Une résolution a été adoptée la semaine dernière par l’Assemblée nationale pour condamner lesdeux opérations visant à détruire les bidonvilles et à expulser les personnes en situation irrégulière à Mayotte. Le Comité Maoré trouve que les parlementaires devaient plus tôt dénoncer « l’accord de partenariat signé en 2019 avec la France qui a servi comme base légale au gouvernement français pour déclencher son opération Wuambushu avec son cortège de souffrance et de violation graves des droits humains à ciel ouvert ».
Pour le comité Maoré, le plus choquant et incompréhensible de cette résolution serait d’éviter d’associer l’Union africaine dans la question de Mayotte et privilégier le dialogue avec la France impérialiste.
Au moment où l’Union des Comores préside l’Union africaine, le comité Maoré estime que le pays doit se servir de cette opportunité pour faire avancer réellement la question de Mayotte. Mais le gouvernement comorien dit privilégier le dialogue avec la France, occupant de fait de cette île.
Le comité Maoré attaque la résolution tout en condamnant cette opération adoptée par l’Assemblée nationale qui n’a pas demandé l’annulation de l’accord signé en avril 2019 entre les Comores et la France.
« L’assemblée Nationale a passé outre de dénoncer l’accord de partenariat signé en 2019 entre la France et l’Union des Comores qui est la base légale déclencheur de l’opération Wuambushu avec son cortège de souffrance et de violation graves des droits humains à ciel ouvert », indique le communiqué du comité Maoré.
Le comité Maoré invite le président de la République, président en exercice de l’Union africaine de saisir le Comité de l’Union africaine en urgence et à inscrire la question de Mayotte à l’ordre du jour pour amorcer un dialogue franc et réaliste avec la France en vue de sa rétrocession de l’île comorienne de Mayotte. Pour le comité, la lutte est juste car il s’agit d’une cause nationale et de dignité qu’il défend.
La mairie de Moroni s’est félicitée, lors d’une conférence de presse, mercredi dernier, sur le climat paisible observé à Moroni durant le mois de ramadan. Malgré l’indignation de certains commerçants qui ont désapprouvé la décision de la mairie. Pour le chef de la police municipale, rien n’est au-delà de la propreté de la capitale.
« Au terme d’un mois de ramadan, aucun accident ni vol n’a été déploré dans la capitale, cela est due aux dispositions prises par la mairie en vue de redonner la capitale des Comores son image. C’est une victoire de notre part d’avoir atteint nos objectifs qu’on s’était fixés », se jubile le chef de la police municipale de Moroni.
Lors d’une conférence de presse, le chef du département de la police municipale s’est encore félicité quant au climat paisible observé dans la capitale tout au long du mois de ramadan. « La capitale est pour nous tous, chacun est appelé à œuvrer pour son rayonnement en adoptant le bon comportement sur la question de la propreté. C’est ça ce que nous voulons », a-t-il insisté.
Alors que certains commerçants ont exprimé leur indignation contre la décision de la mairie qui était à l’origine du départ des marchands ambulants dans la capitale. Le chef de la police pense autrement et met la sécurité et la stabilité en priorité qu’autres choses.
« Aucun commerçant n’est venu se plaindre devant nous que ses biens matériaux étaient enlevés sur les trottoirs ou volés. Ils devaient soutenir la politique mise en œuvre par la mairie qui est bénéfique à tout le monde, car notre stratégie ne se repose pas sur l’argent mais plutôt sur le bien-être de la population urbaine », dit-il.
Le conférencier réitère la politique de la mairie de Moroni visant à lutter contre la délinquance et renforcer la sécurité. Il appelle les commerçants travaillant au marché Coco Palms d’Ikoni d’y rester à jamais.
Plusieurs pays ont d’ores et déjà commencé des opérations de rapatriement de leurs ressortissants du Soudan, où depuis presque dix jours le pays a sombré dans une guerre meurtrière. Lors d’une conférence de presse, tenue lundi dernier, Faissoili Idjihadi, membre de la cellule de crise, rassure que le rapatriement des étudiants comoriens dans un pays étranger sera effectué dans un bref délai.
Les 250 étudiants comoriens pris au piège par la guerre au soudan pourraient-ils être rapatriés vers un pays étranger. C’est ce qu’a rassuré Faissoil Idjihadi, directeur des affaires juridiques au ministère des affaires étrangères et membre de la cellule de crise. Au cours d’une conférence de presse, tenue lundi dernier, les membres de la cellule de crise ont rassuré que les 250 étudiants comoriens sont sous bonne garde. « La sécurité de tous les étudiants comoriens au Soudan est assurée. Nous les avons tous contactés sur Whatsapp afin de leur rassurer que le gouvernement comorien est à pied d’œuvre pour qu’ils soient rapatriés dans les meilleurs délais vers un autre pays », a annoncé Faissoili Idjihadi, membre de la cellule de crise.
Le directeur général de l’enseignement supérieur, Ali Mohamed Ali a annoncé que la cellule de crise qui regroupe les trois ministères détient les numéros des passeports des 250 étudiants. « Nous avons tous les passeports de nos étudiants. Actuellement, l’objectif qui nous préoccupe est de faire en sorte que tous les étudiants puissent poursuivre leurs études dans n’importe quel pays où qu’ils soient rapatriés », a-t-il précisé.
Ali Mohamed Ali tient à rassurer toutes les familles des étudiants comoriens au Soudan sur la volonté du gouvernement comorien qui, selon lui, a déjà mis en place un plan d’évacuation vers un autre pays ami des Comores dans les meilleures conditions.
En rappel, le soudan est confronté depuis le 15 avril dans une guerre sans merci qui a fait plus de 420 morts et plus de 3700 blessés entre les deux camps, des deux généraux qui se disputent le pouvoir, Abdel Fattah al-Burhane chef de l’armée régulière et Mohamed Hamdane le patron des Forces de soutien rapide.
Ce mardi, un séminaire de deux jours est ouvert à l’hôtel Le Retaj par les forces West Africa pour renforcer la coopération entre l’Easf et ses dix Etats membres en engageant la jeunesse. Et selon Getachew Shiferaw Fayisa, directeur de l’Easf, l’Easf s’efforce de soutenir les jeunes afin qu’ils puissent jouer le rôle indispensable dans la résolution des conflits ainsi que dans la construction et le maintien de la paix.
Le rôle des jeunes dans le développement économique de tous les pays membres de l’EASF est très important pour la seule raison qu’ils sont toujours majoritaires. L’Easf compte renforcer la coopération entre elle et ses 10 États membres en engageant les jeunes. Le thème de l’événement est « promouvoir la paix, protéger l’environnement ». le séminaire vise donc à sensibiliser les citoyens des États membres de l’Easf aux efforts visant à souligner le lien entre la « paix et l’environnement ».
En effet, l’événement se compose donc de deux activités principales : un séminaire sur la paix et un événement de reboisement. Le séminaire sera suivi d’une activité de plantation d’arbres, demain jeudi.
« La conduite de cette activité conjointe est une indication de la mesure dans laquelle nous engageons la jeune génération ainsi que dans l’élaboration d’un meilleur avenir pour notre jeunesse. Nous le faisons parce que nous reconnaissons la contribution de la jeunesse à la paix et à la sécurité dans la région ainsi qu’à la protection de l’environnement. », a expliqué le directeur de l’Easf.
Pour Houmedi Msaidie, ministre de l’agriculture et de l’environnement, il a associé lors de son discours l’environnement et la paix. A l’en croire, aucun développement possible sans la paix. « Là où il y a l’environnement, il y a la vie. Ce qui signifie qu’il faut protéger l’écosystème », a-t-il défendu.
Selon le ministre de l’environnement, l’organisation du séminaire est importante dans la mesure où les pays membres de l’Easf s’engagent dans un combat commun à protéger l’environnement et à préserver la paix faisant savoir qu’une délégation importante des jeunes des pays membres de l’Easf ont pris part à ce rendez-vous pour donner beaucoup plus de valeur et de persistance aux questions liées au climat et la paix.
Alors que la France maintient sa position, le gouvernement comorien, par la voix du porte-parole, Houmedi Msaidie, durcit le ton. Il oppose un refus d’accueillir les refoulés de Mayotte. Le président Azali Assoumani quant à lui, dit privilégier le dialogue. Depuis hier, Mayotte vit sous une loi martiale qui ne dit pas son nom. Paris met la pression mais Moroni résiste.
L’opération Wuambushu visant à expulser les comoriens résidents à Mayotte en détruisant les bidonvilles risque de compromettre les relations entre Moroni et Paris. Par la voix du porte-parole du gouvernement comorien, Houmedi Msaidie, celui-ci a indiqué que l’Etat comorien refuse d’accueillir les refoulés de Mayotte pour la seule raison que les comoriens résidents dans cette île sont chez eux. Une décision acclamée par la majorité de la population comorienne en l’occurrence la société civile et les organisations qui militent pour les droits de l’homme. Ces derniers dénoncent une opération « génocidaire et ethnocide ».
A l’heure actuelle, certaines régions de Mayotte sont quadrillées par les CRS. Environ 500 agents des forces de l’ordre sont déployés par la France dans cette opération sans tenir compte de l’arsenal militaire. Au moment où l’île risque le pire et que la France, pays ami des Comores ne compte pas faire marche arrière sur cette opération, la sortie médiatique du président Azali Assoumani samedi dernier à l’occasion de la célébration de l’Ide El-fitre a déçu la population qui attendait une réaction forte de sa part en tant que président de l’union Africaine.
En parlant de la situation à Mayotte, le chef de l’État comorien indique que « la voie choisie par le gouvernement est celle du dialogue avec notre partenaire la France ». Des propos qui contrastent avec l’envergure d’une opération qui fera 10.000 comoriens, femmes, hommes et enfants des sans abri. Une situation qui ne laisse personne indifférente notamment les organisations internationales telles que l’Unicef France et autres appellent au respect des droits de ces personnes. Wuambushu crée un climat de psychose et le président de l’Union Africaine espère que la partie française tiendra compte de la position du gouvernement comorien, sur le différend territorial qui oppose la France et les Comores sur l’île comorienne de Mayotte.
Comores prêtes à discuter
Même message de fermeté sans toutefois fermer la porte du dialogue pour le ministre de l’intérieur comorien, Fakridine Mahamoudou. Dans un entretien avec son homologue français Gérald Darmanin, le premier flic du pays était clair. « Mon gouvernement n’acceptera pas d’expulsions. Mais il est prêt à discuter avec la France pour en voir les modalités dans le respect des droits de la personne ».
Dans une lettre adressée au responsable de l’agence Jaffar, représentant de SGTM par le commandant du port de Mutsamudu, « en raison des activités relatives au zonage du port de Mutsamudu, et la mise en place du dispositif de sécurité au port de Mutsamudu dont vous en êtes préalablement informés en début desdits activités. Actuellement plusieurs changements sont en cours, nous vous informons par la présente que le port de Mutsamudu n’est pas en mesure d’opérer sur l’embarquement de passagers de ce jour jusqu’au 26/04/2023, date à laquelle nous vous informons sur une éventuelle reprise des activités », lit-on dans la lettre.
Selon nos informations, le navire de la SGTM aurait fait demi-tour et aurait revenu avec les ESI. La fermeture du port d’Anjouan est mise en avant pour justifier que le navire de la SGTM, la CItadelle, n’a pas été autorisé à débarquer les ressortissants comoriens séjournant illégalement à Mayotte, île Comorienne.
Dès lors que certains pays commencent à évacuer leurs ressortissants à cause de la guerre qui déchire le Soudan actuellement, le cas des Comores est inquiétant. Au total, 228 étudiants comoriens sont bloqués au Soudan. Ils appellent à l’aide. Et l’association des ressortissants comoriens au Soudan, de rassurer jeudi dernier, lors d’une conférence de presse avoir eu des réponses favorables à leurs demandes de sécurité et de leur vie quotidienne.
« L’ouverture officielle d’une ambassade des Comores au Soudan, la mise en place d’un plan d’évaluation vers d’autres pays pour la continuité de leurs études en cas de poursuite de la guerre, leur sécurité par une autre ambassade d’un pays étranger ami des Comores et le soutien financier pour pallier la crise, telles sont les doléances formulés par les étudiants comoriens au Soudan », a rapporté Mohamed Mbaé Mdahoma, président de l’association comorienne des ressortissants au Soudan.
Lors d’une conférence de presse, tenue jeudi dernier à Moroni, Amir Outhmane, ressortissant comorien au Soudan appelle par ailleurs, les étudiants comoriens au soudan à cesser leurs réactions appelant à l’aide dans les réseaux sociaux. « Personne ne peut ignorer la détresse que vivent nos frères au Soudan. Toutefois, je les appelle tous à garder le calme au risque d’ajouter une autre crise au sein de leurs proches aux Comores et de la diaspora. Nous et le gouvernement comorien, avons déjà mis en place des dispositions afin de garantir leur sécurité, leur survie », a-t-il rassuré.
Rappelons que, 228 étudiants comoriens se trouvent actuellement au soudan. Selon Amir Outhmane, la grande majorité d’entre eux vivent dans l’enceinte de l’université internationale du soudan sous une protection permanente qui exclut tout danger.
La société civile comorienne et le comité Maoré craignent que ce qui est arrivé aux juifs allemands en 1945 par Hitler ne soient arrivés aux comoriens résidant dans l’île comorienne de Mayotte par l’opération Wuambushu. Déportation, destruction de leurs habitations et expulsion forcée, les organisations de la société civile ont lancé des cris d’alarme appelant la communauté internationale à intervenir pour stopper cette opération qualifiée de « criminelle » et de non conforme ni au droit international encore moins au droit français.
Au moins 20.000 comoriens risquent d’être de sans abri si l’opération Wuambushu ait lieu. Tout comme des personnes démunies qui eux-aussi seront victimes. La France occupant de fait est très déterminée à mettre en exécution l’opération. D’ailleurs, des camions et équipements militaires accompagnés des agents de la CRS sont déjà sur place pour attendre le coup d’envoi de l’opération. À Moroni les voix commencent à se lever comme en France et même à Mayotte. A Sur place malgré le manque d’engagement et détermination du gouvernement comorien face à cette grave situation qui porte atteinte a la souveraineté du pays, Samedi dernier, lors d’un grand rassemblement, tenu au foyer des femmes de Moroni, Mme Hissani Gyui a tiré la sonnette d’alarme. Elle prend à témoins la communauté internationale qui reste oisive à ce « plan génocidaire appelé wuambushu ».
Selon M. Hissani Gyui, ce plan inhumain consiste à détruire par bulldozers et par le feu toutes les maisons ainsi que les biens des familles comoriennes originaires des îles sœurs en expulsant ses locataires.
« Le Gouvernement français a aussi décidé de procéder à des arrestations massives et musclées de toutes les personnes originaires d’Anjouan, de Mohéli, et de la Grande Comore» a-t-elle fait savoir. Sa stratégie, poursuit-elle, est de mettre les victimes dont la majorité est forcément des femmes et des enfants dans des camps de rétention avant de les déporter vers Anjouan. « Ce traitement inhumain rappelle celui qui était infligé aux juifs en Allemagne pendant la deuxième guerre mondiale », estime Mme Hissani Gyui.
Selon elle, Le rattachement de Mayotte à la France repose donc sur un acte frauduleux contraire au droit international. Cela a été confirmé par plus d’une trentaine de résolutions de l’Assemblée Générale des Nations Unies.
« L’ile de Mayotte restera toujours comorienne »
« Ça suffit, Mayotte est comorienne et le restera à jamais. Les comoriens à Mayotte sont chez eux. Le clandestin, c’est la France qui occupe illégalement l’île violant ainsi toutes les résolutions pertinentes des Nations-Unies réaffirmant avec force le caractère comorienne de Mayotte. Ensemble agissons pour dire Non à l’opération Wuambushu », a-t-elle insisté. « Faisant suite aux Accords du 15 juin 1973 sur l’autodétermination de l’Archipel des Comores signés entre les gouvernements français et comorien, et à la pression grandissante de la population, un référendum global d’autodétermination a été organisé le 22 décembre 1974 dans l’ensemble de l’archipel des Comores. Ce référendum a été adopté par un « oui » massif: plus de 95% des votants des quatre îles se sont ainsi prononcés clairement en faveur de l’indépendance », précise la société civile dans le communiqué conjointement signé par les organisations de la société civile.
Le discours de Valery Giscard D’Estaing, un cheval de bataille du comité Maoré
Le président du comité Maoré, Me Atick Youssouf, a réitéré le discours de l’ancien président de la république française Giscard D’Estaing reconnaissant à cette époque-là l’indépendance des Comores dans son ensemble des quatre iles. « Ce sujet, je rappelle les propos tenus par l’ancien Président de la République française Valéry Giscard d’Estaing . C’est un Archipel qui constitue un ensemble, c’est une population qui est homogène dans laquelle il n’existe pratiquement pas de peuplement d’origine française. Est-il raisonnable d’imaginer qu’une partie de l’archipel devienne indépendante et qu’une île, quelle que soit la sympathie qu’on puisse éprouver pour ses habitants, conserve un statut différent ? Je crois qu’il faut accepter les réalités contemporaines : les Comores sont une unité, ont toujours été une unité », Rapporte-t-il.
Des lors que l’accord signé entre Moroni et Paris en 2019 est le résultat de cette opération, Me Atick Youssouf demande au gouvernement comorien à abroger cet accord. Il s’agit d’un accord laissant une partie du territoire national à l’Etat français en contre partie des 150 millions d’euros. « Nous demandons au gouvernement comorien d’abroger sans délai l’accord cadre de partenariat renouvelé avec la France signé le 22 juillet 2019 et de s’opposer fermement à tout acte de déplacement forcé de population entre nos îles » insistet-il. Selon l’avocat au barreau de Moroni, l’objectif affiché des autorités françaises actuelles est la destruction et la déstabilisation de l’Etat comorien.
Le grand notable Ali Abdallah appelle la notabilité comorienne à un front commun
Dernier à prendre la parole, le grand notable Ali Abdallah appelle la notabilité, les oulémas à lever le petit doigt afin d’exprimer le ras-le-bol devant la France contre son projet à Mayotte. « Nous ne pouvons pas tolérer une énième humiliation de notre pays souverain en laissant perpétrer un crime contre l’humanité sur nos terres. Oulémas, notables qui nous sommes, L’heure est venue pour défendre nos terres ou mourir en martyrs », lance-t-il.
Locataire depuis 2009 dans les propriétés des sœurs Kalfane sises à Asgaraly Moroni, Shemir Kamoula refuse de payer le loyer depuis presque deux ans et demi. Malgré l’arrêt rendu par la cour d’appel du tribunal de commerce en faveur des Sœurs Kalfane ordonnant la fermeture du magasin et le déguerpissement des personnes, Shemir Kamoula continue d’exercer ses activités sur les lieux, refusant de se conformer à cette décision de la justice.
Le duel est lancé entre les sœurs Kalfane et le patron de la société Nicom, Shemir Kamoula. Ce dernier, locataire de Disnicom, locaux des Sœurs Kalfane, refuse de payer son droit de location auprès de ses bailleurs. Ces derniers ont rappelé d’abord que le contrat initial prévoyait la location de deux magasins. « Alors que maintenant il a pris tous les magasins sans notre autorisation et sans même payer la location il y a presque deux ans et demi », regrettent les sœurs Kalfane qui ont saisi le tribunal de commerce.
Auprès de la cour d’appel dudit tribunal, celui-ci a rendu un arrêt favorable aux Sœurs Kalfane ordonnant la fermeture immédiate des magasins et le déguerpissement de toutes les personnes et leurs biens. Selon Me Said Issa, avocat des Sœurs Kalfane, « l’huissier a exécuté la décision. Mais comme vous le constatez, les marchandises de Shemir sont encore là », souligne-t-il.
Le patron de Nicom refuse de se conformer à la décision rendue par le tribunal de commerce. « Nous estimons que c’est nous qui avons une décision définitive. Même si la partie adverse s’est pourvoi en cassation mais cela n’empêche pas l’exécution de l’arrêt de la cour d’appel », indique Me Said Issa.
Devant le tribunal de première instance, Shemir a demandé grâce mais celle-ci est attaquée par l’avocat des Sœurs Kalfane qui a fait savoir que si une décision de première instance est rendue que ça soit en matière de référé ou autres et que celle-ci est attaquée dans le délai normal, donc cette décision de première instance n’a pas la force exécutoire.
« Shemir est venu sauter les portails et chasser les personnes qui étaient ici. En tout cas, ni moi ni notre huissier de justice n’avons reçu aucune signification de la justice », précise l’avocat. Confiant de la justice comorienne, Me Said Issa estime qu’il n’y a pas eu une décision du tribunal de commerce qui vient d’ordonner l’ouverture de ces magasins. « Si cette décision est rendue alors elle n’est pas communiquée à mes clients », confie-t-il.
Me Said Issa a rassuré que ses clients utiliseront les voies et moyens légaux pour jouir de leur droit. « Nous sommes des hommes de droit, nous ne pouvons pas user la force », conclut-il.
Le scandale financier impliquant Nazra Saïd Hassani ne cesse de faire réagir les institutions publiques et privées et les entreprises locales et étrangères. Hier mercredi, à travers un communiqué conjoint, la société Huawei et son partenaire local Yasse Multiservices (YMS) précisent que Nazra Saïd Hassani avait la mission principale d’assister Huawei de mener à bien des projets de télécommunications entre Huawei et son partenaire Comores Telecom. Et que Huawei n’a jamais signé un contrat avec Halfate Style.
Ces derniers jours, plusieurs institutions publiques et privées ainsi que des entreprises réagissent vis-à vis de l’affaire présumée d’escroquerie impliquant Nazra Saïd Hassani. À travers un communiqué conjoint, publié, hier dans les réseaux sociaux, la société Huawei et son partenaire local YMS soulignent que Nazra Saïd Hassani avait comme mission d’assurer les projets de telecommunications avec Comores Telecom. Et que sa mission a pris fin le 08 février 2023. « Nazra Saïd Hassani était employée salariée de Yasse Multiservices et au service de Huawei au sein de son office aux Comores. Sa mission principale était d’assister Huawei de mener à bien des projets de telecommunications entre Huawei et son partenaire Comores Telecom. Le 09 janvier 2023, Nazra Saïd Hassani a présenté sa démission pour des raisons personnelles. Ainsi, son contrat de travail avec YMS et son service à l’office de Huawei aux Comores ont pris fin le 08 février 2023 », lit-on dans le communiqué conjoint.
Dans ce même document, la société Huawei se désengage de tout contrat signé avec Halfate Style. Alors, Huawei précise qu’elle n’a jamais eu connaissances de l’existence d’un tel contrat, soulignant qu’il s’agit d’un document falsifié. « Nous avons remarqué qu’un contrat concernant le service IFM signé entre Huawei et Halfate Style a été mentionné par certains medias lors de leurs reportages pendant ces derniers temps.
Huawei tient à clarifier qu’il n’a jamais signé ledit contrat avec Halfate Style », a-t-on précisé. Et de poursuivre : « après avoir mené une enquête interne, Huawei a déterminé qu’il s’agit d’un contrat falsifié avec un faux contenu et un faux cachet de Huawei ».
La chambre de commerce, d’industrie et d’artisanat (CCIA) de Ngazidja a organisé une formation axée sur les écrits professionnels. Cette formation est destinée aux opérateurs économiques et d’autres institutions du pays qui se déroule du 03 au 12 avril 2022. La cérémonie de remise des attestations aux bénéficiaires a eu lieu, hier mercredi, aux locaux de la CCIA Ngazidja.
Du 03 au 12 avril 2023, vingt-deux agents issus de l’ADC, de la Sonelec, des Douanes, de la gendarmerie nationale, de la CCCIA Ngazidja et de l’Uccia ont suivi une formation axée sur les écrits professionnels. Une formation organisée par la CCIA Ngazidja en vue d’améliorer les compétences en langue française administrative.
En fait, cette formation est destinée aux chefs d’entreprises, cadres d’institutions et particuliers. Il s’agit de techniques et compétences en français, une langue qui, désormais, est devenue le principal outil de travail. Et la formation doit les mener à mieux rédiger en situation professionnelle. La cérémonie de remise des attestations a eu lieu, hier, à la CCIA de Ngazidja. Docteur Saïd Mahamoud, formateur a montré l’importance d’une telle formation visant à favoriser le renforcement des compétences rédactionnelles d’un public de professionnels.
« Du 03 au 12 avril, nous avons essayé de former un groupe de jeunes issus de différentes institutions. Cette formation est axée sur les écrits professionnels en langue française. C’est en quelque sorte l’usage de la langue française dans le secteur administratif. Puisque les opérateurs économiques, les chefs d’entreprises, les cadres d’institutions, et autres, ont toujours besoin de connaître la langue appliquée dans l’administration, notamment, le français », a-t-il annoncé.
Et de son côté, Hassani Bacari, agent de recouvrement à la trésorerie publique a exprimé sa satisfaction. « Cette formation a été enrichissante de la manière où nous sommes capables d’appliquer les techniques de rédaction du français dans le monde professionnel. Nous sommes satisfaits et espérons que nous pourrons apporter un changement dans notre vie professionnelle », s’est-il réjoui.