ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

Fermeture des frontières : Des comoriens bloqués à l’étranger dans la misère


Suite à la crise sanitaire due à la pandémie du coronavirus, les autorités comoriennes comme dans d’autres pays du monde ont pris la décision de fermer les frontières pour éviter l’intrusion de ce virus. Toutefois, beaucoup de comoriens se sont trouvés coincés dans des pays étrangers sans garantie de leur subsistance. Des cris de détresse sont lancés, le gouvernement se tait.

La fermeture des frontières tire aussi ses conséquences et elles ne sont pas moindres. Beaucoup de comoriens notamment des commerçants, des personnes parties pour des soins, des étudiants sont bloqués à Madagascar, Dubaï, Dar-es-Salam, Sénégal et autres. Des pays qui sont touchés par la nouvelle pandémie qui décime le monde. Certains ont pu bénéficier de l’aide comme le don d’Air Darassa de Fundi Djibril comme d’autres n’en ont rien reçu. Nombreux sont ceux à court de moyens de subsistance. C’est le cas de ceux qui sont à Dar-es- Salam. Les risques sont gros. Le gouvernement n’a pas, jusqu’à présenté, présenté un plan de rapatriement. Le président, dans ses discours, caresse l’idée de penser à eux. Sans rien de concret. Une sorte d’abandon.  

Quelles conséquences pour ces comoriens ?

Eh bien, les comoriens mendient dans les pays étrangers, faute de prise au sérieux de la responsabilité du gouvernement. Ceux qui n’ont presque pas de moyens (par ce que le séjour est long que prévu donc à sec de moyens de survie) n’ont d’autres choix que mendier. Chose honteuse pour des musulmans dans un mois sacré. Et pour ceux qui tiennent trop à leur fierté s’abstiennent et se limitent à boire seulement de l’eau chaude, histoire de survivre. Quelle vie !

Dans une émission de Ben Amir Saandi, on pouvait entendre la voix d’une maman qui témoignait leur souffrance, à peine sa voix se faisant entendre avec des pleurs. « Il nous arrive de faire 2 à 3 jours sans manger mais moi, je chauffe de l’eau pour boire et éviter que mes entrailles soient vides et s’abiment. Nous ne comptons maintenant que sur Allah et ou à vous nos enfants qui sont en France si vous convenez à nous venir en aide. Nous sommes vos mamans », lâche-t-elle sous les pleurs. 

On compte des morts. Des personnes qui étaient en soins devant subir la misère à l’étranger sans assistance. A en croire, les témoignages, certains sont dehors, car les hôtels ont fermé. D’autres ont pris le risque de vivre dans des familles. Sauf que la maladie fait ravage à Dar-es-Salam. Les crises, le désespoir et peut être le manque de soins, des comoriens ont perdu leur vie. Jusqu’à quand allons-nous rester que nos proches périssent ailleurs, par ce que les autorités manquent de courage dans leurs responsabilités ?

Que servent le PCR et la quarantaine ?

Le rapatriement des comoriens bloqués à Dar-es-Salam, Dubaï, Madagascar et autres ne devait poser trop de problème pour l’heure. On sait que maintenant, dès leur arrivée, ils peuvent être mis en quarantaine et subir un test de dépistage puisque le pays dispose du PCR. Cela ne doit pas créer des histoires alarmantes à présent. Sauf si les autorités manquent de volonté et que le comité national Covid19 ne se sent pas capable d’affronter les venants. Ne rien faire c’est les abandonner au péril de leur vie. Un peu d’effort et le tour est joué.

Le souhait de revoir les siens

Fatigués de rester dans des mauvaises conditions, certains des compatriotes à Dar-es-Salam et Madagascar seraient prêts à prendre du « Kwasa kwasa tellement je voudrai rentrer chez moi bien que je n’aime pas la mer » témoigne une commerçante bloquée à Dar. Ce n’est pas évident de se sentir abandonné, loin de la famille et dans un pays où la maladie fait ravage. « C’est comme si la mort nous guette », lâche une comorienne à Dar-es-Salam. Réellement, n’y a-t-il pas moyen de rapatrier nos concitoyens ? Il y a trop de psychose comme ça.

S.A.C

 

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