ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

Dans un pays à  tradition musulmane, deux femmes comoriennes auraient demandé à se marier. Face à cela, la justice comorienne les a placés en détention provisoire. Elles risquent deux ans d’emprisonnement et une amande de 300.000 kmf. Les deux femmes reconnaissent leur orientation sexuelle.

L’homosexualité est réprimée par la loi musulmane et la culture comorienne. Et plusieurs pays l’interdisent. Aux Comores, l’orientation sexuelle de deux hommes ou deux femmes est en progression.

Ahurissant ! La déclaration de deux femmes comoriennes voulant se convoler en justes noces, a provoqué une onde de choc dans un pays à tradition musulmane. Pour le procureur de la République, il s’agit d’un acte des « faits contraires aux bonnes mœurs et contre-nature ».

Des faits contraires aux règles musulmanes et qui constituent une atteinte grave à la tradition et des bonnes mœurs.

Présentées devant le parquet, les deux femmes risquent deux ans d’emprisonnement et une amande de 300.000 kmf.  « Elles ont été présentées au parquet ce 8 juin pour des faits unanimement considérés comme étant contraires aux bonnes mœurs et contre-nature », précise le procureur de la République, Ali Mohamed Djounaid dans un communiqué.

Selon des témoignages, ces deux femmes auraient entretenu des relations amoureuses pendant presque deux ans.

« L’enquête n’a pas établi qu’elles s’étaient présentées à un prédicateur de leur localité pour lui demander de les unir dans les liens du mariage », précise le communiqué du procureur avant de souligner que « c’est plutôt un homme qui aurait dit au prédicateur que ces femmes avaient l’intention de se présenter devant lui pour qu’il les marie, c’est un peu une suite de ce qui s’est passé dernièrement à Mayotte. »

Pour rappel, une comorienne s’est mariée à une Réunionnaise à Mayotte. Un fait condamné par les ulémas et sa famille ainsi que son village.

Kamal Said Abdou

Une quarantaine d’enseignants de l’école coranique sont en formation depuis samedi dernier pour une durée d’une semaine. Une formation organisée par l’association Wuzuri wadini en collaboration avec la faculté Imam Chafiou.

Wuzuri wadini veut valoriser l’éducation Islamique des enfants. Et cela a commencé par les différents concours de lecture de coran et d’autres activités religieuses. Cette association a lancé une formation pour les enseignants de l’école coranique.

« Nous nous réjouissons de cette initiative qui est la première fois dans notre pays de nous former et de valoriser l’école coranique », a réagi un des bénéficiaires de la formation avant de saluer l’engagement et la volonté manifestés par le président de cette association de promouvoir l’éducation Islamique.

La formation consistera sur la méthode d’enseignement du coran mais aussi d’autres modules seront dispensés par des formateurs de la faculté Imam Chafiou. Pour le grand Moufti de la République, les Comores est un pays musulman et qu’il faut préserver cette richesse.

« Il faut apprendre à nos enfants l’islam et le coran », a-t-il déclaré. Le grand Moufti a aussi insisté sur l’apprentissage de la langue arabe qui fait qu’aujourd’hui, le pays fait partie des pays de la ligue des Etats arabes.

Wuzuri wadini, quant à elle, a remercié la faculté Imam Chafiou et ses responsables d’avoir accepté d’accueillir cette formation. Adili Said Ali, chargé de communication de cette association a avancé que des enseignants issus des quatre îles ont pris part à cette formation. Selon lui, l’objectif de l’association est de donner beaucoup plus de visibilité et de valeur de la religion musulmane dans l’archipel des Comores.

Kamal Said Abdou

Un atelier de formation est lancé hier mercredi et prendra fin aujourd’hui. Durant ces deux jours, une trentaine des jeunes seront formés sur les mayens d’accès à la technologie de l’information, aux plateformes numériques, à l’utilisation des medias des réseaux sociaux. Une initiative conjointe mise en œuvre par le conseil national de la presse et de l’audiovisuel (CNPA) avec le PNUD. Un projet financé par l’USAID.

Au total, 35 jeunes de tous genres, âgés  de 18 à 35 ans bénéficient une formation de 48 heures organisée par le conseil national de la presse et de l’audiovisuel. Il s’agit d’un projet financé par l’USAID, dont  le but  est de former ces jeunes sur l’accès à la technologie de l’information, aux plateformes numériques, à l’utilisation des réseaux sociaux afin de faciliter leur préparation à la vie publique et à la bonne gouvernance.

Dans son intervention, Andrea Clemons de l’USAID à Madagascar a mis en valeur les nouvelles technologies de la communication sur la promotion de l’éducation civique pour les jeunes comoriens. « Les technologies de l’information et de la communication sont des outils puissants pour combler le fossé numérique, promouvoir  la démocratie, et de favoriser l’engagement des citoyens dans la vie publique. Les TIC offrent une plateforme permettant aux femmes et jeunes de s’engager activement dans la vie politique, exprimer leurs opinions et renforcer la participation citoyenne pour tous », a-t-elle déclaré.

La conseillère principale sur l’éducation de l’USAID souligne également que « cette formation de deux jours servira au bénéfice des jeunes à renforcer leurs compétences des femmes et des jeunes dans l’utilisation des TIC pour l’éducation civique et l’engagement citoyen. Exploiter efficacement les plateformes en ligne pour la diffusion des informations ainsi qu’à la mobilisation sociale, entre autres ».

Selon le  président du conseil national de la presse et de l’audiovisuel, Aboubacar Boina, les numériques contribuent  à créer des sociétés de savoir plus inclusif et démocratique. « L’accès aux TIC est essentiel pour garantir une représentation équitable des femmes er des jeunes dans le processus décisionnel.  En leur fournissant des outils pour exprimer leurs opinions, accéder à des informations pertinentes et influencer les politiques publiques », conclut-il.

En rappel, ce projet contient deux volets,  le premier est de former les jeunes aux nouvelles technologies et le deuxième volet  consistera également à former les journalistes et professionnels des medias demain vendredi au samedi prochain.

Nassuf. M. Abdou

Pour permettre la charge du crédit via le compte Holo, la Bdc et Telma ont conclu mardi dernier un partenariat stratégique. Cette collaboration marque une avancée majeure dans la digitalisation des services de télécommunications et de mobile money.

Encore une bonne nouvelle pour les clients de Telma Comores. Cette société de télécommunications vise à promouvoir ses services surtout dans le domaine du mobile money.

Le partenariat stratégique entre la Bdc et Telma  va permettre aux clients de la société à la couleur jaune de recharger leur crédit téléphonique via Holo, une application de la Bdc.
« Je salue cette initiative », a déclaré Christophe Olivier, directeur général de la société Telma. Dans un communiqué de presse, peut-on lire, il s’agit d’un partenariat qui offrira aux clients une expérience de recharge de crédit inédite et sans effort.

« Grâce à ce partenariat, la Bdc et Telma visent à offrir une solution de rechange de crédit Telma rapide, sûre et accessible à tous les utilisateurs de compte Holo », lit-on dans le communiqué qui ajoutera ainsi que les clients de Holo ont désormais la possibilité d’acheter du crédit Telma directement depuis l’application ou le Web client, simplifiant ainsi le processus de recharge et offrant une expérience fluide et transparente.

Dès lors que le service est disponible, les deux sociétés rappellent que la signature de ce partenariat illustre bien l’engouement envers la digitalisation et l’innovation, en offrant à leurs clients une nouvelle façon pratique et sécurisée pour recharger leur crédit.

A en croire le communiqué, les deux partenaires sont impatients de travailler ensemble pour offrir une expérience encore plus enrichissante à leurs clients aux Comores. 

Kamal Saïd Abdou

La direction de l’agence nationale du haj et de la Oumra a convié, hier jeudi, au foyer des femmes de Moroni, tous les candidats au pèlerinage 2024, à la traditionnelle prière d’avant-départ. Le premier contingent partira demain samedi  avec 420 pèlerins et le deuxième est prévu le dimanche 2 juin prochain. Ayant été présent le chef de l’Etat, Azali Assoumani, a sollicité que « les comoriens placent le haj en tête de leurs devoirs sociaux ».

850 pèlerins comoriens sont attendus dans les terres-saintes de l’Arabie Saoudite pour accomplir le cinquième pilier de l’islam. À cette occasion, la direction de l’agence nationale du haj et la Oumra a organisé une cérémonie à l’honneur des pèlerins comoriens.

Le président Azali a remercié les autorités saoudiennes « pour la mise en place des bonnes conditions d’accueil et d’accomplissement du pèlerinage ». Au passage, Azali a sollicité que les comoriens placent le cinquième pilier de l’islam en tête de leurs devoirs sociaux, de faire en sorte que le haj devient obligatoire pour tous les musulmans capables de l’accomplir.

« Nous devons prioriser le cinquième pilier avant toutes choses. On doit accomplir le pèlerinage avant le tourisme, les vacances à l’étranger, entre autres. Les pèlerins doivent prier pour le pays», a-t-il lancé. « Nous allons demander aux autorités saoudiennes d’augmenter le quota des pèlerins (fixé à 850 comoriens)», a-t-il ajouté.

De son côté, le directeur général du haj, Abdoulfatah Saïd Mohamed a dressé un bilan de sept années passées à la tête de l’agence du haj, pendant lesquelles, il a affirmé avoir eu de succès. « Depuis 20216, le gouvernement gère lui-même le haj pour répondre aux attentes des pèlerins comoriens. Nous avons habituellement, un quota de 850 pèlerins comoriens dont 85 résidents en France et 40 à Mayotte. Le premier contingent partira le 1er juin 2024 avec 420 passagers à bord. Les chambres et les bus sont déjà réservés en avance », a annoncé Abdoulfatah Saïd Mohamed.

Abdoulandhum Ahamada

Dès lors qu’une  vidéo virile montrant la présence des plastiques et verres dans le riz ordinaire, la société Onicor rejette ces allégations et porte plainte contre l’auteur de la vidéo pour «  fausse information et manœuvre tendant à salir l’image de la société ». Une inspection du service phytosanitaire a été faite et aucune trace des plastiques ni des verres n’a été trouvée, selon l’Onicor qui rassure sur l’inexistence des particules des plastiques dans du riz ordinaire. » La société Onicor, rassure les consommateurs quant à la qualité de leur produit.

Conscient que 80% de la population consomme ce produit, les responsables de cette société d’Etat ont rassuré qu’elle est dotée d’un protocole sanitaire strict dans l’achat de leur produit. Mais la vidéo qui circule sur les réseaux sociaux créé la polémique et devenue virale.

Une vidéo selon laquelle, un consommateur montre la présence des plastiques et verres dans le produit. Mais la société rejette ces « allégations et  fausse information tendant à salir l’image de la société ».

« Nous allons porter plainte contre l’auteur de la vidéo. On va aller jusqu’au bout », annoncent les responsables de cette société d’État qui préciserons que leur produit peut avoir une mauvaise qualité en raison, soit de l’endroit, soit le produit a été acheminé ou encore en raison du climat.

« C’est un sac isolé. Lorsque nous avons eu l’information, nous avons rapidement fait le contrôle du produit. Nous avons inspecté deux tonnes de notre produit en présence du service phytosanitaire et on n’a rien trouvé des plastiques et verres dans le riz », rassurent-ils.

Bien que la société reçoive le certificat délivré par une société habilitée à exercer le contrôle du produit mais cela ne suffit pas. « On envoie des échantillons en France pour un éventuel contrôle», précisent-ils. Outre les critères soulignés par les responsables de l’Onicor, ils ont rappelé que l’importation du riz se fait sur la base d’un cahier de charges qui impose des règles strictes pour ce qui est de la qualité.

Parmi ces critères, il y a ce qu’on appelle le taux de « foreign matter » ou matières étrangères qui ne doivent pas dépasser le seuil de 0,5 %. « Ce qui cadre bien avec les standards internationaux pour la qualité du riz ordinaire consommé dans le pays », ont-ils avancé.

Onicor exige toujours au fournisseur de produire un certificat de qualité et un certificat phytosanitaire respectivement délivrés par une des grandes références   mondiales en matière d’inspection qualité -SGS- et par l’autorité compétente du service phytosanitaire du pays exportateur. «  Toutes ces précautions pour protéger les consommateurs, en mettant à leur disposition un produit sain, de qualité loyale et marchande », ont-ils conclu.

De cette occasion, l’Onicor a annoncé l’arrivée d’une cargaison de riz à Moroni, ce jeudi.

Kamal Saïd Abdou

Capturé la nuit du vendredi 12 au samedi 13 mai 1978 par les mercenaires, Ali Soilihi est maintenu en prison pendant deux semaines avant d’être assassiné le 29 mai. Sa mort a frappé cruellement ses partisans et proches ainsi qu’un bon nombre de la population comorienne. Quarante-six ans après, « le mongoz » est dans les annales de l’histoire comorienne.

Renversé au pouvoir par un coup d’état, Ali Soilihi a été assassiné par les mercenaires de Bob Denard. Ce fut une journée noire. Tout a été paralysé. Ingénieur agronome converti à la politique, Ali Soilihi a réussi pendant deux ans à donner une base solide au développement et à son pouvoir. « J’ai vécu le régime Ali Soilihi. Durant sa période politique, il a réussi à construire le pays. Il est jusqu’à présent la référence des comoriens », a témoigné Mmadi Ahamada, ancien militaire du commando Mwassi.

Pour lui, Ali Soilihi a mis en place des structures d’encadrement pédagogique, construction des écoles de base, des collèges ruraux, mise en place de l’enseignement professionnel, de l’enseignement secondaire par filière, construction des dispensaires, des pharmacies, des hôpitaux, mise en place des formations des agents de la fonction publique, reconnaissance des Comores à l’échelle internationale, adhésion dans les organismes internationaux et bien d’autres.

« Ali Soilihi constitue la personnalité qui a marqué les esprits des comoriens. Il est le premier à mettre en application la coopération sud-sud. Il a aussi mobilisé la communauté internationale sur la libéralisation de l’île comorienne de Mayotte sous département colonial », a ajouté Mmadi Ahamada avant de soutenir que le révolutionnaire a lutté contre la famine, le chômage.

Il est à rappeler qu’Ali Soilihi fut un agronome et il creusa le sillon qui le rapprocha du monde paysan avant de créer des coopératives agricoles. Producteur de coprah puis de vanille, l’ingénieur agricole usa sa connaissance et son expertise pour des nouvelles cultures. Il a réussi à développer une économie fondée sur l’autosuffisance alimentaire.

Elu député en 1967, il fut nommé quatre ans plus tard (en 1970), ministre de l’équipement et du tourisme. Ali Soilihi renversa le père de l’indépendance des Comores, Ahmed Abdallah Abderemane par un coup d’état, le 3 août 1975 et devint le président jusqu’en 1978, année de son assassinat.

KDBA

Le bilan de l’importation du riz ordinaire ces dernières années est plutôt maigre aux Comores : pénurie et insuffisance y vibrent. Une société à l’agonie malgré que l’Etat mette fin à son monopole sur le marché du riz. Alors que le pays vit au rythme du manque du produit le plus prisé par le comorien, l’Onicor annonce l’arrivée de 50 conteneurs d’ici mi-juin et de 20 000 tonnes de riz d’ici la fin du mois de juin.

Le riz Onicor au compte-goutte. 550 sacs de riz sont approvisionnés dans le marché comorien. 180 conteneurs dont 90 à Ndzuwani et 90 à Ngazidja en attente du déchargement. Pendant qu’à Mwali, c’est la crise totale pour des raisons maritimes. Beaucoup d’importations du produit précieux et les pénuries s’en suivent. Un manque de politique de vente ?

Le chef commercial de la société Onicor, Omardine Mohamed, avec son optimisme entend rassurer la fin de la crise avec l’arrivée de 20 000 tonnes d’ici la fin du mois de juin dont 60% à Ndzuwani et 40% à Ngazidja. Cet acheminement à l’approche des grand-mariages laisse planer le doute. Et la fin du calvaire n’a pas sonné. « Nous avions 90 conteneurs de riz au port de Moroni, mais, 40% étaient pourris », a affirmé Omardine Mohamed.

L’Onicor a toujours éprouvé des difficultés à fonctionner de manière efficace, alternant entre une gestion chaotique, des pénuries à répétition provoquant des une hausse des prix. Avec la libéralisation du marché du riz par décret présidentiel N°23-060/PR, donne un bol d’air aux citoyens.

Pour essayer d’endiguer la pénurie de riz aux Comores, l’Onicor  annonce à plusieurs reprises la commande de stocks d’urgence alors qu’une importante pénurie de cette céréale frappe du jour au lendemain le pays.

Abdoulandhum Ahamada

Lors d’une tournée mercredi  dernier au sud de Ngazidja, les responsables de l’agence Sud-Coréenne Koica ont pu constater les difficultés que rencontrent les acteurs de lutte contre les VBG mais aussi ils se sont entretenus avec les différents clubs des adolescents.

A Fumbuni, chef-lieu de Badjini, les responsables de l’agence Koica ont visité le bâtiment abritant le centre de service d’écoute. Plusieurs difficultés ont été recensées par les responsables du service notamment le manque des ressources humaines suffisantes, manque de local et moyen financier pour assurer les différents services.

Des doléances prises en compte par les responsables de l’agence qui, en partenariat avec l’Unicef, ont soutenu le service d’écoute de cette région en 2019. « Nous remercions encore une fois votre visite ici dans notre service qui témoigne de votre engagement à mettre fin aux violences faites aux femmes et aux enfants dans notre pays », a précisé Rafikat Miftahou, animatrice du service d’écoute de Fumbuni. Le centre connaît une hausse des cas de violences. Ce qui rend difficile le travail du centre qui ne compte que quelques employés. L’animatrice a évoqué également le manque de moyens de transport en cas d’urgence.

« Parfois, la gendarmerie nationale de la région nous donne le véhicule mais il appartient à la victime de mettre le carburant », se plaint-elle. « Le manque de local propre à nous rend encore le travail difficile. Les victimes n’arrivent pas à annoncer leurs abus en toute confidentialité », a-t-elle poursuivi.

L’agence Koica a pris note des doléances exprimées par le service d’écoute régionale. La tournée a été  suivie à Pidjani et Mitsudjé où les clubs des adolescents ont condamné à travers des slams les violences faites aux femmes et aux enfants.  

Kamal Said Abdou

Journalistes de la place, des diplomates du monde arabe accrédités aux Comores, des représentants de sa ville natale et figures religieuses du pays,  ont pris part,  mardi dernier, à une cérémonie religieuse dans les locaux du journal Al-watwan, en hommage du journaliste Abdallah Saïd décédé  le 6 mai dernier. Cette prière a été organisée par le canard de l’Etat, Al-watwan, où le regretté a travaillé depuis 2002.

Son engagement pour la presse, son humilité envers ses confrères et d’autres institutions faisaient de lui un modèle. Décédé le 6 mai dernier, Abdallah Saïd Ali, journaliste à Al-watwan, a été rendu hommage mardi, dans l’après-midi, par ses amis de la presse dont  des diplomates, autorités  et figures religieuses du pays,  ont répondu présents.

C’était l’occasion pour ses confrères de louer le travail remarquable de l’un des journalistes qui a bercé les lecteurs par ses écritures en langue arabe.

« Notre frère Abdallah Said s’est en allé mais ses empreintes resteront pour toujours. C’était un journaliste engagé pour son travail tant sur la passion d’écrire que sa disponibilité. Il n’était non seulement un journaliste professionnel, mais il était à la fois le fil conducteur  des  relations des journalistes comoriens avec les diplomates arabes en poste aux Comores », a rapporté Maoulida Mbaé ancien directeur général d’Al-watwan ajoutant qu’« il nous faudra un si long moment pour pouvoir combler le vide qu’a laissé le journaliste assidu. »

Dr Abdoulhakim Mohamed Chakir qui a connu l’enfance du défunt  dans sa ville natale, Bangwa-Kuni a témoigné que « le feu Abdallah Said Ali respectait la règle d’or de l’amour,  selon la tradition musulmane et la sunna. Il  aimait ses frères comme il s’aimait lui-même. Il était un exemple de foi et de comportement que le musulman ait tenu à imiter. »

Selon lui, Abdallah Saïd Ali avait bâti toute sa carrière dans la presse écrite avant de devenir chef du département arabe du journal de l’Etat. Le journaliste décédé à l’âge de 55 ans a été l’unique journaliste en langue arabe et disponible que le journal de l’Etat ait connu.

Nassuf.M.Abdou