journée intense de 8 heures de formation a été consacrée au leadership et management, réunissant des participants motivés et désireux de développer leurs compétences. Un événement ambitieux qui s’inscrit dans la continuité du programme Sarumaya, soutenu par l’ANPI Comores. Le programme Sarumaya incarne parfaitement la vision de l’ANPI Comores d’un écosystème entrepreneurial inclusif et dynamique, où les femmes jouent un rôle clé dans le développement économique et social du pays. C’est dans cette optique que cette formation sur le leadership et le management a été conçue et proposée aux participants.

Les bénéficiaires sont formés sur la compréhension des fondamentaux du leadership efficace et son impact sur les équipes, l’apprentissage de techniques clés de prise de décision et de gestion des ressources, ainsi que l’expérimentation de scénarios de leadership via des simulations concrètes en entreprises. Un programme riche et diversifié, conçu pour répondre aux besoins des managers, responsables d’équipes, chefs de projets, et toute personne souhaitant perfectionner ses compétences.

Organisée en partenariat avec Yas Comores, ANPI Comores, KomLink, UCCIA et Innov’lab, cette formation a été un moment d’échange et d’apprentissage exceptionnel. Les participants, engagés et motivés, ont pu acquérir de nouvelles compétences essentielles pour faire progresser leur carrière. Selon l’agence nationale de la promotion des investissements, l’objectif de cette formation est de comprendre les fondamentaux du leadership efficace et son impact sur les équipes, apprendre et appliquer des techniques clés de prise de décision et de gestion des ressources, expérimenter des scénarios de leadership via des simulations concrètes en entreprise.

Djanamali Saïd Abdou

Dans un contexte où la sécurité des jeunes est de plus en plus préoccupante, l’Officier Chabane, chef des enquêtes au commissariat central de Moroni, a récemment partagé son expertise sur la délinquance juvénile, les accidents de la route ainsi que sur les violences envers les mineurs, touchant aussi bien les filles que les garçons.

La délinquance juvénile, les accidents de la route et les violences envers les mineurs demeurent des enjeux majeurs dans notre société actuelle. Lors d’un entretien, l’Officier Chabane a abordé plusieurs aspects de cette problématique, notamment l’augmentation des cas de violence, la hausse de la délinquance juvénile et les accidents de circulations. L’officier tire la sonnette d’alarme sur une situation qui ne cesse de se dégrader, avec des jeunes de plus en plus violents, une ivresse omniprésente, et une agression sexuelle grandissante.

Selon l’Officier Chabane, la délinquance juvénile est en augmentation par rapport aux années précédentes. « On a constaté que la délinquance juvénile s’accroît par rapport aux années précédentes. Par exemple, aujourd’hui même, nous avons eu le cas des jeunes de moins de 17 ans qui ont volé 550 000 francs. Et cette hausse de la délinquance est engendrée par les jeunes refoulés de Mayotte qui se retrouvent à Anjouan, Mohéli et Ngazidja ces derniers temps », a-t-il affirmé.

Hausse des cas de violences sexuelles

D’autre part, il a également abordé la question des violences envers les mineurs, touchant aussi bien les filles que les garçons. Selon lui, la technologie, via les réseaux sociaux, contribue largement aux cas de viol. Bien qu’il n’ait pas pu donner le nombre exact des cas de violences enregistrés dans le pays, il a indiqué que les cas d’agressions sexuelles sont en hausse par rapport aux années précédentes, et que ce sont les jeunes filles qui sont les plus concernées. « Selon notre analyse, le nombre d’agressions sexuelles augmente par rapport aux années précédentes, et ce sont les jeunes filles qui en sont de plus en plus victimes. Cela s’explique surtout par les nouvelles technologies en général et les réseaux sociaux en particulier. Certains collégiens et lycéens créent des groupes WhatsApp où ils partagent des vidéos à caractère sexuel, ce qui les incite à vouloir expérimenter », témoigne-t-il.

20 cas de dégâts matériels et 24 cas de dégâts corporels en 2024

Concernant les accidents de la route, le nombre de cas est en baisse, un phénomène qui s’explique par l’application de certaines mesures telles que le port de la ceinture de sécurité pour les véhicules et le port du casque pour les motos. L’Officier Chabane indique que « nous avons enregistré 44 accidents, impliquant à la fois des motos et des véhicules. Il y a eu des dégâts matériels ainsi que corporels. 20 cas de dégâts matériels et 24 cas de dégâts corporels. Il y a eu 16 décès, dont 11 hommes et 5 femmes. »

Par rapport aux années précédentes, les accidents de la route sont en baisse. Notons que pour lutter contre ces problèmes, la police et la gendarmerie ont pris des mesures urgentes. Elles ont notamment lancé une opération pour arrêter les personnes ayant des comportements allant à l’encontre de nos mœurs, comme les cheveux longs, les tresses, mais surtout pour lutter contre la consommation de produits stupéfiants, dont le « chiite » qui a fait son apparition dans notre pays vers la fin 2024 causant plus de dégâts et dont les jeunes (résidants) de Moroni-Sud sont les plus gros consommateurs de ce produit. 

Djanamali Saïd Abdou (stagiaire)

Plus de 700 millions de subvention accordée aux médias publics et privés en 2022, a rappelé hier le chef de l’Etat, Azali Assoumani lors de sa rencontre avec les médias pour les vœux du nouvel an. Une déclaration qui a laissé sans mot aux responsables du syndicat et médias qui demandent un accompagnement et une égalité entre les médias privés et publics.

Comme il est de tradition, le chef de l’Etat, Azali Assoumani a planifié une série de rencontres avec les différentes institutions pour la présentation des vœux du nouvel an. Ce mardi, était l’occasion de la presse aussi bien publique que privée, le conseil national de la presse et de l’audiovisuel et le syndicat national des journalistes comoriens. Une occasion pour Ahmed Bacar, président du syndicat national des journalistes comoriens de rappeler les difficultés rencontrées par les médias dans l’exercice de leurs fonctions ainsi l’inégalité entre les médias publics et privés dans les interviews présidentielles, une pratique qui marginalise les autres rédactions et qui ne maintient pas l’équilibre entre ces deux institutions. Ahmed Bacar estime en effet, qu’il est impératif de garantir une égalité des chances à toutes les rédactions, qu’elles soient publiques ou privées, afin qu’elles puissent participer aux conférences de presse présidentielle. «  Limiter cette opportunité à Al-watwan et à l’ORTC revient à restreindre la pluralité des voix journalistiques et à nier la diversité de la presse comorienne », a-t-il déclaré. Le président Azali Assoumani a rétorqué par rassurer que « si le service de communication de Beit Salam a accordé l’exclusivité aux médias publics, à l’occasion d’un évènement, cela ne remet pas en cause la pluralité et la diversité de la presse. Vous serez toujours les bienvenus, pour d’autres occasions ».

Ortc toujours sous les feux de critiques

Malgré leurs dévouements à informer l’opinion, mais les medias dans l’ensemble, vivent dans la grande précarité inédite. Et pourtant, depuis 2009, soit près de 16 ans, les journalistes comoriens, à la suite des États généraux de la presse, ont exprimé une demande claire : celle de voir la presse comorienne bénéficier d’un soutien, au même titre que les autres secteurs clés de notre pays, Fonds d’appui à la presse. «  Cependant, malgré nos appels répétés aux différents présidents et gouvernements qui se sont succédé, cette revendication légitime demeure sans réponse », regrette le président du syndicat national des journalistes. En réponse aux revendications des journalistes, le chef de l’Etat a magnifié toute l’estime qu’il a en vers la presse qu’elle soit nationale ou internationale. 

La constitution d’un Fonds d’appui à la presse qui est à l’ordre du jour depuis 26 ans, reste une demande légitime. « Je voudrais  rappeler qu’en 2022, l’Etat a accordé une subvention annuelle de plus de 700.000 millions de nos francs aux médias publics. Les médias privés ont eux aussi le droit de bénéficier d’un soutien, au même titre que les médias publics et les autres secteurs clés de notre pays », a affirmé le chef de l’Etat. Cette somme censée appuyée la presse n’a ni trace ni couleur et aucun rond n’a été reçu par les médias privés. « Quoi qu’il en soit, nous ne cesserons jamais de le revendiquer, car il s’agit d’une nécessité pour la survie et le développement de la presse dans notre pays », a rassuré de son côté le président du syndicat national des journalistes comoriens. Celui-ci dans son discours du bilan de la presse au titre de l’année écoulée a dénoncé  les intimidations, les licenciements et la disparité salariale à l’Ortc. « Si certains ont vu leur rémunération augmenter, d’autres, en revanche, ont subi une réduction de salaire, conséquence d’une réforme mise en place par la nouvelle direction », a indiqué le président du syndicat. Ce dernier plaide fermement pour une augmentation des salaires des journalistes travaillant dans les médias d’État. Il demande également l’élaboration de règlements intérieurs clairs et équitables, afin de limiter la concentration excessive de pouvoir entre les mains des directeurs.

Kamal Said Abdou

Le bras de fer entre le syndicat des enseignants et le ministère de l’éducation nationale continue de plus belle. Alors que le syndicat national des professeurs (SNPC) a décidé de ne pas remplir les bulletins de notes du premier trimestre, le gouvernement et le ministère de l’éducation ont fait fi de leurs cris de détresse. Les enseignants envisagent de prendre d’autres décisions claires dans les jours à venir.

Ce n’est pas la première fois que les enseignants revendiquent leurs droits salariaux et de la nouvelle grille indiciaire, mais aucune solution pérenne n’est encore trouvée. Les enseignants ne cèdent pas aux menaces du ministre de l’éducation. Ils ont observé un arrêt des cours de 72 heures dans les derniers mois, et ni le gouvernement ni le ministère n’ont pas bougé leurs petits doigts.

En décembre dernier, le syndicat national des professeurs a menacé de geler les notes du premier trimestre, n’en parlons plus des conseils de classes de l’année scolaire en cours. Aucune réaction du ministère de l’éducation. Chose promise, chose faite car les enseignants ont, hier lundi, repris les cours du deuxième trimestre sans remplir les bulletins ni organiser des conseils de classes.

Joint au téléphone par Al-fajr, Mohamed Boina, responsable administratif et financier du syndicat, a affirmé que les enseignants envisagent de prendre d’autres décisions dans les jours à venir. Car selon lui, ce sont des décisions graduelles. « Le ministre de l’éducation est un enseignant, malheureusement, il ne joue que pour ses intérêts personnels. Nous avons observé un arrêt des cours de 72 heures sans aucune réaction de sa part. Nous avons décidé de geler les notes du premier trimestre, et les conseils de classe. Alors, ni le gouvernement ni le ministère n’ont pas trouvé une issue pérenne et durable. Nous allons donc prendre d’autres décisions claires dans les jours à venir », a-t-il annoncé.

Des enseignants sont suspendus de leurs salaires et affectés dans d’autres établissements. « Au lycée Saïd Mohamed Cheikh, tout comme au collège de Coulée, certains enseignants ont été sommés de remplir les bulletins de notes. Par crainte de perdre leurs boulots, ils en ont donc rempli. Par contre, Fundi Mchami a été suspendu de son salaire et a été affecté à Anjouan puisqu’il n’a pas cédé à leur pression », a-t-il déploré. 

Abdoulandhum Ahamada

Visionnaire, charismatique et résolument engagé, Dr. Gervais Atta incarne l’élite d’une nouvelle génération de banquiers africains. Surnommé « le banquier des îles » pour son rôle central dans le développement économique de l’océan Indien, il conjugue brillamment innovation, inclusion financière et diplomatie économique. Avec un parcours académique prestigieux et une carrière jalonnée de succès, il s’impose comme un bâtisseur d’avenir, transformant la finance en véritable levier de croissance pour la région et le continent africain.

Diplômé de l’École Supérieure de Banque de Paris, titulaire d’un Exécutif MBA de la Sorbonne Business School-IAE de Paris et de l’Université de Georgetown, et Docteur en Sciences économiques, Gervais Atta est bien plus qu’un banquier. Ce visionnaire ivoirien, doté d’une expertise reconnue en économie internationale, finance et management, est également une figure influente dans les cercles politiques, industriels et académiques de l’océan Indien et au-delà. Il publia « Percez ! Les Mystères de l’employabilité », en 2024. Un guide pour aider la jeunesse à retrouver ses repères pour une insertion professionnelle réussie.

Un parcours riche

Avec près de 25 ans d’expérience dans divers secteurs dont la majeure partie dans le domaine bancaire et assurantiel, Dr Gervais Atta a construit une carrière impressionnante. Il a exercé des fonctions clés à la Société Ivoirienne de Banque (SIB) sous le contrôle du Crédit Agricole, ainsi qu’au sein du groupe Banque Atlantique. Directeur du Développement Commercial et du Marketing à la BNI Madagascar entre 2016 et 2018, il a démontré un leadership exemplaire, particulièrement en période de défis. Après un passage réussi à la BDC de 2018 à 2020, où il marque les esprits avec le lancement de HOLO, la première banque digitale des Comores, il prend la tête de la BIC Comores, filiale d’Atlantic Financial Group (AFG).  En 2023, il relève un nouveau défi en dirigeant les opérations d’Atlantic Financial Group Holding à Madagascar. Avec brio, il supervise l’ouverture d’une nouvelle banque, AFG Bank Madagascar, tout en contribuant au lancement d’une cimenterie. Ces réalisations témoignent de son engagement pour l’inclusion financière et de son aptitude à innover tout en maintenant une vision centrée sur le développement durable.

Des empreintes indélébiles aux Comores

Son passage aux Comores est marqué par un impact significatif sur l’inclusion financière. Pionnier des services digitaux aux Comores, il lance avec HOLO, la première banque des Comores, en pleine crise de la Covid-19. Cette initiative innovante, lui a valu d’être distingué au nombre des personnalités africaines qui innovent grâce au digital. Sous sa direction, la BIC-Comores a joué un rôle crucial dans la stabilité socio-économique du pays. Dans ce rôle prépondérant, il a prouvé sa capacité à proposer des solutions financières telles que la participation des banques locales pour assurer la régularité des salaires des fonctionnaires Comoriens ou encore en garantissant l’approvisionnement du pays par les produits de première nécessité comme le Riz. En somme, les actions de Gervais Atta, ont contribué à renforcer la résilience économique des Comores tout en positionnant la BIC Comores, comme un acteur clé du développement socio-économique du pays.

Son engagement en faveur de l’inclusion financière et son style managérial innovant renforcent son image de leader altruiste et visionnaire. Il s’est imposé comme un bâtisseur de ponts entre innovation financière et développement durable, contribuant ainsi à inscrire son nom parmi les figures incontournables du secteur bancaire de la région. Distingué à deux reprises dans le prestigieux « Who’s Who » de la diaspora ivoirienne, Gervais Atta est reconnu pour sa contribution au rayonnement de la Côte d’Ivoire à l’international. Sa capacité à allier diplomatie, intelligence stratégique et finesse managériale en fait un banquier de référence, respecté dans l’océan Indien et au-delà.

Une vision ancrée dans l’avenir

Dr. Gervais Atta symbolise la nouvelle vague de banquiers africains, déterminés à affronter les défis économiques du continent avec innovation et audace. Porté par un engagement profond envers le bien-être des communautés, un charisme authentique, et une vision résolument inclusive, il s’impose comme une figure essentielle pour bâtir un avenir durable et prospère. 

KDBA

Les coupures et délestages électriques s’invitent dans la course à l’Assemblée nationale. Les Comores vivent au rythme de coupures répétées d’électricité. Toutes les localités et tous les quartiers sont concernés. Tout est sans vie. Pourtant la campagne électorale poursuit son cours.

Il n’y a pas de courant. Ça ne va pas. Ça ne va vraiment pas ! L’archipel des Comores est depuis des mois touché par des coupures et délestages d’électricité  sans précédent. L’impact est négatif sur l’économie, mais aussi sur le quotidien des Comoriens. En dépit des promesses du gouvernement, l’amélioration de la situation se fait toujours attendre et la colère des Comoriens contre les autorités ne fait que s’accentuer. Surtout en cette période de campagne où des milliers de francs comoriens sont mis à disposition pour le déroulement de la campagne.

La population est frustrée. Il n’y a pas un seul jour sans que Moroni et les autres régions ne connaissent des délestages ou des coupures de courant. A Moroni, on ne souffre pas que de l’obscurité. Le délestage poursuit son chemin avec sa part de dommages économiques, notamment dans les petits commerces. Les activités des salons de coiffure, maison de couture, menuiserie… sont au ralenti, et par ricochet, leurs chiffres d’affaires s’effondrent comme un château de neige. « Chaque jour, je reçois des appels des propriétaires des portes lesquelles je fabrique dans mon atelier. Mais l’absence du courant a tout chamboulé », se plaint Fundi Djoumoi, un menuisier à Moroni Mahaad.

Pour maman Siradji, d’une localité de Washili, « je n’ai pas pu écouler à temps les produits congelés que j’avais dans mon congélateur. J’ai perdu une marchandise. Et actuellement, je ne peux plus acheter les poulets, les poissons ou d’autres produits de peur qu’ils ne périssent encore. C’est une perte de plus », regrette-t-elle.

La situation est d’autant plus embarrassante. Dans cette foulée, la Sonelec a informé qu’elle est confrontée à des problèmes techniques au niveau de ses centrales. Mais des interventions techniques au niveau de ses parcs de production, dit-elle, sont en cours. Tout est sans vie. Pourtant la campagne électorale poursuit son cours.

KDBA

En conférence de presse, hier jeudi, Omar Chehani, directeur de la fonction publique a dressé son bilan de 2020 à 2024 à la tête de la direction générale de la fonction publique. Un bilan portant des réalisations majeures axées sur les avancements accordés aux fonctionnaires, la révision du statut des fonctionnaires, entre autres. La direction générale de la fonction publique promet de faire 2025, l’ « année de l’administration publique ».

fonction publique. À l’aube de cette année 2025, Chehani a tenu une conférence de presse pour dresser le bilan de ses réalisations de 2020 à 2024. Des réalisations majeures axées sur les avancements accordés aux fonctionnaires, de la révision du statut des fonctionnaires, des recrutements effectués sur plusieurs secteurs administratifs, entre autres, selon lui.

« Depuis 2020, plusieurs réalisations majeures ont été accomplies pour renforcer l’administration publique aux Comores. En février 2021 et septembre 2024, deux avancements d’échelon ont été accordés à tous les fonctionnaires. En 2023, la consolidation des quatre fichiers des agents de l’Etat en un seul fichier, simplifiant la gestion des ressources humaines publiques et le contrôle des agents du service publique. En outre, des recrutements effectués auprès des médecins, du personnel paramédical, des magistrats, des greffiers, des agents de la police et des enseignants du primaire et secondaire, et un projet de décret sur la réorganisation des ministères et la clarification de leurs missions », a expliqué Omar Chehani.

Une administration plus performante

Pour l’année 2025, le directeur général de la fonction publique promet une année de l’administration publique. Il a insisté sur l’installation d’une administration publique plus performante et réactive, en créant des projets et des reformes administratives. « La FOP propose un décret pour uniformiser et clarifier les modalités d’application du statut des fonctionnaires à travers le pays. Un accompagnement spécifique auprès des ministères pour relever les cadres organiques et moderniser les corps de la FOP, avec la création des nouveaux corps », a-t-il indiqué.

« La FOP accompagnera les ministères dans la mise en place des services transversaux tels que la direction des ressources humaines, les services de la planification, entre autres. La modernisation du système d’information visant à remplacer le système GISE. L’institutionnalisation des recrutements et de l’avancement par mérite : recrutement par concours, la mise en place d’une procédure d’avancement basée sur une évaluation et notation objective des fonctionnaires », a-t-il ajouté, en insistant que l’administration publique sera au cœur des priorités du gouvernement.

S’agissant de la gestion de la fonction publique, Omar Chehani a rappelé que des projets et reformes sont mis en place. Pour le processus d’assainissement du fichier du corps enseignant prôné par le gouvernement en 2023, le directeur de la fonction publique a confié que « des contrôles physiques et évaluations ont effectués, sans connaître le nombre exact d’enseignants fantômes. » Mais, c’est un processus en cours d’exécution, le nombre d’enseignants qui s’abstiennent de leurs métiers ne sont pas encore recensés à leur totalité.

Abdoulandhum Ahamada

Aux Comores, l’année 2024 a été marquée par une crise sociale née après les élections présidentielles de janvier. Elle est aussi marquée par les pénuries à répétition des denrées alimentaires, de l’eau et les délestages et coupures intempestives.

2024, une année qui laisse des souvenirs amers et un bilan salé. A l’aube de 2024, le pays a connu une crise post-électorale sans précédent, laissant derrière elle un mort, des blessés légers et des détenus à la prison de Moroni. Cette crise faisait suite à des résultats provisoires des présidentielles contestées, lesquels résultats déclaraient Azali Assoumani réélu à la tête de la nation.

D’autres crises s’ensuivent. C’est le cas de la pénurie de l’eau. La capitale a été paralysée et les robinets étaient à sec. Les raisons de cette crise étaient multiples. Les infrastructures vieillissantes et mal entretenues. De plus, le manque d’investissements dans le secteur de l’eau a exacerbé la situation. Les pannes fréquentes des installations de pompage et de traitement de l’eau étaient également responsables de la distribution irrégulière de l’eau. Cette crise s’intensifie à Moroni au grand dam des ménages.

Mais une autre crise est fréquente. Les coupures et délestages du courant, rendant pénible la vie de la population, mais surtout celle des entreprises. La vie est rythmée par des coupures intempestives au quotidien. Ce qui exacerbe jusqu’à cette nouvelle année la population. Les menuisiers, les commerçants, les citoyens lambda se retrouvent dans l’embarras à cause de la crise énergétique qui frappe le pays. Certaines régions sont privées de courant toute la nuit. Et pendant la journée, des régions ne reçoivent du courant que quelques heures.

Mais 2024, a été l’année de la crise des denrées alimentaires dont le riz, un des produits les plus prisés aux Comores. Mais également de la farine. Le riz s’achemine au compte-goutte créant des queues devant les magasins. Le bilan de l’importation du riz ordinaire est plutôt maigre aux Comores : pénurie et insuffisance y varient. Une société à l’agonie malgré que l’État mette fin à son monopole sur le marché du riz. L’Onicor a toujours éprouvé des difficultés à fonctionner de manière efficace, alternant entre une gestion chaotique, des pénuries à répétition provoquant des unes hausses des prix. Nous reviendrons dans nos prochaines éditions. 

KDBA