ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

Décès du grand Mufti : L’Union des Comores est en deuil

L’Etat comorien restait éveillé pendant la nuit du mercredi au jeudi dernier suite au décès du Mufti de la république. Un érudit de la religion s’est éteint. Par ailleurs, le chef de l’Etat a décrété un deuil national de trois jours.

Le grand mufti des Comores lors d’une cérémonie militaire au camp d’Itsundzu (Photo d’archive)

Le pays est en deuil et a perdu un grand homme édifiant. Le grand mufti de la république, Fundi Said Toihir a rendu son âme la nuit du mercredi dernier au centre hospitalier El-Maarouf. Son corps est inhumé dans sa ville natale, Ntsudjuni, hier jeudi matin. Il fût un homme posé. Partout dans le pays, le grand mufti a laissé des empreintes à travers ses prêches. Mort en 78 ans, il a laissé derrière lui, plusieurs disciples. Sa mort a accablé plus qu’un. Une grande perte.

Le mufti Said Toihir a fait une grande partie de sa scolarité à Zanzibar. Il admit à l’Académie musulmane de Zanzibar alors qu’il était un élève avant de partir pour l’université Al-azhar au Caire en Egypte où il obtiendra une licence en droit islamique et un master en Fikh. Il fût le premier comorien admis à l’université Al-azhar. De retour aux Comores, il enseigna l’arabe au lycée de Moroni et intégra le tribunal de grande instance de Moroni entant que conseiller en droit islamique. Jusqu’en 1998, l’ancien président Mohamed Taki Abdoulkarim lui nomma mufti de la république. 1998-2020, 21 ans à la tête du muftorat de l’archipel des Comores. 21 ans au service de la religion musulmane et de la population comorienne.

Sa mort a permis le premier magistrat de l’Union des Comores, Azali Assoumani a décrété un deuil national de trois jours de ce jeudi 09 au samedi 11 avril. Le drapeau comorien est en berne partout sur le territoire national est les bâtiments publics. Nous présentons nos condoléances les plus attristées à sa famille, sa ville d’origine, au gouvernement comorien, au chef de l’Etat comorien et à tous les ulémas comoriens. Que la terre lui soit légère et le paradis soit son dernier demeure.

Kamaldine B. A

 

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