Amina Cheikh, Maire de Bambao ya Mboini est menacée de mort la semaine du 25 avril dernier par des jeunes du quartier Magweni Iconi. La nuit du samedi 25 avril une voiture d’un membre de la famille fut brulée pour prouver le sérieux des menaces. Il s’agirait d’une histoire d’un projet d’adduction d’eau dont le quartier soupçonne la maire de boycott, pourtant celle-ci étant la facilitatrice des démarches engagées.
Contactée par Al-Fajr, la Maire de Bambao ya Mboini Amina Cheikh a accepté d’expliqué les faits. Il s’agit bien d’un projet d’adduction d’eau que le quartier Magweni a décidé de réaliser au profit de sa population. La maire étant responsable de la région et haut cadre de la ville d’Iconi a été interpellée pour faciliter le processus au près de la Sonede.
Selon elle, la société nationale de l’exploitation et de distribution l’eau l’avait interpellé pour son rôle important à jouer pour faciliter la réalisation du projet entant que responsable de la région et de la ville, notamment pour l’identification des membres du Comité local de l’eau « CLE ». A ce titre, madame Amina Cheikh sert de facilitatrice du projet, raison pour laquelle elle s’étonne du reproche « d’être actrice de boycott » que supposent les habitant du quartier Magweni.
Pourtant, le 23 avril 2020 la Sonede l’avait convié avec les représentants de ce quartier et pour exposer un souci de disponibilité de société lié à la logistique, à cause du confinement en France. Ce qui serait la réelle cause de l’arrêt de non exécution du projet pour l’heure. Une sorte d’attente pour la sortie de la crise qui frappe le monde entier. Mais, les jeunes de Magweni n’ont pas voulu entendre raison et auraient supposé que la maire interdirait la société nationale d’exploitation et de distribution de l’eau d’aller procéder à l’adduction de l’eau dans ce quartier.
C’est à travers le Directeur général de la Sonede qu’elle a appris que le quartier lui reproche de boycotter le projet. Chose qu’elle n’avait pas vraiment pris au sérieux considérant que ce serait absurde de penser une telle chose. Sauf qu’un jour, le Chef du village du quartier Mdroimboini-Iconi, viendra un jeudi pour lui signifier comme quoi il a été chargé d’informer à la maire que dans 3 jours si l’eau n’est pas disponible des jeunes de Magweni vont l’attaquer. Et elle de prévenir à l’entourage du menace pour que ça se sache dans le cas où ça se produise. Chose faite. Le samedi 25 la voiture d’un membre de la famille a été incendiée dans un garage situé dans le quartier. Un signe d’alerte pour montrer qu’ils vont exécuter le plan. Un bidon de 5 litres a été retrouvé à coté de la voiture brulée et sentait de l’essence. Cela aussi a, pour madame la Maire, justifié le fait que ceci n’est pas accident mais plus tôt « un acte criminel ».
Une est engagée après plainte. Procédures en cours. « J’attends que la justice fasse son travail car c’est en elle que j’ai placé ma confiance pour régler cette affaire. Mais pour quel intérêt voudrais-je boycotter un tel projet pendant que je suis la responsable de la ville et que c’est à ma charge de faire en sorte qu’Iconi puisse bénéficier de l’eau dans tous ses recoins », explique-t-elle.
La question est de se demander si les auteurs de cet acte barbare seront arrêtés et être traduit en justice car, les communautés en ont assez mal comme ça de voir la délinquance croitre. Que les forces de l’ordre et la justice fassent leur devoir de protéger les citoyens. Amina Cheikh est une enseignante à l’université des Comores site Iut, nos enfants en ont encore besoin de son savoir.
S.A.C